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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 410 ans Taille : 1m85 Niveau Magique : Maître.
Sujet: Vlos'Veldruk Do'Ilisharr • terminée saâmèr Mer 2 Mai 2018 - 18:20
Possessions & Equipements :
Apparence :
Vlos'Veldruk fit par un artiste peindre un jour son portrait. Il s'était dit que ce serait pour sa progéniture un bienvenu, paternel, souvenir. Or de progéniture, il n'en avait point, et n'en aurait sans doute jamais.
Sont-ce ses yeux qui lui donnent ce perpétuel air de drow constipé ? Ainsi allait pensant l'artiste au sujet de celui qu'il peignait. Pour sûr ne l'aurait-il pas, comme le précédant, mit dans son lit celui-là ! Il n'était pas trop du genre à aimer les faciès de par trop angulaires. Il préférait les visages fins et subtiles or les traits du client étaient plutôt acerbes et cassants. Rien que ses oreilles tant effilées mais surtout si droites lui donnaient un air beaucoup trop sévère, tandis que le peintre préférait les oreilles à poinçons, follement entaillées, finement décorées. Celles du client semblaient pouvoir couper n'importe quelle chair, tandis que lui, préférait les caresses subtiles... Et ce front alors, si abrupt à l'instar malheureusement de ses pommettes, elles, dignes des plus hautes cimes du Nord, pointues à l'extrême... Non, vraiment pas son style d'elfe. Puis si minuscule du haut de son bas mètre quatre-vingt cinq, c'était à la limite du raisonnable, pour un drow !
En faisant le point, il préférait l'allure torride, élancée d'un artiste ou encore la dégaine sauvage d'un guerrier. Quant au prêtre de Teiweon, il était beaucoup trop propre sur lui-même, trop élégant. Trop classique, pensa l'artiste. D'ailleurs était-ce ce lien qu'il entretenait avec la Voilée, car il ressemblait déjà à un corps momifié... Et lui qui préférait plus la chaleur d'Uriz que la glace de Teiweon, décréta que pour rien au monde il ne forniquerait avec Vlos'Veldruk, qui pourtant avait un charme si étrange... Aussi repoussant, qu'intriguant...
Hélas le modèle l'inspirait néanmoins quelque peu ; c'étaient les couleurs qui feraient ressortir la beauté de son œuvre ! Une chevelure comme la sienne avait de quoi plaire ; chaque cheveux aussi fin que des particules de lumière et cette dernière embrasant tout bonnement la tignasse comme s'il s'agissait d'une rivière illuminée. Ce blanc avait de quoi éblouir, s'étaient des cheveux vifs, nourris, dont il avait humé le doux parfum de fleur. À la blanche cascade s'opposait son teint de peau gris cendre que le feu de plaisance semblait raviver. Sur la toile une ambiance énigmatique s'installait désormais, tant et si bien que l'esquisse laisserait bientôt place à une image bien définie : celle d'un drow constipé, impeccable, mais constipé. Ce serait indubitablement un beau petit tableau, malgré la pudeur évidente du modèle !
Malheureusement de ce corps tatoué, scarifié, il ne pouvait rien apercevoir. Que nenni, seuls visages et mains sortaient pieusement du vêtement sacerdotal. Les mains jointes, immobiles, délicates, elles trônaient au bas de son buste imposant. Elles semblaient si douces et pourtant l'on devinait une poigne intense, si ce n'est insensée. Au-delà des poignets on avisait par saccades – si l'on avait la curiosité animée –, des tatouages qui sans doute recouvraient la quasi-totalité dudit corps. Engoncés sous le tissu les tâches d'encre régnaient maîtresses du corps gris... N'était-ce pas justement ce prêtre que sa mère maquerelle voyait quotidiennement dans son très fréquenté lupanar ? C'était d'ailleurs elle qui avait recommandé l'artiste au prêtre. L'on disait – enfin surtout le prostitué habituel que Vlos'Veldruk s'enfilait – que sur ce corps massif, l'encre et les cicatrices ne laissaient intacte que de rares parcelles d'épiderme. Cela était bel et bien vrai, l'artiste n'en avait cure ; de ne point pouvoir le vérifier, il marmonnait, accablé de curiosité.
Il avait pourtant insisté, il reproduisait surtout et souvent des scènes sexuelles ; il était un professionnel du corps et de la pornographie ! Il était le meilleur ! Et c'était d'ailleurs dans le plus simple apparat qu'un Daedhel était en société d'avantage mis en valeur. A quoi bon peindre donc, si ce n'était pour mettre en valeur son vaniteux client ! Mais le client n'avait rien voulu entendre, il voulait un portrait et en négociation il se fit catégorique. L'on verrait seulement son faciès disons clos tout comme le col de sa robe aggripante... À la fin d'une longue journée de coups de pinceaux, le corps restait encore caché par une pudeur exacerbée, et le peintre ne verrait sans doute pas...
« Pas le... Moindre téton ? » « Ces gens qui insirstent... »
Et Vlos'Veldruk en un tourne main ôta sa robe laissant place à... Une érection. Le peintre d'ailleurs ne vit que ça, les yeux exorbités par si grande création. Pourtant devant ses yeux se tenaient là les nombreux trophées de l'eldeen. Sa peau gardait à plusieurs endroits les stigmates de cent brûlures, de milles mutilations. Harmonisant les courbes des muscles saillants, maintes lignes et symboles ornaient la peau luisante par l'huile qui l'hydratait. Cela ressemblait à un noir océan où les vagues comme des tentacules tentaient de s'acaparer le drow ; par sa prestance et sa fière allure il semblait cependant plus qu'emprisonné, carrément protégé par les marques sur son corps. Outre les cicatrices, Dieux Majeurs, Piliers et Alliés étaient représentés sur ce corps d'art. Œuvre qui à ce rythme, nul doute qu'un jour non lointain, serait des plus noires...
Taille : Le mètre quatre-vingt cinq, ce qui fait de lui un drow de petite taille !
Couleur des yeux : Rouges, violacés.
Dernière édition par Vlos'Veldruk Do'Ilisharr le Dim 1 Juil 2018 - 18:13, édité 5 fois
Vlos'Veldruk Do'Ilisharr Drydry l'Fonda'da'mûr
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Sujet: Re: Vlos'Veldruk Do'Ilisharr • terminée saâmèr Sam 5 Mai 2018 - 9:48
Personnalité :
À l'instar de Teiweon, c'est une force froide qui découle de cet être insondable. Vlos'Veldruk. Qui est-vraiment le Daedhel aux airs impérieux qui vous toise plus qu'il ne vous voit ? Qui vous observe, cherchant sans doute à analyser vos moindres expressions. Qui est ce Daedhel si distant dont les attitudes vous font l'effet d'un mur glacé, dont le regard invoque l'abîme, dont le sourire convoque la mort ? Dont la présence dérange. Son aura comme une morbide solution dans laquelle il trempe. Enfant du feu et des océans, fils d'Uriz et de Teiweon, Vlos peut être aussi volcanique que placide comme un cour d'eau apaisant.
Particulièrement en accord avec les enseignements de sa race, Vlos'Veldruk trouve que l'être, s'il n'est fort, s'il n'est méritant, alors il peut être saisit comme un objet. Des esclaves en veux-tu en voilà chez le Do’Ilisharr, et qu'il offre en sacrifice aussitôt degotés ; avec lesquels il s'entraîne tous les jours que les Dieux font, qu'il torture, qu'il dissèque. A ces êtres soumis, à ces objets – en somme –, le Daedhel ne voue aucune haine abjecte à travers laquelle il assouvit une cruauté que l'on croirait native. Enfin, un peu. Nonobstant nous préciserons qu'il abreuve son intarissable curiosité, exerçant son Art sur des corps mis à sa disposition – par les mœurs de la société Eldéene –, comme de simples objets d'étude alimentant ce gouffre avide de connaissance qui l'anime. Il est un fanatique invétéré de dissection et d'expériences auxquelles il s'adonne régulièrement.
S'il est succeptible au plus haut point, aujourd'hui Vlos'Veldruk maîtrise ce trait de caractère à la perfection... Voilà plusieurs siècles que son tempérament virulent s'est émoussé laissant place aux réponses réfléchies ; à chaque réplique une répartie, à chaque insulte un revers, une vengeance. La voie ecclésiastique dans le cas du sombre, a canalisé la boîte à pulsion qu'il était ; ce sont l'âge et la prière qui ont adouci cet elfe disons-le, à la base beaucoup trop violent. S'il sait garder aujourd'hui son sang froid, il lui arrive parfois de se surprendre, étonné parfois de se voir emporté comme une jeune Flamme.
Sa Flamme aujourd'hui il la cultive, par le biais des enseignements divins, et par la foi qui l'alimente, cherchant dans l'absolu, à se sublimer. Sa voie étant celle de la perfection et de l'accomplissement sous l'œil et les égards de son impitoyable destin. Mais avant tout des Dieux.
Le prêtre est un loup solitaire, qui d'âme sœur n'a jamais rencontré. Unique survivant des Do'Ilisharr, l'elfe a voué sa vie entière à la magie puis au culte de Teiweon. Hormis les membres du clergé qu'il côtoie au quotidien, puis à l'occasion quelque parent proche d'un elfe décédé, Vlos'Veldruk ne fréquente pas grand monde. Il lui arrive de sortir ! Mais il ne se mélange jamais, laissant toute personne rencontrée au simple rang de « connaissance ». Cela semble être son choix. Pour le sexe il se voit payer. Il mange seul, ce qu'il cuisine ; se couche seul aussi, dans un lit toujours impeccable. Vlos'Veldruk est ainsi fait. Il n'a de famille que lui-même. Des amis, ils ne se compteraient, et si toutefois il en avait, que sur les doigts d'un manchot à qui il manquerait une ou deux phalanges. C'est dire.
Vlos'Veldruk Do'Ilisharr Drydry l'Fonda'da'mûr
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Sujet: Re: Vlos'Veldruk Do'Ilisharr • terminée saâmèr Ven 22 Juin 2018 - 17:06
Capacités magiques :
La magie comme un don des dieux, et la voie de la prêtrise comme une façon de la canaliser. Si ce chemin religieux ne lui ôta aucune de ses virulentes pulsions du moins il permit à la vive Flamme qui l'animait, de mieux se connaître et de réussir à mieux se maîtriser. De mieux maîtriser la lumière et la chaleur de sa propre combustion. De pouvoir prendre pleinement possession de ses états d'âmes, quoique de la tristesse il serait toujours une proie. Et des Dieux, l'enfant.
Aujourd'hui Vlos s'est rebaptisé Vlos'Veldruk comme un assentiment aux prédictions de sa défunte mère, car il est justement un maître dans le domaine du sang, sa raison de vivre. Il utilise sa magie quotidiennement mais ne la manie jamais en situation de stress. Soit il exerce cet art lorsqu'il l'étudie pour son savoir personnel, dans une alcôve de sa demeure apprêtée et prévue à cet effet. Ou alors il ritualise dans le cadre professionnel, lors de cérémonies ou encore pour la conservation de dépouilles qu'il apprête. La nécromancie ne lui est point étrangère également, quoique jamais il ne s'y est aventuré seul.
Selon le prêtre de Teiweon, ce don, qui lui a été divinement conféré, lui permet de contrôler le vivant en modifiant certains de ses aspects. C'est en disséquant milles et uns corps lors de son apprentissage à l'école ou encore pendant ses heures perdues, que Vlos a comprit chaque élément du corps humanoïde, pour mieux le contrôler. S'il semble avoir une certaine affinité avec le sang dont le flux rappelle sa conception de la magie, Vlos saura tout autant contrôler le réceptacle et autres composés. S'il peut réparer une petite fracture d'un métacarpe en un tourne main, il ne saura en briser de plus grands sans temps ni concentration. Car l'os est un support et qu'il protège les organes en conjonction avec les muscles, mais surtout parce qu'il est impliqué dans la formation des cellules sanguines, Vlos'Veldruk peut se targuer d'interagir avec. Il n'est cependant pas un professionnel de l'os et il privilégiera passer par le sang pour interagir avec le tissu osseux. Pour casser un os par exemple il se servira plutôt du sang en régulant l'apport de minéraux, affaiblissant ainsi l'os jusqu'à ce qu'il se casse disons banalement... Loin d'être un mage de guerre donc, Vlos est un spécialiste de sorts et de rituels aux effets à retardement. Sa magie baigne dans le temps, ainsi suit-il le cours de la vie saisissant celle-ci à sa façon. Car s'il est prêtre de Teiweon et pratiquant de magie axée sur le vivant c'est bien parce que vie et mort existent l'un pour l'autre. S'il se sait très qualifié pour accomplir son rôle de prêtre, il cherche encore à comprendre et à maîtriser milles choses de cet Art si complexe et que d'aucuns assimilent et modèlent à leurs propres façons. Aujourd'hui il se croit seul face à cela et outre la prière et les essais, il ne pense point pouvoir apprendre d'autrui. Selon l'elfe tout est en lui, et lui seul peut chercher des réponses, puis en tirer ses propres conclusions. Malgré vanité et prétention, Vlos croit connaître ses limites, tant et si bien qu'il voue chaque jour de son existence à la recherche arcanique et au perfectionnement de son savoir. Si ses aptitudes semblent pourtant guère impressionnantes, sa Foi quant à elle, comme un robuste monument. Si sa force semble disons moyenne, avec ardeur et application, elle peut être dévastatrice.
Pour plus d'informations concernant son apprentissage, se référer au début de son histoire.
♦♦♦
Vlos'Veldruk vaquait à ses occupations, tuant ainsi le temps perdu. Aujourd'hui était son jour de repos, le jour d'étude. Voilà quelques heures déjà que le drow s'acharnait – souvent – mentalement sur sa proie.
Le drow hissa son annulaire ceint d'une bague sur laquelle reposait un magnifique saphir. Les autres doigts semblaient danser autour du premier qui parfois tournait en un saut périlleux inattendu. En face, l'être humain vivait la douleur sans trop pouvoir se mouvoir. Il était allongé sur un autel en pierre particulier, légèrement incliné, trônant au milieu d'une alcôve nue. Sur cet autel qui semblait avoir vécu maintes fois la scène, Ulysse changea très vite de couleur. Reposant sans que nulle main ou attache vint le retenir, seulement la volonté de Vlos semblant emprisonner les membres du cobaye dans une rigidité statique, l'être versa une larme car uniquement ses paupières lui avaient été épargnées de l'immobilisme.
L'un versa une larme quand l'autre pour approfondir ses connaissances, mais las du résultat de son expérience, renâcla... Oh oui c'était un loisir qu'il exerçait. Une passion. Rechercher certaines pathologies, étudier leurs évolutions. Aujourd'hui il étudiait le foie malade d'un esclave. Mais comment en tirer satisfaction car il venait de finir ses recherches qui, à en voir sa moue n'étaient point concluantes. Il utiliserait beaucoup d'énergie pour accomplir la tâche conclue, mais il en tirerait un plaisir certain, vivant pleinement ses pulsions. Et de fait, il n'avait plus besoin de lui.
Il tendit sa paume vers le pauvre inconnu, la tête baissée, les yeux fermés.
Plusieurs minutes s'ecoulerent en silence alors que l'humain sans émettre le moindre bruit car ses lèvres semblaient scellées, ouvrait parfois les yeux trahissant ce qu'il se passait à l'intérieur de son corps. Une multiplication de globules blancs vint envahir son sang, et virant là du blanc pâle au gris, l'ont crut voir sur sa peau défiler en quelques secondes ses jours, ses heures ses secondes, jusqu'à la dernière.
Épuisé, il frictionna ses tempes, relâchant son emprise sur le corps qui glissa de l'autel, mollement sur le sol.
Vexé par l'humain du temps de son vivant, car il n'avait encore trouvé le bon, celui qui répondrait à ses attentes, il décida de se venger sur le cadavre. Il reviendrait ce soir le disséquer. Pour l'heure il se contenterait d'aller casser la croûte, à défaut de pouvoir manger le foie d'Ulysse, son ancien serviteur, jadis un peu trop porté sur l'alcool.
Vlos'Veldruk Do'Ilisharr Drydry l'Fonda'da'mûr
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C'est en l'An Six Cent du Dixième Cycle que naquît le petit Vlos au Puy d'Elda, pour n'y séjourner que très peu de temps nous dirons de rares ennéades, avant de suivre inexorablement le destin de ses parents. Intellectuels et fanatiques, l'un prêtre de Teiweon et l'autre adepte de Natha, ils crurent bon de faire grandir ailleurs qu'en Elda, leur première et sans doute unique progéniture. Bien-sûr le Volcan devint un lieu de pèlerinage pour l'enfant que devint Vlos, le but étant non pas de l'en éloigner pour toujours, mais assez pour lui permettre de voir le monde extérieur...
C'est lors de son Clor d’Vlos ou Rite du Sang, que les parents virent en ce petit être l'image parfaite du sombre nourrisson. Des oreilles superbement pointues, une peau d'un gris immaculé, des yeux rouges violacés et déjà une chevelure très claire qui tôt ou tard deviendrait magnifiquement blanche. Le petit âgé de quelques jours à peine et que bientôt la Coupe de Natha bénirait, portait avec lui un râle constant, des cris, des pleurs, parfois même de rires fous, empreints déjà d'une sorte de sadisme, explosant les tympans adultes à tout va. À l'issue de la cérémonie l'enfant portait enfin sa première cicatrice, la P’obon d’Natha, ou marque de Natha. Celle-ci ouvrait une longue série de propos qui sur ce corps seraient le long de sa vie gravés. On profita de cette occasion pour le prénommer Vlos, comme le sang qui, à sa vue, avait tant calmé le bambin lors de la cérémonie.
À deux ans déjà parlait-il un tant soit peu l'éldeen alors que de ses yeux ardents de jeunesse et de fougue, il dévorait chaque scène, chaque instant de ses premières années vécues. Ses premières classes et cet apprentissage constant que l'on exigea de lui, virent un petit elfe noir des plus avides de connaissance. Ainsi était-il impétueux, colérique, joyeux, et il avalait inlassablement le fondement de sa culture.
Une sensibilité innée celle que l'on décela très vite chez le petit sombre elfe. Seulement chaque chose en son temps ne semblait pas être le credo paternel qui, impitoyable, lui asséna comme il se devait en Elda – où en l'occurrence en Ithri-Vaan –, une soupe épaisse de savoirs tous confondus. Tant et si bien que la magie qu'il semblait si finement percevoir, ne l'interessa pleinement qu'au crépuscule de son adolescence, lorsqu'enfin son côté guerrier était dira-t-on, esquissé.
C'est donc après avoir apprit les bases de son monde – de moeurs, de respect, d'histoire, de religion, d'art et de combat –, qu'un daedhel encore trop jeune débuta ses classes communes tout juste après son Clor’Dormagyn. L'on avait décelé chez lui une sensibilité à la magie incroyablement liée aux choses vivantes, mais on ne le lui avait pas révélé. Lui ne se doutait de rien pourtant, prenant cette esquisse d'Art comme de simples perceptions ; il croyait ressentir les si subtils aléas du vivant, comme n'importe quel elfe noir de son âge... Au combat, il n'était ni le meilleur, ni le pire, tout en donnant du fond de ses tripes le meilleur. Hélas ce qu'il ignorait ne le rendrait pas plus fort. Sa voie serait une autre. Lorsque il eut presque atteint les cinquante ans on lui révéla enfin la vérité, il devait étudier les arcanes, il n'était pas fait pour persévérer dans l'armée. Il était un combattant comme un autre, alors que lui voulait être le meilleur. À cette première claque il riposta. Si la voie martiale ne lui était accessible qu'à travers cette voie, alors oui il étudierai la magie. Il n'avait pas l'étoffe de l'escompté guerrier ! Alors il deviendrait mage de guerre ! Il devint acharné, suivant avec rage son cursus, et voulut prouver à quiconque empêcherait ses rêves de se réaliser, qu'il était seul maître de son destin. Il s'initia à l'apprentissage des arcanes, intégrant en effet l’Sui’aerl Cuass’illi, qu'il fréquenta pendant plus de deux cent ans. Mais il ne devint en aucun cas mage de guerre, et l'habit qu'il revêtait aujourd'hui n'était autre que l'habit ecclésiastique, entre les deux avait-il revêtu également celui d'assassin et de prostitué. Toujours est-il que sa formation courante débuta ainsi sur un premier cycle théorique, pouvant mettre à rude épreuve l'ardeur de certains, or point la sienne. Maintes fois titillée, la curiosité du néophyte avait de quoi ressembler à un gouffre transcendant, dans lequel il valsait. Il apprenait, engrangait une quantité monstrueuse d'informations et à l'entendre parler déjà pratiquait-il les arcanes tellement il en savait sur icelle. Mais de tout ce charabia conceptuel, il ne comprenait pas grand chose... Au pire ressentait-il la magie ou le « vivant » au quotidien mais au docte langage il n'arrivait à apposer ses sensations. C'est en effet sur un deuxième cycle que, devenu Wanre – ou aspirant – Vlos enchaîna les échecs et l'incompréhension. C'est qu'il n'arrivait pas à faire sortir cette passion, disons cet art qui l'animait. Pas le moindre sort ou rituel. Pas le moindre contrôle. Il n'y arrivait tout simplement pas, tout comme il n'arrivait pas à concevoir ce don que les Dieux avaient insufflé en lui, comme une chose que l'on pouvait s'approprier. Il était borné, têtu au point de retarder son apprentissage pratique. Coincé, il stagna plusieurs années dans le doute et le néant. Lui ressentait les flux, la chaleur, la vie, tandis que ses professeurs lui demandaient d'ouvrir cette fenêtre d'un geste brutal, et d'y peindre sa volonté. Lui voulait seulement contempler, ressentir, conscient de l'immensité de l'art... Seulement un jour, grâce à sa mère et à l'intelligence de ses enseignants, le jeune Vlos comprit qu'il était libre de s'exprimer, et que finalement on lui enseignait non pas à manier un outil, mais à savoir le manier correctement. La persévérance liée à cet acte d'entendement suprême, l'élève commença à s'élever, prenant l'acquisition comme maîtresse et l'évolution comme épouse. Il passa au troisième cycle de son enseignement qui vit parfaire pendant quinze longues années les connaissances et le savoir-faire du drow.
Ayant atteint son siècle d'existence il passa alors son Clor d’Beannaighil. Hélas le désir de devenir mage guerrier s'étant depuis longtemps estompé, le jeune adulte encore doutait, cherchant un sens à sa vie... Il continua pourtant ses études pendant presque cent ans, hésitant par la suite à enseigner ou à dédier son talent et sa minutie aux recherches... Il ne fit ni l'un ni l'autre et suivant le pas aux influences d'amis qu'il se coltinait à l'époque, il sombra dans le crime et la débauche pendant plus de cent ans. Il s'adonna à tous les vices, goûta chaque drogue, forniqua chaque race. Ce fût à cette époque que ses parents – gens de peu d'influence – s'entretuèrent mystérieusement, laissant pour tout souvenir son infaillible éducation, et une demeure terriblement ensanglantée... Unique membre de sa famille, il vendit la demeure Do'Ilisharr en Itrhi-Vaan, et c'est peu après ses trois cent ans d'âge qu'il revint en Elda pour y séjourner de très nombreuses années.
Alors qu'il se prostituait, s'adonnant à toute sorte d'exercice, il contrôlait ou interagissait avec les corps, provoquant aux clientes et clients les plus intenses orgasmes de leur vie, devenant au Puy une bête sexuelle des plus fameuses. A trois cent cinquante ans Vlos avait déjà à son compte plusieurs centaines de morts sur les bras – la plupart du temps par maladie inoculée et sans doute dix fois plus de partenaires sexuels, consentants ou pas.
Ce n'est qu'après une expérience de mort imminente quelques années avant le Voile, lors d'une asphyxie érotique, que Vlos enfin trouva une véritable raison d'être. Lui qui pensait se complaire dans sa petite existence et pensant uniquement à sa petite, riche, érotique et puissante personne... Il était non seulement destiné à peupler le respecté Royaume des Trépassés, il devait aussi répandre à travers l'Elda et le Monde, les enseignements de Teiweon...
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Vlos'Veldruk Do'Ilisharr Drydry l'Fonda'da'mûr
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C'était bien évidemment elle. La Rusée t'avait trouvé.
Et tu n'y pouvais plus rien. Saurais-tu seulement garder les yeux ouverts devant la Dame aux Ombres... Si prêt d'en devenir une aussi... Ombre oubliée, perdue dans un taudis. Toi... Vlos... L'instant d'avant tu jouissais à l'instar de tes partenaires sexuels, étranglé à ta demande. L'on ne desserrait pas la sangle quand soudain, le noir. Et la quiétude de l'eau. Ils avaient trop attendu. Tu étais mort, ou presque. La Gardienne s'en venait récupérer la Flamme qui t'avait animé. Grâce à toi, à ta magie et à ta ruse tu en avais renvoyé plus d'un au Royaume des Trépassés... Seulement, serais-tu plus méritant qu'eux de leur vivant, tu en doutais... Résigné à vivre une existence de servitude, en faveur de certains que tu avais éliminé avait de quoi rendre ta mort ironique... Ton âme sourit, laissant libre cours aux vives apparitions qui t'assaillirent...
Des images de ta vie, notamment de tes victimes... Tu ressentis ce qu'à chaque homicide tu avais ressenti... Un plaisir monstre... Une nécessité, comme une faim non assouvie... Tu te laissas guider par cette faim atroce...
Comme tu le fis et le feras.
Enfant des Dieux.
Tout le reste fût assez confu, et comprenant tacitement ce qu'il t'arrivait ta Flamme s'ancrait d'avantage dans ton corps. Tu compris que cela serait une première et dernière chance de te sublimer, en l'honneur de la Voilée.
Ton pouls lentement ressurgit, tellement imperceptible que lorsque tu te reveillas, tu reposais dans une alcôve en compagnie de maccabées, attendant d'être apprêté !
♠♠♠
Bouleversé par l'incident, il entama alors sa formation de prêtre, ne quittant plus jamais le temple et devenant prêtre sans grand peine en l'An 970 du Xe Cycle. Obtenant avec maestria l'honneur de sa charge, il fut ordonné prêtre au service de la Voilée. Au début affolé ou encore trop jeune dans l'ordre pour mener une veillée et tellement expert dans son domaine, celui du vivant et en particulier du corps, il n'eut de contact qu'avec les morts, s'occupant de centaines de corps. Sa vie et son quotidiens semblaient tracés, du moins pour le moment.
Le Voile et tout ce qui s'y dit à la fin de l'obscur événement, ne fit que renforcer sa foi, devenant pour le moins inébranlable... En renvoyant de son royaume les plus puissants et honorables guerriers, passer quelque temps dans la Faille, Teiweon avait prévenu. Combien de fois Vlos tenta-t-il de discuter avec l'un de ces rescapés, les rares ayant approché le cercle de colonne... Il voulait savoir, il... Il voulait la revoir, la... Ressentir.
Et il ne le pouvait qu'à travers son Culte et sa passion pour l'homicide.
Depuis l'éclipse, Vlos'Veldruk est persuadé d'être présent au bon moment, au bon endroit. Et d'accomplir son devoir, comme il se doit.
Dix années se sont écoulées depuis le changement de cycle, et dans la bulle de son culte Vlos accomplit ses fonctions saccerdotales depuis bientôt quarante ans... S'il ne se trouve pas en présence de drows endeuillés c'est qu'il apprête le mort. Et s'il n'apprete point le mort en question, ce sont d'autres corps la cible de son attention, ceux de grands guerriers d'antan, de puissants personnages dont la dépouille est réservée aux Dieux ou aux nécromants, et que lui entretient et conserve. D'une part grâce à sa magie. Malgré l'instabilité politique et donc religieuse présente en Elda, le prêtre si bas dans l'échelon se contente de mener à bien le quotidien du culte, sans forcément s'intéresser à son futur. Pourtant de futur il s'occupe car il enseigne aux jeunes enfants drows, l'étiquette et le respect des ancêtres, l'histoire et la cosmogonie. Il voue à ces moments passés à transmettre aux plus jeunes encore immaculés, une passion jusque là ensevelie. Participer à la formation de la jeunesse daedhelle semble apaiser la conscience du prêtre. Il y trouve un certain réconfort, veillant à être méritant à sa façon. Devrait-il l'être d'avantage, cependant ? Il se le demande quotidiennement, repensant au froid contact de Teiweon, lorsqu'elle lui offrit une seconde chance...
Affaire à suivre.
HRP:
Vlos'Veldruk Do'Ilisharr Drydry l'Fonda'da'mûr
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