Inconstance [solo]

9° Année - XI Cycle
Favrius•Automne
1e Ennéade

Convoquons l'Althinkalan.

Oui, l’Althinkalan doit être convoqué (...) les Thanes venus de toute le Zagazorn décideront qui doit devenir notre nouveau Grand Roi, qui doit devenir le nouveau Seigneur sous la Montagne, qui doit sur son casque porter… Ceci… Voici la couronne du roi Garmin. Plongée dans la lave du volcan, enfouie sous des tonnes de roches, nous l’en avons ressorti. Abimée, comme notre peuple, mais pas perdue !

Phrases Poing-de-Fer lorsque Hardrek, Thorgrel et Morek tentent de Ranimer les Cendres.

Sur ma table zébrée, j'écris avec ferveur, des lignes droites adressées à un ami absent. Mes doigts ridés, par les caprices du temps, et par le travail manuel, rivalisent avec mon visage aguerri. Mon encre s'imbibe dans le blanc parchemin, la flamme dansante donne du relief et des couleurs solennelles à la scène. J'étale des pensées, aussi nombreuses que ces cicatrices qui ornemente mon vieux corps.

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Favriüs, Deuxième Jour

Mon cher Morek,
Suite aux informations que tu m'as transmises, je réitère avec la plus vive émotion, mon avis et ma position. 

Quels étranges sentiments doivent éprouver, toi et les nains présents au Kirgion... Les Mânes t'ont ils visité en rêve ? La Force de ces Lieux doit être telle... Je ne te le cache pas, visiter les Ruines de notre Capitale, est chose qui m'effraie et me fascine, mais maintenant que vous avez ouvert la route, il ne me restera plus qu'à m'y rendre un jour, rendre hommage aussi à tous nos morts. J'irai peut-être dresser des Béliers pour exploser la verte cervelle gobeline, à coups de cornes et de haches.

J'en reviens aux chats que l'on fouette.

Nous en avons amplement discuté lors du séjour du Fils Poing-de-Fer ; nous avons aussi passé au peigne fin toutes les possibilités qui, hélas s'offraient à nous ; il a été également question, qu'ensemble nous pesions le pour et le contre : pour le bien de Thanor comme pour celui du Zagazorn, nous devions retrouver l'Unité d'antan.

Aussi, la Convocation de l'Althinkalan n'est point étonnante, et affirmer le contraire serai mentir. La seule chose surprenante, est de fait la Couronne de Feu notre Grand-Roi, cette trouvaille ne peut être qu'un heureux présage face à l'adversité. Un Grand-Roi est appelé à régner, il est plus que temps...

La Réunification Dawi sera un de nos plus beaux souvenirs, car l'âge et le temps nous chasse et nous rattrape de jour en jour,  ainsi viendra pour moi le moment où la flèche atteindra sa cible... Au moment de rejoindre les Dernières Salles, savoir que notre Peuple est Uni et Fort, comblera ma vie d'une estocade finale, celle du Devoir Accompli.

L'Événement auquel vous assisterez, Nains du Zagazorn, sera l'Amendement de nos Terres, et n'aura d'égal j'espère, qu'après mon trépas.

Pour ce Soixante Septième Althinkalan... Je te donne ma bénédiction, et te fais confiance, en connaissance de cause, car la Tête-de-Fer est dure et tenace.
Veille à tempérer la fougue des jeunes, pense à clarifier nos idéaux. 

Nous le savons, faire preuve d'un subtil respect envers nos Aïeux n'est pas du ressort des jeunes tempêtes, il faudra selon moi, les mener avec une Poigne de Fer...

Prions pour que les Thanes de la Nérania se joignent à vous mes frères.

Pastoralement tiens,
Haldin

9° Année - XI Cycle
Favrius•Automne
2e Ennéade
Kyrianos

Une frontière n'est pas physique...

- Maitre Barbedrue ! Je suis Ranulf Pierre-Fondue. Quel malheur que vous arriviez maintenant…
- Commandant Ranulf, expliquez sans plus attendre. Je suis au courant pour l'armée...

Le Bouc de Thanor ayant eu un bref résumé des paroles et des viles intentions du Prophète, refuse cependant de quitter les lieux.

[Petite suite du RP à venir éventuellement]

 

La Septieme Ennéade de Favrius, l'Oiseau s'envole suivit par un congénère.

Onve est un corbeau voyageur des plus fidèles et des plus efficaces. Ses plumes noires aux reflets bleutés sillonnent le ciel chargé, alors que plus loin le tonnerre gronde. La pluie sera sans doute un obstacle pour eux. Olé est un corbeau borgne. Voyageant à deux, il suit son pareil. Voyageant seul, il retrace olfactivement la trace de celui qui l'envoie. Il permettra à Morek de contacter le Roi dès réception des nouvelles.

Dans la missive, les paroles sont teintées de colère et de détermination. Les habituelles pattes de mouches de Haldin, sont en fait un crissement de roue dans la plus mauvaise draille du Septentrion.

Envoyé presque trois énneades avant l'Althinkalan, le message ne sera reçu par Morek qu'après son départ du Kirgion, et donc après l'Election du Grand-Roi, autour du Cinq Barkios. Les grosses pluies d'automne ayant considérablement ralentis les corbeaux : les perspicaces volatiles ont trouvé abri près de quinze jours dans une petite grotte de fortune, adéquate à leur gabarit, et haut perchée dans quelque roche solide.

La Lettre

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Morek. Fort Rikkazund n'est plus. Attaquée le Dix-huit Favriüs. Alors que mes pas m'avaient mené au Fort Morngrim pour des raisons professionnelles, j'apprends de la bouche d'un Garaz Barbedrue, que les Almiens ont toqué à nos Portes.

Devine mon désarroi à l'annonce de cette nouvelle si peu envisagée. Ils ont non seulement osé pénétrer sans le consentement de Thanor et ont contesté la légitimité de leur acte, celui de lever une armée afin de, je cite, nettoyer la souillure de Kirgan.

Le hasard a fait que je n'arrive point à temps pour palabrer avec le Traître, de ce fait le Fort a été évacué et incendié pour que nul ne profite de ses fortifications ou denrées.

Si j'ai échappé à la ''Colère du Prophète'' en me faisant évacuer de force, les détails seront évoqués de vive voix, certains des nôtres ont été déshonorés : rasés puis torturés, sous nos yeux ébahis derrière la longue-vue, nos poches lacrymales emplies, nos gorges nouées de rage... Ils ont été alors pris en otage... Nous n'avons trouvé que leurs oreilles...

Dans nos rangs, alors que je m'informe parmi le Peuple, dans les divers comptoir de tavernes, beaucoup de haine récalcitrante, et il sera de notre devoir de calmer les esprits, nombreux veulent en découdre, animés par la vengeance. La Voix saura, j'en suis sûr, rasséréner et éteindre ce feu qui brûle encore dans l'atre des courroucés.

L'espoir était peut-être de notre côté, Morek, partageant la même mansuétude l'un comme l'autre envers Dun Eyr et sa troupe d'imbéciles fanatiques.

Saches dès à présent qu'il n'est pour ma part plus question de l'épargner. Il est de notre devoir d'arrêter avec imminence l'avancée sinueuse de ces drôleries fanatiques. Nous devons empêcher coûte que coûte une guerre, car le sang des nôtres n'est plus sensée couler, et encore moins par notre main.

Je vais te dire une chose et j'espère que tu sera de mon avis. Nous devons attraper le Bélier par les Cornes, et veiller à ce qu'il soit Castré, limiter ainsi les dégâts plausibles, causés par sa maligne engeance.

Ta bien aimée Thanor s'impatiente de ton retour qui, je l'espère, sera proche.

Je t'envoie Olé en plus de Onve.

Ton ami,
Haldin