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 Lorsque le pire est arrivé ... (Alanya d'Anoszia)

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Evrard de Brochant
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MessageSujet: Lorsque le pire est arrivé ... (Alanya d'Anoszia)   Lorsque le pire est arrivé ... (Alanya d'Anoszia) I_icon_minitimeMar 31 Mar 2015 - 0:38

6 ème jours de la 5ème ennéades de Barkios au Printemps, en l'An 8.


La défaite est un sentiment amère pour n'importe quel Seigneur, surtout quant-il s'agit de combattre un ennemi qui menace pas seulement votre position, mais également la vie de vos sujets. Car les Puysards n'étaient pas simplement une armée de conquête, mais une armée d'extermination. Ils étaient venus si loin dans les Terres du Nord pour faucher des vies comme un paysan faucherait les blés. Et c'était ce qui c'était passé avec l'armée de son grandissime aîné, le Marquis. Il avait confier l'attaque d'Amblère à un Sénéchal qui avait du combattre autant que lui-même maniait le point de croix … Ridicule. Une simple bisbille avec son frère aîné avait entraîner la mort d'un peu moins de la moitié de cette si grande armée. Celui que les gens de nobles naissances nordiques appellent le Chevalier Estrevent était dans une colère sombre. La défaite était la faute de son frère, ni plus ni moins. Lui et tous ses soupirants, des traînes-patins incapables, tout juste bon à jouer les fanfarons et dire qu'ils sont de dignes guerriers du Nord. Attaquer Amblère, quel idée saugrenue ! C'était comme envoyer des agneaux dans la tanière d'une meute de loups … Et le résultat à été le même.

L'armée meurtrie se dirigeait vers la bourgade d'Hasseroi, au Nord-Ouest de la Sgarde. Le temps était maussade au possible, la pluie diluvienne rendait la marche non pas difficile mais boueuse, tachant encore plus le moral des soldats qui l'entouraient. La marche fût longue, jusqu'à arriver enfin au campement. Plusieurs régiments avaient disparus durant la fuite, augmentant ainsi le nombre de disparus dans les rangs de l'armée serramiroise. Lorsque Evrard arriva enfin dans la bâtisse fortifiée, il demanda à son jeune page de lui trouver les autres conseillers du Marquis, ainsi que son Médecin personnel. Son frère, voyant la défaite de ses soldats, sombra dans la folie, criant des choses sans queue ni tête, ne pouvant ou ne voulant se déplacer, même pour ses besoins hygiéniques les plus élémentaires. L'heure était grave pour le Marquisat et il était temps de prendre des mesures. Lorsque enfin toutes les personnes conviés furent arrivé, le Chevalier déclara.


«Alors, médecin, que savait vous de l'état de santé de mon frère le Marquis ? Avez-vous réussi à retirer le mal qui l'envahit ?»

Le médecin n'était pas vraiment à l'aise d'être réuni ici à un moment si critique. Il déglutit avant de répondre.

«Le Mal que votre frère porte en lui est bien au dessus de mes compétences. Son corps est en bonne santé mais son Esprit, quant-à lui, est brisé … Seul le temps et le repos pourront l'aider, c'est la seule chose que je puisse lui prescrire.»

«Seulement nous n'avons pas le temps et encore moins d'occasion pour nous reposer, nous sommes en guerre. Mais merci Médecin, retourner auprès de mon frère.»

Le médecin s'en alla, sans demander son reste. Il était temps pour eux de parler de la marche à suivre.

«L'heure est grave. Notre défaite à Amblère nous à coûter la moitié de nos forces. Nous avons été mal préparé et surtout nous avons voulus affronter un ennemi supérieur en nombre mais aussi supérieur en capacité martiale. Il ne faut pas chercher à attaquer les guerriers puysards lors de leur retranchement, ni même attendre dans nos places fortes. Ils sont bien trop nombreux et trop équipé pour espérer les vaincre de front. Je pense qu'il faut attaquer leur arrière-garde, les harcelés. Ce ne sont pas nos techniques de guerres habituelles, mais les Drows ne sont pas des ennemis habituels. Mais sachez messieurs qu'ils ne sont pas là pour conquérir, mais pour nous exterminer. Nous devons faire front commun avec tous les seigneurs du Nord pour lutter contre cet ennemi maléfique. Je vous laisse réfléchir entre vous, je vais allez voir de visu l'état de mon frère le Marquis.»

L'air grave, le Chevalier d'Estrevent se dirigea vers la tente de son frère alité. Il allait devoir prendre des décisions qui concernaient tout le domaine de son frère. Il n'était pas un Seigneur, mais un Chevalier, on lui avait appris l'art de la guerre, non de la politique. Il sentait le poids du monde sur ses épaules. Il se mit à réfléchir à ce qu'il devrait accomplir pour le Marquisat. Son frère n'était pas au meilleur de sa forme, bien au contraire. Il devait au moins partir pour annoncer à sa belle-sœur que son mari n'était plus en état de régner. Lui et une poignée de chevaliers triés sur le volet escorterait le Marquis jusqu'à Serramire, afin qu'il ne lui arrive rien et qu'il puisse bénéficier des meilleurs soins en sa disposition. Ensuite ... Et bien, il improviserai, comme toujours ... Cela faisait quelques temps que le Chevalier était parti du Conseil, il était peut-être temps de rejoindre les vassaux de son frère avant qu'un incident arrive.

Lorsqu'il arriva dans la tente de commandement, il remarqua une personne en trop et surtout totalement inconnu. Ne perdant rien de sa grâce et surtout représentant au mieux son frère Aymeric. Il déclara simplement.


«Je n'ai pas le plaisir de vous connaitre, monseigneur. Laissez moi me présentez, Evard de Brochant, le frère cadet du Marquis. Quel est votre nom et la raison de votre venue ici ?»


Dernière édition par Evrard de Brochant le Ven 10 Avr 2015 - 23:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lorsque le pire est arrivé ... (Alanya d'Anoszia)   Lorsque le pire est arrivé ... (Alanya d'Anoszia) I_icon_minitimeMer 22 Avr 2015 - 13:37

Odias de Wacume avait patienté depuis l'arrivé de la missive de sa baronne. Il avait longtemps réfléchit à la meilleure solution pour conclure l'accord qu'il avait entammé avec le Marquis de Serramire. Ce dernier était un homme fin et plein d'esprit qui n'aurait pas hésité à manipuler quiconque en son sens et le seigneur Alonnan n'ignorait pas qu'il ne désirait qu'une seule et unique chose: redorer le blason de sa famille en récupérant une à une ses anciennes terres vassales. Et malgré son intrusion en Sgarde alors que la terre était pillée de tout les côtés, son regard et sa volonté semblait toute tournée vers Alonna. Il est bien une chose qu'Aymeric n'ignorait pas, et ce grâce à son enseignement et son vécu, c'est que la baronnie ne pourrait s'en sortir seule. Or jusqu'à présent, c'est ce qu'elle était, seule. Dépouillée de sa baronne partie vers le sud chercher quelques accords économiques et politiques et privée de ses principales ressources par la guerre, il ne faudrait que peu de temps à la terre du Nord pour demander une alliance contre l'envahisseur Puysard.
Mais ce que le Corbeau ignorait, c'était la droiture et l'attachement certain de la baronne et ses vassaux pour la liberté. Une liberté très contesté, souvent à l'origine de trouble mais une liberté gagnée à la sueur du front des anciens dirigeants de l'Alonna. Un cadeau bien plus précieux que milles terres ou des bateaux entiers de diamants. Il y avait dans le coeur de chacun des habitants de cette petite enclave nordique une part d'insoumission, de révolte qui avait toujours fait d'elle une force sauvage et un excellent défenseur de la Péninsule. L'Histoire de l'indépendance peut sembler bien courte face à celle de l'attachement de tout le Nord à l'ancien duché de Serramire et pourtant elle n'en était pas moins importante. Elle représentait l'avenir et les combats tant politiques que militaires de la baronnie.
Et pour cette même raison Odias avait renvoyé auprès du seigneur Clairessac le frère de la baronne. Ainsi, il espérait apaiser de son côté aussi les tensions établies avec la Licorne d'Etherna. Il espérait qu'Alanya lui fasse entendre raison et qu'il finisse par opérer à un repli stratégique en attendant la tenue du Grand Cercle du Nord auquel il serait bien entendu convié.
C'est au sixième jour de la cinquième énnéade de Barkios que le campement s'agita. Bientôt toute la troupe partie avec le Marquis revenait. Et elle revenait bien moins fournie que lorsqu'elle était partie faire reculer l'occupation des Sombres. Tous semblaient affaiblis par une longue bataille et beaucoup restaient choqué par ce qu'ils venaient de subir: ce n'était en rien un comportement de vainqueur. Le seigneur de Wacume chercha un moment des yeux l'arrivée du marquis mais ne trouva que peu de dignitaires parmi les revenants. Il s'avança plus dans la campement à la recherche du premier soldat apte à lui répondre.
«Jeune homme! Jeune homme! Où puis-je trouver le Marquis?»
«L'est partit 'vec les seigneurs M'sieur.»
«Partit où? Je cherche à le rejoindre au plus tôt.»
«J'crois qu'il est 'vec son frèr' à Hass'roi m'semble. J'sais pas bien M'sieur, j'ai juste marché v'savez. J'ai juste marché loin et j'ai d'la boue pa'tout. Fichu pays! Pas capable d'pas pleuvoir quand on doit aller vit'! J'vais vous dir' une chose M'sieur: c'pas l'Marquis ni ses emplumés qui sont dehors à s'gêler les miches et à avoir les habits tout l'temps sales! Ces chiens z'ont des vrais r'pas et nous nos rations el' nous suffisent p'têtre pas!»
Odias s'éloigna en coupant court à la conversation, comprenant que le moral n'était pas au mieux dans les troupes Serramiroises. Et même si une partie de lui était en peine pour tout ces hommes blessés par la guerre, l'autre se réjouissait. La défaite cuisante que le Corbeau venait de se prendre augurer de bien meilleures négociations pour lui. Sans son assurance et face à l'ampleur de son humiliation face à l'armée des Noirs Peaux, il n'aurait d'autre choix que de s'allier avec ses voisins s'il ne voulait perdre d'avantage d'hommes et de terres. Aussi le seigneur Alonnan pris la direction de la citée dont les murs hauts cachaient une fébrilité du peuple qui l'habitait. Très vite, on l'amena jusqu'au lieu où se tenait plusieurs nobles et commandant de guerre. Il patienta quand un homme grand et élancé s'approcha de lui, la mine grave. Il était plutôt bel homme et sa peau doré trompait peu quant à son attachement avec des contrées plus étréventines.
«Je n'ai pas le plaisir de vous connaitre, Monseigneur. Laissez-moi me présenter, Evrard de Brochand, frère cadet du Marquis. Quel est votre nom et la raison de votre venue ici?»
Il y avait en effet entre les deux hommes un air de famille. Pourtant le jeune frère semblait plus grand et plus svelte, ses muscles développé dans la longueur, taillés pour l'endurance et les combats tactiques au corps à corps plutôt que dans la force brute. Il était maintenant presque sûr que ce jeune homme avait suivis un parcours militaire en Estrévent, là où il préférait des combats rapides et aériens plutôt que lourds et pleins de force.
«Pardonnez Monseigneur, je pensais que l'on m'aurait introduit mieux que cela.» Il s'inclina respectueusement avant de reprendre: «Je me prénomme Odias, seigneur de Wacume dans la région nord de l'Alonnan. Ma suzeraine m'a dépêché auprès de votre frère quelques énnéades plus tôt et j'attendais son retour pour conclure l'accord que nous avions entammé, Monseigneur.»
«Je vois. Veuillez nous excuser pour ce manque d'acceuil mais plusieurs affaires militaires ont retenus notre attention, d'où le manque d'information à votre égard. Mon frère le Marquis se trouve indisposé, aussi, je gère ses affaires ici en attendant. Sachez cependant que ma voix reste la sienne et que mon autorité fait maintenant foi en son absence.»
Le jeune Corbeau fit s'installer Odias plus confortablement et congédia les quelques badauds qui restaient à écouter jusqu'à présent. Le seigneur ignorait si Aymeric avait parlé de leur entrevue à son frère mais il entendait le mettre au courant. On lui servit une coupe de vin qu'il sirota tranquillement.
«Me voilà fort bête. Je m'excuse encore du dérangement et je vais retourner auprès de la baronne au plus vite Monseigneur. Elle sera chagriné d'apprendre le départ prompt du Marquis, surtout en pleine négociation mais cela ne peut être de votre fait.»
Il continua à tremper ses lèvres dans son brevage, les yeux braqué sur Brochant. Il espérait que les provocations et les menaces voilées auraient raison du jeune frère qui semblait plus fragile que l'autre. Troublé peut être? Toujours était-il qu'il voulait le pousser à commettre la faute d'agir alors qu'il n'en avait pas l'autorité ou du moins, que cette autorité n'était pas encore officielle.
«Inutile de partir Seingeur de Wacume. Nous pouvons tout aussi bien finaliser l'accord que vous teniez avec mon frère et rester avec nos généraux autant de temps qu'il vous est nécéssaire. De quoi s'agissait-il?»
«Voyez, Monseigneur, vous venez de subir -je le présume- une défaite que j'avais pourtant prédite à votre frère. Les forces du Nord sont bien trop dispersés et sans logique réelle pour qu'elles deviennent une véritable menace et qu'elles repoussent enfin la menace Puysarde. C'est pourquoi j'avais évoqué avec votre frère la possible constitution d'un Grand Cercle du Nord, regroupant tout les grands seigneurs et vassaux d'Arétria à Odélian.» Il marqua une pose, attendant la réponse de on interlocuteur...
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MessageSujet: Re: Lorsque le pire est arrivé ... (Alanya d'Anoszia)   Lorsque le pire est arrivé ... (Alanya d'Anoszia) I_icon_minitimeDim 26 Avr 2015 - 13:47

« Vous avez prédit à mon frère une défaite qui est la sienne. Il préfère écouter les pourceaux qui lui torche le fondement plutôt que son propre sang ayant combattus maintes fois les Sombres au cour de sa carrière. Mais une défaite reste une défaite et nous devons tout faire pour maintenant endiguer cette marée puysarde de nos terres du Nord. »

Plutôt direct, comme personne. Mais contrairement à son frère, Evrard ne possède absolument pas cette fibre qui est la politique. C'est un guerrier, un soldat. Un homme qui règle la plupart de ses problèmes avec simplicités et des fois avec une brutalité presque justifiée. Son regard froid, celui d'un homme ayant connus bien plus que les horreurs de la guerre s'arrêta sur le Seigneur de Wacume.

« Sieur Odias, l'idée de défendre ma terre natale est toujours ma priorité. Et croyez moi, tant que je vivrais, je ne compte pas laisser un de ses foutus noirpeaux s'installer sur des terres humaines, quitte à les renvoyez moi-même dans les Terres Désolées qui leurs servent de demeures. L'idée de créer une grande coalition du nord est intéressante, mais la question est à quel prix ? Car vous êtes tous de nobles seigneurs, prétextant le bien de tous, mais vous savez comme moi qu'il s'agit encore uniquement de politique. Sachez que l'ennemi que l'on affronte n'est pas humain, ses buts ne sont pas la conquête, mais bien l'éradication. Ils viennent sur nos terres pour le plaisir de tuer, car c'est simplement leurs natures. »

Le chevalier prit un verre de vin et se servit lui même. Il prit également un fruit qu'il découpa avec une dague, mangeant de temps en temps quelques uns des quartiers qu'il avait découper.

« Je ne suis pas un politicien, je suis un guerrier. De combien d'hommes votre alliance peut m'apporter sur ce front que mon tendre frère m'a léguer? Car je pense pas que votre Coalition nous seras d'une grande aide une fois que ces foutus oreilles pointues décideront de changer de terrain de chasse. Car croyez moi, ils changeront de terrains … Alors la question n'est pas Qu'est ce qu'on gagne d'un tel échange mais plutôt Qu'est ce que vous foutez encore ici à parler traité et passes-droits alors que votre petit domaine risque fort de se faire raser dans les trois prochaines ennéades ? »
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MessageSujet: Re: Lorsque le pire est arrivé ... (Alanya d'Anoszia)   Lorsque le pire est arrivé ... (Alanya d'Anoszia) I_icon_minitimeLun 27 Avr 2015 - 18:16


Odias sirotait le vin âpre d'une mauvaise cuvée tandis qu'il observait le frère cadet de Serramire. Il savait de réputation qu'il avait été envoyé loin de chez lui mais il n'avait jamais pensé à l'Estrévent. Cette culture était un dégout pour la plupart des nobles péninsulaires et cela l'étonnait encore que l'on accepte sa présence pour la direction du front de la Sgarde; un front d'autant plus important qu'Aymeric n'aurait cedé son ancienne ni au Noirs Peaux ni à quiconque aurait osé s'approprier ses terres. On ne connaissait d'ailleurs que peu de choses sur cette ombre qui suivait le Corbeau à ses combats. Personne d'ailleurs n'avait su la quelconque venue de ce frère à moitié répudié. L'on chuchotait que son éducation estréventine ne s'était pas seulement limitée à l'art de la guerre mais on le racontait fin baiseur Thaarii et drogué notoire. Peut-être ces frasques n'étaient pas au goût de sa famille, qui même si elle n'avait pas forcé le jeune homme, ne l'avait pas non plus retenu.
D'autant plus étrange que son frère lui laissait à présent ses hommes et son honneur qui le tenait autant à coeur que le seigneur de Clairessac. Un sourire parcouru rapidement les lèvres du seigneur de Wacume tandis que Brochant mangeait ses fruits secs. Il lui paraissait si différent de son frère à présent. Peut-être sa filouterie n'était pas aussi colossale que celle du Marquis -ou du moins c'est ce qu'il esperait en silence. Le visage marqué par le soleil, le vent doux et la chaleur du sud ne cachait nullement une espèce de franchise. Il irradiait de sincérité et il semblait clairement ennuyé par les bienséances de la noblesse.
D'ailleurs il ne fut pas déçu lorsqu'il répondit de but-en-blanc à Odias qui ne broncha pas. Il était presque insultant, oubliant que face à lui il avait certes un seigneur mais que ce dernier représentait tout de même une baronne et que chaque mot serait reporté plus tard à cette dernière. De même, il oubliait qu'il n'était pas Evrard de Brochant mais l'officiel du Marquis, actuellement indisposé. Alors qu'il continuait, le seigneur de Wacume sirotait son vin décidément âpre, écoutant chacun des mots en mesurant leur importance. Il était clair qu'il ne connaissait rien de la politique ou même de l'art de la guerre en dehors du champs de bataille.
«Monseigneur, vous voilà au prise d'un terrain qui n'est vraiment pas le votre. Peut être serait-il plus judicieux que j'envois mes requêtes au marquis votre frère directement si ma présence vous indispose -vous aussi. Je n'oserais plus vous importuner, puisqu'il semblerait que ces négociations tombent au pire moment. Vous n'êtes pas homme de politique mais n'oubliez pas que seul, même votre talent guerrier ne viendra pas à bout de la menace Puysarde, quand bien même vous le désiriez de tout votre coeur».
«Ne partez pas. J'auais simplement préféré à vos côtés plus d'hommes prêts pour la guerre car certes, seul je ne pourrais rien faire mais ce n'est pas nos palabres qui chasseront les Sombres».
«Je vous entends Monseigneur mais détrompez-vous. Serramire et Alonna sont les deux terres fortes du Nord et si nous commencions par simplement nous allier, d'autres s'ajouteront à nous. Le Cercle du Nord sera le moyen le plus simple pour tout les belligérants de se retrouver et de mener une attaque conjointe et éfficace. Avec la connaissance de chacun nous parviendront à chasser les Puysards», Odias se releva pour déposer sa coupe plus loin. «Il n'y a pas de guerres sans politique et si vous souhaitez renforcer votre front et fortifier nos frontières, il n'y aura d'autres moyens que d'accepter que parfois la guerre ne se règle pas sur un champs de bataille mais autour d'une table.»
Le jeune homme sembla réfléchir un moment. Il n'était pas en mesure de prendre une telle décision et il commençait à le comprendre.
«Votre point de vu est tout à fait intéréssant mais je ne suis pas en mesure de vous fournir la réponse que vous attendez. Je m'en vais pour Serramire dès demain, rejoindre mon frère et le conseil afin de rassembler d'avantage de bans sur notre front. Donnez moi votre proposition par écrit et je le ferais parvenir dès lors de mon arrivée.»
Odias hocha de la tête et après de brèves salutation, il s'en retourna au camp où il avait été placé pour écrire l'arrangement sur papier. Il espérait vraiment que toutes ces négociations ne seraient pas vaines et pour cela, il mettrait le prix qui lui semblait le plus convenable. S'asseyant sur la chaise rudimentaire qu'il avait finalement réussit à obtenir après maintes jours, il fit apporter à sa tente une plume, de l'encre et un vélin afin de coucher ce qui serait le début d'une collaboration qu'il espérait longue.

  • «Sixième jour de la cinquième énnéade du mois de Barkios, en l'an huit du onzième cycle.
    Du seigneur Odias de Wacume, porte parole de la Baronne Alanya de Broissieux, Protectrice de l'Alonnan.

    Monseigneur,
    J'ai mille fois attendu votre retour du front mais il me désole d'apprendre ce jour par votre frère que vous vous en êtes déjà retourné à votre pays. C'est d'ailleurs emplit de peine que je me dois de coucher sur papier ce que nous avions commencer à convenir ensemble, puis ce dont j'ai fait part à votre frère qui m'a reçu après votre campagne auprès des Puysards.
    Vous le savez Monseigneur, je reviens vers vous puisque nous n'avons pu finir notre première entrevue quelques peu houleuse. Je connais l'amour que vous portez à votre patrie, à vos hommes et plus largement, à tout vos gens. C'est pourquoi je vous implore de prendre en considération ma requête de fonder un Cercle du Nord, dès lors et à jamais. Nous avons passé l'âge et l'envie des querelles d'égo, c'est pourquoi je me suis permis de missiver ma suzeraine, son Honneur Alanya de Broissieux, qui vous envoi ses hommages. Elle regrette de ne pas pouvoir se rendre auprès de vous mais des affaires la retiennent à Diantra. Aussi m'a-t-elle donné toute la lattitude possible pour nos arrangements.
    Je vous invite, Monseigneur, à réfléchir à la défaite que vous venez de subir alors même que j'avais prédite celle-ci. J'ai insisté pour que vous restiez et qu'enfin nous disposions d'un début pour établir un semblant de stratégie. Les Puysards sont de féroces adversaires et s'ils sont rudimentaires tant dans les armes que l'esprit, la guerre est un art qu'ils métrisent parfaitement. Ils en tirent même de la puissance sociale et de la gloire selon certains. Il est inutile de les sous-estimer plus longtemps.
    Acceptez de vous joindre au Cercle, et vous aurez non seulement la reconnaissance de votre peuple mais celle de toute la Péninsule car si nous n'arrivons à nous mettre d'accord, ce n'est pas seulement vous et moi qui mourront, mais toutes les vies qui parsèment nos terres. D'abord nos récoltes, puis notre bétail, nos hommes, nos femmes et nos enfants. Ils ne sont pas là pour nous divertir et entretenir notre armée et vous le savez. Ils ne cherchent qu'à assouvir leurs pulsions malsaines de domination, de meurtre et de torture et j'ai bien peur que nous n'avions plus qu'au mieux un petit mois avant qu'ils ne progressent plus au sud.
    Sachez que tout le Nord se meurtris. J'ai entendu que des hommes étaient en partance d'Arétria et que notre allié, Glenn Héréon, Roi de Naelis, avait levé ses bans et pris la route pour la Sgarde.
    Nous ne sommes pas seuls et il nous suffirait simplement de se retrouver autour d'une table pour établir une solution efficace. En attendant votre réponse, je m'en retourne à la Grande Citée de l'Alonnan afin d'envoyer quelques missives d'invitation aux hommes influents de cette guerre, d'Arétria à Odélian.

    Je vous estime et j'espère que les Cinq veillent sur vous,
    Seigneur Odias de Wacume, voix du trône Alonnais.»


Le seigneur scella le vélin avec le sceau de l'Alonna et remis la lettre au frère du Marquis qui semblait en plein préparatif. Il avait espoir que la défaite ai fait prendre conscience de la situation au Corbeau de Serramire qui jusqu'alors s'obstinait à ne penser qu'à son honneur qu'il disait bafoué...
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MessageSujet: Re: Lorsque le pire est arrivé ... (Alanya d'Anoszia)   Lorsque le pire est arrivé ... (Alanya d'Anoszia) I_icon_minitimeLun 29 Juin 2015 - 22:15

Une missive parvint, longtemps après que la première ne fut envoyée, par un messager fort fatigué. Ce dernier n'avait eut de cesse de chercher le seigneur de Wacume, écumant les places fortes d'Oesgardie et d'Alonna, avant d'enfin trouver le juste destinataire. À ce dernier, il remit un copieux vélin, scellé du corbeau des Brochants.

Citation :
À sa Seigneurie Odias, de la maison de Wacume,

Au 7ème jour de la 7ème énéade de Barkios, à la 8ème année de notre cycle,

Cher ami, je vous sais gré de votre inquiétude à mon encontre. J'entends aussi vos lamentations, mais sachez qu'il m'était toutefois inévitable de confronter les drows, en vertu de quoi le cas échéant, je ne daignerais endosser le titre de protecteur du Nord. Sachez également que malgré ce revers, nos hommes n'ont pas démérité, et face à un adversaire retranché et en surnombre, nous en avons emporté moult dans la tombe. Sans cet obstacle, l'engeance noirelfique aurait à en pas douter déferlé sur vos pénates, tandis que grâce à notre sacrifice, elle panse ses plaies derrière les murs d'Amblère.

Cependant votre lettre me réconforte au plus haut point, car après que vous m'annonçâtes votre ardent souhait d'une alliance septentrionale, je ne vis nulle bannière amie. Soyez donc réassuré de mon inclination la plus profonde à l'égard d'une pareille entente, car aujourd'hui plus qu'un autre jour, le Nord se doit d'être uni face aux dangers qui le guète.

Pour autant, je ne saurais m'abandonner à une ligue obscure, et fort mal définie. Le cercle que vous me sommez de rejoindre n'évoque dans mon esprit que le souvenir de l'ineffable traité de Versmilia. Souffrez toutefois que je vous rappelle également les manquements de votre maîtresse à l'égard de ses engagements ? À peine le Maréchal de Clairsac eut installé feu Desmond de Broissieux sur le trône d'Alonna, que ce dernier envoya son épouse renier l'hommage que lui exigeait son bienfaiteur. Dès lors, acceptez que je doute de la fiabilité de vos dires.

Il se trouve néanmoins des liens dont nul n'aurait à craindre la faiblesse, et auxquels je pourrais souscrire sans arrière pensée. Autrefois, des siècles durant, les barons d'Alonna demeuraient liés aux ducs de Serramire par d'étroits mariages, si bien que jusqu'à ce que notre bonne parente la baronne Pearla ne gagne la demeure aqueuse de Tari, il était fort naturel de nommer les gens d'Alonna nos frères. La félicité ne pourrait guère faire plus pour moi, si madame de Broissieux acceptait de marier mon frère Evrard.

Je m'adresse à vous comme à un homme de raison, et je suis sûr que vous saurez entrevoir les bénéfices d'une telle alliance, aussi avez vous ma confiance pour la transmettre à votre maîtresse la dame de Broissieux, lorsqu'elle sera revenue de Diantra, afin de lui faire entendre raison.

Que la Damedieu vous garde,

Aymeric de Brochant, Marquis de Serramire.

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