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| Sur les traces du loup blanc | Libre | |
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Auteur | Message |
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Fenris Nöldorion
Elfe
Nombre de messages : 387 Âge : 37 Date d'inscription : 12/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 213 ans (797) Taille : Environ 2m Niveau Magique : Apprenti.
| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Dim 9 Oct 2016 - 8:40 | |
| Fenris ne sentit ou ne comprit pas la demande d'Halie et ne bougea à aucune de ses requêtes. Laissant une partie de son poids peser sur la belle, leurs corps restaient irrémédiablement collés l'un à l'autre. Le cavalier aurait voulu pouvoir relever un peu plus la chemise de sa compagne mais la chose lui était impossible dans la situation actuelle. Et plus les choses avançaient, plus cela semblait devenir impossible. Malgré le buste de l'Aigle qui la plaquait au sol, la Protectrice parvint à réaliser quelques mouvements de bassin. La première fois, Fenris fut surpris. Tant qu'il marqua une pause dans ce qu'il faisait avant de laisser échapper un soupir à l'oreille de sa bien aimée. Il ne s'était pas aperçu de ce qu'il se passait un peu plus bas sur son propre corps... Mais ce n'était pas le cas d'Halie, ou alors elle espérait justement provoquer cette réaction. Elle réitéra son geste à plusieurs reprises. Le cavalier s'habitua finalement à cette sensation des plus plaisante et reprit progressivement ses caresses, d'abord peu assurées, déconcentré qu'il était par les déhanchés répétés de sa partenaire, puis de plus en plus appuyées, mues par le désir.
Les mots d'Halie furent bien plus efficaces pour lui faire comprendre ce qu'elle avait essayé par deux fois de lui montrer par des gestes. Une main sous ses omoplates, il la maintint plaquée contre lui, l'embrassant toujours, tandis qu'il se redressait. De cette manière, il ne sut vraiment comment ils se retrouvèrent dans la position suivante. Lui assis, les jambes à demi arquée, elle sur ses cuisses, un genou posé de part et d'autre de son bassin. La chemise était bien vite retombée, seulement retenue dans le dos par la main qui avait accompagné la belle jusque là et ne l'avait toujours pas quittée. La seconde main de Fenris, enfin libérée, entra en scène. Ses doigts glissèrent de part et d'autre du buste de la Protectrice, s'insinuant sous le tissu. Lentement, il remonta, attirant avec lui le bas de la chemise. Il dévoila petit à petit ses côtes basses, jusqu'à la naissance de sa poitrine. À partir de là, ses lèvres quittèrent celles de sa bien aimée pour descendre dans son cou avant de finalement rompre tout contact. Reculant tres légèrement, Fenris saisit délicatement les pans de la chemise et tira avec douceur pour poursuivre son ascension jusqu'à la retirer totalement. Tandis qu'il se débarrassait de ce linge gênant, ses yeux ne quittaient plus le buste d'Halie qu'il découvrait pour la première fois. Son regard débordait de tendresse et d'envie alors qu'il parcourait son cou, ses épaules, ses seins et son ventre. Après plusieurs secondes, ses mains vinrent retrouver le contact de sa peau glacée et, cette fois, il les observa attentivement pendant qu'elles retournaient à la découverte de son corps. C'était comme s'il voulait associer les sensations à l'image. Immortaliser dans sa mémoire ce qu'il ressentait à chaque creux, à chaque bosse, à chaque plat, et ainsi se souvenir de chaque parcelle de peau. Après un long moment, les lèvres de Fenris vinrent se loger à la base du cou de sa bien aimée, l'embrassant avec toujours plus d'envie. Ses mains passèrent dans son dos et y exercèrent une légère pression qui eut pour effet de coller son torse au buste de la belle. Devant la sensation de ses seins nus contre lui, il lâcha un nouveau soupir et ses bras l'enlacèrent avec envie. Du bout des lèvres, il s'aventura à nouveau le long de sa clavicule et osa même aller un peu en dessous. Suivant les indications laissée par les fluctuations de la respiration de sa compagne et les imperceptibles mouvement de son corps, il irait où bon lui semble, répondant à tous ses désirs et décuplant les siens au passage... |
| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Mar 11 Oct 2016 - 22:45 | |
| A cheval sur ses jambes, face à lui, Halya avait enfin pu détailler son torse un peu plus précisément. Pour la première fois elle en avait réellement le droit. Mais ce fut surtout son regard à lui qui lui brûla la peau. Alors que les mains de la jeune femme s'étaient arrêtées, paumes à plat contre son torse, il recommençait à la découvrir, lentement, précisément. Et elle aimait ce qu'elle voyait dans ce regard. Cette attention, cette tendre curiosité animée d'une étincelle de désir. Elle se savait pas s'il tentait de donner un sens à l'entrelacs de cicatrices qui se perdait même jusque là ou si son esprit était happé par autre chose mais elle ne le brusqua pas, ne le dérangea pas. Il était si minutieux qu'elle en aurait presque été mal à l'aise. Mais pas face à lui. Face à un tel regard, elle ne pouvait ressentir aucune gêne, seulement l'attention fébrile d'une femme qui se dévoile. Elle détaillait son expression avec la même envie qui le poussait à détailler son corps. Elle y voyait passer des expressions de plus en plus flagrantes, des histoires entières commençaient à frémir à la surface au lieu de rester cacher au fond de ses étranges iris.
Elle soupira lorsque son visage vint de nouveau se glisser dans son cou. La pointe durcie de ses seins frôlaient son torse a chaque mouvement du jeune homme. Jusqu'à ce qu'il vienne la serrer une nouvelle fois. Un bref instant peau contre peau. Elle plongea dans son cou, s'enivrant de son odeur, le serrant contre elle autant qu'il la serrait contre lui.
Ce qu'elle pouvait se sentir bien dans ses bras...
Mais elle s'écarta bientôt à nouveau. De façon infime tout d'abord, puis un peu plus visible au fur et à mesure que les lèvres de Fenris descendaient le long de son buste. Une fois n'est pas coutume, elle sacrifia à quelques paroles tendre pour guider cette nouvelle exploration, l’inciter à aller plus loin ou au contraire à tempérer ses ardeurs d'une voix tendre. Les mains de la dame se crispaient de temps sur le dos finement dessiné du guerrier, ne faisant même pas l'effort de se tenir un minimum.
Puis ils s'embrassèrent à nouveau, chaleur connue et rassurante vers laquelle l'un comme l'autre revenait invariablement.
D'un geste quelque peu impétueux, Halya glissa à son tour le long de la clavicule de son amant, s'appuyant un peu plus lourdement sur lui comme pour l'inviter à une chute qui ne devait en rien être douloureuse. Glissant sur son épaule, elle suivit la courbe des muscles de son bras jusqu'à la légère cicatrice qui le barrait depuis son retour du front. Ses mains, plus si froides, servant d'avant garde, ses lèvres dessinèrent peu à peu chaque ligne de son torse. Les pleins de ses muscles et les déliés de ses côtes se découvraient avec un long frisson, descendant vers son ventre. De temps à autre, le regard d'Halya remontait invariablement pour croiser celui de Fenris, s'assurant à la fois de son approbation et de l'effet de ses caresses. |
| | | Fenris Nöldorion
Elfe
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Mer 12 Oct 2016 - 19:32 | |
| Fenris sentit sans mal le buste d'Halie se pencher sensiblement vers l'arrière. Il la retint au début puis finit par comprendre qu'elle n'était pas en train de basculer en s'éloignant de lui. Elle l'invitait plutôt à continuer invariablement sa descente le long de son buste. Il descendit donc lentement, découvrant de ses lèvres cette zone au dessus de sa poitrine qu'il avait en partie pu observer lorsque la Protectrice portait certaines robes. Il était resté stoïque devant cette vision jusqu'alors mais, cette nuit, l'endroit lui paraissait particulièrement érotique. Elle le fit descendre encore et il arriva vite sur une pente légère où la peau était plus douce et plus tendre. Son premier baiser sur le début du sein droit de la belle fut un pur hasard car il ne pensait pas être déjà rendu si bas. Il s'arrêta un instant, posant son front au dessus de l'endroit qu'il venait d'embrasser, l'air s'échappant de sa bouche venant caresser la poitrine qui se trouvait à quelques centimètre à peine. Il marqua une pause l'espace d'un instant pour reprendre son souffle qui s'était coupé durant une demie seconde. Devant le désir brûlant de sa douce et le sien, il reprit bien vite son ouvrage, apposant de nouveau ses lèvres sur la naissance du sein d'Halie. Puis il en fit un second... Descendit en décrivant une légère courbe et l'embrassa encore... Suivant les indications physiques et orales de sa bien aimée, il s'appliqua non seulement à découvrir cette partie de son corps d'une nouvelle façon mais aussi à extirper de nouveaux soupirs, si doux à son oreille. Il n'aurait jamais cru pouvoir éprouver tant de plaisir simplement à l'écoute de ce son... Simplement en la sentant frémir à chacun de ses gestes. Juste en se voyant faire du bien à celle qu'il aimait.
A travers ses baisers plus ou moins appuyés, il parcourut toute cette zone de son buste. Aucune parcelle de peau ne fut épargnée par ses lèvres, se montrant plus timide avec sa langue pour le moment. Il comprit vite que le centre névralgique du plaisir dans cette région était cette petite pointe pincée par le plis de ses doigts un moment auparavant. Halyalindë lui indiqua comment les solliciter pour décupler son plaisir. Au début, il les embrassa. Petit à petit, sa bouche s'entrouvrit et le petit pic brun se retrouva entre ses lèvres. Il le saisit ensuite avec de plus en plus d'assurance, encouragé par les soupirs de sa partenaire. Il jongla ensuite, passant d'un sein à l'autre, leur infligeant le même traitement, mêlant ses mains à la partie afin d'associer les caresses aux baisers. Finalement, son amante lui apprit une dernière chose... Tandis qu'il avait l'un de ses seins en bouche, il vint en titiller la pointe par petits à coups de langue. Le contact était bref mais l'effet était immédiat, tant pour elle que pour lui. Il marqua une nouvelle pause, juste une seconde, savourant le plaisir qu'il en retirait, et recommença. Alors qu'il lui infligeait mille délicieux tourments, Fenris aurait aimer, l'espace d'une seconde, pouvoir sortir de son corps et observer la scène qu'ils étaient en train de composer. Lui qui n'avait encore rien connu de tout cela jusqu'alors s'imaginait le plus beau des tableaux. Plus encore que désir et plaisir, il avait l'impression de n'être qu'amour et tendresse. Aucun de ses actes n'étaient mus par un attrait purement physique ou une réponse à cet instinct primaire mais uniquement par son cœur et les sentiments si forts qu'il avait à son égard. Alors oui, il trouvait tout cela très beau, malgré ses maladresses, malgré son manque d'assurance, malgré les conseils de son amante qui rompait parfois le silence bercé par leurs soupirs. Il l'aimait et c'était la seule chose qui transpirait dans chacun de ses gestes.
Après un moment, Halie l'invita à quitter sa poitrine, le faisant doucement remonter le long de son buste, comme pour marquer une pause après ce dernier contact si passionné. Puis leurs lèvres se retrouvèrent dans un échange qui se faisait toujours plus appuyé et entrecoupé de respirations de plus en plus puissantes. Suivant la demande silencieuse de sa douce, il se laissa lentement tomber en arrière sans interrompre leur baiser. Il se retrouva alors allongé et ce fut au tour de la Protectrice de parcourir le haut de son torse de ses lèvres accompagnées de ses mains. Il comprit alors le bien qu'elle avait pu ressentir l'instant d'avant tandis qu'il explorait sa poitrine. Le buste de la belle penché au dessus de lui, il sentait toujours les pointes de ses seins, durcies par son apprentissage, frôler la peau de son torse puis de son ventre dans un contact aussi délicieux que perturbant. Il ne restait pas inactif pour autant, ses doigts continuant de parcourir les bras et le dos d'Halie, l'invitant à poursuivre ce qu'elle faisait tout en la maintenant non loin de lui tant qu'il le pouvait. Il ne savait pas du tout où elle souhaitait en venir, sentant ses mains descendre de plus en plus, atteignant son ventre... avant de descendre encore... Il adorait tout ce qui se passait à ce moment-là entre eux. L'adorait et le craignait en même temps. Il savait qu'ils continueraient d'aller plus loin et il savait comment tout cela allait se finir mais il n'avait encore jamais fait une telle chose. La façon que sa compagne avait eu de le guider était la démonstration même qu'il ne maîtrisait pas du tout ce qu'il se passait. Mais s'il appréhendait la chose, il n'avait aucune envie que leur activité d'arrête où elle en était. Il voulait la voir arriver à son terme et savait qu'il ne regretterait pas d'avoir sauté le pas. Il ne regretterait pas le choix de sa première partenaire. Ni le lieu. Ni l'instant... Alors, si en approchant de son pantalon, elle pouvait lire une pointe de crainte, elle y lirait aussi ce désir toujours plus brûlant à son égard mêlé à son amour qui semblait infini en cet instant. |
| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Jeu 13 Oct 2016 - 21:43 | |
| En découvrant le corps de son amant, son cœur battait un peu plus profondément à chaque seconde, consciente du lien qui existait entre eux. En le laissant découvrir le sien, elle renouait peu à peu avec des émotions et des sensations oubliées. Tellement similaires et pourtant... Pourtant elles n'avaient rien à voir. Rien n'était comme dans ses souvenir. Aucune odeur, aucun son, aucune sensation ne pouvait être comparée à ses souvenir alors que son esprit était entièrement tendu vers Fenris. Si son corps criait encore d'une envie difficile à ignorer, son cœur était comblé. Il savait tout ce qui importait et elle ne voulait que son bonheur. Tout ce qu'elle n'avait jamais dit, elle le lui avait confié. Tout ce qu'elle était, elle voulait le partager avec lui. Corps et âme.
Alors que ses lèvres descendaient lentement son nombril, elle restait des plus attentive à chaque écart de respiration, chaque frémissement. Elle cherchait à savoir au fil des frissons quels traitements lui était le plus agréable. Quelle zone ? Si le jeune homme préférait qu'elle s'en tienne aux simples baisers ou se plaisait à un peu plus de taquineries ? Sa main, pendant le jeu, avait fini par atteindre la cuisse du jeune homme au fur et à mesure qu'elle-même reculait. Elle courrait sur le tissus en de larges arabesques. De l'extérieur, moyennant d'amples mouvements, elle glissait peu à peu sur la face intérieure de sa jambe, remontant parfois plus haut que la décence ne le permettait jusqu'à retrouver la peau nue de son ventre avant de prendre le chemin inverse. La légère incertitude qu'elle voyait dans son regard la faisait hésiter elle-même, mais le désir était toujours bien présent.
Centimètre par centimètre, sans oublier une parcelle de sa peau, elle descendit de son torse à son ventre tout le long de l'échelle de ses abdominaux, s'attardant autour de son nombril. Arrivée à la lisière de sa ceinture, elle déposa une série de baiser léger avant de remonter jusqu'à sa gorge en une dizaine de follement. L'une de ses mains remonta à sa suite tandis que l'autre restait plus distraite. Elle finit par s'écarter de lui pour l'aider à retirer ses bottes puis se défaire des quelques vêtements qu'elle portait encore. Elle eut un mouvement d'hésitation avant de croiser de nouveau son regard pendant qu'elle s'agenouillait à côté de lui plutôt qu'à califourchon pour venir l'embrasser, se perdre dans son regard le temps d'une respiration. Un regard pouvait-il être plus expressif ? Sincèrement, elle en doutait. Elle vint sceller leur main, croisant ses doigts entre les siens. Après s'être occupé un instant de son oreille, elle l'embrassa de nouveau avec toute la tendresse, tout l'amour qu'elle avait au fond du cœur. La main qui était remonté jusqu'au ventre du jeune homme redescendit une fois de plus, mais au lieu de passer sur le tissus, elle défit lestement l'attache qui retenait ses chausses et se faufila doucement sous le tissus. Les doigts de l'elfe suivaient le vit de son amant avec légèreté. Elle ne cherchait pour l'heure rien de plus cette première approche, une simple caresse pour le connaître dans les moindres détails. Le contact était aussi nouveau pour l'un que pour l'autre et un frisson délicat courrait le long du dos d'Halya à la lumière d'une preuve à la fois aussi simple et irréfutable du désir de l'homme qu'elle aimait. |
| | | Fenris Nöldorion
Elfe
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Sam 15 Oct 2016 - 7:46 | |
| Les mains de Fenris avaient temporairement cessées leur activité tandis que celles d'Halie parcouraient son corps accompagnées de ses lèvres qui goûtaient à chaque parcelle de sa peau. Cette absence de réponse n'était pas due à une perte de désir de sa part. Bien au contraire. Son esprit était entièrement concentré sur sa bien aimée et sur ce qu'il ressentait à son contact. Chaque baiser, chaque caresse, chaque tentative un peu plus joueuse étaient enregistrées dans son esprit avec les sensations associées. Pour l'heure, le jeune homme n'était pas vraiment d'humeur à jouer. Cela viendrait sans doute avec l'expérience mais, pour cette première fois, il se montrait plus réceptif à la tendresse et son amante le compris bien vite, réorientant ses actions en ce sens. Lorsque les doigts d'Halie passaient non loin du renflement de son pantalon, la respiration de l'Aigle se coupait durant un instant. Il ne fallait pas être devin pour savoir que c'était dans cette zone que les choses se passaient pour un homme et il tendait le dos à chacune de ses approches. Par plaisir, bien sûr, mais un plaisir contenu par les convenances -qu'il était pourtant bien normal de transgresser dans une telle situation- et par l'appréhension.
Après une série de baisers à la lisière de son dernier vêtement, Halie se redressa. Ils retirèrent ses bottes ensemble puis il la regarda retirer son pantalon, assise à côté d'elle. Il aurait aimé l'observer ainsi dévêtue mais elle demeura assise et ne put rien en faire. A peine se retourna-t-elle qu'elle s'approcha à nouveau de lui. Suivant son mouvement, il se rallongea et laissa leurs mains se lier. Il retrouva leurs baisers avec un plaisir qui fut bien vite mit en suspend. La main libre de sa douce glissait déjà sur son ventre. A peine eut-elle rencontré son vêtement qu'elle en défit le lacet... Par réflexe, il voulut saisir son bras pour l'empêcher d'aller plus loin mais il arrêta son geste au dernier moment, sa main demeurant à quelques centimètres au dessus de celle d'Halie. Alors que les doigts de son amante approchait lentement de son membre, la respiration et les baisers de Fenris s'arrêtèrent. Puis elle l'effleura et cette fois sa main se posa au dessus du poignet d'Halie sans pour autant la retenir. Elle ne s'arrêta d'ailleurs pas, ou seulement l'espace d'un instant avant de continuer de descendre en une douce caresse. Puis elle remonta, tourna, redescendit... A mesure qu'elle l'explorait, le jeune Nöldorion s'habituait à cette sensation nouvelle. La Protectrice l'embrassa, redonnant vie au temps qui semblait s'être une fois de plus arrêté. Lentement, la main de Fenris remonta le long du bras de son amante, allant jusqu'à son épaule. Il continua pour se diriger vers sa nuque, relevant entre ses doigts ses cheveux roux derrière sa tête. Les caresses d'Halie étaient plus délicieuses que jamais et, son appréhension passée, son désir eut tôt fait de se réveiller. Ses baisers s'étaient alors fait plus passionnés que jamais. Il goûtait au summum du désir et se rendait compte à quel point celui qu'il avait découvert plusieurs ennéades auparavant n'était rien en comparaison de celui-ci. Après l'acte de la Protectrice, ils n'avaient plus qu'une étape à franchir... Il n'en avait jamais était si proche, n'en avait jamais eu tant envie et ne l'avait jamais tant craint non plus.
Après un moment, Fenris se redressa, invitant Halie à basculer sur le côté pour échanger leurs rôles, la faisant par là même cesser ses caresses. La délaissant l'espace d'un instant, il se défit à son tour de son pantalon et se retourna vers sa bien aimée. Allongée sur le sol, il pouvait enfin l'observer tout à loisir. Noyé par le désir et la crainte, il ne savait plus vraiment ce qu'il devait faire... Bien qu'il n'ait jamais évoqué le sujet dans sa jeunesse et qu'il n'ait que très peu lu à ce sujet, il avait une brève idée de la théorie mais passer à la pratique était loin d'être chose aisée. Tout avait été si beau jusque là, il ne voulait pas tout gâcher. Sa compagne l'aiderait, à n'en pas douter... Mais, pour l'heure, il devait retrouver son contact. Il devait retrouver le cadre rassurant de ses bras, l'odeur de ses cheveux, la douceur de sa peau. Il s'allongea alors sur le côté, prenant appui sur son coude, glissa une main dans sa nuque et l'embrassa avec douceur. Sa respiration semblait s'être apaisée pour le moment. Après quelques baisers, ses doigts quittèrent leur position et descendirent lentement le long du buste d'Halie. Il retrouva bien vite ses seins qu'il gratifia d'un certain nombre de caresses, s'arrêtant parfois sur leur pointe. Puis sa main poursuivit sa route tandis qu'il détachait son visage de celui de sa compagne. Il croisa ses yeux un instant avant que son regard ne descende plus bas, suivant les traces invisibles laissées par ses mains pour finalement les rattraper et observer leur inlassable randonnée. A l'image du parcours emprunté un peu plus tôt par son amante, il suivit les courbes de son ventre avant de dévier vers ses hanches. Il continua, découvrant la peau de ses cuisses côté extérieur. Puis, arrivant en dessus de son genou, il passa du côté intérieur et remonta doucement. Il remonta toujours plus haut, ne rencontrant aucun obstacle sur son chemin. Il remonta ainsi jusqu'à l'aine et sentit sa partenaire devenir fébrile. Très lentement, il suivit la courbe de son corps et passa sur une première lèvre. Il continua encore jusqu'à ce que la réaction d'Halie lui fasse comprendre qu'il était temps de s'arrêter. Il fut quelque peu surpris par ce qu'il découvrit. Dans ses bras, son amante s'était certes réchauffée mais cet endroit était brûlant. Il était aussi le seul à ne pas être sec, ce qui lui parut étrange, mais il ne prit pas le temps de réfléchir d'avantage. Réalisant qu'il était figé ainsi depuis un petit instant, il entreprit de se remettre en mouvement. Imitant toujours sa compagne, il fit glisser ses doigts vers le haut. Puis vers le bas. Lentement. Restant attentif à la moindre réaction de son amante et à tout conseil qu'elle pourrait lui donner pour lui apprendre à lui faire du bien autant qu'elle lui en avait fait. |
| | | Halyalindë
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Sam 15 Oct 2016 - 15:35 | |
| Après une assez courte et incongru leçon de chose, la voix de l'elfe s'était brisée en même temps que sa tête était retombée en arrière sur le sol un bref instant. Elle ravala un soupire fébrile, ouvrant les yeux pour le redécouvrir. Sa main se faufila sous ses côtes pour atteindre son dos par l'espace dégagé grâce à l'appui de son coude. S'encrant par cette prise, elle glissa contre lui plus étroitement, roulant légèrement sur la hanche, l'attirant à elle autant qu'elle cherchait à l'atteindre. Tendue par les allé-retour que traçait sur elle une certaine main, celle de la guerrière remonta le long du torse de son amant, à un souffle d'elle, jusqu'à sa nuque, jusqu'à sa joue. Elle embrassait ce qu'elle trouvait sous ses lèvres. Gorge. Mâchoire. Visage. Ses mains glissaient sur lui, encore et toujours, comme si elles avaient pu passer une vie entière à cela. Déjà au comble du désir, elle empêcha plusieurs fois Fenris, par la parole ou le geste, de se faire trop habile de ses doigts, ses écarts dévoilant par la même occasion ce qui avait le plus d'effet sur elle. L'appréhension qu'il avait dans le regard, il n'était pas le seul à la ressentir... Bien qu'objectivement elle trouvait cela absurde. A quoi bon tenter d'être objectif dans un moment pareil ? Il n'était plus question de donner ou de recevoir. De cacher ou d'avouer. Il était question de partager.
Elle ne voulait aucune autre main sur elle, aucune autre peau contre la sienne. Les simples irrégularités du souffle du jeune homme la comblaient et creusaient à la fois son envie.
Retenant encore les gémissement de plaisir qui montaient peu à peu dans sa gorge, il lui semblait ne pas avoir assez d'yeux pour se perdre dans les regards qui s'accrochaient l'un à l'autre. Pour reprendre son souffle, elle attrapa la main qui la découvrait si intimement, l'attirant jusqu'à embrasser ses doigts humides avant d'enlacer Fenris plus étroitement, ne laissant finalement que peu de place à d'autres caresser pendant quelques instant. Ses lèvre perdues au creux de son cou, son cœur battait jusque dans ses tempes. Elle se laissa de nouveau rouler sur le dos sans s'éloigner de lui, sentant avec un frisson le poids de son corps nu sur le sien.
Elle l'écarta de façon infime pour poser son front contre le sien. Ses iris vertes luisaient de désir au milieu de son visage rougi par les battements incontrôlés de son cœur. Ces bras. Cette peau. Ce visage. Ce souffle. Cette douceur dans chaque geste. Cette tendresse dans chaque regard. Cette force dans chaque parole... C'était comme la certitude de lendemains meilleurs. Un abris dans lequel personne, jamais, ne pourrait la blesser. Malgré tout ce qui avait été. Malgré tout ce qui serait peut-être. C'était une confiance à la foi aveugle et infinie qu'elle avait en lui. Un respect plus grand encore.
Elle était fascinée par son courage et sa pureté de cœur. La simplicité apparente avec laquelle il accomplissait des choses que nombre affrontaient avec difficulté. Comme si une souffle vieux de milliers d'années avait été enfermé dans un nouveau corps pour une nouvelle vie. Attirée par son savoir, sa bonté, son humour léger, sa ténacité et son ouverture d'esprit. Il avait en lui un trésor que tout l'or et tout le savoir du monde n'aurait pas suffit à mesurer. La conscience du monde qui l'entourait. La sensibilité à la réalité des choses. La force de rester lui-même tout en faisant ce qui était juste. Elle l'admirait et le respectait pour cela, pour plus encore.
C'était avec ce regard qui contenait tout cela, avec cette personnalité qu'elle commençait à peine à effleurer, qu'il lui brulait la peau. Si elle l'avait déjà éprouvé, depuis qu'elle l'avait retrouvé après Eraison, elle redécouvrait peu à peu cette foi inébranlable entre deux êtres de chaire que les peuples nomment amour. Elle le désirait à la fois de la façon la plus spirituelle et la plus charnelle qui soit. Il l'enchainait à lui plus qu'aucun corps parfait, aucun amant expérimenté, aucun héros de légende n'aurait pu espérer le faire.
Elle posa simplement ses lèvres contre les sienne, les yeux clos, retrouvant avec difficulté assez de souffle pour parler d'une voix audible même si dire qu'elle était assurée aurait été bien au-dessus de ses moyens. Puis elle se perdit une nouvelle fois dans ce regard qu'elle aimait tant, détaillant les différences de couleurs et de formes qui rendaient ses iris si particulières même dans cette pénombre. Elle passa la main dans ses cheveux en bataille.
« Je t'aime. Et je n'aime que toi, Fenris. N'en doute jamais. Pas un seul instant... Mon loup blanc. »
Un simple murmure au final, les accents de leur langue natale faisant presque frisonner l'Anaëh... |
| | | Fenris Nöldorion
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Dim 16 Oct 2016 - 19:13 | |
| Tandis qu'il œuvrait, les yeux de l'Aigle continuaient d'observer sa bien aimée dont les baisers lui arrachaient quelques soupirs. Mais rien ne semblait pouvoir l'arrêter dans sa tâche, continuant inlassablement ses caresses sur l'intimité d'Halie. Il était fasciné par les réactions physiques de sa partenaire... Son corps ondulait avec grâce au rythme instigué par sa main. Son dos se cambrait à certains de ses gestes qu'il identifia bien vite. Sa gorge retenait quelques gémissements qui serraient le cœur du cavalier d'un plaisir inexplicable. Son regard brûlait d'un désir encore inassouvi mais ayant pourtant atteint des sommets. A travers tout cela, il constatait l'effet que ses simples caresses conféraient à son amante et elle dut parfois le retenir pour des raisons qu'il ne comprenait pas tout à fait mais il lui obéit toujours. S'y prenait-il un peu trop bien ?... Fenris avait toujours été un excellent élève et les résultats étaient toujours au rendez-vous, exception faite de la magie qu'il peinait à maîtriser aussi bien que d'autres. Suivant consciencieusement les conseils de son amante, il s'appliqua à les mettre en pratique glissant lentement entre ce petit bourgeon dont elle lui avait parlé et la pente abrupte qui se perdait en elle. Restant toujours à l'extérieur, il parcourut ce petit espace un nombre incalculable de fois sans pour autant s'en lasser. Parfois, il s'arrêtait au niveau de ce mont des délices, dessinant plusieurs cercles avant de reprendre ses allées et venues.
Après un moment, les doigts de Fenris descendirent un peu plus loin que d'habitude. Geste plus ou moins involontaire de la part du guerrier qui s'était laissé emporté par son élan. Ce fut à cet instant que la main d'Halie vint lui demander d'arrêter. Avait-il mal fait ? Est-ce que cela lui avait déplu ? Un baiser déposé sur ses doigts lui indiqua le contraire. Peut-être était-ce un peu trop, comme à chaque fois qu'elle l'avait invité à changer de trajectoire.
Un nouveau baiser et, l'instant d'après, Fenris était allongé sur son amante. Posé sur ses coudes, il retenait une partie de son poids comme si sa compagne avait pu casser sous sa masse de muscles d'elfe. Il reçut ses mots comme autant de déclaration d'amour. Ils s'en étaient fait plus d'une et toutes avaient leur valeur à ses yeux. Toutefois, le contexte dans lequel était dit celle-ci le toucha bien plus encore. A cette traduction de son nom, le loup ne put retenir un sourire qui vint doucement étirer ses lèvres. Chuchotant à son tour, il lui répondit.
-La Dame Louve compte un nouveau membre dans sa meute.
Il avait volontairement utilisé son surnom et cette métaphore. Connaissant son histoire, il savait que cela aurait plus de significations aux yeux de la Protectrice que des équivalents citadins. Etant née comme une Taledhel, ils devaient également avoir leur importance mais c'était sa façon de lui montrer que, même s'il n'y adhérerait sans doute jamais complètement à cette vision du monde, il acceptait de faire partie de cet univers qui était le sien. S'il ne pouvait tomber entièrement d'accord avec ses valeurs et ses lois, il était capable de les intellectualiser afin de les comprendre. Cela prendrait certes du temps, mais ils l'avaient désormais car l'acte qu'ils s'apprêtaient à accomplir était une forme d'engagement.
Se penchant en avant, ils l'embrassa avec cette passion qui caractérisaient désormais leurs baisers. Bien vite, ses lèvres dévièrent et descendirent une dernière fois le long du corps d'Halyalindë, comme s'il avait voulu le réaliser afin de confirmer sa première expérience et se donner plus d'assurance pour la suite. Il s'arrêta un moment dans son cou, effleurant à peine sa peau. Puis il déposa de doux baisers sur le haut de son buste sans atteindre sa poitrine. Il fit durer ce moment plusieurs minutes, faisant redescendre un peu la pression afin de marquer une pause. Sa dernière action semblait effectivement avoir mis la Protectrice dans tous ses états et il souhaitait l'apaiser avant d'aller plus loin. Cela lui semblait être une bonne idée sans se douter à quel point... Ses lèvres descendirent ensuite sur sa poitrine. Il se montra alors plus doux que passionné, les gratifiant de quelques baisers légers et évitant soigneusement leur pointe. Puis il continua, demeurant un long moment sur le ventre plat de sa compagne. Tandis qu'il embrassait sa peau, ses mains la caressaient et, à l'image de ce qu'elle avait fait plus tôt, il descendit jusqu'à l'extérieur de ses cuisses, passant régulièrement sur ses hanches et effleurant ses fesses sans oser vraiment les toucher. Arrivé au bas de son ventre, il dévia lentement pour venir déposer ses lèvres sur ses hanches avant de descendre sur le haut de ses cuisses. Toujours à l'écoute de sa partenaire, il se rendit jusqu'à leur moitié avant de s'aiguiller (ou d'être aiguillé, il n'aurait su le dire) vers l'intérieur de ses jambes. Là, il déposa de nouveaux baisers et sentit son amante un peu plus fébrile que lors de sa descente. Il commença alors à remonter, très lentement, prévoyant de retrouver les bras de sa bien aimée. Mais il n'y parvint pas immédiatement...
Tandis qu'il allait toujours plus haut, il entendait la respiration d'Halie s'accélérer de nouveau. Son propre désir retrouvant son intensité, ses baisers se firent involontairement plus appuyés et plus sensuels. Il remonta jusqu'à l'aine de sa compagne et marqua une pause. Il fut pris d'une envie qu'il accomplit la seconde suivante sans se poser plus de questions. Il décala alors très légèrement sa tête et ses lèvres vinrent se poser sur l'intimité de son amante. La réaction fut immédiate... Il réitéra son geste et constata qu'il fut bien accueilli, lui même ressentant un certain plaisir à le réaliser. Il prit alors une meilleure position et poursuivit. Il embrassa la zone avec chaque fois un peu plus de passion, ses baisers se faisant plus appuyés et plus humides. Ses yeux, toujours ouverts, observaient le corps d'Halie se mouvoir à chacun de ses contacts, lui arrachant ses soupirs qu'il aimait tant. Emporté par le désir et le plaisir qu'il éprouvait aux seules réactions de sa bien aimée, il se montrait moins timide et plus assuré qu'au commencement. Après un petit moment, il mit en oeuvre les mêmes conseils qui lui avaient été donné alors qu'il découvrait de sa bouche la poitrine de la belle. Sa langue se mit alors en action mais, cette fois, sur son mont des délices. |
| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Lun 17 Oct 2016 - 19:35 | |
| Le temps semblait se jouer d'elle. Se jouer d'eux peut-être. Le soleil avait fini par disparaître derrière les arbres des terres mortelles. L'obscurité les aurait entourés totalement si le feu de camp n'avait pas lancé sa lumière dansante sur les alentours. Le temps de retrouver son souffle, frissonnant au moindre mouvement, elle avait garder Fenris contre elle plus longtemps qu'elle ne l'aurait cru. Les quelques mots de son amant desserrèrent sa prise. Ils résonnaient toujours à son oreille lorsqu'il quitta ses lèvres. Elle faillit lui demander de ne pas insister, de ne pas recommencer, de ne pas la mettre une fois de plus au supplice, car cette fois elle sentait qu'elle craquerait... Mais il semblait bien décidé à éviter méticuleusement tous les gestes qui auraient put avoir raison de la patiente de sa partenaire. Ses baisers, autant que ses caresses, se faisaient doux, lents, presque chastes. Il prenait son temps, se voulant... apaisant ?
L'interruption était à la fois agaçante et plus que bienvenue. S'il fallait une preuve que malgré sa tendance à tout intellectualiser, le jeune homme avait de l'instinct...
Peu à peu la respiration de l'elfe parvint à se calmer, même si la sérénité était encore loin... et que cela ne dura pas bien longtemps. Lorsque les doigts de Fenris s'étaient orientés vers la face intérieur de ses cuisses, suivis bientôt par ses lèvres, elle avait pourtant réussi à en faire presque abstraction. Seule une très légère accélération de sa respiration lui avait échappée... ainsi que quelques frissons. Mais c'était sens compter sur la fougue qui semblait s'être éveillée chez ce jeune homme si respectueux des convenances. La surprise avait été de taille... D'autant plus que la sensation était inédite. Comme quoi même après cinquante ans de mariages, les choses les plus simples ne sont pas forcément les plus évidentes...
« Arcamenel... »souffla-t-elle en retombant sur le dos après un léger sursaut.
Son cœur s'était bien vite emballé. Sa respiration profonde et lente n'avait pas fait long feu. Ses muscles se tendaient peu à peu sans sa permission. Son corps vibrait au rythme imposé par les idées et les gestes de son amant qu'il soit doux, ou plus audacieux. Ses jambes tout particulièrement ne voulaient pas tenir en place. Ses doigts raides vinrent saisir Fenris à l'épaule. Les yeux clos, ayant du mal à empêcher son corps de se tordre, elle avait également toutes les peines du monde à ne pas simplement se laisser aller. C'était...Grisant.
Qu'il continue... Qu'il arrête... Qu'il en finisse...
Il ne fallut pas longtemps pour que les gémissements qu'elle avait réussi à ravaler jusque là passent timidement ses lèvres.
« Fenris... je t'en supplie... » |
| | | Fenris Nöldorion
Elfe
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Mar 18 Oct 2016 - 18:47 | |
| Fenris était captivé par le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Il observait le corps d'Halie se mouvoir sans logique apparente et se convulser de manière épisodique. La gorge de la belle ne parvenait plus à contenir l'expression de son plaisir et il découvrit de nouveaux sons qui comblèrent son propre désir, l'invitant à poursuivre son ouvrage. Il se fit donc peu à peu plus audacieux, ses initiatives étant toujours récompensées par les réactions plus que limpides de sa partenaire. Ainsi se lancèrent-ils dans un cercle vicieux qui ne semblait pouvoir prendre fin qu'avec l'aboutissement du plaisir de la Protectrice ou l'interruption des actes de l'Aigle.
Halyalindë fit son choix...
A l'écoute de son nom, le cavalier ne réagit pas tout de suite. Il ne marqua qu'une très courte pause avant de reprendre aussitôt ses baisers humides, croyant qu'il ne s'agissait que de l'expression du plaisir de sa bien aimée. Mais, à la suite de sa phrase, il releva la tête, rompant tout contact avec le corps de son amante. Seules ses mains, qui n'étaient pas restées passives tout ce temps, étaient descendues de son buste et reposaient encore sur sa taille, ses bras passant sous ses cuisses. Les convulsions du corps d'Halie cessèrent aussitôt. Sa respiration, qui n'était plus dérangée par les baisers osés sur son intimité, reprit un rythme plus régulier bien qu'encore rapide. Fenris passa sur le côté et vint s'allonger près de sa bien aimée. Son regard trahissait une certaine inquiétude.
-Tout va bien ?
Les mots de l'Aigle étaient tout ce qu'il y avait de plus sincère. Depuis le début, il se fiait aux réactions de sa compagne pour savoir ce qu'elle attendait de lui, ce qu'il devait faire et comment. Sa dernière innovation ne lui avait été ni dictée ni enseignée. Il ne l'avait pas lue dans un livre et n'en avait jamais entendu parler. Halyalindë elle-même n'en avait pas émis le désir. Il avait simplement embrassé sa peau, suivant le chemin emprunté par ses mains, se laissant guider par la respiration de la belle pour savoir où aller. L'effet produit l'avait surpris puis comblé. Il ne se serait pas arrêté si elle ne le lui avait pas demandé.
-Ai-je fait quelque chose que je n'aurais pas dû ?
Il n'y avait pas vraiment de culpabilité dans sa voix. Il savait lui-même qu'il ne pouvait tout connaître. Il cherchait simplement à comprendre la réaction de sa bien aimée. Comprendre pour apprendre et faire mieux la prochaine fois. Si elle n'avait pas aimé ou qu'il s'y était mal pris, il souhaitait le savoir pour ne pas répéter son erreur et se faire une idée de ce qu'il pouvait faire dans l'immédiat pour la consoler. |
| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Jeu 20 Oct 2016 - 23:34 | |
| Elle l'aurait tué... enfin juste pendant la seconde qu'il mis à s'allonger à son côté, avant qu'elle ne voit perler l'inquiétude dans son regard. Comment lui en vouloir face à une telle expression.
-Ai-je fait quelque chose que je n'aurais pas dû ?
-T'arrêter. Lança-t-elle encore à bout de souffle après s'être emparé un instant de ses lèvres.
Elle savait au fond d'elle même qu'il ne comprendrait pas cette réponse mais elle n'avait plus que la vérité à offrir. Une vérité aussi nue qu'elle l'était elle-même. Le saisissant à l'épaule, elle le fit roulé sur le dos sans effort, accompagnant le mouvement avec la même souplesse féline qu'elle avait à la guerre comme à la ville pour finalement se retrouver au-dessus de lui une fois de plus. Mais cette fois elle était assise sur lui sans la moindre gêne, sans la moindre retenue. Ses mains parcoururent rapidement la hauteur de son buste, ses yeux appréciant ce qui si déroulait au moins autant que ses doigts. Elle glissa jusqu'à ses lèvres une fois de plus. Jusqu'à son oreille une fois de plus.
-J'ai envie de toi... Tellement envie de toi.
Si l'une de ses mains était posée contre le pectoral de son amant pour retenir son propre poids, l'autre était, comme quelques temps auparavant, restée en arrière, glissant sur le ventre du jeune homme jusqu'à son vit, entre les cuisses légèrement surélevées de sa compagnes. Elle était moins légère cette fois, plus précise et attentionnée. De temps à autre, un mouvement trop ample engendrait un frôlement nouveau entre leurs deux êtres. Sa poitrine pressée contre son torse lui renvoyait ses frissons dont elle n'était plus certaine de l'origine. Elle se redressait presque entre chaque frôlement de ses lèvres contre lui pour voir son visage.
Ses caresses n'étaient plus destinées à éveiller le désir du jeune homme sans trop exacerber son plaisir. Dorénavant, il faudrait qu'il compose lui aussi avec ses propres limites... Mais elle avait conscience que cela ne se ferait sans doute pas en un jour et ne comptait pas le mettre brusquement au supplice au risque de briser l'alchimie de ce moment. Aussi jouait-elle avec le fil d'un rasoir, plus que jamais attentive à l'état de son amant alors que son propre corps se languissait presque douloureusement. Ses gestes restaient doux et tendres. Et pourtant... Elle aurait pu, après ce qu'il venait de lui faire subir, lui faire comprendre la frustration que pouvait engendrer l'arrêt brutal d'une pareille attention... oui... elle pourrait...
Toujours contre lui, ses lèvres ayant parcouru son cou et les premières encablures de son torse pendant de longs instants, elle descendit, en quelques baiser bien plus rapides qu'il ne l'avait fait lui-même, pour poser ses lèvres là ou trônait déjà sa main avec l'attention que l'on porte aux actes importants. Rapidement également, sa langue se trouva de la partie, se partageant une fois la longueur à parcourir avec des baisers osés. Puis une seconde fois. Entraînée par les milles détails du souffle, des mouvements, de la tension, de la chaleur de son amant, elle vint taquiner l'extrémité de son membre. Les effleurement devenant plus appuyés jusqu'à ce ses lèvres ne soient plus une barrière mais un écrin. Jouant de pression et de mouvements infimes, elle remonta autant qu'elle le pu. Le retour fut à peine plus rapide. La encore elle ne fit pas plus que cet allé retour de peur d'être trop pressante pour le peu d'expérience qu'il avait. A peine avait-elle lâchée prise qu'elle remonta pour l'embrasser, ses doigts prenant doucement le relais.
« J'ai envie de t'appartenir de Souffle et de corps, Fenris. De te sentir en moi... » murmura-t-elle face à lui, leurs souffles mêlés par la proximité.
Elle le poussa à inverser de nouveau leurs positions, son dos venant de nouveau se coller à la terre et à la mousse. A force, quelques débris végétaux s'étaient accrochés à sa crinière rousse en complet désordre. Sur le fond ténébreux léché par quelques flammes, l'être pâle suspendu au-dessus d'elle semblait rayonner d'une lueur propre. La main de la jeune femme était restée sur la cuisse de son amant, le bout de ses doigts le flattant légèrement.
"Fenris."
Sur ce dernier souffle, elle passa le dos de sa main sur la joue du jeune homme. Malgré les apparences, elle s'abandonnait à lui autant qu'il s'abandonnait à elle depuis qu'ils avaient commencés à se découvrir l'un l'autre, autant physiquement que mentalement. D'une façon différent du à leurs passés respectifs, mais la confiance était bien là comme avait jadis été la crainte. Elle savait cet acte important pour elle.Mais elle le sentait d'autant plus que pour Fenris cela revêtait une importance toute particulière. Elle était prête à l'aider d'un geste, d'une parole, et c'est exactement ce qu'elle ferait s'il en émettait le souhait. Elle le désirait à tel point que ça en était douloureux, mais elle ne ferait rien sans son sa demande car elle ne voulait pas qu'il fasse cela pour elle, mais pour eux.
Elle s'était reprise, difficilement certes, car la présence de Fenris qui l'aidait si souvent à garder la tête froide n'était pas vraiment le point sur lequel elle pouvait se focaliser si elle voulait se contenir... Mais elle voulait toujours moins que tout le brusquer. C'était pour cela qu'elle avait tenu jusque là sans (du moins elle l'espérait) s'être montrée trop... sauvage, gardant pour elles ses envies les plus... marquantes. Il avait besoin de tendresse et d'une certaine façon, elle aussi. Alors s'il fallait plus de temps à sa moitié pour franchir se pas, elle ne lui en voudrait pas... ou alors juste un peu. |
| | | Fenris Nöldorion
Elfe
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Ven 21 Oct 2016 - 9:52 | |
| Après un rapide séjour sur le dos, Fenris était de nouveau au dessus de sa compagne, prenant appui sur ses coudes pour ne pas l'écraser sous son poids. Les dernières actions de son amante l'avaient surpris, sans doute autant qu'elle avait été surprise par ses baisers osés dans le lieu le plus improbable qui soit. Tandis qu'elle prenait sa revanche, le souffle du cavalier s'était fait bien plus court et difficile. Un bref gémissement de plaisir et de stupéfaction lui avait même échappé juste avant qu'elle ne revienne à sa hauteur pour l'embrasser et échanger encore une fois leur position. Le désir de l'Aigle était désormais à son paroxysme, de même que sa crainte. Car, cette fois, les paroles qui avaient fait le chemin jusqu'à son oreille ne pouvaient pas être plus claires. Le moment était venu de franchir le dernier pas et, au vu de la configuration dans laquelle elle les avait mise, c'était à lui de le faire. Cela lui permettrait de prendre le temps de s'y préparer, certes, mais c'était aussi incroyablement effrayant.
Lentement, Fenris se pencha sur Halie et l'embrassa. Troquant la passion contre la douceur, il ne cherchait ni à calmer le jeu ni à laisser entendre qu'il renonçait. Il voulait simplement apaiser son esprit pendant un instant. Depuis le début, il savait que tout ceci les mènerait à ce moment, pourtant il avait encore besoin de se faire à cette idée. Juste une dernière fois. Tandis qu'il reprenait peu à peu confiance, leurs baisers se firent plus intenses, leurs corps étant loin de rester statiques. Basculant sensiblement de droite à gauche, ils se pressaient l'un contre l'autre et s'entremêlaient, comme s'ils voulaient fusionner. Soudain, le jeune guerrier interrompit leur valse, posant son front sur celui de sa compagne. Son souffle était court mais il n'était pas en train de reprendre sa respiration. Halie pouvait le sentir... Sentir son membre présenté à l'entrée de son intimité, prêt à venir en elle. A force de mouvement, il semblait bien que le hasard ait voulu les mettre dans cette configuration, facilitant quelque peu les choses à un Fenris passablement anxieux à l'idée de passer à l'acte.
Il ne ferait pas demi-tour maintenant. Il aurait pu... Il aurait pu reculer et attendre encore quelques minutes pour se donner le temps de se préparer. Mais parfois, il valait mieux tout simplement se jeter à l'eau. Alors, après une seconde d'hésitation, il rassembla tout son courage et avança son bassin. Son membre entra avec une infinie douceur. Il pénétra l'intimité d'Halie jusqu'à ce qu'il ne puisse aller plus avant. Là, Fenris marqua une nouvelle pause après avoir lâché un soupir plus fort que les précédents. Soupir de soulagement en premier lieu car, lorsqu'il s'était mis en mouvement, sa peur l'avait soudainement rattrapée, prenant le pas sur son désir. Mais il n'y avait évidemment pas que cela. Il y avait une autre sensation, masquée par la crainte, qui lui avait elle aussi arraché ce soupir. Après plusieurs secondes, il bougea de nouveau, reculant très lentement avant de revenir sans plus accélérer, réalisant ainsi son premier aller-retour et entamant une valse qui durerait encore un moment. Une fois revenu en place, la peur de l'Aigle s'était envolée et son soupir communiquait bien plus de plaisir que de surprise.
C'était une sensation inédite, si agréable et si douce. Il avait l'impression de ne jamais s'être senti aussi... aussi... bien ? Satisfait ? Comblé ? Certes, il lui faudrait encore un peu de temps pour que l'appréhension de la première fois cède totalement sa place au plaisir mais cela ne tarderait pas. Fenris recommença une nouvelle fois. Et une fois de plus. Et encore une fois. S'habituant progressivement à cette sensation nouvelle et prenant goût au plaisir qu'il éprouvait, il marqua de moins en moins de pause entre chaque va et vient, conservant néanmoins la même vitesse. Les accélérations viendraient plus tard... Pour l'heure, il prenait son temps. Finalement, il embrassa de nouveau sa compagne, leurs baisers se faisant désormais plus sensuels que passionnés. Leurs souffles étaient désormais synchrones et plus réguliers, se calant sur les allées et venues du guerrier. Prenant appui sur un bras, il libéra une de ses mains pour parcourir les parties du corps d'Halie qui lui étaient accessibles. Ainsi, il caressa sa joue, mêla ses doigts à ses cheveux, exerça une légèrement pression sur sa nuque pour intensifier leurs baisers, suivit son épaule et son bras pour finalement quitter la voie empruntée et se rendre jusqu'à son sein. Il y resta un moment, le flattant avec une sensualité nouvelle. Une seconde fois, sa pointe se retrouva coincée entre ses doigts et il la titilla, la faisant doucement rouler entre ses phalanges tandis qu'il pressait son sein. Puis il le délaissa et suivit les courbes de la Protectrice pour se rendre jusqu'à son bassin où il appliqua, involontairement, quelques pressions au rythme de ses allers et retours. Enfin, il remonta le long de sa cuisse, la saisissant parfois avec un peu plus de force qu'il ne l'aurait voulu. Arrivé au pli de son genoux, il fit le chemin en sens inverse puis recommença, faisant parfois des détours et finissant par se concentrer plus qu'il ne le pensait sur son sein, sa hanche et sa cuisse tandis que ses lèvres embrassaient toujours celles de son amante ainsi que son cou. |
| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Sam 22 Oct 2016 - 1:05 | |
| Un long frisson parcouru sa peau alors qu'un profond soupire se mêlait à celui de son amant. Un soupire d’apaisement même si le plaisir était bien là. Fenris pouvait contrôler et cacher bien des sentiments, mais sa tension, sa crainte avaient étés aussi clair que si elles avaient été écrites en toutes lettre sur son front. Elle les avaient vu se partager ses yeux alors qu'il s’immisçait en elle. Immobile, elle avait fait sien le soulagement de son soupire.
Durant une petite éternité, le temps s'était figé. Elle n'avait pas bougé, suspendue à la moindre réaction de Fenris, jusqu'à ne plus prendre la moindre inspiration sans qu'il n'en fasse de même. Puis le temps avait repris son cours. Elle avait glissé les doigts sur sa nuque, le haut de son dos. Il s'était mis en mouvement. De plus en plus fluidement. Toujours aussi lentement. A chaque va et viens, leurs soupires synchrones se creusaient un peu plus. Son dos se cambrait au rythme que lui imposait son amant, ondulant plus étroitement lorsque sa main s'agrippait quelque peu à sa hache ou à sa cuisse. La respiration vibrante de la jeune femme trahissait l'intensité de ses émotions. Elle chercha un moment le regard de Fenris pour ne plus le lâcher.
« ça va ? » ne put-elle s'empêcher de demander tout bas.
À mesure que les mouvements du guerrier se faisaient plus assurés, elle se prit à l'accompagner, accentuant ses allés et venus de son propre bassin. Elle sentait enfin en elle. Redécouvrir cette sensation incroyablement intime et forte... Cet étrange sentiment de ne plus s'appartenir tout a fait. De baisser les armes et de faire confiance au points de laisser un autre avoir tous les droits sur soi-même. Elle n'avait plus de retenu. En cet instant, elle ne désirait rien plus que cet instant en lui-même. Que cet homme parmi tous les autres. S'il existait encore un espace physique entre leurs deux corps, elle n'en avait pas conscience. Il l'entourait et la comblait d'une telle manière que cela confinait à l'absolu.
L'une de ses main glissait sur le dos du guerrier, sentant sa peau sans défaut se déroulée sous ses doigts, sans pouvoir se décider entre ses côtes et son fessier. Elle allait parfois jusqu'à remonter sur son torse pour se pendre à son cou avec sa consœur, réclamant des baisers plus intenses. Leurs lèvres ne se quittaient que pour mieux se retrouver. Leurs langues s'étreignaient avec cette pointe d'avidité qui les avaient prises quelque part au milieu de leurs ébats. Légèrement arquée vers lui, leurs visages étaient si proches qu'il lui semblait partager le même air. Une douce chaleur se répandait par vague dans son corps glacial, semblant plus que jamais émaner de Sa personne.
Peu à peu, les soupires se firent faibles gémissements. Le nom du jeune homme mourrait de plus en plus souvent sur les lèvres d'Halya. Ses mouvements n'avaient rien d’agressif ou de surprenant mais leur langueur faisait battre le sang dans les tempes de la louve. Le désir qu'il avait mainte fois aiguillonné remontait d'autant plus rapidement qu'il avait déjà été coupé à plusieurs reprises, replaçant la barre à chaque fois un peu plus haut. L'un de ses pieds lui servant encore d'appui, son autre jambe était repliée au point que son genou aurait put s'accrocher à l'épaule de son compagnon.
Elle sentait le plaisir grandir en elle, prêt à la submerge. La façon qu'il avait de taquiner la pointe de ses seins. La manière dont sa main se posait sur sa cuisse pour y laisser une empreinte indélébile. La vitesse presque calculée des mouvements fluides qu'elle sentait au creux de son propre corps. Chaque coup de rein, chaque caresse l’entraînait un peu plus loin du monde. Un peu plus proche de lui. Elle voulait sentir les dernières barrière de sa conscience personnelle se briser sous ce contact. Elle voulait ne faire plus qu'un avec lui. Sans doute. Sans crainte. Sans tension. Sans nouvelle étape à franchir. Sans le moindre souvenir ni le moindre espoir. Juste elle et lui. Juste eux.
Elle le sentait fébrile, à fleur de peau, et elle adorait cela. Son visage perdait peu à peu cet éternel contrôle, ravissant tous les sens de la Protectrice. Chacun des sons qu'il émettait, même une simple respiration, avait un effet immédiat sur elle. Elle vibrait sous ses doigts comme une corde trop tendue. Offrant toute une gamme de réactions à ce tendre génie. Prête à rompre au moins écart. A chaque fois qu'il saisissait son sein, elle se tendait un peu plus et ne pouvait parfois se retenir d'érafler sa langue ou sa lèvre d'une légère morsure. Une fois de plus, les lèvres de la louve s'aventurèrent dans le cou de son amant, mais celle fois, elle y posa un suçon, presque une morsure, avant que sa tête ne parte légèrement en arrière avec un gémissement rauque beaucoup plus distinct que les précédents. Chaque parcelle de son corps brûlait.
« Continue. Ne t'arrête pas. » murmura-t-elle comme pour s'assurer qu'il ne changerait pas une fois encore d'avis.
Son corps commençait à trembler délicieusement. La simple proximité de Fenris, la simple flamme qu'il avait dans le regard rendait vaine toute tentative de résistance. L’excitation qui brûlait dans ses yeux n'avait alors d'égale que l'amour qu'elle avait pour lui. |
| | | Fenris Nöldorion
Elfe
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Sam 22 Oct 2016 - 10:04 | |
| -Ça va ?
Fenris fut surpris l'espace d'une seconde, comme tiré de ses songes. Depuis le début, il n'avait bien sûr jamais été autre part qu'avec elle, de corps ou d'esprit. Mais alors qu'il goûtait à ce moment crucial, à ce premier contact de chair, alors que ses sens étaient en ébullition et son esprit concentré sur la moindre de ses sensations et sur chaque réaction de sa partenaire, ces deux petits mots semblaient venir de nulle part. Il lui sourit, amusé par sa propre réaction mais aussi attendrit par l'attention dont faisait preuve sa bien aimée. Son regard était plein d'amour et son expression se voulait rassurante bien qu'il ne puisse cacher le plaisir qu'il ressentait en cet instant. Il lui répondit à voix basse, comme pour ne pas perturber leurs ébats, le souffle court, enivré par ses émotions nouvelles.
-Tout va bien. C'est... magnifique...
Il l'embrassa alors à nouveau, continuant ses langoureux vas et viens. Aucun autre mot ne lui venait à l'esprit dans l'immédiat. Il n'avait jamais rien connu de tel. Depuis qu'Halie s'était prise à l'accompagner, il lui semblait ne plus faire qu'un avec elle, leurs mouvements et leurs respirations étant en accord parfait. Fenris découvrait le plaisir à l'état pur, comprenant qu'il était provoqué certes par ses propres gestes mais aussi par le plaisir que ressentait sa bien aimée. Chacun de ses soupirs, chacune de ses ondulations, chacun de ses gémissements exacerbaient ses propres sensations et il lui semblait qu'elle était la responsable de plus de la moitié de son plaisir. Paradoxalement, il savait que ce qu'elle ressentait était provoqué par ses actions, ses allées et venues en elle, ses baisers, ses caresses, ses pressions... Mais, il était loin de se sentir maître d'elle. Bien au contraire, il lui semblait que c'était presque l'inverse car il n'agissait plus que pour lui procurer du plaisir. Un plaisir qui n'avait d'égal que ses sentiments pour elle. Des sentiments que se retrouvaient amplifiés par ce rapport des plus intimes.
Aux cambrures de la Louve, Fenris comprit bien vite les effets des traitements qu'il opérait sur son sein, et en particulier sur sa pointe. Ses gestes de firent alors plus appuyés et moins timides, allant jusqu'à prendre cette petite excroissance directement entre ses doigts pour la rouler et la pincer doucement tandis que le reste de sa main enveloppait son sein, le serrant par intermittence. Cela dura plusieurs minutes avant qu'il ne le quitte une fois encore. Posée sur sa hanche ou sa cuisse, sa main exerçait des pressions de force croissante à mesure qu'Halie lui faisait comprendre ses bienfaits. En effet, ce simple petit geste lui permettait de s'avancer encore un peu plus loin en elle, ce qui augmentait le plaisir de la belle et, de ce fait, le sien. Après un bien long moment, la main de Fenris ne faisait plus que de très rares et brefs détours pour se rendre jusqu'à la nuque de son amante et lui voler un baiser plus intense avant de redescendre sur l'une de ces trois zones. Il alternait régulièrement, variant sans le savoir les plaisirs. S'il avait dû en choisir une, il en aurait probablement été incapable...
Ses lèvres n'étaient pas inactives. Lorsqu'elles ne libéraient pas un soupir ou, plus rarement que sa partenaire, un gémissement, elles embrassaient la peau de son amante. Sa bouche, son cou, son trapèze, son épaule. Suivant les contours de sa mâchoire, il atteignit la base de son oreille et en saisit délicatement le lobe, l'embrassant et le pinçant doucement. A mesure que leur plaisir augmentait, les vas et viens de Fenris s'accélérèrent de manière à peine perceptible. Il montait en puissance de manière crescendo, restant toujours dans la douceur et la langueur. A l'image d'Halie répétant son nom, il lui déclara à nouveau son amour dans leur langue si mélodieuse. Il lui donna même un nouveau surnom.
-Melethalie...
Chaque fois, il lui semblait que la Symphonie vibrait au son de leur voix, les accompagnant dans l'expression de leur amour sous sa forme la plus simple, la plus parfaite et la plus belle. Et ce, même lorsque leurs voix ne se manifestaient que sous la forme d'un gémissement de plaisir.
Sentant la jambe d'Halie contre son bras, Fenris la caressa du genou à la hanche. Sa cuisse passant presque entre leurs bustes, son sein ne lui était désormais plus accessible, aussi se concentra-t-il sur cette zone, osant enfin passer sur ses fesses. Dans cette position, il lui semblait qu'il lui était impossible d'aller plus loin en elle et il s'aperçut de la fébrilité de leurs deux corps. Il avait l'impression d'être au comble du plaisir, ignorant encore que son apogée n'était pas encore arrivée. Peu importait, ce moment était si parfait qu'il s'imaginait capable de continuer ainsi des heures durant. Des heures qu'il n'aurait même pas vu passer. Il savait désormais ce que signifiait "ne plus faire qu'un". Mais tout ceci devait bien avoir un but. Une finalité. Une conclusion.
Alors que le loup blanc poursuivait ses tendres coups de rein, il voulut l'appeler une fois encore... Prononcer le nom de celle qui occupait toutes ses pensées à cet instant précis. Celle qui se sentait tant perdre pieds dans ses bras que les siens ne lui suffisaient plus pour s'accrocher à lui, s'aidant à présent de sa bouche et de ses dents pour s'ancrer à son cou. Il voulut dire son nom en entier, comme pour signifier que c'était elle toute entière qu'il aimait. Elle qui le faisait chavirer. Elle qu'il voulait voir partir avec lui. Mais, le plaisir l'ayant totalement envahit, il ne parvint qu'à prononcer deux syllabes au milieu de son souffle haletant.
-...ly...li... Ly'li.
L'instant d'après, la main de Fenris se crispa sur la hanche d'Halie, l'attirant plus que jamais contre lui. De nouveaux gémissements lui échappèrent alors qu'il sentait son esprit le quitter peu à peu. Posant sa tête dans le cou de son amante, il luttait presque pour rester auprès d'elle, craignant de la quitter sans savoir pourquoi... Mais la voix de sa dulcinée se fit de nouveau entendre, lui demandant de ne pas arrêter. Alors il continua, pour elle. Il ne put bientôt plus empêcher son corps et son esprit de perdre pieds et il dut se résoudre à lâcher prise, ignorant que c'était exactement ce qu'il fallait faire... Que c'était leur conclusion. L'apothéose de l'expression de leur amour. - Traduction:
C'est l'association entre "meleth" qui signifie amour et Halie. :)
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| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Sam 22 Oct 2016 - 12:02 | |
| Elle ne savait plus à qui appartenait le profond battement de cœur se répercutait dans sa poitrine. Chaque muscle de son corps était tendu à s'en briser. Ses doigts s'étaient plantés dans son dos, glissant parfois sur une maigre distance. La seule ancre qui l'empêchait de partir totalement à la dérive était un nom. Gravé dans son cœur quelques mois plutôt, désormais gravé dans son corps.
Elle ne pensait plus, n'agissait plus. La voix de Fenris. Son odeur. Sa peau. Sa respiration. Le plaisir qui en découlait. Elle avait à peine réussit à articuler sa dernière phrase que son corps si amoureusement malmené se contracta une fois de trop. Brusquement libérée de toute tension, des spasmes incontrôlables la prenait sans logique. Elle se resserrait sans contrôle autour de lui. Ses lèvres battirent l'air plusieurs fois sans qu'aucun son n'arrive à les franchir avant qu'un nom passe furtivement pour briser le silence. Alors qu'ils envahissaient sa gorge sans aucune retenue et vibraient dans l'air avec force au rythme de son amant, ses propres gémissement de plaisir lui paraissaient lointains. Chaque mouvement de Fenris était douloureux de perfection, déclenchant de nouveaux spasmes. Le corps révulsé, elle sombra dans ce chaos extatique, s'arrachant de son flot tempétueux juste le temps de quémander un baiser. Cela dura une infime éternité avant qu'elle ne le sente lâcher prise à son tour.
Sur un ultime coup de bassin, ils s'immobilisèrent tous les deux. Leurs respirations entremêlées étaient hachées. Des spasmes chassaient parfois violemment l'air des poumons d'Halya. Mais elle ne le remarquait même pas. Leurs visages appuyés l'un contre l'autre, yeux clos, seul un battement de cœur faisait échos aux murmures de leur souffle. La notion même du temps n'avait plus court.
Ce ne fut que lorsqu'elle fit un infime mouvement pour poser ses lèvres contre celles de Fenris que le corps d'Halya se rappela à son bon souvenir.
Ses bras autour de son torse et de son cou, sa jambe était venue barrer les reins du jeune homme comme pour le garder plus étroitement. Doucement, elle retomba sur le sol, invitant tendrement Fenris à se laisser aller contre elle, l'une de ses main caressant sans prétention sa nuque. Elle dérivait dans un endroit hors de tout danger. Elle aurait voulu rester ainsi pour l'éternité. |
| | | Fenris Nöldorion
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Sam 22 Oct 2016 - 13:00 | |
| Tout comme Halie, Fenris partit à son tour. N'ayant plus conscience de ses actes, son esprit étant désormais détaché de son corps, il ne sut comment il avait pu continuer à réaliser ses vas et viens. Ni quand et pourquoi il s'était arrêté. Le visage contre celui de son amante, il ne faisait pas que reprendre son souffle. Il reprenait également ses esprits. Il n'y avait pas de mots... Par de mots pour décrire ce qu'il venait de ressentir. Certains l'appelaient la jouissance. D'autres l'extase. Tel un évènement singulier, il avait fallu donné un nom à cette sensation pour la définir. Il comprenait pourquoi à présent. Il se sentait... bien... heureux... Il n'existait pas de mot assez fort pour exprimer ce qu'il ressentait à cet instant précis.
La Dame Louve déposa un furtif baiser sur ses lèvres, le tira avec douceur de cette si agréable torpeur. Avec tendresse, sa main quitta sa hanche pour remonter le long de son corps en une lente caresse. Achevant de reprendre son souffle, il se redressa très légèrement, juste assez pour observer le visage de sa bien aimée. Le regard plein de douceur, il vint caresser sa joue avant de lui donner un baiser un peu plus appuyé. Il se trouvait toujours en elle mais cela ne semblait pas les déranger le moins du monde. Désormais, ils n'avaient plus de secrets, plus d'appréhension, plus de honte l'un pour l'autre. Il ignorait encore si cette sensation de bien-être, au point d'en oublier toute pudeur, voire de la considérer comme malvenue dans une moment pareil, perdurerait ou si elle disparaîtrait dans les minutes qui allaient venir. Mais, peu importait. Seul comptait l'instant présent. Et en cet instant, Fenris et Halie ne faisait encore qu'un.
La belle se laissa reposer à nouveau sur le sol et son amant l'accompagna. Elle le maintenait contre elle et n'avait besoin d'aucun effort pour se faire obéir. Pour rien au monde il n'aurait voulu se séparer d'elle, se moquant de savoir que cela finirait pourtant par se produire. Venant blottir sa tête dans son cou, il l'étreignit avec douceur, humant une fois encore l'odeur de sa peau. Nus l'un contre l'autre, la sensation lui semblait bien différente de ce qu'elle était auparavant. Elle ne provoquait plus l'excitation mais appelait au contraire à l'apaisement. Quelques perles de sueur courraient sur son corps. Elles sécheraient bien vite à la chaleur du feu... Sa respiration retrouvait un rythme plus régulier et serein, tout comme celui d'Halie en dessous de lui.
-C'est...
La voix de Fenris était toujours chuchotante, craignant de briser la magie de ce moment. Il se redressa pour croiser le regard de sa bien aimée.
-... le plus beau moment qu'il m'ait été donné de vivre. Et je suis heureux de l'avoir découvert avec toi... Ly'li.
Cette fois, l'usage de ce surnom était volontaire. Il sonnait doux à son oreille et reflétait à merveille la proximité qui existait désormais entre eux. Il était court, intime et était né dans un contexte unique, un souvenir qui n'appartenait désormais qu'à eux. Tout comme ils seraient les seuls à connaître ce nom. |
| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Sam 22 Oct 2016 - 14:15 | |
| Quel mot ? Aucun.
Elle sourit. Une infinie tendresse dans le regard.
Sa main tremblante glissa lentement sur la joue de Fenris jusqu'à glisser dans ses cheveux pour les coiffer vers l'arrière de sa tête. Elle le voyait enfin, son visage dépourvu d'artifice. Les iris vertes de la dame suivaient lentement chaque arc, chaque angle, chaque ombre de son expression. Elle voulait graver cet instant dans sa mémoire. La fine couche de mousse sous son dos. Les crépitements du feu de camp et les bruissements de la nuit. La légère odeur de fumée, de nourriture et de sous-bois qui se mêlait à la Sienne. Les ombres mouvantes sur le côté de son visage. Le rythme de son souffle. Le contact de sa peau mise à nue. La liaison de leurs deux corps. La plénitude de leurs sens. La lueur dans son regard. L'ombre de son sourire. La tonalité de sa voix.
Il était heureux.
Elle qui pensait que son cœur ne pouvait plus être en paix... Quelques mots avaient suffis à lui prouver qu'elle avait tort. Elle releva légèrement la tête, juste le temps de l'embrasser de façon à la fois douce et sensuelle. Chacun de ses gestes était empreint d'une douceur extrême, comme s'il renfermait quelque chose d'à la fois fragile et précieux.
Voilà qu'elle avait un surnom de plus à ajouter à la liste de ses identités... Et tellement différent de tous les autres. Et puisqu'il fallait bien recommencer à vivre un jour ou l'autre, elle se décida à murmurer :
« Ly'li... J'aime bien ce nom. »
Sa main glissa de nouveau sur son coup. Elle l'aurait laissé retomber au sol si un frisson du jeune homme ne l'avait pas arrêté en cours de route. Elle éloigna ses doigts de l'endroit sensible et y posa les yeux... qui s'arrondirent très légèrement.
« Pardon... Je ne m'étais pas rendu compte... »
Au creux de son cou, un hématome violacé avait fleurit sur sa peau blanche... Bordé par ce qui ressemblait à s'y méprendre avec une rangée de dents. |
| | | Fenris Nöldorion
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Sam 22 Oct 2016 - 18:06 | |
| Heureux, oui. C'était le moins que l'on puisse dire. On aurait même pu dire "comblé", autant qu'il lui était possible de l'être à ce stade de leur relation. C'était comme s'il venait de découvrir une part insoupçonnée de lui-même. Son regard et son sourire envers Halie n'étaient plus tout à fait les mêmes. Peut-être n'était-ce que la résultante de l'état d'extase qu'il venait de traverser et qui planait encore au dessus de lui ou peut-être était-ce une évolution de ses sentiments après avoir partagé avec elle ce moment si précieux. L'avenir le leur dirait.
Il se laissa recoiffer, appréciant le fait de pouvoir à nouveau observer clairement le visage de sa bien aimée. Il sourit lorsqu'elle lui dit apprécier ce nom qu'il venait de lui donner. Cela en faisait trois. Trois noms qu'il lui avait trouvé et qu'il était le seul à utiliser. Trois noms qui reflétaient l'évolution significative de ses sentiments. Le premier lui était venu un matin alors qu'il avait compris la veille que son cœur ne lui était pas insensible. Le second, il s'était retenu de le lui dire alors qu'il partait pour rejoindre Eraïson et, plus tard, le front. Quant au dernier, nul besoin de rappeler où il trouvait son origine...
Fenris allait embrasser une nouvelle fois Halie lorsque ses doigts passèrent sur son hématome récent. Les muscles de son épaule se contractèrent brièvement et la belle se déroba pour voir ce qu'il en était. Il vit son expression de surprise en découvrant le bleu et probablement aussi la marque de ses dents. Il n'avait pas besoin de se demander d'où lui venait cette blessure, il s'en souvenait parfaitement mais l'avait omise devant l'intensité et la beauté du moment qu'ils venaient de vivre.
-Ce n'est rien.
Sa voix était calme, posée et sincère. Il avait connu bien pire et il savait qu'elle ne l'avait pas vraiment voulu. Lui non plus ne s'était pas contrôlé en permanence.
-Je ne me suis pas complètement maîtrisé non plus et j'ai fait des choses que je ne me pensais pas capable de faire.
A commencer par ses baisers osés accompagnés de sa langue, sans oublier les pincements sur la pointe de son sein directement entre ses doigts et les pressions sur sa hanche qui étaient bien plus appuyées sur la fin.
-C'était bien la première fois que je perdais le contrôle de mes actes, que j'agissais sans vraiment réfléchir. C'était... J'avais l'impression de me perdre en toi, de m'abandonner entièrement à toi.
Frôlant la joue de sa compagne du dos de la main, ses lèvres s'étirèrent dans un sourire doux et aimant. Il avait bien des amis, bien des proches sur lesquels s'appuyer mais ce qu'il venait de vivre était sans commune mesure. C'était comme sauter dans le vide en sachant que l'autre nous rattraperait. Comme si une confiance inébranlable s'était tissée entre eux durant ces dernières heures ayant pour conclusion la fusion pure et simple de leurs êtres, les rendant plus proches que jamais. Ses pensées, ses joies, ses souffrances, ses désirs, ses jouissances étaient aussi les siennes. Il se réjouissait d'avoir vécu cette expérience. D'avoir ressenti tout cela. Il avait outrepassé les convenances, dépassé ses propres craintes. Il en était plus qu'heureux et n'avait pas l'intention de s'arrêter sur cet incident qui l'avait conduite à utiliser tous les moyens à sa portée pour s'accrocher à lui avant de se laisser emporter par le plaisir. |
| | | Halyalindë
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Sam 22 Oct 2016 - 23:54 | |
| On dit souvent que le mot n'est pas l'acte. Mais bien peuvent disent que la réalité de l'acte demeure dans le mot. Halya ne put s'empêcher de rougir alors qu'il lui parlait avec cette sincérité et cette simplicité qui le caractérisaient, car chacun des mots du jeune homme rendait plus réel ce qu'ils venaient de faire. Non pas qu'elle en soit gênée, mais entendre résumé une impression si intime en si peu de mots et avec une telle justesse avait quelque chose d'étrange... Et lorsqu'en plus cette impression était partager avec une telle précision, cela en devenait particulièrement touchant. Ce qu'elle s'était contenter de vivre, l'esprit agile de Fenris l'intégrait peu à peu, l'étudiant, le comprenant, l'expliquant en prenant le temps de trouver les mots justes. Cette façon de faire fit redoubler le sourire de la protectrice. Toutes ces petites manies, ces petites différences, elles les notaient et les aimaient.
« Je n'ai pas ton talent pour les mots mais... je... J'ai ressenti la même chose. Enfin pas que c'était la première fois que j'agissais sans réfléchir. Mais pour le reste. »
Je n'avais plus que toi pour univers. Ton souffle marquait le temps. Ton regard pour seule loi. Ta présence pour seul désir. Je n'avais plus d'existence propre sans ton concourt. Je sais que cela n'a peut-être pas la même portée pour moi que pour toi. Je sais que tu ne comprendra peut-être pas ce que cela implique, mais je veux que tu saches que...
« Tu m'as comblée. Et je ne parle pas que d'un point de vue... physique. »
Oui, tu es incontestablement doué. Mais je n'aurais désiré rien ni personne d'autre que ce que tu m'a offert. Avec Kaelan, c'était différent. C'était... simple... Je n'avais rien vécue et pourtant il savait si peu de choses de moi. La confiance allait de soi. La découverte, l'entente. L'inconscience de ce qui pourrait advenir accélérait les minutes. Nous étions sincères, je l'ai réellement aimé, jusqu'à la fin, et même après... Mais je n'ai jamais jamais eut autant de chemin à faire que le soir ou tu ma avoué tes sentiments. Peut-être simplement que nous étions trop différents, que nous n'avions pas assez à partager... Peut-être seulement que mes souvenirs me jouent des tours à cause du trop peu de temps que j'ai passé auprès de lui. Tous les coups que j'ai reçus depuis sa mort, tous les choix étranges que j'ai fais, on changé celle que j'étais. Cette part d'ombre qui a failli coûté la vie à l'un de nos frère... Et qui le pourrait encore. Cette part de moi que je crains et que j'affectionne a fait de moi la femme qui était prête à donner la vie de sa propre mère pour la survie des siens. Mais elle s'accompagne d'une grande soif, d'un danger réel que personne ne pouvait comprendre. Et lorsque certains en ont aperçu une ombre infime, ils m'ont enfermé loin de tout ce qui compte pour moi. J'ai perdu confiance en eux. En moi. En cette part de force et en mon devoir. J'ai même perdu confiance en toi. Si tu savais comme je le regrette. Je n'aurai jamais pensé trouver quelqu'un comme toi. Je ne comprends toujours pas comment un homme aussi fort, aussi talentueux et aussi pur que toi as pu tombé amoureux d'une femme comme moi. Avec ta philosophie de vie, je ne sais pas comment tu peux encore poser les yeux sur moi avec cette flamme dans le regard après ce que je t'ai avoué.
Je n'ai plus peur. Ce que personne n'a su, tu l'as accepté. Malgré le fait que ce monde te soit étranger. Malgré le fait que je ne désire pas oublier cette part de moi. Tu ne tentes pas de me changer ou de minimiser ce qui t'échappe. Tu m'as acceptée. Totalement.
« Je sais que tu ne peux pas le comprendre parfaitement... Et je n'arrive pas a l'exprimer d'une façon plus clair, mais tu fais partie de mon monde. »
J'ai confiance en toi. Tu m'aide à discerner plus clairement mes propres démons. A en accepter certains et à en affronter d'autre. Je continuerai à vivre la tête haute et peut-être un jour réussirai-je à retrouver la paix que j'ai connu jadis, débarrasser de toute défiance et de toute rancœur. Je l'espère sincèrement. Et j'ai l'impression qu'à ton côté, ce rêve est moins inatteignable. Ta présence m'apaise, mais je me suis jurée que je ne serai jamais un poids pour toi, tu m'entends. Car c'est une vie que je veux partager avec toi, pas un perpétuel combat. Je ne désir rien plus qu'être celle qui marche à ton côté, en égale. Peut-être que dans nos vieux jours nous nous appuierons l'un sur l'autre pour avancer. Mais aujourd'hui me tiendrai debout seule. Pour nous deux. Et malgré tout, je sais que tu seras là pour parer ma chute et j'en suis heureuse au-delà des mots.
« Je crois que je n'ai jamais eu confiance en quelqu'un comme j'ai confiance en toi... »
Un sourire s'étira en miroir à celui du jeune homme. Elle se sentait un peu stupide de le dire ainsi, un peu maladroite de ne pas savoir expliquer ce qu'elle ressentait comme une évidence, mais il lui semblait important de le formuler tout de même. Même imparfait, même incomplets, elle voulait qu'il entende ces mots, non pour elle, mais pour lui. Pour que jamais il ne puisse avoir de doute sur ce moment ou sur ce que signifiaient ses regards.
Même si elle se sentait un peu coupable de s'être laisser aller à ce point, elle était surtout soulager qu'il ne le prenne pas mal. Le bleu mettrait sûrement une ennéade à disparaître totalement tant il était sombre... pour les traces de dents elle était moins sûre. La marque était d'autant plus visible que la peau du jeune homme était pâle et sans défaut notable... Et malgré tout, elle n'aurait pas pu nier qu'elle sentait une certaine satisfaction à la voir là ou elle était... et à penser que d'autres également pourrait peut-être a distinguer. Il était sien et aussi puéril que cela puisse paraître, ce qu'elle avait sous les yeux sonnait comme une preuve que personne ne pouvait lui contester. Et même si l’aveu était étrange, une part d'elle en aurait portée une avec une certaine fierté malgré l'inconfort...
Mais elle restait contente d'elle même de ne pas être allée plus... zut... Une ombre écarlate avait tracé une fine ligne sur son majeur droit... Il était possible que ses ongles aient laissé un peu plus de trace que prévu... même si ça ne devait pas être grand chose étant donné qu'il ne s'en était visiblement pas aperçu. Quelques jours et il n'y paraîtrait plus du tout.
Épuisée, elle aurait voulu se pelotonner contre lui et se laisser gagner par le sommeil. Là. Sans bouger. Le ragoût qui attendait depuis bien trop longtemps sur le feu attendrait bien quelques heures de plus et tant pis pour les animaux par l'odeur alléchés. |
| | | Fenris Nöldorion
Elfe
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Dim 23 Oct 2016 - 17:46 | |
| Fenris la regardait, conservant le silence tandis qu'elle cherchait à mettre des mots sur ce qu'elle ressentait. Elle avait besoin de l'exprimer à voix haute, il le comprenait, mais ce qu'elle parvenait à dire n'était qu'un très bref condensé de ce qu'elle avait sur le cœur. Car le noble qu'il n'avait pas appris à lire uniquement dans les livres. Il comprenait le sens caché derrière une tournure de phrase, entendait les messages laissés entre les lignes, observait le langage du corps pour découvrir ce qu'on ne disait pas. Mais il savait également lire dans les regards, traduire les pensées pour les faire siennes et les comprendre. Tout ce qu'elle avait sur le cœur, tout ce qu'elle ressentait en cet instant précis, il le voyait dans ses yeux.
-Je le sais. Tu n'as pas à parler pour que je comprenne. J'entends, je vois et j'interprète beaucoup de choses. Mais cela me semble plus facile encore avec toi. C'est presque... naturel.
Un doux sourire étira ses lèvres. Son histoire était bien moins riche que celle de sa compagne et, contrairement à elle, il ne pouvait faire aucune comparaison de leur amour avec une autre de ses expériences afin de déterminer si celle-ci était plus sincère, plus sérieuse, plus pérenne que la précédente à ses yeux. Elle était la première... La première à l'avoir touchée au cœur. La première à avoir atteint jusqu'à son Souffle. La première qu'il ait osé toucher. La première qui l'ait fait perdre tout contrôle. La première à qui il s'était abandonné. Totalement abandonné. Peut-être n'était-il pas le plus objectif qui soit, mais il ne concevait un amour plus solide et plus pur que le leur.
Caressant une nouvelle fois la joue d'Halie du bout des doigts, il détailla son regard et vit la fatigue qui s'y dessinait. Étirant un bras, il saisit une des couvertures devant lui qu'il avait ramené en revenant au campement. D'un geste habile, il défit la sangle qui la maintenait enroulée d'une main puis il bascula sur le côté, maintenant son corps contre celui de sa bien aimée, comme s'il ne pouvait se résoudre à se défaire d'elle. Il étala la couverture au-dessus d'eux et la remonta jusqu'à l'épaule de sa douce. Passant un bras sous sa tête, il posa ses mains dans son dos et l'attira à lui, l'invitant à venir se blottir tout contre son torse. Son corps coupait le froid venant de la forêt tout en procurant sa chaleur à celui d'Halie tandis que les flammes dansaient de l'autre côté. Ainsi protégée, elle pouvait dormir tranquille, il veillerait sur elle. Il était étrange de constater comme la nudité de leurs corps ne posait plus aucune difficulté au jeune guerrier. Quelques heures plus tôt, il posait tout juste ses mains sur les hanches et le ventre de sa compagne. A présent, la poitrine de son amante se pressait contre son corps dévêtu tandis que leurs jambes s'entremêlaient et il restait tout simplement serein. A ce contact, il se sentait mieux que jamais.
Fenris posa son menton sur la tête d'Halie et attendit que le sommeil le prenne au son de sa bien aimée qui sombra bien vite. Tandis que leurs corps se frôlaient à chaque respiration de l'un ou de l'autre, des images lui revenaient en mémoire. Ces souvenirs encore tout récents l'habitaient encore. Il revoyait la tendresse de leurs baisers muer lentement en passion puis en sensualité. Il sentait encore sa peau sous ses doigts tandis qu'il découvrait son corps pour la première fois. Son odeur ne le quittait plus comme s'il était devenu incapable d'en percevoir une autre. Il lui semblait avoir encore le goût de sa peau, de ses lèvres et de son intimité sur la langue. Les respirations et les gémissements de Ly'li sonnaient toujours à son oreille tout comme ses paroles... A mesure qu'il progressait dans le souvenir de ce moment partagé, il avait l'impression de ressentir à nouveau ce désir et ce plaisir qu'il avait découvert. Et ses dernières recommandations... Sa dernière demande lui intimant de ne pas s'arrêter... Rapidement suivit de gémissements plus forts que les précédents... Fenris ouvrit subitement les yeux. Voyant que c'était le milieu de la nuit, il prit une profonde inspiration et expira pour s'apaiser. C'était un souvenir magnifique mais si intense... Dans un état de semi-sommeil, il avait revécu chaque scène comme s'il y était encore. Pourtant, ils étaient allongés là depuis une heure ou deux déjà. Halie était toujours dans ses bras. Baissant le regard, il l'observa durant plusieurs minutes. Sa respiration était calme et posée, ses yeux clos et paisibles. Elle dormait à point fermé. Il écarta une mèche de cheveux pour mieux contempler son visage. Elle était si belle... Il était heureux... Heureux d'être en mesure de lui procurer ce dont elle avait besoin. Ce bonheur qu'elle ne pensait pas pouvoir retrouver un jour. |
| | | Halyalindë
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Lun 24 Oct 2016 - 18:16 | |
| Elle l'embrassa doucement, reconnaissante. Il la comprenait et l'avait tout de même laissé parler. Comme s'il avait décidé de donner une preuve qu'il lisait en elle comme un livre ouvert, il attrapa une de leurs deux couvertures. Elle frissonna lorsqu'il glissa sur le côté et sourit lorsque le tissus se posa sur ses épaules nues gardant déjà difficilement les paupières ouvertes.
Il la prit dans ses bras, comme il l'avait fait tant de fois ces derniers temps. Mais cette fois, il l'attira tout contre lui. Si son sourire avait put s'étirer davantage, il l'aurait fais à n'en point douter. L'une de ses mains coincée entre leurs deux corps au niveau de sa poitrine, l'autre posée sur la taille de son amant, elle laissa sa tête reposée sur l'oreiller que formait les bras qui l'enlaçaient. Blottie au creux de son épaule, peau contre peau, elle respirait sans difficulté. Plus. Elle respirait avec une profondeur et une sérénité rarement atteintes, chaque inspiration emplissant un peu plus le monde de Son odeur.
Son frère d'arme. Son sauveur. Son ami. Son prétendant. Son amour. Son amant au sens le plus noble du terme.
Son corps lui semblait peser un millier de tonne et elle était pourtant légère comme une plume. Elle gigota un peu pour trouver sa place, sa tête se blottissant un peu plus contre la clavicule du jeune homme, sentant de loin le rythme de son cœur. La chaleur atypique du corps de Fenris semblait rayonnée directement dans le sien. Elle aimait cette sensation. Comme elle aimait le sentir vivre contre elle alors qu'elle sombrait doucement vers le sommeil. Un soupire de bonheur s'échappa de ses lèvres. Le vague fond sonore d'un feu qui crépite paisiblement et une respiration régulière s'alliaient à de lointains murmures et aux chants de l'Anaëh pour donner la plus efficace des berceuses. Elle était bien. Tout simplement.
Ce soir là, elle s'endormit avec l'impression diffuse d'être complète.
Un battement sourd. Une brise chaude qui glissait le long de ses cheveux, chatouillant la pointe de son oreille. L'esprit encore flou, les bruissement, les murmures, les chants prenaient doucement place dans un monde intangible.
« Tu ne poseras edhëllen e-fern promettre que le pied toujours sur gochelon... »
Les fluctuations des paroles indistinctes étaient devenues habituelles. Au bord de l'Oliya, elles semblaient un peu moins indistinctes, mais c'était si ténu que cela ne changeait pas grand chose. De toute façons, les voix ne se montraient que rarement agressive et jamais envers celle qui les entendait. C'était difficile à décrire... Un peu comme si elle avait été dans la même pièce que des gens incroyablement divers, discutant entre eux s'en s'intéresser à elle. Elle les laissaient parler, ils la laissaient penser. Présent sans être désagréable mais moins chaleureux et prenant que la Symphonie. Non, le plus étonnant était plutôt de se rendre compte qu'elle n'avait rien vu, rien entendu durant son sommeil. Un sommeil profond, sans le moindre rêve. Comme elle n'en avait pas eu depuis plus d'un mois.
Tous les bruits de la forêt, elle ne les connaissait que trop bien. Les proies et les prédateurs jouant toujours les même scènes à tour de rôle dans les broussailles. Deux ou trois oiseaux sifflotaient en hauteur. Là ou le vent pouvait aisément plier les branches fines des arbres de la région aux essences et à l'âge si différent que ceux de la région d'origine de l'elfe.
Une inspiration inégale attira son attention. Une odeur bien particulière. Un cocon de peau blanche dans lequel elle était blottie. Elle referma les yeux aussi furtivement qu'elle les avaient entrouvert, un sourire léger se dessinant sur son visage. Elle était heureuse. Heureuse qu'il soit près d'elle et heureuse qu'il soit heureux. Elle ne bougerait pas d'un cil, profitant du lent écoulement du temps pour compter les secondes et les graver dans sa mémoire jusqu'à ce que Fenris ouvre les yeux à son tour. Son regard pourrait être la première chose dans laquelle elle plongerait en sortant de cette bien heureuse torpeur à laquelle elle s'accrochait encore. Avec un peu de chance elle pourrait attendre plusieurs années avant qu'il ne s'éveille... |
| | | Fenris Nöldorion
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Mer 26 Oct 2016 - 17:54 | |
| Tandis qu'elle dormait, Halie semblait si paisible. Fenris aurait pu se plaire à la contempler des heures durant. Son trouble passé, la fatigue de leur voyage et la régularité de la respiration de sa douce finirent par avoir raison de lui. Et il sombra à son tour dans un sommeil profond et plus réparateur que jamais. De toute la nuit, il ne se détacha pas un instant de sa bien aimée. Si ses mains bougèrent, elles ne quittèrent jamais le contact de sa peau. Comme si elles étaient attirées par sa douceur. Comme si le monde se serait brisé si leurs corps ne s'étaient plus touchés.
Une respiration un peu plus forte que les autres. L'esprit de l'Aigle revenait lentement à lui. Les yeux toujours fermés, il entendit d'abord la Symphonie accompagnée du chant de quelques oiseaux perchés autour du campement. Puis il perçut le bruissement du fleuve non loin. Un crépitement du feu qui se mourrait attira son attention un peu plus près. Enfin, un mouvement à un souffle de son visage lui rappela la présence d'Halie tout contre lui et il resserra doucement son étreinte avant de se laisser aller dans un soupir. La sensation de sa peau nue sous la couverture et caressant celle de son amante lui rappela la soirée de la veille. Avec la nuit qui les séparaient déjà de ce souvenir si précieux, il aurait pu croire à un rêve si leur tenue n'avait pas été la preuve que cela c'était bel et bien passé. Même à tête reposée, il ne regrettait pas. Pas un seul instant. Elle était certes un personnage des plus complexe, avec son passé humain et loup ainsi qu'avec son caractère pour le moins non conventionnel mais son cœur l'avait choisie au-delà de toute raison et de toute logique. A première vue, tout les opposait et pourtant... Pourtant c'est ce qui semblait les lier l'un à l'autre. Il lui apportait la paix, elle lui apportait l'étincelle qui devait illuminer sa vie. Toute ce temps sans elle, il n'avait pas été malheureux, loin de là. Mais il lui semblait à présent qu'il avait toujours été seul. Comme s'il lui avait toujours manqué quelque chose... Une part de lui-même.
Achevant de se réveiller, Fenris profitait de ce moment si simple et qui pourtant lui procurait tant de bonheur. Lentement, ses doigts se remirent en activité, caressant la surface de peau qui se trouvait en dessous. Des caresses tendres, renouvelant l'expression de ses sentiments si forts et si doux à la fois.
-J'aimerais vivre cela chaque matin.
Aux réactions d'Halie, il savait qu'elle était réveillée. Sa voix était tel un murmure refusant de briser la magie de cet instant. Mais il voulait le dire. Il voulait qu'elle sache. Tout ce qu'il vivait auprès d'elle était si beau qu'il souffrirait de devoir s'en priver. S'éloigner d'elle pour leurs responsabilités respectives étaient une chose. Être obligé de supporter de se tenir à distance alors qu'elle se tenait juste à côté de lui en était une autre... Tant qu'ils se trouvaient seuls et loin de tout, la question ne se posait pas. Mais ils finiraient par retrouver les cités tôt ou tard. Ouvrant les yeux, Fenris s'écarta légèrement. Pas assez pour la priver de la chaleur de son corps mais assez pour pouvoir croiser son regard.
-Peut-être est-il temps de nous montrer au grand jour, qu'en dis-tu ?
Bien sûr, cela supposerait d'en faire part à leurs parents avant toute chose. Il serait bien malvenu qu'ils l'apprennent par un autre. Mais il ne voulait plus se cacher. Il ne voulait plus avoir à faire comme si elle n'était qu'une simple amie alors qu'il brûlait pour elle. Réprimer ses sentiments si beaux et si forts. Il n'avait pas besoin de le crier sur les toits. Seulement d'être libre d'exprimer ce qu'il ressentait, pour une fois. Il aurait bien d'autres sentiments à contenir dans sa vie, il ne souffrirait plus que celui-ci en fasse partie un jour de plus. Il n'en montrait rien, mais le loup blanc était suspendu aux lèvres d'Halie. Il lui avait soumis l'idée comme il l'avait fait avec tant d'autres, toutefois cette question lui semblait bien plus délicate que toutes celles qu'il avait pu aborder jusque là. Il comprendrait qu'elle puisse avoir des réticences et entendrait ses arguments mais, en son cœur, il espérait qu'elle ne s'y opposerait pas. Il espérait qu'elle ressente le même mal-être à l'idée de continuer à se cacher alors que leur relation avait pris un nouveau tournant ou qu'elle prendrait sa proposition comme une preuve supplémentaire de son amour pour elle. Mais pour l'instant, il était suspendu à ses lèvres... |
| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Mer 26 Oct 2016 - 22:11 | |
| Dans la torpeur de son attente, elle inspira un peu plus profondément en sentant ses légères caresse, un sourire flottant toujours sur ses lèvres. Mais là ou l'expression d'Halya s'étendit tout a fait, ce fut au premier murmure de son amant. Oh oui, elle était parfaitement d'accord. Se réveiller près de lui chaque matin...
En réalité, elle ne pensait même pas à leur potentiel retour en ville ou au fait que presque personne n'était au courant pour eux. L'idée lui plaisait tout simplement et la question de savoir si elle était réalisable ou non n'entrait même pas en ligne de compte. Elle lui répondit par un simple mouvement de lèvres, frôlant furtivement sa peau, et resta obstinément amorphe jusqu'à ce qu'il s'éloigne légèrement.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, c'était exactement ce qu'elle avait espérer. Son visage à un souffle du sien, elle put se plonger à loisir dans son regard. La question la pris un peu de court et elle mis d'ailleurs quelques instants à l'intégrée. Non pas qu'elle ne l'ai pas entendu, mais elle était si loin de ce genres de préoccupations que la première interprétation l'avait mener a une incompréhension un peu dubitative. Oui, certes, ils pouvaient enlever leur couverture mais elle ne voyait pas trop l'intérêt et puis quelque chose lui disait que ce ne pouvait pas être ça...
Alors lorsqu'elle comprit enfin de quoi il était question, elle ne put empêcher un éclat de rire.
« Je pense que le dire a nos proches pourrait être une excellente idée. » sourit-t-elle de plus belle alors que l'une de ses mains se faufilait sur le pectoral du jeune homme. Son esprit reprenait lentement conscience des tenants et des aboutissants de la situation, aussi finit-elle par reprendre sans perdre en légèreté « Mais à part cela, peut-être que continuer a être discret jusqu'à ce que tu aies passer quelques temps avec ton futur instructeur chez les Aigles t'éviterai de commencer sur un jugement hâtif, non ? »
La situation continua de se dérouler dans son esprit. Le retour en Anaëh après avoir retrouver Randil, l'arrêt qu'ils pourraient faire à Malereg... Et la rencontre qui pourrait en ressortir...
« J'avoue quand même appréhender une rencontre plus... officielle avec tes parents. »
Sans s'éloigner de lui, elle eut une petite moue ennuyé et ajouta :
« Ou ton frère... »
Delyndil allait décidément finir par la tuer... |
| | | Fenris Nöldorion
Elfe
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Dim 30 Oct 2016 - 19:00 | |
| La première réponse d'Halie le chagrina un peu. Oui, leurs parents et amis, ce serait une chose. Ne plus avoir à ce cacher devant eux, pouvoir leur parler librement de leur relation les soulagerait déjà d'un poids. Après tout, à leur retour du front, aucun d'eux n'avait pu discuter à quelqu'un de leur ressenti, de leurs peurs et de leurs doutes. Elle avait pris seule et sans concertation la décision de le quitter et, lui, avait souffert en silence de la savoir enfin si près de lui physiquement mais pourtant si loin de son cœur... Ce nouveau tournant dans leur relation était un engagement. Et ce genre d'engagement ne saurait supporter d'être caché. Mais, la tirant du sommeil et étant à des lieues de l'idée de rentrer, Fenris se rendit compte que peut-être elle n'avait pas compris l'étendue de sa suggestion.
-Ce serait un bon début.
Cette simple phrase fit apparemment son chemin dans l'esprit de la Protectrice qui lui exprima son souhait de garder leur liaison secrète, juste le temps qu'il intègre officiellement le corps des Aigles. Mais la formulation de son argumentation le laissa un brin dubitatif et il ne put réprimer un rire léger.
-Hâtif ?
D'une main tendre, il chassa les cheveux du visage de sa compagne, libérant ainsi la vue de ses traits, jusqu'à son cou et la naissance de son épaule. La savoir nue n'était pas source gêne aux yeux du jeune cavalier. Sans doute parce qu'il était aussi nu qu'elle et que, pour l'instant, ses yeux ne voyaient que ce qui dépassait de la couverture... Fenris reprit sur un ton aussi léger que celui de son amante.
-Résumons la situation... Je suis le dernier né d'une des plus anciennes familles de Malereg. Noble, de sur-croix. J'ai intégré l'Académie non pas de l’Épine Dorée mais d'Alëandir et j'ai suivi l'entraînement des officiers en même temps que l'instruction de base. Nombre de mes aïeuls se sont distingués dans l'armée, les plus récents étant mon père, Lieutenant de cavalerie à la retraite, et mon frère, actuellement Capitaine de ce même corps d'armée que j'ai moi-même intégré. Je combattais d'ailleurs pas avec mes camarades soldats mais avec les officiers et mon Capitaine de frère m'a pris pour conseiller. Je me suis même vu confier une mission diplomatique auprès des Noss où je représentais l'armée et on m'a proposé de passer Aigle après deux décennies de service. On me nomme le "Guerrier Pacifique" et je n'ai toujours monté que des Meharas, jamais de chevaux. Dois-je continuer ou puis-je m'arrêter là ?
Une lueur taquine brillait dans les yeux de Fenris. Avec les évènements survenus depuis son retour dans l'armée, il lui semblait que cela faisait une éternité qu'ils n'avaient plus fait cela... Plaisanter ensemble, se cherchaient pour le simple plaisir d'amuser l'autre. Peut-être que leur petit jeu était autrefois exacerbé par le fait qu'ils étaient en quête de leurs propres sentiments et que leur évidence aujourd'hui rendait ce jeu superflus. Ou peut-être que la guerre et les dommages qu'elle avait causé sur Anaëh, leur peuple et eux-mêmes leur avait fait perdre le goût du rire le temps d'un mois... Quoi qu'il en fut, il n'était pas mécontent de retrouver cette légèreté qu'ils avaient connu durant sa rémission à Ardamir et qui les avait lentement rapprochés.
-Qui que soit mon tuteur, je pense que son idée sur moi est déjà faite. Je ne crois pas que Nous y changerons quoi que ce soit. Sans compter que je devrais déjà avoir pris mon poste parmi les Aigles.
Le jeune noble eut un sourire mi-amusé, mi-coupable. Il n'avait visiblement aucun regret de se trouver là, avec elle, et assumerait les conséquences de ses actes. Où que Randil les conduise, cette traque les avait rapprochés bien plus qu'il n'aurait pu l'espérer. Toutefois, si la permission qu'il avait obtenu sans même la demander n'avait pas d'échéance, il en abusait en venant en aide à son "amie". Si son tuteur ne comprenait pas le lien qui l'unissait à la Protectrice, il y verrait alors la manifestation de sa jeunesse, de son noble sang ou encore de sa suffisance et de son orgueil. Glissant une main sur le cou d'Halie, il laissa son pouce traîner sur le contour de sa mâchoire.
-Si tu veux toutefois garder encore le secret, je comprendrais. Même si je t'avoue que c'est la première fois de ma vie que je n'ai pas du tout envie de réprimer l'expression de mes sentiments.
Fenris approcha alors pour l'embrasser. Leur baiser fut moins sage qu'il ne l'aurait pensé. Il n'était pas passionné, juste sensuel, comme s'ils s'étaient encore trouvés la veille au soir, lui au-dessus d'elle, leurs souffles se remettant lentement de leurs émotions. Leurs baisers seraient-ils toujours ainsi à présent ? Il n'avait nullement la volonté de l'influencer. Il voulait simplement lui faire part de la façon dont il ressentait les choses à présent. Il lui semblait tant l'aimer qu'il lui serait extrêmement difficile de réprimer ses émotions. Toutefois, ils n'étaient pas encore rentrés... Achevant son baiser, il posa son front sur le sien et sa voix se fit tel un murmure.
-Je suis désolé. Nous avons le temps d'y penser. Je voulais simplement que tu saches à quel point je t'aime.
La remarque sur ses parents et Delyndil amusa le jeune Nöldorion.
-Comme tout le monde je crois.
Du fait de sa relation familiale, il avait naturellement un point de vue sur eux très différent de ce que d'autres pouvaient connaître. Il était toujours très difficile de savoir ce que pensaient ses parents et son frère avait tendance à s'emporter très facilement. Et, concernant le petit dernier de la famille, le sujet pouvait s'avérer délicat. Ses parents seraient probablement ravis d'apprendre qu'un de leur fils trouvait enfin un intérêt aux sentiments et serait donc susceptibles de leur donner une descendance. Toutefois, même si Halyalindë était une Protectrice, elle était bien plus âgée que lui et certains de ses traits trahissaient son demi sang Noss. Il était clair que la réaction de ses parents ne serait peut-être pas aussi enjoué qu'il l'aurait souhaité et qu'ils auraient tous deux à faire la preuve de leurs sentiments. Se faisant plus sérieux, Fenris plongea son regard dans celui de sa bien aimée. Tout comme elle, il prenait très à cœur le fait que cela se passe pour le mieux lorsqu'ils leur annonceraient leur relation. Ce serait un mauvais moment à passer de plus...
-Notre amour a survécu à la guerre dès sa naissance. Il devrait survivre à une entrevue avec mes parents.
Il lui adressa un sourire et se tint près à la prendre dans ses bras s'il lisait dans ses yeux le besoin d'être rassurée.
-Quant à Delyndil, tu seras sans doute surprise de savoir que je n'ai pas eu à me battre pour avoir son approbation lorsqu'il a appris la nouvelle. Même s'il n'est pas des plus expansif, il était heureux pour moi. |
| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Mar 1 Nov 2016 - 12:56 | |
| Devant l'énumération sans fin des détails qui devaient déjà faire crouler le jeune homme sous les préjugés, Halya laissa s'échapper quelques éclats de rire.
« Hmm... Je ne suis pas certaine d'avoir parfaitement compris ou tu veux en venir. Tu peux continuer. » répondit-elle à la lueur de malice qu'il avait dans les yeux.
Depuis Eraison, les moment de simple légèreté s'étaient fait rare. Durant le dernier mois qu'ils avaient passé ensemble elle s'était parfois efforcé de faire un trait d'humour mais ils semblaient plus cyniques que léger, elle-même s'en était aperçu. C'était agréable de retrouver cette simplicité. Elle se demandait parfois si ce n'était pas cette façon de plaisanter sans en avoir réellement l'air qui ne l'avait pas le plus amusée au tout début. Un peu comme la galanterie qu'il s'était mis en tête de respecter avec elle comme on lance un jeu incongru... Un jeu qui en l'occurrence avait eut des conséquences aussi imprévues que plaisantes. Elle sourit sous ses baisers.
« Ne soit pas désolé. Surtout pour une simple question. » Murmura-t-elle avant de lui faire part de ses appréhensions concernant la rencontre avec ses parents. « Combattre des drow ou m'exposer au jugement des Noldorion... Je ne sais pas lequel des deux est le plus risqué pour moi... Mais il me semble que dans un cas comme dans l'autre je ne serai pas seule. »
Elle se blotti un peu plus par pur plaisir. Elle n'avait pas besoin d'être rassurée. Ce qu'ils avaient déjà vécu ensemble lui suffisait à ne plus craindre grand chose en sa présence, si ce n'était de le voir une fois de plus gravement blesser. La première fois, ils étaient à peine des connaissances. Mais maintenant elle n'osait pas imaginer dans quel état elle serait... Ou peut-être justement serait-elle exactement dans le même état qu'alors. Mais ce n'était pas un jour à raviver de mauvais souvenirs.
La taquinerie qu'elle avait lancée restait à moitié vrai. Elle se demandait vraiment lequel des deux pouvait être le pus angoissant... Mais lorsque Fenris lui dit que son frère était déjà au courant de leur relation, elle ne put s'empêcher de tiquer.
« Delyndil... tu es sur que nous parlons bien du même capitaine buté et arrogant ? » Demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Puis, se rendant compte que ses paroles avaient dépasser sa pensée, elle reprit précipitamment. « Pardon. Je ne voulais pas être désagréable. J'ai de l'estime pour Delyndil mais la dernière fois que nous nous sommes vu... Disons que nous étions aussi inquiet l'un que l'autre à ton sujet et que nous n'étions d'accord que sur un point : ma responsabilité dans ce fiasco... »
S'attendant à un geste ou a une protestation de la part de Fenris, elle le rassura d'un sourire tout a fait confiant. Elle ne s'en voulait plus pour cela. Elle aurait pu se préparer différemment. Elle aurait pu... Peut-être. Mais elle n'avait aucune idée de la manière dont ça aurait tourné et elle n'était pas à son premier échec... enfin même si au finale, cette expédition s'était révélée salutaire pour le rapprochement entre les Noss et les Cités grâce au travail de tous les soldats. Elle glissa une main sur la joue du jeune homme, affrontant la fraîcheur matinale pour la première fois, réprimant un léger rire en reprenant
« Ce jour là, il m'a dit de faire attention car mon sort était désormais lié au tien. Je ne pense pas qu'il imaginait que ses menaces se réaliseraient de cette façon... » Elle l'embrassa. « Mais je suis heureuse qu'il l'ait bien pris. »
Et même agréablement surprise. Elle aurait aimé être une petite souri pour voir la tête de Delyndil au moment de l'annonce, tout de même... mais le visage qu'elle avait actuellement sous les yeux éclipsa bien vite cette pensée.
« Ne soit pas si sérieux... » sourit-elle tendrement avant de reprendre plus bas. « Je ne voudrai pas brider tes velléités de sentiments expansifs. Que tous le sachent si c'est ce que tu souhaites. Ma seule réserve était de ne pas te mettre dans l'embarras. Nous pourrons nous arrêter à Malereg au retour, qu'en dis-tu ? »
Cette rencontre serait un sacré saut dans le vide et elle en frissonnait d'avance, mais le jeu en valait la chandelle. Ce n'était pas par réserve ou par doute qu'elle avait douté du bien fondé de s'afficher au grand jour. Alors que pourrait-il bien arrivé ? … Beaucoup de choses, certes.
Toujours sous la couverture, elle gigota jusqu'à se trouver sur le dos, la tête reposant toujours sur le bras de Fenris. L'esprit maintenant un peu plus éclairci, elle avait bien une chose à demander avant qu'ils ne s'arrachent à cette douce quiétude.
« Et puisqu'on aborde le sujet, j'ai moi aussi une demande épineuse. » Elle se releva légèrement sur un coude, la couverture glissant de son épaule pour descendre eu à peu sur sa hanche. « Je sais que l'idée peut te paraître sotte mais j'aimerai que tu envisages le fait que même une fois de retour en ville, nous partagions le même lit ou au moins la même chambre. »
Ce n'était pas vraiment une proposition que l'on pouvait appeler « traditionnelle », après tous, les elfes, même mariés, dormaient souvent dans des lits et des chambres séparées sauf en des occasions un peu particulières, arguant que le sommeil était bien plus réparateur quand on était seul dans son lit. D'une certaine façon, ce n'était pas faux. Pas de bataille acharnée pour la couverture. Pas de réveil impromptu par un mouvement de sa moitié. Pas de ronflement, de sifflement ou de paroles prononcé en plein sommeil. Mais malgré tous ces petits désagréments que cela pouvait représenté et après près d'un mois à dormir contre lui, elle ne s'imaginait pas retourner dans cette grande chambre vide en le sachant à quelques pas derrière plusieurs cloisons. |
| | | Fenris Nöldorion
Elfe
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| Sujet: Re: Sur les traces du loup blanc | Libre Mar 1 Nov 2016 - 18:12 | |
| Fenris ne pouvait que comprendre la crainte d'Halyalindë. Après tout, ce n'était pas lui qui ferait l'objet de jugements face aux parents Nöldorion, mais bien elle. Jugements qui porteraient sur une chose à laquelle elle ne pouvait rien et dont elle n'était pas responsable... De son côté, Eorim avait déjà des soupçons concernant leurs sentiments réciproques depuis avant même que le cavalier ne se déclare. Il leur avait même offert l'occasion de se retrouver seuls dans un cadre romantique, prétextant de devoir débarrasser la table. Aussi, l'Aigle ne doutait pas de sa réaction en apprenant la nouvelle de leur relation de manière officielle. Il devait même s'y attendre, surtout en les sachant tous deux partis à la recherche de Randil. Alors oui, elle avait le droit de redouter ce moment où il l'annoncerait à ses parents mais il ferait tout pour qu'elle soit le plus sereine possible jusqu'au moment fatidique. Comme il ferait tout pour que ses parents acceptent cette relation aussi bien que possible. Son titre serait un poins positif mais ses origines Noss restaient un point bloquant.
Fenris ne fut pas offensé par la remarque de sa compagne concernant son frère. Il avait bien des défauts, il ne pouvait pas le nier. Il s'attachait tant bien que mal à essayer de les lisser peu à peu mais ses réactions n'étaient pas toujours évidentes à gérer pour son cadet. Son calme contrebalançait souvent avec cet ire immodéré et ses arguments coupaient court aux siens. Progressivement, la colère de l'aîné s'éteignait d'elle-même grâce à la raison que Fenris insufflait part petites touches dans son raisonnement mus plus par l'émotion que la logique.
-Ce jour là, il m'a dit de faire attention car mon sort était désormais lié au tien.
L'expression de Fenris se fit soudainement plus sérieuse, voire sévère. Ni l'un ni l'autre ne lui avait jamais parlé de ça. Ce devait être lorsque la Cavalerie les avait trouvé après qu'ils se soient débarrassés des drows. Il n'était alors pas en état de se rendre compte de ce qu'il se passait autour de lui, en dehors de quelques épisodes d'éveil. Mais il n'eut pas le temps de réagir car Halyalindë conclut rapidement le sujet pour revenir à la rencontre avec ses parents. A sa proposition concernant leur itinéraire de retour, Fenris sourit.
-Chercherais-tu à te débarrasser de ce fardeau au plus vite ?
Son visage retrouva des petits airs taquins, hésitant encore à revenir sur le sujet de son frère ou non. Lorsque la Protectrice lui dit avoir elle aussi une question à lui poser, l'Aigle se fit quelque peu suspicieux, se demandant qu'elle pouvait bien être sa requête. Après tout, ils allaient déjà annoncer leur amour à leurs proches avant de l'afficher publiquement. Que pouvait-il y avoir d'autre ?
La question d'Halie le laissa quelque peu pensif. Songeur, il se retint de baisser les yeux, se rappelant que la dame était nue et que la couverture, en train de tomber, la dévoilait peu à peu. Malgré leur activité de la veille, il n'en restait pas moins un noble peu expérimenté. L'idée de prendre plaisir à l'observer dans cette tenue ne lui était pas encore venue à l'esprit. Pour l'instant, il pensait simplement faire preuve de courtoisie en ne regardant que ses yeux. Après quelques secondes, un léger sourire se dessina aux coins de ses lèvres et, glissant une main sur sa joue, il l'invita à se pencher pour l'embrasser. Allongé sur le dos, sa poitrine vint s'appuyer sur son torse. La sensation était étrange mais néanmoins agréable malgré la platitude de leur contact actuel. Achevant son baiser, il conserva son visage à quelques centimètres au dessus du sien.
-Ma demande n'avait qu'un but : Pouvoir profiter pleinement de chaque instant passé à tes côtés.
Son sourire s'élargit encore, devenant plus franc. Bien sûr qu'il acceptait de dormir avec elle, et même de partager sa couche. Il n'y aurait certes pas songé mais l'idée lui semblait excellente. Ils pourraient ainsi jouir de la présence de l'autre jour et nuit durant les périodes où ils seraient ensemble. Il l'embrassa de nouveau, tout simplement heureux de voir leur relation évoluer de la sorte. Ils avaient déjà connu des hauts et des bas, dans leur couple mais pas seulement, et voilà qu'à présent ils franchissaient les étapes les unes après les autres. Ils avaient dormi ensemble, avaient fait l'amour pour la première fois, allaient annoncer leur relation et profiteraient bientôt d'être ensemble chaque heure de chaque jour.
Fenris resta là, en silence, à la regarder. Elle semblait si heureuse... Il aurait pu croire qu'elle ne l'avait jamais tant été, sans pouvoir en être sûr. L'idée lui plaisait malgré tout et il ne se risquerait pas à le demander. Aussi se contenterait-il de le penser pour le moment. Toutefois, les mots d'Halie sur son frère restaient dans son esprit et Fenris dut se rendre à l'évidence : il avait besoin de comprendre. Besoin de savoir. Il reprit donc un air un peu plus sérieux.
-J'ignorais que mon frère t'avait menacée. Pourquoi ne me l'as-tu jamais dit ?
Que Delyndil ne lui en ait jamais parlé, c'était l'évidence même. Il lui aurait fallu reconnaître un de ses nouveaux débordements et, sachant que la Protectrice était devenue l'amie puis la soupirante de son frère, il lui était de plus en plus difficile d'avouer ce qu'il avait fait. Mais qu'Halie se soit également tue, il ne comprenait guère pourquoi. Il en vint même à considérer que ce fut une chance qu'ils n'aient pas pu se croiser au camp d'Eraïson avant son départ pour le Front Sud. Il aurait pu les laisser seuls sans même se douter un seul instant de ce qu'il s'était passé entre eux. La pensée l'effraya l'espace d'un instant... |
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