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 La récompense de la patience | Solo

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Anorn
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MessageSujet: La récompense de la patience | Solo   La récompense de la patience | Solo I_icon_minitimeJeu 4 Aoû 2016 - 1:23


Arcamenel de la neuvième ennéade de Verimios
De la huitième année du Onzième Cycle
Camp principal d'Eraïson

Les derniers elfes encore présents s'évertuaient à vider les lieux. Ramassant ce qui traînait encore par-ci par-là, ils vidaient peu à peu les lieux. Par endroit, le sol était noir, témoin du sang qui y avait coulé en abondance. Certains prêtres de Tari exécutaient encore quelques cérémonies funéraires, un peu plus à l'écart. Au milieu de toute cette agitation, Anorn rassemblait ses affaires personnelles, se préparant à quitter Eraïson dans la journée. Il partirait avec un convoi de taille tout à fait raisonnable, composé de sa garde rapprochée, des mages qu'il avait conduit ici à l'aller, du moins ceux qui étaient encore en vie, ainsi que de quelques autres elfes. Il y avait aussi avec eux Neraën, accompagné de son entourage. Ce dernier allait devoir se rendre à l'Académie, il ne rentrait par conséquent pas en Eteniril. Mais c'était le cadet des soucis du régent. Il s'inquiétait plutôt à propos de la suite des opérations. Allaient-il rencontrer des soucis sur la route ? Retrouverait-il rapidement Arwain et Aldartha, ou serait-il retardé par quelques mésaventures ? Et une fois arrivé à Alëandir, quelles nouvelles l'y attendraient ?

 - Nous sommes prêts à partir mon régent. Voulez-vous que je vous aide à charger le reste de vos affaires ?
 - S'il-vous plaît, deux mains supplémentaires ne seront pas superflues.

Ils ne mirent pas bien longtemps à organiser le convoi et, lorsque ce dernier fut fin prêt, il s'ébranla. Il n'était pas bien imposant, il en avait vu partir de plus impressionnant durant les derniers jours. Mais il n'avait aucune envie de s'encombrer plus que nécessaire. Devenir une cible de choix de certaines noss plus belliqueuses que les autres n'était pas dans ses projets. Monté sur un Caengal, il attendit que sa garde ouvre la marche pour en faire de même. La route allait être longue, d'autant plus qu'il lui tardait d'arriver à la capitale. Il avait rarement été aussi impatient, sans doute parce qu'il avait été tout aussi rarement séparé de sa femme. Le chemin jusqu'à Ardamir lui parut être une éternité. Et quand ils finirent par apercevoir les premières habitations, cette sensation que le temps s'étirait à l'infini fut à la fois réduite à néant et augmentée de manière exponentielle. Ils avaient mis tant de jours à arriver ici qu'ils n'arriveraient sans doute jamais à Alëandir. Il firent une courte halte dans la capitale du protectorat, où Anorn demanda à ce qu'on lui donne des nouvelles d'Halyalindë, si concises puissent-elles être. Après les avoir obtenues, quand les quelques soucis furent réglés, ils repartirent, cette fois sur la Rêveuse.

Si l'esprit d'Anorn était en grande partie tourné vers sa famille, il restait tout de même conscient de la place qu'il se devait d'occuper au sein du convoi. Ainsi qu'au sein de son peuple. Les blessés continuaient à recevoir les soins nécessaires de sa part, se rétablissant à une vitesse qu'ils n'auraient sans doute pas cru possible. Quelques mages discutaient régulièrement avec l'Archimage, profitant de sa présence et de son accessibilité pour approfondir leurs connaissances, ou simplement pour essayer de gérer au mieux les pensées noires qui occupaient encore leur esprit. Il se prêtait au jeu volontiers, même s'il n'était pas rare de le voir couper court à certaines entrevues, estimant qu'elles n'avaient aucun intérêt réel. Il visitait parfois Neraën, s'enquérant régulièrement de son état, mais ne souhaitant aucunement interagir avec lui. Il ne pouvait pas se le permettre, au milieu des autres, dans un tel manque d'intimité. Si le trajet sur le fleuve fut deux fois plus court que celui qu'ils avaient effectué sur la Voie Blanche, il parut à Anorn avoir duré bien plus longtemps.

Au matin d'Arkuisa de la deuxième ennéade de Karfias
De la neuvième année du Onzième Cycle
Alëandir

Alors ce fut un réel apaisement qui le saisit quand il vit enfin briller les pierres blanches d'Alëandir. Par Kÿria, ils étaient enfin rentrés ! Son cœur se serrait un peu plus à chaque pas qui le rapprochait de son épouse et de son frère. Une fois les portes passées, les instructions données, les recommandations distribuées, il accéléra le pas pour rejoindre le palais. Il franchit l'entrée sans plus de cérémonie, balaya d'un geste de la main les conseillers qui s'étaient attroupé autour de lui en rien de temps et ordonna qu'on lui indique l'endroit où était sa femme. L'agitation était palpable au sein du palais et il était certain qu'elle avait maintenant eu vent de son retour. Que ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'elle n'apparaisse au bout d'un couloir, un sourire radieux sur le visage et les cheveux défaits par sa course effrénée. Il voyait jusqu'au rose sur ses joues, entendait jusqu'aux battements précipités de son cœur, sentait jusqu'aux tremblements incontrôlés de ses muscles. Ses pas martelaient le sol si fort qu'il avait l'impression de pouvoir faire trembler le palais entier. Il arpentait les couloirs plus vite qu'il n'aurait jamais pensé être capable de le faire. Avec en tête un seul objectif, retrouver Arwain. On lui avait dit qu'elle se trouvait soit dans leurs appartements, soit dans les jardins. Si elle n'était pas déjà en ville. Mais elle n'était pas en ville, parce que si elle l'avait été, ils se seraient déjà retrouvé. Elle aurait accouru au raffut qu'ils avaient fait en passant les portes et il ne serait pas entrain de la chercher actuellement.

Un rapide tour des jardins confirma qu'elle n'y était pas. Tête baissée, il allait en ressortir aussi vite qu'il y était entré quand il la vit enfin. Un instant, il resta interdit. Elle était là, debout, devant l'entrée. Immobile. Dans une robe abricot. Elle était tout simplement ravissante. Son cœur ralentit sans qu'il ne s'en rende compte. Le temps sembla se figer. Et ses yeux noisettes l'enveloppèrent d'une sensation familière, qui lui avait tant manqué. Avant qu'ils ne s'embuent de larme et qu'un hoquet franchisse ses lèvres. Ces dernières se fendirent tout de même d'un sourire avant qu'un filet de voix ne parviennent à ses oreilles.

 - Anorn...

Et elle s'élança sans plus attendre, relevant précautionneusement sa jupe pour ne pas tomber, pour heurter rapidement l'Archimage. Ce dernier ne mit pas bien longtemps à passer ses bras autour d'elle, pressant son corps contre le sien, humant le délicieux parfum de ses cheveux, appréciant la chaleur de son être. Il la sentait trembler contre lui et ses larmes venaient tremper son épaule. Mais il n'en avait cure. Il la serrait toujours un peu plus fort contre lui, profitant simplement de sa présence.

 - J'ai eu peur, tu sais. Je n'en montrais rien, mais j'étais inquiète. Kÿria merci, tu es encore en vie. Tu ne peux pas savoir comme je suis heureuse de te voir.
 - Tu m'as manqué. Plus que je ne l'aurais cru possible. Allons ailleurs, tu veux ? Nos appartements me semblent bien plus propice à une telle situation.
 - Tu as raison, allons-y. Surtout que j'ai à te parler. Viens, dépêche toi !

Brisant leur étreinte, elle était déjà au devant de lui, le tirant presque par la main, comme l'aurait fait une enfant. Il ne se fit pas prier pour la suite, se demandant bien ce qu'elle pouvait avoir de si urgent à lui dire. Les affaires du royaume pouvaient attendre, elle le savait bien. Elle n'était pas de celles qui écourtaient ce genre de moment pour des affaires politiques, économiques ou militaires. Peut-être voulait-elle lui parler d'Aldartha ? Etait-ce possible que son état se soit amélioré en son absence, qu'il ait retrouvé quelques aptitudes alors qu'il n'était pas là ? Non, il ne voulait rien présumer. Rien espérer. Parce qu'il savait qu'il pourrait être profondément déçu si cela s'avérait ne pas être le cas. Pire encore, s'il avait régressé. S'il s'était enfoncé un peu plus, à n'en plus pouvoir revenir. Jamais. Enfin, la bonne humeur d'Arwain présageait tout de même une bonne nouvelle. Alors quand ils arrivèrent dans leur chambre, il ne put s'empêcher de lui demander, à peine la porte refermée, ce qu'elle avait à lui dire. Mais elle se refusa à lui répondre instantanément et le fit taire d'un long baiser. Son contact lui fit oublier le reste un instant, battre son cœur un peu plus intensément, et il l'agrippa par la taille dans la muette imploration que ce ne soit là qu'un avant goût de ce qui allait suivre.

 - N'es-tu pas plus curieux que cela ?

Son souffle était plus court, plus profond. Il sentait la fébrilité qu'elle essayait tant bien que mal dissimuler. Mais il n'insista pas, l'amenant simplement à s’asseoir sur le lit à côté de lui.

 - Une fois encore, tu m'as manqué Arwain. Mais tu as raison, je suis plus curieux que cela. Dis moi ce qui ne peut souffrir l'attente.

Prenant ses mains, elle plongea ses yeux dans les siens. Une grande inspiration vint soulever sa poitrine. Sur ses lèvres se peignit un sourire radieux, comme il en avait imaginé un plus tôt. Une pointe de malice et bonheur vint allumer son regard quand elle prit la parole.

 - Anorn, je suis enceinte. Je suis enceinte, c'est merveilleux !
 - Oh, Arwain...

Pour une fois, les mots manquèrent à l'elfe. Il n'avait rien à répondre, rien pour exprimer ce qu'il ressentait actuellement. Parce qu'à ces mots, son cœur s'était tout bonnement gonflé de joie, sa respiration s'était coupée pour mieux reprendre ensuite et ses mains avaient serré celle d'Arwain. Une larme coula le long de sa joue tandis qu'il se fendait d'un sourire grandiose. Ne sachant que faire, il la prit dans ses bras et la serra si fort contre lui qu'elle protesta gentiment.

 - Je n'ai appris la nouvelle que très récemment, tu es le premier à être au courant. Depuis le temps que nous attendions cela, j'ai eu peine à le croire, et j'ai aussi eu peur, peur que tu ne reviennes pas d'Eraïson, peur d'être toute seule dans cette épreuve, peur de ne pas...
 - Ca va aller. Je suis là, ça va aller. Je... je peux le sentir ?
 - Bien sûr !

Et elle attrapa sa main pour la poser contre son ventre. Encore plat, il n'avait qu'une hâte : le voir gonfler. Voir de ses propres yeux Kÿria à l'oeuvre. S'ouvrant rapidement au flux, les yeux toujours rivés dans ceux de la future mère de son enfant, il plongea en son sein. Le second battement de cœur ne fut pas difficile à trouver et, alors qu'il s'apprêtait à examiner le nouvel être dans son intégralité, une chose l'arrêta. Ses yeux s'agrandirent et la stupéfaction se peignit sur son visage. Ayant conscience que cela affolerait sans aucun doute Arwain, il vérifia tout de même ce qu'il pensait avoir senti avant de lui expliquer quoi que ce fut.

 - Ils sont deux. Je, c'est... J'en perds mes mots.
 - Tu es sûr ? Deux, non, deux c'est impensable, tu es certain ?
 - Tout à fait. Si tu pouvais entendre leur cœur battre comme je les entends, si tu pouvais les sentir comme je les sens, tu ne pourrais plus douter. Je sais que c'est impensable, moi même j'étais loin de penser que ce serait possible, mais visiblement, ça l'est. On attend des jumeaux. As-tu déjà remercié Kÿria ? Je suppose que tu l'as fait, c'est une question idiote, pardonne moi. Il va falloir que nous l'annoncions avant que cela ne se voit, tu dois envoyer une missive à ta sœur, à tes parents. Veux-tu qu'on leur rende visite ?
 - Viens là.

Dans ses yeux, une immense joie. Dans ses caresses, une tendresse infinie. Il se rendit compte du flot de mots qu'il débitait, comme pour maintenir bonne figure. Mais il n'en avait pas besoin. Et elle ne lui tint pas rigueur d'avoir reprit, le temps d'un instant, les habitudes qu'il avait aux côtés des autres. Elle le connaissait bien et elle savait que le débordement d'émotions dont il avait fait preuve suite à l'annonce se devait d'être compensé rapidement. Par instinct plus que par réelle nécessité. Alors, passant une main le long de son visage, elle l'amena à s'allonger contre elle, doucement. Une main se perdit dans ses cheveux, tandis que l'autre glissait le long de son dos et de son bras. Posant ses lèvres contre son front, elle s'abandonna totalement à l'instant. Ils étaient réuni. Et c'était tout ce qui lui importait.
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