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 Trois elfes, trois idéaux | Voronwë & Halyalindë & Ëninríl

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MessageSujet: Re: Trois elfes, trois idéaux | Voronwë & Halyalindë & Ëninríl   Trois elfes, trois idéaux | Voronwë & Halyalindë & Ëninríl - Page 2 I_icon_minitimeMar 28 Juil 2015 - 1:00

Sans plus de question, les soldats étaient sortis, emportant le Gardien et toutes les questions qu'il soulevait. Killen avant remis son arc à l'épaule et s'était approché un instant pour savoir dans quelle était était vraiment la Protectrice. Son visage était à peine soucieux mais Halya avait apprécier le geste sincère de cet homme qu'elle connaissait depuis près de cent ans après des événements si... déroutant. Elle savait qu'il ne laisserait rien arrivé à Voronwë ou à qui que ce soit dans la Cité. Les maigres troupes étaient sûrement déjà en train de ratisser discrètement toute la ville. Elle le remercia rapidement mais lui redemanda simplement de faire venir le guérisseur.

Avec le départ de Voronwë, l'adrénaline et la rage retombaient. Le monde était comme enrobé dans du coton. Mais elle restait là, debout, face à son bureau dévasté et au sol imbibé de sang. Ce n'était pas la première fois qu'elle était attaquée par surprise. Lors du Voile, la Paix avait été difficile à maintenir. Mais c'était la première fois qu'elle avait à combattre entre ces murs. La première fois qu'elle voyait le Chêne qui les abritait taché de sang. La première fois qu'elle sentait la Symphonie si bouleversée en ce lieu. Et c'était sa faute.

Elle se retourna doucement en entendant quelqu'un s'effondrer dans un fauteuil mais ne lâcha pas Randil. Elle était toujours incapable de tenir debout sans son appui et lui cherchait sans cesse le contact de sa chef de meute. Ëninril était toujours là. Cela devait être normal puisqu'elle avait précisé qu'elle avait encore quelques mots à lui dire. Elle l'entendit murmurer quelques mots qui ne lui étaient pas adressés.

-Alors tu es sûr qu'aucun de ses mot n'est vrai ? S'il n'est pas fou, si c'est bien une créature étrange qui l'habite, ne pourrait-elle pas détenir un savoir que nous n'avons pas. Tu devrais pouvoir démêler la vérité des délires d'un dément, non ?

Il y avait une pointe d'espoir, d'attente dans sa voix qui la surpris elle-même. Mais elle écouta le druide avec attention. Il paraissait convaincu que le Gardien était vraiment habité par quelque chose. Qui était-elle pour en douter ? Il semblait regretté ses erreurs. Des erreurs lointaines. Mais ce qui la surpris davantage fut de l'entendre parlé d'un abandon. Quand ?

-Abandonné...

Il approcha, posant ses mains sur Randil sans que l'animal n'y trouve quoi que ce soit à redire. Elle l'avait déjà remarqué peut-être. Mais cela lui sautait aux yeux maintenant. Le druide faisaient parti de leur Meute. Comme Sandriel. Randil le traitait comme tel. Il n'était pas un combattant ni un tueur. Ce n'était pas dans sa nature. Mais il était là pour prendre le relais quand les autres étaient fatigué. Il avançait dans la même direction, vers le même but.

Lorsqu'il s'éloigna de nouveau, quelque chose avait changé. Le loup était moins tendu... Son œil ! Halya sourit comme une enfant en s'accrochant au cou du loup blanc en enfouissant une seconde son visage dans sa fourrure hérissée. Elle avait craint que le pire ne frappe une seconde fois. Ses jambes ne la tenaient plus. Doucement, il l'accompagna jusqu'à ce qu'elle arrive à se mettre à genou.

"_ Pardonnez moi, Arava"

Les trois mots du druide la rappelèrent à la réalité. Ils semblaient lourds de regrets et de remords. Bien plus lourds qu'ils ne l'auraient dû. Elle aurait voulut marcher jusqu'à lui pour pouvoir lui parler face à face, l'obliger à la regarder dans les yeux. Elle se serait permis cette familiarité parce qu'il avait l'air d'avoir oublié en un instant tout ce qu'il avait put faire pour les elfes et Anaëh.

-Je ne peux pas te pardonner, Ëninril. Commença-t-elle dans l'espoir d'être assez brusque pour lui faire tourner la tête. Parce que je n'ai rien à te pardonner. Je ne comprends pas vraiment de quoi tu parles quand tu dis regretter de m'avoir lâchement abandonnée. Mais tu rallie des Noss pour le Front. Tu acceptes de collaborer avec des citadins. Tu m'as plusieurs fois indiqué la Bonne Voie. Tu soignes Randil et tu me demandes de te pardonner. Avoue que c'est étrange.

Le remord qu'elle entendait dans la voix du druide, elle avait l'impression de le connaître comme s'il avait été sien. Ce jour où elle n'avait put que demander pardon à son père pour les choix qu'elle avait dû faire au début de la guerre. Malgré la douleur qui vrillaient ses membres et prenait sa tête dans un étau, Halya sourit bien plus calmement que tout ce qui avait précédé depuis son réveil. Le monde vaporeux qui l'entourait y était sûrement pour quelque chose...

-Oui, tu as fait des erreurs, mais si faire confiance à Voronwë est là pire d'entre elles, alors tu es bien plus sage que la grande majorité d'entre nous J'ai aussi cru qu'il pourrait être un pilier de notre Alliance. Sans toi, je le croirais encore. Et Kÿria sait ce qu'il aurait fait une fois les Noss unifiées. Mais si tu penses que tu as quelque chose à te faire pardonner, ce n'est pas moi qui pourra t'aider. Tu es le seul à pouvoir choisir d'accepter tes erreurs et tes lacunes pour recommencer à avancer.

La sincérité dont elle faisait preuve était aussi simple et totale que celle dans le druide avait fait preuve quelques minutes plus tôt. Ce qu'elle disait, elle l'avait vécu. Fenris lui avait montré qu'accepter ses failles n'était pas aussi facile qu'on le croyait parfois, mais c'était la seule voie pour ne pas stagner.

-Si tu ne les fais pas tiennes, c'est elles qui finiront par te diriger.

Les goût du sang revint dans sa bouche. Incrédule, elle porta la main à son visage. Voila qu'elle saignait du nez à présent...
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Ëninríl Il'Dolwen
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MessageSujet: Re: Trois elfes, trois idéaux | Voronwë & Halyalindë & Ëninríl   Trois elfes, trois idéaux | Voronwë & Halyalindë & Ëninríl - Page 2 I_icon_minitimeLun 3 Aoû 2015 - 12:32

"_ Je ne peux pas te pardonner, Ëninril"

Cette phrase eut l'effet escompté. Le druide leva la tête. Mais la suite de la réponse de la Protectrice le rassura sur ce qu'elle pensait. Il comprit la leçon qu'Halyalindë voulait lui faire passer. Toutefois, ce fut lorsqu'il entendit sa dernière phrase qu'il prit pleinement conscience qu'il paraissait ridicule. Malgré les conséquences désastreuses qu'aurait pu avoir son erreur, les pauvres larmes qu'il versait comme un enfant qui se serait fait prendre la main dans le sac en train de faire une bêtise ne répareraient rien. Il passa son avant-bras devant ses yeux et reprit contenance. Sa voix était marquée d'une assurance nouvelle lorsqu'il reprit la parole :

"_ Vous avez sans dou... Non. Tu as sans doute raison, Halyalindë. Il est temps de se tutoyer, après ce que nous avons vécu, non ?" ajouta-t-il avec un sourire.

La Symphonie autour de lui hurlait dans sa tête comme un sirène. Le sang des elfes qui avait coulé sur l'Arbre Sacré perturbait la chanson qu'était le chant de la Forêt habituellement. Ëninríl n'avait pas remarqué le désordre qui y régnait dans l'euphorie du combat, puis dans le désespoir qu'il avait éprouvé, mais maintenant que son coeur s'est fermé aux maux, cela lui sautait aux yeux. Alors, il posa ses mains sur le bois brut et ferma les yeux. Mentalement il quitta son enveloppe corporelle. En un instant, la douleur, tous les sentiments disparurent pour laisser place à une béatitude profonde tandis que le druide entrait en méditation. Il communiquait avec les arbres autour de lui, il remarquait l'aura qui entourait le Palais de Chêne et son empreinte dans la Symphonie alors qu'il entreprenait de calmer leur chant. Peu à peu, leur cri devint de plus en plus doux. Bientôt, il s’éteint quasiment, bien qu'il était toujours là, à stagner dans le liquide vermeil qui tapissait le bureau. L'Ornedhel regagna son corps et rouvrit les paupières. Il n’avait pas conscience du temps qui s'était écoulé, mais certainement un bon moment car un guérisseur venait s'assurer que 'l'ambassadeur' allait bien. Le druide se laissa ausculter sachant très bien que l'elfe avec son savoir ésotérique ne trouverait rien. Il avait esquivé toute les blessure avec son geste lâche...

C'est à ce moment qu'il eut une idée. Il se tourna vers la Dame d'Ardamir.

"_ Halyalindë, tu m'avais montré le désir que tu avais d'entendre la Symphonie, comme tu le faisais avant le voile... Je peux te faire un cadeau qu'il t'aiderait en ce sens... L'accepte-tu ?"
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MessageSujet: Re: Trois elfes, trois idéaux | Voronwë & Halyalindë & Ëninríl   Trois elfes, trois idéaux | Voronwë & Halyalindë & Ëninríl - Page 2 I_icon_minitimeMar 4 Aoû 2015 - 21:37

-Oui, tu as raison, répondit-elle au druide en souriant pensivement.

De seconde en seconde, la scène qui venait de se dérouler dans le bureau perdait en netteté. Halya récupérait peu à peu une certaine emprise sur le monde qui l'entourait, mais sa nausée était loin de s'arranger et la douleur qui fusait ça et là non plus. Après l'intervention d'Ëninril, Randil s'était allongé presque autour de la guerrière. Heureusement, l'animal connaissait l'odeur de Kaëlis depuis longtemps. Lorsque la guérisseuse franchit la porte, elle marqua un temps d'arrêt devant le spectacle mais ne subit que de profonds grognements et une surveillance rapprochée lorsqu'il ausculta rapidement la Protectrice.

Cela ne prit pas longtemps... Mais ce n'était pas pour cela que tout allait bien. La jambe était douloureuse, mais c'était son immobilisation prolongée qui l'avait affaibli, rien de plus. Les égratignures ne retinrent pas non plus son attention. Au contraire du bras dont les points de suture avaient encore sauté... Et de la plaie sur la tempe de la patiente. Et dire que les points auraient du être enlever à peine deux jours plus tard...

-Vous avez perdu connaissance?
-Je ne crois pas.
-Bien. Ne bougez pas pour l'instant. Vous aurez surement des nausées ou des absences pendant quelques heures alors pas de folie. Il faut nettoyer votre oeil avant que le sang ne sèche, sinon rien de grave. Je vais aller chercher de quoi faire dans un instant. Quand a votre bras... Je laisserai le confrère qui vous suit donner son verdict mais je pense qu'il vaut mieux le laisser cicatriser. souffla-t-elle avant de s'intéresser avec mille précautions au cas du druide qui avait l'air inconscient.

Mais non. S'il mit du temps à répondre, il paraissait parfaitement sauf. Détail qui ne déclencha pas une seule question dans l'esprit de la mage préoccupée par bien d'autres choses. Aussi vite qu'elle était entré, la guérisseuse disparut dans le couloir, sans oublier de saluer le Seigneur Limier qui était revenu monter personnellement la garde à l'entrée du bureau en attendant que la Protectrice soit remise.

En partie soulagée, Halya essayait d'assimiler les bribes d'émotions brutes qui lui avaient déchirées le coeur quelques secondes plus tôt... Ainsi que les paroles troublantes de Voronwë au sujet desquelles Ëninril n'avait pas put l'éclairée. Peut-être le druide n'avait-il pas eu le courage de lui apprendre d'autres mauvaises nouvelles pour l'instant... Sa présence silencieuse ne la gênait pas, au contraire. Ne pas se retrouver seule après un tel réveil était plus que bienvenu, même si son coeur aurait souhaité une présence bien différente de celle du druide en cet instant.

"_ Halyalindë, tu m'avais montré le désir que tu avais d'entendre la Symphonie, comme tu le faisais avant le voile... Je peux te faire un cadeau qui t'aiderait en ce sens... L'acceptes-tu ?"


Elle se retourna, étonnée, un œil toujours clos. Un sursaut d'adrénaline peinait à éclaircir ses idées. En croisant à nouveau, le regard d'Ëninril, elle eut, comme tant d'autres fois, l'impression tenace que ce n'était pas l'elfe, mais uniquement le druide qui s'adressait à elle.

Cette proposition était... Difficile à appréhender. Renouer avec une part de ses perceptions mise à mal par le Voile et l'étrange hurlement qui avait secoué Anaëh au début du mois... C'était même inespéré. Non. Inconcevable plutôt.

-Honnêtement, je crois que tu ne pourrais pas me faire un plus beau cadeau, accepta-t-elle en souriant.


Dernière édition par Halyalindë Yasairava le Sam 10 Juin 2017 - 14:46, édité 1 fois
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Ëninríl Il'Dolwen
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La réponse d'Arava ne surprit pas le druide. Quel elfe refuserait un tel cadeau ? Ëninríl sourit alors en retour. La Symphonie représentait son bien le plus cher, et, bien qu'éphémère et aux aspects aussi splendides que traîtres, le plus beau présent que la Nature lui avait fait. Il ne pouvait imaginer que le Voile lui enleva cette perception alors qu'au contraire, C'est à ce moment qu'elle fut le plus forte.

Mentalement, il revécut les premiers instants de cet événement magique : d'abord cette douce sensation de béatitude qui envahissait son corps, accompagné du déclin de la lumière de l'Astre. Bientôt, tous furent dans la plus grande obscurité et le plus grand silence. Son ancienne mentor était alors à coté de lui et devait ressentir la même excitation qui leur parcourait l'échine. Les jours passèrent alors, pour le druide remplis d'une seule conviction : La Déesse été réapparue. La plupart des membres de son clan s'étaient dirigés vers les anciens de la Noss. On leur disait que le Voile ne devait pas durer aussi longtemps. La panique s'emparait de certains, mais pas les deux druides. Ils étaient charmés par la Symphonie qui leur ouvrait les sens d'une façon impossible à imaginer, elle qui leur chantait de rejoindre l'Estel. L'Arbre sacré, lieu de repos et de seconde vie de la Gardienne de Kÿria. Ils ne prirent rien et entamèrent leur voyage, se fiant au chant de leurs Frères pour se guider. Un mois passa avant que le Voile ne se lève. Mais la sensation mis bien plus longtemps à s'évanouir dans le tourbillon de leurs sentiments, et leurs souvenir ne s’effacèrent jamais.

Ëninríl se rendit compte qu'il avait fermé les yeux. Il les ouvrit avec un nouveau sourire indescriptible. Il eut même un petit éclat de rire discret. Ce cadeau, il voulait le partager avec Halyalindë, au nom des épreuves qu'ils avaient traversés ensemble. Il s'immergea dans la Symphonie. La plupart du temps, lorsqu'il entrait en méditation, il restait en bas de l'Arbre imaginaire qu'il s'était représenté. Cette fois, conscient de l'ampleur de la tâche, il alla plus loin sur son arbre. Il gravit mentalement les branches et sentait ses sens s'exacerber. Le Chant se fit plus fort dans son esprit. Lorsqu'il jugea sa méditation suffisamment profonde, il s'arrêta. Quasiment inconscient, il prit le bras de la Dame protectrice, les yeux toujours fermés et détacha une plume grise de sa capuche. Il place l'elfe devant lui, la plume à ses pieds et posa sa main sur le cœur de la Dame, tout juste au dessus de sa poitrine. Le druide commença son rituel. Il parla en elfique, disant les mots qui lui venaient. Le Chant lui murmurait tout ce qu'il devait dire. Utilisant et ses incantation et sa plume comme catalyseur, Il fit naître dans le creux de sa main restée libre, une petit étincelle verte. Il déplaça sa main contre l'autre et l'étincelle disparut dans le corps d'Arava.

C'est à ce moment là que la Magie commença à s'échapper du contrôle du druide. Il s'en rendit compte alors que sa concentration faiblissait et que la Magie s’échappait d'autant plus. L'échec commençait à pointer le bout de son nez, et cela, Ëninríl ne pouvait le concevoir. Par un dernier sursaut de volonté il réussit à reprendre le contrôle. Il finit alors son rituel. Il voulut s'enquérir de l'ampleur de ce qu'il avait fait mais il sombra dans l'inconscience alors même qu'il n'avait pas bougé les lèvres.
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MessageSujet: Re: Trois elfes, trois idéaux | Voronwë & Halyalindë & Ëninríl   Trois elfes, trois idéaux | Voronwë & Halyalindë & Ëninríl - Page 2 I_icon_minitimeDim 9 Aoû 2015 - 1:14

Ëninril n'avait aucune notion de l'à-propos. Faire une telle proposition à cet instant en ce lieu... Mais comment refuser un présent pareil? Comment dire à un druide qu'elle aurait préféré attendre. Attendre que son œil soit soigné, que son visage et ses bras soient débarrassés du sang qui coulait encore par petites gouttes. Que la trace sombre sur le bois du Chêne soit moins visible. Qu'elle ressente moins d'appréhension en imaginant la manière dont ce présent lui serait fait. Elle n'avait jamais été à son aise avec les préceptes magiques et si elle travaillait très bien avec des mages sur le champ de bataille, être la proie de ces forces étranges était une tout autre chose. D'autant plus si cela touchait au sacré...

Malgré la douleur, la nausée et les recommandations du guérisseur, lorsqu'Ëninril se tourna vers elle, rayonnant pour une raison qui échappait à la guerrière après tout ce qui venait de se produire, elle se leva sans hésiter. Son cœur courait de plus en plus vite et pas seulement à cause de ses blessures. Ce qui risquait de se produire était impensable... Et en était-elle digne ? Si elle n'arrivait plus à comprendre la Symphonie, c'était sûrement, car elle n'en était pas digne. Après tout, elle faisait partie de ceux qui avaient momentanément quitté la Prime Forêt pour les terres mortelles. Elle avait aimé un humain. Elle avait versé le sang plus souvent que bien des soldats et en avait éprouvé du plaisir. Pourquoi aurait-elle le droit ne serait-ce que d'entendre les accords de la Symphonie ?

-Ëninril, je dois te dire... Ëninril ?

Mais le druide n'entendait pas.

Les yeux clos, plongé dans une intense concentration, il ne semblait même plus percevoir Halyalindë. Sans qu'elle ait pu lui avouer quoi que ce soit, le bras du jeune druide attrapa le sien pour la placer correctement, comme mu par une volonté qui n'était pas seulement celle de son propriétaire. Randil jappa. Une plume de sa capuche tomba entre eux, décrochée d'un mouvement sûr. Le regard de la Citadine était comme happé par sa couleur terne. Une main se posa juste au-dessus de son cœur. La sensation de la main du Druide la fit frissonner. Mais ce n'était pas dû au contact peau contre peau. C'était... Autre chose.

Autour d'elle, la Symphonie qui avait crié, hurlé, perdant toute harmonie dans le sang que les deux guerriers avaient versé, avait retrouvé un peu de sa sérénité. Le Chêne pleurait toujours cette infamie, mais la cacophonie stridente était devenue un entremêlement de mélodies à peine audibles. Tristes... Rageuses... Intriguées. Des murmures qui devenaient plus présents à mesure qu'Halya se laissait envahir par cette étrange sensation qui émanait du Druide. A mesure que son esprit s'apaisait, que ses propres craintes se taisaient.

Il fallut un temps infini pour comprendre que certains de ces murmures étaient ceux d'Ëninril. Peu à peu, un sentiment de calme et de plénitude envahissait l'elfe. Peu à peu, le monde qu'elle percevait par ses cinq sens disparus et les mélodies surpassaient tout le reste. Magnifiques et Sauvages, quel que soit leur ton ou leurs accords.

Et soudain, comme si on la foudroyait de part en part, une vague de chaleur glacée se déferla dans ses veines depuis son cœur. Les mélodies devinrent chants.

C'était indescriptible. Elle sentait que cela venait du plus profond de son être. Elle sentait son âme vibrée aux paroles d'Anaëh. Les mots de tristesse et de compassions s'échangeaient au milieu de ceux qui chantaient la vie. La Curiosité montait en contre point. Car au milieu de ces animaux que les fils de Kÿria accueillaient en leur sein, en plus de toute cette vie qui pullulait, de ces hommes qui faisaient les cent pas plus anxieux qu'un général au Front en attendant que le guérisseur vienne enfin lui annoncer la naissance de son fils, de cet enfant qui pleurait à chaude larme et que ses aînés berçaient de chants qu'ils ne pouvaient entendre tout en propageant la nouvelle de cette chute si cruelle, il y avait deux êtres attentifs nimbés de magie. Les murmures décrivaient tout et plus encore. La Cité était Belle. Elle était Absolue. Elle Était.

De la plus grande joie au plus profond désespoir. Tout s'y mêlait sous l’œil bienveillant des géants de bois. Enivrée par la musique et les vies qui pulsaient autour d'elle, elle aurait voulu danser à leur rythme, chanter leurs complaintes, mêler sa voix à leur hymne. Elle ne se rendait pas compte qu'elle s'était mise rire. Pas plus qu'elle ne sentait les larmes couler sur ses joues.

En un instant, tout lui était apparut. En un instant, elle avait entendu, écouté et compris. Elle s'y perdit un peu plus. Au milieu de cette Symphonie, grondant comme une basse sourde qui résonnait au plus profond des cœurs et soutenait les rythmes de tous les autres babillages, une Voix s'élevait. Une Voix unique et lente venue du fond des âges. Le carcan qui la coupait jadis du monde projetait son ombre. Elle l'ignora. C'était elle qui s'était coupée de cela ! Maintenant, elle voulait l'entendre encore. Le comprendre. L'être qui parlait de cette Voix avait vu, entendu, compris. Parlant cette langue dépourvue de mots, il plaçait la Vérité aux creux des âmes. Et pour l'heure cette vérité était empreinte d'une immense tristesse car il était ce qu'avait fait de lui l'Harmonieuse. Sa bienveillante complainte regrettait les combats et incitait les êtres à l'entente. Le sang qu'il absorbait lentement resterait gravé dans sa mémoire.

Des entraves la rattrapèrent. La présence de celui qu'on nommait Ëninril se fit plus forte que tous les chants. La douleur s'abattit sur elle. Son propre corps était une prison. Petit, étriqué, douloureux. Quelque chose le consumait de l'intérieur. La Peur. Quelque chose n'allait pas.

Une douleur stridente lui vrilla la poitrine dans un abominable silence. Il n'y avait plus qu'elle. Le visage tendu d'Ëninril apparut un court instant. Une pression soudaine menaça de lui écraser le crâne.

Aussi soudainement que le reste, la douleur cessa. La pression s'évanouit. Le silence se brisa en mille morceaux... Et emporta avec lui la conscience d'Halya.


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Lorsque la Protectrice ouvrit les yeux, le soleil était encore haut. Par la fenêtre, on pouvait voir distinctement que la matinée n'était qu'à peine entamée mais les yeux ensommeillés d'Halya s'ouvrirent à peine un instant avant qu'elle ne se retourne avec soupire d'aise. Elle étira ses bras nus dans la fraîcheur matinale. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi bien. Un murmure doux et lent la berçait. Elle sourit.

Les rêves de la nuit avaient été bien étrange. Elle ne s'en souvenait que par bribes, mais c'était suffisant. Et les impressions lui restaient avec une netteté ! Comme la Symphonie était belle. Elle n'avait jamais eu un rêve aussi vivant, aussi prenant.

Lorsqu'elle entrouvrit enfin les yeux, elle loucha sur son bras. Une fine cicatrice, nette et blanche, remontait de son poignet à son coude. Elle bougea les épaules, la jambe. Aucune douleur. Aucune faiblesse. Elle sourit au soleil. Ils s'étaient finalement décidés à faire appel à un mage ! Elle était débarrassée de toute cette affreuse convalescence ! Décidément, cette journée s'annonçait excellente !

Motivée pour se lever, elle se redressa sur un coude... et loucha sur sa table de nuit. Une immense plume brune trônait bien en évidence sur sa table de nuit. Une Grande plume d'Aigle avec un reflet sombre sur vers la base du côté gauche.

Elle expira lentement en tendant la main vers la plume. La Symphonie bondissait autour d'elle. Tout était normal... non.

Elle n'avait pas rêvé.

La façon dont elle avait senti la Symphonie était réelle. Elle pouvait encore démêler les mélodies et percevoir quelques chants. Elle... Comprenait les grandes lignes sans avoir à se plonger corps et âme dans l'étude des lignes mélodiques.

Elle resta un instant interdite. Si c'était possible, alors... L'attaque de Voronwë avait eu lieue. L'Affrontement.

Et le doute de sa prophétie pesait d'autant plus lourd...

HRP:



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