Un monde sauvage (Libre)

L'Aduram, forêt sauvage séparant l'Anaeh des elfes des territoires des hommes. Un territoire neutre qui se faisait le paradis des bandits et autres rebelles. Il n'était pas rares que ceux qui s'y aventuraient n'en ressortent jamais. Mais ca n'empêchait pas les aventuriers et voyageurs d'emprunter les chemins forestiers pour rejoindre plus vite les territoires neutres et la ville de Naelis.

On racontait beaucoup de choses, comme partout les bois étaient peuplés de créatures hideuses et dangereuses. Pourtant les rencontre restaient assez rares, la plupart évitant les passages empruntés par les hommes sauf quand elles n'avaient plus rien d'autre à se mettre sous la dent. Mais le meilleur prédateur de l'homme restait l'homme lui-même, ou encore les bandits en tout genre quelle que soit leurs origines.

Une personne seule qui voyage ? Elle fait mieux de prendre discrètement les pistes forestières et de se faire toute petite dans cette immensité pour ne pas trop attirer l'attention.

La nuit était tombée depuis plusieurs heures, et la forêt continuait à grouiller de vie, les cris des animaux nocturnes ayant pris le pas sur ceux des diurnes. Puis d'un coup le silence se fit, comme si un prédateur se faisait proche, ce prédateur ne fut qu'une ombre qui passa au raz des arbres, quasi invisible par cette nuit sans lune. Un vol d'oiseaux paniqué précéda le bruit d'un arbre qui se brisait dans un fracas sec et terrible qui couvrait le cri de ce qui pouvait être un cerf qui n'eut pas le temps de souffrir.

Il lui fallait environ une heure et demi de marche pour rentrer du village, jusqu'à l'abri précaire qu'elle s'était aménagé dans les petites profondeurs de la forêt. La journée avait été longue et chaude, l'attente interminable. Le retour après ces heures d'attentes était indispensable, car une nuit dans une auberge était bien trop de luxe qu'une semaine de mendicité ne pouvait lui offrir.
La luminosité ambiante faiblissait au fur et à mesure qu'elle s'enfonçait entre les arbres qui s'étendaient à perte de vue. A cette heure ci, c'était bien souvent les cris d'animaux que l'on entendait au loin. Parfois même, quelques personnes itinérantes pouvaient se perdre sur ces chemins et faire des proies faciles à la jeune fille. Elle avait appris a écouter les sons de la forêt, et y reconnaitre le piétinement lent et mou, particulièrement assimilable aux pas d'un humain. Pourtant cette fois-ci, les craquements des branches sur le sentier ressemblaient davantage au bruit sec de sabots qui s'enfuyaient à toute vitesse dans la prévision d'un malheur. L'instinct animal... Voilà bien quelque chose qu'elle eu toujours envié aux bêtes. La protection sous l'état le plus pur qu'il puisse paraitre, savoir avant de voir. Un notion qui manquait à beaucoup d'êtres vivants.

Elle avait fait une halte et posé un genoux à terre. Elle scrutait tout autour d'elle dans l'espoir de saisir la fraction d'une image pouvant l'informer de ce qui alertait les animaux.
Soudain une ombre. Puis un bruit sourd fit vibrer la forêt entière ; accroupie, elle releva les yeux au ciel d'où un nuage éparse d'oiseaux fuyaient, et observa les alentours se demandant d'où pouvait provenir ce fracas tonitruant.
A l'est de sa position, entre de nombreux troncs, des feuilles s'évanouissaient au sol. Palmalys remarqua alors un trou dans le décor... Il manquait un des grands pins qui recouvraient cette étendue ; non pas que l'absence d'un arbre se remarquait, mais les racines qui s'élevaient au ciel étaient grandement remarquables.

Happée par cet évènement l'espace d'un instant, elle se ressaisi en remarquant que l’ampleur de l'arbre qui venait de s'écraser au sol, recouvrait surement aussi la parcelle qu'elle s'était réservée...
Voyant alors se profiler au loin de grands bouts de bois en désordre et quelques morceaux d'étoles comme des étendards. Elle se redressa, arrangea ses cheveux d'un revers de main et surgit de nouveau sur le sentier en courant. Se dirigeant lentement vers ce qui était les miettes de son abris, après tout, le mal était fait de ce fait, rien de lui servait de courir.
Arrivée à destination, elle ramassa les quelques chiffons et provisions qui gisaient au sol, les épousseta et les rangea dans un sac de fortune fait en toile. Ayant regrouper tout ce qui était récupérable, elle décida de s'approcher de cet arbre et le longea à la recherche d'une quelconque raison l'ayant poussé à s'étaler de la sorte alors que ses feuilles étaient encore vertes...

Plus elle se rapprochait de l'endroit ou l'arbre s'était effondré, et plus le silence se faisait oppressant. Il n'était perturbé que par des craquements de branches et d'autres arbres qui suivaient le même mauvais traitement que le premier mais qui restaient tout de même fermement attaché au sol. Sa recherche ne la mena pas bien loin, un éclat doré attira son regard, mais à peine eut-elle le temps de se retourner vers que l'élément brillant avait disparut, accompagné par un autre craquement de bois.

La créature qui se déplaçait en ces lieux devait être gigantesque et ne semblait pas avoir de mal à se mouvoir entre les troncs bien qu'elle ne brise une quantité de branchage sans réellement s'en inquiéter.

Si elle s'approchait plus dans cette direction, là ou l'arbre c'était effondré, elle retrouverait ce qui semble être les reste d'un cerf de grande taille, quasiment dévoré au points qu'il n'en restait plus grand chose, mis à part un broya sanguinolent qui n'avait pas été consommé par le prédateur. Quoi que ce soit, ca avait avalé une bonne partie de l'ossature de l'animal. Quatre traces de pattes bordaient la carcasse, espacées et profondes, sans autre origine possible que le ciel, ce qui c'était posé là devait peser un poids inimaginable pour la pauvre sang mêlée.

Maintenant elle avait le choix. Sa curiosité la pousserait-elle à aller plus loin, ou plutôt préfèrerait-elle prendre ses jambes à son cou ?

(Hrp : Il faudra qu'on en discute, si tu ne fuis pas je te ferai passer des éléments en MP)

Sujet: Re: Un monde sauvage (Libre) Jeu 19 Sep 2013 - 16:20

Désormais en route pour son pays natal, l'Elfe faisait une halte dans la forêt d'Aduram. Non pas qu'elle était fatiguée, loin de là, même qu'elle aurait pu continuer à marcher dans cette nuit sans lune sans avoir peur d'un quelconque animal. Elle avait juste besoin de réfléchir, comme qui dirait,ou plutôt de prendre son temps. Parce qu'en effet, si Glinaina retournait une nouvelle fois dans la Prime Forêt, elle n'y était pas des plus prêtes ; elle se souvenait encore de tout ce qu'il s'était passé il y a près de trois mois et avait encore de nombreuses interrogations en tête, surtout en ce qui concernait la Déesse qu'elle avait appris à aimer comme une mère durant son enfance. Et elle savait qu'une fois arrivée en Anaëh il faudra qu'elle mette bon nombre d'interrogations de côté, aussi profitait-elle de la nuit pour rester là, assise sur sur une grosse branche en haut d'un arbre et le dos appuyé contre le tronc, à s'entortiller l'esprit avec tout cela.

C'est alors qu'une bonne secousse accompagnée d'un bruit à faire s'écrouler des arbres se fit sentir, faisant émerger l'archère en un sursaut. Si de là où elle était elle ne pouvait voir le spectacle, elle reconnut sans problème le bruit d'arbres s'entre-choquant, comme lorsque des bûcherons incompétants abattaient de gros arbres bien robustes là où il ne fallait pas. Les sourcils de l'Elfe se froncèrent et elle se laissa tomber de sa branche pour se placer à un endroit où elle pourrait bien voir la chose. Et le spectacle était plus impressionnant que beau à voir : des arbres étaient penchés sous le poids de celui tombé et bientôt un autre bruit se fit entendre. Ce n'était pas bon... Quelques bûcherons auraient-ils eu idée de faire leur métier en pleine nuit, alors que les Humains ne devaient pas y voir grand chose ? Non, certainement pas...

Intriguée, l'Elfe s'approcha du lieu où devait se tenir le pin quelques minutes auparavant, allant vite tout en faisant attention à ne pas tomber dans un piège ou autre. Mais il n'y avait rien, personne. Juste des traces d'animal profondément enfoncées dans l'herbe, une carcasse de cerf et des arbres bazarrement tordus, c'est tout... enfin c'était déjà ça. Là se posait deux choix à elle : soit elle continuait sa route comme si de rien était vers la Prime Forêt, soit elle allait au devant du danger ; et se connaissant, l'appel du danger prendrait le dessus ! Ce qui se passa d'ailleurs. Un pas l'un devant l'autre, une main prenant l'arc, l'autre encochant la flèche et faisant en sorte que l'index de la première main tienne la flèche en place, pouvant ainsi dégager la deuxième (c'est-à-dire la gauche). L'animal devait être gros, aussi elle se voyait mal utiliser son arc si jamais une rencontre devait avoir lieu. Mais valait mieux prévenir que guérir, non ?

Quelques minutes plus tard, elle arriva non loin d'un courant d'eau assez large pour y accueillir la gueule de la bête qui était en réalité gigantesque. Son corps semblant renvoyer des éclats dorés de temps à autre semblait être à lui-même long de plusieurs mètres, sans compter la queue ainsi que le cou serti d'une tête à multiples cornes plus ou moins petites. Un animal tout simplement magnifique. Cette perception rendue possible par la nyctalopie avec laquelle était née l'Elfe, Glinaina se sentie comme bouche bée devant cela, incapable de vraiment réagir sur le coup. Encore une chance elle ne s'était pas déplacée dans le chemin tracé par les arbres bousculés mais sur le côté, si bien qu'elle était encore sous les frondaisons, même si celles-là s'arrêtaient à seulement quelques mètres d'elle. Elle se doutait qu'elle avait à faire à un dragon, de par les descriptions qu'elle avait pu entendre dans les histoires pour enfants comme par son professeur, mais elle était incapable de se resituer si celui qui était devant elle était un plutôt passifique ou au contraire assoiffé de sang. Aussi, elle ne savait pas vraiment quoi faire à l'instant présent. Allez le voir là au risque de se faire dévorer en une petite poignée de secondes ? Non, mauvaise idée. D'accord, elle était attirée par le danger ces derniers mois, mais là c'était trop gros. En tout cas, il valait mieux pour elle de ne pas garder ses armes en main, ne serait-ce parce que cela risquerait d'irriter le dragon - et que de toute façon, elle n'avait aucune chance de le tuer ainsi si elle le souhaitait -. Alors elle rangea sa flèche dans son carquois, sans aucun bruit, et remit son arc en bandoulière. Alors elle s'accroupit par terre, de façon à pouvoir partir en vitesse si jamais l'animal venait à se montrer agressif - on peut toujours essayer de courir, dans ces cas-là... - puis l'observa avec attention. L'avait-il remarquée ? Elle ne pouvait le dire, mais il lui semblait...

Sujet: Re: Un monde sauvage (Libre) Mar 24 Sep 2013 - 17:12

La créature l'avait remarquée, si l'elfe avait encore des doutes, ceux-ci avaient fondu comme neige au soleil lorsque l'oeil d'or renfermant en son coeur une pupille fendue comme composée de la même matière en fusion se tourna dans sa direction, la fixant intensément comme s'il pouvait la faire fondre sur place. Cependant elle n'avait pas fait de geste suite à ca, continuant sa vie comme si de rien n'était et que cette présence inopportune ne l'impactait pas.

La créature replaça une de ses ailes, créant un léger déplacement d'air qui fit bouger les feuilles mortes qui commençaient à s'accumuler au sol qui semblait être en direction de l'elfe le tout accompagné par une sorte de grognement sourd. Invitation à fuir ? S'approcher ? Ou simplement dire "Je t'ai vu".
En tout cas la créature n'avait pas encore essayé de la bouffer et ne semblait pas menaçante, ce qui était un soi bon signe !
Enfin... Ca ne l'avait pas été pour la pauvre créature qu'elle venait de dévorer quasiment entière, os inclus.

(Hrp : Désolé, c'est un peu court, mais ce n'est pas facile de jouer une créature qui ne parle pas :p)

Sujet: Re: Un monde sauvage (Libre) Ven 27 Sep 2013 - 20:21

La question de l'Elfe n'eut pas à rester en suspend, sa réponse arrivant peu après que la jeune femme se la soit posée. Si elle ne pouvait voir la couleur exacte de l'oeil du puissant animal du fait de la nuit et que la nyctalopie des Immortels montrait une vision différente des choses, elle put sans problèmes percevoir que le dragon avait remarqué sa présence et que son oeil était dorénavant braqué sur sa petite personne. Voilà, c'était fait comme ça, elle n'avait plus besoin d'essayer d'être transparente. Mais comment réagir, alors ? Pendant qu'elle réfléchissait à cette nouvelle question, elle resta accroupie sur le sol à regarder l'oeil la fixer avec intensité sans pour autant que l'animal ne se montre offensif, son visage n'affichant plus aucune expression. Elle observait juste, ne se montrant elle aussi aucunement hostile.

Un peu de vent provoqué par le mouvement d'aile du dragon souleva quelque peu ses cheveux et un grognement de sa part se fit entendre, l'un de rares bruits que l'on pouvait à l'instant même entendre dans cette forêt où devaient pourtant habiter mille oiseaux et autres êtres plus ou moins dangereux pour les êtres humains. Incitation à venir ou, au contraire, à partir ? Elle n'en savait rien. Mais elle ne rencontrerait pas tous les jours un être comme celui qui s'abreuvait à l'instant même dans le cours d'eau, de plus qu'il ne lui restait pas autant de temps qu'il ne devrait, entre la guerre dans laquelle elle allait entrer et la malédiction qui pesait sur elle... Elle n'avait pas vraiment grand chose à perdre et peu de temps à l'échelle elfique - voire même humaine - pour profiter de ce qui était et allait être. Elle finit donc par se relever, calmement, puis s'avança sans faire de bruit. Elle bougeait de sorte à ce que ses armes ne s'entrechoquent pas entre elles, glissant presque sur les feuilles mortes qui s'écrasaient quand même sous ses pas. Elle prit son temps pour ne pas faire croire à l'animal ailé qu'elle était offensive, ne sachant aucunement s'il avait l'habitude ou non de croiser des gens, s'arrêtant quelque pas avant d'arriver auprès de la tête du dragon. Sous son regard perçant, elle s'inclina à la manière elfique, montrant ainsi qu'elle le respectait et qu'elle ne lui voulait aucun mal. Le comprendrait-il ? Peut-être pas. Et ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de se montrer ainsi, mais même si c'était plus une réaction d'Elfe des Bois que d'Elfe de Pierre, on lui avait appris que les dragons, même s'ils étaient liés à des Humains et avaient été au départ des êtres dévastateurs, se devaient d'être respectés. Alors elle suivait son enseignement, pour une fois.

Elle releva son buste et attendit un peu avant de voir ce qu'elle pouvait faire, ce que le dragon lui autoriserait à faire. Elle n'était plus qu'à quatre ou cinq pas de la créature fabuleuse et sans réelle défense. Elle ne leva pas la main afin de toucher celui qui lui faisait face, les nombreuses cornes étant sur sa tête l'en dissuadant un minimum. Elle se contenta juste de le regarder, commençant seulement à se demander ce qu'elle faisait là et à quoi cette rencontre allait bien déboucher, si le dragon la laissait bien en vie.

Sujet: Re: Un monde sauvage (Libre) Lun 30 Sep 2013 - 16:10

La chasseuse se montrait au final pacifique, saluant la créature monstrueuse avec le respect habituel des elfes envers les bêtes "légendaires". Mais la difficulté n'était pas là, l'immortelle s'approchait, ne montrant pas de signes d'agressivité, le soucis était plus de communiquer avec cette petite créature frèle sans la blesser ou l'effrayer. Lier contact avec les autres races auxquelles au final elle ne voulait que du bien. Voilà ce qu'aurait certainement apprécié l'or, mais autant dire que ce n'était pas dans les projets de son "lien" traducteur vers celles-ci.

L'elfe s'arrêta à quelques pas, n'osant visiblement pas s'approcher plus, ce serait donc à la dragonne d'or de bouger. La tête de la créature s'approcha lentement mais sûrement de l'elfe, si bien que celle-ci pouvait sentir le souffle de la dragonne sur elle qui semblait... Essayer de capter son odeur avec insistance ? Comme si quelque chose l'intriguait... Qu'avait-elle pu sentir ? Avait-elle deviné sa condition ?

Cette insistance finit par déclencher un évènement... Saugrenu. Il y eut tout d'abord deux expulsions d'air brutales des naseaux de la bête, signe précurseur à... Non tout mais pas... Trop tard ! Un éternuement bestial vint résonner dans les bois avant d'être étouffé par celui-ci, en plein sur la pauvre elfe qui se retrouva recouverte d'une étrange substance nasale d'un animal faisant plusieurs fois sa taille. Un cheval ou un âne passaient encore, c'était dégueulasse mais ca passait... Mais ca ne recouvrait pas de la tête au pied !
Elle aurait pu parler, elle se serait confondue en excuses pitoyables en bégayant tout ce qu'elle savait, mais au lieu de celà, ce fut une sorte de long grognement plaintif que la créature émit.
Si l'elfe ne s'enfuyait pas à toute jambe en hurlant, ca serait un miracle - cet évènement aurait eut de quoi traumatiser n'importe qui - et elle l'accompagnerait, quelque peu de force, dans le cours d'eau à l'aide de sa queue, ne lui laissant pas vraiment le choix avec un mouvement assez lent pour que celle-ci ne se blesse pas malencontreusement et qui lui permettrait avec un peu d'agilité de se dégager sans problèmes.

Au moins une chose était sûre ! Si elle le racontait on n'allait pas la croire : "Coucou j'ai croisé un dragon, et il m'a éternué dessus. Non pas carbonisé, éternué !" avouer que c'est un poil cocasse.

Sujet: Re: Un monde sauvage (Libre) Jeu 3 Oct 2013 - 19:21

La bête était désormais si proche de l'Elfe que cette dernière pouvait sans aucun problème sentir son souffle aller et venir avec insistance, comme si le dragon cherchait à flairer une odeur particulière qui viendrait d'elle. Enfin... au premier abord, puisque de cette grande respiration sortit... sortit... quelque chose de, comment dire... gluant ? dégoulinant ? qui ne donnait aucunement l'envie d'ouvrir les yeux ou la bouche de peur d'avaler de cette substance venue tout droit des narines de la bête. Glinaina osa à peine porter ses mains à ses yeux pour en enlever la morve peu ragoûtante tout en ayant une grimace voulant dire "mais qu'est-ce que je fais ici ?!". Alors qu'elle esquiscait ce geste, elle entendit un grondement provenant de la gorge de l'animal, grondement qui n'avait aucunement l'air agressif, encore une chance pour elle - en même temps, qui aurait voulu manger une Elfe couverte d'une telle substance ? - mais à peine put-elle voir qu'elle se fit prendre par la queue du dragon, l'envoyant avec plus ou moins de douceur dans le courant d'eau où buvait quelques instants auparavant l'immense animal.

Le problème de ce dernier acte était que bien que notre Sylvaine savait monter à cheval, grimper à une corde ou encore tirer des flèches, il y avait bien une chose qu'elle n'avait jamais appris : nager. Donc lorsqu'elle se retrouva à l'eau, armes à la ceinture et couverte d'une substance assez collante, notre pauvre Elfe eut bien du mal à essayer de se dépatouiller et au final n'y arriva pas, d'ailleurs. Après avoir eu l'impression de mourir le plus bêtement du monde noyée sous une masse d'eau qui était loin d'égaler celle de la mer, une âme charitable vint la secourir des griffes du liquide transparent ; la queue du dragon vint la repêcher et la ramener sur la terre ferme. Glinaina toussota avant de se renverser sur le dos pour respirer un maximum d'air frais. Ce n'est qu'alors qu'elle rouvrit les yeux, se demandant qu'est-ce qu'elle allait retrouver au-dessus d'elle. La réponse fut rien de particulier, le dragon ne semblant pas vouloir la dévorer. Au contraire même, était-ce elle ou bien il avait voulu la laver ?!

Se retournant vers la tête de l'animal, elle le dévisagea avec un air de reproche puis énonça ces quelques mots en elfique :

"Hé bien, voilà une drôle de rencontre... mais merci pour le... bain."

Comment commencer une conversation ? Rien de plus difficile en cette situation...

Sujet: Re: Un monde sauvage (Libre) Mer 16 Oct 2013 - 5:31

Une elfe qui ne savait pas nager, voilà qui était assez "original" et inhabituel... Normalement les elfes étaient un peu comme des animaux, à l'image de la nature dans laquelle ils vivaient, capable de marcher et de nager très vite par rapport à leur rythme de croissance. Inquiète elle repêcha donc l'elfe à l'aide de sa queue, la ramenant sur la rive.

Ce que l'elfe trouva en ouvrant les yeux juste devant elle ? C'était la tête de la dragonne qui la sentait de nouveau, sauf que cette fois elle n'eut pas droit à l'éternuement qui l'avait retapissée quelques instants plus tôt. La créature semblait sentir ou plutôt ressentir quelque chose en elle et tentait de l'identifier et malgré ses faux airs de monstre sanguinaire gigantesque qui peut vous dévorer d'un seul coup de dent, celle-ci semblait plus... Paisible mais également gouvernée par autre chose que l'instinct. Peut-être était-ce une conscience ?

Dans tous les cas elle recherchait en tâchant de ne pas écraser l'elfe sous son poids ou à lui donner un coup trop fort. Glinaina reçut même une sorte de coup de museau assez maitrisé, comme pour l'inciter à se dévêtir. Que cherchait-elle ? Qu'était exactement cette créature ? Personne ne pouvait y répondre pour le moment, dans tous les cas elle suivait ce pourquoi la vie l'avait créée, et consciencieusement.

Sujet: Re: Un monde sauvage (Libre) Mer 23 Oct 2013 - 20:47

Encore ?! Décidément, ce dragon avait quelque chose qui n'allait pas. Avait-elle une odeur qui laissait à désirer ou quoi - en même temps, en ayant eu une quantité de morve affreuse sur elle très peu de temps auparavant, ça ne l'étonnait guère - ? Glinaina s'était laissée quelque peu faire par l'animal légendaire, mais là, l'insistance avec laquelle la bête s'amusait à appuyer sur son torse tout en reniflant un maximum commençait plutôt à l'agacer qu'autre chose, de plus qu'elle ne comprenait pas pourquoi il agissait de la sorte. Et pourtant... Depuis quand un dragon s'amusait-il à essayer de déplacer la chemise d'une personne et ce malgré que celle-ci porte une armure ?! Elle n'en avait jamais entendu parlé. Aussi, cela commençait à l'intriguer.

Fronçant les sourcils, la jeune Elfe porta sa main droite à son torse pour après essayer de faire en sorte que la tête du dragon se recule. C'en était oppressant à la fin, il fallait dire. Elle poussa donc sans mettre beaucoup de force le bout de la truffe du dragon, se demandant pourquoi ces êtres ne parlaient pas une langue connue des Elfes, ou bien l'inverse. Mais "l'odeur" que recherchait l'animal n'était pas que sur le torse de l'Elfe : elle était également sur ses bras et ce ne fut la réaction de son "interlocuteur muet" qui lui fit comprendre de quoi il pouvait s'agir, qu'est-ce qu'il essayait de ressentir ainsi. Du moins elle se doutait que c'était cela, étant donné qu'elle avait à faire à une créature que l'on disait magique. Elle défit donc son brassard droit et replia la manche complètement trempée par le bain improvisé, dévoilant ainsi les marques noires inscrites dans sa peau. Elle commença alors à douter sur la marche à suivre... Qu'est-ce que cela pouvait-il signifier ?

Sujet: Re: Un monde sauvage (Libre) Mar 29 Oct 2013 - 6:47

L'elfe avait enfin compris la volonté de la dragonne d'Or, qui avait sentit que quelque chose d'anormal frappait cette créature "immortelle" et pourtant qui semblait atteinte d'un mal inconnu que même une créature quasi légendaire semblait ignorer.
Finalement l'objet de convoitise était révélé, des tâches sombres inhabituels, comme si quoique chose qui coulait dans le sang de cet elfe se manifestait à cet endroit précis... L'origine ? Cela devait être une longue histoire... Le remède ? Il devait être tout aussi difficile à trouver que l'histoire l'était à raconter. Dans tous les cas il était dans la nature de la dragonne d'or d'essayer de l'aider, ou tout du moins elle ne pouvait pas laisser une créature malade derrière elle et qui ne la rappellerait pas au cycle naturel de la mort dans les jours qui suivent comme pouvait l'être sa pauvre proie précédente.

Comment un être aussi gros et potentiellement brutal allait s'occuper de ça ? Et bien... En ne laissant pas grand choix à sa pauvre victime - ou patiente selon le point de vue - que de se laisser faire.

La pauvre elfe, victime de la bonté de l'animal légendaire pu sentir un souffle chaud, et apaisant sortir de la gueule de l'animal la rendant quelque peu... Comme complètement anesthésiée. Sa dernière vision avant de tomber dans l'inconscience ? Une gueule béante s'ouvrir comme pour la broyer dans cette mâchoire gigantesque.

Elle semblât reprendre conscience par moment, voyant à quelques centimètres de sa tête les crocs de la créature, mais ceci ne durait certainement pas plus de quelques secondes pour laisser à son cerveau le temps de réaliser ce qu'elle pouvait voir. Ca s'apparentait plus à un rêve que la réalité. Perdait-elle du sang ? Oui elle en avait aperçût sur les crocs aiguisés de la créature, mais la douleur n'y était pas.

Combien de temps s'écoula ? Personne ne pouvait le dire, quand elle reprit conscience toute seule, dans ce bois ou les animaux avaient fait leur retour, les traces n'étaient plus fraiches et la créature avaient du l'abandonner voilà une bonne heure.
Son bras ? Il était toujours à sa place, recouvert d'un liquide visqueux ressemblant à de la bave et aux reste de ce qui semblait être une légère morsure de l'animal légendaire qui lui avait lacéré le bras. Ces marques semblaient cependant complètements cicatrisées comme si elles avaient plusieurs années et semblaient s'effacer lentement mais surement.
Si elle avait été blessée autre part elle pourrait remarquer que la moindre égratignure avait disparu et que les douleurs aussi... Quant aux marques noires ? Peut-être cela serait suffisant pour les détruire...

(Hrp : Voilà, on cloture ainsi. Si tu as des questions on peut en parler :p)

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