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| | La main du destin |  |
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Liliana
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Taille : Niveau Magique : Apprenti. |  Sujet: La main du destin  Jeu 30 Aoû 2012 - 18:31 | |
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15 Verimios, an 6 du 11ème cycle
Non loin de la frontière entre Serramire et Alonna
L'homme poussait sa monture jusqu'au bout de ses forces, filant comme si Mogar lui-même était à ses trousses. Le soleil n'allait pas tarder à disparaître derrière l'horizont, et les ombres des arbres qui bordaient l'étroit chemin forestier commençaient à s'allonger de manière inquiétante. Il restait une heure tout au plus jusqu'à la tombée de la nuit.
Ignorant la fatigue et la douleur qui le tiraillaient, l'homme s'accrochait à l'encolure de son cheval du mieux qu'il pouvait, le précieux petit paquet serré contre son corps. Il n'allait plus pouvoir tenir longtemps. S'il ne trouvait pas un abri d'ici peu...
Inlassablement, les arbres défilaient autour de lui, et la monotonie du paysage associée au balancement régulier du galop commençaient à l'amener au bord de l'assoupissement.
Quand soudain, la forêt s'éclaircit et se changea en un bosquet clairsemé. Il quitta bientôt le couvert des arbres pour se retrouver sur une route pavée, qui croisait celle qu'il empruntait. Non loin, il apercevait une forme ressemblant vaguement à une grande maison entourée d'un mur d'enceinte. Une auberge relais !
Avec ses dernières forces, l'homme dirigea sa monture en direction du bâtiment salvateur. Sa vue se troublait peu à peu alors qu'il se rapprochait de son but, mais il vit les deux silhouettes qui se tenaient près de l'entrée. L'une d'entre elles semblait être une femme aux cheveux rouges clairs, l'autre était plus imposante et appartenait à un homme solidement charpenté.
Quand il arriva à leur hauteur, elles se retournèrent dans sa direction. Il aperçut un visage doux et fin serti d'une magnifique paire d'yeux verts d'un côté ; des trais durs et marqués par une cicatrice en forme de croix de l'autre. Il leva la main dans leur direction et voulu dire quelque chose, mais ses forces l'abandonnèrent et tout devint noir autour de lui.
Alors que le corps de l'homme glissait du dos de sa monture pour s'écrouler à terre, les deux inconnus purent voir la hampe de flèche brisée qui dépassait de son dos.
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|  | | Nandita Tellus
En attente de validation..  Nombre de messages : 74 Âge : 36 Date d'inscription : 25/09/2011 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : 102 ansTaille : Niveau Magique : Non-Initié | | Sujet: Re: La main du destin Dim 2 Sep 2012 - 17:54 | |
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La jeune sang-mêlée voyageait dans la région du Marquisat de Serramine depuis quelques temps, des rumeurs étaient parvenues jusqu'à son échoppe de Diantra concernant un marchand itinérant vendant les plus belles perles du monde. Elle s'était donc accordée un mois de répit pour sillonner les environs à sa recherche afin de refaire ses stocks de composants en tout genre pour ses bijoux.
La journée avait été très longue, voilà plusieurs jours qu'elle voyageait sans trouver cette homme, à croire que ce n'était qu'un fantôme inventé par le premier ménestrel venu pour embellir le paysage et l'attrait de cette région. Il leur était en effet commun de rajouter bon nombres de détails de ce genre sur des "personnalités" pour redorer l'attrait de certains paysages qui pourraient passer pour monotones dans leurs récits. Ce n'était pourtant pas les richesses qui manquaient à comter, les plaines étaient magnifiques avec les nombreuses espèces animales les parcourant et la diversité de la flore les recouvrant.
Fatigue était le long mot que l'on pouvait lire sur son visage, heureuse coïncidence une auberge relais se dessinait à l'horizon, une ligne comprise d'arbre dessinant la fin des plaines et le début de la fougueuse nature et ses forêts. Accélérant le pas et ne pensant plus qu'à un coin de paillasse pour dormir et un quignon de pain pour manger la jeune femme arriva bientôt devant le bâtiment où se trouvait un homme dont l'équipement et l'air dur laissant penser à un mercenaire ou un soldat. Mais elle ne pu y réfléchir bien longtemps entendant le bruit lourd des sabots d'un cheval lancé à plein galop, relevant la tête dans la direction du bruit elle aperçut un cavalier arrivant à pleine allure, totalement allongé le long de l'échine de l'animal lancé à la vitesse de la lumière elle ne pu retenir de faire un large saut en arrière contre le mur de la bâtisse lorsque le cavalier glissa violemment par terre tandis que le cheval ralentissait à peine.
Sa surprise ne s'arrêta pas là tandis que la flèche dépassant de son dos et le sang qui en coulait remplissaient ses pensées.
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| | | | Folin "Rhentas" Trahens
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Taille : Niveau Magique : Arcaniste. | | Sujet: Re: La main du destin Mar 4 Sep 2012 - 0:21 | |
| Qu’est-ce qui pouvait bien amené un homme tel que lui dans les parages ? Il y avait bien sûr sa curiosité naturelle quant aux recettes et autres ingrédients qui aurait pu le tirer hors de son trajet habituel mais il y avait aussi la faim, l’humain se baladant comme n’importe qui même si ce n’était pas l’affaire d’heure mais plutôt de jours avec lui, et c'était déjà plus habituel de sa part. Pour ceux qui se le demandaient : non, il n’avait pas honte de laisser sa propre taverne à sa fille adoptive et à un homme âgé qui lui avait servi de maître tout un temps, ils étaient tous les deux déjà grands et lui aussi avait le droit d’avoir une vie, même si elle n’était pas des plus joyeuses.
Il y avait cet endroit qu’il ne s’attendait pas à croiser sur sa route et qui éclairait ainsi les esprits au sujet de sa venue ici, simple balade. Il regardait tout d’abord autour de lui tout en se demandant si c’était un commerce intéressant à faire et puis, il souriait intérieurement en s’approchant, boitant un peu comme à son habitude, un mollet en moins ne pardonne pas. Qu’est-ce qu’il pouvait bien lui arriver après tout ? Il n’était pas pressé et il ne pensait pas s’attirer des problèmes ici, juste un passage en règle et tout irait bien, comme à chaque fois qu’il croisait un établissement de genre, même si on pouvait quelque part parler d’espionnage industriel. Au fond, ce n’était qu’un jeu et ce qui pouvait l’intéressé était surement le visage de son nouvel adversaire, ce concurrent, un vieil ami, un ennemi de longue date ou une nouvelle connaissance ? Il y avait mille et une possibilités qui faisaient que l’homme d’Ysari accélérait inconsciemment le pas, l’envie de trouver un abri pour la nuit pouvant jouer avec tout ça.
« - Alors voyons voir… ce que le Destin m’a encore réservé. »
Devant la porte, son regard bleu croisait brièvement celui d’une personne étant presque arrivée en même temps. Ces oreilles ? Une elfe ? Le regard de l’humain s’endurcissait, il était plutôt du genre raciste il semblerait… Mais assez poli pour ignorer son dégoût instinctif et s’apprêter à rentrer en premier et maintenir la porte. Il était peut-être loin d’être parfait mais il restait un homme et comme beaucoup le savent, un homme se doit d’être poli avec une dame, peu importe qu’elle lui ravisse les yeux ou non.
Qu’est-ce qui l’avait empêché de suivre ce plan de politesse ? Un homme qui arrivait à une vitesse peu commune et Folin semblait rester seul à ne pas craindre la charge, sa jambe ne lui permettant pas de toute manière une esquive vraiment utile et il était loin de l’envie d’utiliser de la magie ainsi pour se sauver. Il se demandait bien ce que cet inconnu pouvait vouloir pour arriver ainsi mais voilà qu’il glissait de sa monture ! Cet abruti ! Le réflexe de l’humain était de s’avancer avant de souffler de douleur, sa jambe le lâchant subitement pour le mettre sur un genou, assez près tout de même du blessé ou… du mort. Son regard d’un bleu pierre admirait la blessure avant que son nez se retrousse, montrant bien toute la rudesse du milicien Trahens qui regardait l’elfe qu’il avait vu tout à l’heure, comme pour chercher de l’aide alors qu’il tentait de récupérer les facultés de son membre éternellement blessée.
Oui, le Destin s’était encore bien moqué de lui… |
| | | | Nandita Tellus
En attente de validation.. Nombre de messages : 74 Âge : 36 Date d'inscription : 25/09/2011 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : 102 ansTaille : Niveau Magique : Non-Initié | | Sujet: Re: La main du destin Mar 11 Sep 2012 - 17:51 | |
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Une main sur la bouche pour cacher sa bouche béate devant la surprise et l'effarement que lui procurait la vue du cavalier dont le corps était étalé dans la poussière de la route de campagne, la jeune sang-mêlée tentait de reprendre ses esprits. L'action avait été brève et malgré le fracas qui résonnait encore à ses oreilles l'auberge ne dispensait aucun bruit, comme si cette dernière était abandonnée, ou bien que tous ses occupants s'étaient figés en attendant le fin mot de l'histoire.
La hampe d'une flèche dépassait du corps meurtrie du cavalier et du sang dégoulinait se mélangeant à la poussière pour former une gelée brunâtre. Nandita jeta un regard vers le mercenaire pour chercher de l'aide, ce dernier avait posé un genou à terre, ou plutôt semblait être tombé sur son genou. Son regard d'un bleu profond la réveilla, ou tout du moins l'emmena vers une autre zone de son subconscient, et lui permis de réagir. S'approchant d'un pas propre aux elfes mais dont le son sur le sol contrastait avec l'éducation sylvestre de ces derniers elle murmura :
- "Le destrier vous aurait-il blessé en s'enfuyant messire ?"
Puis jetant un regard aux alentours, montrant son inquiétude face à cette flèche dont on ne connaissait la provenance, elle fini par s'accroupir entre le cavalier et l'homme aux cheveux de terre en étudiant ce premier et en jetant des coups d’œils au mercenaire attendant un mot. Elle pouvait entendre grâce à son ouïe légèrement plus fine que celle des humains le souffle presque inexistant de l'homme allongé par terre, il était vivant mais il semblait bien qu'il ne vivrait pas en restant là.
Dernière édition par Nandita Tellus le Ven 21 Sep 2012 - 16:14, édité 1 fois |
| | | | Folin "Rhentas" Trahens
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| « - Ce n’est qu’une patte folle, ne vous inquiétez pas pour un homme blessé ou du moins, pas celui-là. Concentrez-vous sur celui au sol, j’ai encore une jambe suffisante pour conquérir les terres… »
Cela pouvait paraître arrogant mais ce n’était qu’une manière « poétique » d’exposer le problème et il souriait comme par politesse, amusé et attendri par le fait qu’on prenait soin de sa condition mais de son visage ne sortait aucune aura, ce sourire était froid et affreux dans la mesure qu’il était faux, pouvant bien donner sur une représentation sur un livre ou sur une tapisserie mais qui avait ce don de mettre mal à l’aise dans la réalité.
Pendant cet échange, le milicien exerçait une juste pression autour de la plaie et ses doigts empêchaient le sang de s’écouler trop vite, même si cela voulait dire maintenir le mourant dans l’agonie et que Folin se retrouvait un peu sali par le liquide pourpre. Et alors qu’il semblait faire les premiers soins pour prolonger la vie de l’homme à terre, celui au regard bleu pierre donnait l’impression de quelqu’un faisant ça plus par conviction religieuse que par envie, plus par une froide logique que par un esprit de patriotisme envers quelqu’un de sa race mais le sourire de tout à l’heure montrait bien qu’il était dur de définir ce qu’il pensait alors on pouvait espérer qu’au final… il ne soit pas si méchant qu’il le laissait croire. Et alors que la situation semblait se calmer, Trahens admirait la situation comme il le pouvait, finalement un peu stressé par l’idée d’un gars lui crevant dans les mains : il y avait ce petit paquet au sol qui lui attirait l’œil quelque fois mais il ne semblait pas lui donner plus d’importance que cela, il y avait ce cheval qui semblait attendre que son maître se redresse pour reprendre place sur la selle. Pas tout de suite mon beau. Alors que l’esprit de Folin semblait se répandre sur les mètres qui l’entouraient, il redressait encore les yeux vers la demoiselle qui l’accompagnait sans douceur, comme piquer par un insecte alors qu’il avait enfin les idées claires, le doute étant parti pour un instant.
« - Je pense qu’il sera mieux mis à l’auberge, il faut préparer la place. Il faut que quelqu’un aille voire à l’intérieur pour que le gérant ne soit pas trop abusé et un autre qui transporte ce bonhomme à sa suite. »
Ce fameux quelqu’un, ce n’était qu’elle. Il avait déjà prévu de lui faire ramasser le paquet si elle revenait ou bien de l’envoyer le récupérer si elle demeurait dans l’auberge, sans prendre soin de consulter son avis et qui sait, peut-être allait-elle résister à ses directives ? Elle ne le connaissait pas et obéir comme ça à un inconnu pouvait sembler lourd. Mais malgré son air alerte et pressé, il demeurait ouvert aux idées et aux plans d’une âme étrangère, même elfique s’il le fallait.
Il finissait par souffler un petit « Tout ira bien » rassurant alors que sa jambe semblait revenir sous ses ordres. Pouvant à nouveau se redresser, il semblait sur le point de porter l’homme au sol et il réfléchissait à la distance qu’il pouvait faire dans son état, la fatigue allant surement lui faire un mauvais tour mais pas tout de suite. Aller jusqu’à une table ne devrait pas être un problème, c’était la dernière chose qu’il souhaitait à mi-voix, baissant à nouveau les yeux vers le mourant en soupirant de gêne et de fatigue.
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| | | | Liliana
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Taille : Niveau Magique : Apprenti. | | Sujet: Re: La main du destin Ven 21 Sep 2012 - 7:56 | |
| Liliana retourna l'un des cadavres du pied. Il s'agissait d'un homme d'une trentaine d'années, aux cheveux bruns coupés courts. Une traînée de sang frais s'écoulait depuis la commissure de ses lèvres.
Un sifflement de dépit s'échappa de la bouche de la drow. Ce n'était pas lui.
La sombre laissa planer son regard sur le spectacle de désolation qui s'étendait autour d'elle: le chemin forestier était parsemé de corps sans vie et de chevaux abattus, ainsi que des restes éventrés de plusieurs chariots. Sans paraître s'émouvoir des morts parmi lesquels elle évoluait, l'elfe noire poursuivit sa fouille méticuleuse. Mais il lui fallut bientôt se rendre à l'évidence: l'homme qu'elle recherchait n'était pas parmi les tombés, pas plus que l'objet qu'il transportait avec lui. Liliana jura intérieurement, et se retint de planter sa lame dans l'un des corps pour évacuer sa frustration.
Une semaine déjà qu'elle pourchassait les humains depuis Sol'Dorn, et au moment où elle les avait finalement rattrapé ils fallait qu'elle les retrouve dans cet état...
La caravane s'était probablement crue en sécurité une fois quitté l'Estrevent. Ils avaient relâché leur vigilance. Mais même en Péninsule, aucun convoi n'était totalement à l'abri d'une mauvaise rencontre. Ceux-là venaient de l'apprendre à leurs dépends.
L'attaque avait été rapide et meurtrière. D'après les traces qui s'éloignaient du lieu de l'embuscade, les brigands étaient au moins une vingtaine. Le petit groupe de marchands et de voyageurs n'avait pas pu faire le poids.
Et pourtant, l'un d'entre eux semblait en avoir réchappé. Liliana avait pensé un instant qu'il aurait peut-être pu se traîner à l'écart pour mourir dans les sous-bois, mais elle avait fouillé toutes les environs sans rien trouver. Et ce n'était pas dans l'habitude des bandits de faire des prisonniers.
Ne restait donc qu'une seule possibilité: l'homme avait bel et bien réussi à prendre la fuite.
« Au moins, l' Ujool Rah n'est pas tombé entre les mains des brigands » pensa-t-elle, ce qui constituait toutefois un bien maigre réconfort.
C'est alors que la sombre aperçut les traces de sabots esseulées qui quittaient le chemin pour s'éloigner à travers la forêt en direction du sud. Son regard se durcit.
« Alors c'est par là que tu as filé, sale petit rat ? »
Avec un air plus déterminé que jamais, Liliana se dirigea vers sa propre monture et l'enfourcha lestement. Sans plus attendre, elle se lança sur la piste toute fraîche, suivant les traces laissées par sa proie sur le sol humide. Cette traque n'avait que trop duré.
Dernière édition par Liliana le Lun 3 Déc 2012 - 18:40, édité 1 fois |
| | | | Nandita Tellus
En attente de validation.. Nombre de messages : 74 Âge : 36 Date d'inscription : 25/09/2011 Personnage:.: MANUSCRIT :.: Âge : 102 ansTaille : Niveau Magique : Non-Initié | | Sujet: Re: La main du destin Ven 21 Sep 2012 - 16:26 | |
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Nandita regardait avec terreur le mince morceau de bois surmonté de plumes d'un quelconque oiseau dépassant du corps du cavalier, le sang en dégoulinant lui laissai la gorge nouée. Elle n'entendit que brièvement la réponse de l'homme agenouillé, le son de sa voix se perdant dans les brumes de son inconscient. Elle lui jeta un regard au moment où ce dernier en faisait de même et le choc fut électrique. Le regard froid et sérieux du mercenaire la ramena à la réalité.
« - Je pense qu’il sera mieux mis à l’auberge, il faut préparer la place. Il faut que quelqu’un aille voire à l’intérieur pour que le gérant ne soit pas trop abusé et un autre qui transporte ce bonhomme à sa suite. »
Hochant la tête la jeune femme se tourna vers l'auberge relais. La porte était toujours fermée comme si le temps s'était arrêté et que les bruits ne pouvaient y pénétrer. L'ambiance pesante lui laissait l'impression qu'un énorme orage venait de se dérouler, frappant à la porte elle entra dans la petite demeure guettant les moindres recoins de la pièce nouvellement découverte afin de trouver une présence humaine.
Un homme, au son de la porte, sorti d'une pièce derrière un large bar en chêne un torchon à la main. Son regard ne présentait aucune expression semblant attendre une réaction de la visiteuse pour réagir.
- "De l'aide monsieur ! De l'aide ! Un cavalier est sur le chemin, une flèche dépassant du corps, il perd beaucoup de sang !"
La tirade était sortie d'un seul bloc d'une voix hésitante mais compréhensible. L'aubergiste la regardait comme s'il tentait de comprendre une langue étrangère, puis alors qu'elle ouvrait de nouveau la bouche pour répéter, il lâcha son torchon en contournant le bar pour se rendre à la porte de l'auberge d'un pas lourd et rapide.
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| | | | Folin "Rhentas" Trahens
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| Le transport se faisait sans trop de difficulté. Le milicien sentait ses muscles puissants se gonfler et se tendre lorsqu’il soulevait la victime, un grognement de satisfaction accompagné d’un souffle chaud légèrement visible lui échappait lorsqu’il constatait sa force et voyait que sa jambe était à présent soumise. Il était le maître de son corps et il l’était également sur la vie de cet homme en sang qui gisait dans ses bras, offrant un portrait lugubre et oppressant alors qu’il se dépêchait d’aller dans l’établissement pour le poser, l’image commençant à le peser alors que certains souvenirs arrivaient assez rapidement pour lui faire oublier la moindre once de fierté qu’il aurait pu ressentir sur l’instant.
Il le posait sur une table libre et une fois chose faite, il jetait un regard autour de lui pour sonder l’endroit, cherchant des mains aidantes alors qu’il se redressait. Visiblement, il n’allait pas le soigner tout de suite si c’était à lui de le faire. Enfin… Il fallait attendre une minute ou deux pour qu’il le prenne en charge alors mais cela allait devoir suffire, les hommes devaient être forts et Folin avait ainsi perdu assez de sang dans sa vie pour avoir ce genre d’image déplacée et stupide, digne d’une brute sans cervelle.
« - Je reviens tout de suite, il a fait tombé quelque chose à terre. »
C’était un peu le « repos » pour la demi-elfe. Il n’allait plus lui donner d’ordre et à présent, il prenait des initiatives simplement pour lui alors qu’il s’éloignait tout de même à une vitesse respectable vers la sortie, boitant comme il l’avait toujours fait sans trahir sa force. Il avait fait sa politesse en disant où il allait pour éviter la panique chez certains et s’il restait toujours dur, c’était que les sentiments étaient visiblement un poids pour lui, dignes de le ralentir et que pour cet homme qu’il laissait derrière lui un instant, il ne fallait pas perdre une miette des grains du sablier du Temps qui continuait à s’écouler.
« Pas maintenant » soufflait-il une fois à l’extérieur en posant une main pleine de sang sur son visage comme pour retenir une migraine. Il savait ce qu’il arrivait : il voyait et sentait le sang, il voyait une flèche dépassant d’un corps et il avait cette impression d’impuissance, comme à une époque. Des sueurs froides et des hallucinations, ses pupilles se rétractant pour l’empêcher d’avoir une vue sur les choses réelles et juste son imagination travaillait sous son regard qui semblait convulser douloureusement. Paralysé par la nostalgie, il ravalait durement sa salive comme s’extirpant d’un piège à loup qui le faisait souffrir le martyr.
« - C’est ainsi que vous êtes mort, mon seigneur… »
Une main était posée sur son torse, caressant discrètement le pendentif qu’il avait sorti, à l’effigie de la déesse Néera. L’angoisse s’était échappée à son contact et à présent, il pouvait regretter ses capacités magiques, il n’était pas comme sa prêtresse de sœur et la géomancie ne pouvait guère faire grand chose entre ses mains pour sauver une vie, si ce n’était défoncé des murs ou des choses de brute. Allez allez, ce n’était pas le moment de déprimer.
« - J’arrive j’arrive ! »
Criait-il en tournant légèrement la tête, pour rassurer les autres, et à peine le pendentif était remis dans sa cachette, il se penchait sur le paquet suspect pour le ramasser. Regardant rapidement ce que ça pouvait être en palpant avec tendresse comme un enfant regardant ce qu’il peut y avoir derrière les draps destinés à cacher des trésors…
… Mais qu’est-ce que c’était, que ce fameux Ujool Rah ? - Spoiler:
-> Le "seigneur" dont parle Folin est le Comte Harnyll de Hetalia, seigneur de sa région natale qui est mort d'une flèche également alors que cette brute était encore au service en tant que militaire d'actif et non simplement milicien.
- Spoiler:
-> Donc, c'est au tour de Liliana maintenant si j'y tout bien suivi? *se perd facilement, snif*
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| | | | Liliana
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Taille : Niveau Magique : Apprenti. | | Sujet: Re: La main du destin Lun 3 Déc 2012 - 18:43 | |
| Avec l’aide du tenancier et des quelques autres personnes présentes dans l’auberge, on transporta le blessé à l’intérieur et l’installa sur une table de la grande salle. Les curieux s’attroupèrent autour tout en restant à distance pour observer l’homme qui gémissait faiblement.
En voyant la plaie, l’aubergiste se retourna vers l’un des hommes présents – un gaillard d’une vingtaine d’années solidement charpenté :
« Jan, va chercher ta mère aux cuisines. Dis-lui qu’y a un gars dans un sale état qui a besoin de ses soins. »
Puis lorsque l’autre fut parti, il s’adressa à la semi-elfe :
« Vous inquiétez pas, ma femme sait y faire pour ce genre de choses. Qu’est-ce qui est donc arrivé à c’t homme ? »
Nandita lui raconta alors la façon dont ils avaient rencontré le cavalier, et l’aubergiste acquiesça d’un air sombre.
« Y’a pas mal de brigands qui infestent la région. M’étonnerait pas que votre gars soit tombé sur quelques-uns d’entre eux. »
L’un des clients renchérit :
« A cause de c’te racaille, plus aucun chemin n’est sûr en Serramire. Vous et vot’ camarade avez de la chance de pas avoir fait mauvaise rencontre en venant ici. Au fait, où est-ce qu’il est passé celui-là ? »
...
Au dehors, Folin était retournée à l’endroit où le cavalier avait chu. Bien que concentré sur ce qu'il faisait, l’ysarien n’avait pas oublié le petit paquet qui était tombé à terre en même temps que son porteur. Malgré la nuit tombante, il parvint à le retrouver, à même le sol et à moitié caché par des herbes folles. L’objet avait la taille de huit poings et se trouvait empaqueté dans une couche de peaux séchées, sans doute pour le préserver de l’humidité.
Avec précaution, le milicien ramassa le colis du sol et le débarrassa de son enveloppe, révélant un coffret en bois soigneusement ouvragé. Les lignes de runes sinueuses qui étaient gravées sur ses bords ne ressemblaient en rien à ce que Folin avait pu voir jusqu’ici. Cependant, ce n’était pas la décoration extérieure de l’objet qui intrigua le plus l’ysarien, mais bien les pulsations magiques que celui-ci dégageait avec régularité, tel un cœur battant lentement au rythme de l’aether.
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| | | | Nandita Tellus
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Ayant raconté ce qu'elle pouvait sur la situation à l'aubergiste la jeune sang-mêlée se pencha vers le cavalier. Etendu sur la tâble on percevait à peine son soufle, de la sueur coulait le long de ses tempes, il était certain qu'il n'irai pas bien loin livré à lui même. Ramassant le torchon de l'aubergiste elle le plia et le passa sous la tête du blessé.
Elle éprouvait de la peine pour cet homme qu'elle ne connaissait pas. Et pourtant... Peut être l'avait-il mérité ? Etais-ce un noble voyageur ou bien le pire des brigands ? Dans les deux cas sa vie ne valait pas grand chose à l'heure actuelle. Un frisson la parcourra allant lui chatouiller le bout des oreilles, un sourd battement de coeur résonnait dans ses tympans. Elle pensa que son ouïe s'était développée sous le coup de la panique, jamais elle ne pourrai penser que ce sentiment était une réaction envers la magie s'échappant du colis ramassé par Folin. Le doux bruit la berçait presque, un son répétitif mais enivrant qui aurait sans doute pu l'endormir si elle s'était allongée. Prenant ce tempo pour les battements de cœur du blessé elle repris du courage.
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