Tibéria de Soltariel [May]

Nom/Prénom : Soltari-Beronti, Tibéria (ou Tibéria de Soltariel)
Âge/Date de naissance : 22 ans. Elle est née le neuvième jour de la deuxième ennéade au mois de Favrius (printemps) de l’an 986.
Sexe : Féminin
Race : Humaine
Faction : Péninsule
Particularité :

Alignement : Neutre bon
Métier : Noble
Classe d'arme : Elle est initié à la magie et pratique l’aquamancie

Équipement : L’exile de la famille à Thaar a forcé la jeune femme à renoncer à plusieurs de ses effets personnels. Ainsi n’a-t-elle que quelques tenues qu’elle a réussi à emporter ainsi que des bijoux, mais rien qui se compare à ce qu’elle avait avant. Pratiquant la magie, elle a besoin d’un focalisateur qui l’aide à se concentrer lorsqu’elle lance des sorts. Il prend la forme d’un petit pendentif qui avait appartenu à sa mère. Il s’agit d’une aigue-marine montée sur une base en argent qui a une plus grande valeur sentimentale que monétaire.

Description physique : Tibéria est une jeune femme absolument ravissante ayant toutefois vécu toute sa vie dans l’ombre de sa grande sœur au physique plus provocateur. Pourtant, elle n’en était pas moins jolie, bien au contraire. Ne mesurant pas plus de 1m60, elle a hérité d’une ossature délicate et d’une taille fine qui ne la prédispose aucunement aux travaux manuels. Elle compense sa petite taille par un maintien naturellement noble qui trahit également ses origines dans la haute société. Même vêtu comme une paysanne, Tibéria ne pourrait pas tromper personne tant elle se tient droite et marche avec élégance, cadeaux non seulement de sa génétique, mais également de l’éducation stricte qu’elle a reçue. Sa peau arbore une subtile complexion dorée propre aux gens du sud qui lui donne un air lumineux et exotique à l’image de ses trois sœurs. Tibéria n’a qu’une seule cicatrice au niveau de son genou gauche, souvenir lointain issu d’une enfance où elle n’était pas toujours une jeune fille obéissante. Certains diront qu’elle n’est toujours pas obéissante, mais c’est une autre histoire. Quelques grains de beauté parsèment également son épiderme ici et là. Les plus visibles sont sur ses bras, mais certains sont cachés et n’ont jamais été révélés à la vue de qui que ce soit. Très coquette, Tibéra aime prendre soin de sa peau en y appliquant des huiles odorantes luxueuses qui la laisse délicatement parfumé et très douce au touché.

Le charme de Tibéra se traduit par un éternel sourire qui ourle ses lèvres rosées et généreuses. Son visage en ovale se termine par un menton pointu qui se fait parfois inquisiteur lorsque la jeune femme décide de tenir tête à son interlocuteur. Ses yeux, très expressifs, sont ornés de longs cils qui jettent une ombre dans son regard et les iris arborent une étonnante couleur. D’abord gris, on se rend compte qu’il y a en fait une touche de brun qui encercle les pupilles. On dit souvent qu’ils sont frappants et ils captivent aisément ceux qui y plongent le regard. Habituellement illuminés d’un éclat rieur, ils peuvent cependant devenir aussi froids que la glace quand la jeune femme est contrariée. Pour encadrer ce charmant visage, une épaisse chevelure brune légèrement ondulée que le soleil illumine de reflets dorés. Elle aime porter ses cheveux libres sur ses épaules, ajoutant à son air frondeur. Toutefois, lors des soirées mondaines, ils seront remontés sur sa nuque pour dévoiler un long cou gracieux.

Ses allées et venues entre la Péninsule et l’Ithri’Vaan ont grandement influencé son style vestimentaire. Elle aime les étoffes luxueuses que vendent les marchands de Thaar sans toutefois renier la qualité des tissus de la Péninsule et la beauté des robes de la noblesse. Elle oscille gracieusement entre les deux styles, l’adaptant à ses envies du moment et selon les circonstances. Il ne faut toutefois pas s’étonner si on l’aperçoit déambuler dans les couloirs du palais pieds nus et drapé de soierie à la façon des princesses de Thaar lors des journées très chaudes de l’été. Puis elle retournera avec la même aisance aux robes sophistiquées à la mode parmi la haute société péninsulaire. Tout ça dans un souci de bien paraître aux yeux des autres. Elle sait que l’image qu’elle projette est très importante alors elle y apporte beaucoup de soins.

Description mentale :
Avant toute chose, il est important de comprendre que Tibéria est une femme et non pas une gamine capricieuse passant la majeure partie de son temps à se plaindre de tout et de rien. La jeune femme démontre une grande maturité pour son âge en dépit d’une enfance parfois plus agitée. Elle a grandi dans l’ombre de sa sœur qui était destinée à un brillant avenir en prenant la place du garçon qui n’était jamais né. Désirant elle aussi briller, elle avait du mal à contenir une certaine jalousie à son égard. Après tout, tous les regards étaient tournés vers Margot. Tout au plus, Tibéria pouvait espérer un avantageux mariage et bon nombre de jeunes filles s’en seraient contentées. Ce n’est pas comme si elle pouvait changer l’ordre des naissances. Néanmoins, la jeune femme n’hésita pas à se présenter à la succession lorsque le trône du duché fut laissé vacant, tout comme ses trois autres sœurs, chacune espérant de leur côté un miracle. Elle démontrait ainsi ses ambitions en sachant très bien qu’elle n’avait aucune chance, manquant cruellement des appuis nécessaires à la réussite du projet. Bonne joueuse, elle finit par se rétracter avec Antonia et Paula pour rallier Margot et la supporter en bonne petite sœur qu’elle était sans pour autant laisser totalement de côté ses ambitions personnelles. Ainsi, lorsque l’occasion de briller se présenta d’elle-même d’une façon inespérée, Tibéria n’hésita pas un seul instant pour la saisir.

Éduquée, Tibéria nourrit une grande curiosité intellectuelle et a une passion assumée pour les animaux exotiques qu’elle aime observer et cajoler à condition, bien sûr, qu’ils ne risquent pas de lui arracher un membre. Elle aime apprendre, mais surtout comprendre. Elle se fait fine observatrice, surtout du genre humain. Elle sait que les gens autour d’elle peuvent lui être utiles d’une façon ou d’une autre et qu’il est toujours bon d’avoir un ou deux secrets sous la main. Oui, elle manipule, mais toujours d’une façon subtile et calculée. Elle est une femme et elle sait très bien que son rôle sera de second plan dès qu’elle sera mariée, mais ça ne l’empêchera pas d’obtenir ce qu’elle veut, quitte à tirer les ficelles dans l’ombre. Elle n’a pas non plus l’intention de se laisser dominer par son époux. Elle croit en la coopération et elle espère que son futur époux sera du même avis. Au reste du monde, Tibéria présente une figure enjouée et pétillante. Ceux qui la côtoient n’hésitent pas à dire qu’elle est toujours d’agréable compagnie et qu’elle veille au bien-être de ses invités avec un soin presque maternel. C’est probablement dû au fait qu’elle aime prendre soin des autres et qu’elle désire ardemment être une mère. Elle est sincère dans ses amitiés et elle l’est tout autant en amour, bien que ce dernier sentiment ne lui soit pas réellement permis. Elle espère tout de même éprouver de l’affection pour celui qui partagera sa vie. Tibéria ne pourrait pas être totalement heureuse si elle le détestait. Son sens du devoir est indéniable et elle a parfaitement compris que le fait de devenir l’incarnation de l’Astre Écarlate à la place de sa sœur vient avec un prix à payer.

Les relations avec sa sœur ainée se sont évidemment compliquées avec le temps. Enfants, elles étaient inséparables. Tibéria talonnait sa sœur dans tout ce qu’elle faisait, l’admirant même. Aujourd’hui encore, elle l’aime profondément. Elle s’est même précipitée pour l’aider au lendemain de sa chute. Toutefois, elle n’approuve aucunement son comportement face aux évènements qui lui ont ravi le titre tant convoité. Tibéria est d’avis qu’elle est l’unique responsable de tout ce qui lui arrive et que si elle avait fait preuve d’ouverture, elle n’en serait pas là aujourd’hui. Une occasion s’est présentée à elle, mais elle n’a pas su la saisir. Peut-être, qu’elle a craint un piège et c’est compréhensible, mais rejeter en bloc toute l’aide qu’on lui offrait était aussi stupide qu’irresponsable. Margot se retrouve destituée et en exil et comme la jeune femme a un tempérament de feu, Tibéria ne peut pas s’empêcher de penser qu’elle pourrait tenter un coup d’État pour retrouver son trône. Elle est bien déterminée à ne pas se laisser faire ni à répéter les mêmes erreurs que Margot. Elle sait que ça ne sera pas facile, mais elle fait confiance en son instinct et elle ne sera pas seule dans cette tâche. Les sœurs Soltari-Beronti ont toutes les quatre été initiées à la magie, chacun maîtrisant un élément à leur image. Tibéria a choisi l’eau, bien qu’elle croit en fait que c’est élément qui l’a choisi. L’eau peut se montrer calme et d’une beauté limpide, mais elle peut être destructrice, balayant tout sur son passage. Tibéria est ainsi. Bien qu’elle ne fera jamais de mal par pure malice, elle se montrera sans pitié pour les gens qui essaient de lui nuire. L’eau est patiente. Elle vient à bout de tout, ainsi est Tibéria.

Capacités magiques : Vu son jeune âge, Tibéria est une initié, sans plus. Elle a un grand respect pour la pratique de l’Art, mais elle sait aussi que ça ne lui sera pas très peu utile. À temps perdu, elle s’entraîne à lancer quelques sorts pour ne pas perdre la main et développer sa concentration sans pour autant chercher à augmenter sa puissance. Elle cherche seulement à maîtriser ce qu’elle sait déjà. Elle peut faire déborder des verres d’eau et faire jaillir de petites sources du sol. Tibéria est parfaitement consciente que ça ne servira qu’à amuser ses enfants plus tard…




Histoire :

Tibéria est née au sein de l’une des familles les plus influentes de la Péninsule, les Soltarii-Berontii, coincée entre une sœur ainée, Marguerite et deux sœurs cadettes : Antonia et Paulla. Le peu d’années d’écart entre les naissances permit aux jeunes filles de développer une merveilleuse complicité qui devait remplir les premières années de leur enfance de souvenirs impérissables. Évidemment, à cette époque, aucune d’elles n’était encore consciente du rôle qu’elles auraient à jouer plus tard. En fait, aucune d’elles ne pouvait prévoir ce que l’avenir leur réservait, pas même leur père Tibérius. Bien qu’apparenté à la famille ducale de Soltariel et jouissant d’un niveau de vie élevé, il ne participait pas au pouvoir directement. De toute façon, un scandale lié à la mort de sa première épouse hantait encore son passé et les nobles ont tendance à avoir une bonne mémoire pour ce genre de chose. Les filles avaient donc droit à une éducation privilégiée sans vraiment avoir espoir d’obtenir plus que des mariages avantageux. Toutefois, Marguerite était la première-née et, peut-être que son père avait une petite préférence pour elle. Quoi qu’il en soit, Margot fut rapidement encadrée plus étroitement par une éducation stricte qui devait faire d’elle la future prétendante alors que ses sœurs étaient mises à l’écart en quelque sorte. Elles jouissaient d’une bonne éducation et avaient les mêmes privilèges, mais Tibéria savait que sa sœur était la préférée des quatre, celle sur qui les espoirs de la voir s’élever étaient fondés. Elle devenait en quelque sorte le garçon qui n’avait jamais vu le jour. C’est pourquoi elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine jalousie à son égard, car elle mourrait d’envie de prouver à sa famille qu’elle était aussi belle et aussi intelligente que Margot.

Malgré tout, Tibéria restait fidèle à sa sœur et lui prouva plus d’une fois son dévouement. Elle luttait contre ses sentiments contradictoires en se disant qu’un jour, elle aura également l’occasion de briller tel le soleil. Il suffisait à la jeune fille d’être patiente. Sa prime jeunesse se passa donc sans histoire dans les rires et les cris d’enfants. C’est lorsqu’elle eut huit ans que le drame frappa la famille en emportant le père des jeunes filles dans la mort. Elle en fut très triste comme tout enfant qui perd l’un de ses parents, mais elle ne fut pas aussi affectée que sa sœur ainée. D’ailleurs, peu après le décès, Margot fut séparée de ses sœurs pour poursuivre son éducation. C’est à cette période qu’on découvrit en elle une sensibilité naturelle à la magie. Elle fut initiée à l’Art et son affinité avec l’eau se confirma. Tibéria était fascinée par la magie tout en la trouvant particulièrement éprouvante. Les entraînements étaient épuisants pour la jeune fille, mais les efforts déployés étaient payants bien qu’elle ne serait jamais destinée à devenir un mage à proprement parler. Aucun apprentissage n’est un gaspillage. Surtout qu’avec la magie, elle pouvait développer sa concentration en plus d’apprendre à rester en contrôle d’elle-même dans des conditions difficiles.

À l’âge de 10 ans, Tibéria suivit sa sœur ainée à la capitale du duché où elles devaient être sous la tutelle de leur tante Octavia. Aux yeux de la jeune fille, cette femme était terrifiante. Elle avait une réputation qui la précédait et Tibéria ne voulait surtout pas lui déplaire en faisant une gaffe. Toutefois, elle oublia rapidement ses appréhensions lorsqu’elle mit les pieds pour la première fois dans la majestueuse Soltariel. C’était la première fois qu’elle quittait le domaine familial qui lui paraissait maintenant beaucoup trop calme comparativement à la cohue perpétuelle des rues de Soltariel. Tibéria était triste de ne pas pouvoir partager cette nouvelle aventure avec ses deux jeunes sœurs, mais elle se sentait privilégiée de s’être fait accorder cet honneur. En fait, ce voyage était l’occasion de l’initier tranquillement au monde de la noblesse et de la mettre en contact avec des gens qui auront peut-être une grande influence sur sa vie future, comme un futur époux bien que ce ne fut jamais mentionné devant elle. C’est là-bas que se passa un étrange incident durant lequel un bâtiment prit feu alors que les deux jeunes filles étaient de sortie. Tibéria savait que sa sœur manipulait le feu. Était-elle responsable? Elle avait des doutes, mais comme elle ne voulait pas attirer d’ennuis à sa sœur, elle garda le silence. De toute façon, bien peu de questions furent posées, tous étant beaucoup plus concernés par la sécurité et le bien-être des deux jeunes filles.

Le chemin des deux filles se sépara à nouveau quand Tibéria fut envoyée à Diantra pour devenir fille de compagnie d’une princesse alors que Margot alla dans le Langehack. Si elle avait été impressionnée par l’activité de Soltariel, ce n’était pourtant rien comparativement à ce qu’elle vit à Diantra. Elle eut l’impression d’avoir mis les pieds dans un pays de géant. L’architecture de la ville lui semblait démesurée. On lui disait que c’était pour inspirer le respect, Diantra étant la capitale des rois du pays des hommes. Elle devait donner l’impression que même au milieu d’une apocalypse, la ville resterait debout pour inspirer les hommes à se battre avec courage. Tibéria n’avait pas de mal à le croire. Toutefois, bien qu’elle fût consciente qu’on lui accordait un grand honneur en faisant d’elle une fille de compagnie pour une princesse, Tibéria avait une fois de plus le sentiment d’être dans l’ombre de quelqu’un. Elle s’acquitta toutefois de sa tâche avec dignité, saisissant cette opportunité comme étant l’occasion de développer un réseau de contacts. De plus, ce n’était pas comme si s’était une tâche pénible. Tibéria s’amusa beaucoup. Elle était encore jeune, mais ça ne pouvait pas faire de mal d’avoir quelques noms à mentionner plus tard. Avec un peu de chance, on allait se souvenir d’elle…

Éventuellement, elle retourna à Soltariel où sa sœur Margot était déjà retournée. La vie reprit son rythme alors que Tibéria se concentrait sur ses études. Elle continuait à apprendre la magie, mais elle suivait aussi des leçons de danse et de chant en plus de toutes les choses que doit apprendre une fille de bonne famille. Tibéria voulait être admirée pour son intellect et non pas seulement pour son physique et ses qualités de femme. Elle voulait devenir une jeune femme du monde, à la fois gracieuse et éloquente. Elle passait donc beaucoup de temps à étudier. Lorsqu’elle n’avait pas le nez dans un livre, elle visitait la ménagerie que sa sœur était en train de se constituer. Elle dépensait une véritable fortune pour tous les animaux qui sortaient de l’ordinaire. Tibéria était tout aussi fascinée, mais pas au point de dépenser autant que Margot. De tous les animaux, c’étaient les oiseaux aux plumages colorés qui la charmaient le plus. On peut dire sans se tromper que cette période fut très calme dans la vie de Tibéria. Comme elle devait le dire plus tard, c’était le calme avant la tempête.

Puis, la duchesse Inès de Soltariel disparue et le monde changea. En fait, ce devait être le premier drame d’une suite d’évènements qui devaient se succéder pour complètement la face du monde tel que Tibéria le connaissait.

Tibéria savait qu’elle n’avait que peu de chance d’y parvenir, mais elle se présenta à la course tout comme sa sœur ainée et même Antonia et Paula. Tous ceux et celles qui pouvaient prétendre au trône se jetèrent dessus avec le même appétit qu’une troupe de lions affamés sur une proie. En fait, en se manifestant, la jeune fille déclarait clairement ses intentions : elle était ambitieuse et elle était prête à saisir la moindre occasion qui se présentait à elle. Malheureusement, elle n’avait pas suffisamment d’appuis pour être réellement de la course tout comme ses deux jeunes sœurs. Toutefois, Margot en avait assez. L’intrigante Octavia réussit à rallier un bon nombre d’appuis pour sa jeune nièce au point de la faire monter sur le trône. Bonne joueuse, Tibéria avait également rallié sa sœur. Que pouvait-elle faire de plus de toute façon? Sa position restait précaire, mais Margot fit taire l’opposition en épousant le seul prétendant restant du côté d’Inès. Tout le monde y trouvait son compte finalement.

C’est durant cette même période que sa tante trouva un prétendant à Tibéria, Lorenzo de Systolie, le fils survivant de l’ancien comte d’Ydril Diogène et exilé par Inès de Soltariel. Du point de vue de Tibéria, cette union n’avait rien de vraiment idéal. Ce n’était pas la définition qu’elle se faisait d’un bon mariage, mais Margot annula l’exil. S’il retrouvait ses terres, Tibéria pouvait espérer devenir comtesse. Elle avait réellement l’impression de n’être qu’une spectatrice devant ces jeux de politique. La jeune femme était prête à accepter son sort quand un autre coup du destin frappa. Cette fois, c’était à un niveau bien plus important. La monarchie était tombée. Cette fois, c’est toute la Péninsule qui s’ébranla sous l’onde de choc. Elle était là lorsque Arsinoé d’Olyssea, marquise de Sainte Berthilde proclama le règne de son fils Bohémond avec l’appui de Cléophas d’Angleroy durant les funérailles du roi. Évidemment, ça souleva une foule de protestations de tous les côtés. L’un des premiers à être retiré de l’échiquier fut l’époux de sa sœur Margot, le duc Asdrubal de Soltariel, qui fut capturé avant de mourir dans les cachots à Diantra. S’en suivit un horrible effet domino qui aboutit à la disgrâce de Margot ainsi qu’à son exil, elle ainsi que tous les membres de sa famille. Tibéria quitta en catastrophe la demeure familiale en compagnie de ses sœurs et trouva refuge à Thaar. Tibéria était très fâchée contre sa sœur même si cette dernière tentait de réparer les pots cassés et de reprendre ce qui lui revenait de droit. Ultimement, elle se retrouva seule contre tous et rejeta du revers de la main les quelques appuis qu’elle aurait pu avoir. Qui sait ce qu’elle est en train de préparer présentement? Probablement qu’elle espère encore renverser Maciste L’Aphélian…

À ce moment, Tibéria avait compris depuis longtemps que le destin pouvait se montrer très cruel sans aucune raison. Elle trouvait surtout injuste que les actions de sa sœur se répercutent sur sa vie et celle de ses sœurs plus jeunes. Avait-elle seulement conscience de ce qu’elle avait fait? Elle pouvait comprendre son désarroi. Après tout, son mari venait de mourir et toute la Péninsule venait de s’embraser. L’unité n’existait plus, la capitale était à feu et à sang… Ce que Tibéria ne savait pas encore toutefois, c’est qu’une tractation était en train de se passer entre Arichis d’Anoszia, vicomte d’Ydril et sa tante Octavia. Une entente fut conclue dans son dos qui allait tout changer.

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Tibéria était sortie en compagnie de ses sœurs pour profiter un peu de cette magnifique journée. Elle essayait de penser à autre chose. Elle était inquiète pour sa sœur et espérait que, malgré tout, elle aille bien. Elles restaient unies par le sang peu importe qui allait arriver. Ayant laissé Antonia et Paula retourner à leurs occupations, la jeune femme décida d’aller se reposer dans sa chambre. En franchissant la porte, elle trouva sa tante debout au centre de la pièce, dirigeant avec la même fermeté qu’un général une horde de serviteurs et d’esclaves chargés d’emballer les effets personnels de Tibéria.

— Mais que ce passe-t-il?

— Ah! Te voilà enfin! Prépare-toi, nous partons pour la Péninsule!

Tibéria ne comprenait pas.

— Quoi? Mais nous n’avons plus rien là-bas… Je… Margot a-t-elle arrangé les choses?

— Oh, n’attend plus rien d’elle. Je te dirais même de te méfier à présent de ta sœur. J’ai conclu une entente plus qu’avantageuse pour toi. Tu devrais me remercier. Enfin, tu le feras quand ton joli derrière sera sur le trône du duché de Soltariel et que brillera sur ta tête la couronne du Soleil-Blanc!

La jeune femme écarquilla les yeux.

— Mais comment?

— Tsss, rien n’est fait encore. C’est là que tu devras être plus intelligente que ta sœur. Je t’amène à ton fiancé Arichis d’Anoszia. Normalement, je me serais contenté de te faire venir, mais je voulais m’assurer que tu arrives en un seul morceau… et que tu ne prennes pas la fuite en le voyant. Allez! Ne traine pas! Et change-toi! Tu ne veux tout de même pas de présenter en souillon!

— Mais, ce n’est pas lui mon…

— Oui, les arrangements ont été rompus. Tu comprendras que celui-ci est nettement plus avantageux. Difficile d’espérer mieux et cette proposition est totalement inattendu. Ce vieux renard d’Anoszia est aussi retord que moi…

Arichis… L’image d’un homme se dessina dans son esprit. Elle l’avait déjà rencontré lors des funérailles de l’ancien roi. Oui, elle se souvenait de lui. Tibéria ne lui avait jamais parlé. Cet homme devait faire le double de son âge. Elle grimaça, ce qui n’échappa pas à sa tante qui éclata d’un grand rire.

— Tu seras veuve avant longtemps, encore jeune et belle. Crois-moi, il y a plus d’avantages que d’inconvénient à cette union.


La discussion était close. Avant de pleinement réaliser ce qui lui arrivait, Tibéria était sur un bateau en compagnie de sa tante en direction d’Ydril où son futur époux devait l’accueillir… Bon sang, si quelqu’un lui avait dit que tout ça allait lui arriver, elle l’aurait traité de fou.

HRP

Comment trouves-tu le forum ? : Très très bien ^^
Comment as-tu connu le forum ? : Il y a très longtemps. Je ne me souviens plus!
Crédit avatar et signature : Zenobia Queen of Palmyra par Wildweasel339  
Compte autorisé par : Le staff je suppose, c’est May qui m’a envoyé le mp de confirmation *_*

Citation :

Elle est une femme et elle sait très bien que son rôle sera de second plan dès qu’elle sera mariée

Code:

[Métier] : Noble

[Sexe] : Féminin

[Classe d'arme] : Magie

[Alignement] : Neutre bon