Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours
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Aurel Fribourg d'Escault
Humain
Nombre de messages : 205 Âge : 37 Date d'inscription : 18/05/2017
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 39 ans (981) Taille : 1,82 m Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours Ven 26 Mai 2017 - 20:16
Comme tout militaire qui se respecte, Aurel possède deux armures : une pour le champ de bataille et l’autre pour la parade. Il a également une cuirasse légère pour les entraînements aux armes et une autre plus épaisse lorsque le combat ne se prête pas à l'armure complète. Mais, dans l'enceinte de sa demeure, il porte des vêtements plus confortables, souvent de couleurs sombres et discrètes en cohésion avec son tempérament. Dans ses écuries se trouvent plusieurs chevaux. Parmi ses favoris, l'un est léger et rapide tandis qu'un autre est plus lourd et solide. Tout dépend l'usage qu'il veut en faire. Il a une vingtaine d'hommes armés, dont deux chevaliers, qu'il a recruté et formé lui-même. C'est un groupe bien entraîné et doté d'une forte cohésion.
Il a hérité du domaine fortifié de Lantenes, en bord de mer en Olyssea, ainsi que quelques terres qui lui permettent de subvenir aux besoins de ses gens et de faire du commerce, entretenant ainsi les biens et acquisitions de sa famille. Sa demeure n'est pas un grand château mais une vaste maison solide entourée de remparts assez grands pour accueillir et protéger son peuple en cas d'attaque. Mais Lantenes est aussi une seigneurie, sinon riche, au moins prospère et pérenne, et ceci grâce à l'élevage de Kathral marin qui permettent la production de produits luxueux comme le cuir bleu ou blanc de l'animal ou encore la graisse qui peut être employee pour la confection de savon, comme combustible pour les lanternes, imperméabilisant pour le bois des maisons ou des bateaux, au tannage du cuir, à la lubrification des outils ou encore à usage médical.
Aurel a perdu le titre de bailli de Sharas, probablement en représailles pour son attitude face à Louis, nouveau Régent de Diantra. Cependant, il sait qu'on ne lui prendra pas davantage car cela serait perçu comme de l'acharnement à son encontre, après qu'on lui ait promis puis confisqué le trône de la baronnie et un mariage. La sympathie qu'il a gagné de la part de bon nombre de Seigneurs olysséens tend également les autorités du pays à lui laisser au moins un peu de dignité en lui permettant de conserver sa terre et en acceptant son attitude peu coopérative à leur égard.
Taille : 1,82 m Couleur des yeux : Marron foncé
Aurel est un homme plutôt grand à la carrure solide. Loin d’être une armoire à glace, ses épaules carrées et ses cuisses ciselées ne laissent pas de doute quant à sa condition physique. Même à la retraite de ses fonctions militaires, il s’entraîne presque tous les jours et porte son épée à la ceinture. Physiquement, il est loin d’être laid. Son visage est symétrique et les contours de sa mâchoire carrés. Il porte les cheveux plutôt courts et une barbe de quelques jours qu’il entretient correctement. La couleur de ses yeux, si foncée qu’elle en paraît parfois presque noire, renforce la dureté de ses traits. Son corps est parsemé de plusieurs cicatrices, la plupart sans gravité. En revanche, il en porte une bien plus impressionnante et assez laide à l'épaule, résultat d'une grave blessure qui a dû être réopérée. Il n'est pas rare qu'il la presse ou la masse à cause du temps ou tout simplement des tracas mais, en dehors de cela, elle est guérie depuis longtemps grâce aux bons soins des prêtresses d'Edelys. Il ne sourit que très peu et la plupart du temps pour faire acte d’une certaine amabilité envers son interlocuteur. Il fait montre d’assurance : il se tient droit, regarde devant lui la tête haute, les épaules relâchées. Lorsqu’il n’est pas en mouvement, on le voit le plus souvent debout, les mains dans le dos. Assis confortablement dans un fauteuil, il pose souvent l’une de ses chevilles sur son genou dans une posture peu conventionnelle pour un noble.
Au premier abord, Aurel ne semble pas être des plus avenants. Son visage arbore le plus souvent une expression neutre teintée d’une légère sévérité accentuée par son regard sombre. Sa franchise s’exprime bien souvent par le sarcasme, ce qui fait de lui quelqu’un de perçu comme étant assez obscur. Pourtant, en grattant un peu sous sa carapace, on découvre un cœur de preux chevalier. Le sort des plus faibles le touche, et tout particulièrement celui des femmes. Le simple manque d’égard à leur encontre le contrarie mais la violence gratuite a tendance à le mettre hors de lui. Lui qui ne semble pourtant pas s’ébranler facilement.
Aurel est contre le mariage arrangé et s’est évertué aussi longtemps que possible à refuser les femmes que son père lui présentait. Il trouve le concept inacceptable, obligeant deux êtres qui ne s’aiment pas à partager leur vie et leur couche jusqu’à ce que la mort ne prenne l’un des deux ou que l’époux se lasse de sa compagne et trouve le bon prétexte pour la répudier. De plus, la femme a l’obligation d’être fidèle et peut ne jamais connaître l’amour tandis que son mari, lui, est libre d’aller voir ailleurs si l’envie lui en prend. De part l’expérience vécue par sa mère, il observe que bien peu de femmes subissant ce sort ont la chance de se trouver heureuse en mariage. Il est conscient que parfois une certaine affection, voire des sentiments sincères, naît avec le temps mais le mieux qu’elles puissent obtenir la plupart du temps c’est une entente cordiale et un certain respect de la part de leur époux. Aurel veut se marier par amour, même si les femmes qui sont entrées dans sa vie sont bien peu nombreuses.
Lorsqu’on le voit au milieu des quelques hommes d'arme que possède sa seigneurie, le respect qu’il leur inspire saute aux yeux et ses anciens frères d'arme le montrent toujours. Ayant commencé sa carrière comme simple soldat, il était un officier exigeant mais aussi attentif et juste envers ses subordonnés. Il a très mal vécu la façon dont son père a voulu le contraindre au mariage et plus encore comment son Seigneur, à qui il a toujours voué une loyauté sans borne, s'est moqué ouvertement de lui. Il s'est refermé sur lui-même durant plusieurs années avant d'enfin renouer avec certains de ses homologues d'Olyssea. Cependant, en plus d'avoir été bafoué, il est marqué par le massacre d'un village de civils commandé par Louis pendant la guerre du Médian et pour lequel il n'a pas eu d'autres choix que d'obéir, non sans avoir fermement protesté au préalable. C'est le seul acte dont le remord le ronge et qui alimente un peu plus sa colère contre le Marquis. Il prie pour le salut de son Souffle presque chaque jour, au grand dam de Lambert qui préférai le voir agir pour regagner sa place au Senarda plutôt que de se morfondre devant une statue plusieurs heures par ennéades.
Malgré tous ses sombres aspects, Aurel n’en reste pas moins quelqu’un plein d’humour, même s’il ne le montre que peu et qu’avec quelques personnes. Il lui arrive parfois d’adresser un sourire amical mais bien rares sont ceux qui l’ont entendu rire avec sincérité. Durant les quelques années passées en tant que soldat, il s’est fait quelques très bons amis parmi ses frères d’arme mais celui dont il est le plus proche est sans conteste le Chevalier Lambert, désormais devenu son beau-frère.
Aucune
Dernière édition par Aurel de Lantenes le Mar 8 Fév 2022 - 8:53, édité 13 fois
Aurel Fribourg d'Escault
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 39 ans (981) Taille : 1,82 m Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours Ven 26 Mai 2017 - 21:04
Arbre généalogique:
Aurélien est né de l'union de Lesceline d'Olyssea, fille de noble, avec un bourgeois de Sharas. Ce mariage n'avait qu'un but commercial et non politique ou issu d'un jeu de pouvoir. Le garçon a été conçu dès la première année, bientôt suivi par la petite Rose-Marie née l'année suivante. Malgré leur condition inférieure à celle dont était issue leur mère, ils ne manquaient de rien et vivaient dans l’insouciance de l’enfance. Pourtant, à l’âge de six ans, le jeune garçon a assisté à une scène entre ses parents qui a détruit son petit monde enchanté. Dans une pièce close, il a entendu la voix de son père hurlant après quelqu’un, employant des mots très durs, voire choquant pour l’oreille d’un enfant. Il a poussé discrètement la porte et a vu sa mère, la tête basse, les larmes aux yeux, se laissant traiter de tous les noms et accabler de tous les maux par son époux sans réagir. Le jeune garçon n’a rien fait et est reparti mais il a évoqué le sujet avec Lesceline quelques jours plus tard, lui demandant ce qu’elle avait fait comme bêtise pour que son père la gronde ainsi. Elle a répondu tout simplement : "Rien”. A partir de ce jour, Aurélien se montra plus attentif et se rendit compte de la réalité concernant la relation entre ses parents. Lesceline avait visiblement peur de son époux, baissant les yeux et se murant dans le silence chaque fois qu’il était là. Il fut de plus en plus souvent le témoin invisible de la violence morale qu’elle subissait, son père critiquant tout ce qu’elle faisait, ne lui accordant aucun crédit, la rabaissant dans l’intimité de leur chambre.
Tandis qu’il assistait à une nouvelle scène, Aurélien, alors âgé de onze ans, sortit de l’ombre pour s’interposer. Dans un élan de colère, son père le poussa et la tête du jeune garçon percuta le coin d’un meuble. Il se réveilla dans son lit, plusieurs heures plus tard, une vilaine bosse au dessus de la tempe et le crâne lourd et douloureux. Après cette mésaventure, le bourgeois passa de l’humiliation envers sa femme à la pure ignorance, même en privé. Il n’adressait plus la parole à son épouse dans la crainte de faire à nouveau physiquement mal à son fils, son seul héritier mâle. Quelques mois plus tard, l'homme mourut, victime d'une embuscade alors qu'il accompagnait lui-même une livraison de marchandises, laissant sa veuve et ses orphelins sans revenus, tout ayant été perdu dans cette attaque. Heureusement pour elle, Lesceline pouvait encore compter sur sa famille et elle trouva un nouvel époux, bien moins rustre celui-ci. Les Fribourg étaient à l’origine une lignée de chevaliers qui s’est distinguée par de nombreux faits d’arme. Quatre générations auparavant, l’un de ces actes avait valu à la famille d’obtenir un titre de noblesse et la souveraineté sur les terres de Lantenes en Olyssea, une bourgade située côté mer de la baronnie. Richard de Lantenes était un homme ayant atteint déjà un certain âge. Sa première union n'avait donné lieu à aucun enfant. Aussi, lorsqu'on lui proposa la main de Lesceline, il fut entendu d'un commun accord qu'il adopterait ses enfants, et notamment son fils, lui attribuant ainsi son titre et le faisant l'héritier légitime de son domaine. Le garçon avait alors douze ans et ne risquait plus d'être fauché par la maladie aussi aisément qu'un nourrisson. De plus, c'était quelqu'un de solide et à l'âme noble qui ferait le bonheur et la fierté de n'importe quel père. L'adolescent en profita pour changer ce prénom qu'il n'aimait pas et se fit dès lors appeler Aurel Fribourg de Lantenes. Quant à Rose-Marie, Richard espérait pouvoir sceller un accord par l'intermédiaire de son mariage.
S'il avait déjà son héritier, Richard honora néanmoins son devoir conjugal, ce avec bien plus de douceur et de respect que son prédécesseur. Lesceline tomba à nouveau enceinte après douze ans d’infertilité. Le bébé était une fille que l’on prénomma Sybille, telle que sa mère l'avait souhaité. Les trois enfants bénéficièrent de toute l’éducation réservée aux nobles. Si les deux aînés avaient déjà appris les bases, leur instruction se fit plus approfondie et plus étendue, touchant à tous les domaines que l’on estimait nécessaires à leur condition et/ou à leur sexe : histoire, grammaire, philosophie… Aurel apprit également quelques rudiments concernant le maniement des armes bien que son nouveau père ne souhaite pas faire de lui un militaire. Unique garçon, Richard voulait en faire un politicien, le préservant ainsi du risque de le perdre sur un champ de bataille et de voir sa maison définitivement privé d'un héritier. Sa vie était donc toute tracée.
Cependant, cette période de paix ne devait pas durer. Le fait que Richard ait adopté deux enfants ne fut pas au goût de tous. Jusqu'alors, l'homme n'avait aucun descendant et l'arrivée de ces deux jeunes adolescents changeait un grand nombre de choses. En tout cas, pour le neveu du noble qui n'avait aucun titre et qui aurait dû légitimement hériter à sa mort. Et la naissance de la petite Sybille n'arrangeait rien à l'affaire. Un soir, on découvrit Rose-Marie étendue dans sa chambre, inanimée. Dans la pièce voisine, Aurel gisait sur le sol. On soigna les deux enfants mais seul le garçon en réchappa. Tous deux avaient été empoisonnés mais ils avaient reçu la même dose de venin. Aurel était plus âgé et plus solide. Son corps avait essayé de rejeter la toxine et il avait vomi la pâtisserie qui la contenait. Pas Rose-Marie... Le neveu, tellement sûr de son coup, n'avait même pas pris soin de cacher la provenance de ces douceurs. Aussi, lorsque le garçon sembla se remettre, il prit la poudre d'escampette avant qu'il soit pointé du doigt. Dans ses appartements, on trouva les preuves de sa culpabilité mais aussi des indices quant au sort qu'il réservait à Lesceline et son bébé qui aurait été tué par l'intermédiaire du lait maternel. On le traqua mais sans parvenir à le retrouver. La perte de Rose-Marie fut une tragédie qui affecta toute la famille, y compris Richard qui se sentait un peu responsable de ce qui était arrivée à la jeune fille.
Si l’attitude de son père biologique envers sa mère avait emmagasiné beaucoup de colère chez Aurel, la mort de sa sœur le rendit beaucoup plus sombre. Vers l’âge de seize ans, il combla son absence auprès d’une jeune servante très attentionnée prénommée Léane. Ils avaient beaucoup d’affection l’un envers l’autre sans vraiment s’aimer. Avec elle, il découvrit l’amour charnel et sa colère s’apaisa un peu. Ils vécurent cette relation en cachette durant un an et demi après quoi Richard les démasqua. Il renvoya la servante et fit en sorte qu’elle prenne mari dans les ennéades qui suivirent, s’assurant ainsi qu’elle ne reviendrait pas auprès de son fils. La colère d’Aurel ressurgit soudainement mais à l'encontre de son beau-père cette fois car il cautionnait ce qu'il détestait par dessus tout. Il quitta le domicile familial en cachette. Il pensa évidemment au sort de sa sœur, alors âgée de 5 ans, mais Richard n’avait jamais fait de mal à ses enfants. Il avait pour la petite fille une affection un plus sincère que pour son fils qu’il voyait avant tout comme son héritier. Le jeune homme n’avait donc que peu d’inquiétudes la concernant et ne partit qu’avec le regret de ne pas la voir grandir.
Ainsi, à tout juste 18 ans, Aurel choisit de s'enfuir vers Sainte-Berthilde. C'était certes loin depuis Lantenes mais il voulait se trouver à bonne distance de son père pour qu'il ne puisse pas le retrouver trop vite. Ce fut dans ce même but qu'il s’engagea dans l’armée en omettant volontairement de mentionner son titre de noblesse. Il commença donc en tant que simple milicien au sein du corps des épéistes. Les quelques entraînements aux armes qu’il avait pu recevoir manquèrent de le trahir mais il parvint à simplement se faire passer pour un jeune naturellement doué pour le combat. Malheureusement, au cours de sa première année de service, le Voile survint. La disette sévit dans toute la région et le nombre de bandits augmenta dangereusement. Entre la faim, qui touchait également les soldats, et les nombreux affrontements auxquels il dut faire face, cette période fut des plus éprouvantes pour le jeune homme qui n'avait encore jamais souffert de la famine. Comme tout le monde, il regardait souvent le ciel en espérant voir l’éclipse prendre fin. Il n'avait pas peur mais il était tendu, voir nerveux, face à cette longue nuit. Toutefois, il endura cette période qui finit bien évidemment par s'achever. Fort de cette expérience, il persista dans son choix et servit ainsi Sainte-Berthilde durant les six années qui suivirent, avant que son père ne le retrouve enfin.
La vérité révélée:
Il y avait une bonne ambiance dans le mess des soldats, principalement à une grande table au fond de la salle. L’un des épéistes venait d’annoncer son prochain mariage avec une jeune femme dont il était tombé amoureux quelques mois auparavant et ses camarades fêtaient cela dignement. Aucun de ceux qui se trouvaient là ne vit entrer le Capitaine qui cherchait visiblement quelqu’un. S’avançant vers la grande tablée, il s’arrêta à quelques mètres avant d’appeler quelqu’un, d’une voix puissance qui surpassa le joyeux tintamarre.
-Lieutenant de Lantenes !
Rapidement, le silence se fit dans la salle et tous se tournèrent un à un vers l’officier. Après quelques secondes de flottement, tout le monde se regarda, l’air intrigué. Personne n’avait jamais entendu ce nom. Des Lieutenant, il n’y en avait pourtant pas des pelletés et ils étaient dans le mess des officiers en général. Pourquoi venait-il en chercher un ici ? Inconnu au bataillon qui plus est ? Dos au Capitaine, Aurel n’avait pas bougé de sa chaise. En entendant le nom et le grade, il avait fermé les yeux. Il fallait croire que c’était fini…
-Levez-vous.
La voix de l’officier était ferme et le nouveau promu savait qu’il n’avait pas intérêt à désobéir. Il venait déjà de découvrir sa véritable identité, il ne souffrirait pas en plus une insubordination. Rouvrant les yeux et prenant appui sur la table comme si ses épaules s’étaient soudainement alourdies de dix tonnes chacune, il se leva lentement. Un homme se tourna vers lui, puis deux, puis cinq… Bientôt, toute la salle le regarda sans comprendre. Toujours aussi lentement, Aurel se retourna et s’arrêta un instant en voyant l’homme qui accompagnait son supérieur. Âgé, il devait s’aider d’une canne pour marcher mais son noble lignage ne faisait pas le moindre doute. Rien ne lui serait épargné visiblement.
-Viens, Aurel. Commanda le noble. [color:939d=006666]-Je n’ai rien à cacher à mes hommes, Capitaine. -Pour une fois dans ta vie… OBEIS-MOI !
Mais Aurel ne posa pas un regard sur l’étranger qui semblait si bien le connaître. Il se concentra sur l’officier, attendant son verdict bien plus qu’il n’entendait les ordres du civil.
-Vous avez raison, Lieutenant. Vous n’avez rien fait de condamnable aux yeux de la loi martiale. La seule personne que vous ayez offensée est votre père. Mais je crois que vous avez des comptes à régler et le mess n’est pas l’endroit approprié pour cela.
Le sous-officier était bien obligé de reconnaître la sagesse des paroles de son supérieur. Lui-même n’était pas en état d’avoir ce raisonnement et un rappel n’était pas superflu. Il inclina la tête en signe d’accord et de respect.
-À vos ordres, Capitaine.
Sous de nombreux chuchotements, l’officier ouvrit la marche, suivi par Aurel puis par le visiteur. Ils prirent la direction du bureau du Capitaine où celui-ci laissa le père et le fils exprimer leurs désaccords vieux de six ans. Voire même davantage. Mais il était clair désormais que l’homme ne pourrait plus échapper à son aîné, bien qu’il n’ait plus d’ascendance sur lui. Lorsque Richard partit, le Capitaine s’entretint à son tour avec le soldat, essayant de comprendre ce qui l’avait poussé à agir ainsi et lui expliquant en quoi consistaient ses nouvelles fonctions. Le soir-même, Aurel déménageait ses affaires depuis le dortoir des soldats à celui des sous-officiers qui lui était semblable, à ceci près qu’il n’y avait pas de lits superposés et qu’il offrait le luxe de l’intimité d’un boxe.
La nouvelle du rang du soldat fit jaser un moment et les amis d’Aurel s’enquirent dès le lendemain de l’histoire du noble devenu simple soldat pour échapper à son paternel. On se demanda un moment s’il allait changer d’attitude et se mettre à se comporter comme certains officiers imbus d’eux-mêmes, ceux qui ne devaient leur grade qu’à leurs titres. Nombreux furent ceux soulagés de le voir rester fidèle au Fribourg qu’ils avaient connus, mais avec une autorité nouvelle. Se préoccupant toujours du moral de ses hommes et mettant même la main à la patte lorsqu’il le pouvait, il gagna sans mal le respect et la confiance de ses subordonnés.
Son identité retrouvée, Aurel eut au moins une satisfaction : celui de pouvoir revoir Sybille. Elle était certes petite lorsqu’il était parti mais elle se souvenait encore un peu de lui. Elle eut du mal à le reconnaître au début à cause de la barbe… Mais il fut facile au jeune homme de renouer des liens avec une fillette de onze ans. Avec elle, il se montrait facilement attentionné et le sarcasme plaît encore beaucoup à cet âge. Dans le même temps, Aurel commença à fréquenter Victoria. Il s’agissait d’une veuve de petite noblesse dont il appréciait la compagnie intellectuelle. Leur intérêt l’un pour l’autre ne demeura toutefois pas platonique et ils entamèrent une relation assez discrète qui devrait durer quelques mois. Mais la femme, encore jeune bien qu’un peu plus âgée que son amant, devait se remarier pour assurer la pérennité de son statut. Son Lieutenant n’ayant pas de sentiments profonds à son égard et, connaissant sa vision des mariages sans amour, elle décida de mettre un terme à leur relation afin de se trouver un nouvel époux. Aurel fut tout autant peiné que déçu de voir celle qui appréciait tant se plier elle-même à cette convention socialement approuvée qu’était le mariage arrangé. Il décida alors de ne plus s’engager dans une relation sans éprouver de réels sentiments, au grand dam de Richard.
Aurel poursuivit sa carrière, prenant désormais quelques permissions pour passer quelques jours à jouer avec sa sœur et sa mère et à refuser les prétendantes que son père lui soumettait. Les années passant, ce dernier se fit de moins en moins insistant, ce que son fils traduisit comme le tarissement de la source des jeunes filles nobles avec lesquels il avait le pouvoir et l’intérêt de le marier. En réalité, son père n’avait pas abandonné l’idée mais Aurel ne devrait l’apprendre que trop tard…
Durant son service en tant que Lieutenant, les compétences d’Aurel avaient été remarquées, notamment au cours de la guerre de l’Atral. Ils étaient d’autant plus notables que les ennemis qui faisaient alors face à Sainte-Berthilde n’étaient autres qu’Olyssea et leurs alliés. Evidemment, la situation était loin de réjouir l'officier qui ne pensait pas avoir un jour à affronter sa terre natale, alliée et vassale du marquisat. Lorsque ses hommes, ses homologues et ses supérieurs s'inquiétèrent de sa loyauté, il répondit qu'il s'était engagé à servir Sainte-Berthilde, quelque soit ceux qu'il aurait à affronter. Il ne pouvait nier que la situation était loin d'être confortable pour lui mais assura qu'il serait capable de gérer ça, que c'était son problème et que le marquisat n'avait pas à en être inquiété. Aurel prouva ses dires mais fut soulagé de voir la guerre prendre fin et les messagers entre Sainte-Berthilde et Olyssea reprendre du service, lui permettant de renouer le contact avec sa famille restée sans nouvelles de lui tout ce temps.
Ainsi, deux ans après que son père l’ai retrouvé, l’héritier des Lantenes s’est vu proposer le poste d’Egide à titre de distinction du fait de ses compétences martiales ainsi que de récompense pour sa loyauté envers le Marquisat. Ainsi intégra-t-il le corps d’armée le plus prestigieux de Sainte-Berthilde. Aurel a protégé la famille régnante durant plusieurs années. Il a tissé des liens forts avec sa petite sœur qui l’adore et qu’il s’est juré de protéger de leur père et de ses lubies de mariage arrangé. Richard a vieilli puis est mort, mais pas sans s'assurer que son fils s'unirait pour assurer la lignée des de Lantenes. Dans son dos, il a passé un accord avec le Louis de Saint-Aimé, alors Régent de Sainte-Berthilde : une alliance entre sa petite sœur Eléonore et Aurel qui devait être placé sur le trône d'Olyssea. Louis a accepté et Richard a annoncé la "bonne" nouvelle à son héritier, ne lui laissant pas le choix : soit il se mariait, soit c'était Sybille, mais avec le pire prétendant qui soit... Klaus Losir, un chevalier de Stern parfaitement méprisable. Alors Aurel s'est plié à sa volonté, à contre cœur. Son père est mort peu de temps après cela et son fils s'est cru libéré de ses engagements. Cependant, son paternel avait tout prévu, chargeant un notaire de ses amis de faire appliquer ses dernières volontés afin qu'elles soient respectées.
Par la suite, le tout nouveau Seigneur de Lantenes a été nommé Général des armées d'Olyssea, ceci afin de l'introduire tout près du trône qu'il briguait. C'est ensuite que les choses se sont gâtées pour lui... Alors qu'il commençait à se faire tant à l'idée de devenir Baron qu'au mariage avec sa jeune promise avec qui il fondait des projets pour relever sa terre natale après des siècles de culture de la guerre, il a compris que Louis le mettait de plus en plus à l'écart. Il n'était qu'un pion, sentant qu'on allait le jeter tôt ou tard, et il ne pouvait rien y faire. Et puis, il a été grièvement blessé à Christabel, pendant la guerre contre le Médian? Et tandis qu'il se remettait des blessures aussi graves que complexes, on lui a tout enlevé. Son grade lui a été retiré, sans que ses hommes -qui le respectaient- et les Seigneurs d'Olyssea -qui se rangeaient à ses côtés- ne comprennent pourquoi. Sa fiancée a été promise à un autre, bien mieux placé que lui, et on lui a retiré toutes possibilités de devenir Baron. Alors, encore souffrant de ses plaies qui peinaient à se refermer, il s'est retiré sur ses terres pour se remettre. Il aurait pu demander la régence, à défaut du trône lui-même, mais il n'avait pas la force de se battre pour s'opposer à ces décisions. Cela arrangea bien du monde au départ mais Aurel a la rancœur tenace. Lorsque Sainte-Berthilde ou Diantra lui écrit, il prend son temps avant d'ouvrir la missive, puis à y répondre, à envoyer ce qui lui est demandé... Bref, il y met de la mauvaise volonté.
Concernant les demandes de Richard, puisque le mariage n'a pas été annulé de son propre chef, les accords passés avant sa mort ont tous été annulé et Sybille n'a pas été contrainte de se marier avec l'odieux héritier Losir. Aurel a tout simplement pris son temps pour panser ses blessures... et se faire oublier. Tout ce qu'il désire à présent, c'est simplement mener sa vie tranquillement, à Lantenes.
An 981 : Naissance d'Aurélien An 982 : Naissance de Rose-Marie An 987 : Se rend compte de l’attitude rétrograde de son père envers sa mère An 992 : Décès du père biologique An 993 : Remariage de Lesceline avec Richard de Lantenes qui adopte Aurélien (devenu Aurel) et Rose-Marie An 994 : Naissance de Sybille An 995 : Décès de Rose-Marie âgée de treize ans An 999 : Fugue et enrôlement dans l’armée An 5 : Identité révélée – Promotion au grade de Lieutenant An 7 : Intégration dans le corps des Égides de Sainte-Berthilde An 9 : Fiançailles avec Eléonore de Saint-Aimé et nomination au grade de Général des armées d'Olyssea An 10 : Blessure à Christabel, déchéance et retour à Lantenes pour s'isoler et se reposer
Dernière édition par Aurel de Lantenes le Lun 7 Fév 2022 - 14:48, édité 6 fois
Yenaël
Ancien
Nombre de messages : 222 Âge : 29 Date d'inscription : 17/05/2016
Sujet: Re: Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours Mer 31 Mai 2017 - 17:45
Bonjour à toi !
Avant toute chose, laisse moi te dire que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire (plusieurs fois !) ta fiche . Ton personnage est bien pensé et l'on voit que tu as pris le temps de t'intéresser au BG de Sainte-Berthilde pour bien l'intégrer dans la trâme générale du forum.
Comme convenu, je me permets de te soumettre quelques suggestions afin de peaufiner ta fiche / de t'aider à te préparer à RP avec ton personnage :
La situation géographique de Lantenes : Je n'ai pas trouvé de trace de Lantenes sur les cartes existantes ni dans le BG d'Olyssea. Peux-tu simplement préciser où se situe ce fief sur le territoire de la baronnie, s'il te plait ? (Plutôt vers la côte de la mer Olienne, plutôt vers la ville d'Olyssea, plutôt vers Karhark ... ?)
Le choix de l'enrôlement dans l'armée de Sainte-Berthilde : Ce point dépendra partiellement de la précision que tu vas apporter au point précédent. Olyssea est vassale de Sainte-Berthilde, cependant pourrais-tu préciser pourquoi ton personnage fait le choix de s'enrôler dans l'armée de Sainte-Berthilde plutôt que dans celle d'Olyssea ? Est-ce pour fuir à son géniteur ? En fonction de la réponse que tu auras apporté sur la situation géographique de Lantenes, le trajet entre Lantenes et Sainte-Berthilde pourrait également être plus ou moins long pour ton personnage.
L'intégration de ton personnage dans l'armée de Sainte-Berthilde : Ton personnage intègre le corps des épéistes en 999 du Xième cycle. Juste après son intégration survient le Voile qui est une grande période de trouble pour tous. Si tu peux simplement ajouter un sentiment personnel de ton personnage face a cette épreuve ...
Le nom de ton personnage : En l'an 5 du XIième cycle, l'identité d'Aurel est révélée. Cela veut donc dire qu'il est officiellement et publiquement le fils du seigneur Fribourg de Lantenes. Je pense que, de par sa lignée noble, il est plus logique que le nom de ton personnage soit mentionné dans ton profil. Ainsi, on aurait le droit à un "Aurel Fribourg" ou "Aurel de Lantenes". J'ai bien conscience de l'animosité de ton personnage pour son père, aussi je pense que le choix "Aurel de Lantenes" serait un bon compromis afin de ne pas trop rappeler sa famille tout en affirmant qu'il est descendant de la famille régente sur les terres de Lantenes.
La guerre de l'Atral : Comme tu l'as (très justement) précisé, si ton personnage s'est battu aux côtés de Sainte-Berthilde durant la guerre de l'Atral, il a du combattre, notamment, l'armée d'Olyssea. Peux-tu préciser quelle a été sa réaction face à cette situation complexe de se battre contre les hommes de sa terre de naissance. Comment à été perçu le fait qu'il soit un descendant d'une lignée d'Olyssea par ses comparses au sein de l'armée ? A t'il eut des contacts avec son père et sa sœur durant cette guerre ?
Comme tu as pu le remarquer, la plupart des points sur lesquels je t'invite à approfondir ta fiche sont minimes. Excepté le dernier qui demande peut-être un peu plus de réflexion. Je te laisse le temps de réfléchir à mes suggestions et je reste, bien évidemment, à ta dispo pour toute question A bientôt (En espérant te voir rapidement validée )
Aurel Fribourg d'Escault
Humain
Nombre de messages : 205 Âge : 37 Date d'inscription : 18/05/2017
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 39 ans (981) Taille : 1,82 m Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours Mer 31 Mai 2017 - 19:33
Merci Yen. :)
Alors, pour te répondre...
Yenaël a écrit:
[*]La situation géographique de Lantenes : Je n'ai pas trouvé de trace de Lantenes sur les cartes existantes ni dans le BG d'Olyssea. Peux-tu simplement préciser où se situe ce fief sur le territoire de la baronnie, s'il te plait ? (Plutôt vers la côte de la mer Olienne, plutôt vers la ville d'Olyssea, plutôt vers Karhark ... ?)
Eh bien en fait j'ai fait exprès de ne rien préciser car je n'ai pas trouvé de carte d'Olyssea. Du coup, je pensais en faire l'un de mes chantiers en tant que Baron : carte de la baronnie et peut-être vérification/remise au goût du jour du BG. Toutefois, au vu des informations que tu as pu trouver, je pense que je vais quand même brièvement situer Lantenes géographiquement en Olyssea pour répondre à ta question. Du coup, voici mes modifications : "Cette bourgade est située côté mer de la baronnie."
Yenaël a écrit:
[*]Le choix de l'enrôlement dans l'armée de Sainte-Berthilde : Ce point dépendra partiellement de la précision que tu vas apporter au point précédent. Olyssea est vassale de Sainte-Berthilde, cependant pourrais-tu préciser pourquoi ton personnage fait le choix de s'enrôler dans l'armée de Sainte-Berthilde plutôt que dans celle d'Olyssea ? Est-ce pour fuir à son géniteur ? En fonction de la réponse que tu auras apporté sur la situation géographique de Lantenes, le trajet entre Lantenes et Sainte-Berthilde pourrait également être plus ou moins long pour ton personnage.
C'est vrai que je n'ai pas précisé la raison de son choix pour Sainte-Berthilde mais tu l'as trouvé. ^^ "Ainsi, à tout juste 18 ans, Aurel choisit de s'enfuir vers Sainte-Berthilde. C'était certes loin depuis Lantenes mais il voulait se trouver à bonne distance de son père pour qu'il ne puisse pas le retrouver trop vite. Ce fut dans ce même but qu'il s’engagea dans l’armée en omettant volontairement de mentionner son titre de noblesse."
Yenaël a écrit:
[*]L'intégration de ton personnage dans l'armée de Sainte-Berthilde : Ton personnage intègre le corps des épéistes en 999 du Xième cycle. Juste après son intégration survient le Voile qui est une grande période de trouble pour tous. Si tu peux simplement ajouter un sentiment personnel de ton personnage face a cette épreuve ... Wink
J'ai fait quelques modifications concernant cette partie : "[...]cette période fut des plus éprouvantes pour le jeune homme qui n'avait encore jamais souffert de la famine. Comme tout le monde, il regardait souvent le ciel en espérant voir l’éclipse prendre fin. Il n'avait pas peur mais il était tendu, voir nerveux, face à cette longue nuit. Toutefois, il endura cette période qui finit bien évidemment par s'achever. Fort de cette expérience, il persista dans son choix et servit ainsi Sainte-Berthilde [...]"
Yenaël a écrit:
[*]Le nom de ton personnage : En l'an 5 du XIième cycle, l'identité d'Aurel est révélée. Cela veut donc dire qu'il est officiellement et publiquement le fils du seigneur Fribourg de Lantenes. Je pense que, de par sa lignée noble, il est plus logique que le nom de ton personnage soit mentionné dans ton profil. Ainsi, on aurait le droit à un "Aurel Fribourg" ou "Aurel de Lantenes". J'ai bien conscience de l'animosité de ton personnage pour son père, aussi je pense que le choix "Aurel de Lantenes" serait un bon compromis afin de ne pas trop rappeler sa famille tout en affirmant qu'il est descendant de la famille régente sur les terres de Lantenes.
Rien à voir. En fait, lorsque j'ai créé Aurel, j'attendais encore de savoir si j'allais pouvoir créer ma propre lignée ou si j'allais le rattacher à une autre. C'est pour ça que je n'avais pas mis de nom. :)
Yenaël a écrit:
[*]La guerre de l'Atral : Comme tu l'as (très justement) précisé, si ton personnage s'est battu aux côtés de Sainte-Berthilde durant la guerre de l'Atral, il a du combattre, notamment, l'armée d'Olyssea. Peux-tu préciser quelle a été sa réaction face à cette situation complexe de se battre contre les hommes de sa terre de naissance. Comment à été perçu le fait qu'il soit un descendant d'une lignée d'Olyssea par ses comparses au sein de l'armée ? A t'il eut des contacts avec son père et sa sœur durant cette guerre ?
J'ai rajouté ceci, en espérant que ça réponde à ta question : "Evidemment, la situation était loin de réjouir l'officier qui ne pensait pas avoir un jour à affronter sa terre natale, alliée du marquisat. Lorsque ses hommes, ses homologues et ses supérieurs s'inquiétèrent de sa loyauté, il répondit qu'il s'était engagé à servir Sainte-Berthilde, quelque soit ceux qu'il aurait à affronter. Il ne pouvait nier que la situation était loin d'être confortable pour lui mais assura qu'il serait capable de gérer ça, que c'était son problème et que le marquisat n'avait pas à en être inquiété. Aurel prouva ses dires mais fut soulager de voir la guerre prendre fin et les messagers entre Sainte-Berthilde et Olyssea reprendre du service, lui permettant de reprendre contact avec sa sœur restée sans nouvelles de lui tout ce temps."
En espérant avoir répondu à toutes tes interrogations. :)
Yenaël
Ancien
Nombre de messages : 222 Âge : 29 Date d'inscription : 17/05/2016
Sujet: Re: Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours Mer 31 Mai 2017 - 20:45
Parfait ! Tiens nous au courant que tu travailleras sur la carte d'Olyssea qu'on pense à rajouter Lantenes Et bon courage pour tes plans à venir !
Code:
[Métier] : Membre de l'Egide de Sainte-Berthilde
[Sexe] : Masculin & Humain
[Classe d'arme] : Corps-à-corps
[Alignement] : Chaotique Bon
Tu connais le chemin pour la suite, je pense
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
Yenaël
Ancien
Nombre de messages : 222 Âge : 29 Date d'inscription : 17/05/2016
Sujet: Re: Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours Jeu 10 Aoû 2017 - 18:28
Fiche de retour dans le présentoir suite aux remarques faites dans ce sujet Fais nous signe quand tu as pu faire les modifications
Aurel Fribourg d'Escault
Humain
Nombre de messages : 205 Âge : 37 Date d'inscription : 18/05/2017
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 39 ans (981) Taille : 1,82 m Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours Ven 11 Aoû 2017 - 18:19
Ancienne fiche:
Âge : 28 ans Date de naissance : Né au cours de l’hiver 981 du Xème cycle Sexe : Masculin Race : Humain Faction : Péninsule Alignement : Chaotique Bon
Etant né en hiver, on le considère comme quelqu’un de physiquement solide, physiquement et mentalement. La posture dans laquelle on le voit le plus souvent est debout, les mains dans le dos. Son expression est le plus souvent peu avenante.
Métier : Membre de l’Egide de Sainte-Berthilde Classe d'arme : Corps à corps (épée une main, voire bouclier si nécessaire)
Comme tout soldat qui se respecte, Aurel possède deux armures : une pour le champ de bataille et l’autre pour la parade. Il a également une cuirasse légère pour les entraînements aux armes. Le reste du temps, il porte simplement son uniforme aux couleurs de son Seigneur, son insigne soigneusement épinglé sur son poitrail gauche. Son épée pend toujours à sa ceinture, montrant qu’il est en permanence sur le qui vive, même lorsqu’il n’est pas en service. Aux écuries, un boxe porte son nom. Son cheval gris y est soigné avec les honneurs dus à la monture d’un Egide. Étant célibataire, il n’a pas de demeure, préférant se contenter du dortoir de la caserne. Son père possède un domaine à Lantenes en Olyssea ainsi que quelques terres qui lui permettent de subvenir aux besoins de ses gens et de faire du commerce, entretenant ainsi les biens et acquisitions de sa famille.
Taille : 1m82 Couleur des yeux : Marron foncé
Aurel est un homme plutôt grand à la carrure solide. Loin d’être une armoire à glace, ses épaules carrées et ses cuisses ciselées ne laisse pas de doute quant à sa condition physique. Aujourd’hui, plus que jamais, il s’entraîne tous les jours. Egide de Sainte-Berthilde, il porte toujours son uniforme orné de son insigne. Même en civil, son épée est à sa ceinture. Physiquement, il est loin d’être laid. Son visage est symétrique et les contours de sa mâchoire carré. Il porte les cheveux assez courts afin de ne pas avoir besoin de les coiffer et une barbe de quelques jours qu’il entretient correctement. La couleur de ses yeux, si foncée qu’elle en paraît parfois presque noire, renforce son regard déjà dur. Il ne sourit que très peu et la plupart du temps pour faire acte d’une certaine amabilité envers ses compagnons d’arme ou un pauvre hère. Il fait montre d’assurance : il se tient droit, regarde devant lui la tête haute, les épaules relâchées. Lorsqu’il n’est pas en mouvement, on le voit le plus souvent debout, les mains dans le dos. Assis confortablement dans un fauteuil, il pose souvent l’une de ses chevilles sur son genou dans une posture peu conventionnelle pour un noble.
Au premier abord, Aurel ne semble pas être des plus avenants. Son visage arbore le plus souvent une expression neutre teintée d’une légère sévérité accentuée par son regard sombre. Sa franchise s’exprime bien souvent par le sarcasme, ce qui fait de lui quelqu’un de perçu comme étant assez obscur. Pourtant, en grattant un peu sous sa carapace, on découvre un cœur de preux chevalier. Le sort des plus faibles le touche, et tout particulièrement celui des femmes. Le simple manque d’égard à leur encontre le contrarie mais la violence gratuite a tendance à le mettre hors de lui. Lui qui ne semble pourtant pas s’ébranler facilement. Aurel est contre le mariage arrangé et s’évertue depuis toujours à refuser les femmes que son père lui présente. Il trouve le concept inacceptable, obligeant deux êtres qui ne s’aiment pas à partager leur vie et leur lit jusqu’à ce que la mort ne prenne l’un des deux ou que l’époux se lasse de sa compagne et trouve le bon prétexte pour la répudier. De plus, la femme a l’obligation d’être fidèle et peut ne jamais connaître l’amour tandis que son mari, lui, est libre d’aller voir ailleurs si l’envie lui en prend. De part l’expérience vécue par sa mère, il observe que bien peu de femmes subissant ce sort ont la chance de se trouver heureuse en mariage. Il est conscient que parfois une certaine affection, voire des sentiments sincères, naît avec le temps mais le mieux qu’elles puissent obtenir la plupart du temps c’est une entente cordiale et un certain respect de la part de leur époux. Aurel veut se marier par amour, même si les femmes qui sont entrées dans sa vie son bien peu nombreuses. Lorsqu’on le voyait au milieu de ses hommes, le respect qu’il leur inspirait sautait aux yeux et ceux qu’ils croisent encore parfois le montrent toujours. Ayant commencé sa carrière comme simple soldat, il était un officier exigeant mais aussi attentif et juste envers ses subordonnés. Malgré tous ses sombres aspects, Aurel n’en reste pas moins quelqu’un plein d’humour, même s’il ne le montre que peu et qu’avec quelques personnes. Il lui arrive parfois d’adresser un sourire amical mais bien rares sont ceux qui l’ont entendu rire avec sincérité. Durant les quelques années passées en tant que soldat, il s’est fait quelques très bons amis parmi ses frères d’arme et les conserve encore aujourd’hui.
Aucune
Arbre généalogique:
Les Fribourg étaient à l’origine uns lignée de chevaliers qui s’est distinguée par de nombreux faits d’arme. Quatre générations auparavant, l’un de ces actes a valu à la famille d’obtenir un titre de noblesse et la souveraineté sur les terres de Lantenes en Olyssea. Cette bourgade est située côté mer de la baronnie. Aurel est né de l’union de Richard Fribourg de Lantenes et de Lesceline d’Olyssea. Il a bénéficié de toute l’éducation réservée aux nobles, apprenant à lire et à écrire très jeune avant d’être instruit dans tous les domaines que l’on estimait nécessaires à sa condition : histoire, grammaire, philosophie… Il apprit également quelques rudiments concernant le maniement des armes bien que son père ne souhaite pas faire de lui un militaire. Enfant unique durant de nombreuses années, Richard voulait qu’Aurel devienne un politicien, le préservant ainsi du risque de le perdre sur un champ de bataille et de voir sa maison sans héritier.
Sa vie était donc toute tracée et Aurel vécut ainsi quelques années dans l’insouciance de l’enfance. Pourtant, à l’âge de 6 ans, il a assisté à une scène entre ses parents qui a détruit son petit monde enchanté. Dans une pièce close, il a entendu la voix de son père hurlant après quelqu’un, employant des mots très durs, voir choquant pour l’oreille d’un enfant. Il a poussé discrètement la porte et a vu sa mère, la tête basse, les larmes aux yeux, se laissant traiter de tous les noms et accabler de tous les maux par son époux sans réagir. Le jeune garçon n’a rien fait et était reparti mais il a évoqué le sujet avec sa mère quelques jours plus tard, lui demandant ce qu’elle avait fait comme bêtise pour que son père la gronde ainsi. Elle a répondu tout simplement : “Rien”. A partir de ce jour, Aurel se montra plus attentif et se rendit compte de la réalité concernant la relation entre ses parents. Lesceline avait visiblement peur de Richard, baissant les yeux et se murant dans le silence chaque fois qu’il était là. Il fut de plus en plus souvent le témoin invisible de la violence morale qu’elle subissait, son père critiquant tout ce qu’elle faisait, ne lui accordant aucun crédit, la rabaissant dans l’intimité de leur chambre.
Tandis qu’il assistait à une nouvelle scène, Aurel, alors âgé de 11 ans, sortit de l’ombre pour s’interposer. Dans un élan de colère, son père le poussa et la tête du jeune garçon percuta le coin d’un meuble. Il se réveilla dans son lit, plusieurs heures plus tard, une vilaine bosse au dessus de la tempe et le crâne lourd et douloureux. Après cette mésaventure, Richard passa de l’humiliation à la pure ignorance, même en privé. Il n’adressait plus la parole à sa femme dans la crainte de faire à nouveau physiquement mal à son fils, son seul héritier mâle. Toutefois, il honorait toujours son devoir conjugal et Lesceline tomba à nouveau enceinte après 13 ans d’infertilité. Mais, fragilisée par toutes ces années de mauvais traitements, elle supporta difficilement la grossesse et mourra en essayant de mettre l’enfant au monde. On parvint toutefois à sauver la petite fille de justesse grâce à une incision dans le bas ventre de la défunte. Le bébé était une fille que l’on prénomma Sybille, telle que sa mère l’aurait voulu.
Si l’attitude de son père envers sa mère avait emmagasiné beaucoup de colère chez Aurel, la mort de cette dernière le rendit beaucoup plus sombre. Vers l’âge de 16 ans, il combla l’absence maternelle auprès d’une jeune servante très attentionnée prénommée Léane. Ils avaient beaucoup d’affection l’un envers l’autre sans vraiment s’aimer. Avec elle, il découvrit l’amour charnel et sa colère s’apaisa un peu. Ils vécurent cette relation en cachette durant un an et demi après quoi son père les démasqua. Il renvoya la servante et fit en sorte qu’elle prenne mari dans les ennéades qui suivirent, s’assurant ainsi qu’elle ne reviendrait pas auprès de son fils. La colère d’Aurel ressurgit soudainement et il quitta le domicile familial. Il pensa évidemment au sort de sa sœur, alors âgée de 5 ans, avant de partir mais Richard n’avait jamais fait de mal à ses enfants, du moins pas volontairement. Il avait pour la petite fille une affection un peu plus sincère que pour son fils qu’il voyait avant tout comme son héritier. Le jeune homme n’avait donc que peu d’inquiétude la concernant et ne partit qu’avec le regret de ne pas la voir grandir.
Ainsi, à tout juste 18 ans, Aurel choisit de s'enfuir vers Sainte-Berthilde. C'était certes loin depuis Lantenes mais il voulait se trouver à bonne distance de son père pour qu'il ne puisse pas le retrouver trop vite. Ce fut dans ce même but qu'il s’engagea dans l’armée en omettant volontairement de mentionner son titre de noblesse. Il commença donc en tant que simple milicien au sein du corps des épéistes. Les quelques entraînements aux armes qu’il avait pu recevoir manquèrent de le trahir mais il parvint à simplement se faire passer pour un jeune naturellement doué pour le combat. Malheureusement, au cours de sa première année de service, le Voile survint. La disette servit dans toute la région et le nombre de bandits augmenta dangereusement. Entre la faim, qui touchait également les soldats, et les nombreux affrontements auxquels il dut faire face, cette période fut des plus éprouvantes pour le jeune homme qui n'avait encore jamais souffert de la famine. Comme tout le monde, il regardait souvent le ciel en espérant voir l’éclipse prendre fin. Il n'avait pas peur mais il était tendu, voir nerveux, face à cette longue nuit. Toutefois, il endura cette période qui finit bien évidemment par s'achever. Fort de cette expérience, il persista dans son choix et servit ainsi Sainte-Berthilde durant les six années qui suivirent, avant que son père ne le retrouve enfin.
La vérité révélée:
Il y avait une bonne ambiance dans le mess des soldats, principalement à une grande table au fond de la salle. L’un des épéistes venait d’annoncer son prochain mariage avec une jeune femme dont il était tombé amoureux quelques mois auparavant et ses camarades fêtaient cela dignement. Aucun de ceux qui se trouvaient là ne vit entrer le Capitaine qui cherchait visiblement quelqu’un. S’avançant vers la grande tablée, il s’arrêta à quelques mètres avant d’appeler quelqu’un, d’une voix puissance qui surpassa le joyeux tintamarre.
-Lieutenant de Lantenes !
Rapidement, le silence se fit dans la salle et tous se tournèrent un à un vers l’officier. Après quelques secondes de flottement, tout le monde se regarda, l’air intrigué. Personne n’avait jamais entendu ce nom. Des Lieutenant, il n’y en avait pourtant pas des pelletés et ils étaient dans le mess des officiers en général. Pourquoi venait-il en chercher un ici ? Inconnu au bataillon qui plus est ? Dos au Capitaine, Aurel n’avait pas bougé de sa chaise. En entendant le nom et le grade, il avait fermé les yeux. Il fallait croire que s’était fini…
-Levez-vous.
La voix de l’officier était ferme et le nouveau promu savait qu’il n’avait pas intérêt à désobéir. Il venait déjà de découvrir sa véritable identité, il ne souffrirait pas en plus une insubordination. Rouvrant les yeux et prenant appui sur la table comme si ses épaules s’étaient soudainement alourdies de dix tonnes chacune, il se leva lentement. Un homme se tourna vers lui, puis deux, puis cinq… Bientôt, toute la salle le regarda sans comprendre. Toujours aussi lentement, Aurel se retourna et s’arrêta un instant en voyant l’homme qui accompagnait son supérieur. gé, il devait s’aider d’une canne pour marcher mais son noble lignage ne faisait pas le moindre doute. Rien ne lui serait épargné visiblement.
-Viens, Aurel. Commanda le noble. [color:5c54=006666]-Je n’ai rien à cacher à mes hommes, Capitaine. -Pour une fois dans ta vie… OBEIS-MOI !
Mais Aurel ne posa pas un regard sur l’étranger qui semblait si bien le connaître. Il se concentra sur l’officier, attendant son verdict bien plus qu’il n’entendait les ordres du civil.
-Vous avez raison, Lieutenant. Vous n’avez rien fait de condamnable aux yeux de la loi martiale. La seule personne que vous ayez offensée est votre père. Mais je crois que vous avez des comptes à régler et le mess n’est pas l’endroit approprié pour cela.
Le sous-officier était bien obligé de reconnaître la sagesse des paroles de son supérieur. Lui-même n’était pas en état d’avoir ce raisonnement et un rappel n’était pas superflu. Il inclina la tête en signe d’accord et de respect.
-À vos ordres, Capitaine.
Sous de nombreux chuchotements, l’officier ouvrit la marche, suivi par Aurel puis par le visiteur. Ils prirent la direction du bureau du Capitaine où celui-ci laissa le père et le fils exprimer leurs désaccords vieux de six ans. Voire même davantage. Mais il était clair désormais que l’homme ne pourrait plus échapper à son aîné, bien qu’il n’ait plus d’ascendance sur lui. Lorsque Richard partit, le Capitaine s’entretint à son tour avec le soldat, essayant de comprendre ce qui l’avait poussé à agir ainsi et lui expliquant en quoi consistaient ses nouvelles fonctions. Le soir-même, Aurel déménageait ses affaires depuis le dortoir des soldats à celui des sous-officiers qui lui était semblable, à ceci près qu’il n’y avait pas de lits superposés et qu’il offrait le luxe de l’intimité d’un boxe.
La nouvelle du rang du soldat fit jaser un moment et les amis d’Aurel s’enquirent dès le lendemain de l’histoire du noble devenu simple soldat pour échapper à son paternel. On se demanda un moment s’il allait changer d’attitude et se mettre à se comporter comme certains officiers imbus d’eux-mêmes, ceux qui ne devaient leur grade qu’à leurs titres. Nombreux furent ceux soulagés de le voir rester fidèle au Fribourg qu’ils avaient connus, mais avec une autorité nouvelle. Se préoccupant toujours du moral de ses hommes et mettant même la main à la patte lorsqu’il le pouvait, il gagna sans mal le respect et la confiance de ses subordonnés.
Son identité retrouvée, Aurel eut au moins une satisfaction : celui de pouvoir revoir sa petite sœur. Elle était certes petite lorsqu’il était parti mais elle se souvenait encore un peu de lui. Elle eut du mal à le reconnaître au début à cause de la barbe… Mais il fut facile au jeune homme de renouer des liens avec une fillette de 11 ans. Avec elle, il se montrait facilement attentionné et le sarcasme plaît encore beaucoup à cet âge. Dans le même temps, Aurel commença à fréquenter Victoria. Il s’agissait d’une veuve de petite noblesse dont il appréciait la compagnie intellectuelle. Leur intérêt l’un pour l’autre ne demeura toutefois pas platonique et ils entamèrent une relation assez discrète qui devrait durer quelques mois. Mais la femme, encore jeune bien qu’un peu plus âgée que son amant, devait se remarier pour assurer la pérennité de son statut. Son Lieutenant n’ayant pas de sentiments profonds à son égard et connaissant sa vision des mariages sans amour, elle décida de mettre un terme à leur relation afin de se trouver un nouvel époux. Aurel fut tout autant peiné que déçu de voir celle qui appréciait tant se plier elle-même à cette convention socialement approuvée qu’était le mariage arrangé. Il décida alors de ne plus s’engager dans une relation sans éprouver de réels sentiments, au grand damn de Richard.
Aurel poursuivit sa carrière, prenant désormais quelques permissions pour passer quelques jours à jouer avec sa sœur et à refuser les prétendantes que son père lui soumettait. Les années passant, ce dernier se fit de moins en moins insistant, ce que son fils traduisit comme le tarissement de la source des jeunes filles nobles avec lesquels il avait le pouvoir et l’intérêt de le marier. En réalité, son père n’avait pas abandonné l’idée mais Aurel ne devrait l’apprendre que trop tard…
Durant son service en tant que Lieutenant, les compétences d’Aurel ont été remarquées au cours de la guerre de l’Atral. Ils étaient d’autant plus remarquables que les ennemis qui faisaient alors face à Sainte-Berthilde n’étaient autres qu’Olyssea et leurs alliés. Evidemment, la situation était loin de réjouir l'officier qui ne pensait pas avoir un jour à affronter sa terre natale, alliée du marquisat. Lorsque ses hommes, ses homologues et ses supérieurs s'inquiétèrent de sa loyauté, il répondit qu'il s'était engagé à servir Sainte-Berthilde, quelque soit ceux qu'il aurait à affronter. Il ne pouvait nier que la situation était loin d'être confortable pour lui mais assura qu'il serait capable de gérer ça, que c'était son problème et que le marquisat n'avait pas à en être inquiété. Aurel prouva ses dires mais fut soulager de voir la guerre prendre fin et les messagers entre Sainte-Berthilde et Olyssea reprendre du service, lui permettant de reprendre contact avec sa sœur restée sans nouvelles de lui tout ce temps. Ainsi, deux ans après que son père l’ai retrouvé, l’héritier des Lantenes s’est vu proposé le poste d’Egide à titre de distinction du fait de ses compétences martiales ainsi que de récompense pour sa loyauté envers le Marquisat. Ainsi intégra-t-il le corps d’armée le plus prestigieux de Sainte-Berthilde. Aujourd’hui, Aurel protège toujours la famille régnante. Il a tissé des liens forts avec sa petite sœur qui l’adore et qu’il s’est juré de protéger de leur père et de ses lubies de mariage arrangé. Richard vieillit de plus en plus, devenant fragile. Ce dernier s’inquiète de sa santé en voyant l’hiver glacial qui s’est installé.
An 981 : Naissance An 987 : Se rend compte de l’attitude rétrograde de son père envers sa mère An 994 : Naissance de Sybille, sa sœur An 999 : Fugue et enrôlement dans l’armée An 5 : Identité révélée – Promotion au grade de Lieutenant An 7 : Intégration dans le corps des Égides de Sainte-Berthilde
HRP:
Voici les modifications réalisées sur la nouvelle fiche :
Dans les possessions, et pour régler la question de Sharas, je propose la chose suivante : "En l'absence de son fils, Richard est également le baillis de Sharas, titre temporaire obtenu pour Aurel par l'intermédiaire de sa mère."
Concernant son histoire, je vous laisse relire mais toutes la modifications réalisées se passent avant l'intégration d'Aurel dans l'armée. Grosso modo, Aurel est le fils d'un bourgeois de Sharas et a eu une sœur cadette. Son père maltraitait sa mère, toute cette partie ne change pas. Le père meurt dans une embuscade vers les 11-12 ans d'Aurel et Lesceline se remarie avec Richard qui adopte Aurel (pour avoir un héritier mâle, car il est quand même assez âgé) et sa soeur (dans l'espoir de pouvoir conclure un arrangement grâce à son mariage). Sybille née seulement ensuite. L'adoption n'est pas bien vue par le neveu de Richard qui aurait dû hériter de lui. Il concocte donc un plan et essaie de tuer les deux aînés. La soeur meurt mais Aurel, plus âgé et plus costaud, survit. Le neveu disparaît avant qu'il n'ait le temps de le dénoncer. A partir de là, j'ai juste changé les termes pour dire que c'est la sœur qui est morte et pas Lesceline. J'ai également mis à jour mon récapitulatif en fin de fiche et j'ai corrigé une ou deux faute à droite à gauche.
En espérant que les modifications réalisées vous convienne. :)
Yenaël
Ancien
Nombre de messages : 222 Âge : 29 Date d'inscription : 17/05/2016
Sujet: Re: Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours Lun 14 Aoû 2017 - 11:07
Merci pour ta patience et pour ton travail minutieux d'adaptation de ta fiche
Petite question, car je commence à être un peu perdu dans tous ces évènements : Concernant les RPs que tu avais déjà ouvert ainsi que la situation en cours, comment Aurel va t'il pouvoir connaître une ascension si Lesceline est encore vivante ?
PS : Attention a bien mettre à jour aussi ton journal de bord en précisant que Lesceline n'est pas morte
Aurel Fribourg d'Escault
Humain
Nombre de messages : 205 Âge : 37 Date d'inscription : 18/05/2017
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 39 ans (981) Taille : 1,82 m Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours Lun 14 Aoû 2017 - 18:54
Etant donné que je ne parle pas des projets de Richard dans ma fiche, je ne m'attendais pas à devoir répondre à cette question ici. Mais puisque tu la poses : Après son premier mari, Lesceline n'aspire qu'à une vie paisible, ce qu'elle a à Lantenes. A la mort de Richard (qu'elle sait proche), elle aura déjà à s'occuper de ses terres. Alors, lorsque son mari lui aura fait pas de ses projets, c'est très volontiers qu'elle aura cédé sa place à Aurel. ^^
Je sais que j'ai des modifications à faire, que ce soit dans mon journal (loin d'être achevé) ou mon premier RP, mais j'attends d'être re-validé pour ça. Je veux être sûre de ne pas avoir besoin d'y revenir deux fois. ^^
Yenaël
Ancien
Nombre de messages : 222 Âge : 29 Date d'inscription : 17/05/2016
Sujet: Re: Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours Mar 15 Aoû 2017 - 9:51
Ok, dans ce cas, je te confirme que le travail que tu as fait sur ta fiche est en adéquation avec l'existant sur le forum Merci pour ta patience et pour ta coopération
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Cilastiel
Elfe
Nombre de messages : 520 Âge : 37 Date d'inscription : 06/01/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 155 ans (née en 863:X) Taille : A peine 1,60m Niveau Magique : Arcaniste.
Sujet: Re: Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours Dim 6 Fév 2022 - 22:11
Ancienne fiche:
Âge : 28 ans Date de naissance : Né au cours de l’hiver 981 du Xème cycle Sexe : Masculin Race : Humain Faction : Péninsule Alignement : Chaotique Bon
Etant né en hiver, on le considère comme quelqu’un de physiquement solide, physiquement et mentalement. La posture dans laquelle on le voit le plus souvent est debout, les mains dans le dos. Son expression est le plus souvent peu avenante.
Métier : Membre de l’Egide de Sainte-Berthilde Classe d'arme : Corps à corps (épée une main, voire bouclier si nécessaire)
Comme tout soldat qui se respecte, Aurel possède deux armures : une pour le champ de bataille et l’autre pour la parade. Il a également une cuirasse légère pour les entraînements aux armes et une autre plus épaisse lorsque le combat ne se prête pas à l'armure complète. Le reste du temps, il porte simplement son uniforme aux couleurs de son Seigneur, son insigne soigneusement épinglé sur son poitrail gauche. Son épée pend toujours à sa ceinture, montrant qu’il est en permanence sur le qui vive, même lorsqu’il n’est pas en service. Aux écuries, un boxe porte son nom. Son cheval gris y est soigné avec les honneurs dus à la monture d’un Egide. Étant célibataire, il n’a pas de demeure, préférant se contenter du dortoir de la caserne. Son père possède un domaine à Lantenes en Olyssea ainsi que quelques terres qui lui permettent de subvenir aux besoins de ses gens et de faire du commerce, entretenant ainsi les biens et acquisitions de sa famille. En l'absence de son fils, Richard est également le baillis de Sharas, titre temporaire obtenu pour Aurel par l'intermédiaire de sa mère.
Taille : 1m82 Couleur des yeux : Marron foncé
Aurel est un homme plutôt grand à la carrure solide. Loin d’être une armoire à glace, ses épaules carrées et ses cuisses ciselées ne laissent pas de doute quant à sa condition physique. Aujourd’hui, plus que jamais, il s’entraîne tous les jours. Egide de Sainte-Berthilde, il porte toujours son uniforme orné de son insigne. Même en civil, son épée est à sa ceinture. Physiquement, il est loin d’être laid. Son visage est symétrique et les contours de sa mâchoire carrés. Il porte les cheveux assez courts afin de ne pas avoir besoin de les coiffer et une barbe de quelques jours qu’il entretient correctement. La couleur de ses yeux, si foncée qu’elle en paraît parfois presque noire, renforce son regard déjà dur. Il ne sourit que très peu et la plupart du temps pour faire acte d’une certaine amabilité envers ses compagnons d’arme ou un pauvre hère. Il fait montre d’assurance : il se tient droit, regarde devant lui la tête haute, les épaules relâchées. Lorsqu’il n’est pas en mouvement, on le voit le plus souvent debout, les mains dans le dos. Assis confortablement dans un fauteuil, il pose souvent l’une de ses chevilles sur son genou dans une posture peu conventionnelle pour un noble.
Au premier abord, Aurel ne semble pas être des plus avenants. Son visage arbore le plus souvent une expression neutre teintée d’une légère sévérité accentuée par son regard sombre. Sa franchise s’exprime bien souvent par le sarcasme, ce qui fait de lui quelqu’un de perçu comme étant assez obscur. Pourtant, en grattant un peu sous sa carapace, on découvre un cœur de preux chevalier. Le sort des plus faibles le touche, et tout particulièrement celui des femmes. Le simple manque d’égard à leur encontre le contrarie mais la violence gratuite a tendance à le mettre hors de lui. Lui qui ne semble pourtant pas s’ébranler facilement. Aurel est contre le mariage arrangé et s’évertue depuis toujours à refuser les femmes que son père lui présente. Il trouve le concept inacceptable, obligeant deux êtres qui ne s’aiment pas à partager leur vie et leur lit jusqu’à ce que la mort ne prenne l’un des deux ou que l’époux se lasse de sa compagne et trouve le bon prétexte pour la répudier. De plus, la femme a l’obligation d’être fidèle et peut ne jamais connaître l’amour tandis que son mari, lui, est libre d’aller voir ailleurs si l’envie lui en prend. De part l’expérience vécue par sa mère, il observe que bien peu de femmes subissant ce sort ont la chance de se trouver heureuse en mariage. Il est conscient que parfois une certaine affection, voire des sentiments sincères, naît avec le temps mais le mieux qu’elles puissent obtenir la plupart du temps c’est une entente cordiale et un certain respect de la part de leur époux. Aurel veut se marier par amour, même si les femmes qui sont entrées dans sa vie sont bien peu nombreuses. Lorsqu’on le voyait au milieu de ses hommes, le respect qu’il leur inspirait sautait aux yeux et ceux qu’ils croisent encore parfois le montrent toujours. Ayant commencé sa carrière comme simple soldat, il était un officier exigeant mais aussi attentif et juste envers ses subordonnés. Malgré tous ses sombres aspects, Aurel n’en reste pas moins quelqu’un plein d’humour, même s’il ne le montre que peu et qu’avec quelques personnes. Il lui arrive parfois d’adresser un sourire amical mais bien rares sont ceux qui l’ont entendu rire avec sincérité. Durant les quelques années passées en tant que soldat, il s’est fait quelques très bons amis parmi ses frères d’arme et les conserve encore aujourd’hui.
Aucune
Arbre généalogique:
Aurélien est né de l'union de Lesceline d'Olyssea, fille de noble, avec un bourgeois de Sharas. Ce mariage n'avait qu'un but commercial et non politique ou issu d'un jeu de pouvoir. Le garçon a été conçu dès la première année, bientôt suivi par la petite Rose-Marie née l'année suivante. Malgré leur condition inférieure à celle dont était issue leur mère, ils ne manquaient de rien et vivaient dans l’insouciance de l’enfance. Pourtant, à l’âge de six ans, le jeune garçon a assisté à une scène entre ses parents qui a détruit son petit monde enchanté. Dans une pièce close, il a entendu la voix de son père hurlant après quelqu’un, employant des mots très durs, voire choquant pour l’oreille d’un enfant. Il a poussé discrètement la porte et a vu sa mère, la tête basse, les larmes aux yeux, se laissant traiter de tous les noms et accabler de tous les maux par son époux sans réagir. Le jeune garçon n’a rien fait et est reparti mais il a évoqué le sujet avec Lesceline quelques jours plus tard, lui demandant ce qu’elle avait fait comme bêtise pour que son père la gronde ainsi. Elle a répondu tout simplement : "Rien”. A partir de ce jour, Aurélien se montra plus attentif et se rendit compte de la réalité concernant la relation entre ses parents. Lesceline avait visiblement peur de son époux, baissant les yeux et se murant dans le silence chaque fois qu’il était là. Il fut de plus en plus souvent le témoin invisible de la violence morale qu’elle subissait, son père critiquant tout ce qu’elle faisait, ne lui accordant aucun crédit, la rabaissant dans l’intimité de leur chambre.
Tandis qu’il assistait à une nouvelle scène, Aurélien, alors âgé de onze ans, sortit de l’ombre pour s’interposer. Dans un élan de colère, son père le poussa et la tête du jeune garçon percuta le coin d’un meuble. Il se réveilla dans son lit, plusieurs heures plus tard, une vilaine bosse au dessus de la tempe et le crâne lourd et douloureux. Après cette mésaventure, le bourgeois passa de l’humiliation à la pure ignorance, même en privé. Il n’adressait plus la parole à sa femme dans la crainte de faire à nouveau physiquement mal à son fils, son seul héritier mâle. Quelques mois plus tard, l'homme mourut, victime d'une embuscade alors qu'il accompagnait lui-même une livraison de marchandises, laissant sa veuve et son orphelin sans revenus, tout ayant été perdu dans cette attaque. Heureusement pour elle, Lesceline pouvait encore compter sur sa famille et elle trouva un nouvel époux, bien moins rustre celui-ci. Les Fribourg étaient à l’origine une lignée de chevaliers qui s’est distinguée par de nombreux faits d’arme. Quatre générations auparavant, l’un de ces actes avait valu à la famille d’obtenir un titre de noblesse et la souveraineté sur les terres de Lantenes en Olyssea, une bourgade située côté mer de la baronnie. Richard de Lantenes était un homme ayant atteint déjà un certain âge. Sa première union n'avait donné lieu à aucun enfant. Aussi, lorsqu'on lui proposa la main de Lesceline, il fut entendu d'un commun accord qu'il adopterait son fils, lui attribuant ainsi son titre et le faisant l'héritier légitime de son domaine. Le garçon avait alors douze ans et ne risquait plus d'être fauché par la maladie aussi aisément qu'un nourrisson. De plus, c'était quelqu'un de solide et à l'âme noble qui ferait le bonheur et la fierté de n'importe quel père. L'adolescent en profita pour changer ce prénom qu'il n'aimait pas et se fit dès lors appeler Aurel Fribourg de Lantenes. Rose-Marie eut également droit à cet honneur car Richard espérait pouvoir sceller un accord par l'intermédiaire de son mariage.
S'il avait déjà son héritier, Richard honora néanmoins son devoir conjugal, ce avec bien plus de douceur et de respect que son prédécesseur. Lesceline tomba à nouveau enceinte après douze ans d’infertilité. Le bébé était une fille que l’on prénomma Sybille, telle que sa mère l'avait souhaité. Les trois enfants bénéficièrent de toute l’éducation réservée aux nobles. Si les deux aînés avaient déjà appris les bases, leur instruction se fit plus approfondie et plus étendue, touchant à tous les domaines que l’on estimait nécessaires à leur condition et/ou à leur sexe : histoire, grammaire, philosophie… Aurel apprit également quelques rudiments concernant le maniement des armes bien que son nouveau père ne souhaite pas faire de lui un militaire. Unique garçon, Richard voulait en faire un politicien, le préservant ainsi du risque de le perdre sur un champ de bataille et de voir sa maison définitivement privé d'un héritier. Sa vie était donc toute tracée. Cependant, cette période de paix ne devait pas durer. Le fait que Richard ait adopté deux enfants ne fut pas au goût de tous. Jusqu'alors, l'homme n'avait aucun descendant et l'arrivée de ces deux jeunes adolescents changeait un grand nombre de choses. En tout cas, pour le neveu du noble qui n'avait aucun titre et qui aurait dû légitimement hériter à sa mort. Et la naissance de la petite Sybille n'arrangeait rien à l'affaire. Un soir, on découvrit Rose-Marie étendue dans sa chambre, inanimée. Dans la pièce voisine, Aurel gisait sur le sol. On soigna les deux enfants mais seul le garçon en réchappa. Tous deux avaient été empoisonnés mais ils avaient reçu la même dose de venin. Aurel était plus âgé et plus solide. Son corps avait essayé de rejeter la toxine et il avait vomi la pâtisserie qui la contenait. Pas Rose-Marie... Le neveu, tellement sûr de son coup, n'avait même pas pris soin de cacher la provenance de ces douceurs. Aussi, lorsque le garçon sembla se remettre, il prit la poudre d'escampette avant qu'il soit pointé du doigt. Dans ses appartements, on trouva les preuves de sa culpabilité mais aussi des indices quant au sort qu'il réservait à Lesceline et son bébé qui aurait été tué par l'intermédiaire du lait maternel. On le traqua mais sans parvenir à le retrouver. La perte de Rose-Marie fut une tragédie qui affecta toute la famille, y compris Richard qui se sentait un peu responsable de ce qui était arrivée à la jeune fille.
Si l’attitude de son père biologique envers sa mère avait emmagasiné beaucoup de colère chez Aurel, la mort de sa sœur le rendit beaucoup plus sombre. Vers l’âge de seize ans, il combla son absence auprès d’une jeune servante très attentionnée prénommée Léane. Ils avaient beaucoup d’affection l’un envers l’autre sans vraiment s’aimer. Avec elle, il découvrit l’amour charnel et sa colère s’apaisa un peu. Ils vécurent cette relation en cachette durant un an et demi après quoi Richard les démasqua. Il renvoya la servante et fit en sorte qu’elle prenne mari dans les ennéades qui suivirent, s’assurant ainsi qu’elle ne reviendrait pas auprès de son fils. La colère d’Aurel ressurgit soudainement mais à l'encontre de son beau-père cette fois car il cautionnait ce qu'il détestait par dessus tout. Il quitta le domicile familial en cachette. Il pensa évidemment au sort de sa sœur, alors âgée de 5 ans, avant de partir mais Richard n’avait jamais fait de mal à ses enfants. Il avait pour la petite fille une affection un plus sincère que pour son fils qu’il voyait avant tout comme son héritier. Le jeune homme n’avait donc que peu d’inquiétudes la concernant et ne partit qu’avec le regret de ne pas la voir grandir. Ainsi, à tout juste 18 ans, Aurel choisit de s'enfuir vers Sainte-Berthilde. C'était certes loin depuis Lantenes mais il voulait se trouver à bonne distance de son père pour qu'il ne puisse pas le retrouver trop vite. Ce fut dans ce même but qu'il s’engagea dans l’armée en omettant volontairement de mentionner son titre de noblesse. Il commença donc en tant que simple milicien au sein du corps des épéistes. Les quelques entraînements aux armes qu’il avait pu recevoir manquèrent de le trahir mais il parvint à simplement se faire passer pour un jeune naturellement doué pour le combat. Malheureusement, au cours de sa première année de service, le Voile survint. La disette servit dans toute la région et le nombre de bandits augmenta dangereusement. Entre la faim, qui touchait également les soldats, et les nombreux affrontements auxquels il dut faire face, cette période fut des plus éprouvantes pour le jeune homme qui n'avait encore jamais souffert de la famine. Comme tout le monde, il regardait souvent le ciel en espérant voir l’éclipse prendre fin. Il n'avait pas peur mais il était tendu, voir nerveux, face à cette longue nuit. Toutefois, il endura cette période qui finit bien évidemment par s'achever. Fort de cette expérience, il persista dans son choix et servit ainsi Sainte-Berthilde durant les six années qui suivirent, avant que son père ne le retrouve enfin.
La vérité révélée:
Il y avait une bonne ambiance dans le mess des soldats, principalement à une grande table au fond de la salle. L’un des épéistes venait d’annoncer son prochain mariage avec une jeune femme dont il était tombé amoureux quelques mois auparavant et ses camarades fêtaient cela dignement. Aucun de ceux qui se trouvaient là ne vit entrer le Capitaine qui cherchait visiblement quelqu’un. S’avançant vers la grande tablée, il s’arrêta à quelques mètres avant d’appeler quelqu’un, d’une voix puissance qui surpassa le joyeux tintamarre.
-Lieutenant de Lantenes !
Rapidement, le silence se fit dans la salle et tous se tournèrent un à un vers l’officier. Après quelques secondes de flottement, tout le monde se regarda, l’air intrigué. Personne n’avait jamais entendu ce nom. Des Lieutenant, il n’y en avait pourtant pas des pelletés et ils étaient dans le mess des officiers en général. Pourquoi venait-il en chercher un ici ? Inconnu au bataillon qui plus est ? Dos au Capitaine, Aurel n’avait pas bougé de sa chaise. En entendant le nom et le grade, il avait fermé les yeux. Il fallait croire que s’était fini…
-Levez-vous.
La voix de l’officier était ferme et le nouveau promu savait qu’il n’avait pas intérêt à désobéir. Il venait déjà de découvrir sa véritable identité, il ne souffrirait pas en plus une insubordination. Rouvrant les yeux et prenant appui sur la table comme si ses épaules s’étaient soudainement alourdies de dix tonnes chacune, il se leva lentement. Un homme se tourna vers lui, puis deux, puis cinq… Bientôt, toute la salle le regarda sans comprendre. Toujours aussi lentement, Aurel se retourna et s’arrêta un instant en voyant l’homme qui accompagnait son supérieur. gé, il devait s’aider d’une canne pour marcher mais son noble lignage ne faisait pas le moindre doute. Rien ne lui serait épargné visiblement.
-Viens, Aurel. Commanda le noble. [color:be3d=006666]-Je n’ai rien à cacher à mes hommes, Capitaine. -Pour une fois dans ta vie… OBEIS-MOI !
Mais Aurel ne posa pas un regard sur l’étranger qui semblait si bien le connaître. Il se concentra sur l’officier, attendant son verdict bien plus qu’il n’entendait les ordres du civil.
-Vous avez raison, Lieutenant. Vous n’avez rien fait de condamnable aux yeux de la loi martiale. La seule personne que vous ayez offensée est votre père. Mais je crois que vous avez des comptes à régler et le mess n’est pas l’endroit approprié pour cela.
Le sous-officier était bien obligé de reconnaître la sagesse des paroles de son supérieur. Lui-même n’était pas en état d’avoir ce raisonnement et un rappel n’était pas superflu. Il inclina la tête en signe d’accord et de respect.
-À vos ordres, Capitaine.
Sous de nombreux chuchotements, l’officier ouvrit la marche, suivi par Aurel puis par le visiteur. Ils prirent la direction du bureau du Capitaine où celui-ci laissa le père et le fils exprimer leurs désaccords vieux de six ans. Voire même davantage. Mais il était clair désormais que l’homme ne pourrait plus échapper à son aîné, bien qu’il n’ait plus d’ascendance sur lui. Lorsque Richard partit, le Capitaine s’entretint à son tour avec le soldat, essayant de comprendre ce qui l’avait poussé à agir ainsi et lui expliquant en quoi consistaient ses nouvelles fonctions. Le soir-même, Aurel déménageait ses affaires depuis le dortoir des soldats à celui des sous-officiers qui lui était semblable, à ceci près qu’il n’y avait pas de lits superposés et qu’il offrait le luxe de l’intimité d’un boxe.
La nouvelle du rang du soldat fit jaser un moment et les amis d’Aurel s’enquirent dès le lendemain de l’histoire du noble devenu simple soldat pour échapper à son paternel. On se demanda un moment s’il allait changer d’attitude et se mettre à se comporter comme certains officiers imbus d’eux-mêmes, ceux qui ne devaient leur grade qu’à leurs titres. Nombreux furent ceux soulagés de le voir rester fidèle au Fribourg qu’ils avaient connus, mais avec une autorité nouvelle. Se préoccupant toujours du moral de ses hommes et mettant même la main à la patte lorsqu’il le pouvait, il gagna sans mal le respect et la confiance de ses subordonnés.
Son identité retrouvée, Aurel eut au moins une satisfaction : celui de pouvoir revoir Sybille. Elle était certes petite lorsqu’il était parti mais elle se souvenait encore un peu de lui. Elle eut du mal à le reconnaître au début à cause de la barbe… Mais il fut facile au jeune homme de renouer des liens avec une fillette de onze ans. Avec elle, il se montrait facilement attentionné et le sarcasme plaît encore beaucoup à cet âge. Dans le même temps, Aurel commença à fréquenter Victoria. Il s’agissait d’une veuve de petite noblesse dont il appréciait la compagnie intellectuelle. Leur intérêt l’un pour l’autre ne demeura toutefois pas platonique et ils entamèrent une relation assez discrète qui devrait durer quelques mois. Mais la femme, encore jeune bien qu’un peu plus âgée que son amant, devait se remarier pour assurer la pérennité de son statut. Son Lieutenant n’ayant pas de sentiments profonds à son égard et connaissant sa vision des mariages sans amour, elle décida de mettre un terme à leur relation afin de se trouver un nouvel époux. Aurel fut tout autant peiné que déçu de voir celle qui appréciait tant se plier elle-même à cette convention socialement approuvée qu’était le mariage arrangé. Il décida alors de ne plus s’engager dans une relation sans éprouver de réels sentiments, au grand damn de Richard.
Aurel poursuivit sa carrière, prenant désormais quelques permissions pour passer quelques jours à jouer avec sa sœur et sa mère et à refuser les prétendantes que son père lui soumettait. Les années passant, ce dernier se fit de moins en moins insistant, ce que son fils traduisit comme le tarissement de la source des jeunes filles nobles avec lesquels il avait le pouvoir et l’intérêt de le marier. En réalité, son père n’avait pas abandonné l’idée mais Aurel ne devrait l’apprendre que trop tard…
Durant son service en tant que Lieutenant, les compétences d’Aurel avaient été remarquées, notamment au cours de la guerre de l’Atral. Ils étaient d’autant plus notables que les ennemis qui faisaient alors face à Sainte-Berthilde n’étaient autres qu’Olyssea et leurs alliés. Evidemment, la situation était loin de réjouir l'officier qui ne pensait pas avoir un jour à affronter sa terre natale, alliée et vassale du marquisat. Lorsque ses hommes, ses homologues et ses supérieurs s'inquiétèrent de sa loyauté, il répondit qu'il s'était engagé à servir Sainte-Berthilde, quelque soit ceux qu'il aurait à affronter. Il ne pouvait nier que la situation était loin d'être confortable pour lui mais assura qu'il serait capable de gérer ça, que c'était son problème et que le marquisat n'avait pas à en être inquiété. Aurel prouva ses dires mais fut soulagé de voir la guerre prendre fin et les messagers entre Sainte-Berthilde et Olyssea reprendre du service, lui permettant de reprendre contact avec sa famille restée sans nouvelles de lui tout ce temps. Ainsi, deux ans après que son père l’ai retrouvé, l’héritier des Lantenes s’est vu proposer le poste d’Egide à titre de distinction du fait de ses compétences martiales ainsi que de récompense pour sa loyauté envers le Marquisat. Ainsi intégra-t-il le corps d’armée le plus prestigieux de Sainte-Berthilde. Aujourd’hui, Aurel protège toujours la famille régnante. Il a tissé des liens forts avec sa petite sœur qui l’adore et qu’il s’est juré de protéger de leur père et de ses lubies de mariage arrangé. Richard vieillit de plus en plus, devenant fragile. Ce dernier s’inquiète de sa santé en voyant l’hiver glacial qui s’est installé.
An 981 : Naissance d'Aurélien An 982 : Naissance de Rose-Marie An 987 : Se rend compte de l’attitude rétrograde de son père envers sa mère An 992 : Décès du père biologique An 993 : Remariage de Lesceline avec Richard de Lantenes qui adopte Aurélien (devenu Aurel) et Rose-Marie An 994 : Naissance de Sybille An 995 : Décès de Rose-Marie âgée de treize ans An 999 : Fugue et enrôlement dans l’armée An 5 : Identité révélée – Promotion au grade de Lieutenant An 7 : Intégration dans le corps des Égides de Sainte-Berthilde
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Andran Straggen
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Sujet: Re: Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours Jeu 10 Fév 2022 - 18:48
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[Métier] : Seigneur de Lantenes
[Sexe] : Masculin
[Classe d'arme] : Corps-à-corps
[Alignement] : Chaotique Bon
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
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Sujet: Re: Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours
Aurel, la lumière sous un masque d'ombre | Révision en cours