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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29 ans Taille : 185 cm Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Gaël de Laval - Sire du Rivage missédois Ven 27 Juil 2018 - 16:32
Possessions & Equipements :
Un jour, alors que la majorité était encore loin, ton suzerain t'envoya là où aucun enfant n'a sa place. Loyal , tu t'étais équipé pour affronter la mort sur un champs de bataille du haut de ton mètre soixante. Afin de t'offrir toutes les chances de revenir en vie, ta mère se démena pour t'offrir le meilleur cheval du duché, un étalon plus noir que la nuit aussi jeune que rapide. Durant plusieurs semaines tu passais tes journées à le monter dans l'objectif de ne faire qu'un. Que l'Homme et l'Animal unissent leurs forces pour revenir vivant d'un conflit. Cette bête, tu lui donna le nom de Thémistocle.
Après le cheval suivit le faucon Gerfaut. Chaque de Laval se doit de posséder un faucon pour la chasse et parfois même, le combat. Cet animal est le symbole de la maison et il est tout naturel qu'à l'âge de quinze ans, tu en reçus un. Un oisillon bien entendu afin qu'il puisse s'en occuper et que l'animal ait toute confiance en l'Homme. Avec l'aide des chevaliers de Montfaucon, il t'aura fallu deux ans pour commencer à maîtriser l'animal. Aujourd'hui l'oiseau se fait vieux et il ne tardera pas à quitter ce monde.
Apparence :
Taille : Cent quatre vingt cinq centimètres
Couleur des yeux : Bleu clair
[...] "Ce beau jeune homme dépasse d'une tête la plupart des habitants de Beaurivages, ses traits sont d'une grande finesse et son corps semble athlétique mais pourtant frêle. On aurait peur de l'envoyer au combat, imaginant qu'un coup de masse le briserait en deux. Pourtant son agilité a de quoi vous surprendre et ce serait le sous estimer que d'imaginer que Gaël de Laval tomberait lors de la première charge. Il est néanmoins dommage de cacher ses yeux de la couleur du ciel sous un casque, dans son regard n'importe qui verrait l'amour, la joie, la sagesse et le courage. Seul un barbare ne pourrait percevoir toute l'humanité et toute l'innocence qui émane de lui. Quand une brise se lève, ses cheveux dansent alors au gré du vent... et quels cheveux... Même l'appellation "blond" ne lui conviendrait pas, ils sont d'une couleur crème épurée, pure et éblouissante. Une mèche lui tombe parfois sous les yeux et vient sublimer un petit nez retroussé dominant des lèvres roses et fines. Quand il sourit, celles-ci découvrent une blancheur éblouissante et son grain de peau sans la moindre trace d'imperfection amène certains à se questionner sur leur orientation charnelle." [...]
Sa mère
[...]“Le garçonnet que j’ai rencontrée il y a des années n’est plus. D’adolescent il est devenu homme et les affres de la vie lui ont apporté maturité et résilience. Son visage s’est marqué, d’abord par la guerre au travers de cicatrices, puis par les ans qui creusèrent le bord de ses lèvres et la mélancolie formant des poches sous ses yeux. Son front est le témoin de ses inquiétudes et la ride du lion se fait pressante. La pilosité s’est étoffée et si elle fut jadis immaculée, sa coloration varie désormais et tend vers l’hétérogénéité. Blond, certes, mais une couleur ternie par l’inquiétude et le deuil.
Son corps autrefois frêle s’est renforcé. Ses avants bras et ses épaules sont devenus larges par le maniement des armes et l’ensemble de son corps crie l’abondance de sa seigneurie. L’homme est devenu épais, charnu sans pour autant paraître empâté.”[...]
Sa femme
Personnalité :
Comme dans beaucoup de vies, il y a un avant et un après. Cet événement qui vous changent un homme en bien ou en mal. Les guerres contre le Nord ou Merval auraient pu être ces événements mais leurs effets sur le seigneur du Rivage furent bien futiles. Il y a d’abord eu sa soeur, Cécilie, disparue durant des années en Estrévent. Tous la croyaient perdue, tuée, réduite en escalavage mais il n’en était rien. Quand Gaël pu la revoir lors d’un déplacement en Ys, il découvrit une autre femme. Il ne restait rien de la preuse Dame de Beaurivages. La magie noire rongeait son âme et l’attirait inexorablement vers une soif de pouvoir et de libertés malsaine. Les coutumes qui font la fierté du peuple missédois furent balayées par le vice, la malice, la luxure et le goût d’un pouvoir insidieux. Cecilie de Missède, née de Laval venait de succomber aux affres du Mal et plus jamais son frère ne pu la revoir. Elle était sa seule famille et elle lui tourna le dos. A lui et à leur peuple. Une première blessure qui changea l’homme qu’il était. Son insouciance s’était envolée et il se retrouva seul face au monde avec un neveu, héritier de Missède, à élever. Il était comme un fils pour son oncle. Un garçon gentil, humble, joyeux et bon. Comment pouvait-il l’être alors que sa propre mère avait quitté leur monde ? Et pourtant. Gaël et Linaëlle l’élevèrent parmi leurs enfants et ils lui donnèrent tout pour lui offrir la meilleure vie possible. Il n’avait pas onze ans lorsqu’il perdit la vie. Une partie de chasse durant laquelle son cheval s’emporta et l’écrasa de tout son poids en chutant. A peine de retour en l’enceinte de Missède qu’un usurpateur prit la couronne sur son corps encore chaud pour se revendiquer baron. Son oncle n’était pas là lors de cette chasse. Il n’était pas là non plus lorsque l’enfant libéra son ultime souffle. Heucville dû redoubler d’effort pour l’empêcher de se précipiter à Missède et prendre le risque d’être retenu en otage par le nouveau baron. Il a failli à sa dernière promesse envers feue sa soeur. On lui a prit tout ce qui restait de Cécilie, on lui a prit son enfant, son sang.
Jadis, tu étais joyeux, bon et naïf. Ignorant les dangers du monde et innocent comme chaque enfant devrait l’être. Tu te laissais bercer par les contes romantiques et les histoires chevaleresques que te racontais ta sœur. Tu en gardais un code de l’honneur et une Etiquette à en faire pâlir un souverain. Jamais ta foi en Néera ne faillit et devînt dévotion les années passant. Ton épouse prêtresse, ta seigneurie ouverte aux ordres religieux, la zèle s’est insinuée dans ton coeur depuis la perte de ta soeur et apparait comme seul remède à ta mélancolie. Ni les tournois, ni les banquets ne peuvent désormais rivaliser avec la Néera et la sainte locale Aliénor.
Et pourtant, tu trahies tes principes en laissant la haine et la vengeance obscurcir ton coeur. Rien d’autre ne pourra apaiser ta peine. Que les exemples fusent pour que plus jamais ta maison ne connaisse le meurtre et la disgrâce.
Capacités magiques : Aucune. Cette sorcellerie ayant assombrie l’âme de sa sœur restera loin de toi.
Histoire
Chapitre premier Noble sire tu deviendras
La fraîcheur de la soirée était saisissante, il n’y avait plus personne en ville, seulement quelques rares commerçants fermant leur commerce pour la nuit et une ou deux femmes de petite vertu prêtes à tout pour mettre la main sur des bourses bien remplies. A ce calme Olympien s’opposait la citadelle, siège des de Laval depuis des décennies, dans laquelle une foule de sages femmes se bousculaient et piaillaient. La Dame de Beaurivages est enceinte et le grand jour est arrivé, son mari Arnaut espère de tout coeur un fils pour lui succéder. Lui succéder ? En réalité pas tout à fait. Le couple a déjà un héritier ou plutôt une héritière au domaine nobiliaire. Mais le père ne pouvait concevoir un ou une héritier-e atteint d’un handicap vu comme une malédiction divine. Il espère depuis sa naissance recevoir un fils en bonne santé. Le nom Gaël -le nom ayant été initialement préparé pour le premier né- allait enfin pouvoir être donné. Il était inimaginable dans la tête du père de voir naître une seconde « erreur ». Et si c’est le cas… Des idées germaient dores et déjà dans son esprit, des idées qui ne sont pas dignes d’un père.
Le Soleil est sur le point de se coucher quand les contractions atteignent leur paroxysme. Les cris de la mère raisonnèrent dans le château et les sceaux d’eau se succèdent. L’accouchement aura prit quatre heures, quatre longues heures avant qu’un fils leur soit donné par Néera. Il est inutile d’évoquer la joie immense du paternel et le soulagement de la maternelle. Par la suite, deux autres enfants, toutes deux des filles, verront le jour.
L’enfance du jeune Gaël fut douce et quasi parfaite. Sa mère n’arrêtait pas de s’extasier sur la beauté de son enfant et son père plaçait de grands espoirs en lui quand le petit être commença à gambader dans les jardins. Constamment en mouvement, le petit de Laval comblait ses parents, leur faisant oublier leur première né. Il a été élevé comme un enfant unique pendant de longues années et développé très tôt un ego et une fierté à la limite de l’irritabilité. A partir de ses dix ans, Gaël prenait bien plus de plaisir à jouer avec une épée en bois que d’étudier l’Histoire, la Géographie ou encore les Langues avec un mestre… Mais malgré son ennui permanent, le jeune adolescent travaillait. Il ne révisait pas plus que ça mais était doté d’une bonne mémoire qui lui permit de briller durant les cours d’Histoire et Géographie mais beaucoup moins en Mathématiques ou en Langues. Du moins jusqu’à ce qu’il se prenne de passion pour la navigation à onze ans. A partir de cet âge, le nobliau étudia les mathématiques utiles à la navigation et quelques mots utiles dans chaque langue connue. Ce n’était pas vraiment suffisant pour le mestre mais ce fut un bon début. En somme, il n’était pas le plus idiot des élèves que son mestre eut à sa charge. Même si Gaël est loin d’égaler un amiral, un marchand ou un historien, il est loin d’être totalement à la ramasse sur le sujet et l’objectif de son père est bien qu’il puisse diriger le fief familial de la meilleure des façons.
Durant l’année de ses huit ans, le jeune blondinet eut la chance -ou pas- d’assister au Voile. Etant trop jeune à l’époque il n’en a que peu de souvenirs aujourd’hui. Ses parents avaient affirmé que c’était une des choses les plus étranges de l’existence et ils n’avaient pas tord. Dans ses rares souvenirs, Gaël revoit ses parents inquiets, son mestre déboussolé et ses gens terrorisés. Pour quelle raison, il l’ignorait. Beaurivages était victime de grosses vagues et il a fait nuit plus longtemps que prévu mais… Rien qui ne l’effraya plus que ça. Pour le protéger, ses parents affirmèrent que tout était normal et qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter… C’est le souvenir qu’il en garde.
A dix ans, l’enfant est envoyé à la cour de Missède comme Page, il y suit une éducation stricte et très variée allant des matières littéraires aux scientifiques en passant par l’art et la stratégie. A quatorze ans il fût envoyé sur le champs de bataille et cette expérience le changera à jamais. Comme tous les garçons de son âge, il s’amusait avec une épée et une lance à combattre d’autres gamins en rêvant de mener des campagnes militaires. Nommé écuyer d’un Vertueux, il participa à la bataille de Diantra comme soutien. Il devait seconder les nobles mais la bataille fut plus compliquée que prévu et rapidement Gaël se retrouva, épée à la main, face aux soldats adverses. Perdu dans les masses, incapable de reconnaître ses amis de ses ennemis, le jeune gringalet usa de son épée contre tout homme osant brandir la sienne devant lui. Bien qu’il fut mis en difficulté face à des ennemis plus âgés et plus expérimentés, Gaël savait user de son agilité et de de la rapidité que lui procure son jeune âge. La bataille dura des heures et des heures, le jeune écuyer passa plus de temps à parer des coups et à porter des messages qu’à combattre. Toutefois il lui arrivait de lever l’épée pour frapper. En quatre heures de combat, le garçon mit fin à trois existences. Sur le coup il n’y prêta pas attention, son instinct de survie prenait le dessus et étrangement il ne ressentait pas une fatigue très importante. Au bout de trois heures de combat acharné, il entendit au loin une voix familière. Il s’agissait du baron de la Courcelles qui était en difficulté, entouré par trois soldats arborant les couleurs ennemies. Ils ont dû reconnaître le blason du baron. Sans même réfléchir, par réflexe, le nobliau de Beaurivages vînt au secours de son aîné. Par derrière, il planta sa lame dans le dos du premier belligérant, ils étaient maintenant deux contre deux, le combat est équilibré et ensemble ils parvinrent à défaire leurs adversaires non sans quelques blessures.
Gaël ressortira de cette bataille avec des contusions et une blessure au bras qui cicatrisera sans problème aucun. Toutefois cette bataille lui ouvrit les yeux sur « l’art de la guerre ». Cette mêlée sauvage où la boue et le sang ne font plus qu’un l’a quelque peu rebuté l’image qu’il avait de la noble guerre et ce sentiment d’insécurité l’empêcha de dormir pendant de longs mois. Son père lui écrira d’ailleurs ces mots lors de la fin de la campagne : « Mon fils, tu as vécu tes premières batailles et tu as dû, pour survivre, attenter à la vie d’autrui. Souviens toi que la guerre implique la mort, chaque meneur d’hommes doit assumer la mort de ses soldats, la destruction de leur famille et les pleurs de leurs enfants ».
A quinze ans, suite à ce sauvetage et soutenu par ledit baron de la Courcelles, Gaël est adoubé chevalier de Missède pour s’être vaillamment battu ce jour là et ceux qui suivirent. Dès lors le jeune chevalier étudia plus amplement la stratégie militaire à grande échelle et s’entraîna tous les jours avec les meilleurs maîtres d’armes. De plus, il s’intéressa de plus belle au commerce, à l’économie et à l’exploration en lisant beaucoup.
Et puis un jour est arrivé Linaëlle. Jeune demoiselle de trois ans sa cadette, il la rencontra l’année de ses dix sept ans par un pur hasard et sous un faux nom. Gwenaëlle était alors son pseudonyme quand elle fut cachée à Missède par Cécilie. Le malaise dominait tout autant que la suspicion et sa sœur ne tarda pas à tomber le masque et à révéler l’identité de Lady de Lancrais. Quand Cécilie ramena la duchesse de Langehack à Beaurivages, Gaël se donna corps et âmes afin de prouver sa valeur à sa sœur et celle de leur maison à la future duchesse.
Habituellement dragueur, devant la duchesse il n’en avait pas l’aplomb et était au contraire subjugué par la bonté d’âme, sa beauté et son innocence. Il est conquis et ose -sous les encouragements de ses proches- la demander en fiançailles. Linaëlle accepta mais demanda à son vavassal de lui laisser renoncer à Langehack après le décès de sa mère. Elle abdiqua et rejoignit Gaël à Chiard. De leur union naîtront un garçon et une fille en 15 et 18 : XI, Gaston et Hélène.
Chapitre second Guerroyer et gouverner tu devras
Printemps de l'an XIV, Merval. L’armée royale rejoignit l’ost langecin pour déborber Merval sur sa frontière Est et Gaël mena l’ost missédois à travers les marais pour déborder le nord de la baronnie. La traversée était annoncée comme périeuse au regard du désavantage flagrant que représente le terrain. Les escarmouches furent sanglantes, les pertes plus importantes que prévues et l’effet de surprise perdu. La guerre sale dans laquelle on meurt dans la boue et la maladie vinrent briser l’idéal de la guerre chevaleresque du nobliau. Malgré les pertes et la lenteur de l’expédition, l’ost sortit des marais, incendia des avants postes et mit le cap sur Merval pour rejoindre l’ost royal mené par Lohie de Brandevin à la bataille des Eperons d’Or. De cette guerre, Missède n’en tirera rien sinon le deuil de centaines de ses sujets.
A la suite de la perte d’Isgaard et des sanctions économiques prisent envers les terres du Sud par les Nordiens, de nouveaux débouchés commerciaux durent être trouvés. C’est en Estrévent que le seigneur rivegeois établi des contacts avec des guildes locales. Dans la cité d’Ys, il envoya moult marchands et se rapprocha de Cassiopée, régente de la cité Etat pour bénéficier de largesses. Ys devînt dès lors le premier partenaire extra péninsulaire de Missède et de grands efforts furent engagés pour faire de Chiard le port principal du marquisat. Encore aujourd’hui, les communautés des deux côtés de la mer voguent quotidiennement pour échanger étoffes, fourrures et verreries. Très vite, le cabotage des biens devînt la première activité des Rivegeois et la pratique s’organisa sous la tutelle d’une guilde. Après Ys, l’activité s’étendit peu à peu à tout le marquisat de Langehack, bien aidée par les largesses du marquis récemment choisi. Enfin, ce fut au tour des produits nains de transiter d’Oesgaard vers Chiard avant d’être vendu à travers toute la Péninsule. Si son commerce était lucratif, les années passant de nouveaux comptoirs nains apparurent ça et là et le monopole de distribution rivegeois diminua dans le Royaume tandis qu’un pseudo monopole perdura au langecin et en Estrévent.
Cinquième jour de la première ennéade de Verimios de la Dix-neuvième année du XIe Cycle. Bohémond Phiiram, Roi de la Péninsule, doit être couronné annonce le régent de Saint Aimé. Cette nouvelle se propagea dans la royaume à une vitesse insoupçonnée. Même la peste ne pouvait réaliser pareille prouesse. Bien évidemment tu répondis à la missive, une lettre qui se perdra certainement au milieu d’autres mais dans laquelle tu exprimas joie et soulagement de savoir le suzerain capable et bientôt reconnu par tous. Ainsi commence la véritable réconciliation du royaume entre nord et sud. Sa Majesté a ressucité, la Dame Dieu démontra une fois encore son attachement à ses enfants en permettant à la Maison Phiiram de rétablir l'ordre royal naturel sur la Péninsule pendant trop longtemps divisée. L’occasion était parfaite pour chevaucher jusqu’à Diantra avec le baron de Missède et ainsi jurer fidélité au roi ressucité par la grâce de notre mère. Les deux nobles durent patienter de longues ennéades avant que la cérémonie du couronnement ne se tienne en l'an 20. Maël et Gaël s'en allèrent à la capitale pour jurer fidélité au Roi et par la même occasion, rencontrer sinon renouveler leurs voeux auprès de la noblesse du royaume.
Verimios de la vingt et unième année du XIe Cycle. Cela ne pouvait être vrai. Comment se pouvait-il ? Est-ce un cauchemar ? Es-tu éveillé ? Pourtant ces larmes effaçant l’encre sur ce velin paraissent si réelles. Les hurlements de Linaëlle paraissent si sourds. Et ce sang sur ses poings qui ne cessent de heurter les murs malgré l’étreinte des gardes ? Ce sol si froid sur lequel tu as chuté en lisant les premiers mots, ce sol si dur que le verre de vin a explose en milliers de morceaux libérant le liquide rougeoyant. Ta mâchoire est si douloureuse à force de trembler, tes muscles se contractent et tes bras en viennent à trembler. Cette sensation de mal être ne peut être un rêve. La douleur est trop intense. Effrayé, tu poses tes mains sur ton visage et couvre ta bouche en fermant les yeux.
C’est arrivé. Maël n’est plus. “Vive le baron” qu’ils disaient.
Un nom aussi obscur que le renflement obscène d’une catin. La succession était si odieuse que l’ “accident” n’en portait que le mot. Les yeux ensanglantés, la mâchoire serrée tu juras vengeance de la plus odieuse des manières oubliant jusqu’à ta dévotion à Néera. Il est des actes qui réduisent l’homme à son état trivial et l’assassinat d’un enfant en est le premier.
Chapitre troisième Vertueux tu demeureras
Fort de Sainte Aliénor, premier jour de la huitième ennéade de Karfias, 21 heures. L’astre rayonnant disparu depuis longtemps déjà à l’horizon, libérant une nuée d’étoiles dont les plus basses se perdaient dans la brume. En contrebas, les vagues léchaient les rochers avec une douceur inhabituelle. L’Olienne n’a pas la réputation enragée de l’Eris mais elle n’en demeure pas moins une mer parcourue par moult courants et il est plus rare de la voir soumise que rebelle. Tu te trouvais sur le promontoire, écoutant d’une oreille distraite les prières des soeurs et les discussions des hôtes. Linaëlle trouva en ce lieu et en ces religieuses la paix spirituelle qu’elle recherchait avec tant d’ardeur depuis que le malheur l’avait de nouveau frappé. Elle t’avait reproché d’avoir failli à tes promesses. Tu devais les protéger, leur offrir un vie agréable, vertueuse, pieuse et loin des complots. Tu devais gouverner avec bonté et sagesse pour le bien de ton peuple. Et pourtant. Il y eut la guerre. Il y eut les dragons. Il y eu la mort. Depuis une année déjà la mer s’était vidée de ses marins et de ses marchands. Les routes maritimes s’allongent, les marchands disparaissent et les rumeurs se sont frayées un chemin jusqu’aux oreilles de la Dame de ces lieux. Les prêtres exigeaient le silence. La prêtresse recherchait la vérité et elle dit tout haut ce que beaucoup disèrent tout bas.
Sa prière achevée, elle s’approcha de toi. Les main croisées dans le dos, le monteau frémissant dans le vent et le regard fixe, tu lui laissa l’initiative. Sans retenue, sans y mettre les formes, elle récita les histoires entendues. Les Wagyl, les âmes meurtries hurlant leur désespoir et les disparitions dans les villages côtiers jusque dans les ports de Beaurivages et de Chiard. Encore une fois elle insista. Les dragons ont prit Nelen. Rien n’a été fait. Cécilie a succombé au mal, rien n’a été fait. Maël a été assassiné. Rien n’a été fait. Les morts hantent les vivants. Rien n’a été fait.
_ Il suffit.
La voix autoritaire fit taire ton épouse. Tes mains se décroisent pour s’appuyer sur le rebord en pierre et ainsi retenir ton corps lourd de pencher trop en avant. Un profond soupir suivant une longue respiration s’envola, prit par le vent.
_ Il est temps Linaëlle.
Repoussant le bord brusquement, tu te retournes d’un pas lourd en direction de ton épouse pour t’approcher jusqu’à pouvoir sentir sa respiration sur ton cou. Posant ta main sur sa joue, tu l’embrasses.
_ Je prends la mer à l’aurore. Prie pour moi et veille sur nos enfants. Si les Dieux se sont détournés de nous, je m’en vais laver nos pêchés et trouver la grâce de notre mère. Puisse t-elle m’entendre.
HRP:
Dernière édition par Gaël de Laval le Mer 27 Sep 2023 - 23:04, édité 14 fois
Gaël de Laval
Ancien
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Sujet: Re: Gaël de Laval - Sire du Rivage missédois Mar 31 Juil 2018 - 22:17
Et voili voilou, un petit mot pour dire que c'est terminé
Victoria di Maldi
Ancien
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Sujet: Re: Gaël de Laval - Sire du Rivage missédois Mer 1 Aoû 2018 - 9:06
Bonjour Gaël!
Je vais m'occuper de la correction de ta fiche.
Voici les quelques points que j'ai relevé:
Gaël de Laval a écrit:
Grand amoureux de l'archerie, tu possèdes un arc composite d'une portée importante ainsi qu'une arbalète au fines finitions représentant un faucon. Actuellement tu ne possèdes pas d'armure, il t'en faudra une bien assez tôt mais tu caresses le rêve de faire venir un artisan naugrim pour la réaliser. En attendant il a toujours celle de son père...
Il a été adoubé, et par un adoubement, généralement, on reçoit une armure, que ce soit par le chevalier dont on a été écuyer ou par sa famille. Surtout que cela fait maintenant un long moment qu'il est devenu lui-même chevalier, avec les revenus plus que confortable de sa famille, il doit certainement en posséder au moins une -si pas plus. Une armure d’apparat aussi par exemple-
Gaël de Laval a écrit:
De l’autre si un autre noble reprend le duché Longevin, il y a de fortes chances pour que ta maison soit rabaissée, voire écartée… Et ça… ça t’embêterai quand même un poil.
Le duché Langencin au lieu de Longevin.
Gaël de Laval a écrit:
Quand Cécilie ramena la duchesse de Longehack
Duchesse de Langehack au lieu de Longehack.
Dans les descriptions :
Gaël de Laval a écrit:
Outre la religion, c’est bel et bien la marine et le commerce qui te passionnent. Toujours en quête de bonnes affaires, tu crois fondamentalement que le commerce est la clé de voûte d’une économie en bonne santé. [...]
Autre intérêt à tes yeux, les armes, ou devrait-on dire les tournois. Depuis que tu as goûté à la guerre, cette dernière est bien moins belle à tes yeux. Tu restes un bon stratège et un guerrier redoutable mais si les mots peuvent te permettre d’obtenir ce que tu désires alors autant en user. [...] Néanmoins tu sais pertinemment qu’une bonne marine et qu’une grande armée sont nécessaires pour éviter tout danger.
Et dans l'histoire :
Gaël de Laval a écrit:
[...] A partir de ses dix ans, Gaël prenait bien plus de plaisir à jouer avec une épée en bois que d’étudier l’Histoire, la Géographie ou encore les Langues avec un mestre… Mais malgré son ennui permanent, le jeune adolescent travaillait. Il ne révisait pas plus que ça mais était doté d’une bonne mémoire qui lui permit de briller en Histoire et en Géographie mais beaucoup moins en Mathématiques ou en Langues. Du moins jusqu’à ce qu’il se prenne de passion pour la navigation à onze ans. A partir de cet âge, le nobliau étudia les mathématiques utiles à la navigation et quelques mots utiles dans chaque langue connue. Ce n’était pas vraiment suffisant pour le mestre mais ce fut un bon début.
[...] A quatorze ans il fût envoyé sur le champs de bataille et cette expérience le changera à jamais. Comme tous les garçons de son âge, il s’amusait avec une épée et une lance à combattre d’autres gamins en rêvant de mener des campagnes militaires. Nommé écuyer d’un Vertueux, il participa à la bataille de Diantra comme soutien. Il devait seconder les nobles mais la bataille fut plus compliquée que prévu et rapidement Gaël se retrouva, épée à la main, face aux soldats adverses. Perdu dans les masses, incapable de reconnaître ses amis de ses ennemis, le jeune gringalet usa de son épée contre tout homme osant brandir la sienne devant lui. Bien qu’il fut mis en difficulté face à des ennemis plus âgés et plus expérimentés, Gaël savait user de son agilité et de de la rapidité que lui procure son jeune âge. Alors qu’il venait de défaire son troisième adversaire, il entendit au loin une voix familière. Il s’agissait du baron de la Courcelles qui était en difficulté, entouré par trois soldats arborant les couleurs ennemies. Ils ont dû reconnaître le blason du baron et sans même réfléchir, par réflexe, le nobliau de Beaurivages vînt au secours de son aîné. Par derrière, il planta sa lame dans le dos du premier belligérant, ils étaient maintenant deux contre deux, le combat est équilibré et ensemble ils parvinrent à défaire leurs adversaires non sans quelques blessures. Gaël ressortira de cette bataille avec des contusions et une blessure au bras qui cicatrisera sans problème aucun. [...]
Ce qui me laisse perplexe dans ces nombreux passages, c'est qu'une fois qu'on a lu ta fiche, on se rend compte finalement que Gaël est un homme parfait, qui semble avoir acquit les connaissances de toute une vie alors qu'il n'a que 17 ans.
Une bonne mémoire et une agilité ne fait pas tout, et ne remplace surtout pas l'expérience qu'on acquiert au court d'une vie.
Suivant les informations que j'ai obtenu et d'après mes propres souvenirs (pour avoir lu Gaël plusieurs fois sous forme PNJ), sa passion première reste l'art de la chevalerie et de la stratégie guerrière. On lit d'ailleurs plusieurs fois qu'il a passé son temps à s'entrainer, sur quoi, ça je suis d'accord. Ensuite, vient le côté érudit, qui peut lui apporter certaines connaissances, mais pas au point d'exceller dans différentes branches comme tu nous l'expliques. (Histoire/Géo/L'art de la Navigation/Le commerce)
Il faut vraiment prendre en compte qu'il est encore jeune, qu'il a été adoubé exceptionnellement pour avoir sauvé le baron mais cela ne fait pas pour autant de lui un homme qui excelle en tout.
Il en va de même pour la partie de ton histoire, où tu décris Gaël comme un écuyer de 14 ans qui arrive à terrasser trois hommes plus âgés et expérimentés + deux de plus pour sauver le baron. Ça me paraît un peu trop, car Gaël aura beau être agile, cela reste un enfant de 14 ans. De plus, tu parles de blessures physiques, mais la blessure psychologique? Tuer à 14 ans n'est pas anodin, même quand on aime la guerre.
En bref: Gaël manque cruellement de défauts.
Je te demanderais donc de revoir un peu tout ça et d'apporter plus de réalisme au personnage, d'éviter de le faire exceller en tout -ou simplement: qu'il s'intéresse à tout- et de lui apporter un peu plus de relief psychologiquement parlant.
Pour le reste, très bonne fiche, agréable à lire. Bravo !
Gaël de Laval
Ancien
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Sujet: Re: Gaël de Laval - Sire du Rivage missédois Mer 1 Aoû 2018 - 16:30
Hello !
Alors, j'ai modifié les fautes de frappes/inattentions et j'ai changé deux trois trucs en suivant tes conseils mais j'aimerai revenir sur quelques points:
1] Une bataille -même médiévale- ne dure pas deux heures et on peut aller de quatre heure à 24 heures de conflit si personne ne veut lâcher l'affaire. A mon sens tuer quatre ou cinq homme en une durée de quatre heures... ça ne me semble pas bien difficile ^^ Surtout que ça peut aller vite: un coup d'épée par derrière (ouais c'est moche mais à la guerre faut savoir être pragmatique), achever un gars blessé... Je n'ai pas donné plus de précision justement pour éviter qu'on le voit comme un superman des champs de bataille. Bilan 4-5 morts, durée : plusieurs heures. On doit être à tout cassé à un ratio de un tué par heure... Moi je trouve ça peu au contraire. Et encore je n'évoque pas la supériorité de l'armure qui permet d'encaisser beaucoup plus facilement qu'une simple côte de maille.
2] Je n'ai peut être pas été assez clair mais quand je parle de briller dans une matière, c'est briller à "l'école" donc devant le mestre. Il n'a clairement pas le niveau d'un géographe mais il est bon en géographie dite scolaire, enseignée par le mestre (comme devait l'être tout nobliau d'ailleurs). Pareil pour tout ce qui est art de la navigation et commerce. Il n'a pas fait un master de finance, il s'y intéresse seulement. C'est à dire qu'il connaît vite fait les déboires de l'inflation et les avantages/inconvénients de libre-échange et du protectionnisme. Même un bachelier ES le sait de nos jours donc ça ne m'a pas l'air "too much". En sommes quand je dis qu'il s'intéresse/qu'il est bon, je veux dire qu'il est bon pour son âge, qu'à 15-16-17 ans, face à un mestre qui lui colle une interro, il arrive à s'en sortir avec un 15/20 en gros. Mais rien de comparable avec les connaissances d'un Elfe ou de n'importe qui sur ce forum qui a un peu vécu En somme, il connait un minimum l'histoire de la péninsule et du monde ainsi que la localisation de certaines villes, il connait les différends bateaux et les routes commerciales, il sait se défendre arme à la main et il sait que l'argent vient de la fiscalité, de la production et des échanges. Rien de bien complexe, juste le minimum à savoir pour s'occuper d'un fief en somme.
3] Justement je veux qu'il ait un manque de relief psychologique. C'est l'enfant gâté de la famille qui a tout réussi ou presque et qui n'est pas idiot. Il a toujours vécu une belle vie excepté 2-3 petits pépins et mis à part le coup de fdp de son père et la bataille, il n'a jamais eu de véritable ennui. Donc en quelque sorte, c'est un gamin bien portant, naïf et idéaliste qui va se casser les dents sur la vie. Y a un parallèle avec le joueur naïf qui arrive sur le jeu et qui va certainement se casser lui aussi les dents ^^ C'est justement parce que je ne connais pas le jeu que je ne veux pas trop m'avancer sur le personnage. Je ne veux pas lui créer immédiatement un but, un trait de caractère précis et un gros défaut qui en jeu seront peut être horribles à gérer... Comme tu le dis, il n'a que 17 ans... Moi à 17 ans je n'avais ni gros défaut, ni grosse qualité (encore maintenant j'en doute), j'étais un pur produit de l'éducation parentale et l'éducation nobiliaire de Gaël n'en parlons même pas. Je compte au contraire faire les premiers RPs autour de Linaëlle un peu exclu du monde pour créer des traits de caractère. Je suppose que voir sa bien aimée dans un couvent, terrorisée et à l'extrême limite de la dépression ça a de quoi vous embêter un minimum. En somme je fais un personnage pâte à modelée qui n'est ni bon en tout, ni mauvais, mais au contraire un ado curieux touche à tout sans être un pro (ce n'est ni un marchand, ni un vétéran, ni un linguiste, ni un amiral, juste un gars qui connaît les ficelles de chacun de ces domaines et qui n'est pas perdu quand on parle de ça). C’est un garçon idéaliste et qui n'a aucun défaut vraiment apparent, outre son inexpérience du monde. En suivant tes conseils j’ai néanmoins ajouté quelques défauts tel que la fierté, l’ego et un rapport pragmatisme/froid.
Victoria di Maldi
Ancien
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Sujet: Re: Gaël de Laval - Sire du Rivage missédois Mer 1 Aoû 2018 - 16:46
Bonjour Gaël.
Effectivement, au vu de tes explications, cela me semble beaucoup mieux du côté érudit. Néanmoins, selon la lecture de ta fiche, cela ne donnait pas cet aspect là. Donc je pense qu'une simple petite reformulation serait alors nécessaire, en expliquant qu'il a reçu les bases de l'éducation d'un noble et qu'il se débrouillait suffisamment bien pour ne pas rester le popotin assis devant le mestre toute la journée.
Concernant les traits de caractère, je comprends que tu veuilles développer en jeu mais j'aurais tout de même aimé en avoir apparaître quelques uns dans ta fiche, mêmes s'ils sont minimes et que le personnage évolue (dis toi que les personnages évoluent et il est vraiment rare de rester fidèle à sa fiche), en ce point, ceux que tu as rajoutés me vont parfaitement.
Concernant la bataille, c'est justement parce que rien n'est précisé qu'on s'imagine tout de suite la scène avec le plus d'héroïsme possible. Je pense que justement, ce moment de la vie de Gaël est suffisamment important pour lui pour que tu détailles un peu plus comment il a vécu ça: première bataille, premiers adversaires tués, premier acte de bravoure. Ce n'est pas anodin.
Et dernière petite chose, avant que mes collègues ne viennent me taper un peu sur les doigts, un petit paragraphe sur comment Gaël à vécu le voile ne sera pas du luxe
Pas de gros changements donc, cela ne devrait pas te prendre des heures. Après cela relecture et tu pourras filer RP :)
Gaël de Laval
Ancien
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Sujet: Re: Gaël de Laval - Sire du Rivage missédois Mer 1 Aoû 2018 - 18:20
J'ai bougé des choses par ci, par là... J'ose croire qu'on est quasi bons ^^
Victoria di Maldi
Ancien
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Sujet: Re: Gaël de Laval - Sire du Rivage missédois Sam 4 Aoû 2018 - 11:11
Tes modifications me vont.
Je me permets juste une remarque sur ton paragraphe concernant le voile. Je ne te demanderais pas d'éditer ta fiche mais j'aimerais éclaircir ce point:
Le voile c'est 1 mois miradelphien sans aucun rayon de soleil. Cela représente 81 jours d’obscurité. Ce n'est pas seulement "une nuit qui dura un peu plus longtemps que les autres", c'est une obscurité qui a détruit les récoltes, tué la végétation, rendu les animaux fous, amené un début de famine, etc.
Pour un petit garçon de 10 ans, je trouves encore une fois que tu minimises ce genre d'impact en faisant de ton personnage quelqu'un qui ne semble avoir peur de rien.
J'espère que tu développeras cela un peu plus en RP et que tu arriveras à le rendre moins parfait.
En attendant, te voilà validé.
Tu trouveras quelques liens utiles ci-dessous dont notamment le lien vers le journal de bord qu'on conseille vivement à tout noble de créer.
Nous te demanderons également de dater tout tes rp's.
Bon jeu !
Code:
[Métier] : Seigneur de Beaurivages
[Sexe] : Masculin
[Classe d'arme] : Corps à corps / A distance
[Alignement] : Neutre Bon
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
Artiön Laergûl
Modérateur
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Sujet: Re: Gaël de Laval - Sire du Rivage missédois Lun 25 Sep 2023 - 21:41
Fiche déplacée en présentoir pour mise à jour
Ancienne fiche:
Possessions & Equipements : Un jour, alors que la majorité était encore loin, ton suzerain t'envoya là où aucun enfant n'a sa place. Loyal et profondément bon, tu t'étais équipé pour affronter la mort sur un champs de bataille du haut de ton mètre soixante. Afin de t'offrir toutes les chances de revenir en vie, ta mère se démena pour t'offrir le meilleur cheval du duché, un étalon plus noir que la nuit aussi jeune que rapide. Durant plusieurs semaines tu passais tes journées à le monter dans l'objectif de ne faire qu'un. Que l'Homme et l'Animal unissent leurs forces pour revenir vivant d'un conflit. Cette bête, tu lui donna le nom de Thémistocle.
Après le cheval suivit le faucon Gerfaut. Chaque de Laval se doit de posséder un faucon pour la chasse et parfois même, le combat. Cet animal est le symbole de la maison et il est tout naturel qu'à l'âge de quinze ans, Gaël en reçu un. Un oisillon bien entendu afin qu'il puisse s'en occuper et que l'animal ait toute confiance en l'Homme. Avec l'aide des chevaliers de Montfaucon, il t'aura fallu deux ans pour commencer à maîtriser l'animal. Aujourd'hui l'adolescent et l'oiseau adulte se comprenne à la perfection pour la chasse... mais ça s'arrête là. Il serait impensable de l'envoyer sur le champs de bataille.
Plus récemment, ton rang noble te permet de rassembler suffisamment de fonds pour t'équiper correctement. Si le destin le décide, tu dégaineras alors une courte épée en acier à la poignée faite de chêne et une longue lance en chêne elle aussi, surmontée d'une pointe finement travaillée en argent. Pour te protéger, il te faudra te saisir d'un bouclier encore et toujours en chêne plaqué d'acier et d'argent sur lequel figure non pas le blason de ta maison mais celui de ta fiancée. Ainsi, tu te remet au sens propre à Linaëlle pour survivre sous un déluge de fer et d'acier. Il aime croire que ce bouclier ne cédera que le jour où son amour pour sa fiancée aura disparu et que tant qu'ils s'aimeront nul ne pourra fendre cette défense. Depuis son adoubement, le chevalier possède tout l’équipement nécessaire, fourni par son suzerain. Deux armures lui ont été fournies, une d’apparat et une bien moins belle pour la guerre.
Apparence :
Taille : Cent quatre vingt cinq centimètres
Couleur des yeux : Bleu clair
[...] "Ce beau jeune homme dépasse d'une tête la plupart des habitants de Beaurivages, ses traits sont d'une grande finesse et son corps semble athlétique mais pourtant frêle. On aurait peur de l'envoyer au combat, imaginant qu'un coup de masse le briserai en deux. Pourtant son agilité a de quoi vous surprendre et ce serait le sous estimer que d'imaginer que Gaël de Laval tomberai lors de la première charge. Il est néanmoins dommage de cacher ses yeux de la couleur du ciel sous un casque, dans son regard n'importe qui verrait l'amour, la joie, la sagesse et le courage. Seul un barbare ne pourrait percevoir toute l'humanité et toute l'innocence qui émane de lui. Quand une brise se lève, ses cheveux dansent alors au gré du vent... et quels cheveux... Même l'appellation "blond" ne lui conviendrait pas, ils sont d'une couleur crème épurée, pure et éblouissante. Une mèche lui tombe parfois sous les yeux et vient sublimer un petit nez retroussé dominant des lèvres roses et fines. Quand il sourit, celles-ci découvrent une blancheur éblouissante et son grain de peau sans la moindre trace d'imperfection amène certains à se questionner sur leur orientation charnelle." [...]
Sa mère
Personnalité : Jadis, tu étais un enfant niais et totalement naïf. Ou alors tu étais tout simplement ignorant et innocent comme tout enfant devrait l’être. Tu te laissais bercer par les contes romantiques et les histoires chevaleresques que te racontais ta sœur et en même temps tu t’imaginais en souverain éclairé en écoutant ton père évoquant ton avenir. De ces deux sentiments tu en garde aujourd’hui un code de l’honneur et une bravoure qui te font honneur, ainsi qu’une ambition et une fierté insatiables.
Tu crois fondamentalement dans les Dieux depuis que ta sœur a échappé à un infanticide et tu pries chaque soir n’importe ou pour remercier Néera et pour lui demander de veiller sur ta maison et ta fiancée. Cette croyance s’est peu à peu transformée en dévotion et l’idée de créer un corps d’armée religieux t’as même traversé l’esprit.
Outre la religion, c’est bel et bien la marine et le commerce qui te passionnent. Toujours en quête de bonnes affaires, tu crois fondamentalement que le commerce est la clé de voûte d’une économie en bonne santé. Partant de ce constat, il te semble plus qu’important que Beaurivages remette la main sur la ville perdue de Chiard. En effet à tes yeux, une union entre les deux villes portuaires offrirai une rentrée d’argent non négligeable. Et heureusement que tu peux compter sur ta sœur qui a mené les pourparlers pour que Chiard revienne sous le giron de Beaurivages. Toutefois, l’idée même que Chiard redevienne le chef lieu de la seigneurie te laisse perplexe.
Autre intérêt à tes yeux, les armes, ou devrait-on dire les tournois. Depuis que tu as goûté à la guerre, cette dernière est bien moins belle à tes yeux. Tu restes un bon stratège et un guerrier redoutable mais si les mots peuvent te permettre d’obtenir ce que tu désires alors autant en user. Qui plus est, depuis tes fiançailles avec la duchesse, tu crains qu’en cas de défaite militaire elle soit de nouveau conduite en enfer et cela te serait insupportable. Enfin, la guerre coûte des sous qui auraient pu être investis dans le commerce… Néanmoins tu sais pertinemment qu’une bonne marine et qu’une grande armée sont nécessaires pour éviter tout danger. Psychiquement parlant, tu as une grosse fierté, un bel ego et tu es un idéaliste qui ne s’est jamais réellement confronté au monde. Toutefois -et par opposition- malgré ton âme chevaleresque, tu restes un grand pragmatique pour tout ce qui touche à la guerre et aux choses concrètes. Depuis la campagne de Diantra tu t’es rendu compte que bien peu de soldats respectent le dogme chevaleresque… et pour cause, les chevaliers sont peu nombreux dans les armées. Tu es habituellement froid avec les gens que tu connais peu mais d’une très grande chaleur envers tes amis et ta famille. Ton ambition quant à elle, grandit de jour en jour et nul ne sait quand elle s’arrêtera
Sentimentalement parlant, tu es un homme qui aurait pu être comblé en aimant ses sœurs plus que tout et développant de profonds sentiments envers sa fiancée. Hélas le destin en a voulu autrement et cette fiancé qui est si chère à tes yeux est parti se réfugier dans un couvent pour fuir l’ombre démoniaque des autres nobles du Royaume qui cherchent avant tout à récupérer ses terres et son titre. Tu es dos au mur et à deux doigts de tout perdre. D’un côté, celle pour qui ton coeur bat menace de s’enfermer dans les ordres et tu ne peux la suivre dans cette voie. Tu perds donc ta fiancée. De l’autre si un autre noble reprend le duché Longecin, il y a de fortes chances pour que ta maison soit rabaissée, voire écartée… Et ça… ça t’embêterai quand même un poil.
Capacités magiques : Aucune, il trouve cela bien trop compliqué à apprendre
Histoire
La fraîcheur de la soirée était saisissante, il n’y avait plus personne en ville, seulement quelques rares commerçants fermant leur commerce pour la nuit et une ou deux femmes de petite vertu prêtes à tout pour mettre la main sur des bourses bien remplies. A ce calme Olympien s’opposait la citadelle, siège des de Laval depuis des décennies, dans laquelle une foule de sages femmes se bousculaient et piaillaient. La Dame de Beaurivages est enceinte et le grand jour est arrivé, son mari Arnaud espère de tout coeur un fils pour lui succéder. Lui succéder ? En réalité pas tout à fait. Le couple a déjà un héritier ou plutôt une héritière au domaine nobiliaire. Mais le père ne pouvait concevoir un ou une héritier-e atteint d’un handicap vu comme une malédiction divine. Il espère depuis sa naissance recevoir un fils en bonne santé. Le nom Gaël -le nom ayant été initialement préparé pour le premier né- allait enfin pouvoir être donné. Il était inimaginable dans la tête du père de voir naître une seconde « erreur ». Et si c’est le cas… Des idées germaient dores et déjà dans son esprit, des idées qui ne sont pas dignes d’un père.
Le Soleil est sur le point de se coucher quand les contractions atteignent leur paroxysme. Les cris de la mère raisonnèrent dans le château et les sceaux d’eau se succèdent. L’accouchement aura prit quatre heures, quatre longues heures avant qu’un fils leur soit donné par Néera. Il est inutile d’évoquer la joie immense du paternel et le soulagement de la maternelle. Par la suite, deux autres enfants, toutes deux des filles, verront le jour.
L’enfance du jeune Gaël fut douce et quasi parfaite. Sa mère n’arrêtait pas de s’extasier sur la beauté de son enfant et son père plaçait de grands espoirs en lui quand le petit être commença à gambader dans les jardins. Constamment en mouvement, le petit de Laval comblait ses parents, leur faisant oublier leur première né. Il a été élevé comme un enfant unique pendant de longues années et développé très tôt un ego et une fierté à la limite de l’irritabilité. A partir de ses dix ans, Gaël prenait bien plus de plaisir à jouer avec une épée en bois que d’étudier l’Histoire, la Géographie ou encore les Langues avec un mestre… Mais malgré son ennui permanent, le jeune adolescent travaillait. Il ne révisait pas plus que ça mais était doté d’une bonne mémoire qui lui permit de briller durant les cours d’Histoire et Géographie mais beaucoup moins en Mathématiques ou en Langues. Du moins jusqu’à ce qu’il se prenne de passion pour la navigation à onze ans. A partir de cet âge, le nobliau étudia les mathématiques utiles à la navigation et quelques mots utiles dans chaque langue connue. Ce n’était pas vraiment suffisant pour le mestre mais ce fut un bon début. En somme, il n’était pas le plus idiot des élèves que son mestre eut à sa charge. Même si Gaël est loin d’égaler un amiral, un marchand ou un historien, il est loin d’être totalement à la ramasse sur le sujet et l’objectif de son père est bien qu’il puisse diriger le fief familial de la meilleure des façons.
Durant l’année de ses huit ans, le jeune blondinet eut la chance -ou pas- d’assister au Voile. Etant trop jeune à l’époque il n’en a que peu de souvenirs aujourd’hui. Ses parents avaient affirmé que c’était une des choses les plus étranges de l’existence et ils n’avaient pas tord. Dans ses rares souvenirs, Gaël revoit ses parents inquiets, son mestre déboussolé et ses gens terrorisés. Pour quelle raison, il l’ignorait. Beaurivages était victime de grosses vagues et il a fait nuit plus longtemps que prévu mais… Rien qui ne l’effraya plus que ça. Pour le protéger, ses parents affirmèrent que tout était normal et qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter… C’est le souvenir qu’il en garde.
A dix ans, l’enfant est envoyé à la cour de Missède comme Page, il y suit une éducation stricte et très variée allant des matières littéraires aux scientifiques en passant par l’art et la stratégie. A quatorze ans il fût envoyé sur le champs de bataille et cette expérience le changera à jamais. Comme tous les garçons de son âge, il s’amusait avec une épée et une lance à combattre d’autres gamins en rêvant de mener des campagnes militaires. Nommé écuyer d’un Vertueux, il participa à la bataille de Diantra comme soutien. Il devait seconder les nobles mais la bataille fut plus compliquée que prévu et rapidement Gaël se retrouva, épée à la main, face aux soldats adverses. Perdu dans les masses, incapable de reconnaître ses amis de ses ennemis, le jeune gringalet usa de son épée contre tout homme osant brandir la sienne devant lui. Bien qu’il fut mis en difficulté face à des ennemis plus âgés et plus expérimentés, Gaël savait user de son agilité et de de la rapidité que lui procure son jeune âge. La bataille dura des heures et des heures, le jeune écuyer passa plus de temps à parer des coups et à porter des messages qu’à combattre. Toutefois il lui arrivait de lever l’épée pour frapper. En quatre heures de combat, le garçon mit fin à trois existences. Sur le coup il n’y prêta pas attention, son instinct de survie prenait le dessus et étrangement il ne ressentait pas une fatigue très importante. Au bout de trois heures de combat acharné, il entendit au loin une voix familière. Il s’agissait du baron de la Courcelles qui était en difficulté, entouré par trois soldats arborant les couleurs ennemies. Ils ont dû reconnaître le blason du baron. Sans même réfléchir, par réflexe, le nobliau de Beaurivages vînt au secours de son aîné. Par derrière, il planta sa lame dans le dos du premier belligérant, ils étaient maintenant deux contre deux, le combat est équilibré et ensemble ils parvinrent à défaire leurs adversaires non sans quelques blessures.
Gaël ressortira de cette bataille avec des contusions et une blessure au bras qui cicatrisera sans problème aucun. Toutefois cette bataille lui ouvrit les yeux sur « l’art de la guerre ». Cette mêlée sauvage où la boue et le sang ne font plus qu’un l’a quelque peu rebuté l’image qu’il avait de la noble guerre et ce sentiment d’insécurité l’empêcha de dormir pendant de longs mois. Encore aujourd’hui il ne se verrait pas envoyer tout un bataillon au front. Son père lui écrira d’ailleurs ces mots lors de la fin de la campagne : « Mon fils, tu as vécu tes premières batailles et tu as dû, pour survivre, attenter à la vie d’autrui. Souviens toi que la guerre implique la mort, chaque meneur d’hommes doit assumer la mort de ses soldats, la destruction de leur famille et les pleurs de leurs enfants ». Ces mots restèrent dans son esprit et pendant quelques mois le jeune garçon hésita à quitter l’armée. Finalement ses compagnons d’arme trouvèrent les mots justes pour le garder avec eux. Après tout… c’est lui qui a sauvé le baron de la Courcelles, ce n’est pas rien ! C’est un peu le héros du moment…
A quinze ans, suite à ce sauvetage et soutenu par ledit baron de la Courcelles, Gaël est adoubé chevalier de Missède pour s’être vaillamment battu ce jour là et ceux qui suivirent. Dès lors le jeune chevalier étudia plus amplement la stratégie militaire à grande échelle et s’entraîna tous les jours avec les meilleurs maîtres d’armes. De plus, il s’intéressa de plus belle au commerce par voie maritime, à l’économie et à l’exploration en lisant beaucoup. En dehors des cours, son prestige militaire et son minois parfait faisait parler de lui et il n’était pas rare de le voir au bras d’une demoiselle par semaine, dragouillant tout -ou presque- de la bourgeoise à la noble en passant par les femmes mariées. Il lui est arrivé plusieurs fois d’aller plus loin qu’un simple baiser mais pour le nom de sa famille, le jeune homme ne pouvait envisager d’officialiser une quelconque liaison.
Et puis un jour est arrivé Linaëlle. Jeune demoiselle de trois ans sa cadette, il la rencontra l’année de ses dix sept ans par un pur hasard et sous un faux nom. Gwenaëlle était alors son pseudonyme quand elle fut cachée à Missède par Cécilie. Le malaise dominait tout autant que la suspicion et sa sœur ne tarda pas à tomber le masque et à révéler l’identité de Lady de Lancrais. On peut donc dire qu’il l’a rencontré grâce à sa grande sœur. Lui qui avait passé toute son enfance sur ses genoux à l’écouter raconter des histoires puis toute son adolescence à lui envier l’héritage lui a tout pardonné quand Cécilie est devenue Comtesse de Missède et s’en est voulu d’avoir été à ce point jaloux. Depuis tout petit son père lui répétait qu’il serait le seul et unique héritier et que sa sœur n’était rien, et le jour où il apprit qu’en réalité le domaine revenait à sa sœur ce fût un choc. Mais la tentative de meurtre du père sur sa fille troubla profondément le fils qui changea radicalement de comportement. Ce jour là il se remit sérieusement en question et se tourna vers les Dieux pour les remercier d’avoir épargné sa sœur. Quand Cécilie ramena la duchesse de Langehack à Beaurivages, Gaël se donna corps et âmes afin de prouver à sa sœur qu’elle pouvait compter sur lui et de prouver à la duchesse qu’elle pouvait avoir foi en leur Maison. Gaël s’occupa d’elle de longs mois jusqu’à commencer à ressentir un petit quelque chose au fond de lui.
Habituellement dragueur, devant la duchesse il n’en avait ni l’envie ni le courage, trop de choses en jeu. Pourtant d’un côté il admirait la jeune fille qui a traversé l’enfer et qui semble moins pimbêche -sinon pas du tout- que les nobles qu’il côtoie habituellement. Il est conquis et ose -sous les demandes de ses proches- la demander en fiançailles. Linaëlle accepte et ce jour là, Gaël tomba dénue pour la première fois de son existence, n’ayant pas cru un seul instant qu’elle accepterait. Mais l’euphorie fut de courte durée. Toutes les convoitises gravitaient autour de la duchesse et nombre de nobles étaient prêts à organiser des mariages pour mettre la main sur les terres de la belle. Sous les pressions des nobles haut titrés, elle s’enfuit dans un couvent début Karfias de l’an 11, proclamant qu’elle refusait de reprendre les titres de sa famille et laissant le duché au conseil de régence. Gaël qui était alors à Missède apprit la nouvelle par ledit conseil et laissa le comté aux mains d’un groupe restreint composé d’officiers, de juristes et de religieux pour le diriger pendant son absence. Il prit la route le jour même pour rejoindre sa fiancée dans le couvent.
Elle ne pouvait tout abandonner, elle ne pouvait pas l’abandonner lui ni même abandonner Cécilie aux tentacules de la noblesse royale et à la perfidie des seigneurs du Nord. Après une longue chevauchée, il ignora les exigences des nones qui le priaient de ne pas pénétrer l’enceinte, sa seule pensée était de retrouver Linaëlle. Vêtu de son armure il déboula dans un jardin fermé par quatre murs dans lequel se tenait un chêne au milieu. Assis sur un banc, sous l’épais feuillage, trois femmes discutaient et au milieu se trouvait sa fiancée. Il s’avança vers elle, ignorant les quelques nones le suivant pour le presser de s’expliquer. Quand elle l’aperçu enfin, elle se figea et détailla son visage fermé, inquiet, abattu.
_Gaël…
Le chevalier ne répondit pas, il s’écroula aux pieds de la duchesse et prit ses mains pour y déposer un long baiser auquel se rajoutèrent quelques larmes. Sa tête était baissée, posée sur les genoux. Le temps se figea autour d’eux, Gaël sentit son coeur se débattre pour sortir de sa poitrine. Les autres femmes gardèrent le silence, en cet instant, seul le bruissement des feuilles était audible. Finalement, la Dame se lança avec une voix tremblante.
_Je suis désolée… _Non Linaëlle… C’est moi, je n’ai pas été à la hauteur. Permet moi de rester avec toi… quelques temps… je t’en prie… _Oui, reste… s’il te plaît...