Du bleu, encore du bleu (Pv Diogène de Systolie)

Acarvius venait de sortir d'un étrange entretient avec le premier magicien du royaume. Il descendait lentement l'escalier qui menait à la tour du mage, en effet même si il était maintenant revenus dans son corps, il ne connaissait pas le chemin qui lui permettrait de rentrer chez celle qui l'avait hébergé jusque là.

Réfléchissant à tout ça il parvint enfin dans la salle ou son corps inerte avait bien dut attendre une bonne semaine qu'on le réanime. Il en poussa la porte avant d'atteindre la grande cour du château. Celle-ci était immense ! Le jeune homme resta à l'entrée de la pièce à observer ce qui s'y passait... Des légions de domestiques bien habillés vaquaient à leurs occupations tandis que des gens de haute naissance rentraient et sortaient de la forteresse royale. En observant bien il put même distinguer, dans la masse de gens qui se trouvaient à l'intérieur du château, quelques personnes avec des oreilles pointues. Il n'en avait jamais vu auparavant, mais ne put qu'en déduire qu'il avait à faire à des elfes !!!

Acarvius eu soudain honte de son propre habillage, en effet ses habits étaient crasseux et poussiéreux, sa vieille cape de voyage rouge était maintenant trouée en plusieurs endroits et il ne possédait même pas son épée qui été restée dans sa chambre. Il s'avança jusqu'au milieu de la cour pour demander son chemin à un des domestique qui trainait dans le coin. Le dit homme était plutôt jeune, mais tout de même plus vieux que lui, il portait une livrée noire et blanche et semblait affairé à attacher 2 étranges paquets entre eux.

Le jeune rôdeur lui demanda:

« Excusez moi, je cherche la rue de l'auberge de la Choppe Dorée, vous ne sauriez pas ou elle se trouve ?En effet, cela ne fait que quelques temps que je suis à Diantra et je n'ai pas encore réussit à bien m'y repérer.... »

L'autre lui donna des indications très précises que le magicien en herbe eut plus ou moins de mal à retenir. A peine l'eut-il remercié qu'il entendit derrière lui de nombreux hennissements de chevaux.
Se retournant, il distingua qu'une forte troupe d'hommes en armures venaient de rentrer dans la cour. Des chevaliers, il en était presque certain, il n'en avait là aussi jamais vu auparavant...Enfin, des vrais, en effet il y en avait un qui fréquentait la boutique de ses parents....Mais c'était un ivrogne qui avait raccrocher son épée à cause d'une histoire de cœur....

Les dits chevaliers, étaient magnifiquement armés, les gardes de leurs épées étaient pour la plupart couvertes d'or ou d'argent, certains possédaient même des armures couvertes d'étranges arabesques que le jeune homme ne connaissait que pour les avoir vu dans des livres.

Il ne put s'empêcher de rester là, la bouche en partie entrouverte de stupéfaction face à la richesse que ses guerriers semblaient posséder. Et il ne remarqua même pas que les domestiques autour de lui s'étaient soudain tous dirigés vers les guerriers en armure pour les aider à descendre de leurs chevaux et commencer à les conduire à leurs appartements....

Le Comte, en visite à Diantra, se rendait à la cour du roi. Après plusieurs jours d'attentes, il avait visité une parente un peu plus loin, hors de la ville. Fort remplit, il y passa deux jours, avant de quoi s'en retourner à Diantra. Passant par son hôtel, mangeant à loisir, et profitant de quelques moments pour lire quelques lettres, il s'en alla après au Château Royal. Passant dans la ville, avec son escorte habituelle, quelques chevaliers, un prête et le reste de la compagnie. Arrivé à l'entrée, il se décida alors à attendre qu'un valet vienne l'aider à descendre de selle. Une tribu s'activa, mais néanmoins, un de ces hommes, qui ne porté pas sa livrée de plus ! Ne bougea pas d'un petit pied, restant à regarder les chevaliers passer, un fainéant de toute logiques ! Ce à quoi le Comte portait une haine tenace.

-Valet, cesse donc te faire le penseur, tu ne pense pas, tu te contente d'obéir! Vient donc m'aider à descendre ou je te ferais rougir les reins avec une baguette.

Ce à quoi les autres chevaliers présents, s'arrêtèrent et pris goût à ce jeu opposant un seigneur et un petit vassal, tous s'attendant à le voir fléchir, sans quoi il devrais encourir le courroux de sieur le Comte. Ce dernier restait stoïque attendant de voir ce dernier venir l'aider et attraper sa botte boueuse. On savait tous qu'une fois il avait jeté un valet du haut de sa tour, parce que ce dernier avait éternué pendant qu'il parlait. L'âge le rendait encore plus lubrique et porté à l'excentricité, nul n'était sûr dans sa maison, de ne peux pas lui, passer à la cheminée ! Quelques mauvais sangs pouvaient lui donner l'envie de voir un bûcher. Les autres valets présents, trop content de ne pas être la victime de l'humour des riches nobles, et surtout puissant, s'élancèrent rapidement avec les montures vers les écuries.

Acarvius sortit de sa contemplation lorsqu'une voix qu'il jugea forte et rugueuse lui commanda de venir l'aider à descendre de sa monture... L'autre, en plus de ça en venait à insinuer qu'il n'était qu'un crétin sordide qui se devait de servir de larbin à lui et aux autres chevaliers.

Il remarqua aussi que les autres guerriers venaient de former une sorte de...demi-cercle pour observer la scène. Certains même semblaient rire sous cape, et n'aimant pas trop ça, Acarvius se dit que ça sentait le roussit... Il se mit donc à étudier le chevalier qui lui avait ordonner de l'aider.
L'autre qui l'avait interpellé ainsi portait une épaisse armure d'un type que le jeune homme n'avait jamais vu. Il allait nu tête dévoilant ainsi un visage marqué par les conflits. Mais le plus dérangeant était ses yeux qui semblaient manifester un certain mépris et une colère qu'Acarvius trouvait injustifiés. En tout cas, l'homme semblait du type de ceux, qui aveuglés par leur pouvoir, adoraient s'en servir... Il bredouilla en faisant une révérence, pitoyable du fait que ce n'était que la seconde qu'il faisait dans sa vie:

« Hum, salut à vous monseigneur. Je crois que vous devez faire erreur, car en effet je ne suis point domestique, mais mathématicien ou plutôt une sorte d'intendant sans emplois en somme. D'ailleurs je suis dans l'incapacité de vous aider, en effet mes compétences dans le domaine du montage démontage sont plus que nulles. »

Il se tut conscience qu'il venait de jeter un froid dans l'assistance... En fait il ne savait pas quoi dire de plus, il n'avait jamais côtoyé de noble et encore moins des personnes qui le regardaient de la même manière que le guerrier en armure qu'il avait en face de lui.

Pensant qu'il fallait qu'il dise quelque chose de plus il s'empressa d'ajouter:

« Mais si vous voulez que je vous aide à descendre de cette monture.... Enfin, je sais tout de même décharger des chariots, j'ai l'habitude de ça, mes parents tenant une sorte de relais dans la campagne...mais à vous de voir. »

Il arrêta brutalement de parler avant d'attendre avec anxiété la réaction de l'inconnu en armure....

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