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 [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath

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Morg’Arak - HP Teiweon
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MessageSujet: [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath   [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath I_icon_minitimeMar 1 Mai 2018 - 21:39


« Fascinant, murmura Morg’Arak en se penchant légèrement sur le corps. Vous me dites que le corps est resté pendant près de trois semaines dans la fournaise… Je suis surprise. N’essayez vous pas de me mentir Tanave ?
– Assurément pas Obok M'thain ! Il ne me viendrait pas cette idée.
– Pourtant étant donné votre ordre et la réputation des adeptes de Tesso ne serait-il pas dans votre intérêt de me mentir ?
– Jamais ! Pas sur ce cas-là ! »

Un sourire malicieux se dessina sur les lèvres de la Haute-Prêtresse découvrant des dents blanches. La lueur triomphante de son regard fit comprendre à son interlocuteur sa faute et son visage tiqua. Mais Morg’Arak ne poussa pas plus loin son avantage. La honte que devait ressentir le prêtre de Tesso était déjà palpable et elle ne voulait pas froisser l’égo de l’homme plus que nécessaire. Cependant, elle savait qu’il se démènerait pour prouver l’importance des préceptes de son Dieu, quitte à commettre quelques impairs. Et c’était tous ce que l’adepte de Teiweon souhaitait.
Son regard tomba à nouveau sur le corps du coursier. Sa peau semblait légèrement parcheminée et ses yeux avaient été rongé par quelque créature des Terres Stériles. Malgré ça il semblait en parfait état malgré le temps passé en pleine nature. Evidemment, il fallait éviter de considérer le cou déchiqueté du Daedhel comme une blessure irréparable. Le corps n’avait aucun intérêt pour la Haute-Prêtresse mis à part son état de conservation d’une rare qualité. Mais l’affaire commençait à la lasser. Elle se tourna alors vers Tanave et hocha légèrement la tête sur le côté. Le Drow était l’un des rares qu’elle connaissait personnellement mais elle en avait son principal interlocuteur avec les adeptes de Tesso, le Dieu du Mensonge. Par chance, celui-ci informait avec plaisir Morg’Arak dans le but d’entrer dans ses bonnes grâces. Ce qu’elle lui rendait parfois.

« Dites-moi si vous avez enfin quelque chose d’intéressant à me présenter…
– Malheureusement, rien qui ne considère mon ordre. Mais j’ai eu vent d’une affaire qui m’a troublé si je puis me permettre. Une esclave, une Daedhel, mais au sang souillé. Impure. A mes yeux du moins. Sa peau est si claire et ses yeux… Je l’ai vu parfois au temple. Elle semble presque… initier.
– Intriguant, commenta simplement Morg’Arak laissant l’homme poser sa demande.
– Est-ce tout ce que cela vous fait ? Une hérétique évolue au cœur même de notre clergé et vous ne vous posez pas la question ?
– Surveillez votre langue Tanave. L’affaire me rend curieuse, il est vrai. Mais sa réussite à être des vôtres ainsi que sa survie jusque là n’est-elle pas une preuve de sa légitimité auprès de Tesso ?
– Non. Ses succès pourraient être aussi bien dû à la Traîtresse qui lui aurait soufflé comment agir pour essayer de corrompre nos cœurs ! »

Morg’Arak soupira intérieurement. Le zèle dont pouvait faire preuve le prêtre était parfois désolant. Mais ses propos étaient vrais d’une certaine façon. Quels éléments avaient pu convaincre d’initier aux secrets du Silencieux une erreur qui été tué dans certaines familles dès la naissance ? Cela soulevait de nombreuses questions.

« Amenez-là au Temple la prochaine fois que vous l’apercevrez. Maintenant partez. Je n’ai plus rien à vous partager. »

Alors que l’homme s’éloignait, Morg’Arak resta longuement songeuse, le regard fixé sur le corps encore étendu sur la table de pierre…

***

La Haute-Prêtresse s’étira tel un chat et observa sa salle d’étude. La pièce était glaciale bien que chaudement éclairée. Morg’Arak aimait ce contraste entre la luminosité et la température. C’était une véritable représentation de la nature même de sa déesse. Née du cœur brûlant d’Uriz, elle en était pourtant éthérée et digne des geôles de glace qui l’avaient vu naître. La Dame aux Ombres étalait ses caractéristiques aux travers de la décoration de la pièce. Quelques étagères positionnées étalaient de longs traits d’obscurité sur le sol et une petite statuette éclatait la lumière en une myriade de couleurs tout autour d’elle lorsque les lueurs des torches la frappaient.
Morg’Arak jeta un coup d’œil au parchemin qu’elle avait rédigé. Il donnait l’ordre aux mages de trouver un groupe de candidats pour succéder à leur tête. Désormais à la tête du culte, la Haute-Prêtresse ne pouvait s’accorder pleinement le temps d’avancer sur les recherches sur la manipulation des âmes. Elle n’accordait que peu de temps à ses passions autre que celles concernant la religion et la politique. Mais les longs moments de méditation et les questions théologiques étaient de véritables plaisirs. Il lui arrivait parfois de sortir de ses transes couvertes de sueur et le cœur battant.

La porte s’ouvrit soudainement et un garde entra accompagné de Tanave. Une frêle silhouette le suivait. Les quelques jours passés, Morg’Arak n’avait pas oublié leur conversation mais elle ne pensait pas que le prêtre apporterait l’objet de son trouble aussi rapidement. Encore moins qu’il oserait l’amener au cœur même du temple de Teiweon. Une vague de colère envahit la Haute-Prêtresse qui s’intima de redevenir aussi glaciale que la Dame. Elle se leva lentement et marcha à petits pas sensuels jusqu’au prêtre.

« Tanave, je ne pensais pas vous revoir aussi vite parmi nous. Encore moins ici. Vous finirez par appartenir à la Gardienne des Flammes à cette cadence. » La menace était à peine voilée et l’homme eut un mouvement de recul alors que le garde se tournait vers lui. « Mais pour cela, il vous faudrait vous séparer de votre maître. Bien… Est-ce la chienne impure dont vous me parliez ? Elle me semble parfaitement normale au premier abord.  Laissez-nous. »

Une fois le garde et le prêtre disparus, la Haute-Prêtresse se tourna enfin vers la femme. Son âge ne semblait avoir empêcher son corps de se développer avec volupté. Morg’Arak pouvait même juger que la jeune initiée était même plus belle et mieux faite que nombre de Daedhels. Certaines prêtresses d’Isten aurait tué pour pouvoir jouir de ce corps et en faire l’une des leurs. Mais le problème ne pouvait s’arrêter qu’à cela. Morg’Arak s’approcha enfin de la concernée pour l’observer plus attentivement. Elle lui caressa tendrement la joue du dos de la main. « Dites moi prêtre, c’est parce qu’elle a refusé d’écarter ses cuisses pour vous que vous lui accordez une telle haine ? Peut-être considère t’elle pas nécessaire de s’accoupler avec vous pour s’élever. Elle aurait bien tort. Passionnant. » lâcha soudainement la Haute-Prêtresse pour elle même puis en accrochant le regard de l’initiée. Les améthystes pâles étaient une chose unique et un frisson parcourut son dos. Voilà d’où venait le problème. Morg’Arak glissa sa main dans la nuque de la femme et raffermit sa prise sur ses cheveux.

« Le feu d’Uriz qui brille à travers nos yeux est une bénédiction donnée par la Voilée ! Quel Dieu as-tu pu mécontenter pour t’attirer cette malédiction ! Ah mon enfant ! Dis-moi quelle est ta vie ? Les prêtresses de Natha auraient dû te déclarer bâtarde et impure. Un coup de dague aurait pu t’épargner des souffrances. Pourtant te voilà encore. Convaincs-moi que tu n’es pas une suppôt de Kerhel condamnée aux P’leiks. »


Dernière édition par Morg'Arak Alvember le Mer 2 Mai 2018 - 17:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath   [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath I_icon_minitimeMer 2 Mai 2018 - 17:41








S’étant vue octroyée un brin de lousse, sa maîtresse, dans sa débordante générosité, l’avait incitée à manifester sa présence à plus de quelques heures par ennéade au temple. Personne n’avait donné de signaux comme quoi sa double vie était compromise, mais au cœur du temple du menteur, là où naissent et meurent les informations qu’on ne soupçonnerait guère possible de circulation, avec constance il fallait rester sur ses gardes. Ainsi conclut-elle qu’il était dans son intérêt de se manifester plus qu’occasionnellement. Et c’est ce qu’elle fit pendant plus de trois journées.                                                      

Dans la maison du mensonge, personne ne levait la voix d’avantage que souffle d’un murmure, à l’exception faite d’une salle, où l’on s’adonnait à quelques morceaux de théâtre, des scénarios dans lesquels les initiés se donnaient des difficultés pour grappiller une information quelconque. Ces juvéniles recrues s’entraînaient à l’espionnage, sans risquer se faire prendre ou compromettre leur desseins réels. Au travers eux, Hayath, présentée sous son masque de maquillage habituel, performait avec brio au travers le groupuscule de malins personnages. Sa peau fardée masquait en surface sa tare dermatologique et ses vêtements, toujours agréablement agencés de sorte à mettre en valeur son corps idyllique. Évidemment, ses cicatrices, si elles existaient aux yeux des sombrelfes, étaient couvertes en totalité. Particulièrement sa marque, celle de sa propriétaire, au bas des côtes, sous le bras droit … Et la comédie dura, jusqu’à ce qu’un prête ne surgisse, pour que tous s’inclinent bien bas, genou au sol et tête baissée, sans le moindre mot à ajouter. L’homme à l’air austère s’approcha du groupuscule, faisant fi des regards qui le dévisagèrent, puis s’arrêta à quelques centimètres de l’esclave secrète pour lui murmurer deux mots à l’oreille. Un poil revêche, son si joli minois se fronça, mais elle acquiesça tout de même puis quitta sans autres ambages la salle de théâtre improvisée du temple en compagnie du prêtre.  


« C’est sans doutes inutile de vous le demander, mais … Où allons-nous et pour y voir qui ? » Comme prévu, on lui donna comme seule et unique réponse un mutisme dès plus total. À eux se joignit un garde pesamment harnaché, mais étrangement, elle ne sut dire pourquoi, elle eut le pressentiment qu’il n’était pas là pour assurer sa protection, ni celle du prêtre … Dans sa marche, elle bifurqua très légèrement de sa course, pour voir s’approcher le garde, une main sur la garde de son épée encore rangée … Ah, alors c’était ça ; on ne lui suggéra pas seulement de suivre le prêtre, on lui suggéra TRÈS fortement.

Lorsqu’elle vit au loin se dresser l’immuable et le grandiose temple de Teiweon, elle crut que c’était une farce. Ou non, plus plausible encore, une épreuve pour tester ses nerfs. Elle ne pipa pourtant aucuns mots, point un son, tâchant de garder contenance en surface bien que, à l’intérieur, ses nerfs commencèrent à flancher. Elle était, jeune, bien trop jeune pour affronter ce genre d’endroit mystique. Une chair de poule harassa son derme et elle se sentit refroidir, comme si l’angoisse qu’elle venait tout juste de cultiver commençait d’ores et déjà à se manifester.

Enfin, elle posa ses yeux contre la Dame de Glace. Son cœur manqua un battement, tant elle se sentit oppressé par l’aura qu’elle dégageait. Point de doutes possibles.


« Obok M'thain… » Murmura-t-elle pour elle-même, au même moment qu’elle réprima son envie de se jeter à ses pieds, agenouillée comme la plus fervente de ses enfants. Plutôt, elle préféra mimer les marques de respects dont le prêtre et le garde se soumirent. Les yeux d’Hayath, à l’instar de sa vie d’esclave, trouvèrent le sol avec diligence, de même que ses mains s'entre-croisèrent des doigts sagement devant elle.

« … Est-ce la chienne impure dont vous me parliez ? » Là, elle sentit le couteau à ses omoplates, aiguisé à outrance de trahison. Sans savoir pourquoi, aussitôt, elle imaginât les prémices de son plan pour s’assurer que le prêtre garde les lèvres cousues à jamais sur son double jeu. Dans un deuxième temps, tout s’écroula. Elle allait mourir, elle, pas lui! Pourquoi aurait-elle été portée devant l’une des plus illustres figure politique si ce n’est que pour nettoyer les rangs du temple de Tesso? Lorsque la Haute-Prêtresse s’approcha d’elle, l’une de ses mains fit une pression contre l’autre, pour évacuer le stress silencieusement et plus subtilement encore. Une caresse à sa joue lui fit redresser à peine le menton, certes pas dans l’intention de s’en extirper, mais elle avait cette habitude, un peu à l’instar des félins, d’en demander d’avantage. Elle se sentit fixée, observée, détaillée, scrutée sous tous ses angles par cet être puissamment mystique … À ce point, elle se demanda comment elle sut rester aussi calme que l’eau morte, même lorsqu’elle s’adressa au prêtre dans le but de l’embraser. Enfin, elles croisèrent leurs regards et ce qu’elle vit, n’était nul autre que la perfection de la race Drow. Ses yeux d’un rouge vif, sa chevelure neige et sa peau d’ébène, étaient tous de tangibles preuves de son illustre lignage. Pourtant, là encore, elle ne défaillit guère et plutôt, s’assura qu’elle ne manque rien de la brillance de son regard améthyste.

Et la glace dût bien se fracturer un jour, car lorsqu’elle sentit à sa nuque la présence de ses doigts, elle eut le pressentiment qu’approchait le grand fracas. Une grimace déforma ses traits faciaux si brillamment agréables aux yeux, tordus par la douleur que lui procurait la ferme poigne de la femme de glace. Pour autant qu’elle souffrit, bien que son corps fut tendu presque à la renverse, elle ne tenta rien de stupide. Surtout de s’extirper de sa mauvaise condition. Alors, comme elle le put, la mâchoire crispée, elle tâcha de répondre au mieux de ses compétences :

« Je jure! Je jure Obok M'thain! Je n’ai jamais déshonoré aucuns de nos créateurs! Je … » Cette fois elle dut se secouer légèrement d’avantage pour ne pas perdre le pied, tant la poigne inquisitrice de sa tourmenteuse la mit en souffrance.

« Je ne suis qu’une simple initiée du Menteur! Je me contente des rumeurs et des racontars! Je jure Obok M'thain! »


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MessageSujet: Re: [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath   [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath I_icon_minitimeMer 2 Mai 2018 - 20:09

La peur. Elle ne meurt jamais. Tapie au cœur de notre âme, elle s’immisce peu à peu, étend ses filaments glacés langoureusement, subrepticement à travers le corps. Même les plus braves ressentent pourtant son baiser lorsqu’elle étreigne soudainement le cœur pour l’écraser violemment dans un tourbillon d’émotions. La peur. Elle ne meurt jamais. Et Morg’arak voulait la faire ressentir à la femme. Point de torture ou de souffrance physique. Seulement l’appréhension, la tension apportée par le regarde de la Haute-Prêtresse elle-même. Cela suffirait à bousculer les idées de la Daedhel prise dans l’étau de sa main.

L’effet attendu ne tarda pas et un sourire froid se dessina sur les lèvres de l’adepte de Teiweon. Ces yeux restèrent de glace tandis qu’elle observait attentivement de la belle aux améthystes. Elle n’appréciait pas particulièrement imposer son pouvoir mais elle ne pouvait s’empêcher de frissonner devant cette sensation de toute-puissance omnipotente qui l’étreignait à chaque instant. Soupirant, elle appuya sur la nuque de l’initiée pour la forcer à s’agenouiller.

« Apprends les bonnes manières jeune fille. Agenouille-toi devant la représentante de la Voilée. »

Un fin doigt glissa le long de la mâchoire de la femme avant que l’ongle taillé en pointe de Morg’Arak n’accroche son lobe d’oreille. D’une simple torsion du poignet, elle força sa victime à tordre son cou en arrière pour la regarder droit dans ses yeux d’améthyste. Son regard se fit féroce et implacable telle l’inquisitrice qu’elle devait être. La pureté de sa race en dépendait peut-être.

« Que la Traîtresse te souffle des mots ou que le Silencieux s’emploie à te montrer la voie du masque, ne t’avise jamais de me mentir. Le prix à payer serait celle de ta misérable vie. »

La Haute-Prêtresse finit de déchirer de la chair tendre de l’oreille d’un petit geste désinvolte puis vint lécher délicatement l’ambroisie vitale qui constellait son doigt. Les saveurs âpres et métalliques éclatèrent dans son palais accompagné de cette force animale, presque ensuquée et musquée typique de la race supérieure des Daedhels. La pourriture ne venait donc pas de son sang. Peut être était une malédiction lancée par Teiweon pour punir la lignée de l’adepte de Tesso ? La Dame savait se montre cruelle. Mais réfléchir sous cet angle mystique la ramenait également à considérer les Jumelles. Les filles de Natha pouvaient très bien avoir choisi de lancer quelque épreuve. Décidément beaucoup de questions se soulevaient pour des yeux agréables à regarder.

Morg’Arak resta songeuse avant d’avoir une brillante idée. Elle dégaina lentement la dague portée à sa ceinture et retira la simple brassière couvrant sa poitrine, dévoilant quelques cicatrices sur ses seins. Lentement, elle enfonça la pointe de l’arme de quelques millimètres et s’infligea une nouvelle entaille, très fine bien que douloureuse. Ce faisant elle pria Teiweon de la guider au cœur du dilemme d’une voix monotone et glaciale. Elle laissa son sang couler quelques secondes le long de la lame avant de tendre l’outil rituel à sa victime.

« Inflige-toi la même blessure. Récite-moi l’Eda Vengeur et comment la Dame aux Ombres a su nous protéger des maléfices de la Traîtresse. »

Attendant que l’impure s’exécute, Morg’Arak posa la main sur l’autre lame à sa ceinture prête à se défendre. Avec un sourire narquois, elle dévoila ses dents pointues et ajouta.
« Si évidemment tu ne m’as pas tout dit c’est le moment avant de te parjurer devant nos Dieux. »
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MessageSujet: Re: [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath   [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath I_icon_minitimeSam 5 Mai 2018 - 7:32








Ses genoux ne manquèrent guère d’appuis pour recevoir le sol, elle qui savait si bien faire à force d’être louée, à ceux qui cherchaient âme charitable pour astiquer leur clarinette. Et devant cette omnipotente figure politique, alors qu’au premier regard elle aurait dû se jeter à ses pieds pour les lui lécher, elle n’en fit rien. Était-ce cette rencontre embusquée qui la rendit si tant effarée qu’elle en oublia ses obligations de simple initiée face à ce héraut de la mère créatrice? Automatiquement, lorsqu’on la força, elle rendit bien une légère résistance avant de s’échouer lourdement sur ses genoux dans un fracas douloureux. Brusquée par la pression à sa nuque et la chute à laquelle elle fut incombée, un voilage de soie formé de sa longue chevelure immaculée vint barrer à moitié son adorable minois, bien que crispé au niveau des yeux. Si elle se savait seulement aux prémices de ses tourments, elle se compta tout de même bien fortunée qu’elle s’en prenne à son esgourde entière, bien qu’elle fut tout aussi sensible que celles de ses homologues Drow. Un premier couinement, un feulement à peine audible de douleur crispa et tordit son minois sous la poigne autoritaire de sa tourmenteuse. Ses pattes se refermèrent dans leurs paumes pour retenir toute envie de se débattre ou de se soustraire à ce mauvais traitement. Pour autant qu’elle dut se soumettre à sa volonté, son rachis courba vers l’arrière pour que ses yeux d’un violet unique, se plonge dans l’âtre calme et pourtant brûlant de sa maîtresse.

Il n’en fallut ni une ni deux pour que de premières menaces bien piquantes lui s’écrasent sur sa tête. Le genre de menaces qu’on ne peut prendre à la légère, encore moins lorsque celle qui les prodigue soit du genre à tuer régulièrement … Elle relâcha finalement sa prise contre son oreille à la pointe bien profilée et au cartillage décoré de d’une chaînette ancrée à trois emplacements. Un prompt soulagement, bien qu’éphémère, car son échine se raidit sitôt qu’elle aperçue le tranchant d’une dague à l’horizon, s’en allant protester aussitôt. Elle se retint pourtant, à la dernière seconde, pour simplement lui laisser profiter de son regard attentif et soumis.

Lorsqu’elle lui tendit le poignard rougit de son sang sacré, elle se demanda si derrière ce manège une quelconque magie sévirait … À tous les coups, Hayath sut qu’elle serait son jouet, son expérience du jour, même si elle n’en savait que trop peu à son sujet … Elle lui interdit alors son regard, le portant plutôt à l’horizon, où certains trônes décoraient l’endroit, de même que moult peintures et sculptures relatives au culte de la déesse des âmes. Un roulement des épaules suffit pour que sa robe chute contre sa poitrine jusqu’à ce que sa descente ralentisse sur iceux, puis d’en épouser les formes pour finalement s’échouer à ses genoux, la laissant dans son plus simple appareil. Nue comme un ver, sans pudeur ni gêne, elle reposa son séant sur ses mollets puis ferma les paupières. Elle ne fit guère question respect pour le rituel, mais bien car elle avait besoin de toute sa concentration pour ne pas omettre un passage, ni ne bafouiller une seule syllabe … L’erreur pourrait lui être fatale.

En bonne croyante, elle ne manqua guère à sa besogne, ni plus qu’elle rechigna à se charcuter le sein de la pointe de la dague sacrificielle, bien qu’elle ne sut retenir une plainte douloureuse. La pauvresse était encore bien jeune pour s’être acclimatée à la douleur : son corps, à part une poignée de flagellations à moitié effacées – adorables preuves d’amour d’ex-amants un peu trop passionnés -, était pour le moins intact et ô combien bien entretenu. C’était après tout, l’un de ses principaux outils de travail. L’entaille, bien que dérisoire face à celle de la matriarche, s’écoula contre son sein pour chuter sur la pointe de ses genoux. Lorsqu’elle eut finit, elle resta au sol, silencieuse, se sentant tout à coup bien plus en douleur que le supplice qu’elle reçut à son esgourde pointue, ou de la sulfureuse caresse de l’acier contre sa chair …

Ou bien elle mentait, auquel quoi elle survivrait peut-être, mais trahirait son vœu de repentance une ennéade seulement après s’être engagée auprès des repentis. Ou bien elle se montrait transparente … Et devait prier, pour que la fille de la voilée ne lui dessine pas un chemin tout frais fait vers les Les P'leik.

La tête toujours penchée vers le bas, elle se souvint, tâcha de se remémorer ce que Krish lui avait dit. Chaque mots, chaque conseils avisés : elle se souvenait de tout et mourait d’envie de les mettre en pratique. Pourtant, devant l’une des puissantes femmes de l’Elda, sinon LA plus influente, elle ne sut rien faire de toute cette sagesse acquise à la dure. Plutôt, elle garda le silence quelques secondes, la tête basse, les cheveux masquant de sa nudité éraflée en surface au niveau de la poitrine, puis souffla quelques paroles dont la honte rehaussa âpreté des propos :


« Je n’ai pas hérité d’un teint normal, Jabress Del’Quortek. Je porte du maquillage pour le masquer. »

Une vérité sur deux, n’est-ce pas un départ prometteur pour la repentie qu’elle était?

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MessageSujet: Re: [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath   [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath I_icon_minitimeLun 7 Mai 2018 - 18:34


Une certaine fierté semblait habitée l’impure. Elle refusait d’accorder son regard à la toute-puissance de la voix de la Dame Voilée et regardait obstinément l’horizon, marin terrestre tournant son regard vers ses nombreux rêves et femmes. Mais malgré tout sa fierté, toute son arrogance, la jeune initiée avait compris une leçon des plus importantes. Lorsque la Haute-Prêtresse ordonnait, on obéissait. L’adepte observa avec délectation la robe glissée le long des épaules, épouser les contours de son corps avant de découvrir celui-ci. Morg’Arak n’appréciait généralement que peu les élans de nudité absolue. Partisane de la sensualité, elle préférait les allusions, les vêtements aguicheurs. Mais à regarder les seins lourds et la taille fine d’une des adeptes de Tesso, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle aurait fait une carrière de choix auprès des filles d’Isten.

Mais l’heure n’était point tant au choix de carrière de la novice. Le moment était celui de son statut, de savoir si elle pouvait être considérée comme une Drow à part entière ou une simple créature miséreuse dont la mort ne serait qu’un acte de pitié à son égard pour abréger ses souffrances terrestres et la condamner à son jugement face à la Dame Voilée. Ce n’était pas sans raison que Morg’Arak lui avait demandé de réciter l’Eda Vengeur. Tout hérétique aurait hésité à citer ce passage en particulier qui glorifiait l’acte de Teiweon pour que puissent s’échapper aux maléfices de la Traîtresse les enfants de la Vérité. Par chance pour elle, il s’avéra que l’initiée connaissait le texte le plus sacrée des Daedhels et ne semblait pas rechigner à le susurrer de ces lèves malgré la douleur.

« Goûte le froid de l’acier et le baiser de la Mort mon enfant. Apprécie la morsure de la Gardienne. Frissonne dans sa bénédiction et sois certaine que ta ferveur te sera récompensée une fois ta mort venue. Prie et sers notre peuple, nous t’accueillerons peut-être à Elginyrr. »

Cependant, la Haute-Prêtresse n’était pas arrivée au bout de ses surprises. Un frisson la parcourut lorsque la confession de la Daedhel perça ses lèvres. Une teinte anormale ? Fronçant les sourcils, Morg’Arak essuya la joue de l’initiée, tachant sa main, et découvrit avec stupeur une peau cendrée, presque blanchâtre pour les standards de son peuple.

« Fascinant. » fut le seul mot qu’elle trouva. Elle se pencha en avant, faisant fi de la dague encore portée par la femme. Cette couleur de peau changeait tout. Au-delà d’un point de vue théologique, cela prouvait que le sang des Noirs se trouvait corrompu, abâtardi par quelques échanges du passé. Un lourd poids à porter. Avec un profond soupir, Morg’Arak fit redresser sa tête à l’initiée et, l’attrapant souplement par la gorge, la poussa à se relever pour la regarder droit dans les yeux.

« Tu es la preuve que notre peuple est devenu faible et bâtard. Tu ne t’élèveras jamais haut, j’y veillerai. Cependant… »  

Morg’Arak souleva sur la pointe des pieds sa victime et la poussa jusque contre le mur. Malgré ses tares, l’initiée connaissait la société et semblait parfaitement intégrer. Au-delà de son impureté, elle était plus Eldéenne que bien des Noirs de l’Ithri’Vaan. D’une certaine manière, on pouvait presque la considérer comme une erreur. Même la Dame Voilée pouvait s’être attardée trop longtemps sur cette enfant au point d’user de trop de son pouvoir protecteur issu des glaces primordiales des Geôles.

« Considère-toi à ce jour comme une Daedhel. Tu sais ce que cela implique. Si tu t’en montre digne, je ferai de toi quelqu’un d’importance. »

De son autre main, Morg’Arak tordit la poignée de l’initiée et laissa sa dague cingler le sol. Puis elle laissa son corps épouser les contours de celui de la femme cendrée.

« Maintenant mon enfant, expliques moi ton amour pour le Silencieux lorsque tu pourrais t’élever au cœur même du culte de l’Ambitieuse, peut être même devenir une véritable prêtresse avec un corps pareil et ce malgré tes défauts. »

Morg’Arak retira sa main et goûta à nouveau le sang de la femme, ne cachant son plaisir à ce péché culinaire.

« Mais avant tout, racontes moi ta vie. Et nom. Tu ne peux plus rester la chienne impure que tu étais jusqu’alors. »
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MessageSujet: Re: [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath   [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath I_icon_minitimeLun 7 Mai 2018 - 23:12








Comme une petiote à laquelle on torcherait le visage d’une débarbouillette, lorsqu’elle vint lui essuyer la joue pour constater la pâleur de sa peau, elle grimaça et gigota un peu. Elle venait de lui faire un aveu plus que compromettant pour sa santé et sur le coup, elle se crut le cul bordé de bonne fortune puisqu’elle respirait toujours. Cela n’empêcha toutefois pas son respire de s’emballer, appréhendant la suite des choses d’une angoisse latente. Ce serait pour elle ce jourd’hui, l’occasion de voir son réel talent à la survie. Elle jouerait la morte, jouerait la soumise, jouerait ce qu’elle désire pour avoir la chance unique de revoir une dernière fois le soleil se lever sur le Vatna.

Sans une once de crainte de représailles, insoucieuse ou d’un excès de confiance en elle, Morg se pencha près de l’esclave dont la patte tenait toujours fermement la dague sacrificielle … Elle était là, tout près d’elle. Un mouvement, simple, fluide, directement dans sa trachée, lui aurait assuré sa liberté … Bien que provisoirement, car dans la minute qui s’en aurait suivi, on lui aurait réservé le même sort. À l’exception faite que son agonie n’aurait pas été aussi brève que la Haute-Prêtresse. Aux meurtriers, aux blasphémateurs, étaient réservés le pire des sorts : une très sadique et minutieuse torture administrée aux yeux de tous ceux qui désiraient profiter du spectacle.

Lorsqu’elle eut terminé cette fielleuse projection, il était déjà trop tard : elle sentit à sa gorge se refermer la glaciale étreinte de la Haute-Prêtresse. Ses ongles embrassèrent la peau de son cou comme si elle désirait lui arracher l’aorte, l’incitant sans mal à coopérer de sorte à ne pas voir sa peau grise transpercée de quelques trous. Ainsi paralysée par cette main de fer, elle affronta le regard accusateur de la prêtresse sans pouvoir s’y dérober. Elle n’était dans sa main qu’un insecte dont elle pouvait disposer, voir même écrabouiller sans même se forcer. Et que pouvait-elle, elle, simple esclave au sang impure, voir même maudit ? Pour l’heure, rien du tout. Elle lui donnerait tout ce qu’elle désirait, tout ce qu’elle voulait, qu’en importe le prix à payer. Mais elle survivrait.

Lorsqu’elle la souleva jusqu’à ce qu’elle atteigne la pointe des pieds, son souffle commença à manquer et au même titre, son calme. Sa main dextre s’éleva comme pour atteindre le poignet de la Haute-Prêtresse, se ravisant au dernier moment, n’en laissant frôler que les doigts sur sa peau, comme pour lui signifier pacifiquement qu’elle approchait l’asphyxie. Comme elle s’en douta, elle s’en soucia peu et plutôt que de la libérer, elle la plaqua durement contre le mur, venant plaquer son propre corps contre le sien, alors qu’aucun vêtement n’en préservait la pudeur. Une torsion au poignet et son arme, la clé de sa liberté immédiate, retomba dans un claquement métallique contre le sol.

Un ordre simple, lui était lancé au visage en même temps qu’elle lui redonna droit de respire. À pleins poumons elle inspira de tout son être, alors que son regard tâchait de ne pas s’affoler de trop, comme pour s’attirer plus d’ennuis encore. En deux secondes, Hayath s’était retrouvée plus vulnérable qu’elle ne l’avait jamais été. La Haute-Prêtresse possédait vraiment tous les pouvoirs …

Maintenant, pour sa question … Il est vrai qu’ambitieuse, elle l’était tout de même. Pour une esclave asservie depuis aussi longtemps, nombreuses auraient été celles qui auraient abandonnées tout espoir de liberté. Pourtant, elle, aspirait à mieux. La Vengeance sur ses parents qui l’avaient vendue contre une poignée de gemme, son envie d’élévation dans la société … Tout cela était justifiable, mais c’était sous l’égide de Tesso qu’elle se sentait en sécurité. Là-bas, arborer un masque tenait du normal et gardant dans leurs poches quelques informations compromettantes, ils s’assuraient une vie longue et prospère. Le chantage, à défaut d’être en mesure d’user de magie et d’acier, était une avenue forte adéquate.


« Car c’est ce que j’ai toujours été … Une pute, mais une pute avec des oreilles pour écouter. Glaner des informations ici et là m’a toujours payé, de même que de m’entourer de gens qui se prenaient d’attachement pour moi … Isten la plantureuse aussi, saurait m’enseigner. Mais il faut bien choisir une voie à emprunter … » Trouva-t-elle à répondre, le souffle toujours entrecouper de quelques toussotements, comprimée entre Morg et le mur de pierre gelé.

« Mon nom est Hayath'Aethra Dirdvid, Jabress Del’Quortek. » Elle prononça son nom au grand complet, ne faisant en aucun cas allusion à son titre d’esclave, bien que sa voix préserva un trémolo depuis la sulfureuse étreinte de Morg. Comprimée contre ce mur, elle avait des airs d’animal apeuré, qui priait, espérait s’en sortir indemne. L’animal à la peau blanchâtre ne portait d’artifices autres que les coulisses carmin qui serpentaient à son cou et en terminer sa course à la naissance de sa poitrine.


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MessageSujet: Re: [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath   [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath I_icon_minitimeMar 8 Mai 2018 - 11:21


Il était intéressant de discuter avec d’autres adeptes selon Morg’Arak. La foi était peut-être universelle dans la société Eldéenne, elle était cependant différente pour chaque Daedhel. A l’image de la magie, elle prenait une dimension particulière, doucereuse ou au contraire passionnée. De nombreux sombres avaient la fâcheuse habitude, au fil des années, de se donner à un seul et unique Dieu et parfois ne jurer que par son nom. Hormis Uriz et Teiweon qui restaient dans leur cœur généralement l’ensemble du panthéon de l’Eda Vengeur était oublée. Au grand dam des clergés. Hayath ne semblait pas vouloir échapper à ce défaut.

Morg’Arak soupira doucement et retira enfin sa main de la gorge de la malheureuse. Le don de son sang à la Gardienne lui suffisait amplement. Mais il n’y avait rien de mal à garder son corps serré contre les formes plantureuses de la femme. Les hommes avaient toujours plus attiré la Haute-Prêtresse mais la compagnie du même sexe était parfois agréable. Cela lui rappelait son Clor d’Beannaighil dédié à Isten. Elle avait attiré la bénédiction de l’Ambitieuse en réussissant à s’élever aussi haut dans la société.

Cependant, le choix de servir le Silencieux d’Hayath laissait sceptique Morg’Arak. Elle n’était pas sa protectrice, loin s’en fallait. Malgré tout, quelque chose intriguait la Haute-Prêtresse. Derrière ses airs soumis et battus, l’adepte de Teiweon ressentait une fierté, un orgueil solide ainsi qu’une arrogance qui lui permettaient de passer les épreuves. Malgré son impureté, l’initiée semblait parfaitement savoir ce qu’elle désirait et l’ambition la dévorait. Elle prenait ses défauts à bras le corps. C’était une excellente chose. Bien utilisée, Hayath pouvait accomplir de bonnes choses.

« Hayath. » Le prénom roula sur les lèvres de Morg’Arak comme si elle goûtait au pouvoir que cela lui conférait. Un éclat calculateur brilla brièvement dans son regard qu’elle porta sur la jeune sombre.

« Ta carrière pourrait être rapidement compromise avec tes impuretés. Si ta peau peut être cachée, nul ne saurait échapper à ton regard impie. Ta discrétion serait inexistante et peu oseraient te confier des secrets en te sachant un disciple de Tesso. Malgré tout, tu pourrais y remédier d’une certaine façon… »

Morg’Arak pressa son corps contre celui de l’initiée et lui mordit la chair du cou, marquant la peau de quelques traces de dent.

« Sois à mes ordres. Je t’accorderai ma protection et mon enseignement en toute discrétion. »

Le regard glacé de la Haute-Prêtresse rencontra celui de la jeune femme.

« Deviens ma chienne. Ou retournes dans le caniveau de la masse des autres initiés. »
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MessageSujet: Re: [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath   [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath I_icon_minitimeMar 8 Mai 2018 - 18:55








Ce qu’elle lui lança au visage à la fois cruellement et suavement, faisait bien du sens pour l’étrange créature qu’elle était. C’est vrai, bien qu’envoûteur, son regard n’en restait pas moins un défaut à tous déguisements, à toutes les supercheries dont elle aurait l’ambition d’accomplir ou de revêtir. Cette vérité, bien que déchirante, ne lui coupa pourtant pas les jambes pour autant. Du haut de ses nombreuses années de vie, la Haute-Prêtresse, bien que gorgée de sagesse, n’effleurait qu’en surface ce dont les disciples de Tesso étaient capables. Tous ne glanaient pas leurs informations directement de fournisseur véreux, ou s’en allaient à la chasse aux potins eux-mêmes. Une toile de contact adroitement ficelée s’assurait du bon fonctionnement de leur réseau d’information, sans que ne se compromettent certains hauts dignitaires de ce culte. A-t-on seulement déjà entendu le nom du Haut-Prêtre de Tesso, de même que ses plus imminents inférieurs? Hayath se montrerait utile à sa manière, qu’importe la manière dont elle devait procéder.

Elle sentit le corps de la Voilée se presser contre le sien, prise au piège comme une souris qu’on chasserait jusqu’à ce qu’elle ne se bute au coin d’un mur … Pour ce qu’elle sut lire dans l’âtre ardent de ses yeux, même pour elle, cette esclave à qui on avait tout enseigner pour plaire, pour attiser le désir, égayer la convoitise, ne sut avec exactitude comment elle devait se comporter. Quelque chose de moins tangible, de plus spirituel, inspirait la Haute-Prêtresse au plaisir de la chair. Lorsque les dents de cette dernière s’accrochèrent contre la peau déjà souffrante de sa poignée inquisitrice, son corps se dressa et lécha le mur contre lequel elle était butée. Son nez pointait au ciel, tandis qu’elle laissa s’échapper un souffle, un couinement à peine audible. Le genre d’encouragement crédible dont les amants se plaisaient à entendre … Elle se tortilla avec langueur contre elle, l’incitant à profiter, à abuser de ce corps qu’elle livrait pour elle. Quitte à se brûler, elle essayerait de gagner des points en osant aller de l’avant. Sa main s’immisça entre elles deux puis agrippa la boucle de sa ceinture, qu’elle tira d’un coup sec contre elle. L’ombre d’un sourire gagna le coin de ses lèvres, tandis qu’à son tour elle tâchait de la brusquer à l’instar de sa geôlière. Si près l’une de l’autre, les stigmates qu’elles s’étaient tantôt affligées s’embrassèrent, beurrant de sang leur peau respectives.

Elle ne sut pour dire pour Morg, mais pour elle, qui n’était qu’une simple esclave tapie sous l’anonymat, se tenir à si belle proximité de cet être mystique, l’électrisait littéralement. Entre deux soupires fiévreux, elle susurra sans se faire plus prier :


« Tout ce que vous désirez, Jabress Del’Qortek … J’obéirai à vos ordres, quels qu’ils soient … » Hélas, quand bien même le pouvoir de Morg s’étendait par-delà l’entendement, Hayath possédait déjà une maîtresse dont elle aurait très prestement à rendre des comptes. Enfin, ça, c’était à condition qu’elle s’en sorte indemne de ce sulfureux entretient.


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MessageSujet: Re: [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath   [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath I_icon_minitimeJeu 10 Mai 2018 - 17:00

Fascinant. Il était réellement intéressant d’étudier de si près les défauts de l’initiée de Tesso. Loin de l’affaiblir et de la pourrir, elle semblait au contraire comprendre les principes Drow. Elle n’était pas parfaite loin s’en fallait. Cependant, elle pouvait s’élever jusqu’à un certain niveau et un coup de pouce pouvait l’y aider avant d’être retrouvée égorgée dans quelque dédale du Puy. En sentant le corps félin d’Hayath se tortillait sous le sien, Morg’Arak leva des sourcils surpris. Les courbes si délicates de la femme et ses postures lascives relevaient tant de l’approche de nombre de prêtresses d’Isten qu’elle aurait eu tendance à l’imaginer appartenant à son culte. Mais à vrai dire, elle n’avait que faire des choix de l’initiée tant que la Haute Prêtresse pouvait en tirer quelques avantages.

Des frissons parcoururent la peau de Morg’Arak alors que ses pupilles se dilataient. Un grondement sourd roula dans sa gorge avant de jaillir de ses lèvres sous la forme d’une ode à la sexualité gémie. Les flammes de la tentation brûlaient dans son corps. Ce corps, traître et réflectif de ses désirs, qui portaient les stigmates de sa libido. Son bas-ventre plus chaud que les forges de lave et les seins dressés à l’assaut de ceux de sa victime, Morg’Arak mordilla l’oreille d’Hayath en soupirant. Lorsque les mains de la Sombre impure se refermèrent sur la boucle de sa ceinture, la Haute-Prêtresse se laissa faire. Mais, tandis que le tissu coulait le long de ses jambes musclées, un éclat de lucidité lui rappela pour quelle raison la belle aux yeux d’améthyste se trouvait là.

Aussi, elle attrapa la jeune femme par la nuque et l’embrassa vigoureusement avant de la retourner et la plaquer avec une certaine douceur contre le mur. Avec une sensualité exagérée, son bassin vint se frotter contre le postérieur de l’initiée dans un mime maladroite des coups de reins des hommes. Attirant la tête d’Hayath en arrière, Morg’Arak lécha le sang qui perlait de son oreille blessée et lui murmura d’une voix rauque. « N’oublie jamais que ta vie m’appartient et que je peux te déclarer sacrifiable à tout instant. Ne t’avise jamais de me trahir. » Une claque ferme résonna contre la croupe de l’adepte de Tesso et le son résonna quelques instants.

La Haute-Prêtresse se détacha presque à regret de la Daedhel et marcha vers la table qui prônait dans un coin de la pièce. Elle se hissa sur le plateau et croisa les jambes, menton relevé vers le haut et les yeux mi-clos. Avec le sang bariolant son corps et sa nudité totale, elle se voulait la représentation même d’une déesse sauvage et arrogante. Mais qui surtout était insatiable et demandait qu’on lui prouve sa valeur.

« Convaincs-moi de te laisser me toucher. Ou rhabille-toi et sors. Je te recontacterai. »
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MessageSujet: Re: [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath   [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath I_icon_minitimeSam 12 Mai 2018 - 7:33








Point de petites victoires, pour l’impure qu’elle était ; elle venait d’embrasser à pleine bouche l’un des plus notables icônes religieux de toute sa société … Elle, qui n’avait ni de peau sombre, ni de yeux rouges et qui par-dessus tout le marché, n’avait pas même pleine possession de sa liberté. Si ce moment de fougue passagère et éphémère ne perdura que quelques secondes à peine, elle tâcha d’en profiter à son plein potentiel. Peut-être était-ce vrai, au final, qu’Hayath tirait plus d’Isten que de Tesso … Son ambition à mettre main sur sa liberté, à plaire à quiconque, qu’importe sa classe sociale ou son rang, son caractère ou même son orientation sexuelle, n’en était-elle pas à elle seule preuve suffisante? Pis encore, elle s’affairait à cette titanesque tâche bien malgré toutes les tares de son pauvre corps d’esclave. C’est sous le couvert de ce courant à saveure de luxure qu’elle tirait un peu de son pouvoir sur les autres ; qu’elle pouvait l’espace d’un court instant, profiter pleinement de la vulnérabilité de son partenaire. Même les sadiques, les cruels où les dominateurs, devaient jouir à un moment où un autre … C’est à cet exact moment qu’elle obtenait sa paie, qu’elle pouvait pleinement s’épanouir.

Son corps emboitait les mouvements de la Haute-Prêtresse d’une aisance telle, que la sensation de manipuler une marionnette n’en aurait pas été aussi simple qu’à ce moment. Hayath se retourna après le mariage sulfureux de leurs lèvres, puis se buta contre le mur de plein visage. La chute de ses reins s’arc-bouta comme la corde d’un arc, tandis qu’elle reçut ces quelques coups de boutoir en soupirant exagérément. Puis, elle sentir la main inquisitrice de sa tourmenteuse malmener sa crinière de soie, en faisant chavirer sa tête à la renverse. En toute souplesse, de sa croupe à la tête, son corps formait avec harmonie un « C » dès plus alléchant. Ce murmure, alors qu’elle s’humidifiât la langue de son sang impie, ne mérita guère de commentaire. Depuis le premier pas dans l’antichambre, elle sut que sa vie n’en tiendrait pas à elle. Ni ses réponses, ni son humeur, ni sa posture et encore moins ses sourires ne la sauverait ; seul l’humeur de son hôte déciderait au moment venu. Et pour l’heure, elle ne semblait guère manquer de mordant. D’ailleurs sa croupe en était la preuve, lorsque sur sa peau fardée s’imprima les marques rosées de la sainte main de la prêtresse. C’est que dans sa volée, elle emporta de ce maquillage qui teintait si brillament la peau de la pauvresse. Derechef, un adorable couinement fusa d’entre ses lèvres mordillées, ses deux mains se refermant sur elles en ancrant sévèrement ses ongles dans ses paumes.

Lorsqu’on la rejeta, l’esclave se retourna à demi, comme si de ce simple mouvement elle se demandat si elle était en mesure de la courroucer d’avantage. Mais la voyant là s’installer, toute puissante, sans plus se soucier de ce qui venait de se passer, comme si cela ne l’avait guère atteint ; elle lança son ultimatum. Et sur le coup, même si l’offre de déguerpir sans demander son reste lui sembla la plus sûre des deux, elle songea. Tesso n’était pas son maître par hasard, plus encore que son habileté de tentatrice, plus que son ambition démesurée, elle était bonne actrice et elle le savait.

Ainsi débuta le premier acte de ce spectacle où Hayath jouerait le premier, le deuxième et le troisième rôle. Empruntant à peu près le même air dont faisait usage la Haute-Prêtresse, suffisant et hautain de surcroît, l’esclave emboita un pas devant l’autre avec la grâce d’un félin qui avait en tête de sournois desseins. En son regard planait un magnétisme impalpable, quelque chose qui vous fouettait le sang sans que vous ne sachiez pourquoi. Et ce corps, qui ondulait au rythme de sa démarche lascive, bariolé de nombreuses gouttelettes de sang, s’arrêta à quelques centimètres de la table d’où elle se fit mesurer et jauger. À son niveau, elle s’écarta d’un pas à sa dextre puis souffla d’un ton fiévreux, sans plus cette fois la regarder.


« Vous convaincre? Difficile, lorsque ne le peut. Personne ne le mérite. » Digne, elle ne l’était pas et cela, qu’importe fut son rang. À Morg, elle se serait risquée à caresser cette lave qui désirait s’écouler librement de ce volcan près de l’éruption, mais préféra sur le coup en faire autant de son égo. Si elle savait une chose, certaine et immuable chez les Drow, c’est que quiconque atteignait les plus hautes sphères de la société, ne possédait pas une once d’humilité et qu’aux dépends de cette valeur péninsulaire, l’amour de soi s’en voyait exacerbée pour nombreux.

Hayath redressa le nez après un instant à s’être déhanché à quelques centimètres de la Prêtresse, puis osant affronter les rubis qui bouillaient, qui demandaient à incendier la première à les admirer, elle fit descendre sa patte le long de son corps raccrocheur. Une descente alanguie à outrance, qui faisait montre d’une curiosité pétulante à chaque recoin de ce temple voué à la luxure. Un passage subtile à cette poitrine aux pointes arrogantes, à ses flancs qui ondulaient d’une très lente cadence, son séant, qu’elle mettait en valeur d’une rotation du bassin et d’une révérence vers l’avant, pour terminer sa descente contre son sexe à l’avenant de celui de son unique spectatrice.

Elle s’offrait devant elle, plus affriolante et tectrice que jamais, sans jamais ne serait-ce qu’une fois, frôler la peau de l’omnipotente religieuse.



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MessageSujet: Re: [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath   [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath I_icon_minitimeSam 19 Mai 2018 - 16:07

Morg’Arak admira avec délectation le jeu de séduction de la jeune femme. Un sourire narcissique s’étala sur ses lèvres alors que l’initiée imitait à la perfection son air supérieur. Cette étrange parodie érotique n’était pas pour déplaire à la Haute-Prêtresse. Elle se savait bien plus importante que la masse grouillante du peuple Daedhel et plus encore qu’Hayath. Pourtant l’arrogance de cette dernière était si parfaitement jouée qu’on aurait pu croire à une reine.

Reine du stupre et de la luxure. Mais reine de tout de même. Admirant les formes pleines de sa victime, Morg’Arak esquissa un sourire plein de morgue. Ses lèvres découvrirent une parfaite suite de touches blanches. Ses yeux brillèrent d’un éclat intéressé. Pourtant nul geste ne vint troubler son immobilité de statue. Impériale, elle dominait Hayath d’un simple coup d’œil. C’était cet instant qu’elle appréciait. Point tant de détenir la clé de la vie de la créature impure que représentait l’initiée. Elle pouvait tuer autant d’esclaves qu’elle le désirait. Faire miroiter son plaisir et ses désirs à l’ambitieuse femme, voilà qui était d’une jouissance rare.

Malgré le feu d’Isten, Morg’Arak se redressa de tout son long et jeta un coup d’œil presque las à la femme. Elle ne lui adressa guère plus qu’un sourcil circonspect et une moue déçue, avant de contourner la table. La Haute-Prêtresse prit place et plia les jambes. Elle fit glisser un doigt sur le haut de sa poitrine avant de caresser ses lèvres, regardant fixement le regard d’améthyste de son interlocutrice. Le message se devait être clair. L’adepte devrait faire ses preuves pour goûter à la protection et au corps de la plus haute instance du clergé de Teiweon.

« Mon enfant, pensais-tu vraiment goûter aux lèvres d’une enfant de la Voilée si facilement ? Ma protection se mérite autant que les grâces de ma déesse. J’ai besoin que tu sois mon enfant, mon oreille. Cette petite bouille innocente. L’erreur que tous ignorent. Entends-ce qui se trame dans le monde et rapporte-le-moi. »

La Haute-Prêtresse leva à nouveau et vint se presser presque avec tendresse contre Hayath. Ses ongles vinrent cependant se poser contre la gorge de la femme et Morg’Arak put sentir pulser les veines sous la peau fine.

« Ne me trahis jamais. Ou tu en paieras de ta vie. Tanave pensera que je n’ai pas encore statuer sur ton sort. Cela te protégera un temps. Cet imbécile voudra certainement se débarrasser de toi. Prouve que tu es une digne Drow malgré tes tares et élimine le d’une façon ou d’une autre. »

Les lèvres de Morg’arak effleurèrent le front de sa victime. Si la jeune femme réussissait, cela prouverait qu’elle n’était qu’une erreur. Non maudite, elle pourrait peut-être s’élever avec suffisamment d’adresse. Le cas échéant, les Geôles de Glace accueilleraient une âme indigne de plus…
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MessageSujet: Re: [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath   [Temple de Teiweon] Une question de pureté | Hayath I_icon_minitimeMar 26 Juin 2018 - 21:45








Non, jamais elle n’avait vraiment cru en ses chances de réussite. Elle n’avait aspiré qu’à plaire à son œil, tout au plus. S’esquiver d’un sort malheureux, où Morg aurait été tentée de lui trouer le bide d’un poignard sous l’écœurement de sa danse lascive. Alors, un désintéressement de la prêtresse, feinté ou pas, lui convenait bien agréablement. Elle cessa d’onduler lorsqu’elle se redressa et qu’à son tour, elle vienne lui faire profiter de sa médecine à elle. Ses mouvements langoureux empreints de toute la froideur de sa déesse lui glaçaient littéralement le sang en des frissons à ne plus finir. La prépotence écrasante de son titre, de sa position dans l’Elda, lui intimait la docilité, même si elle connaissait la suite. Comme un gel prolongé, le contact de cette froideur ne pouvait venir qu’avec une brûlure des plus cuisantes. Devant cette certitude ; Hayath ne pouvait s’échapper de son pauvre sort, elle subirait un point c’est tout.

Suivant des grelottements successifs que lui procurèrent les doucereuses attentions de sa maîtresse, elle sentit se raffermir contre sa gorge sa prise impétueuse. Ses ongles s’ancrèrent à sa peau comme des serres, lui ordonnant sur le champ qu’elle redresse le menton comme pour s’extirper vainement de sa douloureuse position. Sous la morsure, ses deux pattes se soulevèrent de sorte à contre-attaquer, mais s’arrêta à mi-chemin, n’osant pas même tenter la manœuvre. Un jeu de force aurait précipité la venue de son trépas ; il valait mieux prier et espérer, à ce point. Des directives furent soufflées et tout autant entendues. Réceptive comme aucune autre, elle put estimer fidèlement la pesanteur de ses mots. La Haute-Prêtresse s’adressait à elle comme si elle n’eut été autre qu’un insecte misérable, une nuisance à la société, qui ne pourrait s’extirper de cette fatalité, de ce triste sort qui l’attendait, qu’en satisfaisant toutes ses demandes. Elle serait son esclave servile et lui obéirait aveuglément sans jamais rouspéter. C’était là, sa seule et unique porte de sortie. Problème étant ; une esclave peut-elle posséder deux colliers et donc, deux maîtres?

D’un souffle étranglé par la poigne ardente et tyrannique, elle balbutia en refermant ses deux poings contre ses paumes pour confiner la douleur la prise à sa gorge :
« Je … Je le ferai … Et ne vous décevrez pas. » Sous la douleur, son adorable bouille n’en était plus rien, froissée et déformée sous une horrible grimace. Une quinte de toux, même, vint perturber la scénette où le souffle commençait à manquer. Ses mains alors poursuivirent lentement leur ascension, jusqu’à s’arrêter tout près du poignet de sa tortionnaire, sans jamais y toucher.

Encore, elle n’osait pas. Elle ne lèverait pas le moindre petit doigt sur elle. Elle tenait encore trop à la vie pour tenter le coup.


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