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 " Face a l'absence, restent les mots. " ( PV correspondance. )

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Méliane de Lancrais
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MessageSujet: " Face a l'absence, restent les mots. " ( PV correspondance. )    " Face a l'absence, restent les mots. " ( PV correspondance. )  I_icon_minitimeSam 30 Avr 2016 - 11:49



" Face a l'absence, restent les mots. " ( PV correspondance. )  673717Chambre

Duché de Langehack, chambre ducale.

Dehors il fait nuit noire, mais guère autant que dans son cœur. Bruissements de tissus, souffle court puis vient le cri, a peine retenu, qui brise le silence étouffant de la chambre. Voila bien longtemps que cauchemar n'était point venu hanté ses nuits. Par réflexe, la duchesse glisse une main vers la place a ses cotés. Mais elle ne rencontre que le vide froid. La froideur d'une absence. Il n'est pas la. Bien sur qu'il n'est pas la, sans quoi jamais cauchemar n'aurait pu empiété a nouveau sur ses nuits. Si il avait été a ses cotés, aux premiers tremblements, il l'aurait doucement éveillé pour la sauver de ses vieux démons. Elle se serait alors blottie contre lui et entourée de la présence des bras de son époux, elle se serait laissée aller a un sommeil reposant sans l"ombre de ses souvenirs pour l'y guetter.

Entre mélancolie, fatigue et désormais les coups abruptes qu'elle recevait dans le ventre, preuve qu'elle n'était pas la seule a etre réveiller, il ne servait plus a rien de rester au lit. Elle se redresse avec précaution, grimaçant sous l'effort tant désormais son ventre se fait imposant. Un coup de plus, puis deux. Elle porte une main réconfortante sur son ventre, qu'elle caresse d'une geste d'une tendresse infinie. Sa grossesse n'avait rien avoir avec la première. Elle avait beau aimée sa fille de tout son etre, la mettre au monde et avoir a la porter avait été une torture de par les circonstances de sa conception. Aujourd'hui il était tout autre, ce qu'elle portait au creux de ses entrailles, c'était le fruit de son amour avec Oschide. Elle donnerait volontiers sa vie pour protéger ce miracle, d'ailleurs peut etre aurait elle a le faire.

Lasse de ses propres pensées, Méliane se tira définitivement du lit. Sans surprise, elle découvrit que l'aube était encore bien loin. Néanmoins la nuit était claire, baignée d'une lune pleine et d'un ciel étoilé. L'air était doux, elle ouvrit dont l'une des fenêtres, afin que l’odeur parfumée du Langecin en ce début d'été, puisse inondée la pièce. Appuyé contre l'un des cotés de la fenêtre, elle contempla l'horizon. Elle aurait du se trouver apaiser du spectacle que lui procurait ses terres. Après tout le Langecin, bien que privé de certains de ses vassaux ne s'était jamais trouvé aussi prospère. Le peuple était heureux. Pourtant la duchesse, a l'abri des regards, elle ne l'était pas. Il manquait une présence a ses cotés.

Il semblait frivole qu'une duchesse se languisse de la présence de son époux. Toute affaire d'état réclame labeur et voyage. Mais la réalité du monde, faisait qu'il n'y'avait eu que bien peu de moment de bonheur dans leurs récente union. La guerre. La défection de certains de ses vassaux puis sa maladie. Comme si il avait suffit d'une simple pensée pour que cette dernière se réveille, Méliane fut prise d'une quinte de toux. Tout du long alors que son souffle lui était difficile, elle ne pensa qu'a la sécurité de la vie qu'elle portait en elle, tenant son ventre avec précaution comme si il s'agissait la du plus grand trésor qui soit. Cela l'était d'ailleurs. Son trésor. Leur trésor a elle et a Oschide. La quinte de toux passée, elle se dirigea vers le petit salon attenant aux appartements ducaux, pour y quérir la médecine qui lui avait été prescrite.

Poitrinaire, voila quel avait été le diagnostique. Une faiblesse des poumons avec laquelle il lui faudrait vivre toute sa vie, du moins si elle était parmi les chanceuses. Il y'aurait des rétablissements et des rechutes, les temps froids et humides lui seraient les plus dure lui avait on dit. Dans son malheur, elle avait eu de la chance, la maladie avait été détecter alors qu'elle était encore jeune. Une caresse sur son ventre. C'est son état de grossesse a risque qui avait fait que du simple rhume et grande fatigue dont elle se souciait que trop peu, elle était passée a un sommeil profond dont elle avait bien faillie ne jamais se réveiller. De bonne consistance Méliane s'était toujours remise sans mal de ses épisodes de toux et de fatigue, mais il lui restait semble t'il de sa précédente grossesse des lésions qui la rendaient fragile. Cette fragilité alliait a la faiblesse due a sa maladie avaient eu raison de ses forces.

Certes sa dernière grossesse avait été difficile et probable qu'il lui en restait des séquelles. Mais sans doute moins grandes que celles causées par les sévices que lui avait infligé son précédent époux, seulement cela nul ne le savait en dehors d'elle meme et de Sire d'Olside. Meme son cher Oschide ne savait rien de cela, elle lui avait caché jusqu'au moindre détail de cette période sordide de sa vie. Par la honte ou par la crainte de voir son regard sur elle changé, elle avait gardée le silence. Un silence qui pesait parfois bien lourd sur son cœur. Mais qu’elle genre d'épouse aurait t'elle donc été si elle avait été déverser ses soucis sur son époux alors que lui meme croulait sous des inquiétudes bien plus importantes.

Le jour étant encore loin et tout espoir de s'immerger en un sommeil réparateur, l'ayant quitté, elle se dirigea vers son bureau. Prendre la plume et écrire a son époux lui ferait le plus grand bien. Il allait peut etre la prendre pour une bécasse sentimentale a ainsi lui écrire si vite après son retour, mais elle avait besoin de savoir qu'il allait bien. A Diantra en ces temps d'incertitudes, qui pouvait lui jurer de la sécurité de son époux ? Personne. Qu'importe qu'elle soit une bécasse sentimentale, entre sa grossesse et sa maladie si il y'avait bien une chose dont elle n'avait nulle besoin, c'était se faire du soucis pour son époux. Quel mal y'avait il dont a lui écrire ? Ce serait la une bonne échappatoire et la meilleure des distractions en attendant le début de la journée, ou la ses fonctions de duchesse l'occuperaient jusqu'au soir.

S'installant aussi confortablement que lui permettait son état, un oreiller de velours coincé dans le dos, elle sortie un vélin et s'arma de sa plus belle plume pour y coucher les mots qui pesaient sur son cœur. Elle espérait que son mari y trouverait autant de réconfort a les lire qu'il lui en procurait de les écrire. Égoïstement, et oui car toute duchesse qu'elle était, elle avait le droit aussi a cette faiblesse humaine de temps a autre, elle espérait qu'Oschide prendrait lui aussi la plume pour lui écrire.




A Oschide d'Anoszia,

Mon tendre époux, j'ose espérée que Diantra ne vous parait pas aussi froid que m’apparaît notre bon vieux Langecin en votre absence. Avec vous a mes cotés, je pouvais feindre encore a l'illusion d'un bonheur retrouvé. Mais les jours passant, mes mauvais démons se rappellent a moi faisant de mes nuits de longues suites de cauchemars sans fin, si bien que j'en perds a nouveau le sommeil.

Malgré le peu de répit que notre amour a connu entre ma maladie et la guerre, je me suis bien plus habituée a votre présence a mes cotés que je n'oserais l'admettre a quiconque. Ainsi, je parais jours après jour, la tete haute et le regard fier, mais quand la solitude est la, le manque de votre force a mes cotés se fait cruellement ressentir. Le monde sortira t'il un jour de ses ténèbres, renonçant a des luttes futiles pour nos accorder des jours meilleurs, ou paix et prospérités seront a nouveau les maîtres d'ordre.

En ces temps troubles, troubles qui perdurent depuis le début de mon règne, j'en viens a redouter que jamais nous ne connaissions le bonheur fragile de vieillir ensembles. Nulles craintes mon aimé, je ne cherche point a vous dire que le mal qui a faillit m'enlever a vous jadis me guette a nouveau. Pour l'heure, les médecins restent optimistes quand a mon rétablissement, la rechute n'est pas pour demain, meme si son ombre persiste. Cette maladie de poitrine, jamais l'on en guérit ne nous ont ils pas dit ? Néanmoins, j'aimerais pouvoir voir le fruit de notre amour venir au monde, avant qu'elle ne m'emporte.

Voila que la mélancolie de la séparation me fait vous dire des choses que jamais encore nous n'avons abordés de vif voix, si ce n'est a demi mots. Mais qui puis je, votre absence me fait redouté de vous laisser seul. Votre légitimité n'étant aujourd'hui plus a défendre de par vos actes pour le duché ou mieux pour la péninsule, je redoute malgré tout toujours ce qu'il adviendrait si la mort devait venir me quérir de façon prématurée. Je me battrais jusqu’à mon dernier souffle pour vous, pour ma fille et pour la vie que je porte en moi, n'en doutez pas mon époux.

Assez de palabres sentimentaux ne croyez vous pas ? Si je continue ainsi vous me prendrez bientôt pour une femme fragile et fleur bleu. Mettons ces mots sur le compte de la fatigue qui me tient en otage depuis trop longtemps déjà. Il me tarde de pouvoir lire votre prochaine missive, dites moi comment cela se passe a Diantra. Ici les bruits et les échos nous arrivent bien sur, mais je ne crois rien qui ne vienne de votre propre plume. Comment est la vie a Diantra ? Avez vous des nouvelles de votre famille ? Qu'en est il de votre père ? Sait il dont enfin décidé a vous contacter ? J'ai tant de questions a vous poser, mais je sais votre temps précieux et j'espère que vous a mon contraire, profiter de vos nuits pour vous reposer. Je m'en tiendrais dont la dans mes questionnements.

Sachez qu'ici, le duché lui se porte bien. Nous connaissons une ère de prospérité comme il n'y'en avait plus eu depuis longtemps. L'été étant la, marchés et célébrations de tout genre se préparent dans la cité. Le peuple est heureux, la cour est sereine, malheureusement elle porte également le deuil, tout comme ma fille. J'ai le regret de vous apprendre la mort du fils de Guilhem de Tall. Je pense que vous n’êtes pas sans vous souvenir que nous avions appris sa maladie il y'a plusieurs ennéades de cela, lors de votre premier conseil ducal. Son mal a eu raison de lui et l'a emporté dans la mort il y'a quelques jours a peine. J'ai dont invitée Sire Guilhem de Tall a venir résidé au palais, une invitation adressée a ma douce Linaelle également.

J'ose croire que cela leur fera du bien a tout deux. Certes les fiançailles entre ma fille et son fils n'étaient qu'un arrangement politique, mais les deux jeunes gens de par leurs correspondances et quelques visites avaient noués une sincère affection l'un pour l'autre. Je suis dont affligée tant par le chagrin de ma fille que par celui de notre fidèle allié. Je n'ose imaginé la détresse qu'est la sienne. A l'idée de perdre la vie que je porte en moi, je me sens défaillir alors qu'en est il de lui qui a du faire ses adieux a son enfant pour toujours.

Je m'en veux de vous apporter pareilles nouvelles alors que vous avez tant a faire a Diantra et déjà tant de préoccupations pour occupés vos pensées. Néanmoins, je me refuse a vous laisser dans l'ignorance alors que je sais que si vous le pouviez vous vous joindriez a moi pour lui apporter votre soutien. N'ayez crainte, je lui transmettrais vos condoléances. Quand a moi, veuillez ne point vous en faire. Je vous suspecte d'avoir demander a Sire d'Olside de veiller sur moi, tant il guette chacun de mes pas comme si j'étais prête a me briser. Mais si le pauvre bougre continu ainsi, malgré toute l'affection que j'ai a son égare, je crains de bientôt l'étriper.

Je terminerais ma missive sur une note plus positive, sachez qu'a votre retour il se peut que j'ai une surprise de taille a vous annoncer concernant ma grossesse. Ce n'est la encore que suspicion de ma part et de celles des médecins, mais plus les jours passent et plus cela semble se confirmer. Revenez moi sauf mon aimé afin que je vois votre regard s'illuminait le jour ou je vous l'apprendrais. En attendant, je vous sais occupé, je vous laisse dont retourné a vos œuvres, je vais guettée l'horizon dans l'attente d'y apercevoir les premiers signes de votre retour imminent.  

Mes dernières paroles sur ce vélin seront ce que certains verraient telle une faiblesse, mais qu'importe il n'y'a que pour vous que j'accepte de paraître faible, car a mon sens les sentiments qui nous unissent ne sont pas une faiblesse, mais une force. Vous me manquez mon époux, alors puissiez vous revenir rapidement auprès de moi.

Avec tout mon amour, Méliane.


Après s’être relue, la duchesse déposa un baiser sur le vélin ainsi qu'une goutte de son parfum. Elle y déposa ensuite son sceau, puis après l'avoir glisser dans une protection de cuir, fermée par des lanières, elle déposa le tout sur son bureau dans l'attente de pouvoir la faire porté a Diantra. Chose qui serait faite dés les premières lueurs du jour. Un nouveau coup de pied ou de poing sur la gauche .. Puis un autre sur la droite. Un pas ver le miroir, elle contemple son ventre arrondie par au moins deux fois ce qui devrait etre pour une grossesse de son avancée. Un sourire illumine ses traits. Oui, son tendre époux aurait bientôt une surprise de taille. Car ce n'était pas une vie qu'elle portait en elle, non tout les signes semblaient annoncés que deux enfants se nichaient au creux de ses reins. Des jumeaux ou des jumelles. Pour sa plus grande joie et elle l’espérait celle de son époux. Bien que les médecins eux y voient la une inquiétude supplémentaire pour le bon déroulement a terme de sa grossesse déjà a risques. Mais elle ne laisserait pas cela lui gâchait sa seule source de joie, alors meme que son époux était loin d'elle. Voila également pourquoi, elle ne lui en avait encore rien dit. Elle se refusait a l’inquiéter alors qu'il était loin et aux prises avec d'importantes décisions.  Le destin choisirait bientôt ce qu'il serait de l'avenir, mais si un funeste futur devait etre le sien, elle ne partirait pas sans se battre.
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MessageSujet: Re: " Face a l'absence, restent les mots. " ( PV correspondance. )    " Face a l'absence, restent les mots. " ( PV correspondance. )  I_icon_minitimeSam 30 Avr 2016 - 15:35


Déjà plus d'une ennéade que son épouse s'en était retournée dans le Langecin, sur ses propres recommandations. Diantra n'était plus un lieu sûr, au centre de toutes les manigances et les ambitions des seigneurs péninsulaire, la décision avait été prise sans longs débats. Dès le départ des nobles du médian et des autres membres de cette nouvelle ligue, Oschide avait embrassé une dernière fois son épouse pour qu'elle recouvre le confort et la sécurité de Langehack. Bien que ce choix ait été le bon, il le regrettait à présent, accusant l'éloignement et la distance qui les séparait désormais. Même ses journées bien remplies, à régler les problèmes des uns et des autres, à tenter de reconstruire la cité. Même cela ne l'empêchait pas de penser à elle jours et nuits, provoquant d'inexorables longues insomnies.

Quelque fois, lorsqu'on lui permettait certaines solitudes, Oschide repensait à leur voyage pour gagner les terres de Leliande. Comme s'ils avaient été de simples honnêtes gens, ils s'en étaient allés sobrement pour y découvrir les landes natales de son épouse. Cet épisode, si joyeux, n'avait été que leur dernier moment de quiétude avant de devoir s'exposer aux yeux de tous. Enfoui dans un coin de sa tête, il gardait ce moment comme l'un de ses meilleurs souvenirs, pouvant le sauver de ses idées noirs lorsqu'elles venaient.

La simple et unique idée de partir de là, laissant tout derrière lui, lui venait régulièrement en tête. Après tout, l'un de ses capitaines réussirait probablement à reprendre les commandes de ce navire en perdition pour lui laisser la chance de retrouver sa dame. Pourtant, l'exemplarité était de mise et seul le duc de Langehack avait le devoir de porter ce fardeau. Ignorant encore si le sacrifice en vaudrait la chandelle, il restait dans cette ville comme un otage, attendant qu'on vienne le délier de ses fonctions dont il ne souhaitait aucunement. Le sort de la royauté était pourtant entre ses mains. Il ne tenait plus qu'à lui, et à lui seul d'ouvrir les portes à un roi déjà existant où à un nouveau, choisi par ses pairs.

Las de tout cela. Las de devoir attendre, de devoir guetter des nuages poussières à l'horizon, le duc finit par se renfermer de plus en plus, se contentant de répondre aux questions de ses officiers et d'exercer ces fonctions de régent de la cité. Mais la chose n'allait pas plus loin, non, cela était au dessus de ses forces. Sans Méliane à ses côtés pour l'aider et l'épauler, pour prendre des décisions et égayer les cœurs de leur entourage, il n'était plus rien, sauf un capitaine parti pour des terres lointaines et revenu d'entre les morts.

La tête dans ses missives, à la lueur d'une bougie qui éclairait fébrilement les les papiers, Oschide se demanda alors ce que faisait son épouse. Souffrait-elle encore du mal qui l'avait rongé ? Était-elle heureuse ? Riait-elle à quelques boutades de sire d'Olside ? Se languissait-elle de sa présence alors qu'elle devait gérer les affaires du duché ? Bercé par les odeurs de son herbe à pipe, enivré par les milles senteurs s'émanant du quartier des épices, il se mit à penser à toutes ces choses sur le rebord de sa fenêtre. Du haut de la tour royale, il pouvait contempler la cité et ses centaines de tours s'élevant dans le ciel. Pourtant, l'on vint le tirer de ses rêveries par quelques coups secs sur sa porte. Frustré d'être ainsi perturbé de la sorte, il se mit à maudire l’intrus qui venait le déranger à une heure si tardive. Mais lorsque l'homme qui se présenta lui remit une petite enveloppe portant le sceau de Langehack, son cœur se mit à battre et un long frisson le parcouru. Se pouvait-il que les dieux aient été si généreux avec lui en répondant à toutes ces questions si vite ? Sans tarder, il prit la missive et la mit devant son nez pour sentir la délicate et si douce odeur de sa tendre aimée. Il lut alors les mots écrits avec la plus extrême attention, savourant chacune des lettres, chaque ponctuation, chaque tournure de phrases qui pouvaient révéler l'auteur de cette missive. Ni une, ni deux, Oschide prit un vélin vierge qui traînait sur son bureau et n'attendit pas une seconde de plus avant de poser la première encre.

A ma tendre épouse, Méliane de Lancrais.

Ma joie fut grande de découvrir vos mots et de les lire avec la plus grande attention. J'ai eu cette incroyable impression de vous croire en face de moi, de vous entendre distinctement et de pouvoir me faire bercer par votre douce voix lorsque je vous lisais. Pourtant, en rouvrant les yeux, je réalise avec effroi la distance qui nous sépare. Je suis si loin de vous ici, dans cette cité qui a tant changé et qui me considère toujours comme un étranger alors que j'y ai vécu une bonne partie de ma si courte existence.

Mais rassurez-vous ma mie, vous n'êtes et ne serez en aucun cas une femme fragile et sentimentale pour m'avoir envoyé de vos nouvelles, que j'affectionne et qui me redonnent du baume au cœur à chaque fois. C'est bien moi et personne d'autre qu'il faut accuser pour ne pas vous donner suffisamment de nouvelles. Peut-être est-ce par peur de ne rien recevoir en retour, par faiblesse d'âme, par crainte que l'on m'apprenne des nouvelles dont je ne souhaite en aucun cas recevoir. Je vous sais pourtant entre de bonnes mains, entouré par l'amour de vos proches, de votre fille et de sire d'Olside qui veille sur vous à ma demande (et vous n'obtiendrez de moi aucune excuse pour cela ma mie).

Ne soyez pas mélancolique mon aimée, car je ne puis vous penser en proie à un tel chagrin. Fermez vos yeux et imaginez moi en train de grimacer où de commettre n'importe quelle pitrerie. Cela devrait vous redonner suffisamment de joie et de sourire pour les nombreux jours qu'ils nous restent encore à vivre éloignés. Pour cette raison, ne pensez qu'à des choses et des événements que nous avons vécu ensemble. Repensez à notre voyage sur vos terres natales et à ces nombreux moments où nous nous sentions encore libres. Il n'est pas de plus beau souvenir que celui-ci, ne trouvez-vous pas ? Ainsi, vos cauchemars seront remplacés par ces douces et belles images dont nous reparlerons jusqu'à nos vieux jours. Nous regarderons bientôt notre enfant grandir, faire ses premiers pas, prononcer ses premiers mots. Nous lui montrerons les jardins de votre enfance. Nous laisserons à notre bon sire d'Olside le soin et le plaisir de le surveiller, car lorsque ce jour viendra, je veillerais sur vous comme vous veillerez sur moi et le vieil homme pourra prendre un repos bien mérité.  

Ici, la vie à Diantra peut-être à la fois monotone et ennuyante, puis s'accélérer au point que mon cœur peine à tenir la cadence. Nous avons le sentiment de tenir la ville, mais en réalité, c'est bien Diantra qui nous tient et nous maintient tels des prisonniers. Je reste pourtant à mon poste, avec la rigueur du capitaine que j'étais, pour régenter la populace et l'empêcher de sombrer dans l'anarchie. Nous savons que les hommes de notre ancien allié de Velteroc sont établis non loin de la grande cité. Je sais pourtant que Nimmio ne commettra pas l'ultime erreur de nous porter le premier coup. Bien que nos chemins se soient aujourd'hui séparés, j'ose penser que notre amitié n'est point ébranlée par nos divergences politiques. Bientôt, mon frère et mon oncle arriveront pour me prêter main forte. Je ne vous cacherais pas que leur venue me réjouit et m'inquiète à la fois pour les raisons que leur arrivée symbolise le retour du Soltaar dans la capitale. Même si nous possédons le même sang, eux et moi, je dois vous avouer que mon cœur est aujourd'hui langecin et que je ferais tout pour défendre les intérêts de notre duché avant ceux de ma famille.

Comme j'aimerais me trouver à vos côtés pour voir les célébrations et les prochaines fêtes sur nos terres. Comme j'aimerais quitter mon poste et prendre la route dès maintenant pour vous serrer dans mes bras et ne plus jamais vous quitter. J'ai craint d'être séparé de vous et je réalise aujourd'hui que mes peurs étaient fondées. Mais au nom de notre royaume tout entier, nous ne pouvons que réaliser ce sacrifice pour que les choses s'améliorent enfin.

Ma peine est néanmoins grande et mon cœur endeuillé par la nouvelle tragique que vous m'apportez concernant la mort de l'enfant de Tall. Mes condoléances vont pour lui et sa seigneurie, et je m'en irai apporter la nouvelle à son neveu dès l'aube avant que quelqu'un d'autre ne le fasse. J'ai moi-même une nouvelle peu réjouissante à vous annoncer concernant notre bon comte du Missédois, Théobald de la Courcelle. Il se peut que son état de santé se soit dégradé depuis son arrivée en la baronnie d'Edelys. Si les mestres se veulent rassurant sur son état, je crains hélas qu'un mal bien plus grand soit à envisager. Ce pourquoi je vous demande de prévenir votre cousine Lidwina pour qu'elle lui donne la force de combattre le mal qui le ronge.

Vous finissez ainsi votre missive par une note joyeuse qui ne fait que susciter en moi curiosité et excitation de découvrir pareille surprise. Vous me connaissez pourtant ma dame et vous savez que la patience et moi faisons deux. Je serai prêt, sur le champ, à traverser montagnes et mers pour obtenir de vous la réponse à ma question. Mais soit ! J'attendrai et patienterai aussi longtemps qu'il le faudra, même si je pries d'ores-et-déjà pour que cette durée ne soit qu'un bref instant.

Ne vous souciez jamais de paraître faible parce que vous me faites preuve de vos sentiments les plus sincères, car vous êtes bien tout sauf cela. Vous êtes pour moi la femme la plus forte qu'il existe sur ces terres et c'est en vous que je puise toute ma force pour ramener la paix en notre royaume. N'ayez crainte de me faire part de vos peines, prenez une plume comme vous l'avez fait et écrivez-moi. Ainsi, pensez au bonheur que j'aurai à vous lire de nouveau. Sachez alors mon aimée, que même en pleine bataille, je trouverais le temps de prendre un papier, une plume et de l'encre pour vous écrire. Retenez alors ceci et uniquement ceci ma dame, mon coeur est vôtre et le restera jusqu'à mon dernier souffle.

Votre époux, Oschide d'Anoszia.
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Méliane de Lancrais
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MessageSujet: Re: " Face a l'absence, restent les mots. " ( PV correspondance. )    " Face a l'absence, restent les mots. " ( PV correspondance. )  I_icon_minitimeSam 30 Avr 2016 - 17:07


Les jours passaient tranquillement a Langehack, l'été s'étant installé, le paysage était en fête et ramenait la joie parmi tout les cœurs meurtris par la guerre. Néanmoins le temps des larmes n'avait point été pour autant derrière eux, n'est pas que la guerre pour apporté malheur, mort et désolation. Quelques jours plus tot, avait eu lieu les funérailles du jeune fils de Sire Guilhem de Tall. Assister a un enterrement n'était jamais chose facile, mais voir mettre en terre un jeune etre dont le destin commençait a peine avait été une épreuve pour tous, surtout pour la duchesse de Langehack, de par son état et de par son inquiétude envers sa fille, pauvre fiancée esseulée du défunt alors qu'elle meme se trouvait encore dans les ages de l'enfance. Tout comme elle meme, sa fille s'était montrée forte aux yeux de tous, mais Méliane était bien placer pour savoir que façade de circonstance était souvent bien loin de refléter la réalité.

Ce fut dont une journée bien longue. Une cérémonie triste, un enterrement sous grand soleil et paysage en fleurs. Cela en avait presque paru offensant tant on s'imaginerait volontiers ce genre d'événement se passer dans un paysage froid, grisonnant et pluvieux. Mais rien n’arrêtait l'été pas meme la mort ou la douleur d'un père. Malgré la chaleur étouffante, une respiration sifflante et un vilain mal de dos de par sa silhouette s'arrondissant un peu plus chaque jour, Méliane été apparue a tous droite, digne et semblant au mieux de sa forme. C'était meme elle qui avait soutenu le pauvre père en deuil quand était venu le moment d’ensevelir son fils, elle encore qui avait recueillie au creux de ses bras le corps tremblotant de larmes de sa fille quand les yeux curieux n'avaient plus étés la pour les épier. Mais sous cette force de parade, la lassitude avait vite gagné la duchesse, c'est pourquoi elle ne fut guère fâché quand Sire d'Olside sous le couvert de la galanterie lui proposa de la reconduire a ses appartements. Elle put ainsi tout a loisir se reposer contre lui et son bras qui la soutenait plus que quiconque n'aurait pu le supposer. Bien que parfois la prévenance de Sire d'Olside lui était pesante, de par la faute de son mari elle en était certaine, ce jour il fallait en convenir, il lui avait été agréable qu'il soit la pour lui épargner plus de fatigue qu'elle ne pouvait encore en supporter.

Les jours suivants n'avaient guère étaient plus reposants, le Langecin était en fête, puis il y'avait eu le départ de sa fille qui s'en était retournée vers leurs terres de naissance. Après une longue journée de plus, la duchesse regagna ses appartements ou elle passa des vêtements confortables puis se retira dans sa chambre. La elle dut faire face a son reflet dans le miroir et sans doute pour la première et dernière fois, elle fut soulagée que son mari ne soit point a ses cotés. Une fois parure, coiffure et tout l’apparat disparu, la duchesse était d'une pâleur extrême, d'ou contrastait cruellement les épaisses cernes qui cerclaient ses yeux. Oui, son époux n'avait pas besoin de voir cela, il avait déjà bien assez de préoccupations en tete. Après s’être longuement brosser les cheveux dans l'espoir de voir ses soucis se taire, elle avait préférée se rendre a la bibliothèque. Un lieu qu'elle avait toujours affectionnée de par son amour des livres, mais qui aujourd'hui avait aussi le pouvoir de la faire sourire. C'était dans cette pièce que Oschide, son tendre époux lui avait dérobé un baiser. Leur premier baiser. Pourtant malgré l'étreinte plus qu'agréable, l'instant n'avait en rien était romantique. En effet il s'était soldé par une gifle de la duchesse a l'encontre du malheureux capitaine qu'il était alors.

A ce souvenir, un léger rire lui échappa. Qu'il était bon de rire et ses souvenirs d'instant heureux. Pas que la gifle ait eut a la ravir, non. Mais cet instant, qu'importe sa finalité avait été les prémices de leur amour. C'est l'instant ou elle avait due se résoudre bien malgré elle a accepter le fait qu'elle voyait en le capitaine bien plus qu'un ami, meme si alors il lui avait été hors de question de l'admettre. Plonger dans ses souvenirs, elle mit un moment a se rendre compte des coups discrets frappés a la porte. Quand elle en découvrit le motif, telle une enfant a l'approche d'un cadeau, elle s'en voulut de chaque secondes perdues. Une missive était arrivée, une missive de son époux. Bien qu'elle l'ait espérée très fort, elle ne l'avait pas attendue si tot. La était la preuve que Oschide sitôt sa lecture terminé avait pris sa plume pour lui répondre, voila qui lui était le plus puissant des baumes. N'était ce pas la après tout le signe évident qu'elle lui manquait tout autant que lui lui manquait. Elle dut prendre sur elle pour ne pas décacheter le vélin séance tenante. Elle remercia la servante et demanda a ce que le messager attende car il aurait bientôt un autre vélin a emporter avec lui. Ceci fait, elle regagna bien vite ses appartements, comme si le simple fait de tenir entre ses mains les mots de son époux, avait pu lui etre la plus efficace des médecines.

Une fois a nouveau seule dans ses appartements, confortablement installée elle avait tracée de ses doigts impatients les mots de son époux, comme si elle pouvait sentir la main qui avait tenue la plume. Puis le sourire aux lèvres, elle avait relue les mots encore et encore jusqu’à les graver dans sa mémoire. Quelques larmes avaient aussi perlées a ses yeux. De bonheur d'abord, par la gratitude de lire ses mots et son amour. Puis de peine aussi, par l'affliction de leur séparation et du manque de sa présence a ses cotés. Serrant ensuite le vélin contre son cœur comme pour s’imprégner de la présence de son cher Oschide, elle avait regagnée son bureau, prit plume et vélin et couchant a son tour des mots qu'il faudrait pourtant plusieurs jours a son époux, pour les recevoir.


A mon bien aimé, Oschide d'Anoszia.

Mon époux, quel bonheur de lire vos mots. Vous n'imaginez pas comme ils m'ont étés d'un profond réconfort. Nous avons enterrés il y'a quelques jours le fils de Sire Guilhem de Tall, une épreuve pour tous. Le soleil était la nous baignant de sa douce lumière, tandis que les fleurs colorées nous entouraient et que les oiseaux célébrés le retour de la belle saison. Il a été si douloureux de voir que le monde continuait de tourner comme si de rien n'était alors que celui de notre ami et allié venait de cruellement se briser de par la mort de son seul enfant. Je lui ai transmit toutes vos condoléances et sachez bien qu'il ne doute pas du fait que si vous l'aviez pu, vous auriez été a nos cotés en ce jour funeste.

Je ne saurais vous reprocher un manque de nouvelles ou des missives tardives alors que je vous sais aux prises d'une situation complexe qui demande toute votre attention et plus encore. Bien qu'il faille vous avouer que lire vos mots est pour moi le plus beau des cadeau, mais aussi la plus efficace des médecines, en plus de m’être d'un grand réconfort. Sachez que Sire d'Olside veille bien sur l'oeuvre que vous lui avait donné, il guette chacun de mes pas, jusqu'a parfois m'en rendre folle. Si j'ai a vous blâmer de cela, je ne peux guère vous en vouloir de vous inquiéter alors que vous êtes au loin. Si le savoir si zélé vous apporte quelques réconforts alors j'endurerais la grande prévenance qu'il m'est a mon égare avec le sourire. Néanmoins, j'aimerais solliciter de votre part que vous cessiez de vous inquiéter pour moi. Vous l'avez dit vous meme, je ne suis point une chose fragile. Et que les dieux m'en soient témoins, maladie ou non je ne vous ferais point l’offense de trépasser en votre absence. Si tel sont les projets du destin alors, il devra les remettre a plus tard. Veuillez dont ne plus vous en faire, concentrez vous sur votre tache et veiller bien sur vous meme, afin de me revenir rapidement au mieux de votre forme.

Les souvenirs que m'ont apportés vos mots m'ont redonnés le sourire, d'autant plus qu'un peu avant de les lires, moi meme je m'accrochais aux instants passés ensembles pour y puiser force et apaisement. Ne m'en veuillez pas cher époux si je vous dis que mon choix s'est porté sur le souvenir de notre premier baiser. Je sais que vous ne devez guère vous meme en garder un glorieux souvenir, mais c'est la la première fois que vos lèvres ont touchées les miennes et que votre corps a étreint le mien. En ces temps ou vous êtes si loin, il est bon de se souvenir des prémices de notre amour. Quand a notre séjour a Leliandre, il fait parti de nos instants les plus heureux. D'ailleurs ma fille s'en y est retournée, prenant fort a cœur ses devoirs de châtelaine. Il m'a fait mal de la voir repartir, comme si tout ceux qui m'étaient chers devaient se trouver loin. Mais a l'image de sa mère, je comprends son besoin de solitude pour faire son deuil.

Bien qu'il me soit plaisant de lire de vos nouvelles, j'avoue que les passages ou vous me parlez de Diantra et de la situation actuelle ont étreint mon cœur de douloureuses inquiétudes. Que cela ne vous empêche en rien de continuer a tout me dire de la situation qu'elle qu'elle soit. Je compte sur votre honnêteté en toutes circonstances, qu'importe les soucis que vous pourriez craindre de me créer. Dites moi tout, car l'apprendre de par des rumeurs, me serait bien plus inquiétant encore. Je veux croire que Nimmio ne tentera rien qui vous mette en danger ou qui nuise a une paix fragile. Je me suis fait une amie de son épouse, alors meme que son mari était au plus mal et que je priais pour lui. Il me faut m'accrocher a la sincérité de cette amitié, tel le gage qu'il ne nous arrivera pas le moindre mal de par leurs mains.

C'est un soulagement de savoir que bientôt une partie de votre famille sera a vos cotés. Si cela n'était pas de votre volonté, croyez bien que je vous rejoindrais a Diantra pour subir les affres de cette situation a vos cotés. Néanmoins je sais que cela ne serait point raisonnable, voila pourquoi je m’efforce de respecter votre décision. Ma place est a Langehack auprès de notre cours et de nos gens. De plus, je crains que tout voyage ne soit guère de bonne augure au vue de l'avancement de ma grossesse. Si vous me voyez mon époux, peut etre regretteriez vous votre choix, mon tour de taille ne cesse de s'agrandir.

Bien que vous soyez absent des festivités et de la joie retrouvée de Langehack, sachez qu'ici nul ne vous oubli. Ni vous, ni vos sacrifices pour le bien de notre avenir a tous. Vous êtes en mon cœur a chaque instant, mes nuits sont bercés par les rêves de vos étreintes et de vos baisers. Puisse l'avenir vous ramenez bientôt vers votre foyer. Je n'ai jamais souhaitée que vous reniez vos origines ou votre famille, mais il m'est forcément plaisant de lire que c'est désormais le Langecin que vous considérez comme votre maison. J'espère ne pas etre étrangère a cela, quoi que cela soit un peu prétentieux.

Il me peine de ternir quelque peu ce vélin de questionnement inquiets, mais qu'en est il de l'état Théobald de la Courcelle ? Ma cousine Lidwina me donnant bien peu de nouvelles depuis de nombreux jours déjà, j'en viens a redouter de ce qu'il ait pu advenir. J'espère que le destin ne lui aura pas déjà pris un bonheur si fraîchement trouvé. J'imagine que je recevrais de ses nouvelles avant les vôtres, mais il me fallait malgré tout m'enquérir de son état. J'espère que vous comme elle m'apporterez de bonnes nouvelles. Il y'a déjà eu bien trop de deuils et de larmes. J'ose croire aussi que les nouvelles que vous m'apporterez de votre rencontre avec votre famille seront pleines de joie et d'espoir.

Vraiment mon époux, vous ne point etre patient ? Serait dont pour ça que vous vous entêtiez a me voler des baisers sans attendre ma permission et ce qu'importe les gifles que vous en récoltiez ? Je me moque, ne m'en voulez point, il est si bon de rire en votre compagnie meme si cela doit se faire par échange de vélins. A votre retour, soyez assuré que l'annonce que j'ai a vous faire sera l'une des premières choses que mes lèvres porteront a vos oreilles. J'espère que cela vous réjouira tout autant que moi, quoi que cela puisse aussi vous faire quelque peu paniqué. Nous verrons bien de quel bois est fait le duc de Langehack.

Avant de reposer ma plume et de conclure a regret ma réponse, laissez moi vous informer d'une autre nouvelle qui devrait vous ravir. Vous avez reçut une missive en provenance du Manoir de Solaria. Il est plus que probable qu'elle vienne de votre amie Angelina. Afin qu'elle ne s'inquiète pas de votre manque de réponse, je l'ai fais prévenir de votre présence a Diantra. Il se peut donc que vous ayez bientôt de ses nouvelles. Je sais que cela vous réjouira, nous lui devons tant, dont la vie de votre sœur, mais également de votre nièce et de votre jeune neveu. J'ai d'ailleurs eu si peu a profiter de leurs présences, j'espère qu'ils reviendront bientôt me visiter. Avoir a mes cotés les vôtres, ne pourrait ne m’être que d'un grand réconfort dans l'attente de nos retrouvailles.  

Sachez que vos derniers mots m'ont touchés au delà de toutes choses. J'espère bientôt pouvoir les entendre de votre bouche tandis que nos regards se feront face. Vous êtes un homme courageux Oschide d'Anoszia, un homme loyal, juste et honnête. La fierté de Langehack, de votre famille mais avant tout de votre épouse. Nulle ne pourrait vous aimé autant que je vous aime et quoi qu'il advienne du futur mes sentiments a votre égare, jamais ne baisseront en intensité. Vous êtes la lueur qui m'a sortie de longues années de ténèbres et de cela, je vous saurais éternellement reconnaissante. Bien que je sois en joie de toujours recevoir vos mots, veuillez je vous pris pensez avant toutes choses a votre sécurité et a votre santé. Si j'ai la force de me battre chaque jour pour le Langecin, pour la vie que je porte en moi, pour ma fille, c'est uniquement de par l'amour que je vous porte et de par mon souhait de ne pas vous faire défaut. Alors si vous voulez me voir allez bien, veillez a ce qu'il en soit de meme pour vous. C'est la, la seule demande d'une femme a qui son époux manque cruellement.

Bien a vous et avec tout mon amour, Méliane.
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MessageSujet: Re: " Face a l'absence, restent les mots. " ( PV correspondance. )    " Face a l'absence, restent les mots. " ( PV correspondance. )  I_icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 11:13


De retour à Diantra, après son voyage dans le Berthildois, la première chose qu'il demanda fut la potentielle présence d'une missive de Langehack. Comme un enfant attendant sa friandise, l'un de ses hommes lui donna le précieux papier et ce n'est pas sourire que le duc la reçu, impatient d'en découvrir le contenu. Pressé de déguster chaque mot, chaque phrase et chaque pensée de son épouse, il se délecta de ce bref moment de lecture, loin de toutes les intrigues et tensions qui régnaient en ce monde. Se sentant en proie à une profonde sérénité en y découvrant les réflexions de sa bien aimée, il ne put, à son tour, que reprendre la plume pour lui répondre comme si elle s'était tenu juste là en face de lui. L'imaginant ainsi sur le divan qui lui faisait face, il se remémora les moindres traits de sa femme, son visage si apaisant, ses pincements de lèvres, ses yeux lorsqu'elle le regardait fixement sans qu'aucuns mots ne puissent rivaliser avec la passion débordante qui se dégageait d'elle. Heureux comme un prince de pouvoir mettre des mots sur ses songes qui l'assaillaient jours et nuits, il savoura les derniers rayons du soleil et les mille et une senteurs de la cité pour trouver l'inspiration nécessaire à la rédaction de sa lettre.

Pourtant, en son cœur, plusieurs interrogations et doutes venaient noircir son humeur et s'il voulait faire de son mieux pour ne pas rajouter quelques inquiétudes à son aimée, il ne pouvait se retreindre à camoufler les vérités qui nécessitaient la vision d'une femme d'Etat et non plus d'une simple épouse. Comment dire à son aimée qu'il venait de rencontrer le seigneur du Berthildois et que l'homme lui avait fait des révélations bien plus affolantes qu'il n'aurait pu l'imaginer. Était-ce prudent d'aborder la chose avec son épouse, tandis que ses préoccupations devaient être tout autre. Incapable de cacher ces étonnantes déclarations, il ne put se restreindre à un tel secret et trouva la force nécessaire pour l'en informer. En plus de ces nouvelles, pour le moins perturbantes, d'autres actualités étaient venus jusqu'à ses oreilles, en commençant par la mort du duc Maciste et par la fuite de son épouse Kahina d'Ys. Ignorant si ces nouvelles étaient déjà parvenues jusqu'au Langecin, il décida également de la mettre au courant.

Mon aimée,

J'ai eu la très agréable surprise de découvrir votre lettre à mon retour du Berthildois. Sans vous avoir prévenu, pour ne pas susciter en vous une source d'inquiétude supplémentaire, j'y suis allé afin d'y rencontrer le nouveau marquis, Godfroy de Saint-Aimé. Mon séjour là-bas fut court, mais les entretiens que j'ai pu avoir avec ce seigneur m'ont apprit quelques nouveautés concernant le sort du roi Bohémond. Je ne saurai dire si le marquis m'informa d'une vérité où d'un mensonge, mais il s'avère que l'enfant d'Arsinoé soit mort d'une pneumonie après le naufrage du navire royal sur les côtes du Berthildois. Qu'en est-il alors de ce Bohémond revendiqué dans le Soltaar par notre ancien vassal du Mervalois ? Pensez-vous réellement qu'Arsinoé se serait séparée de son fils, de son propre sang, pour établir une diversion ? Toujours est-il que Godfroy se revendique le droit de devenir le nouveau roi de la péninsule, fort de ses nombreuses alliances dans le nord et qu'il m'a demandé de rejoindre sa cause s'il venait à incarner le véritable garant de l'unité péninsulaire. Vous imaginez sans doute, qu'elle ne fut pas ma surprise d'être prit sur un tel fait accompli, moi qui pensait à une simple visite de courtoisie afin de renforcer nos lien disparus depuis la guerre.

Trêve de cela, je dois vous informer d'une nouvelle tout aussi extraordinaire qu'inquiétante. Le duc de Soltariel, Maciste, n'est plus de ce monde et son épouse Kahina d'Ys a prit la fuite et s'en est retournée sur ses terres d'estrévent. Si je crois que cette disparition peut nous être un répit bénéfique, je crains de devoir également vous annoncer que le mervalois s'est fait le nouveau garant des intérêts royaux et que nous devrons désormais composer avec cet homme pour signer la paix entre nos deux terres.

Je n'ai de cesse de penser à nos retrouvailles, mon aimée, et je pries les dieux pour que ces nouvelles n'entachent en rien la joie que vous aurez sûrement à lire ce qui suit. Je n'ai jamais arrêté de vous imaginer à mes côtés dans les moindres instants de mes journées. Sentir votre présence à mes côtés est peut-être la seule source joie que je tire de mes longues cavalcades et doléances que j'ai à rendre dans la cité. Cette cité de Diantra est encore une énigme pour moi. Je peux la sentir vivre et sentir son cœur battre. Sa populace peut gronder un instant et se faire la plus silencieuse aussitôt. Je ne sais comment interpréter cette chose, même si je sens qu'un événement marquant viendra perturber la monotonie de mes journées. De vous savoir en si bonne compagnie à Langehack, m'est alors une source de réconfort en plus.

J'apprends avec joie que vous avez reçu une missive de mon amie Angelina. N'en soyez point jalouse et ne me portez aucun préjudice de ceci mon aimée, cette femme est comme une sœur pour moi et ma dette envers elle est infinie. Je vous en saurai gré de me transmettre sa lettre pour que je puisse lui répondre au plus vite et lui assurait de mon bon état, bien qu'elle m'incriminera sûrement de ne pas lui avoir donné de nouvelles plus tôt. Je peux néanmoins être sûr, qu'en sécurité dans ma tour d’ivoire, elle ne viendra point me porter une nouvelle gifle au visage comme vous savez si bien les faire.

Permettez-moi, mon épouse, de vous laisser avec ce vélin cet anneau que je porte sur moi nuit et jour. Gardez-le avec vous comme la preuve que je vous reviendrais dans les plus brefs délais. Il n'est plus d'utilité de vous rappeler à quel point votre présence me manque et que je vous aime jusqu'au plus profond de mon être, mais en vous le disant une énième fois, je gage que vous apprécierez autant que moi cette nouvelle preuve de notre amour. J'aimerais en cet instant même, me trouver à vos côtés et mettre mon oreille sur votre ventre. J'aimerais y poser ma main et sentir notre enfant bouger, entendre son cœur battre. Alors imaginez-moi, je vous en pries, allongé à vos côtés, votre tête sur mon épaule, à l'abri du monde qui nous entoure, seulement vous, notre enfant et moi.

Mes prières vont pour votre si douce cousine et notre ami du missédois qui se bat, de toutes ses forces contre la maladie qui le persécute. Les rapports de ses mestres font état d'un mal de la respiration qui l'empêche de recouvrir toute la vigueur de sa jeunesse. Quelle tristesse de voir un si jeune homme dans un tel état. Lui qui incarnait le si bon renouveau et la promesse de rendre à Missède sa splendeur d'antan, il nous faudra guetter les sombres nouvelles et soutenir votre cousine avec toute notre affection possible.

J'entends, par ma fenêtre, un silence glacial qui vient troubler l'habituelle cacophonie de la cité. Que ne donnerai-je pas pour que vous puissiez assister à un tel silence à mes côtés. Je vais ainsi pouvoir profiter de cette étonnante accalmie pour pouvoir visiter l'avancement des travaux. Vous en conviendrez autant que moi, mais il faut toujours profiter de ces petits moments de quiétude.

Je vous laisse ma mie, et termine cette lettre qui ne fait que précéder l'inéluctable prochaine. Je vous embrasse, non pas avec la maladresse de nos débuts, mais avec toute la passion qui puisse exister. Transmettez mes salutations à notre bon ami d'Olside et au reste de nos gens. Dites au seigneur de Tall que je viendrais, en personne, lui procurer mes condoléances dès que la situation ici se sera arrangée.

Que Néera veille sur vous et notre enfant. Qu'elle nous permette de nous réunir à nouveau.

Je vous embrasse, mon aimée

Oschide d'Anoszia


Tel fut le courrier que transmis le capitaine Augustor à la duchesse de Langehack. En personne, accompagné d'une petite escorte, il traversa les fleuves, les forêts et les campagnes pour apporter ces dernières nouvelles du duc Oschide. La mine fatiguée, les mains tremblantes, le capitaine accusait le coup de la chevauchée, mais n'avait pu se résoudre à informer les choses suivantes avec un simple messager. Non, il connaissait la duchesse depuis plusieurs années, elle lui faisait confiance et saurait qu'il ne pourrait lui mentir. Presque encore sous le choc de ce qu'ils venaient tous de vivre ces derniers jours à la capitale, il donna ainsi à sa duchesse un courrier du capitaine des aigles, Sigmund d'Olile, cousin de cette dernière et frère de Lidwina d'Olile.

Méliane,

Je dois vous informer, séant, que votre époux, son altesse d'Anoszia, a reçu quelques blessures dans une embuscade tendu par la populace diantraise. Si le duc s'est relevé par la suite, malgré les recommandations de nos mestres pour qu'il reste couché, il en a oublié ses plaies, préférant régler la l'insurrection au plus vite. Oubliant de se soigner, le duc est retombé et souffre d'une fièvre maligne. Nous avons fait de notre mieux, soyez en certaine, pour le maintenir autant que possible éveillé, mais le duc Oschide est aujourd'hui endormi. Son état est néanmoins stabilisé, mais il se peut qu'il se réveille affaibli. Ainsi, je vous en donne ma parole très chère cousine, que nous veillerons sur lui et que nous vous informerons de son état dans les plus brefs délais.

Que les cinq veillent sur vous.

Sigmund d'Olile


Sentant la duchesse en proie à un profond mal être, Augustor de Rasque se tint prêt à la retenir dans l'éventualité où Méliane se serait effondrée.
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Méliane de Lancrais
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MessageSujet: Re: " Face a l'absence, restent les mots. " ( PV correspondance. )    " Face a l'absence, restent les mots. " ( PV correspondance. )  I_icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 12:54


Le Langecin avait beau etre dans la quiétude et la prospérité depuis plusieurs ennéades déjà, une certaine agitation était venue ternir les festivités de l'été depuis quelques jours. Agitation liée aux inquiétudes que tous éprouvés face aux rumeurs qui leur arrivaient de toutes parts. Diantra, le Nord, Soltariel ... Les promesses d'une paix tant attendue semblaient se faire plus incertaine, faisant craindre a tous que finalement le pire n'était peut pas derrière eux. Source de tracas dont la duchesse se serait bien passée, si de par le retour des beaux jours, toux et douleurs poitrinaires s'étaient quelques peu calmés, sa grossesse désormais a un stade avancé et les complications qui en découlaient, la laisser empreinte d'une grande fatigue. Fatigue qu'elle avait désormais bien du mal a cacher et ce malgré les divers artifices dont elle se parait. Néanmoins pour l'heure la voyant paraître a chaque conseil, les nobles comme le peuple ne s'en faisaient guère trop pour leur duchesse, se réjouissant plutôt de la future génération a venir. Une naissance que tous voyaient comme un bon présage pour l'avenir de Langehack.

Méliane sortait d'une énième visite avec ses médecins, quand l'annonce d'une délégation en approche lui fut faite. Encore quelques jours plus tot, son cœur se serait emballé a l'idée que peut etre Oschide était tout proche, mais au vu des dernières nouvelles, elle savait que ça ne pouvait etre lui et vu qu'aucune visite n'était attendue, c'est avec appréhension qu'elle accueillie la nouvelle. Quand un peu plus tard, le capitaine Augustor lui apparut visiblement éreinté par une chevauchée qui avait du etre sans répits, ses craintes redoublèrent. Si cela avait été de bonnes nouvelles, un simple messager aurait suffit mieux encore, son cher époux les aurait lui meme apporté. C'est dont le regard inquiet et le dos courbé par la grossesse qu'elle reçut au creux de ses paumes, les deux vélins qu'il était venu lui remettre. L'un était de son époux, ce qui lui procura grand soulagement. Il allait bien. Mais alors pourquoi le deuxième, le caché portait le sceau de Sigmund d'Olile, son cousin. A la mine des hommes qui lui faisaient ça, elle savait que c'était lui qu'il fallait lire en premier. La tete haute et un sourire de façade parfaitement maîtrisé, elle annonça d'une voix claire: "Que la cour veuille bien se retirer, j'ai a m'entretenir de choses importantes avec le capitaine. Que l'on veille a ce que soit préparer une chambre ainsi que de quoi se restaurer pour lui et ses hommes." Alors que tous sortaient, elle ajouta. " Veuillez faire mandé a Sire d'Olside de nous rejoindre. "

Une fois seule face au capitaine, c'est d'une voix bien plus anxieuse qu'elle demanda. " Capitaine dois je vraiment lire ce vélin, ne puis je entendre ce qu'il y'a a savoir de votre bouche ? " Rien qu'a son regard, elle sut que la réponse n'augurait rien de bon." Je ne puis etre celui qui apporte ces nouvelles a la duchesse. Quelqu'un comme votre cousin est bien plus désigné. " Un simple hochement de tete tandis que sentant sa détresse, en son ventre s'agitent deux petits êtres déjà pleins de vie. Elle voit bien que le capitaine la guette comme si elle allait s’effondrer, mais cela est hors de question. Son mari attend d'elle qu'elle soit une femme forte, son peuple aussi, elle ne peut faillir devant cet homme, ni devant nul autre. C'est pourquoi quand sire d'Olside fraîchement arrivé se propose a lui en faire la lecture, elle refuse. Prenant une profonde inspiration, elle décachette le vélin et entame sa lecture. Elle ne s'écroule pas, elle ne trébuche pas, pas plus qu'elle ne fond en larmes, pourtant il y'a une chose qu'elle ne peut cacher, c'est le tremblement de ses mains qui plient douloureusement les mots de son cousin jusqu'a ce que sire d'Olside demande d'une voix anxieuse, toute son attention portée sur Méliane. " Ma dame, est ce la des nouvelles du duc ? " En réponse, elle lui tend ce qu'il reste du pauvre vélin froissé et s'éloigne de quelques pas.

Elle sentait les regards attentifs des deux hommes, tout comme elle percevait leurs inquiétudes, mais elle avait besoin d'un instant de répit. Leur tournant le dos, elle appuya ses mains sur la douleur lancinante qui lui vrillait la poitrine. Ses yeux la brûlaient de par des larmes dificilement contenues. C'était impossible, les dieux ne pouvaient leur faire ça. Était ce la sa punition pour ce qui avait été jadis ? Devait elle payée plus qu'elle n'avait déjà eu a le faire ? C'était elle qui était malade, elle qu'un mal sournois rongé. Si l'un d'eux devait etre emporté par la mort, cela devait etre elle et non son époux. Il lui fallait réfléchir, sagement et prudemment. Mais comment, alors meme que son esprit se tordait sous le poids de l’inquiétude et que son cœur manquer de tomber en miettes. Si il n'y'avait eu l'état avancé de sa grossesse, une grossesse a risque qui n'allait que l’être d'avantage de par les deux vies qu'elle portait, elle aurait pue se permettre de se précipiter séance tenante a Diantra auprès de son époux. Le duché se portait bien, il n'y'aurait eu nuls préjudices a cela. Mais en l'état actuel des choses, prendre une telle décision serait déraisonnable. Dans l’inquiétude de perdre son époux, elle ne pouvait se risquer a mettre en danger leurs futurs enfants a naître.

Inspirant profondément, elle se tourna le visage déterminé vers les deux hommes. Tout deux étant en train de converser a voix basse de façon assez animé, se turent dés qu'elle s'approcha a nouveau d'eux. " Votre altesse se sent t'elle bien ? Peut etre devrais on mandé a vos médecins de venir ? " Elle balaya les craintes de l'homme d'un geste de la main. " Ce n'est point moi qui ai besoin de recevoir des soins, c'est mon époux. En ma condition, je ne peux me rendre a Diantra, c'est dont vous sire D'Olside qui vous y rendrait afin de veiller a ce qu'il reçoive les meilleurs soins possibles. " Tout de suite, son vieil ami fit un pas vers elle, la mine soucieuse. " Ma dame, le duc m'a demandé de veiller sur vous jusqu'a son retour, je ne crois pas qu'il soit opportun que ... " Avec un regard glacial qui en aurait fait pâlir plus d'un, elle le fit taire. " Tout ami que vous m’êtes sire D'Olside, cela est un ordre de votre duchesse et j'entends a ce que vous le respectiez. " De par son inquiétude et pour sa sécurité, elle le savait prés a risquer sa tete au besoin, voila pourquoi elle ajouta. " Préférez vous dont resté ici pendant que moi meme je me rendrais a Diantra ? " Voyant l'homme pâlir, elle hocha la tete. " C'est bien ce que je pensais, les choses sont donc entendus. Vous partirez dés que vous meme et vos hommes seront prés. Maintenant je m'en vais me retirer dans mes appartements afin d'écrire des missives qui ne sauraient attendre, veuillez passé les quérir avant votre départ et également faire mandé un messager prés a partir pour Soltariel dans les plus brefs délais." Les deux hommes s'inclinèrent tandis qu'elle quittait la pièce d'une démarche droite et d'un pas assuré.

Tous la saluèrent sur le chemin qui menait a ses appartements, sans que nul jamais ne suspecte la douleur qui était sienne. Elle était une femme certes, une femme amoureuse meme, portant aux creux de ses reins les enfants d'un père qui ne seraient peut etre jamais sur le retour, mais elle était aussi duchesse et jamais duchesse ne faillit aux yeux du monde. Les vautours guettent et saisissent la moindre faiblesse pour apporter le trépas. Elle tient donc bon et ne faillit pas, allant jusqu'a sourire aux divers nobles qui la saluent. Ce n'est qu'une fois la porte de sa chambre fermée, que se fissure la carapace et le masque de froideur. Les larmes coulent, inondant bientôt ses joues tandis que son corps ploient et se laisse glisser sur le sol. Appuyer contre le battant de la porte, elle serre contre son cœur le vélin en provenance de son époux. Aura t'elle seulement la force de le lire alors que dans la cruauté du monde, il pourrait s'agir la des derniers mots de son bien aimé. Non, elle ne le peut, pas encore. Le cœur en miette, la migraine qui lui vrille les tempes, elle essuie ses yeux du revers de la main et se redresse dificilement pour se traîner jusqu'a son bureau. Elle sort plusieurs vélins et prend la plume.


A Sigmund d'Olile, notre cousin bien aimé.

Mon cher cousin, je vous suis grès de m'avoir fait parvenir ces nouvelles, bien qu'elles mettent mon cœur a mal de la pire des façons. Veuillez prendre grand soin de mon époux, puissiez vous veiller a me le ramener en bonne santé. Dans l'attente de vos nouvelles, recevez toute ma gratitude. Que les 5 veillent sur vous.

Votre cousine, Méliane.


Le vélin suivant fut celui qui partirait pour Soltariel, sans doute que les nouvelles leur étaient déjà parvenues, mais par courtoisie, quand bien meme elle ne rêvait que de s’effondrer sur son lit, elle se devait d'adresser quelques mots a son beau père. La dernière fois ou elle prit sa plume fut sans doute la plus dure. Un message pour son époux, bref mais porteur de tout son amour et de toutes ses espérances.

A mon bien aimé,

Mon tendre époux, j'ose croire que par la force de votre amour pour moi vous pourrez lire ces mots. Je me refuse a penser que vous avez failli et que vous m'avez abandonné alors que moi meme je lutte ardament pour ne point vous faire défaut. Si ce n'est pour moi, je sais que vous vous battrez pour la vie que je porte en moi. Revenez moi mon amour et veuillez ne plus me faire pareille frayeur, sans quoi qu'importe mon état, je viendrais moi meme jusqu'a Diantra si il le faut et croyez bien qu'il vaudrait mieux pour vous alors etre éveillé, sans quoi vous goutterez a bien plus qu'une gifle. J'ai besoin de vous a mes cotés plus que jamais, ne m'abandonnez pas je vous en conjure.

Bien a vous et avec tout mon amour, Méliane.


Une fois les vélins cachetaient, elle dut prendre sur elle pour a nouveau paraître devant tous. Digne, elle expliqua que Sire d'Olside et un petit compte d'hommes seraient envoyés a Diantra pour épauler le duc. Nul mot sur son état de santé, elle s’inquiétait bien assez pour tous. Le peuple et les nobles n'avaient point a trembler. Leur duc leur reviendrait, il ne pouvait en etre autrement. C'était soit y croire, soit s’effondrer. Et elle ne s’effondrerait pas. Sire D'Olside ne tarda guère a partir, elle lui en fut reconnaissante, elle sentie toute son inquiétude dans leurs aurevoirs. Il s'en faisait tant pour elle que pour Oschide, elle le plaçait dans une situation impossible, mais les dieux ne lui avaient guère laissés le choix. " Nous, nous reverrons bientôt mon ami et ce jour vous serez en compagnie de mon époux. " Elle s’efforça de lui sourire, puis tant pour le rassurer que pour puiser dans sa force, elle l’enserra dans une brève étreinte. Avant la tombée du jour, lui et ses hommes étaient en route pour Diantra, tandis qu'un messager prenait la route de Soltariel avec le vélin destiné aux Anoszia.

Ce n'est qu'une fois toute cette agitation passée que la duchesse put regagnée sa chambre. Déchirée entre larmes, colère et inquiétudes. Épuisée de par trop de choses pour les compter. Elle se glissa dans son lit sans meme se changer ou défaire sa coiffure. C'est la seulement qu'elle lue enfin le vélin de son époux. Tout du long, ses larmes coulèrent. Elle n'ignorait rien ou presque des nombreuses informations dont il lui faisait part, toutes ces rumeurs étaient venus jusqu'a eux, les bonnes comme les mauvaises. Serrant le vélin contre son cœur, elle sortie une chaîne d'un des tiroir de sa commode, elle y glissa l'anneau envoyé par son époux. Elle accrocha le tout a sa nuque, afin que cela soit en tout temps prés de son cœur. Jusqu'au jour ou elle pourrait le rendre a son bien aimé. Elle s’efforça de l'imaginer a ses cotés comme il lui avait demandé, pourtant a chaque fois que ses yeux consentaient a se fermer, elle ne pouvait rien imaginée d'autre que son tendre Oschide a l'agonie. Cette nuit la fut peuplée et de larmes et de cauchemars, des cauchemars d'un genre nouveau. Des cauchemars qui lui firent regrettés ses vieux démons. En ces songes sournois, elle voyait son époux périr encore et encore, sans qu'elle ne pusse rien faire pour lui et sans meme qu'elle ne pusse etre auprès de lui lors de son dernier soupir.

Cette nuit la, toux et douleurs reprirent de plus belle, l’entraînant dans une faiblesse qui déclencha des contractions. Les médecins arrivèrent a la stabiliser, duchesse et enfants se portant bien. Mais tous craignaient de ce qu'il adviendrait si la duchesse ne retrouvait pas bientôt un sommeil reposant. De plus sa tension en hausse malgré une fatigue évidente n'était pas sans leur créer également de nombreuses inquiétudes. La duchesse s'accrochait a la vie, elle tenait sa promesse .. Du moins le ferait elle au moins jusqu'a la naissance des enfants. Mais qu'adviendrait il ensuite si les dieux dans leur cruauté décidés de rappeler a eux son époux ?! Parfois la mort semble une bien douce délivrance face aux vicissitudes de la vie. Diantre, il n'est guère bon d’être mélancolique quand la maladie est la.

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