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 Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius]

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Eno Lythandas
Hybride
Eno Lythandas


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Âge : 29
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Âge :  150
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MessageSujet: Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius]   Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius] I_icon_minitimeSam 31 Mar 2012 - 22:50

Nom/Prénom : Eno Lythandas
Âge : 150 ans.
Sexe : masculin.
Race : hybride.
Particularité : être né hybride est déjà une particularité fort notable, mais Eno Lythandas se démarque même de ses rares semblables. Plus petit que la moyenne des hybrides, il est également bien plus chétif. Une longue cicatrice barre sa joue du haut du nez jusqu'à l'extrémité de la mâchoire, et il porte un masque d'acier sous prétexte de la cacher. En réalité, ce masque a pour vocation de dissimuler sa nature, tout comme ses gants noirs qui soustraient au regard la couleur de sa peau.
Alignement : chaotique mauvais.
Métier : Politicien/noble.
Classe d'arme : Aucune.

Équipement : Une robe noire ornée d'argent, un masque d'acier, des gants noirs, un poignard sous sa robe, son journal (écrit dans un alphabet et un code connus de lui seul), la chevalière de sa mère.

Description physique :
Eno Lythandas est petit que ce soit pour un elfe, un drow ou un hybride : il mesure un peu moins d'1m80 (ce qui reste imposant pour un humain). Sa musculature est peu développée par rapport à celle des hybrides standards. Sa peau est d'un gris pâle très légèrement bleuté. Son visage présente des traits beaux mais froids, héritage de sa mère. Une cicatrice barre sa joue [voir particularité]. Il porte une robe noire brodée d'argent et des gants noirs en public, ainsi que son masque de métal. Celui-ci est le seul visage qu'il daigne présenter au monde : une face d'acier austère à l'expression impitoyable.

Histoire :

L'histoire d'Eno Lythandas est tourmentée et sombre. Son mal prend racine avant même sa naissance, à l'époque où Védë Lythandas, la mère de Eno, était encore une jeune elfe noble et froide.

Sa beauté n'était surpassée que par son ambition et elle n'avait pas plus de deux cents ans lorsqu'elle fut choisie par son père pour prendre la tête d'une large section des Terres d'Holimion, au bord du lac d'Uraal. Cette ascension fulgurante ne contenta pourtant pas l'étoile montante du protectorat qui visait des charges bien plus prestigieuses. Qui sait, peut-être caressait-elle même l'idée de devenir reine, au mépris de la tradition du népotisme elfique ? Quoi qu'il en soit, elle ne les atteignit jamais.

Elle menait une tournée d'inspection à la lisière de la forêt d'Anaeh et des Terres Stériles lorsque son groupe fut attaqué par les Drows. Plus nombreux, plus organisés et plus déterminés, ceux-ci anéantirent sans peine toute résistance elfique. Védë et ses compagnons rescapés tentèrent de se suicider quand ils s'aperçurent que la majorité des leurs avait été massacrée. Leurs ennemis furent plus vifs.

Le seigneur de guerre drow qui leur avait tendu l'embuscade, Ixirek Vilniar, était exceptionnellement fourbe et cruel. Il refusa de donner à ses prisonniers l'exécution rapide qu'ils demandaient et les emmena dans son bastion, loin des forêts elfiques.

Les mâles furent torturés par les guerriers drows désœuvrés durant des semaines avant que la mort ne vienne les libérer. Les femelles elfes eurent des années pour envier leur sort.

La citadelle ne manquait pas de prostituées, mais celles-ci étaient toutes des elfes noires. Leur savoir-faire et leur gourmandise étaient reconnus ; les hommes de Vilniar n'étaient jamais contre un peu de diversité. La vie des prisonnières laissa place un cortège quotidien de viols et d'humiliations. Devenues filles publiques, elles furent soumises aux plus vicieux des fantasmes et côtoyèrent les plus rudes des maraudeurs. Et les Drows se pressaient pour pouvoir assouvir leur désir sur des êtres aussi purs. Leur enfer était sans issue : leurs mouvements étaient restreints et elles étaient éloignées de tout objet tranchant. Il leur était impossible de mettre fin à leurs jours.

Vilniar se réserva Védë. La beauté délicate de l'elfe lui inspirait un furieux désir de la briser et il ne se souvenait pas avoir connu pareille obsession de sa vie. Il amena l'esprit de la noble dame aux limites de la folie, tentant de rompre sa condescendance glacée et sa pureté hautaine. Il y réussit.
En trois ans, il transforma l'elfe en une coquille sans âme et meurtrie. Elle ne luttait plus contre son ravisseur et manquait même de volonté pour le haïr et le mépriser. Vilniar commençait à se lasser d'elle lorsque l'incroyable se produisit.

Le seigneur de guerre brutal avait fécondé la noble dirigeante elfe réduite en esclavage. Ce corps , naturellement peu fertile et rendu presque inerte par les sévices qu'il avait subi, portait en le germe d'une vie nouvelle. La découverte de la présence de cet embryon, dans les veines duquel se mêlaient les sangs drow et elfique, donna à Vilniar l'idée d'une ultime et éternelle torture pour sa captive.
Il aurait facilement pu tuer l'être futur avant même qu'il ait vu le monde ; il n'en fit rien. Du jour où un sorcier drow se rendit compte de sa présence, la mère de l'hybride à venir vit son traitement s'améliorer grandement. Vilniar cessa de la visiter et affecta une esclave humaine à son service. Celle-ci devait l'aider en tout point afin que l'Elfe n'eut pas à faire le moindre effort. Cette sollicitude si incongrue avait pour seuls objectifs de permettre une éventuelle guérison mentale chez la mère ainsi que de favoriser sa gestation.

Comme la plupart des entreprises de Vilniar, son projet concernant Védë résussit : la conscience de son état encouragea son semblant de rétablissement psychologique, et bien qu'elle restât faible et désespérée, sa froideur refit partiellement surface et elle sortit de son mutisme. Elle accoucha de l'hybride, un mâle, sans complication aucune. Elle décida de le nommer Eno, et Vilniar ne s'y opposa pas.

Le guerrier se rendit au chevet de son esclave une semaine après la naissance de leur fils. A son entrée, l'elfe, qui apercevait pour la première fois son bourreau depuis des mois, se recroquevilla dans un coin de la cellule, terrorisée, son fils plaqué contre sa poitrine. L'elfe noir marcha dans sa direction sans pourtant lui accorder la moindre importance. Il lui tordit le poignet, la forçant à découvrir en partie son enfant, et le souleva d'une main ferme. La femme tenta de récupérer son fils, mais une gifle puissante du revers de la main lui fit lâcher prise.

- Ainsi, c'est toi Eno, mon fils, murmura Vilniar avec un sourire sardonique, en le tenant par la gorge.

Il eut un petit rire et lâcha le nourrisson. Il lui érafla la joue de son épée.

- Voici qui te rappellera à mon souvenir...

Védë saisit son fils et le serra contre sa poitrine, appliquant un pan de ses haillons sur la blessure tout en jetant un regard vibrant de détresse à son bourreau.

- Vous êtes libres. Tous les deux.

Ces mots furent les derniers qu'il prononça en présence de Védë. Il sortit de la cellule avec assurance, laissant la mère de son fils plus incertaine et désemparée que jamais. Au bout de quelques heures, elle osa franchir le seuil de la pièce dans laquelle elle avait été confinée durant tant d'années. Elle arpenta à pas mesurés les couloirs du bastion, suivie par sa servante humaine. L'unique patrouille de Drows qu'elle rencontra ne lui prêta aucune attention, si ce n'était quelques quolibets étouffés et incompréhensibles. Elle hésita longuement lorsqu'il lui fallut s'engager dans la cour du fortin, au milieu de laquelle une dizaine de guerriers s’entraînaient. Elle finit par la traverser dans un silence surnaturel, sentant le poids des regards des maraudeurs peser sur son dos.
Une fois le pont-levis franchi, sous les yeux de deux sentinelles impassibles, elle se mit à courir. Sa fuite n'était cependant pas motivée par la joie, mais plutôt par la terreur : dans quel but Vilniar l'avait-il laissée s'en aller ? Elle ne pouvait croire en la moindre manifestation de bonté de sa part, il s'agissait obligatoirement d'une autre de ses fourberies, mais laquelle ?

La libération de Védë n'était effectivement qu'une mise en scène destinée à lui faire subir une torture bien plus élaborée et plus vicieuse. Elle ne s'en rendit pas compte durant sa fuite des terres drow qui bordaient le bastion, ni pendant sa traversée, en haillon, des bois elfiques. Elle ne prit pas la mesure de son nouveau calvaire lorsqu'elle dut protéger son nourrisson et sa suivante des dangers de la forêt, ni lorsqu'elle dut trouver leur pitance dans cet enfer vert qu'en tant qu'elfe des villes, elle avait délaissé. Ces obstacles naturels n'étaient rien en comparaison des tortures qu'elle avait du souffrir ces dernières années.

La civilisation, en revanche, la brisa. Les premiers elfes qu'elle rencontra furent des elfes sylvains et ils lui manifestèrent clairement leur dégoût vis-à-vis de son état et de son entourage. Ce ne fut néanmoins rien lorsqu'ils aperçurent son enfant.

Ils reconnurent rapidement la peau grise des hybrides et les yeux rougeoyant sous le coup de l'émotion. Une fois cette découverte faite, la noble dame elfique et sa suivante n'eurent que quelques instants pour disparaître de leur vue, menacées par les flèches des archers sylvains.

Cette épisode ne fut que le premier d'une longue série. Védë se rendit rapidement compte qu'il lui serait impossible de retrouver son rang en haillons, accompagnée d'une humaine et d'un hybride (son fils de surcroît). Elle décida alors de partir en exil vers le territoire humain. Elle n'indiqua son identité à aucun des elfes qu'elle croisa, aussi son retour passa inaperçu et le gouvernement elfique continua de penser qu'elle avait été tuée par des pillard Drows.

La servante de Védë la quitta et cette dernière s'installa dans la forêt d'Aduram. Elle qui avait fréquenté les hautes sphères de la société elfique vivait désormais en ermite dans un refuge austère où elle éleva son fils. Elle parvint à assurer son éducation : Eno apprit à se mouvoir, mais surtout à parler, le langage des elfes comme celui des hommes. Dans leur retraite solitaire, il eut très tôt de longues discussions avec sa mère. Ce contact constant avec un être qu'il aimait mais qui lui cachait des faits graves stimula la formation précoce de sa réceptivité. En revanche, la morale et l'amour de la nature propres aux elfes ne lui furent pas enseignés. De telles préoccupations semblaient futiles et vaines à Védë qui savait par expérience avec quelle cruauté l'individu le plus pur pouvait être anéanti par un être mortel.

Si Eno était un enfant éveillé sur le plan intellectuel, Védë fut grandement déçue par ses capacités physiques et magiques. Elle tenta d'éveiller d'éventuels talents guerriers cachés chez son fils, en vain. Elle ne se doutait pas que le seul domaine dans lequel il excellerait jamais était celui de l'esprit. Eno souffrit énormément de cette déception, et il essaya par tous les moyens de satisfaire sa mère, mais il en était incapable. Il sentait qu'elle aurait souhaité le voir prendre de la puissance, ce qui était véridique. L'elfe savait que sa progéniture hybride devrait se battre chaque jour de sa vie contre la haine des peuples dont il était issu, qu'il aurait à lutter constamment avec la crainte et la méfiance que les autres races lui voueraient, mais par dessus-tout, elle espérait que son fils puisse la venger en anéantissant son bourreau.

L'enfant avait à peine quarante ans lorsque sa mère mit fin à ses jours. Torturée chaque instant par le spectacle de ce qu'était devenu sa vie et par le souvenir de son esclavage au service de Vilniar, persuadée de l'incapacité de son fils à la venger, elle avait accompli le geste fatal dès qu'elle avait estimé que sa descendance serait en mesure d'assurer sa survie.

Eno fut ravagé par le suicide de Védë. Elle était la seule personne qu'il avait le souvenir d'avoir connu et il l’idolâtrait. Il avait senti l'état de sa mère s'améliorer, comme si un soulagement était proche, au cours des quelques mois qui avaient précédé son décès, et il s'en était inquiété. La conscience d'avoir prévu la tragédie mais de n'avoir rien fait pour l'empêcher aggravait encore son supplice. De plus, le jeune hybride si habitué à la conversation et à la communication se retrouvait seul.

Eno incinéra Védë avec leur refuge, les yeux brûlants de tristesse, de désespoir, de honte et de colère envers cette mère qui l'avait abandonné.

Il partit vers les territoires habités par les hommes dans l'espoir de s'y faire une place. Tout ce qu'il savait d'eux se résumait à ce qu'il en avait appris, aussi aborda-t-il ce nouveau monde avec une certaine curiosité. Néanmoins, le sentiment dominant chez lui restait la détresse et la rage, et ce prisme de sentiments violents commença, insidieusement, à déformer le regard qu'il portait sur les choses.

La retraite solitaire au cœur de la forêt d'Aduram dans laquelle il avait vécu l'avait écarté de l'hostilité de la société. Rapidement, sa peau d'un gris pâle bleuté et ses yeux rouges sous le coup de l'émotion attirèrent l'attention, et il fut capturé par un mercenaire afin d'être vendu. Eno était faible et jeune, et il ne présentait donc aucune valeur en tant que garde du corps ou spadassin. En revanche, les familles de la haute bourgeoisie ou de la noblesse s'arrachèrent le jeune hybride, considéré comme une forme de curiosité très exotique. Il fut finalement acheté par l'oncle d'un prince-marchand de Langehack, Urnen Slad, afin d'impressionner et de divertir sa maisonnée et ses hôtes. C'est au cours de ces transactions qu'Eno apprit pour la première fois qu'il était un bâtard de Drow et d'Elfe. Il comprit alors le pourquoi de sa différence avec sa mère, de la méfiance que lui vouaient les hommes et du prix anormalement élevé auquel il était vendu.

On décida d'éduquer Eno. Il étudia les arts, qui lui plurent, lui permettant d’extérioriser les démons qui le hantaient déjà. Ses professeurs, en revanche, furent horrifiés par les scènes violentes qu'il représentait (avec talent) et cet apprentissage fut supprimé, tandis que ses toiles, sculptures et écrits furent anéantis. Pour l'hybride, cet autodafé fut une torture supplémentaire : on lui enlevait avec brutalité ce qui commençait tout juste à lui donner l'espoir d'une rémission de sa haine et de son mal-être, et sa faiblesse l'empêchait de protéger ce dont il avait mortellement besoin.

Lorsque Slad s'aperçut de l'aisance dont faisait preuve son esclave lorsqu'il s'agissait de parler, il décida de l'associer à ses affaires. Bien entendu, il lui était impossible de l'envoyer nommément en mission au Royaume elfique ou drow, mais il aurait éventuellement pu y procéder à quelques transactions secrètes en gardant le secret sur sa nature et en se dissimulant. Ces affaires souterraines étaient aussi essentielles pour le commerce de Slad que les réceptions ostentatoires qu'il organisait de temps à autre. Le marchand ordonna qu'il fut enseigné à son protégé la diplomatie, la politique et la langue drow ainsi que la politique elfe. A partir de cet instant, les talents d'Eno s'épanouirent. Il restait brisé psychologiquement, mais il était enfin encouragé à développer les seules forces qu'il possédait : il avait l'impression de faire ce pour quoi il pensait être né.

Au fur et à mesure que le jeune hybride progressait dans ce que son maître appelait ses « études » et que lui appelait son « art », son arrogance grandissait. Pour la première fois de sa vie, il excellait dans le domaine où on désirait le voir exceller. Il se mit à mépriser Slad, conscient de son pouvoir sur lui alors même qu'il était son esclave et il étendit cette condescendance à la race humaine entière.

Deux décennies plus tard, alors qu'Eno venait d'atteindre sa soixantième année, son maître, déjà vieux, fut assassiné. Sa femme femme plus jeune que lui de trente ans, qui entretenait un amant depuis quelques temps au vu et su de tous, fut accusée du meurtre et exécutée. Elle ne nia pas les faits, elle clama même avoir tué son mari pour se libérer de son joug ; elle aurait compté le remplacer par son amant. Personne ne sut en revanche ce qui avait poussé la femme de Slad à se débarrasser d'un mari doux, acceptant sa relation extra-conjugale presque officielle et la laissant en paix au prix d'un acte aussi inconsidéré et risqué, qui était de toute évidence voué à l'échec. Quoi qu'il en soit, lorsque les héritiers de l'oncle du prince-marchand prirent possession de la maison, Eno ne s'y trouvait plus.

Le jeune homme prit sa liberté et partit sur les routes. Il décida de porter un masque, une robe à capuchon et des gants dès qu'il se trouvait confronté au regard des autres, échappant ainsi à la haine que lui vouait la société. Il vécut ainsi durant une dizaine d'années, arpentant les chemins de Miradelphia, restant principalement dans le royaume des humains. Son éloquence et son esprit manipulateur le protégeaient des menaces physiques qu'il pouvait rencontrer de temps à autre et il eut l'occasion de parfaire son talent. Néanmoins, une ou deux fois, ses mots glissèrent sur la brutalité ou sur la stupidité d'un brigand, et il dut lui céder sa bourse, écopant au passage de quelques coups. L'argent perdu n'était rien, mais ces échecs éveillèrent la frustration malsaine et la colère de l'hybride. Il lui arriva de s'abandonner à des accès de sadisme, semant la zizanie dans le cœur des hommes pour le simple plaisir de les voir se déchirer, comme il l'avait fait chez son maître.

Il lui vint vers sa cent-dixième année l'idée de retourner sur les lieux de son enfance, qu'il devait bien qualifier d'heureuse en comparaison de sa vie chez les hommes. Il en voulait toujours violemment à sa mère de l'avoir quitté, mais elle était également la seule personne qu'il ait aimée en dehors de lui-même, et il désirait donc lui rendre un hommage. Il considérait déjà Védë comme « l'être qu'il haïssait le moins ». Cette idée, qu'il ne mit pas en application immédiatement, germa dans son esprit pour y rester enracinée, devenant au fil du temps une obsession.

Cinq ans plus tard, il prit la route du vieil ermitage. Une végétation luxuriante avait poussé sur les cendres de la maison – et de sa mère. Il admira le lieu en silence, tentant de rappeler à lui des souvenirs d'enfant insouciant. Il n'en trouva point. Il avait beau fouiller sa mémoire, il lui semblait qu'il s'était toujours senti inquiet, frustré et coupable ayant depuis son plus jeune âge conscience de la fragilité psychologique de Védë et de son incapacité à en comprendre la cause et à l'aider.

Mû par un instinct étrange, il s'agenouilla dans la cendre éparpillée et recouverte d'herbe verte tandis qu'un tonnerre lointain grondait. La poussière grise avait été largement étalée : le vent ne soufflait certes presque pas entre les arbres mais cela faisait bientôt quatre-vingts ans qu'il avait mis le feu à leur retraite solitaire. Quelques éléments qui n'avaient pas brûlé faisaient surface : un poignard que portait sa mère à la ceinture, un flacon de verre qui avait contenu le poison avec lequel Védë s'était donnée la mort et un coin de pierre à la forme régulière.

Eno déterra l'objet, qui s'avéra être un coffret. Il était à moitié enterré dans de la terre, ce qui signifiait qu'il y avait été dissimulé sciemment, à peu près à l'emplacement où s'était trouvé le lit de Védë. Fébrile, l'hybride démit le loquet, persuadé que la cassette avait appartenu à sa mère.
Des feuillets y étaient contenus, parcourus d'une gracieuse écriture elfique, bien que forcée et irrégulière en plusieurs endroits. Eno identifia la première feuille et commença à lire.

Il apprit ainsi l'identité de son père, le cadre de sa conception et les épreuves qu'avait subies sa mère après sa naissance. Ils lut le compte-rendu atroce de l'horreur de l'existence des elfes prisonnières du bastion drow et eut l'occasion d'admirer l’ingéniosité de son père, qui scella le sort de Védë en la libérant et qui la tua en utilisant leur fils. Tremblant, suffocant, au bord de la nausée, il éparpilla les pages aux vents déchaînés de l'orage qui soufflaient de manière surnaturelle entre les troncs. Il maudit son père et sa mère, la bestialité des drows et la condescendance glacée des elfes, son ignorance passée et la vie de paria qui l'attendait, jurant enfin de mener le monde droit à sa perte.

Eno continua à vivre caché, collectant des informations sur Miradelphia et sur sa situation, hantant les cours fastueuses des palais comme les bas-fonds les plus immondes. Trois décennies après sa découverte, il s'enfonça enfin dans le territoire elfique, bien décidé à exploiter les troubles qui agitaient alors le royaume pour parvenir à ses fins.


Description mentale :
Eno Lythandas est un être instable, ce à quoi ses origines le prédestinaient. Ses principaux traits de caractère sont la mégalomanie, l’égocentrisme, le machiavélisme, la rancune, l'amour du secret, l'irrationalité et l'immoralité. S'il a été mû par la vengeance à une époque, cela n'est plus du tout le cas. Il est habité par une haine constante débordante et irrationnelle qu'il dissimule en permanence, comme tout ce qui le définit. Il veut l'annihilation des peuples elfe (ils ont rejeté sa mère lorsqu'elle s'est échappée du bastion de son père avec lui) et drow (il les tient pour responsables des actions de son père) et pense que ce but est tout à fait à sa portée (je le rappelle : il est mégalomane). Il déteste également les humains (il leur reproche certains comportements de l'époque où il évoluait parmi eux) mais c'est plus un mépris agressif qu'une rage violente. Il a aussi des opinions condescendantes vis-à-vis des nains, bien qu'il n'en ait jamais rencontrés.
L'hybride hait sa mère, mais c'est la personne qu'il exècre le moins sur Miradelphia hormis lui-même. Il lui reproche de l'avoir abandonné en se suicidant. Il veut la mort de son père pour ce qu'il a fait à Védë et aussi parce qu'il sent qu'il s'agit de ce que sa mère attendait de lui durant son enfance : c'est une sorte de défi pour lui.
Pour échapper au rejet des sociétés humaine et elfique, il cache sa nature d'hybride et prétend être un elfe. Il utilise pour cela une chevalière ayant appartenu à sa mère et prouvant son ascendance noble. Il prétend être né de l'union de Védë avec un elfe rencontré dans un royaume humain après qu'elle se soit évadée du bastion drow.
Eno Lythandas n'a qu'une ressource : la manipulation. Il a élevé cette discipline au rang d'art et il y excelle. Ce mode d'action a eu quelques conséquences sur sa manière de penser. S'il amène quelqu'un à assassiner quelqu'un d'autre, par exemple, il a, de son point de vue, tué la personne. L'intermédiaire qu'il a poussé au meurtre n'est pas plus responsable que le poignard d'un assassin. Il considère en vérité chaque personne comme un outil, qu'il essaye d'exploiter au mieux avant d'abandonner.
Lythandas agit toujours masqué, dans l'ombre, au travers d'autres, tel un marionnettiste. Il est donc extrêmement difficile de l'associer à ses méfaits, d'autant qu'il amène en général ses « outils » à avoir intérêt à ne pas parler de l'individu qui les a inspiré, ou encore il leur fait croire que les idées qu'il leur fait adopter viennent d'eux-même.
Son comportement discret en public et ses vêtements sinistres peuvent amener au premier abord à se méfier de lui. Cependant, il ne cherche pas à devenir l'ami de ses « outils », mais plutôt leur conseiller, ce qui annule l'effet de son accoutrement inquiétant : au contraire, il est alors vu comme quelqu'un de dangereux et d'efficace pour les ennemis de ses « outils », comme un elfe grave mais de conseil avisé.
Il souhaite diviser les elfes afin de laisser la voie libre aux drows pour anéantir le royaume. Pour cela, il compte s'immiscer dans la hiérarchie politique du territoire et gravir les échelons afin d'avoir une influence sur le roi lui-même. Une fois les elfes balayés, il se tournerait vers les Drows et vers son père. Encore une fois, ce sont ses projets mais il est le seul à penser pouvoir les accomplir, c'est un cas rare et extrême de mégalomanie.

HRPComment trouves-tu le forum ? : Très complexe, mais particulièrement bien construit.
Comment as-tu connu le forum ? : Un membre du forum, Lucullus, est également membre d'un autre forum. Il en a parlé à un de mes amis de ce forum, avec qui j'écrivais des fics, qui s'est inscrit sur Miradelphia, et je l'ai rejoint.
Crédit avatar et signature : http://ryn-shar.deviantart.com/art/Masked-Mage-176305710?q=boost%3Apopular%20mage%20masked&qo=3 , image originale de Ryn-Shar, retouchée par Aldaron.


à vos remarques, je pense qu'il va y en avoir, ne serait-ce parce que je demande l'immense privilège de jouer un hybride. Wink


Dernière édition par Eno Lythandas le Dim 1 Avr 2012 - 16:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius]   Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius] I_icon_minitimeDim 1 Avr 2012 - 12:30

Coucou ^^,
Je vais m'occuper de ta fiche.

Pour commencer, jolie fiche, cependant, certaines choses sont entre possible et impossible. Tu ne franchis pas la frontière, heureusement, même si quelques événements peuvent sembler improbables. Mais bon, ça fait partie des histoires, l'improbable.

Juste un truc, pour commencer, on ne peut plus parler de baronnie elfique, il faut parler de Protectorat.

Pour l'esclave dans le Langecin, c'est possible aussi, cependant, la partie sur Eno en diplomate/ambassadeur, il faudrait rendre ces opérations moins "publiques" (les sang-mêlé sont mal vus, et même si Eno a évolué dans un milieu assez ouvert et à une époque où les drows n'étaient pas tant détestés, un marchand, quoique fantasque, évitera de faire trop de pub autour de ses ambassades dirigés par un sang-mêlé).
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MessageSujet: Re: Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius]   Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius] I_icon_minitimeDim 1 Avr 2012 - 13:15

D'accord d'accord. :)
Pour ce qui est de l'improbable, dis-moi, je suis ouvert, et ça m'aiderait sans aucun doute ! ^^
Je vais modifier la partie du marchand Langecin... Je pensais le faire passer pour totalement stupide, mais là c'est vrai que ça tient de l'irrationnel. ^^

EDIT : J'ai mis en italique les modifications que j'ai apporté à la fiche. :)
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MessageSujet: Re: Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius]   Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius] I_icon_minitimeVen 6 Avr 2012 - 16:26

Très bien, je te valide !

Code:
[Métier & Classe] : Noble / Politicien

[Race & Sexe] : Hybride & masculin

[Classe d'arme] : Aucune

[Alignement] : Chaotique mauvais.

Voici quelques liens qui te seront utiles :

Like a Star @ heaven Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Like a Star @ heaven Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.

PS : La prochaine fois, n'hésite pas à reposter au lieu de rééditer ton précédent message, histoire que je le vois.
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MessageSujet: Re: Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius]   Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius] I_icon_minitimeVen 6 Avr 2012 - 17:03

Désolé pour l'edit, et merci beaucoup ! :D
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MessageSujet: Re: Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius]   Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius] I_icon_minitimeSam 7 Avr 2012 - 10:17

Je me demandais, c'est normal que je ne sois pas encore validé ? :) Si c'est un problème de temps, y a pas de soucis, mais je dis ça au cas où ce serait juste un oubli, parce que dans ce cas ça pourrait durer longtemps. ^^
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MessageSujet: Re: Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius]   Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius] I_icon_minitimeSam 7 Avr 2012 - 15:52

C'est juste que personne n'avait encore donné tes couleurs. C'est "normal" vu que seuls les admins peuvent le faire (encore que mes collèges modo ont oublié qu'ils avaient la possibilité de le faire directement à présent^^). Un petit délai de 24h n'est pas si catastrophique, non ?

Mais voilà, c'est fait! Bon jeu à toi !
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MessageSujet: Re: Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius]   Eno Lythandas, l'elfe factice[Tius] I_icon_minitime

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