( Correspondance) Mademoiselle et la princesse Marchande

Le temps était nuageux, le ciel bleu n’était pas au rendez-vous. Je regardais le ciel à travers la fenêtre. La tête collait contre la paume de ma main qui se reposer sur le mur. Le ciel n’était pas bleu, pire, il était vraiment d’un nuage gris qui devint plus en plus noir. Là pour le coup, Missède me manquait. A travers la fenêtre, sous cette épaisse couche de nuage, je pouvais voir la mer mouvementée qui s’étendait très loin de ma vue. Je me posais une question…La mer s’arrêtait ou ? Au-delà de cet épais océan qui se trouvait Eris et l’Olienne. Qu’est qu’il y avait au-delà cet océan lointain. Il y avait-il un autre monde ? Et surtout, ce monde se limitait-elle à cette simple carte du monde qu’un érudit m’a accroché sur ma chambre. Car dans la Zagazorne, il y a une autre terre après cette montagne. Puis, au-delà des terres stériles aussi…Le monde devait être plus vaste que je ne pouvais m’imaginer.

Mais au-delà de cette mer, je repensais à Cécilie et son groupe. Cécilie va-t-elle bien ? Lui arrivait-il quelque chose ? J’ose espérer qu’elle n’avait pas de soucis ou qu’elle n’était pas dans un réel danger. Je m’inquiétais pour Grayle aussi…Car malgré tout, il était gentil avec moi mais maladroit. Enfin…je ne pouvais qu’attendre le retour.

Je regagnais mon bureau,…il y avait deux lettre dont le contenue n’étaient pas encore écrit. Une lettre adressait pour Elisabeth et Maralina. Assise sur la chaise, je regardais la lettre pour ma grand-mère, j’étais incapable de lui écrire quelque chose. Du moins, je ne savais pas comment lui annoncer la mort de mère. La deuil était encore là. Je pris la lettre, je le rangeai dans le tiroir. Puis, mon attention se porta sur celle de Maralina. Sans réfléchis,Je pris la plume, je commençais à l’écrire.

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Cher Maralina

Je vous écris cette lettre et je ne sais pas quand vous l’aurez reçu. L’Estrévent est une terre qui m’est encore inconnue et je ne sais pas combien de temps vous l’aurez reçu. Je vous écris cette lettre pour vous remercier avant toute chose de m’avoir aidé à retrouver mon maitre. Mais, surtout, je vous remercie d’avoir été pour cette journée ma protectrice. Car, une femme de votre rang n’était pas obligée de prendre autant de risque pour une fille de mon faible rang. De ce fait, j’apprécie beaucoup votre aide mais surtout de votre estime à mon égard.

J’espère que votre blessure va mieux et que vous êtes en bonne santé ?  Pour votre proposition, je vous avoue, je ne vous cache pas que je suis curieuse d’apprendre davantage. Néanmoins, pour l’instant, je ne pense pas d’être une femme comme vous, c’est-à-dire, une grande marchande ou ambassadrice. Et ce n’est peut-être pas mon optique.

Cependant, je suis à Naelis dans une guilde de mage qu’on appelle le Firmament. Je débute en ce moment même mon apprentissage dans la magie. Je vous avoue que pour l’instant, je suis une laquait ou dans votre culture une forme d’esclave. Je ne sais pas si c’est voulu…Parfois je me le demande. Peut être c'est une forme d’entrainement. Je me contente de suivre les ordres de mon maitre, serrer les dents et apprendre par moi-même quelques ouvrages que je peux trouver dans la bibliothèque. Je ne vous cache que j’en souffre et je ne sais pas ou me donner de la tête pour avoir de l’estime auprès de mon maitre. On dit souvent que les hybride elfe et drow ont un caractère très perturbé. Peut-être que c’est vrai ?

Mais, je ne veux pas vous embêter avec ça.

Si on doit parler d’avenir. Lorsque je finirais mon apprentissage et que je serais Mage. Je pourrais vous aider, apporter mon aide dans mon domaine. Peut être cela voudra le coup pour vous d’avoir des mages dans votre Empire. La magie permet de faire plein de chose. Plus tard, j’aurais peut être des projets plus concrets qui vous sera utile pour vous et pour moi. Un adage dit «  une personne qui a de l’amour dans ce qu’il fait est consciencieux dans son ouvrage » Alors, pour mon cas, dans le domaine qui touche le savoir et qui me plait, je pourrais peut être dans le futur d’être une bonne aide.

Je suis bien heureuse de vous envoyez cette lettre. Je ne vous cache pas que vous êtes une femme remplie de mystère et je serais curieuse de vous connaitre. J’en suis sur d’une chose, une personne de haut rang à toujours quelque chose à m’apprendre. J’espère d’avoir vos conseils, mais surtout, j’espère en tout cœur d’avoir une correspondance avec vous.

Je vous remercie d’avoir lu ma lettre. Je vous adresse mes sincère salutation. Que l’avenir vous soit bénéfique

Elia Courevent

L’écriture de la lettre était élégamment écrite. Elle était écrite avec soin, presque calligraphique qui montre la passion d’une jeune fille dans l’art de l’écriture. Chaque courbure était finement soignée. On voyait une certaine adresse qui démontre un certain perfectionnisme.

Arkuiza, VII ennéades de Favrius, An XI, Cycle XI
Aurore, guilde de Firmanent, Naelis

Cher Maralina

Je suis bien heureuse que vous soyez heureuse d’avoir reçut ma modeste lettre et de ressentir votre joie dans les traits de votre plume.  

Comment allez-vous ? On entend quelque rumeur à votre égard. J’ai bien entendu parler de vous et de votre gout pour le voyage et de faire les affaires en dehors de l’Estrévent. Il est amusant d’apprendre tout plein de rumeur en écoutant les marchands dans les tavernes de Naélis. Je me demande que parfois un secret peut vite se propager dans les villes, je n’ose pas imaginer la même chose dans une Cité tentaculaire de Thaar. J’ose espérer que votre projet mène à ben et que vous réussissiez dans votre entreprise. Je ne doute pas que le monde d’en haut est remplie de gens aussi acerbe, futé et très dangereux. Tendre protectrice, je ne connais pas tout vos projets. Et ceci, ce n’est pas mon affaire et cela ne me regarde pas. Mais à travers vos petites expéditions qu’on entend, je doute bien que votre expédition est un rude combat. Ce n’est pas un combat d’épée mais verbale. Mais, je sais une chose, les mots sont aussi tranchant qu’une épée. Que serait-il avec une petite dose de magie ?

Pour ma part, mon maitre m’a donné une parfaite solde pour récompenser mon travail. Alors comme vous m’avez suggéré, j’essaye d’apprendre de lui, de le comprendre et de faire en sorte de le satisfaire. Je sens un homme qui n’aime pas dire réellement un compliment, mais, il récompense bien celui qui travaille bien. J’estime que c’est un moyen de m’encourager. Je vous fais par d’une petite chose, j’ai profité de ma solde pour des beaux habits…Je vous envie les estréventins, vous avez des magnifiques habits. Rassurez-vous, ce n’était qu’un petit caprice, j’ai usé mon argent pour acheter une autre denrée rare : un livre vierge. Sur ce livre, il serait un moyen, un très bon moyen, de développer mon esprit, de transformer ma connaissance en un outil. Je jalouse vos origines elfiques, car je sais que ma vie n’est pas aussi longue. Tyra est juste là et je ne veux pas mourir à cause d’un corps qui ne permettra plus d’avancer. C’est bien quelque chose qui me fait peur.

Pour terminer, j’ai enfin commencé à apprendre à apprendre à créer un sort. Pour l’instant, rien ne fait. Je subis les préparations de mon maitre. La magie est très difficile à manier, notamment, le premier sort. Plier la réalité à sa volonté est très perturbant car ce n’est pas comme l’artisanat, l’écriture ou la peinture. Imaginez de mettre en application en face de vous votre pensée. Par exemple, vous avez un homme que vous n’appréciez pas et vous dite « Brûle. » Il faut tout un travail mental pour allumer une simple flammèche sur la chemise de ce malheureux inconnu. Pour l’instant, je n’arrive pas à faire un sort. Je sais que ça va être un travail ardu. Mais, ne vous en faites pas, je vous ferai part de ma première réussite !

J’accepte votre offre. Je me demande ce que vous comptiez faire. Allez vous me prendre directement sous mon aile avec un mage que vous avez ? Ou allez-vous faire le firmament ? Peut être dans une idée plus bénéfique pour vous comme pour moi, il serait peut-être intéressant d’inviter mon maitre et moi dans votre demeure. D’après les rumeurs, c’est un puissant mage qui a formé des mages à Thaar. Il a la rigueur des drow. Peut être pour vous, c’est une bonne chose. Les elfes noires ont une mentalité très martiale et déterminé. Mais je vous demande un peu trop. Je sais très bien que je ne suis pas une priorité ! Je peux vous comprendre.

Ma tendre protectrice. Hâte de recevoir votre lettre. Je vous adresse une salutation affectueuse.

Bien à vous

Chère Maralina,

En lisant votre lettre, votre futur visite dans le sanctuaire où je vis me fait tellement plaisir. Je ne vous cache pas que je suis très impatiente de vous revoir. Soyez sur d’une chose, ça me chauffe le cœur d’avoir votre visite et quelque peu gênée par la même occasion. Au sujet de mon maitre, j’ai entretenu l’idée que vous souhaitiez l’avoir dans son palais. D’après son discours, il est assez convaincu, mais, il attend de vous voir avec attention.

Pour ma part, je sais que c’est un homme qui ne regarde pas sur l’argent. Il s’en fiche éperdument et il ne manque pas de moyen pour vivre tranquillement. Néanmoins, je peux vous mettre quelques pistes qui pourraient l’amadouer. Mon maitre serait plus attentif si vous garantissez un libre exercice de ses travaux, que vous lui fournissez tout ce dont il a besoin : Livre, ingrédient, assistant etc… Et que vous lui laissez une réelle autorité si vous souhaitiez avoir des futurs mages dans votre entreprise. Il sera regardant sur ces critères.  Garantissez lui son autonomie, une large panel de liberté, il vous sera acquis.

Bien à vous, Maralina. Avec joie sans retenue de vous revoir bientôt.

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