[Etat-major]Plumes et Sabots [Pv Fenris]

8eme année du 11eme cycle, Bàrkios, quatrième ennéade
Portes D'Anaëh

Un charme verdoyant fut l'abri d'Ëninríl pour la nuit qui suivi la réunion de l'état-major elfe et quelques autres invités, dont il faisait partie. Le tronc, avec son écorce lisse, se séparait à plusieurs coudées au dessus du sol tapissé d'herbe et de champignon en branches noueuses qui permettait au druide de s'asseoir et de méditer. Plongé dans le doux chant des Arbres, il ne remarqua pas les timides rayons du soleil levant de début Bàrkios. Lorsqu'il s'en aperçu, le petit matin était déjà avancé. Il sauta souplement de son perchoir  pour sentir la caresse des brins d'herbe sur le bas de ses mollets. L'elfe parcourra les quinze toises qui le séparait du camp de l'armée royale. Deux gardes fatigués en gardait l'entrée. L'un deux le salua poliment mais l'autre renifla à son passage, mais le aucun des deux ne fit mine de l’arrêter. Ici l'herbe se changeait en terre battue, foulée par tout temps par les soldats en armure intégrale de l'armée pour chaque exercice imposé par les capitaines et leurs lieutenants. Les tentes s'alignaient les unes à coté des autres avec une rigoureuse régularité purement militaire.

Instinctivement, l'Ornedhel se dirigea vers les écuries, si tant est qu'on puisse dire que quelques poutres reliées entre elles par des brelages serrés et reliés par des grandes toiles soient des écuries. Toutes les montures des officiers se trouvaient ici, dans des box individuels. Baies, alezans, isabelle et tout un camaïeu de robes s'y trouvait. Le silence qui régnait encore sur le camp se brisait dans cet endroit par les renaclements des chevaux et les bruit de mastication des bêtes qui mangeait leur premier repas.

Passant d'une bête à une autre, le druide leur flattait l'encolure, caressait les naseaux voire même passait un coup de brosse dans leur crinière ou leur dos. Parfois, percevant leur agitation, Ëninríl leur murmurait dans son dialecte elfique quelques mots d'apaisement. Il parcouru un à un les box en répétant les mêmes gestes avec une infinie douceur, avant que son attention ne soit retenue par une belle jument isabelle. Sans savoir pourquoi exactement, il passa plus de temps avec elle, lui murmurant des mots qu'eux seuls comprenaient. Le temps s'écoula lentement, le soleil montait doucement sur la voute céleste en cette douce matinée de printemps, le camp s'éveillait.

Ëninríl caressait toujours le jument quand quelqu'un entra dans les écuries. Il ne s'en préoccupa pas et continua de flatter l'encolure de la monture.

La nuit avait été bien courte pour Fenris. Après le conseil, il avait suivi son frère et Lieutenant dans la tente du Capitaine pour faire un petit débriefing de la réunion. Le jeune soldat put enfin s'exprimer librement sans avoir à passer par l'intermédiaire de son aîné et sans se restreindre. Pour autant, le cavalier n'était pas non plus un grand parleur. Ses idées étaient résumées en quelques mots et il ne prenait la peine de les expliciter que s'il savait qu'il en faudrait plus pour faire passer le message général.
Ensuite, il était passé par les écuries pour visiter Elë et Inysiëis, comme il le faisait matin et soir. Il n'eut pas le loisir de leur donner leur ration, les préposés à l'entretien des écuries et des montures s'en chargeant lorsque les cavaliers n'avaient pas eu le temps de passer, comme c'était souvent le cas pour les officiers. Il resta malgré tout en leur compagnie plus d'une dizaine de minutes chacun. Il les caressa, passa un coup de brosse tout en leur parlant en elfique avant de les quitter après avoir flatter leur encolure.
Pour finir, il avait rejoint sa tente dans le quartier des guerriers. Tous dormaient déjà. Quelques lits étaient vides : sans doute était-ce leur tour de garde. Fenris ne chercha guère plus loin. Il se déshabilla et glissa dans son duvet. Le sommeil le prit rapidement et les premiers jours le réveillèrent alors même qu'il avait l'impression de s'être à peine endormi.

Après une toilette rapide et un passage au mess, le jeune Nöldorion se rendit une fois de plus aux écuries. En passant, il s'arrêta à la sellerie avec une petite idée en tête... Il y prit un licol avant de se diriger vers les box. Alors qu'il réfléchissait à son planning de la journée tout en préparant l'assemblement de cordes qu'il tenait dans les mains, il n'aperçut pas le druide tout de suite. Pourtant, la présence d'une masse inconnue et inattendue dans son champ de vision le fit s'arrêter et relever la tête. Il découvrit avec surprise que la personne qui se tenait devant lui n'était autre que le jeune Noss qui avait participé au conseil de la veille. Fenris était surpris de le rencontrer ici mais aussi amusé de constater qu'il cajolait une jument qu'il commençait à bien connaître... pour être la sienne.
Il ne laissa guère le silence perdurer plus longtemps pour attirer l'attention du druide sur lui.

-Ëninril Il'Dolwen, c'est bien cela ?

Fenris attendit que l'elfe sylvain se retourne pour lui adresser un sourire amical.

-Je ne m'attendais pas à vous trouver ici. Même si, à la réflexion, je n'en suis guère étonné.

C'est vrai... Quoi de plus normal que de trouver un druide au seul endroit où il serait sûr de trouver des animaux, créatures encore pures de leur déesse et mère ?
Sans quitter son sourire, il s'approcha du box pour s'arrêter à nouveau à deux pas. Il jeta un œil sur la méharas avant de revenir à Ëninril.

-Elle s'appelle Inysiëis.

La jument tourna la tête vers son cavalier, portant le bout de son nez en direction de ses mains. Fenris franchit alors le pas qui l'éloignait encore d'elle et vint caresser sa joue et son encolure, ce que la belle isabelle sembla apprécier. Malgré la jeunesse de leur relation, des liens relativement forts s'étaient déjà tissés entre les deux créatures de Kyria. Ils avaient tous deux une grande ouverture d'esprit et un goût prononcé pour la paix et l'espièglerie innocente. Inysiëis ne semblait pas regretter son choix lorsqu'elle avait vu cet elfe entrer dans son pré, en quête d'une nouvelle monture. Il était plein d'attentions pour elle et il la respectait autant qu'un elfe... Et elle le lui rendait bien.

"_ Ëninril Il'Dolwen, c'est bien cela ?"

L'appelé se retourna pour voir un jeune soldat en cuirasse légère que le druide reconnut comme étant un participant à la réunion de la veille. Le sourire aux lèvres, les cheveux blancs soulevés par une petite bourrasque de vent, le regard innocent, tout dans son attitude inspirait la sympathie à son égard. Ëninríl remarqua ses yeux vairons, ce qui, comme lui, lui donnait un air étrange. Le soldat s'approcha de sa monture et lui caressa l'encolure, comme l'avait fait le druide quelques seconde avant. Un lien jeune mais indéniable unissait le maître et sa monture, un lien que le Sylvain repéra immédiatement.

"_ C'est bien cela, mais je ne crois pas moi-même connaître votre nom... C'est une belle jument n'est-ce-pas ? Vous avez eu tout deux de la chance de tomber l'un sur l'autre.
_Elle s'appelle Inysiëis.
_ Elle vous rendra de fiers services..."

Ëninríl plongea son regard dans celui du jeune soldat, sans gène, pour le jauger. Il y vit du courage, de la passion et un brin d'innocence dans les flammes de vie de ses yeux différents. Il lui rendit son sourire amical et se joignit à lui de sa main sur la robe crème de la bête. En continuant à caresser la créature de Kÿria, il interrogea son cavalier :

"_ Je vous ait évidemment vu à la réunion d'hier mais, à vrai dire, et sans animosité aucune, je n'ai pas compris votre présence en ces lieux. J'ai cependant discerné un air de famille entre le capitaine Nöldorion et vous, malgré sa... blessure. Je me trompe ?"

Le druide avait dit cela d'un ton chaleureux qui invitait à la discussion. Cependant, au moment où il avait prononcé ces mots, il se rendit compte de leur maladresse et qu'ils pouvaient choquer le jeune cavalier. Malgré tout, il ne dit rien et étudia la réaction de son interlocuteur.

"_ Après avoir entendu les propos très juste que vous avez chuchotez à l'oreille du capitaine, je me dois de vous demander votre avis sincère sur la réunion d'hier, hors oreilles indiscrètes."

Cette fois, c'était sur le ton de la confidence qu'Ëninríl avait prononcé ces mots. Il voulait connaître le véritable avis de ce jeune elfe au conseil avisé, à qui on ne demandait pas son point de vue. Les propos de Delyndil n'étant pas tendres envers les Noss, mais c'était ceux du petit frère resté dans l'ombre que le druide voulait entendre.

HRP:

Le Noss sembla réagir positivement devant l'attitude amicale du cavalier et lui répondit sur le même ton. Il était heureux de voir que le druide ne lui tenait pas rigueur de certains propos qui avaient été tenu la veille, même s'ils n'étaient pas les siens; Nul doute qu'il n'aurait pu obtenir la même réaction de la part du fameux Voronwë.

-C'est une belle jument n'est-ce-pas ? Vous avez eu tout deux de la chance de tomber l'un sur l'autre.

Fenris lui adressa un sourire reconnaissant et le remercia. Il ne faisait aucun doute qu'il avait remarqué dans l'attitude du soldat un profond respect pour sa monture, et peut-être même plus encore. Il était encore trop tôt pour qu'il ait développé de réels sentiments envers sa jument mais il ne pouvait nier qu'il l'appréciait déjà beaucoup. Elle avait un petit quelque chose qui la rendait par moment espiègle et la poussait à vouloir jouer avec son cavalier.

-Je vous ait évidemment vu à la réunion d'hier mais, à vrai dire, et sans animosité aucune, je n'ai pas compris votre présence en ces lieux. J'ai cependant discerné un air de famille entre le capitaine Nöldorion et vous, malgré sa... blessure. Je me trompe ?

Cette fois, le sourire du noble traduisit l'amusement devant la remarque du druide. Même lui se semblait se demander ce qu'un simple soldat pouvait bien fabriquer dans une telle réunion. Il fallait croire que les Noss aussi prêtait attention aux statuts.
Le cavalier n'avait pas manqué de remarquer les yeux de son interlocuteur. Il n'en montra rien mais le fait de retrouver cette particularité chez un autre l'amusait beaucoup. Il se sentait moins singulier et pouvait éprouver les sensations ressentis par ceux qui se tenaient face à lui afin d'évaluer son impact sur les autres.

-Vous en avez trouvé la raison. En tant que dernier né d'une illustre famille, mon frère attend beaucoup de moi. C'est pourquoi il souhaite ma présence dans toutes les importantes réunions militaires. J'y joue pour lui le rôle de conseiller. Je n'en reste pas moins un soldat et ne tiens pas vraiment à ce que les choses changent pour l'instant.

Fenris savait reconnaître sa position et rester à sa place. Son jeune âge et sa courte carrière dans l'armée ne lui permettait pas d'accéder à un grade pour le moment, ce qui lui convenait tout à fait, même si ses faits d'arme auraient peut-être bientôt raison de son statut de simple soldat...

-Après avoir entendu les propos très juste que vous avez chuchotez à l'oreille du capitaine, je me dois de vous demander votre avis sincère sur la réunion d'hier, hors oreilles indiscrètes.

Ainsi donc, le druide voulait profiter de l'occasion pour en savoir un peu plus sur le point de vue personnel du conseiller du Capitaine de la cavalerie. Fenris n'avait pas vraiment de raison de le lui cacher. Au contraire, il lui semblait important de lui faire connaître un autre point de vue, même si celui-ci était sans doute semblable à celui d'Halyalindë.

-Je suppose que vous voulez parler de l'alliance entre elfes sylvains et des cités ? Contrairement à mon frère, je n'ai pas participé au conflit qui a eu lieu à Malereg et je ne suis de toute façon pas facilement sujet à la rancœur. Tout comme vous, je suis pour. Nous devons avoir l'humilité de reconnaître que si nous étions à même de chasser les drows seuls, nous l'aurions fait depuis longtemps. De plus, ils sont nos ennemis autant que les vôtres et il est dans notre intérêt commun et celui d'Anaëh de les voir partir au plus vite.

Fenris arrêta là l'exposition de son point de vue. Il aurait pu aller beaucoup plus loin en évoquant les avantages tactiques qu'une telle alliance leur confèrerait mais cela faisait pour lui partie des arguments nécessaires pour convaincre un réticent à l'implication des Noss dans cette guère et ne reflétait pas de son propre état d'esprit sur cette question.

Même le druide s'était profondément douté de la présence d'esprit du jeune soldat, sa réponse le prouvait une fois pour toutes. Sans dese prendre la tête d'aucune façon, Fenris avait présenté son rôle avec une modestie qui plut beaucoup à Ëninríl. Le cadet Nöldorion ne se laissa pas non plus abuser par la question en apparence anodine du druide lorsqu'il lui demanda son avis. En effet, à travers une vie simple interrogation, il critiquait légèrement le capitaine de cavalerie et montrait qu'il n'était pas dupe du rôle que jouait le petit frère dans la fratrie. Fenris répondit avec conviction, la même conviction qui avait brillé dans les yeux de la Dame Protectrice d'Ardamir, ses propos étaient d'ailleurs similaires à ceux de l'ancienne aigle.

" Comme l'ont fait remarqué vos confrères de l'armée royale hier, on peut espérer que dans l'état actuel des choses et dans le cas d'une bataille dans de bonnes conditions, les elfes prennent le dessus. Mais à quel prix ? Combien de membres de la Création de la Déesse périront, hommes, arbres et bêtes ? Comment votre frère peut-il refuser l'aide de ses pairs de la Forêt ? Même si je ne tiens pas les humains plus dans mon cœur que les autres officiers, je ne peux nier que cet apport en homme et ressources non négligeable qu'ils nous proposent n'est pas à balayer du revers d'une main."

Les propos étaient toujours dénués de la moindre trace d’agressivité mais le jeune Ornedhel espérait tout de même que ses mots ne soient pas paru trop virulents à l'adresse des supérieures de cavalier. Ëninríl n'en pensait cependant pas moins pour autant. Il avait d'abord gardé cette réflexion pour une entrevue avec Halyalindë mais Fenris paraissait assez ouvert d'esprit pour qu'il puisse lui en faire part.

"_ Il faut faire taire les inimités qui opposent nos deux ethnies et se rappeler que nous sommes les deux visages d'un même peuple."

Puis le druide reposa son attention sur Inysiëis, la belle jument isabelle. Il lui flatta encore l'encolure puis détacha sa main du corps musculeux de la bête et se détourna une nouvelle fois et fixa son interlocuteur.

HRP:

Fenris écouta le druide avec attention. Il abordait bon nombre de sujets, qui tous étaient bien distincts à ses yeux. Le conflit inter-racial avec le manque d'estime des elfes pour les humains, l'accueil réservé à la proposition de la Reine de Naelis et, enfin, la querelle entre les deux sociétés des elfes. Chacun devait être traité séparément et tous demandaient beaucoup de diplomatie, ce dont, heureusement, le cadet des Nöldorion ne manquait pas.

-Mon frère a la rancœur tenace et il a beau me prêter son oreille, je ne peux malheureusement pas changer ce qu'il pense. Cependant, il peut entendre raison. Il suffit pour cela de lui parler stratégie et pragmatisme en lui montrant tous les avantages d'une telle collaboration et en trouvant une réponse aux inconvénients. Le tout, sans perdre son sang froid.

Fenris adressa un sourire assuré à Ëninril. Il ne pouvait l'affirmer à l'heure actuelle mais il était sûr d'arriver à trouver une entente avec son frère permettant la réalisation de ce projet. Le Noss pouvait lui trouver bien des défauts et lui faire bon nombre de reproches, Delyndil n'en restait pas moins un excellent officier, soucieux de ses hommes. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles il aimait les stratégies de son cadet car chacune visait à réussir une mission avec le moins de pertes possibles.

-Réduire les pertes s'avère être un excellent argument pour le convaincre.

Par cette courte phrase, le jeune soldat cherchait à rétablir la vérité dans le jugement du druide qui avait une vision très dure du Capitaine et de lui montrer qu'il l'avait peut-être juger un peu vite à ce sujet. Mais le sujet était sensible et complexe à gérer pour le cadet qui mettait tout en oeuvre pour parvenir à la meilleure solution pour Anaëh.

-Quant aux humains, la question est plus épineuse encore. Je suis persuadé que leur aide aurait été fortement appréciée. Hélas, nous avons besoin d'un peu plus que d'une "main sur l'épaule", si je puis dire. Un soutien politique ne nous est d'aucune aide. Le drows ne verront que le nombre de leurs adversaires sur le champ de bataille et je les crois bien trop arrogants pour accorder la moindre valeur à une alliance politique avec une faction humaine. De manière plus pragmatique, notre besoin réside dans la reprise d'une cité. Comme vous le dites, nous avons besoin d'hommes et de ressources mais ils n'en ont pas à nous offrir. L'animosité des elfes pour les Hommes n'a joué que sur la forme de la réponse, mais pas sur le fond.

Fenris était le premier à regretter que cette alliance soit remise en question mais il comprenait parfaitement les motivations de l'état major. Toutefois, il restait convaincu qu'étant donné l'aide que les humains pouvait leur offrir le nouveau Capitaine des archers aurait mieux fait de conduire la reine dans un conseil politique plutôt qu'un conseil militaire. Sans doute sa proposition y aurait-elle était mieux accueillie, et les bonnes manières mieux employées.

-Il faut faire taire les inimités qui opposent nos deux ethnies et se rappeler que nous sommes les deux visages d'un même peuple.

Le jeune cavalier sourit, à la fois triste et amusé.

-Je suis d'accord mais il s'agit là d'un problème très épineux et qui a un lourd passé. Le régler -si cela est possible- n'est pas une mince affaire et demande une longue analyse des deux camps afin d'en trouver toutes les causes et de répondre à chacune d'elles par une solution adaptée. Et cette analyse peut être différente d'une cité à l'autre, d'une Noss à l'autre...

Fenris marqua une courte pause avant de réitérer son sourire et de reprendre.

-Quelques générations d'Hommes oublient vite tandis que quelques générations d'elfes pérennisent les conflits. Nous avons trop bonne mémoire.

Cette fois, le sourire du soldat ce fit ironique devant cette dernière remarque. Leur histoire était longue et ils n'en avaient pas perdu grand chose mais cela leur causait peut-être du tord dans le cas présent car si les humains finissaient par ne plus savoir pourquoi ils s'en voulaient, eux n'oubliaient jamais.

Délaissant un instant le druide, Fenris entreprit de poursuivre ce pour quoi il était venu ici. Il s'enfonça un peu plus loin dans le bâtiment de fortune et s'arrêta deux box plus loin et ouvrit la porte. Il salua son occupant en l'appelant par son nom, Elë, et lui annonçant que c'était le grand jour. Il ne lui parlait qu'en elfique, ce que le cheval semblait apprécier. Il se montra très calme tandis que le cavalier lui passait le licol il tenait à la main depuis son arrivée.