L'objet du désir. [Thorgrel] Rétro-RP

Jour 5 de la 9ème ennéade de Favrius, An 8 du 11ème Cycle.

« Je ne peux pas t’aider maintenant, Aignar. Je suis appelée auprès du Thane. »

Dit-elle au nain qui était venu lui demander un coup de main. Celui-ci s’excusa avant de se retirer. Cela faisait déjà plusieurs dizaines de minutes que la mère de Zylra l’avait convié pour une réunion privée mais qui semblait de faute importance. La naine en fut d’ailleurs très surprise. D’habitude elle n’assistait pas à ces réunions même si sa mère lui en faisait part par la suite.

Il était bientôt l’heure mais la mage se mettait déjà en route, préférant arriver en avance pour avoir une chance de poser des questions à la Thane du clan. Malheureusement lorsqu’elle descendit et qu’elle entra dans la pièce concernée, elle fut surprise de voir tout le monde attablée. Même si Gramila était la Thane du clan, elle aimait bien avoir l’avis des anciens.  Zylra les scrutait tous et surprit plusieurs mines affichant une certaine fierté.

« Assied-toi ma fille. » Dit alors Gramila à Zylra.

Son postérieur sur une chaise, on pouvait facilement devenir l’interrogation sur son visage.

« Je vous ai rassemblé car j’ai dernièrement rencontré le Roi de Lante. Thorgrel poings-de-Fer. » Commença-t-elle.

Plusieurs voix se firent alors entendre dans la salle. Ils se demandaient tous ce que le Roi leurs voulait alors que Zylra était surtout choquée que sa mère soit sortie de l’enceinte de leurs bâtiment.

« Il nous demande de lui fabriquer… un objet… dont il a extrêmement besoin. » Continua-t-elle. Les voix se turent, attendant la suite des paroles de leurs Thane.

La réunion se termina après plusieurs heures de discutions. Zylra en sortit la première, déterminée d’offrir au Roi ce qu’il attendait. Elle jouera un rôle dans cette commande et cela sera déterminant pour le restant de sa vie.

Les mages-runistes se mirent tous à la tâche et plusieurs jours plus tard les portes de l’imposante bâtisse s’ouvrèrent. Laissant sortir Zylra ainsi que deux autres nains de son clan portant ensemble un mystérieux objet recouvert d’un drap blanc. Les portes se refermèrent aussi tôt après leurs sorties et les nains circulant dans le quartier ne purent s’empêcher de s’arrêter, de s’amasser et de regarder ce qui se passait.

La sortie des membres du clan des Grave-Runes étaient si rare que cela en devenait presque une attraction. Pourtant ce n’était pas pour l’amusement que le trio de mages se rendait au palais Royale. Arrivé à destination, Zylra demanda à rencontrer le Roi.

Thorgrel était seul dans la salle du trône du palais de Lante. Il toisait les faibles lueurs provenant de l’extérieur mais son esprit était ailleurs. Du moins, ce posait t’il un si grande nombre de question, qu’il lui était impossible de ce concentrer sur le moment présent. La couronne trônait maintenant sur son crâne et peut habituer à son poids étranger, il décida de la retirer. Son regard ce stabilisa sur l’objet, un ouvrage sobre et pourtant confectionner par les meilleurs artisans du pays. Il passa un gros doigt sur les courbes et inscriptions runiques, jaugeant avec précaution les mots inscrits. A peine quatre jours maintenant qu’il était devenu le Grand Protecteur des Plaines du Brissalion et il ressentait déjà le lourd poids du devoir qui venait de choir sur ses épaules.  Naturellement, il se demandait si son père avait été touché du même mal, comment avait t’il put gérer la chose ? Avait t’il lui aussi réaliser très tôt que la tache confiait en ce jour était plus proche d’une malédiction que d’une bénédiction ? Sans aucun doute, mais il y avait fait face. « Le nain ne recule pas, le nain domine ses peurs, le nain est tenace. » Des paroles que Hardrek lui avait souvent répéter pendant leurs longs entrainement, dernier vestige d’un temps aujourd’hui révolu. Ô comme il lui manquait, surtout en ce jour, sa présence laissait un vide qu’aucune richesse de se monde ne pourrait combler. Mais les Dieux avaient décidés qu’il en serait ainsi et qui était t’il pour ne serait ce qu’imaginer les desseins des divins ? Il passa une dizaine de minute à ressasser le même thème, le regard une nouvelle fois perdu dans le vide, ses doigts jouant machinalement avec le cercle d’or, d’argent et d’acier, puis tout devint clair. Il était un Poing-de-fer, comme son père et le père de son père avant lui, extrait de la même roche. Il suivrait la trace de ses ancêtres sans faillir, contre vent, sang, arme et marée, car il en était ainsi. Si un jour il venait à fléchir, il le savait, ses ancêtres veilleraient sur lui et lui redonnerait la force et le courage de continuer. Et de courage il lui faudrait car truffer d’embûche serait le chemin menant à la rédemption de son peuple.  Tel était, son objectif.

Les portes tanguèrent, un nain à la longue barbe rousse et argent se dirigeait d’un pas presque nonchalant dans sa direction. C’était Olfdar dit « Hache-Rousse ». Il eut du mal à le reconnaitre, l’ancien guerrier semblait avoir troqué définitivement sa lourde armure pour une tenue bien plus pratique –du moins, en privé-. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher d’avoir l’air penaud dans ses vêtements, ceux-ci semblant légèrement trop petit pour une barbe de son gabarit. Aucun des deux nains ne perdit de leurs constances. Bien qu’ayant l’air détendu dans son attitude, le visage du vieux nain lui semblait étrangement surprit et il en fallait généralement beaucoup pour le surprendre.   Il s’approcha et exprima de sa voix grave.

« Baruk Wymdrengi Rik. Ton nouveau titre te va à ravir. Cela semble presque naturel maintenant. Les choses reprennent enfin leurs cours. »
« Baruk Olfdar ! De sage parole mon frère, espérons que les temps à venir soit aussi bénéfique pour nous que l’était ceux passé aujourd’hui. Mais avec le Naragdrakka, j’avoue avoir du mal à ne pas envisager les nombreux dangers qui nous guettent. »
« Juste, mais nous trouverons une parade, comme nous l’avons toujours fait. Nos forgerons créeront bientôt des chaînes assez longue et assez solide pour le retenir au sol. Une fois quitter le domaine des cieux qui est sien, il n’est en fait qu’un gros lézard à qui nous nous empresserons de couper les ailes à coup de hache. »
Le nain partit dans un rire gras. Thorgrel le suivit, l’humour guerrier nanique était généralement très terre à terre. Malgré cela, le Poing-de-fer en doutait, un dragon était une créature de légende. Il avait était touché par un dräke, un –très- petit cousin de l’antique bête, et cela avait été une expérience presque traumatisante.  Alors si un petit lézard d’une vingtaine de centimètre possédait un tel pouvoir, qu’en était-il de la version supérieure ? Le Roi de Lante n’osait qu’à peine imaginer l’étendu des pouvoirs de ce monstre. Une fois qu’Olfdar eu finit, il reprit.
« Trêve de plaisanterie mon Roi, je suis ici pour une bonne raison et tant que nous sommes sur le sujet, ne perdons pas de temps. Le Clan Grave-Rune te demande audience. »

Effectivement, voila une très bonne nouvelle. Le sur lendemain de son couronnement, il était allé en priorité déranger l’enclave du clan de mage-rune. Après une entrevu avec le Thane, il avait été convenu d’une commande bien spécifique, en lien avec le dragon ou plutôt sa prochaine progéniture détenu dans ses murs.
« Qui se présente à nous ? »
« Ils sont trois et sont menés par Zylra, la fille de Gramila, chef du clan Grave-Rune. »
« Je suis prêt à les recevoir. Fait les venir, sans attendre. »

***

Cela prit moins de temps qu’il ne l’avait pensé, Olfdar avait sûrement du courir. Quoi qu’il en soit, il eu à peine le temps de se rassoir sur son lourd siège portant le nom de trône. La porte grinça une nouvelle fois et un trio de nain apparu. Dans leur sillage, le fruit de la dite commande. D’une forme rectangulaire  et massive, nappé d’une étoffe au blason du clan de runiste. A n’en pas douter, l’objet ce devait d’être impressionnant. Il eu du mal à en détourner le regard. Voila des années et des années que les Grave-Rune c’était replié sur eux même. Qu’ils acceptent ne serait ce que de le recevoir était une preuve de respect puissante. Qu’ils acceptent sa demande était un miracle qu’il n’avait qu’à peine imaginé. Mais ainsi, les mages-runes prouvaient au peuple de Lante, qu’ils étaient des êtres concernés par les soucis de la cité et en acceptant de créer cet artefact, ils assuraient ainsi la sécurité d’un grand nombre d’âme.  
Thorgrel ce leva de son assise pour aller saluer les membres du prestigieux clan.

« Baruk Dawi. Je suis honoré de votre présence en ces lieux. Nombreux sont ceux ayant connu la renommée du légendaire clan Grave-Rune. La Malenuit à peut être blessé nos corps, mais pas nos esprits et nous n’avons pas oublié. Votre présence elle seule est une preuve, que les temps, sont entrain de changer et que c’est ensemble, que nous devons y faire face. »

Il posa sa main droite sur son cœur et s’inclina légèrement, un grand signe de respect.
Puis, préférant éviter plus de non dit, il alla droit au but.

« Voila donc….le coffre ? »

Il attendit maintenant qu’un membre de l’escorte lui présente l’objet car il en allait ainsi dans les conventions. Ses yeux se permirent enfin de quitter l’objet, puis décidèrent d’étudier les nains présents. Quand enfin ils se posèrent sur la meneuse de cette petite troupe, il eut le souffle presque coupée. Il semblait que le  Clan Grave-Rune dissimule différents type trésors derrière ses épais murs d’enceintes. Rangeant en cette instant dans la tête de Thorgrel, l’art de gravé les runes à une bien piètre place en comparaison.

Traduction du Nanique:

Face au palais. Accompagnée de deux membres de son clan et d’un nombre incalculable de curieux, Zylra se sentait seule devant l’immensité du symbole que représentait ce bâtiment. Lante, une cité naine qu’elle n’a jamais pu réellement découvrir. Ce sentiment de culpabilité ne la lâchait pas. Elle entend les cris, elle revoit l’horreur, les flammes et la lave emportant son père. Ses poings serrés elle s’en voulait de se retrouver ainsi dehors, libre, profitant de la terre, profitant de l’air alors qu’elle n’a pas été capable de sauver les siens. Mais la mage n’avait pas le choix. Sa mère, la Thane de son clan la chargea d’une mission qui la hantait encore plus que les démons de son passé. Son regard se posa sur l’objet que portaient Brogin et Dorum. Son clan avait passé ces derniers jours à confectionner cela. Une telle puissance implantée dans un coffre. Ses yeux ne quittèrent pas l’objet, le silence l’entoura à nouveau, son esprit se perdait et cet objet l’obsédait.  

Dorénavant à l’intérieur, un nain vint à leur rencontre. Alors que ses yeux, emplit d’impatience et de colère se fixèrent sur lui il les salua et leurs demanda la raison de leurs venue. Avait-il seulement reconnu la bannière ?  Surement que non, vu que Zylra obtenait toute son attention.

« Baruk Dawi. » Dirent-ils ensemble. Zylra reprit alors la parole, seule. « Thorgrel Poings-de-fer également connu sous le titre de Wyrmdrengi, notre roi.  Nous sommes venus à son encontre. Faites-lui savoir que le clan Grave-Rune lui demande audience.»

Les trois mages n’ont pas dû attendre longtemps. Une grande porte s’ouvrit devant eux et au loin sur son trône se trouvait le nain qui a réussi à faire sortir les grave-rune. Zylra s’approchait, suivit du coffre. Son regard ne flancha pas, son esprit analysait Thorgrel. Un nain semblant être taillé dans le Roc. Il dégageait une forte prestance mais cela ne mit nullement Zylra mal à l’aise. Elle avançait d’un pas certain sans détourner le regard.  

Il les accueilli dignement, osant parler de la malenuit, sujet tabou, mais la naine ne le releva pas. Lorsqu’il finit, Brogin avança le coffre et enleva la bannière. On pouvait alors apercevoir un coffre fait de le plus solide des roches, agrémenté d’acier. Un coffre anodin qui ne serait pas représentatif de l’art nain mais la décoration importait peu. Ce qui comptait réellement, c’était la magie qu’il contenait à l’intérieur. Seuls les mages pouvaient sentir la puissance qui s’en dégagea surtout suite au retrait de la bannière.

« Baruk Rik Thorgrel Poing-de Fer.  Je suis Zylra la Juste, du clan des Grave-Rune. Gramila, notre Thane m’envoi vous apporter l’objet de votre désir. » Lui répondit elle imitant son geste de poser sa main sur son cœur et de s’incliner.

Elle s’avança alors vers le coffre et l’ouvrit délicatement. Celui-ci n’était pas scellé car il pouvait l’être que de la main du Roi. L’on pouvait voir à l’intérieur une foule de runes gravés sur la pierre. La plupart ont été réalisés par Zylra car elle était la seule à avoir atteint un tel niveau dans l’élément de pierre.

Une fois le coffre ouvert la naine s’approcha de son roi et lui tendit une clef en or. Cette clef était particulière mais Thorgrel comprendrait certainement les signes gravés dessus.

« Toutes vos attentes ont été réalisés. Sachez néanmoins… » Zylra regarda alors sa barbe puis regarda autour d’elle si personne d’autre ne se trouvait dans la pièce. « C’est la vie qui y circule qui active la clef. Mais cette vie s’évanouit assez rapidement une fois détaché de votre corps. »

De ce que pouvait comprendre Thorgrel, c’est qu’une fois qu’il prend une mèche, il doit agir prestement.

Le Roi de Lante ne quitta pas d’une seconde la naine des yeux alors que celle-ci se présentait. Son regard était perçant et peut être un peu trop insistant mais il ne put se retenir. Cela du se remarquer à un moment précis car il reçut une bousculade discrète de son plus proche conseillé. Il  dut se rendre à l’évidence, situé au milieu de la grande sale, une clé d’or en main, les mots ayant  quitté sa bouche. Mais pas de quoi perdre sa contenance pour un Poing-de-fer. Il s’ébroua en faisant passer ce petit moment de silence pour un moment de réflexion intense. Une fois de plus, il s’inclina légèrement en direction des émissaires du clan Mage-Rune, appuyant un peu plus sa révérence quand il passa dans la fille de Gramila.  Puis, il fit deux pas sur le coté, se rapprochant de l’objet tant attendu.

« Soyez remercié fille et fils des Grave-Rune. Le savoir de votre clan nous permettra à tous de voir l’avenir avec le plus de sérénité possible. »

Son attention se reporta sur l’énorme coffre de pierre et d’acier.
Un vrai bijou, pur produit de l’artisanat nain. Il apprécia un moment les contours anguleux de la pièce faisant retomber une fois de plus le silence sur la sale. Mais il était le Roi de la cité et on avait tendance à respecter ses moments d’observation sans dire mot.  Il posa sa lourde main sur le granite froid, puis il la fit glisser jusqu'à sa longue barbe et en arracha un long poil d’un geste rapide. Avec précaution, il noua le fil blond dans une petite rainure de la clé, presque invisible et pourtant, plus que nécessaire.
Il poussa la clé dans la serrure et la magie opéra.
Les interstices s’illuminèrent d’une lueur rougeâtre qui tira bien vite sur le blanc, puis dans un craquement sourd, le loquet se déverrouilla. Thorgrel leva alors la partit haute, dévoilant l’intérieur de l’objet. Un coussin de soie et de lin y était déjà posé.

Il fit un geste de la main et une porte claqua. Une dizaine de nain en armure lourde et armés de lourde hache ou de pic, pénétrèrent dans la salle. Deux d’entres eux avaient pour charge un coffre d’acier d’une cinquantaine de centimètre de haut. Ils vinrent tous se poser autour du Roi avant d’ouvrir à leurs tours le bloc d’acier. A l’intérieur, une grosse ogive, d’un noir ébène. L’œuf du Dragon noir. Prenant les devants Thorgrel le saisit à deux main et le montra au membre du clan de runiste, ceux-ci avaient bien gagné se droit.

« Voici l’œuf du Drakka. Voici l’objet de notre perdition s’il venait à tomber entre de mauvaise main. Pire encore, s’il était retrouvé par son propriétaire. Aujourd’hui ce coffre est un gage de sureté que le clan Grave-Rune rend à la Cité de Lante et à son peuple. Inviolable pour qu’aucune main n’y étant pas était invité ne puisse l’ouvrir. »

Déposant avec délicatesse son présent dans son nouvel écrin, il sourit. Un poids venez de quitter ses épaules. Il n’aurait plus à s’en faire, du moins l’espérait t’il. Son attention se reporta sur la chef de l’expédition, celle-ci semblait troublée, le Roi de Lante se permit alors.

« Il semblerait que votre mère ne vous est pas mis au courant de la raison qui m’a poussé venir demander l’aide des vôtres. Souhaiteriez-vous examiner l’objet de plus prêt Zylra la Juste ? »

Ne doutant pas qu’un œuf de dragon devez avoir un certain attrait pour une mage-rune, Thorgrel du s’avouer qu’il apprécierait aussi de contempler de plus prêt la beauté de la naine, par la même occasion. Rien de bien méchant en soit.

Un mouvement de bras et une porte claqua. La mage n’avait pas bougé alors que ses deux collègues s’étaient saisit. Une dizaine de nains armés entrèrent alors dans la salle du trône. Deux d’entre eux portaient un grand coffre fait d’acier. Au premier coup d’œil, on pouvait penser que ce coffre était inviolable par rapport à celui que les mages venaient d’apporter mais détrompez-vous, il n’en fut rien. La magie que contenait cet objet était si puissante que seul un archimage pourrait sans doute briser le sortilège de protection. Mais de tels mages ne couraient pas les rues de la cité de Lante.

Le roi... Son roi l’invita alors à contempler l’objet. Intriguée, impatiente, Zylra était dans tous ses états et ne refusa en rien l’invitation de se rapprocher. Un œuf, noire, d’une beauté sans pareille. Elle qui s’était demandé pendant des jours ce que ce coffre allait bien protéger d’aussi précieux. Elle s’attendait à des bijoux, à des récompenses de guerre, ou encore à des parchemins d’une importance capitale mais elle ne s’attendait certainement pas à ça ! La naine s’était finalement approchée, son regard était fixé sur l’œuf au point d’en oublier tout ce qui l’entourait, notamment le roi qui lui parlait.

« Comment est-ce possible ? Les rumeurs disent donc vrai ? Sont-ils de retour ? Où sont-ils ? Comment avez-vous fait ? »

Elle était étonnée, grandement. Son regard vint se poser sur son roi, et l’admiration s’éprit alors d’elle. Ce nain qui a réussi à posséder un tel "trophée". Son regard en disait long et s’attardait sur lui. Un tas de questions lui traversa l’esprit mais aucun mot ne sortit de sa bouche entrouverte tellement l’étonnement était grand. Elle se reprit alors, reculant d’un pas tout en offrant un signe de respect au roi. Était-elle allée trop loin ? Peut-être mais ce n’était nullement intentionnel et en aucun cas une forme de non-respect.

Une envie s’empara d’elle. Une envie de voir ses créatures de ses propres yeux. Pourtant... des dragons... il y avait rien de plus dangereux sur le continent Miradelphien mais elle n’avait qu’une envie... s’en aller à la conquête d’un second œuf.

« Vous aurez à jamais le respect des Grave-Rune Rik Thorgrel Poing-de-fer. » Des paroles qu’elle eut du mal à prononcer, étant encore sous le choc de la nouvelle. « Permettez-moi... racontez-moi, comment avez-vous réussit ? »

Son regard d’émeraude s’était enfin détourné de l’objet obscur pour se poser sur son Roi. Elle lui transmit alors toute son admiration et était impatiente d’entendre ses récits qu’elle graverait sans doute à jamais dans sa mémoire.