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| La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. | |
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+3Ulkrim Barbe-de-Neige Guzandrakka Alaric Œil-Tempête 7 participants | |
Auteur | Message |
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Entité
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Nombre de messages : 1686 Âge : 824 Date d'inscription : 14/01/2008
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| Sujet: Re: La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. Dim 29 Mar 2015 - 15:30 | |
| Vous n'auriez pas dû venir ici. Aveuglés par votre soif de vengeance et votre sentiment de supériorité, vous n'aviez pas prévu ce que vous alliez voir. Non, vous les aviez pas prévus ces peintures en sang séché sur les murs, représentant des visages gobelins et ce qui pourrait ressembler à des apparitions éthérées. De-ci de-là vous croisez des squelettes de nains ou d'autres créatures moins communes et plus bestiales. Leur équipement est manquant, sans doute volé par la racaille qui se tient dans l'ombre.
Oh d'ailleurs, où sont-elles passées ces créatures qui ne se montrent que rarement à la lumière? Le rez-de-chaussée est sale, jonché d'ordure et d'excrément, mais des petits cris peuvent se faire entendre à l'étage, suivi de piaillements plus rauques. Les tons légers et faibles sont les plus nombreux, comme ceux de bébés près de leur mère... Cette tour servirait-elle à la reproduction? Mais ce qui vous attendait, vous ne pouviez le prévoir. Vous ne pouviez savoir qu'en entrant dans cette tour vous alliez comprendre à quel point les gobelins peuvent être malveillants et rusés quand on leur en laisse le temps.
Là, dans un coin, une trappe qui devrait aboutir sur le débarras. Un boucan en sort et l'air est plus lourd à mesure que l'on s'en rapproche. Des cris de douleurs peuvent être entendus, plus graves que ceux des gobelins ordinaires. Qui sait ce qu'il s'y cache? Un des guerriers s'approche des escaliers, il grimpe une marche, deux marches, dans le silence le plus absolu. A la troisième, il semble marcher sur un fil... Des tintements métalliques se font entendre. Le silence tombe.
Le nain s'arrête, dans la pénombre on voit son visage se tourner vers ses compagnons... Un tonneau lourdement chargé lui tombe dessus, lancé depuis le haut des escaliers. Il ne peut pas l'éviter, il se fait emporter jusque dans la trappe d'où il ne tarde pas à sortir des ricanements de joies et des cris de douleurs étouffés. Deux éclaireurs, qui se précipitaient pour l'aider, se font avoir à leur tour. Sur l'un, des gobelins sautent depuis les escaliers, malgré les tirs d'arbalètes; il tombe sans pouvoir réagir et subit sans doute un sort peu enviable. Le second décède d'une façon plus étrange, trois griffes lui transpercent la poitrine, semblant se rire des protections, et l'entraînent vers un sort funeste. Un horrible bruit de succion se fait entendre alors qu'une trentaine de gobelins apparaissent depuis le trou ou depuis les escaliers, équipés de couteaux, de morceaux de métal tranchants voire de petites armes naines. Ils sont parés de morceaux d'armures volés et mal reconstitués. Aucune trace de la créature qui semble habiter les profondeurs.
Un mot revient dans la bouche d'un des nains, dont une vieille légende revient à la mémoire:
-"Un kroak..."
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Dernière édition par Entité le Dim 10 Mai 2015 - 17:01, édité 1 fois |
| | | Kazadröm Marteau-de-Fer
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| Sujet: Re: La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. Mer 8 Avr 2015 - 13:22 | |
| Les nains des délégations quittèrent chacun la salle du conseil pour rejoindre leur dortoir dans l'espoir de pouvoir faire naître un aussi bon plan, pourtant. Et oui, pourtant, oh combien savent que les choses seraient d'une difficulté extrême, des corps tombèrent aujourd'hui, pourtant, aucun mot durant le conseil ne toucha aux frères tombaient durant l'assaut. Vraiment triste, ce lourd fardeau, devoir porter la colère d'un dieu qui reniât ces êtres de chair qu'il a façonné et sculpter dans la pierre. Pourtant, le combat était une éventualité au jour d'aujourd'hui, cette soirée n'était pas finit qu'encore un mort effleura les lèvres des nains, que fallait-il faire pour racheter la place principal qu'avait piqué ces drows, ces elfes à la peau noire qui n'était né que pour enquiquiner un monde dévasté. Était-il réellement trop tard pour se racheter ? Est-ce réellement bon de pouvoir atteindre Almis ? Fallait-il au moins se protéger ? Mogar faisait-il ça par haine ou par chagrin ? Comment le savoir, comment le saurait-il dû moins, les questions perduraient dans la tête du nain. Saluant chaque tête naine qui quittait le conseil il regarda Ulkrim Varagal, Thane du clan Varagal, le thane des Marteaux-de-Fers s'apprêtaient à quitter la salle de conseil puis lui adressa des belles paroles avec une tristesse qui pouvait se lire sur son visage.
« Que votre barbe et celle de votre clan puissent toucher terre, prononça Kazadröm en expirant profondément, vous partez sur un front dont moi-même je n'aurai pus certainement m'y affronter, votre cœur est grand et certainement faites vous cela pour racheter vos erreurs auprès de vos frères, en tout cas sachez le Dawi, vous êtes un héros nain dans mon cœur et vous le resterez, faites le pour nos frères tombaient au combat en ce jour, Mogar nous a lâchés, mais Yaron, Ikthor, Rodmin, Lirgan, Girdan et Damtek guideront vos pas jusqu'à la gloire. Que votre hache vous porte jusqu'à la victoire glorieuse, vous le méritez, sachez le, je suis de votre côté et si vous voulez de l'aide pour l'avant-poste je ne m'y opposerai pas même si c'est à contre cœur. »
Le forgeron inclina sa tête en signe de respect pour un héros qui se décidait à foncer tête baissée vers un cauchemar dont lui-même ne connaissait le secret. Passant la porte, le jeune nain se mit à repenser aux conseils qui eut lieu dans l'auberge dans l'espoir de pouvoir un jour la nanie refleurirent comme autrefois, pourtant c'était pas pour aujourd'hui. En voyant au loin un véritable cortège de nains qui marchait derrière un nain allongé sur un bouclier, apparemment sans vie, le nain avança au pas de course. Puis il s'arrêta, pétrifié de tout son corps, la bouche béante en regardant cette homme sans vie, une larme perla sur ses joues. La tristesse était énorme, le temps s'arrêta subitement pour laisser place au chagrin insaturable d'un nain qui venait de perdre un ancêtre qui avait bercé son enfance durant de nombreuses années sur ses terres conquises. Le drame était terrible, on vint poser le nain au centre de la place délicatement, comme un dernier silence à un mort la foule se tut pendant une bonne dizaine de minutes, parfois on pouvait même entendre les cris de la Nerania qui présageait certainement qu'un camp de Grobis n'était pas si loin que ça, puis Kazadröm se plaça devant la foule, puis prit parole avec les larmes aux yeux, séchant ses larmes il se mit en route sur ses belles paroles.
« Aujourd'hui a sonné le clairon d'un ancêtre du clan Marteau-de-Fer … Un nain … Un ami … Un thane … Souvenez-vous de son nom qui a quitté le village pour rejoindre Tyra … La haine s'empare certainement de nous … Sachez la modéré … Mon grand-père ne voudra pas que vous le rejoignez d'ici demain mes amis … »
*** Le jour se leva en cette journée matinale, en se levant, Kazadröm tirait encore cette tête de dépravé qu'il ne pouvait se passer depuis la mort de son grand-père. En rejoignant ses frères qui attendait le départ du convoi, il se vit obligé de revêtir les affaires de son grand-père qu'il avait prit soin de lui retirer ses affaires qu'on ne le mure dans la pierre. Revêtu d'un équipement de fer apparemment très résistant, d'un marteau de fer et de son bouclier, Kazadröm commençait son deuil même si une impression de mauvais augure commençait à perforé le nain pour atteindre sa conscience. Il s'assit ensuite près de son frère en pensant énormément au moment passé avec son grand-père. Le forgeron ne prit pas la peine de saluer ses frères, le Thane but une chope de bière naine avec un morceau de pain puis partit. Partant en direction de l'arrière du village, le nain marcha très rapidement, si ce n'est pour dire courir, les frères se regardèrent puis se remirent à manger péniblement en pensant à leur frère.
« Qu'est-ce qu'il a tu crois ? C'est grand-mog qui le rend aussi triste ? Demande Tromglod à son frère. »
- Certainement, répondit-il, Kazadröm est gravement touché par ça, j'espère qu'il ne vas pas devenir fou voir même se mettre à devenir alcoolique.
Un froid se posa dans la question, les frères avaient peur pour leur grand-frère, en plus de ça Mordhal, le runiste des Marteaux-de-Fers et le quatrième frère était au courant de rien. Kazadröm se baladait encore dans sa citée en mangeant ce pain qu'il avait pris sur la table. Il s'adossa à un mur d'une maison dans une ruelle puis leva les yeux au ciel en pensant à Tyra qui avait prit son grand-père sans même le prévenir ce qui provoqua chez lui un choc terrible. Promptement, il pensa au départ qui devrait bientôt arriver, il repartit donc en destination de l'endroit où siégeait la cousine du roi de Lante. En arrivant là-bas puis regarda la dame du haut-conseil puis posa sa question.
« Baruk, c'était pour savoir si quelqu'un était venue pour informer notre départ. Kazadröm paraissait légèrement froid sur ses paroles »
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| | | Entité
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| Sujet: Re: La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. Dim 10 Mai 2015 - 17:03 | |
| La créature reptilienne se mouvait dans l’ombre, elle semblait toujours en retraite, attendant le moment propice pour frapper les nains qui avaient pénétrés dans l’avant poste. La première menace était maintenant le groupe de gobelin qui fonçait sur les nains. Pourtant, les peaux vertes semblaient bien différentes de leurs homonymes rencontrés à l’embouchure de la vallée. Tous armés, ils semblaient aussi bien plus rapides et bien plus fort. Leurs bras étaient noueux, leurs visages tailladés de balafres de nombreuses cicatrices. Certains avaient même perdu un œil, voir les deux, mais leurs sourires n’en étaient pas moins carnassier. Ils hurlèrent dans leurs sombres langues et chargèrent, profitant de leurs connaissances des lieux et des pièges qu’ils y avaient placés. Le chef de la troupe, un énorme gobelin aux épaules plus larges qu’une barrique de bière, tourna son regard sur Ulkrim. Engoncé dans une armure de métal et d’acier, il brandissait un énorme marteau, gravé de rune et souillé de sang. Il portait un cache œil et fait rare, de longue moustache noirâtre, semblable à des brins de pailles hirsute. Son unique globe oculaire brillait d’une lueur malsaine, il fit un mouvement brusque de la main gauche et sans crier gare, projeta une hache de jet avec souplesse en direction du nain. Il loupa sa cible de peut mais eu au moins le mérite d’attirer l’attention de son adversaire. Une seconde plus tard, la peau verte sautait à l’encontre du Thane nain. *** L’armée naine avancée à vive allure, menait par les Seigneurs de Lante et de Thanor. Le convoi était posté entre les deux forces afin d’être au mieux protégé par le rempart de bouclier que créaient les nains. Il ne restait qu’une demi-heure de marche avant de voir poindre les premiers murs de l’avant poste. Mais on entendit bientôt un cor sonné à l’avant. Quelque chose semblait bouger à la lisière des arbres. « Grobi ! Dum Grobi ! »Hurla une voix de nain. Puis ce fut le chaos. Des gobelins dépareillaient foncèrent en direction de la colonne armée. Sans aucun doute, les fuyards de l’arrière garde ayant retrouvé assez de courage pour s’attaquer aux peuples des montagnes sur un terrain plus avantageux. La menace ne semblait pas réellement sérieuse, du moins pour l’instant. Mais ce nouveau combat ferait perdre un temps précieux aux guerriers. S’il ralliait trop tard l’avant poste, il ne retrouverait sur place que corps et cadavre frais pour les accueillir. - Précision Rp:
-Varagal : Combat difficile, le Kroak semble se cacher. -Armée : Un ennemi de plus sur votre route, l’avant poste n’est pas loin et il faudra l’atteindre au plus vite
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| | | Guzandrakka
Ancien
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| Sujet: Re: La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. Mer 13 Mai 2015 - 15:36 | |
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Le silence était tombé sur la longue colonne armée que formait les combattants des cités de Lantes et Thanor. Le décor avait rapidement changé et comme prévu, le sentier c’était fait plus étroit obligeant bientôt les nains à serpenter entre les pierres. L’endroit n’avait pas réellement changé, mais il semblait des plus inhospitalier. Éboulement de pierre, tronc et souche d’arbre en travers de la route, des obstacles qui se firent de plus en plus présent à mesure que les barbes avançaient. Mais le réel danger viendrait sans aucun doute des peaux-vertes. Ayant colonisé la région depuis bientôt une décennie, les putrides créatures avaient sûrement du modeler à leurs convenances les coins et recoins. La tension pouvait presque se sentir sur chaque visage, les nains étaient en net désavantage par rapport à leurs ennemis. Mais ils ne manquaient ni de courage, ni de soif de combat.
Le bélier de guerre s’ébroua, Thorgrel avait décidé de chevaucher Dron. Il était ainsi plus facile pour lui d’aller et venir sur les différents flancs de la colonne d’homme et d’équipement en marche. Sans hésitation il se permit de prendre autant de temps qu’il le pouvait pour être au plus proche des siens. Les guerriers et toutes les guerrières semblaient stoïque comme le marbre, murer dans leurs pensés. Et le Poing-de-fer n’eut aucun mal à deviner l’objet de leurs soucis. Une attaque massive et simultanée sur leurs deux flancs serait le pire scénario possible. Et depuis le Voile, les nains avaient tendance à toujours ce préparer au pire. Une nouvelle fois, la bête s’ébroua.
« Oui, moi aussi je n’aime pas ça. »
Répondit le nain en réponse au renâclement du bélier. Il tira légèrement sur les rênes de cuir puis laissa son regard divagué à la lisère des bois, essayant de déceler le moindre signe de présence ennemi. Mais il ne distinguait rien. Chaque souffle de vent agitant les branches créer une myriade de mouvement, les ombres quand à elles lui semblèrent identique à une foule de visage mesquin aux sourires haineux et pointus. Il resta ainsi de longue minute mais définitivement, rien. D’un coup de talon, il remit le bélier en marche. Il remonta u niveau du convoi et fit un signe de tête à la noble Tarja. Puis il entreprit de rejoindre l’avant et le Seigneur des Runes Alaric. L’avant poste était maintenant en vu, il ne leur faudrait qu’une petite demi heure de marche pour arriver à toucher les premières pierres. Le Borgne arrivait dans sa direction. Puis, un sifflement perçant claque dans l’air. Connaissant la suite des évènements, il jura et se prépara chercha son bouclier toujours accroché à son baudrier, trop tard. Se préparant à l’impact du trait il plissa les paupières. -Clingk- Une ombre passa devant son visage et quand il rouvrit les yeux, la lumière du jour lui était cachée par le bouclier levé de Bolgrim. Ils se toisèrent un moment qui sembla durer une éternité. Thorgrel finit grommela et fit un signe de tête, reconnaissant. Le Porteur d’Étendard saisit la corne qui pendait à sa ceinture et souffla trois longues notes sonores. Un nain proche hurla. Les gobelins arrivaient. Alors, il s’arma, son bouclier en main gauche et sa hache de guerre dans la droite, puis il sauta à terre souplement malgré l’imposante armure qu’il portait. Prêt à riposter, le Roi-Guerrier rallia les siens.
« Dawi nu bradan, grobi katal ! Barak-thrung ! Um nai dokan zorn ! »
Les nains lui répondirent dans un écho commun de rage hurlé à leurs adversaires en approche. Les boucliers se levèrent à l’unisson, certains se plantèrent dans le sol, leurs propriétaires à genoux formant un mur d’acier impénétrable. Les nains adoptaient une tactique qu’ils maîtrisaient à la perfection, le dernier carré. Thorgrel était lui aussi une maille de la chaîne. Dans les secondes qui suivirent, d’autres traits virent s’écraser sur l’acier, ne causant point de dégâts. Les grobis semblaient peu organisé et au grand soulagement du Roi de Lante, aucune attaque ne semblait se diriger contre le flanc opposé. Alors comme tous ses frères présents, il attendit l’impact de la première vague et elle ne tarda pas. On hurla à sa droite et bientôt il distingua l’odeur rance qui accompagnait les peaux vertes. Jurant dans sa barbe, Bolgrim s’écarta légèrement à son signal, il fit leva dans un geste vif de son autre main et abattit sa hache sur le torse vulnérable de la créature qui était venu s’écraser devant lui, puis, il ramena son bouclier contre lui et s’écarta légèrement à son tour laissant le marteau d’arme de Bolgrim causer le même genre de blessure. Ainsi, il était presque impossible pour une si petite force de déloger les nains. Economisant au mieux leurs forces en frappant rapidement et précisément, les rares blessés étaient évacués derrière la ligne et aussitôt remplacé par un guerrier de réserve. Des nains se postèrent sur les chariots du convoi et ils firent pleuvoir leurs traits à leurs tours. Fauchant presque à chaque coup.
Le combat n’était pas des plus difficiles, mais il ralentirait considérablement leurs avances et si les Varagals venaient à rencontrer de plus grosses difficultés, cela devenait problématique. Thorgrel détourna la tête un instant afin de scruter les ouvertures du batiment de pierre qui se dessinait dans le lointain. Il faudrait réagir vite en cas de signal. -Clingk- Il grogna, riposta d’un coup de bouclier et au bruit lourd qui suivit, devina que son adversaire venait de tomber, assommer par le lourd Grong. Réagir était impossible pour l’instant .
- Traduction nanique:
«Dawi nu bradan, grobi katal ! Barak-thrung ! Um nai dokan zorn !» Nains soyez alertes, les gobelins arrivent ! Muraille de bouclier ! Ceux la ne doivent plus revoir la lumière du soleil briller !
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| | | Ulkrim Barbe-de-Neige
Nain
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| Sujet: Re: La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. Lun 18 Mai 2015 - 12:21 | |
| Cela faisait quelques minutes qu'ils étaient dans la tour en ruine que déjà trois d'entre-eux perdirent leurs flammes qui allumèrent leurs forges de vies. Ulkrim nota dans sa mémoire les noms des trois jeunes guerriers qui avaient rejoint le Clan il y a de cela quelques mois. C'était inadmissible pour le Thane, les Grobi payeraient avec leurs sangs. Le vieux Khûl jura sur sa barbe qu'il tuerait une centaine de ces créatures pour chacun de ses guerriers tombés sur le champ d'honneur, plus par fierté qu'autre chose. Un Kroak avait investi l'avant-poste, sans aucun doute attiré par l'approvisionnement en nourriture et la pénombre qui régnait dans cette tourelle. Il fallait y mettre un terme, de façon définitive. Loin d'avoir peur, le vieux guerrier regarda Zolkrid Tempête-d'Airain et lui lança en langue commune.
« Toi et les autres, vous vous occupez des Gobelins, moi, je m'occupe de cette saleté de Kroak, cela fait quelques années que j'en est pas combattu une mais je sais comm... »
Il fut interrompu par l'arrivé d'une trentaine de vertegueule, notamment par un Gobelin plus gros que tous les autres. Il était sacrément gros et grand, il arrivait au menton d'Ulkrim. Pas mal, pour un Grobi. Il était là, dans son armure dépareillé. Mais ce qui choqua le plus le guerrier nain, c'était le marteau runique qui était dans sa main. Le regard du Varagal était sans équivoque. Il tuerait ce peau-verte pour cet affront. Le Grobi dû le comprendre, car il envoya une hache de jet dans la direction du Loup, qui dévia la trajectoire de la hache sans aucune difficulté. Ainsi donc il voulait se battre contre lui ? Aucun problème. Le Borgne affronta l'Estropié en le chargeant, faisant tournoyer leurs armes avec rapidité. C'était la haine qui animait les deux camps, ni plus ni moins.
La hache rencontra l'armure du Gobelin de nombreuses fois, tandis que le marteau était esquivé par le Khûl. Il devait d'ailleurs faire vite, le Kroak était toujours là, à attendre le meilleur moment. Mais pour l'heure, il devait s'occuper de son peau-verte. Les coups pleuvaient de part et d'autres. Mais si le Gobelin manœuvrait son marteau avec force, il était clairement surpassé par la technique du Nain. Ce qui était le cas d'ailleurs dans tous les combats que voyait le Nain. Il ne voyait pour le moment aucun nain en réel difficulté. Même si les nains eurent des débuts difficiles, en combat rapproché, c'était d'un autre niveau. Zolkrid hurla à l'attention du groupe.
« Gaffe aux pièges ! Ils ont du en mettre partout les cloportes ! » |
| | | Kazadröm Marteau-de-Fer
Nain
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| Sujet: Re: La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. Sam 30 Mai 2015 - 22:33 | |
| Les mémoires d'un être cher peuvent faire beaucoup sur un nain. Pour porter le deuil de son grand-père Kazadröm décida de revêtir sa hache, afin de le porter dans son coeur et ceux jusqu'à sa mort, le souvenir de cette personne au côté de qui il avait tant appris et tant découverts de choses qui peuplent ce monde en bien ou en mal. Les souvenirs font pleurer, tellement certains sont magnifiques, pourtant d'autres font sourire. Le pensif se trouvait donc là, à déambulé dans les routes de son village jusqu'à l'endroit où se situait ses frères en pensant à son grand-père, c'est là qu'une chose inconnue en lui commença à apparaître. Ses veines se mirent à colorer ses bras, sa tête devint rouge, ses sourcils se courbèrent vers son nez. Son rythme cardiaque et son souffle s'accentuèrent dangereusement. Le forgeron ressentait de la haine envers ses gobelins. José Ortega y gasset a dit « Haïr, c'est tuer virtuellement, détruire en intention, supprimer le droit de vivre. Haïr quelqu'un, c'est ressentir de l'irritation du seul fait de son existence, c'est vouloir sa disparition radicale. »Il précise ses modalités : « La haine sécrète un suc virulent et corrosif. [...] La haine est annulation et assassinat virtuel - non pas un assassinat qui se fait d'un coup ; haïr, c'est assassiner sans relâche, effacer l'être haï de l'existence »
Le roi de Lante sonna le départ pour la prochaine escale vers Almis, la fière-cité naine perdue aux mains de terribles gobelins. Le souffle court, Kazadröm était toujours enivré de cette chose qui ne partait pas de son corps et qui protestait encore le fait que son grand-père était partit, pourtant, le forgeron n'arrivait toujours pas à calmé ce marteau qui frappait à coup de ténacité et férocité sur cette enclume intérieure. Une soixante de nains des deux clans différents avaient décidés de se joindre à cette épopée afin de faire payer les grobis de ce crime infecte et méprisant envers leurs frères et sœurs. La petite troupe marchait, entourant la caravane afin de la protéger pour le bien de tous. Aucun mot ne fut prononçait par le nain haineux, ses frères sentaient mal ce moment de solitude qu'avait leur frère, la marche formaient une telle harmonie que les bruits de pas formaient comme un orchestre.
« Kazadröm me paraît bizarre, il n'a pas un dit un mot et j'ai l'impression qu'il est sur les nerfs en mot. » prononça le frère guerrier à son frère cadet. -Il est certainement pensif sur le fait que Grand-mog soit mort, ça passera certainement. Lui répondit Damdill.
Thorgrel Hardrekson Poing-de-Fer ordonna à la troupe de formait le dernier carré, cette stratégie consiste à ne plus avoir d'ailes ni d'arrière. En gros, la personne de gauche se tourne vers la gauche, celle de droite vers la droite et de derrière vers l'arrière. Kazadröm, en deuxième rangée de gauche, observa fièrement la troupe gobeline qui commençait à s'amasser sur le côté, la première déferlante vint se fracasser sur le front gauche, quelques hurlements se firent retentir, Kazadröm lui, tenait sa formation attendait avec fougue et rage sont tour afin de fracasser du peau verte dans l'art et coutume de la guerre. Même s'il n'était pas un véritable guerrier, le forgeron avait apprit les rudiments de l'art de la guerre à Thanor par obligation de la citée-état pour protéger ses frontières. Le premier crâne nain se brisa quelques dizaines de minutes après l'assaut.- Traduction naine.:
Grobi=gobelin
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| | | Hadad Barbecendre
Nain
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| Sujet: Re: La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. Lun 27 Juil 2015 - 0:37 | |
| Même si je n'aimais pas les grandes batailles rangées, si les récits épiques d'Ikhtor et des autres ne m'avaient jamais vraiment émoustillé, je devais avouer qu'une armée naine en action avait de la gueule. Néanmoins, ces barbes de piémont, fières de leur victoire dans l'entrée de la vallée – une belle victoire, il fallait bien le reconnaître – avaient négligé un point important : une fois enfoncées dans les corridors étroits qui sillonnaient entre les monts, tout leur art tactique vaudrait autant qu'un pet de lapin. Pas de manœuvres possibles quand, dans un col, un clan de Grobis un peu plus futés que les autres commençait à vous jeter des cailloux suffisamment gros pour pouvoir ensuite vous bouffer sans avoir besoin de dents. Il fallait savoir courir, s'abriter sous les surplombs, se mettre à l'abri et ne pas simplement compter sur la force de son bras.
Marchant avec des mercenaires apatrides comme moi, Tranche-Grob dans mon dos, je ne pouvais m'empêcher de pester intérieurement contre le raffut que faisaient les bataillons de couillons du roi Thorgrel. Par Mogar, ils savaient indéniablement manier la hache et le bouclier, mais pour ce qui était de marcher vite et silencieusement, ils méritaient un zéro pointé. Avec tout le bardas qu'ils charriaient, les armures rutilantes et pleines de runes, les cliquetis des couches d'acier, difficile de se faire discrets, évidemment. Foutus gens des plaines, la montagne aurait leur peau, même s'ils avaient du courage et la tête dure comme il seyait à de bons nains.
Je ne tardai pas à sentir le traquenard. Durant la Malenuit, la horde gobeline avait littéralement submergé la Nérania. La masse avait eu raison de nous, j'étais très bien placé pour le savoir. Certes, nous étions maintenant beaucoup mieux préparés qu'alors, mais nous avancions désormais chez eux puisqu'ils avaient élu domicile dans la vallée tout entière. En toute logique, ils auraient dû grouiller, ne pas laisser de répit à notre colonne aussi bruyante qu'une batterie de cuisine complète, quand bien même chacun de nos éclats ne se serait pas répercuté sur les parois, produisant des échos qu'on ne pouvait qu'entendre. En plus, les Grobis avaient du flair et de l'oreille, donc soit ils se conchiaient, soit ils nous tendaient un piège, et je savais bien les Vertepeaux trop crétins pour avoir peur.
J'eus apparemment le nez creux, car à peine ces sombres intuitions me venaient à l'esprit que les cris de l'avant-garde retentirent et les arbres s'agitèrent sur les crêtes. « Dum Grobis ! », qu'ils s'égosillaient… Sans déconner, bande de bouffons, vous vous attendiez à des ours en tutu ? Tout en grommelant, je saisis tranquillement un javelot, guettant les abords de ma compagnie et repérant un frère d'armes équipé d'un bouclier. J'avais fumé la pipe avec lui la veille, mais ma mémoire n'avait pas cru bon de retenir son nom… Encore un Jeanfoutre Cul-de-Plomb ou je ne savais quoi, prêt à tout pour du gruau après avoir perdu sa douillette maison de Kirgion ensevelie sous les laves furieuses. Un autre rat privé de but, en somme, qui avait baissé les bras. Moi, je voulais récupérer les terres des Barbecendre et massacrer les monstres qui les avaient ravagées. À part donner des coups de latte à un cratère igné, lui ne pouvait pas grand-chose, et sa soif de gloire s'était tarie depuis longtemps.
Et il se battait quand même comme un beau diable, le bougre ! À la première flèche, il dressa son pavois par-dessus nos têtes et dévia le trait, tandis que je préparai mon javelot au lancer. Les gobelins faisaient de piètres archers, ils finiraient par sortir des taillis pour se jeter sur nous. Non loin devant, là où se trouvait Thorgrel Hardrekson, la corne sonna trois coups graves, et les rangs s'activèrent pour former des positions défensives lorsque les cris du roi nous parvinrent, diffus. Nous autres, mercenaires aux armements hétéroclites, nous nous arrangions comme nous le pouvions sous le déluge de projectiles. Bien à l'abri derrière le bouclier du camarade, je ne risquais pas grand-chose, d'autant plus qu'il était aussi caparaçonné qu'un bélier de guerre. D'autres Grobis dévalaient les pentes en couinant, impatients et misant comme toujours sur le nombre pour nous dépasser.
Je propulsai puissamment ma javeline, qui vint se ficher dans le crâne d'un de ces merdeux. J'avais visé le plus grand à ma portée, sûrement un petit chef. Non que j'espérais désorganiser les Grobis des environs – semer le chaos dans une nuée gobeline avait aussi peu de sens que chauffer du feu – mais ça me ferait simplement des bras moins forts à affronter au contact. Doucement, je dégainai ma longue lame bien fourbie, dont l'acier étincela dans la lueur du levant. Pour parler franchement, ça allait chier pour ces têtes glauques. D'un pas de côté, mon compagnon me laissa la place de trancher en deux le Grobi le plus proche, avant de revenir m'abriter sous son écu. L'allonge dont je disposais et ma haute taille en termes nains me permettaient de frapper d'estoc par-dessus notre défense tandis que lui taillait ferme de sa hache. On abattit sans problème plus que notre compte de bestioles, tandis que le reste du groupe semblait tenir bon.
Toute cette affaire puait tout de même pas mal, à vrai dire. Les gobelins étaient débiles, ça tombait sous le sens, mais qu'ils se jettent comme ça sur un mur de boucliers nains, ça me semblait trop gros… Ils préparaient forcément autre chose, et cherchaient à nous faire perdre du temps de la seule manière qu'ils connaissaient : courir vers nous en piaillant comme des dératés. On me disait parfois que j'étais con à bouffer du foin, mais l'instinct ne me faisait pas défaut pour ce genre de choses. Il fallait se débarrasser de ces abrutis plus vite que ça, et gambader au pas de course vers l'avant-poste ou le je-ne-savais-trop-quoi vers lequel on progressait jusqu'alors. Si le roi Thorgrel et consorts se plantaient sur ce coup, ils perdraient pas mal de bonnes barbes dans l'affaire, pour sûr. |
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| Sujet: Re: La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. Mar 4 Aoû 2015 - 16:45 | |
| L’assaut fut brutal, les gobelins avaient largement profité de l’effet de surprise de leur attaque. Les nains ne purent faire usage de leurs armes de tirs et se retrouvèrent dans l’obligation d’affronter un front unis et important d’assaillants aux lames rouillés mais tranchante. Pourtant, cet instant de grâce ne dura pas et les peaux vertes se heurtèrent bientôt à la légendaire discipline martiale naine. Mur de bouclier et hache d’acier firent des ravages, une fois la surprise passé, les combattants de Thanor et Lante eurent vite l’ascendant face à un ennemi aussi sauvage que désorganisé. Le sol rocailleux de la Nérania se teinta milles nuances verdâtres. Les combats déclinèrent d’intensités, le large front gobelin c’était désolidarisé, si bien que l’ennemi ne représentait plus réellement une menace. Les cris et hurlements des monstres blessés couvrirent bientôt le vacarme des armes. L’avant poste était maintenant à porté de main, déjà certains regard se levèrent en direction des meurtrières de pierre à l’affut d’un signe des Varagals. Des cris et jurons de surprise s’élevèrent, d’ici, on pouvait distinguer une lueur verdâtre s’échapper des fentes de pierre… *** Les traits déformés par la haine, le chef gobelin nommait Sadak’han du se rendre à l’évidence, bien que de rapidité égale, son nabot d’adversaire le surpassait dans la technique. Le nain ne lui laissait tout simplement aucune brèche à exploiter dans sa défense et son marteau ne causa que de léger dégâts sur l’armure du barbu. Il en vint alors à douter de sa propre arme, trophée de guerre qu’il s’était lui-même octroyé après avoir éviscéré son dernier propriétaire il y a maintenant huit longues années pendant la Sombre nuit. Peut être que celle-ci refusait tout simplement de blessé un membre du peuple qui l’avait forgé. Mais il chassa vite cette pensée, se rappelant les nombreux nains qu’il avait en suite fauché avec ce même marteau. Son bref moment de réflexion faillit lui couter la vie et il évita de peu la lame de hache qui lui emporta une partit de sa belle moustache. A nouveau alerte, il passa une main sur son visage et grogna, il se jura intérieurement de découper la barbe du nabot pour s’en faire un postiche qu’il caresserait délicatement en se délectant de sa matière grise. Sadak’han fit un pas en arrière et cracha un glaviot verdâtre. Si le nain le surpassait en technique, lui était mesquin et roi de la fourberie. Après avoir était béni par la Sombre-nuit, il c’était taillé une place sanglante dans la hiérarchie de son peuple et rien ne l’avait arrêté. Il arracha son cache œil dévoilant ainsi une partit hideuse de son anatomie. Logé dans son globe oculaire se trouvait une pierre semblable à un diamant couleur malachite. La chaire boursouflé et jaunâtre de pue qui l’entourait semblait sur le point de rompre. D’un geste vif, il délogea la pierre non sans exprimer sa douleur. Un rictus sur les lèvres, il toisa le vieux nain et fracassa avec force l’objet au sol. Un nuage épais, sombre et verdâtre envahit l’espace. Il irritait la gorge et piquait les yeux et prit de court les nains. S’échappant par les fenêtres, l’obscurité envahit néanmoins la pièce. Les gobelins hurlèrent leurs joies dans un délire de piaillement et de claquements aigus. Ils reculèrent néanmoins, mais ça les nains ne purent le distinguer dans le brouillard qui c’était installé. Un grognement guttural s’éleva d’entre les pierres. Le Kroak qui avait quitté la scène réapparut en emportant avec lui un premier nain. La bête hurla de concert alors qu’elle étripait un jeune guerrier avec rage. Une moitié de corps sans vie tomba à terre que déjà le monstre c’était replié dans les ombres. Il semblait déchainé. Sadak’han replié dans l’ombre grogna de plaisir, grâce aux pouvoirs du chaman qui l’accompagnait, lui et les siens avaient pu dresser la terrifiante bête des cavernes. Il existait de nombreux moyen de faire appel à elle, mais le gobelin avait décidé de la méthode la plus radicale. La pierre qu’il gardait constamment sur lui avait était créer et enchanté par le chaman. Composé du venin solidifié de la bête et d’une grande partit de ses sucs, elle avait pour effet une fois placé dans son orbite, d’immuniser le gobelin au venin tout en le rendant invisible aux sens du Kroak. Une fois brisée, celle-ci libéré dans l’air un nuage opaque imprégnant tout ce qu’il touchait des sucs reproducteurs du monstre. Bien sûr, cela les nains ne pouvaient le savoir, ils subiraient uniquement le déferlement de colère du mâle croyant maintenant faire face à des rivaux. Lui pouvait s’estimer tranquille à l’instar de certains de ses compagnons qui n’avaient pas sa chance. Il lui suffirait d’attendre le bon moment pour planter la tête de son marteau dans la caboche du nabot à la blanche barbe.
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| | | Ulkrim Barbe-de-Neige
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| Sujet: Re: La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. Sam 8 Aoû 2015 - 11:44 | |
| Les deux chefs de bandes combattaient avec une rapidité déconcertante. Ulkrim envoyait sa hache sur les points qui auraient permis de tuer rapidement le gobelin, le cou, les hanches, une de ses jambes. Mais ce dernier profitait de son marteau d'ouvrage nain, cela lui donnait clairement un avantage. Mais le vieux Khûl était bien mieux entraîné, cela faisait maintenant près de 160 ans qu'il s'entraînait sans relâche au maniement des armes. Et cela payait. Sa technique était parfaite, le Gobelin, croyant affronter un nain moins habitué aux affres de la guerre, commençait à regretter le combat. Allait-il fuir ? Probablement. Mais pas de la façon qu'imagina le Chef des Varagals. Le Gobelin s'arracha une drôle de pierre logé dans son orbite vide débordante de pue. Bien que cela avait l'air particulièrement douloureux et dégueulasse, le vertegueule semblait éprouver une grande joie à accomplir ce geste. Ulkrim allait abattre sa hache sur le crâne du gobelin quand ce dernier jeta la pierre par terre. Cela eût pour effet de libérer un miasme malsain sur les nains. Un nuage corrosif … C'était pas gagner. Un Kroak, une bonne trentaine de gobelins et maintenant un nuage toxique. Décidément, c'était vraiment pas la journée idéale pour les Nains. Mais ce n'était pas cela qui ferait peur aux guerriers-loups. Leur Clan avait affronté et vaincu dans des situations bien plus désespérer. Ils n'allaient pas abandonné les leurs dans la Vallée, il est hors de question. La bête réapparut et emportant un des guerriers d'Ulkrim. Encore un sur la liste … Le Kroak était déchaîné, cela avait il un lien avec ce que venait de lancer le Grobi ? Un appât peut-être. Intéressant. Mais le vieux guerrier savait comment affronter une telle créature et surtout sa faiblesse. Il hurla aussi fort que la toux lui permettait.
« Ek zonstrollar ! »
Savant quoi faire, chacun des nains sorti une torche, illuminant la pièce. Ils l'installèrent chacun sur leurs dos, dans un harnais prévu à cet effet. Ça chauffe un peu, mais c'est rudement pratique pour garder les mains libres. Les guerriers s’avancèrent dans la pénombre, faisant attention à la bête qui rôdait. Elle possédait une armure aussi solide que l'acier, mais une hache naine pouvait fendre cet armure si cette créature se ramenait. Ulkrim n'avait nullement allumer sa torche et s'éloignait du groupe, il voulait que la créature le frappe lui, qui était maintenant seul. Certains de ses guerriers préparaient leurs arbalètes, le reste leurs armes de corps à corps. Les Chasseurs de monstre voulaient tuer la Bête. |
| | | Guzandrakka
Ancien
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| Sujet: Re: La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. Sam 29 Aoû 2015 - 18:57 | |
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Un bouclier s’abaissa sur sa gauche, signal tacite intimant l’ordre de contre-frappe. Profitant de l’ouverture, la hache de guerre décrivit un arc irrépressible, le coup rapide et précis finit sa course dans le corps verdâtrement malingre d’un gobelin venu s’écraser sur le mur d’acier nain. Il jura tout en retirant celle-ci d’un coup sec avant de réajuster la prise de son bouclier. Les combats diminuaient grandement d’intensités, l’ennemi semblait avoir perdu de sa fougue et de son courage, il n’en allait pas de même pour ses hommes. Il fit un signe de tête au guerrier qui couvrait son arrière afin que celui-ci le remplace. Le nain de forte stature à la barbe parsemé de filament d’argent répondant au nom de Mardûn n’en demanda pas moins pour s’exécuter, trop heureux de pouvoir à son tour planter ses couperets dans la masse de corps goblinoïde. Une fois sur l’arrière ligne, Wyrmdrengi passa une main sur son visage afin d’y chasser le sang noir qui c'était logé dans ses yeux. Il en était recouvert, de la tête à la pointe de la barbe, les nombreuses tâches et coulées étaient semblables à une myriade de tatouage farouche, donnant à son faciès l’expression même de la sauvagerie. Mais sous se masque poisseux, le Roi de Lantais avait gardé tout son sang-froid, trop conscient des enjeux qui se jouaient en se jour.
Il porta son regard au loin, la Nérania s’étendait sous ses pieds, aujourd’hui tombeau des vertes peaux, son sol n’en était pas moins gorgé du sang de millier de fils et fille du Peuple de la Montagne. Thorgrel adressa une longue prière silencieuse aux nombreux défunts, le goût métallique et l’odeur fétide du sang qui ruisselait dans sa bouche se mêla à celui de la victoire et le rappela à lui en le réconfortant. Aujourd’hui, la vengeance froide et primaire tant apprécié des siens avait pu s’accomplir sans heurt. Il toisa les sommets de granite qui bordaient les flancs de la vallée, phares intemporelles du peuple nain, majestueux et pourtant au combien menaçant. La brume était tombé, le temps changeait vite en cet endroit du monde, elle caressait langoureusement les cimes des pins qui s’étendaient en nombre sur les racines de la montagne. Puis ce fut le bruit du torrent qui coulait en contre bas qui attira son attention, habituellement calme filet d’eau zigzaguant entre les caïrns et les pierres, son débit était entrain d’augmenter. Il était maintenant aussi large qu’un nain est long et l’effet était croissant, un puissant orage d’altitude avait du nourrir son lit. Bien qu’inoffensif pour l’instant, les fontes du printemps qui s’apprêtaient n’étaient pas à prendre à la légère surtout dans un goulot aussi étroit. Personne ici n’avait envie de mourir et encore moins noyé.
On lui tapota l’épaule délicatement l’arrachant ainsi à sa contemplation. L’œil torve de Bolgrim était braqué sur lui, une moue fanatique fendait son visage, le Porte-étendard était lui aussi aspergé du putride liquide et la folie du combat ne semblait pas l’avoir totalement quitté. Il pointa son index en direction de l’avant poste sans mot dire.
« Il se passe quelque chose, quelque chose de louche. »
Une lueur verte et malsaine s’écoulait des fentes dans la pierre. Thorgrel serra les dents, d’ici il pouvait reconnaitre les signes néfastes des forces occultes. Les nains n’avaient plus de temps à perdre.
« Sonne le rassemblement, laissons les fuyards à leurs sorts, ils ne représentent plus une menace pour nos flancs, nous devons gagner l’avant poste au plus vite. »
Fier-Marteau acquis d’un hochement de tête avant de s’exécuter, une longue note stridente s’éleva dans les airs, l’écho se répercuta sur les parois rocheuses. On répondit bientôt à l’appel par d’autres sons de cors, les nains de Thanor avaient eux aussi comprit l’imminence d’un danger pour les Varagals et leurs plans commun. Les cohortes de nains formant la ligne de front adoptèrent la marche forcée malgré le récent combat, le convoi qui accompagnait les troupes lui, bien que plus lent, augmenta aussi la cadence. Thorgrel avait eu le temps de sangler son arme et son bouclier puis de remonter la colonne à contre sens afin de trouver sa monture. Les Varagals avaient besoin d’aide et il pouvait agir. Une fois en selle, il quitta le rang sur la droite et claqua des rennes en direction de l’avant poste. Les nains galvanisés à cette vision redoublèrent d’ardeur afin de suivre le Roi, certains suivirent son exemple et s’élancèrent à sa suite à dos de sanglier, de bélier ou de galioth. En dépassant la tête du convoi il distingua une dernière fois le visage de Bolgrim sur lequel il vit s’affichait une palette d’émotion fugace oscillant entre la surprise, la colère, la fierté et l’inquiétude. Mais Thorgrel était déjà bien loin, un sourire sur le coin des lèvres. Il remontait à une vitesse folle le sentier rocailleux et sans grande difficulté grâce à l'agilité de l'ovidé, à deux reprises celui ci du bondir de petit écoulement d’eau douce qui suintait des terrains abrupte de la vallée. Il ne lança aucun regard en arrière pourtant il était sur d’être suivit par les plus vaillants des guerriers. Et quand enfin, s'offrit à eux l'Avant-Poste délabré des Pics du Seôl, il n’hésita pas une seconde en foulant pied à terre. Pénétrant par la fente béante qui servait maintenant de porte, arme au clair et bouclier à l'épaule l’épaule, le Roi nain attendit un instant afin de rallier les combattants qui lui avait emboîté le pas, il les salua tous en silence. Une forte odeur embaumait l’air ambiant, au dessus du groupe retentis un cri d’alarme prononçait dans leurs langues natal. -Wyrtromm…-
Thorgrel fit signe d’avancer et c’est en silence que les nains suivirent le Roi des Plaines dans l'abîme de ténèbres qui s'offrait à eux, en direction des étages supérieurs.
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| | | Hadad Barbecendre
Nain
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| Sujet: Re: La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. Lun 7 Sep 2015 - 19:40 | |
| Les Grobis ne tardèrent guère à détaler devant le bon acier, comme d'habitude. Le moins qu'on puisse dire, c'était que les Vertepeaux n'avaient pas la ténacité dans le sang. Alors que le mur de boucliers se levait pour nous laisser pourchasser les couards, les cornes sonnèrent le rassemblement. Bien, le roi avait un minimum de jugeote et observait de la bonne manière. De toute évidence, les gobelins n'escomptaient pas une victoire en fondant ainsi sur nous : ils ne cherchaient qu'à nous divertir et nous ralentir le temps nécessaire pour nous affaiblir ailleurs. Promptement, je ramassai mon javelot meurtrier et le remis dans sa hotte, au côté des autres. Légèrement à l'écart de la colonne, en hauteur, j'eus un point de vue de qualité sur les événements. Totale, la déroute verte, mais cette pléthore de couinements plaintifs semblait le cadet de nos soucis. La montagne tout entière exhalait des relents de traquenard.
J'aperçus soudain, remontant la colonne, le roi de Lante qui cherchait son bélier de guerre. Sans doute avait-il flairé le piège et se préparait-il à foncer en avant, par une initiative digne d'un vieux montagnard pour qui le terrain n'a plus de secrets. Thorgrel Hardrekson avait du nez, et j'eus un élan de respect à son endroit. Il passa près de moi ; je devais le suivre. Je n'avais pas de monture, mais j'avais le pied sûr, les jambes robustes et la connaissance des lieux. Autant dire que les Piémontais allaient beaucoup plus lentement que moi, tout en faisant beaucoup plus de bruit. En voyant le roi passer de nouveau, au galop cette fois, je lui emboîtai le pas, à un rythme moins soutenu certes. J'entendis bientôt à ma suite un tintamarre de sabots et de bêlements me rattraper. Certains cavaliers me dépassèrent sans un regard, mais l'un d'eux eut la courtoisie de me proposer la croupe de sa bête. Je m'assis donc à l'arrière, et le bestiau repartit ventre à terre vers les ruines au devant.
Il ne fallut que quelques minutes pour parcourir le reste du chemin. Lorsque nous arrivâmes, plusieurs barbes avaient déjà mis pied à terre et tiré la lame au clair. On se battait non loin. Un beau merdier, qui puait le sang et… autre chose. Après avoir démonté, je dégainai doucement mon épée qui chuinta brillamment au milieu des cris divers, tout en humant l'air pestilentiel. Devant, le roi et ses premiers suivants s'engouffraient dans les ruines avec la pire témérité. Têtes brûlées… cette imprudence pourrait leur coûter cher. Enfin, je parvins à me rappeler l'odeur. Je l'avais déjà sentie, il y avait des décennies, au fond de sombres cavernes. Quand ce genre de miasmes flottait dans les airs, mieux valait ne pas faire de vieux os : voilà ce que feu mon maître m'avait appris. Les foutues phéromones d'un foutu kroak.
En théorie, je connaissais toutes les faiblesses de la bestiole. En pratique, il fallait courir dans le sens inverse si on tenait à revoir la lumière du jour. Le jour où j'avais senti ce remugle, nous n'étions que deux, et nous n'avions pas demandé notre reste. Aujourd'hui, il fallait l'avouer, nous avions suffisamment de barbes pour trancher le coup d'un gros scolopendre. Toutefois, je doutais que nous pussions faire face en même temps aux Grobis, dont même les relents du monstre ne pouvait éclipser l'odeur omniprésente. D'une façon ou d'une autre, ces crétins verdâtres avaient réussi à apprivoiser le spécimen autant qu'il était possible, et je devais trouver laquelle.
Les bruits de combat s'échappaient des meurtrières et des lézardes dans les murs : des cris de guerre nains, des couinements infects et des rugissements abjects. Le kroak craignait la lumière et le feu. Apparemment, aucune des barbes présentes n'y avait pensé pour le moment, puisqu'ils restaient comme des abrutis au beau milieu de son antre. Il fallait l'attirer dehors et lui régler son compte à la faveur du soleil montant. En grommelant, je me décidai à pénétrer à mon tour dans le bâtiment obscur, tous les sens aux aguets, en particulier mon odorat.
Les nains du roi venaient tout juste de passer, laissant derrière eux le parfum musqué d'une saine sueur, et je suivis leur piste pour retrouver le monarque. On disait de lui qu'il avait occis un dragon, mais un kroak n'avait ni la majesté ni l'élégance de ces êtres ailés de légende : il boulottait sans distinction ce qui lui tombait sous les crocs, et avec la vitesse d'une furie encore. Que la tête soit couronnée ou pas, il la croquait : chier des os ou de l'or, la bête s'en foutait. À l'intérieur, le chaos était total. Le nuage vert empoissait l'espace dans ses moindres recoins, collant le remugle à la peau de tous ceux qui s'y aventuraient. Je compris vite que le kroak qui hurlait comme un fou ne sécrétait pas tout ça tout seul. Cette brume immonde faisait partie du piège : on nous donnait la fragrance d'un lézard prêt à saillir sa belle, bon sang ! L'autre, le bien vivant, devait être fou de rage.
La ruse devait venir des gobelins. Malins, ces couillons-là. Ils paieraient chaque barbe que leur malice tuerait, j'en fis le serment. Tandis que je grimpais à la suite des autres dawi, pressé par la perspective d'un carnage que je pouvais éviter, j'eus une idée pour sortir tout ce monde de cette gageure. À en juger par ses cris, le kroak nous poursuivrait volontiers sur des lieues pour nous tailler en pièce. Si nous restions groupés et l'attirions vers le soleil…
Je parvins enfin en vue du charnier, quelques secondes après le roi de Lante et ses guerriers. Devant, des nains, des chasseurs vu leur attirail, se tenaient face à l'ombre, les armes prêtes et une torche au dos. Partout à leurs pieds, des cadavres de gobelins jonchaient le sol. Un instant avant que Thorgrel Hardrekson n'ait le temps de se jeter à leur aide dans la mêlée, je hurlai pour couvrir les sifflements du veule monstre et l'épaisseur étouffante du musc répandu dans l'air.
- Roi ! On pue tous le mâle kroak en rut ! Il faut attirer le monstre dans la lumière du jour et le couper en dés là-bas ! Ici, dans son trou, il nous butera un par un sans qu'on puisse lui botter le moindre cul ! Faut lui jeter les torches à la tête et courir !
Joignant le geste à la parole, je m'interposai entre le roi et l'endroit où je supposais qu'était la bête, au centre de l'arc de cercle formé par les chasseurs. J'aperçus l'un d'eux, la barbe blanche, partir sur le côté. Quel con ! Il pensait vraiment pouvoir éviter les mâchoires du monstre ? Un kroak frappait aussi vite que la foudre, nom de Mogar ! Qu'avait-il à prouver, ce vieux dingue ?! Enfin, peut-être son malheur permettrait-il aux autres de calmer leur sang bouillant, de ravaler leur folle fierté et de sauver leur vie. |
| | | Kazadröm Marteau-de-Fer
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| Sujet: Re: La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. Ven 9 Oct 2015 - 19:26 | |
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Le froid du nord se cognait aux nains, les follets abandonnaient sur les lignes de nains en formation dernier carré. Kazadröm, nerveux devant tant de cruauté, sourcils froncés, abattait son marteau avec la puissance d’une foudre. Le ciel aurait pu à ce moment se maquiller de noir et de bleu tel la violence de ses coups étaient impressionnates. Tant d’arrogance et de paroles dans un massacre rédhibitoire. Le cor arrêta net ce déferlement sanguin, les perles s’arquaient pour atteindre un sol teinté de jaune, de rouge et de vert. Un long silence se fit, le son pénétrant du cor fracassa le ciel, faissant bouger le nuage d’armures et d’armes vers un avant-poste guerroyant par la sensibilité du tranchant ou du fracassant. Le vent était tellement fort qu’il fendit ce raid en deux. Le maître forgeron accéléra le pas, l’envie de détonner radicalement sur une centaine de gobelins lui mordait de plus en plus. Son grand-père, rien de plus pour attiser le feu d’une forge mentale, virant du jaune au bleu, cette fois-ci, le feu avait des formes, mais pas la force morale, plus de force morale pour choisir conscienseusement le chemin à suivre pour ses vertes-peaux, ou du moins, pour le moment.
L’avant-poste n’était plus qu’à deux pas, pourtant quelques guerriers s’empréserrent de rentrer doucement, certainement que les autres devaient garder un œil sur cette porte. Le thane rentra sans réfléchir, juste pour tuer. Le Rik a Lante était aussi déjà rentré accompagné d’un nain a fière allure, pourtant ils arrêtérent leurs courses. L’armurier se posa une question sur la marche à suivre, il tourna alors la tête vers ces deux hommes, et s’avanca bras ballant, marteau et bouclier en poing. L’oreille tendu, Kazadröm ouïra cette discussion visant à protéger le roi. Le thane réfléchit quelques secondes, puis jeta un regard empli de connaissance au morveux.
« Le Altrommi à l’air Bran, on devrait écouter son conseil, il me plaît celui-là, je vais aller chercher des torches, les ravitailleurs doivent en avoir. » Prononça Kazadröm d’un œil avisé.
Sans attendre la réponse du roi de Lante, le thane se détourna des deux nains et au pas de course partit chercher un bonne dizaine de torche. L’esprit malin et alerte de ce jeune nain avait grandement impressionné Kazadröm, ainsi avait-il décidé de lui aprler après leurs arrivés à Almis, ville religieuse naine. Le forgeron n’arrivé pas à se retirer l’image de ce jeune homme qui par le biai de cape et d’épées en arrivé aujourd’hui a montrer sa ténacité à un roi et aussi de prouver sa valeur stratégique en lui barrant la route. C’était pour ainsi dire rare, mais souvent d’une beauté sans pareille que de voir la jeunesse prendre le dessus pour prouver leur valeur. Arrivant près des ravitaillements Kazadröm s’arrêta nette et fit un signe de main à un nain.
« Viens là toi, tu vas m’aider à donner grâce à un altrommi. » Ordonna le thane à ce nain, par la suite il demande des torches au nain qui stationnait devant cette porte.
Le nain s’empressa de lui donner cinq torches, Kazadröm les prit et couru vers l’avant-poste en demandant au nain d’en donner à l’autre nain. Certainement qu’une dizaine de torches étaient assez pour attirer le Kroak en dehors de cette zone.
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| | | Entité
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| Sujet: Re: La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. Jeu 10 Déc 2015 - 11:41 | |
| Les nains affluaient à l'avant poste, les gobelins sentirent le vent tournés mais la folie du combat qu'avait déclenché leur chef les rendaient insensibles aux dangers représentaient par la foule de hache brandit. Ils étaient aussi tous bien conscient que le Kroak déchaînerait sa colère sur les barbus. Ainsi, quand les torches furent allumés, ils se jettèrent dans la bataille en caquetant et en pillaillant tel des petits démons. Ils n'étaient pas de simple combattant, ils étaient l'élite de leurs peuples, l'Ire du père des batailles coulant toujours dans leurs veines. Leurs forces étaient décuplés, leurs rapidités aussi et ils seraient des adversaires bien plus coriace que tout les gobelins rencontraient jusqu'ici dans la Nérania. Ils tombèrent sur l'escorte du Roi de Lante et croisèrent le fer avec férocité.
Sadk'han resta dans l'ombre, plus malin que ses congénères. Lui seul était immunisé aux attaques du Kroak et il connaissait cette bête, elle serait sans indulgence, peau verte ou barbe sur son chemin connaitrait son courrou. Il avait profité de la chaos ambiant pour se retirer et observer la scène de sa cachette entre les pierres. D'ici, il put entendre les premiers cris de siens. La bête avait commençait à frapper avec rage et elle tua trois gobelins à l'odeur musqué. Les nains ne purent que constater les faits et toiser les morts d'un regard morne. Leur plan semblait fonctionner car le Kroak se concentra bientôt dans la pièce du bas laissant les Varagals à leurs sorts. La Lumière le rendait fou et mêlait à l'odeur des phéromones, il ne pouvait contrôler sa rage meurtrière, allant même jusqu'à quitter son repaire d'ombre pour s'exposer aux haches des nains. La minute d'après, un guerrier de Lante tomba sous ses griffes, transperçer de toute part. Un nain de Thanor suivit après avoir voulut éviter l'attaque d'un des gobelins, il fut fauché de horizontalement, coupé en deux, le sang chaud éclaboussa la pièce et ses occupants.
- Précision Rp:
Varagal et Armée : Le Kroak à quitter l'étage du haut et se concentre sur le bas, il semble prêt à vouloir faucher tout les nains porteurs de lumières et vous suivra sans réfléchir si vous l'attirez à l'extérieur ou il sera à découvert . Vous pouvez clotûrer le combat dans votre prochain poste si vous vous alliez pour l'abbattre et en oubliant pas d'appuyer sur la difficulté de celui ci. N'oubliez pas les gobelins restant. Ulkrim, tu seras la cible du chef gobelin Zadak'han qui se jettera sur toi des qu'il en aura l'occasion. Libre à vous d'avançer l'action en suite.
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| Sujet: Re: La Reconquête d'Almis III: Kharogan, ou la bataille de la Nerania. Dim 14 Juil 2019 - 22:19 | |
| La Reprise du Khaton & la Bataille du 7ème Souterrain Résumé et fin des événements du Kharogan, teprise de la Cité d'Almis aux gobelins Événements se déroulant du 8ème jour - 9ème ennéade - Favriüs de Printemps au 6ème jour - 4ème ennéade - Barkios de Printemps en l'an 8 du 11ème cycle.
Après un combat acharné pour le premier des avant-postes de la Nérania, le Kroak et la horde de Sadk'han le chef gobelin furent annihilés. Suite à cela, les nains reçurent une missive : la route jusqu'à la cité d'Almis serait aussi ardue que promis.
Les jours qui suivirent le passage des Portes, l'armée réunifiée des cités de Thanor et Lante eut à faire à maintes reprises aux mêmes pièges et aux mêmes dangers. De nombreuses barbes et tresses périrent dans cette difficile avancée, ralentis par un convoi qui peinait à circuler sur ce sentier montagnard. Chacun des fortins repris fut ensuite consciencieusement renforcé et défendu afin de couvrir les arrières. Ces combats eurent le mérite de resserrer enfin les liens qui avaient tant manqué entre les deux cités du Sud. Cousins et frères se retrouvèrent après tant d'années de séparation et de silence causées par le Voile, avec une joie non dissimulée malgré les épreuves.
Ainsi, les murs de la Perle du Nord ne se dessinèrent à leurs vues que deux ennéades plus tard, pour un chemin qui en temps normal ne durait point plus de quatre jours.
C'est dans un esprit revanchard, prêt à en découdre et à venir en aide aux leurs se trouvant sur place, que les nains pénétrèrent dans Almis. La colonie fondée en l'an 2 par Dun Eyr et Agrarald Dolbarg'Ma n'avait reçu jusque-la aucun soutien venu du Sud, si ce n'est quelques vivres de Thanor, qu'une embuscade détruisit en grande partie. Les séquelles du Voile avait empêché tout effort conjoint. Aucune barbe présente ne savait alors à quoi s'attendre réellement derrière ces murs.
Et quelles fut leur surprise quand ils découvrirent dans le Khaton, un groupe moribond et affamé d'elfes noirs.
Pensant à une attaque sournoise, l'armée royale de Lante menée par Thorgrel Poing-de-Fer, l'armée des clans de Thanor d'Alaric Oeil-Tempête et le clan Varagal de Ulkrim Barbe-Neige ne prirent pas le temps de discuter et fondirent sur les drows. Ce fut un massacre sans nom, les nains ne laissant aucune chance à leurs ennemis séculaires. Dans la cohue, seul un petit groupe de noirelfes réussit à s'enfuir. On apprit plus tard qu'il s'agissait du Premier Feu d'Uriz, Tebirahc Zaurahel.
Vint alors le temps des explications. Elles ne créèrent en réalité qu'un premier jalon de méfiance entre les nains du Sud et les Almiens de Dun Eyr : les Drow avaient été invités en ces lieux sacrés par ce dernier au prétexte d'une affinité religieuse entre les dieux titulaires de chacun des deux peuples. Les dirigeants du Sud ne purent qu'encaisser, forcés de constater que, la colonie ne recevant d'aide de leurs parts plus tôt, elle avait dû se tourner vers d'autres alliés. On réussit néanmoins à pardonner l'acte aux profits de ce moment de réunification.
A ce moment, dans les décombres du Khaton, Dun Eyr entra en possession du Mogagrund, le Marteau de Mogar, abandonné par son dernier propriétaire, l'Ust'Chath. La redécouverte de cette arme antique, forgerunée par les nains il y a plusieurs cycles, fût aussi bien accueillie que crainte, car bien qu'il s'agissait là d'un réel trésor, son lien avec le Père-Créateur était indéniable.
Les jours qui suivirent furent consacrés à la fortification du Khaton, premier niveau de la Cité.
Une fois cette tâche accomplie, l'alliance des cités naines décida de continuer plus avant, profitant de cet élan pour tenter une fois pour toute de reprendre la Perle du Nord. Le passage vers les souterrains inférieurs fut rouvert afin d'y chasser l'engeance gobeline qui infestait toujours les lieux. Almis étant construite de façon concentrique en direction du centre de la terre, chacun de ses niveaux dut être entièrement nettoyé avant de continuer plus avant. En possédant vingt-et-un, le combat ne faisait que commencer.
Si les souterrains deux, trois et quatre ne posèrent que peu de problèmes, les nains commencèrent à rencontrer des premières difficultés au 5ème niveau. Les gobelins ayant eut le temps de se regrouper, ils firent preuve d'une résistance acharnée, ne cédant du terrain qu'au prix de nombreuses vies naines. Après des jours de lutte intense et sanglante, des centaines de morts et de nombreux blessés, les nains se rendirent à l'évidence, en sous nombre face à un ennemi toujours plus coriace, leurs chances de victoire étaient compromises.
C'est dans le 7ème souterrain que se joua alors l'ultime acte du Kharogan.
En plein affrontement, alors que les forces naines allaient défaillir, Alaric Oeil-Tempête, Maître des Runes et Voix de Thanor, requit l'aide des Varagal pour une quête suicidaire. Ils acceptèrent sans rechigner, bien décider à ainsi regagner leur honneur perdu. S'infiltrant derrière les lignes ennemies grâce à la magie du runiste qui les dissimula, Ulkrim Barbe-Neige et les siens réussirent à faire s'effondrer l'entièreté du boyau, coupant le principal accès aux gobelins.
Cette acte héroïque permit à l'armée naine de venir à bout des cul-verts présents et de consolider enfin leur relative prise sur la cité. Le Kharogan était gagné mais à un prix ô combien élevé. Almis resterait en état de siège permanent dans ses profondeurs, mais à une échelle que les nains pouvaient enfin endiguer.
Dans les jours qui suivirent, on retrouva dans les décombres le Marteau de guerre du Maître des Runes. Il fut raméné à Thanor afin d'y être honoré. Dans les mois qui suivirent, Almis devint le lieu de rassemblement des nains toujours fidèles au Père-Créateur, car dans ses entrailles se poursuivait une bataille qui ne saurait prendre fin.
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