Accordez moi l'insouciance, ne serait ce qu'un instant. (PV)

Les jardins "intérieurs" du palais ducale étaient splendeur a eux seuls. Source de beautés naturelles, mêlée a une architecture grandiloquente. Passé la froideur des pierres, tout ici inspiré calme et douceur, des bassins jusqu'aux colonnes ou grimpait une végétation luxuriante. Endroit propice a la méditation que voila ou simplement pour tout amateur en quête de quelques instants de calme. C'était la ce que venait cherché la nouvelle duchesse de langehack.

Voila prés de 2 ennéades qu'elle avait pris place sur le trône qui était désormais sien, 2 ennéades qu'elle vivait au palais ducale et hormis la visite d'usage c'était la, la première fois qu'elle avait le temps de se trouver en ces lieux. Elle n'avait guère vue rien d'autre que son bureau ou la salle du trône depuis de nombreux jours déjà. Quand la douce brise printanière vint faire virevolté sa chevelure libre de toute attache, ce fut comme une douce libération. Le destin lui accordant pour quelques instants l’insouciance qui fut jadis, bien qu'elle doute parfois avoir jamais connue  cela.

Quelques pas, elle saisie entre ses doigts une rose aux pétales rougeoyantes avant d'en humer la délicate odeur. Ses yeux se ferment, alors que la rose vint caressée sa joue, en un signe de pure apaisement. Elle pense a d'autres temps, a d'autres jardins, a sa fille chérie qui peut être en l'instant contemple elle aussi ses propres jardins en regrettant comme elle de ne pouvoir profiter de la présence de l'autre. Ah vent de mélancolie que voila, finalement l'occupation a ses avantages, tenant loin de vous tristesse et préoccupation. Heureusement voila que se profile a l’horizon, une distractions des plus bienvenue. Dans le paysage se dessine une ravissante damoiselle.

Le regard lumineux, elle va a la rencontre de celle que l'on pourrait prendre pour sa sœur et elle est tout comme, sa chère cousine Lidwina de Olille. Un sourire tendre s'étirant sur ses lèvres, elle pose en un geste affectueux sa main sur l'épaule de la damoiselle. Lid, mon amie, comment allez vous ? Votre vie a la cour vous est t'elle plaisante ? Vous y acclimatez vous bien ? Se saisissant de la main de sa cousine, elle l’entraîne vers un bassin ou elle prend place sur l'un des rebords, se moquant bien de l'état dans lequel terminerait sa robe et invitant d'un geste, sa cousine a faire de même.

Veuillez me pardonner de ne guère point être venue a vous depuis votre arrivée, je vous avoue que c'est un regret, mais mes temps de libertés se sont fait cruellement rares depuis mon arrivée en ces lieux. Tant de choses a régler, tant de missives auxquelles répondre ... Son regard se fit sérieux, un brin préoccupé, agité sans doute par quelques soucis, mais elle balaya tout cela d'un geste désinvolte. Qu'importe que cela, il me fait plaisir de vous voir en ces lieux et de vous avoir auprès de moi. J'espère que cette vie vous apportera l’épanouissement que vous chercher depuis toujours.

Au terme de ses paroles, elle porta son regard dans celui de sa cousine, constatant une fois encore a quel point les années l'avaient rendues jolie. Probable qu'elle aurait du être mariée depuis un moment déjà. Méliane inquiète, comme elle l'était pour sa fille, de ce que pourrait être l'avenir marital de sa cousine, un avenir qu'elle avait craint de voir ressembler au sien, avait en de nombreuses fois plaider  auprès de son oncle pour qu'il ne précipite pas sa fille en un mariage désavantageux. Aujourd'hui au moins, l'ayant faite venir auprès d'elle, elle pourrait veillée qu'un mariage profitable lui soit arranger. Bien qu'elle sache pertinemment qu'elle ne pouvait laissée ses propres cauchemars entravés l'avenir de sa cousine ou de sa fille, ces préoccupations n'avaient de cesse de la tourmenter. Elle s’efforça de chasser tout cela de son esprit, avant que son regard ne se voile et que ses quelques instants de paix ne lui soient dérobés par quelques mauvais et malvenus souvenirs.  

Méliane regarda sa cousine avec bienveillance, si elle était triste que sa chère Lid ne vienne pas s'asseoir prés d'elle, elle n'en éprouva aucune contrariété. Sa cousine était encore bien jeune et se soucier de choses qui n'étaient plus dans les préoccupations de Méliane depuis de nombreuses années .. Depuis son mariage pour tout dire, mais elle ne devait pas pensée a cela. Elle ne pouvait laissée ces quelques moments de quiétude dérobés a son emplois du temps êtres gâcher par des souvenirs douloureux, des souvenirs douloureux et malvenus .. Des souvenirs dont le reste du monde ignorait l'existence y compris sa chère cousine. Ces souvenirs étaient son fardeau a elle et elle ne pouvait permettre a nul autre de les partager.

Le palais est bien vaste, je pense qu'il vous faudra un temps d'adaptation, moi même je ne le connais parfaitement que pour avoir passée de nombreuses nuits a arpenter ses couloirs. Des nuits sans sommeil, des nuits ou elle fuyait les cauchemars, des nuits qui se ressemblaient toutes mais une fois encore, elle ne voulait pas pensée a cela. Vous, vous adapterez j'en suis sur et bien que mon temps soit restreint, sachez que si vous avez la moindre préoccupation, n'hésitez pas a venir a moi. J'aurais toujours quelques instants pour vous.

Elle se lève, lissant sa robe du revers de la main, elle était humide mais qu'importe que cela. De plus, par chance elle sécherait vite, c'était une robe simple, idéale pour une journée confinée dans un bureau a travailler. Pas une des robes de soirées aussi magnifique qu'encombrante qu'elle possédait désormais en masse. Elle éloigne quelque mèches rebelles, qui viennent se coller sur son visage de par le jeu taquin qu'elles jouent avec la brise printanière.

Une fois ceci fait, elle vient a hauteur de sa cousine puis se saisit délicatement de son bras. Faisons une ballade voulez vous ? Avant que la réalité ne reprenne ses droits et que mes responsabilités ne me rattrapent. L'espace d'un instant son visage se fit soucieux, ses épaules s’affaissèrent quelque peu, mais cela ne dura pas. Elle se reprit bien vite, affichant un masque de parfait détachement, l'humeur légère et le regard lumineux. Les contrariétés attendraient, elles la rattraperaient de toute façon sans tarder qu'elle le veuille ou non.

Bras dessus, bras dessous, telles deux amies de longues dates, elles firent quelques pas quittant les jardins intérieurs pour profiter de la charmante ambiance printanière de la nature et du sublime et apaisant paysage qu'offraient les jardins extérieures en cette période. Quand elles arrivèrent près d'un petit banc de pierre, niché a l'abri d'un arbre, elle invita a nouveau sa cousine a s’asseoir, espérant que cette fois celle ci ne déclinerait pas sa proposition. Elle avait espoir de profiter de ces quelques instants de répits afin de discuter de tout autre chose que les soucis qui l'agitaient. Des soucis qu'il incombait a la nouvelle duchesse de gérer. Des soucis qui ne disparaîtraient malheureusement pas, qu'importe l'application qu'elle mettrait a s’efforcer de les oublier. Elle balaya ses sombres pensées pour accorder toute son attention a charmante interlocutrice.

Avez vous des nouvelles de vos parents ? Savez vous que j'ai eu grand mal a convaincre votre père de vous menez ici ? Un clin d’œil, un sourire sincère. Je crains qu'il ne pense que je voulais vous sauver de quelques mariages et entre nous il n'a pas tort. Ne l'ai je pas toujours fait ? Malheureusement et croyez bien que cela pèse sur mon cœur,  c'est quelque chose qui ne sera pas toujours en mon pouvoir, mais au moins j'ai l'espoir qu'ici vous puissiez faire votre choix sans les pressions de votre père.

Elle porta son regard dans celui de sa cousine espérant ne jamais voir la lueur innocente qui l'habitait s'éteindre. Elle voudrait tant pouvoir la préserver de tout ce qu'elle même avait endurée. Mais elle ne pouvait pas la protéger au point de l'étouffer, tout comme ses craintes ne pouvaient pas empêcher que sa cousine se marie un jour. C'est pourquoi elle se fit violence pour ne rien laisser transparaître de ses pensées et poursuivre d'un ton léger comme si c'était la, la conversation la plus naturelle du monde, ce qu'en d'autres circonstances, elle aurait du être.

Votre place a la cour de Langehack devrait permettre de vous arranger un mariage a la mesure de ce que vous méritez. Point que je ne sois pressée de vous marié, mais avez vous déjà quelconque prétendant en tête ?

Elle espérait que sa cousine ne prendrait pas ombrage de cela, mais mieux valait que ce soit elle qui aborde le sujet plutôt que tout autre. A l'age ou arrivait sa cousine et en tant que membre de la famille ducale, c'était un sujet auquel elle n’échapperait pas longtemps et elle voulait l'y préparé au mieux, la préservant au passage autant qu'elle le pourrait. Puis toutes deux avaient toujours pu parler de nombreuses choses sans gêne aucune, il n'y avait pas de raisons que ce sujet déroge a la règle, du moins l’espérait t'elle.

Non, enfin si, mon père m'envoie souvent des lettres dans lesquelles il me décrit des prétendants intéressants pour la famille, je n'ose lui répondre car je ne sais pas quoi lui dire. Mes intentions ne sont pas de lui déplaire ni même de le déshonorer, c'est juste que je n'ai pas envie d'épouser quelqu'un que je ne connaît point et que je porterai une mauvaise opinion de mon futur époux à cause la colère que je porterai sur le sentiment d'avoir été forcée pour les désirs de sa famille et non des miens.

Elle sentie les hésitations de sa cousine et remercia les cieux qu'elle en ait. Si elle même en avait eu jadis, voila qui l'aurait peut être préserver de bien des malheurs. Au lieu de ça, elle avait été docile et obéissante .. Si cela l'avait conduit aujourd'hui ou elle en était, il n'en restait pas mois que les souvenirs étaient douloureux et que le chemin avait bien failli lui coûter la vie. Chassant cela de son esprits au plus vite, elle pressa doucement la main de sa cousine dans la sienne avant de lui adresser un regardant bienveillant et débordant d'affection.

Ne négliger point vos réponses, votre père pourrait s'en trouver peiner. Si vous n'osez lui dire quels sont vos pensées actuelles sur un mariage, alors permettez moi de lui écrire et je me chargerais de cela. Mais je vous en pris, ne vous tourmentez pas de cela. Quand a vos sentiments, gardez les tels quel, si vous désapprouvez une union alors ne l'acceptez pas .. Il en va de votre avenir. Elle plongea son regard dans celui de sa cousine afin de capter toute son attention. Promettez le moi Lid, n'allez jamais contre vos désirs, ni pour votre père, ni pour personne.

Elle espérait ne pas paraître ni trop sérieuse, ni trop autoritaire, mais si elle avait abordée le sujet c'était précisément pour mettre sa cousine en garde et non pour lui trouver quelconque prétendant. Elle savait que tôt ou tard, Lid pourrait avoir a souffrir de sa position de cousine de la duchesse. Certains n'hésiteraient sans doute pas l'utiliser au besoin et elle devait s’efforcer de la protéger tant qu'elle le pouvait. Mais la première protection résidait en Lid elle même, elle devait comprendre ce qu'il pourrait advenir a l'avenir.

Oh ma chère Méliane .. Je dois vous avouer que je n'y ai pas pensé .. J'ai plutôt peur de m'intéresser à quelqu'un et de devoir me marier à un autre. Ce doit être quelque chose de déchirant et pourrait causer beaucoup de problèmes.

Elle la regarda tortillée ses doigts en tous sens, preuve manifeste de sa gêne ou de son stress, qui n'avait pourtant pas lieu d’être tant qu'elle serait prés d'elle, néanmoins elle pouvait comprendre ses craintes. Une fois encore elle regretta de ne guère avoir eu les mêmes, il fallait dire aussi que Sire de Cerulyse n'avait pas ménagé ses efforts pour la séduire .. Elle chassa les vilaines images qui tentaient de s'imposer en son esprit en concentrant toutes ses pensées sur sa cousine.

Je ne peux vous faire la promesse que vous épouserais l'homme que choisira votre cœur, en notre milieu cela est rarement réalisable. Néanmoins peut être que l'amour viendra ensuite, quand vous connaîtrez votre prétendant. Croyez bien que je prierais les dieux pour que vous ayez la chance d'avoir un mariage heureux.  Prenant une mine plus sérieuse, peinant a cacher son regard anxieux, elle ajouta. Si tel ne devait pas être le cas, quelque soit le problème, que cela concerne celui qui sera un jour votre époux ou non, n'hésitez pas a venir vers moi. N' hésitez jamais. Elle atténua ses paroles par un léger sourire.

Avez-vous des personnes en tête en me demandant cela ? Vous connaissez bien plus de monde que moi ..

Des prétendants, probable qu'ils ne manqueraient pas a l'avenir même si pour l'heure non elle n'en avait pas en tête. Venait le moment de la mettre en garde en espérant ne pas la faire regretter son choix de venir vivre prés d'elle. Je n'ai point de prétendants a vous proposer pour l'heure. J'ai néanmoins quelques mises en gardes dont je dois vous faire part. De par votre nouvelle position en tant que ma cousine et en tant que dame de compagnie du palais ducale, sachez que bon nombres d'hommes pourraient voir en vous une bonne opportunité. Elle serra a nouveau la main délicate de sa cousine dans la sienne. Pas que vous manquiez de charme, bien au contraire et tout homme devrait savoir se satisfaire de votre bonté. Malheureusement dans le milieu dans lequel nous évoluons, certains pourraient se servir de vous pour m'atteindre. En cela je vous demanderais d’être prudente, je ne voudrais pas vous voir souffrir, devenant l'instrument d'un homme avide de pouvoir. Tapotant délicatement la main de sa cousine, elle soupira doucement comme si les mots étaient pénibles a dire mais pourtant inévitables. Ne voyez pas en moi un désir de vous manipuler, mais si quelconque prétendant s'en venait a vous faire la coure, veuillez me le faire savoir avant de vous engagez sérieusement .. Vous voir souffrir me serait une douleur terrible.  

Elle espérait que sa cousine avait bien compris ses paroles mais surtout le sens de son geste. Elle ne désirait nul malentendu entre elles. Son but n'était point de manœuvrer sa cousine a sa guise, juste de lui éviter quelques peines, si possible. Malheureusement, elle ne serait pas toujours la pour la protéger et sa nouvelle position pouvait s'avéré dangereuse au vu des nombreux hommes en soif de gloire et d'honneur qui ne manqueraient pas de tourner autour du pouvoir ducale et donc par extension autour de sa délicate cousine .. Bien des inquiétudes que voila, décidément les temps étaient a cela.