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 Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac

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Naukhel
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MessageSujet: Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac   Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac I_icon_minitimeMer 21 Nov 2018 - 2:30


Alors que le Voile s'abaisse sur Miradelphia, en cette fin de Xe cycle...

Le métal chauffé à blanc toucha la chair et à nouveau des cris retentirent. Le fil d'une lame caressa un flanc et à nouveau le sang fut versé. Des esclaves gémissaient car à nouveau le Prime Dragon allait être nourri.

D'un coup de pied dédaigneux, Vorn,le drow au sourire railleur, envoya valser le misérable du côté des marqués, doublant ainsi ses plaintes alors que le mouvement tirait sur le crochet planté dans le muscle de son l'épaule. Esclaves comme carcasses d'animaux étaient ainsi souvent suspendus dans cette pièce de pierre froide, selon les jours. Après tout, tous étaient offerts en pâtures aux bêtes du Cataclysme. Aujourd'hui, c'était la des dizaines de corps, nus ou vêtus de pagnes, qui se balançaient en gémissant, la griffe de métal dans l'épaule et bras et jambes rigoureusement ligotés au point de leur couper le plus souvent la circulation. De beaux gigots... s'amusait le drow.

Douleur comme chaleur faisaient luire les peaux, des braises rougeoyant dans un âtre noirci de suie sous la surveillance d'un second noirelfe. En prévision du sacrifice, la tâche leur était revenue de marquer les offrandes, brûlant dans leur chair la marque du dragon et commençant d’ors et déjà la saignée, le sang s'écoulant dans les rigoles du sol qui le mèneraient vers les cages des bêtes captives. Ces dernières n'auraient droit qu'à cette mise en bouche jusqu'au moment venu où elles seraient enfin lâchées dans les fosses. Vorn frissonna à cette douce pensée tandis que, d'une torsion puissante, il tirait sur la chaîne qui lui livra une autre vermine frémissante à chaque sursaut du hameçon dans sa chair.

"Il zzikhc treemma... susurra sa semblable.
Elle empeste la peur...
- Zil lil' tanth il zhah. Ji sel'tur... Lil' fuer'yon orn ssinssrigg ol." approuva Vorn sur un même ton.
Comme le ver qu'elle est. Si tendre... Ses créatures vont adorer.

Tout en parlant, le noirelfe suivait les maigres courbes féminines de l'esclave de la pointe de son couteau, souriant face au regard implorant qui lui était adressé. Soudainement, un frisson des plus intriguant lui remonta le long du dos. Se pourléchant les lèvres, le drow pressa délicatement l'extrémité de la lame dans le creux du nombril...

"Dos phuul taking ichl mzilt draeval. grogna brusquement sa comparse.
Tu prends trop de temps.
- Jhal ussta d'anthe... Xun dos ssinssrin fol ?" rétorqua-t-il en tournant à peine la tête.
Mais ma chère... Voudrais-tu ta part ?

A la vue du faciès de sa comparse, Vorn eut un sourire particulièrement torve. Sans même regarder, son arme trancha dans la chair et il appliqua à nouveau la marque du dragon. De doux gémissements parvinrent à ses oreilles... Ainsi que d'autres sons venant de l'extérieur de la pièce, précédemment silencieux. Les deux drows se regardèrent de concert.

"F'sarn gonna plynn natha lor." lâcha la noirelfe.
Je vais voir ce qu'il se passe.

Ouvrant la lourde porte, elle se faufila dehors. Dans entrebâillement, Vorn crut voir passer des drows aux gestes confus et aux propos étranges. Il se rapprocha pour mieux entendre... Et à nouveau, un frisson lui remonta l'échine, une douce chaleur se répandant dans son bas-ventre. L'esprit perturbé par de soudaines pensées, le drow repoussa le battant. Se retournant, il engloba du regard tous les êtres geignards suspendus comme des morceaux de viande. L'air empestait de leur sueur, de leur peur et de leur sang. Il revint à sa place et, à nouveau, son bras puissant renvoya la marquée avec les autres puis tira à lui une nouvelle vermine. Ses yeux s’étrécirent quand les traits de l'esclave trouvèrent un écho dans sa mémoire. L'une des trouvailles de Lledrith, sa partenaire... La drôle s'était amusée à berner des coupes-jarrets de Thaar à l'aide de mission-embuscade, afin de mettre la main sur quelques créatures un peu moins misérables et chétives. L'imbécile sous ses yeux était l'une de ses proies.

"Vel'bol natha suldaim il's alus... Il orn'la inbal ssinssrigg ulu kyorl dos. dit-il avec un léger rire.
Quel dommage qu'elle soit partie... Elle aurait adoré te voir.
N'est-ce pas, assassin ?" finit-il dans un olyian mielleux.

Tandis qu'il lui donnait à admirer son étincelante dentition, Vorn se saisit du tison blanchâtre abandonné par sa semblable et pressa prestement et avec un grand calme le dragon lumineux sur la chair nue de l'intéressé. Une délicieuse odeur de viande cuite se répandit.


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Dernière édition par Urgoll'Ven le Ven 30 Nov 2018 - 2:05, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac   Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac I_icon_minitimeMer 21 Nov 2018 - 3:21

L'imbécile en question n'est pas encore tout à fait un homme… il porte encore la légère disproportion des membres d'un jeune humain qui termine sa croissance. Penchons nous donc un peu sur son anatomie. S'il peut sembler malingre, c'est simplement parce qu'il partage ce trait de ceux qui ont grandis trop rapidement. si nous regardons de plus près, avec l'œil clinique d'un drow, nous trouvons un individu en parfaite santé, avec des dents droites et blanches témoignant d'une hygiène de base stricte, à la peau saine et à l'ossature solide. Un léger duvet orne sa lèvre supérieure et ses joues, un peu plus fournie au pubis, attestant du jeune âge du captif. Il doit être assurément dans les plus jeunes capturés. 

 Pour le reste, la seule chose qui le différencie de ses congénères sont ses yeux. C'est comme si deux personnes vous regardaient à  travers d'un même visage. Derrière le rideau de cheveux lui balayant le nez, l'humain à l'âge incertain semble différent des autres.
 
Peur? Qui n'aurait pas peur en cet instant précis? Le fou ou l'inconscient sans doute, mais Dante n'est ni l'un ni l'autre. En cet instant précis, suspendu comme un vulgaire jambon, il se morigène, essayant de savoir où, exactement, ca a foiré. L'idée d'un guet apens ne lui a pas traversé tout de suite l'esprit, pas quand il s'est fait violemment assommé du moins. 

La suite, n'est qu'un cauchemar. Il a bien entendu des rumeurs concernant les esclaves que les drows ramassaient, mais il ne lui était jamais venu à l'esprit qu'il serait un jour l'un deux. On lui a carrément découpé les vêtements de sur le dos, avant de lui attacher les poignets et de le suspendre sans cérémonie comme un vulgaire jambon. On le nourrit, certe, amis à intervalles très irrégulier et de quoi seulement pour le garder en vie, même chose pour la flotte même s'il soupçonne qu'on lui donne l'urine de ses congénères, c'est soit ca, soit de l'eau croupie… Étrangement, Dante préfèrerait la première option. 

Il ne sait pas trop combien de temps il est suspendu là haut… Les pieds dans le vide, la douleur de son épaule due à son poid lui fait mal insupportablement, encore heureux, remarque, qu'il ne soit pas un poid lourd comme l'autre con un peu plus loin devant lui.  Il a froid, bien sûr, quelque part dans dans le processus, il s'est ramassé nu. Il a été obligé de se pisser et de se chier dessus. Une chance qu'il n'a pas eu droit au pagne… au moins ca a eu le mérite de ne pas trop le souiller. 

Le pire ce sont les gémissements des personnes autour de lui. Les suppliques, les pleurs… Il aurait le goût de les trucider pour qu'ils se taisent car ils le privent d'un sommeil essentiel. L'apprenti assassin joue des poignets dans ses liens malgré la douleur pour garder le sang dans ses extrémités, fait des exercices avec ses jambes quand ses geôliers ne le voient pas, afin de garder un peu de force. 

Il comprend l'astuce des drows, priver les nouveaux de leur identité, de leur humanité avant de les reformer à leur convenance… Pour les bourges ca peut marcher ouais… Mais pas avec un pur produit des rues Vaanies, sculpté et défini par de telles privations depuis bébé. L'adolescent a bien l'intention de ne pas se laisser faire.

Le temps est rythmé par l'odeur des chairs brûlées, les cris et suppliques diverses ainsi que des paroles en drows. N'ayant rien à foutre de toute facon, Dante se force à les écouter pour essayer de tirer des mots et des conclusions, d'apprendre quelque chose. 

Une brusque secousse le tire soudainement de sa torpeur… étonné d'avoir pu dormir en cet instant précis, l'assassin penche la tête vers l'avant, cachant l'éclat de son regard à son tortionnaire… Mais derrière le mince rideau de cheveux, même si l'éclat de sa prunelle marron est camouflée, l'éclat de sa prunelle émeraude, elle , luit d'une lueur sauvage, pure bravade silencieuse. 

"Vel'bol natha suldaim il's alus... Il orn'la inbal ssinssrigg ulu kyorl dos. N'est-ce pas, assassin ?" 

Pour toute réponse, l'intéressé ne fait que détourner la tête du tison ardent qui lui heurte la rétine. Et si la chaleur du fer sur sa peau nue est insoutenable et lui arrache un cri, la figure de El, réprobatrice, passe devant les paupières closes de l'humain qui étouffe vite sa voix. Sa voix de jeune humain en pleine puberté.

Avec un réflexe trahissant sa combativité, Dante se dégage du tison et essaye de frapper Vorn malgré le fait qu'il soit saucissonné comme un gigot, les yeux remplis de larmes… Le drow peut s'y méprendre et prendre  ca pour une faiblesse, mais ce sont des larmes de rage et non de douleur qui coulent sur ses joues. 

Le crochet dans sa peau, les liens à ses poignets, conjugués au débalancement de poid que son mouvement lui a fait faire lui arrache un gémissement, lui aussi vite réprimé. 

Ce salaud lui a cuit la peau…. Comme on marque une vache…. 

Mais si vous pensez qu'il va se laisser déposséder de son identité pour une simple marque…
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MessageSujet: Re: Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac   Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac I_icon_minitimeMer 21 Nov 2018 - 13:40

C'est qu'il serait combatif ! s'amuse le drow, esquivant sans dommage ni difficulté le "déhanché" du morceau de viande. Sa réponse ne se fait pas attendre, sous la forme d'un coup latéral du tisonnier dans le flanc de l'esclave. Le métal n'y est pas blanc mais n'en demeure pas moins dur. Les yeux rouges se régalent des rictus du faciès juvénile, des frémissements qui en parcourt la jeune peau, de la rougeur naissante qu'a fait naître le baiser du tisonnier. Une chaleur familière mais imprévue s'épanouit dans le noirelfe, accélère son rythme cardiaque tandis qu'il ressent des fourmillements dans les doigts. L'esclave a été marqué, reste la saignée... Mais une agréable certitude s'installe dans le giron des sombres pensées du drow, celle disant qu'il prendra son temps. Après tout, les Dieux Sombres n'ont-ils pas toujours proné la générosité dans la souffrance ?

◘ ◘ ◘ ◘ ◘

Ce dont Vorn n'a qu'à peine conscience, c'est de la musique qui s'est répandue. Ne tenant pas compte des barrières, alors que le Voile prend sa place dans les cieux, la mélopée s'est emparée des esprits et des corps de Thaar. Les fidèles du Prime Dragon y sont aussi sensibles que les autres. Tandis que le ciel s'obscurcit, l'heure vient d'abandonner toute civilité et de laisser parler ces petites voix d'ordinaire maintenues sous contrôle. Du plus misérable des gueux au plus riche des propriétaires, tous s'accordent sur ces notes divines : il est venu le temps de voler comme d'offrir, d'aimer comme de tuer. Les bonnes moeurs ne sont plus.

◘ ◘ ◘ ◘ ◘

Un rictus songeur sur le visage, Vorn observe le torse du jeune humain qui se contracte au fil de sa respiration, rendu douleureuse par le crochet. Son être se perd un bref instant dans la contemplation des gouttes qui se forment et glissent sur la peau salie. Un jeune et tendre morceau de viande...Ayant rangé son couteau à sa ceinture et reposé le tisonnier dans l'âtre, le drow revient... Et se met à frapper spontanément l'humain, dans les côtes, sur le torse, au visage. Riant, Vorn alterne avec des giffles retentissantes quand son jouet lui semble trop distrait. Un, deux dans le flanc. Trois, quatre dans le nez. Cinq sur la joue. Six... Ha, six, c'est un coup de genoux dans l'entrejambe !

S'esclaffant à la vue de la réaction du mortel, le drow ne lui permet pas de reprendre son souffle, le saisissant à la gorge.

"Un freluquet comme toi, je peux le soulever d'un seul bras..." sussura-t-il avec bonne humeur.

Et dire qu'il avait craché sur le fait de devoir apprendre cette langue, afin de ne pas laisser la moindre marge de manoeuvre à ses interlocuteurs esclavagistes pour le berner. Il avait craché sur ses sonnorités vulgaires, sur ses tournures sans grâce... Mais qu'il était bon de pouvoir fare entendre à ces vers toute la profondeur de leur imperfection. Rien que des vermisseaux frétillants, livrés à la faim du Peuple Sombre.

Les mots de Vorn précédèrent son action, et l'humain fut soulevé, sa gorge comprimée... Le crochet toujours planté. Sans hésiter, le drow le déplaçant, amenant le hameçon à sortir de son trou, non sans arracher un peu de chair dans une dernière torsion. La plaie, qui avait tenté de se refermer, saigna à nouveau.

"Un freluquet comme toi, je l'éventre comme une outre de vin... s'amusa-t-il. Mais pas maintenant, ce serait trop rapide."

Au lieu de cela, il le lâcha, le regardant tomber sur ses membres entravés avec mépris. Avant qu'il ait pu faire quoique ce soit, Vorn se plaça à califourchon sur l'humain nu, sa lame ayant mystérieusement retrouvé sa place dans sa main. Soudainement intrigué, il lui souleva les cheveux du front.

"Ah, j'avais bien cru voir quelque chose... C'est que tu n'es pas si quelconque, finalement. fit-il en gloussant. Et si je te rajoutais quelque chose, hmmm ?"

Alors son couteau entailla la peau luissante, fourrageant d'abord un peu, le temps de trouver son rythme, avant de se mettre à tracer de belles et profondes lignes vermeilles sur la poitrine offerte.

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MessageSujet: Re: Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac   Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac I_icon_minitimeMer 21 Nov 2018 - 22:58

Les bonnes mœurs ne sont plus, certes, mais Dante a un sujet de préoccupation plus important que les premières mesures de ce chant funeste. Du genre sauver sa peau. Et le Chant exacerbe cet instinct de survie. Immobile, le jeune encaisse la raclée sans trop broncher, accompagnant les coups pour essayer d'éviter le plus gros des dommages… Tout en jouant sur ses liens, pour essayer de les desserrer. D'ailleur, ca semble passablement marcher, la sueur rendant ses liens glissants.


Même s'il essaye de se retenir, il ne peut s'empêcher de grogner et de crier lors des coups. Mais bientôt, tel un fauve acculé, derrière le rideau de ses cheveux noirs, il lui offre ses dents dénudées en un affreux rictus inutile, essayant de le mordre. Sous la pluie de coup, le coup sur le nez provoquant un début d'inconscience que celui dans l'entrejambe ramène aussitôt dans sa dure réalité actuelle.

Le souffle coupé, couinant de douleur, essayant de reprendre un souffle qui lui est refusé. Le corp entier tétanisé par la raclée qu'il vient de subir, qui en aurait tué des moins résistant que lui, il en est certain.  

Il ferait moins le fier s'il était détaché… Ce connard… Les prunelles emplies de douleur et de rage affrontent celles du drow tandis que Dante se fait l'effet d'un jeune chiot malmené par un loup. Pour la première fois de sa vie, il se sent vulnérable…. impuissant… 

Un freluquet comme toi, je peux le soulever d'un seul bras…

Cherchant son air, l'adolescent ne peut même pas hurler lorsque l'hamecon lui arrache les chairs… Vorn peut rigoler, certe, en voyant le jeune humain prendre une teinte progressivement et délicatement violacée sous toute cette crasse et ces coulisses de sang qui lui nimbent le nez et le menton.  Ainsi que le trou qui lui orne désormais l'épaule… L'esprit confus du jeune Dante ne peut même pas raisonner et analyser la situation. 

Un freluquet comme toi, je l'éventre comme une outre de vin… . Mais pas maintenant, ce serait trop rapide

Relâché subitement, Dante sent les jambes se dérober sous lui, tandis qu'il tombe au sol dans une position très inconfortable, la figure dans un amas de matières inconnues… Toussant et hoquetant, il respire à grand peine de l'oxygène par sa gorge en feu… 

Non mais il va me lâcher oui? Yen a d'autres à faire trouduc. 


Non mais le revoilà cet enfoiré. Et il est pas tout léger en plus… Les mains encore ligotées, il ne peut pas se défendre, et tout son corp proteste contre le poid de cet énergumène….


Et l'incandescence de la prunelle verte, la profondeur mortelle de la marron, affrontent celles de Vorn, donnant un aperçu de ce que serait ce jeune si il devenait un jour Homme… Un homme dangereux… Dans ces prunelles se lisent la peur, certe, mais une peur agressive, celle qui pousse à la folie, qui pousse à attaquer… Une peur jumelée à une rage dévorante. Celle d'un être spolié de sa liberté… Et qui a de la misère à respirer par son visage tuméfié. 

Ah, j'avais bien cru voir quelque chose... C'est que tu n'es pas si quelconque, finalement. Et si je te rajoutais quelque chose, hmmm ?"
La jeune voix s'élève dans l'air, accueillie par les clameurs diverses des autres esclaves qui attendent leur tour d'être marqués et qui sont galvanisés, malgré eux, par la résistance de ce garcon. Qui lui sort la seule chose qu'il connait en drow, mais avec une prononciation exacte, sans accent humain.

Dalharuk d'natha elg'caress  fils de pute 

Avant de lui cracher au visage un mélange de morve, de sang et de caillot. 

Dante sent, pour la première fois de sa vie, un couteau fouailler sa peau…

 Epuisé, le corp et l'esprit momentanément vaincu, il donne enfin à Vorn ce qu'il souhaite le plus, des hurlements de douleur exquis à entendre pour le drow tout en se débattant comme un beau diable malgré ses liens.
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MessageSujet: Re: Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac   Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac I_icon_minitimeSam 24 Nov 2018 - 20:15

Vorn se crispe en entendant l'injure. Le drow, sur le visage duquel glisse un liquide immonde, peine à réaliser : le vermisseau a parlé. La larve hérétique a osé salir la langue du Peuple Élu. Le sourire s'est évanoui, métamorphosé en un rictus d'indignation brute, qui bientôt se transforme en rage. Cet impie... Ce sous-être... Cet immondice... De douce sensation, l'énergie logée au creux de son corps ce mua en autre chose, plus noire, plus lourde, plus douloureuse. Jusque là simplement assis sur l'esclave, laissant ce dernier frétiller des jambes aussi vainement que désiré, le noirelfe campa brusquement l'un de ses genoux dans son aine, le rendant soudainement capable d'écraser son outillage juvénile de tout son poids. Au premier mouvement pour se dégager, Vorn lui fit la démonstration sans se faire prier.

"Iotha tanth... Ussta lotha tanth... Dos zhal'la'nt inbal telanthus nindel... Dos zhal'la'nt inbal telanth a jal..."
Petit ver... Mon petit ver... Tu n'aurais pas du dire cela... Tu n'aurais pas dû parler du tout...

Susurrés comme crachés, ainsi furent les mots tandis que Vorn rapprochait doucement son visage de l'humain aux yeux verrons... Tout en appliquant, avec une grande maîtrise et de micro-mouvements du poignet, une certaine pression sur son arme. La lame, qui s'était figée, nichée dans la chair saignante du supplicié, reprit bientôt son chemin. Après avoir entamé la surface de la peau, elle s'enfonça dans les profondeurs de l'épiderme au rythme des micro-coupures que son tranchant effilé réalisait à travers la chair comme les vaisseaux sanguins. Rien n'indiquait que le drows s'arrêterait une fois le muscle atteint. Garder l'indigène vivant ne lui importait plus guère : seule comptait sa souffrance, à ce misérable. Indigne de prononcer un mot noirelfe, indigne même d'avoir une langue.

"Un freluquet... Comme toi... Doit avoir un cœur délicieux... reprit-il en olyian, à voix basse, comme une confidence, continuant presser et de mouvoir, presque avec tendresse, sa lame. Je découperais des lambeaux de muscles... J'attacherai les autres esclaves avec tes tendons... Je ferai du craquement de tes os une ode à Notre Mère des Tourments..."

Ses mirettes rouges sombres se régalaient du moindre tressautement, suivaient le chemin de la moindre goutte de sueur crasse, observaient toute contraction des pupilles verte ou marron. Focalisé sur son oeuvre, l'ouïe saturée du cri de son jouet et des gémissements des miséreux alentours, il ne réagit pas à l'ouverture de la porte et au son de nombreux pas. Son univers n'était plus que la masse chaude et saignante sous lui, que deux yeux, l'un couleur de merde, l'autre couleur vomissure. Son corps sursauta quand un autre se plaqua contre le sien, que des mains saisirent fermement sa tête et la tournèrent vers un visage familier... Dans l'affaire, son genoux s'enfonça dans l'entre-jambe de l'esclave, tandis que des lèvres charnues trouvaient les siennes, des drows se répandant dans la pièce. Une langue vicieuse trouva son chemin... Et fut mordue. Les sens de Vorn lui firent perdre pied avec le goût du sang.

◘ ◘ ◘ ◘ ◘

Le temps n'avait plus guère de sens dans le bouillonnement de désirs qu'était devenue l'antre des drows. La pièce où se trouvaient les esclaves à marquer avait pris, en l'espace de quelques heures, des allures de peinture en l'honneur de la Sulfureuse et de la Maîtresse des Souffrances.

Plusieurs esclaves ne bougeaient plus, encore accrochés ou gisant au sol, lacérés, la gorge ou le ventre ouvert par une coupure nette et franche. Une trainée sanglante menait jusqu'à la lourde porte entrebâillée, sur laquelle se lisait sans mal des traces de mains ayant tenté de s'accrocher, par delà laquelle se faisaient entendre hurlements jouissifs comme désespérés. Les mains étaient restées au sol, tranchées. Dans un coin de la sombre pièce de pierre, un drow faisait son affaire à un jeune elfe larmoyant, tantôt dur, tantôt tendre... Mais surprenant toujours son malheureux amant par de nouvelles douleurs.

Vorn, quant à lui, couvert d'un sang qu'il ne pouvait être le sien tant il y en avait, noyait ses sens dans la chair généreuse et chaude de sa comparse Lledrith. Revenue sans un mot, seulement vibrante d'un désir inextinguible, la morsure l'avait faite gémir de douleur et répondre par une griffure au visage. Dans un rire, le noirelfe avait brutalement oublié ce qu'il faisait pour mieux se tourner complètement vers elle et la plaquer au sol. La suite n'avait été, entre autre, que caresses avides et gémissements bestiales, quand ils ne profitaient pas des fontaines de sang ouvertes par d'autres pour s'en éclabousser.

L'esclave au regard atypique avait-il été oublié ? Pas complètement, sa chair saignante ayant même donné des idées à deux nouvelles venues. L'air hilare et vicieuses, les deux prêtresses avait hissé l'humain lacéré pour mieux raccrocher ses mains au crochet suspendu, le ramenant à la vertical. Sortant leur propre lame, elle avait alors entrepris de poursuivre l’œuvre commencé par Vorn, l'une lacérant, l'autre piquant, se gaussant du moindre geste, de la moindre grimace, du moindre son que leur jouet pouvait lâcher. Elles ne tinrent pas le compte des coupures, dansant presque autour de lui en créant de nouveaux tracés pouvant suivre les lignes de ses côtés ou de ses muscles contractés.

Quand ? Elles n'auraient su dire quand, mais l'une d'elles fut soudainement fascinée par les minces lignes sanglantes que leur ballet avait fait naître sur la peau luisante. Se mordillant la lèvre, la drow se rapprocha du corps mince et l'enlaça, frottant son visage contre les muscles du dos, ses mains palpant le ventre frémissant. Au hasard de son exploration, la drow atteignit le creux de l'aine, et ses doigts caressèrent une masse chaude. Avec un frémissement enivré, la noirelfe étreignit de plus bel l'esclave et étouffa son rire en embrassant sa peau. Le goût salé qu'elle y trouva la fit mordre, cueillant une fleur de chair qui s'épanouit avec un goût sanguin et métallique.

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MessageSujet: Re: Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac   Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac I_icon_minitimeDim 25 Nov 2018 - 5:43

hj:je le fais en deux parties, parce que ca ferait un post trop gros

PARTIE-1

Dante en est certain maintenant… Il va crever. La seule chose dont il est certain c'est l'échéance brève de la chose, ce dont il est moins certain, c'est ce qu'il pourra encaisser avant de se désagréger en milliers de fragments de lui même.  

Ce que Vorn lui confirme… Dans le regard hétérochromique, se dispute la douleur et la peur, évidemment, mais aussi la satisfaction de l'esclave de l'avoir fait sortir de ces gonds avec ces simples mots… Qu'il a prononcé dans l'espoir de hâter son trépas. Malgré lui, cela s'entend, parce que l'assassin a une passion, vivre et survivre…  

Ca ne l'empêche pas de tendre le cou, de renverser la tête et de hurler comme tout humain ferait. La lame, effilée comme un rasoir, coupe tellement que la douleur vient ensuite au contact de l'oxygène, comme quand on se coupe avec une feuille de papier, mais multiplié par dix. Couplé à la douleur de son corp courbatu et malmené, il n'a guère de possibilité de défense.  

Les esclaves autour d'eux, reprennent leur plaintes par milles. Leur souffrance reflétée et amplifiée par la souffrance du jeune homme au sol. 

Mais l'impensable se produit, il y a un dieu, quelque part, qui juge que Dante a au moins encore quelques minutes. La douleur cesse en premier. Mais le temps que le cerveau de l'adolescent enregistre cet état de fait, il a soudainement une plus grande facilité à respirer. Ouvrant les yeux, les oreilles bourdonnantes, il s'immobilise par instinct, son regard vide de toute émotion et son immobilité le faisant passer pour un cadavre aux yeux de la panoplie de drows investissants les lieux. Mais n,échappe pas à deux femelles, les dieux soient damnés

Les cris emplissent l'air en même temps qu'une odeur d'hémoglobine... L'apprenti assassin est habitué `la mort, il danse avec elle et la cotoie, la dispense sans émotion. Mais pour un humain, c'est trop... même pour lui. Pour épargner votre sensibilité, Nous allons vous exposer que quelques scènes soigneusement édulcorée pour votre tranquillité d'esprit. Veuillez noter, cher lecteur, que vous avez le plus soft de ce qui se passe dirions nous. Notez que ces scènes sont muettes, les hurlements les rires et les cris de jouissances combinés ne permettent pas de savoir ce qui se dit. Même suspendu par deux drows, il ne peut rien manquer. 

1- Le premier innocent à succomber sous la folie des drows est justement le gros lard, marqué plus tôt. Longeant le mur pour essayer de s'enfuir de la pièce, il est ardemment harponné, cela va sans dire, au mur par un des gardes. Rejoint par une femelle drow, ces deux parlent un peu ensemble,avant de s'offrir une dissection humaine.

Une dague immobilise une main, le tisonnier l'autre. L'un après l'autre, ils coupent les chairs, mettant d'abord le système musculaire à nu. Donnant une bonne idée de l'anatomie humaine, ils démembrent posément l'individu, en discourant aimablement. Des garrots judicieusement posés prolongent l'agonie du supplicié tandis qu'à coup de bâtonnets, ils stimulent les nerfs afin d'essayer d'apprendre comment ca peu bien fonctionner ce truc là.


2- Une femelle humaine, se voit prestement décrochée et offerte en pâture à d'Autres drows... Hurlante et se débattant, elle n'en n'est pas moins soumise àa de multiples sévices... Malgré ce qiu semblent des supplications et des larmes, Dante voit deux autres mâles s'approcher de ses flancs et d'y perforer des trous chauds et sanguinolents pendant que les deux premiers la besogne sans relâche pour y remplir eux aussi leur office... qui se termine à la jouissance simultanée des quatres, couronnée par la gorge de la fille tranchée, éclaboussant les agresseurs.


3- Pendant ce temps, une vieille est carrément lancée dans le foyer. L'odeur de la chair et des cheveux brûlés s'élèvent dans l'air, attisant les bas instincts des drows environnants. Une femelle, qui semble être une prêtresse, la repousse dans le feu à chaque fois avec le tisonnier qui a servi à marquer le jeune et la regardant se consumer avec une joie non dissimulée. ... Inconsciemment, Dante enregistre une quinzaine d'individus...



4- Un éclair de cheveux de neige aux reflets sanglants attirent un bref moment son attention. Une drow plus âgée et posée semble simplement regarder un autre esclave se tortiller. On s'apercoit plutôt qu'elle a des bouteilles complètes d'échantillonnage de divers insectes avec elle . Et elle teste la voracité de ses bestioles avec une minutie frisant le fanatisme. Une fois lassée, elle retourne ses protégés dans leur bocaux respectifs avant d'intérer ce qui semble être un tube dans le nez du malheureux, y versant de l'acide par petite dose, testant la résistance du captif qui se fait ronger de l'intérieur.

Ca dure des heures, et Dante n'est pas épargné… 



Dernière édition par Dante Corvac le Dim 25 Nov 2018 - 6:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac   Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac I_icon_minitimeDim 25 Nov 2018 - 6:15

PARTIE 2 - QUAND LES TÉNEBRES ENGLOUTISSENT TOUT. 


sérieusement, Dante aurait aimé crever sur pieds. Ils auraient pas pu arriver 10 minutes plus tard ces ploucs? Son calvaire aurait été fini… Dans le brouhaha ambiant, il se sent soudainement trainé, ne pouvant que gémir sous l'épuisement total… Il se sent relevé, suspendu. Il se sent brûlant et glacé, sa poitrine couverte de son sang. Il en ressent la chaleur coulant lentement, nimbant l'épiderme malmené. 


Il voudrait leur crier grâce, mais il n'en est pas capable. Il se sent la langue épaisse, pâteuse. Son cerveau est embrumé par la douleur.  La douleur recommence de plus belle, mais de l'autre côté. Dante se fait l'effet d'un steak qu'on a retourné sur le grill et qu'on pique pour voir la cuisson. S'il crie par contre c'est avec la voix enrouée, incapable de pousser puissamment de l'air par sa gorge malmenée… Il sent l'énergie couler de lui èa grosses gouttes au fil du sang qui lui tient maintenant chaud. S'il essaye de se libérer, c'est sans grandes convictions.  

Comment l'éternité peut elle se concentrer en quelques instants? Nul ne peut le dire, mais l'esprit du jeune homme glisse vers les ténèbres, vers la haine pure. Quelque part, un cours circuit se fait, balayant sa rationalité…. Il n'est que sang et douleur… 

Soudainement, il se sent enlacé… et, fischtre, c'est doux et chaud, caressant, rassurant. Le premier contact non violent qu'il subit depuis son entrée ici… Même s'il sait que c'est un leurre, son corp réagit violemment avec des frissons violent venant de ses muscles courbatus. Et le visage de la femelle contre ses plaies, lui procure somme toute une douleur apaisante. Les mains lui caressent le ventre, font quelque chose à son pénis que la plus audacieuse des putes de Thaar a déjà essayé, sans succès. L'apprenti assassin n'ayant eu aucun intérêt à la chose. 


Saisit, la petite part de Dante qui reste là se retrouve éjectée de son corp tandis qu'il baisse la tête et regarde, impuissant, la manifestation unique du désir de vivre se manifester aussitôt en une superbe érection. Devant l'insanité de la chose, l'esprit de l'humain glisse un peu plus vers la perversion, entrainé malgré lui par le chant de Thaar et les deux prêtresses qui lui promettent une oasis factice. 


Pour vivre faut embrasser les ténèbres? Alors soit! Il faut plier, sinon ils me briserons… Limitons les dommages. 


Avec un soupir, il se détend, laisse les deux noirelfes jouer avec lui un moment. Sursautant quand une le prend carrément dans sa bouche, prélevant des morceaux de chair. La jeune voix abîmée s'élève dans l'air, offrant une supplication différente des cris ambiants. Il sait ce qu'elles veulent, et la part noire de son esprit le veut aussi. Il veut les détruire et les baiser en même temps… Il les hais de tout son jeune coeur. Et pourtant, le faux réconfort qu'elles offrent est tentant. 


Détachez moi et je suis à vous deux…. Prenez moi!… 


Termine t,il en un gémissement tandis qu'une caresse un peu plus poussée le fait se cambrer légèrement… Il n'y comprend plus rien, douleur, plaisir, haine, sensualité… Le chaos balaye son esprit pareil que comme les autres. 


La morsure de la prêtresse le fait gémir encore, autant de douleur que de plaisir… 


Il tourne ses prunelles vers elle, l'œil vert quasi blanc et l'œil marron presque noir. Sale, plein de sang, et pourtant… Plein de vie… Un esclave mort, ca ne dure pas longtemps… Un esclave consentant est rare.  
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MessageSujet: Re: Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac   Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac I_icon_minitimeLun 26 Nov 2018 - 14:05

Des rires amusés et ravis furent lâchés à la vue de la réaction de l'esclave. Les regards sanguins se croisèrent, se comprirent. Perdues dans leur soif de plaisir, les deux prêtresses se fondaient presque dans une même volonté tandis qu'elles le décrochaient, le lacèraient et le caressaient dans un même mouvement iréel.

"Voilà donc un petit esclave motivé...
- Le restera-t-il ?
- Ne t'en déplaise, je crois qu'il apprécie davantage mon contact...
susurra la croqueuse.
- Si je te laisse faire, il n'en restera plus rien. s'insurgea la lacérante.
- Qui de mes crocs ou de tes griffes le tuera le premier ?
- Les Dieux sombres seuls le savent..."


Cet obscène babillage s'interrompit alors que le corps supplicié retrouvait le contact poisseux et froid du sol, dans une posture assise. La drow au couteau s'approcha alors de l'entrejambe encore jeune mais bien active de l'esclave, jouant avec, en riant, avant de remonter sa robe jusqu'aux hanches pour mieux s'y empaler dans un soupir rauque. Sa comparse quant a elle, ne s'était pas détournée de la toile de son dos, en savourant encore de la langue les reliefs. Les frissons qui parcouraient l'humain au rythme des mouvements langoureux de sa tortionnaire rendait à la seconde son exploration délicieuse, ses dents pressant parfois la chair et les muscles roulants en réaction à un spasme... Les plus violents déclanchant de nouvelles morsures.

Le temps, toujours, n'avait plus guère de sens. Les corps des drows pulsaient d'une énergie débridée, soumise à des pulsions inextingibles. Les esclaves furent torturés sans but autre que se repaître encore et encore de leurs cris et de leurs sangs. Les noirelfes prenaient leur plaisir sans fioriture, sans repos, prenant, arrachant, dévorant, encore et encore. Quand d'épuisement leurs victimes perdaient conscience, ils pouvaient l'éventrer à son tour comme s'en détournés aussitôt pour en chercher une autre, quand il ne leur prenait pas la soudaine lubie de danser avec les macchabées en devenir. En un rien de temps, l'air fut saturée des odeurs métalliques et fauves nées de souffrances et plaisirs mêlés, dans lesquelles les drows se vautraient.

Et pourtant, les noirelfes finirent par dormir. Pas tous à la fois, cela va sans dire. Mais il advint que l'esclave aux yeux verrons fut brutalement abandonné par ses deux tortionnaire, dont l'attention avait été attiré par un corps se débattant vigoureusement de terreur sur son crochet. Les lacérations, morsures et creux de chairs qui en restèrent sur l'esclave épuisé parurent presque doux face à ce qui fut réservé à leur nouvelle victime, encore frétillante d'une vigueur désespérée. Ses hurlements ranimèrent un temps la frénésie qui régnait. Finalement deux prêtresses s'en retournèrent bien plus tard, leurs vêtements immondément souillés, tirant après elles d'autres vies qu'elles emmenèrent ailleurs. L'esclave, quant à lui, fut abandonné là. Les autres noirelfes de la pièce tantôt quittèrent aussi les lieux, restèrent jouirent encore de quelques malheureux ou s'assoupirent tout contre les piles de cadavres. Certains des rares survivants frémissaient encore, vibrant à peine de l'abîme d'horreur dans laquel leur esprit avait sombré.

Parmi toutes ces figures inconnues se trouvait celle de Vorn, à demi nu, qui tenait le corps assoupi de Lledrith, dans le même état. Conscient ou non ? Difficile à dire face à ses paupières closes et son corps alangui, bien que ses mains poursuivaient l'exploration intime du mont de son amante.

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Dernière édition par Urgoll'Ven le Mar 27 Nov 2018 - 17:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac   Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac I_icon_minitimeMar 27 Nov 2018 - 4:20

Personne n'a jamais caressé Dante, pas même El. Le toucher que les gens ont eu envers lui ont toujours eu un  but. Soigner, nettoyer, frapper. De la douceur et de l'amour, il n'en a jamais connu. Même de la petite fille au bec de lièvre qui l'avait pris sous son aile et assuré sa survie de sa tendre enfance, il n'a pas souvenir de câlin. 

Alors que les premières caresses prodiguées lui enseignent que la douleur et le plaisir sont intimement, intrinsèquement lié, il sent son esprit perdre une autre part d'humanité et, franchement, il s'en fiche… Vivre et mourir, il s'en tape royalement… L'adolescent encaisse avec une résistance étonnante les sévices prodigués, son épiderme aussi malmené que son esprit. Il donne tout, de son sang, de son souffle et de sa vie pour les prêtresse. Il donne tout ce qu'il a avec toute la haine dont il est capable, recoit en retour la volupté de la douleur et tout ce qui va avec. 

Mais la fougue de la jeunesse ne peut rivaliser avec l'expérience de femmes pluri centenaires. Peut être aurait il pu, en pleine possession de ses moyens et avec dix ans de plus. Mais les privations ont coûtés et il finit par ralentir la cadence au même rythme que le sang coagule dans son dos et sur sa poitrine. 

Mais soudainement, lorsqu'elles se détournent de lui, il se retrouve immobile, désorienté. Les prunelles papillonnent tandis qu'il regarde tout ce qui s'est passé autour de lui. Etonnamment, un grand sourire s'épanouit sur son visage abîmé par la raclée qu'il a subie. Évasant les narines, il renifle bruyamment avant de cracher un gros caillot. Puis il respire profondément, appréciant réellement et pour la première fois L'odeur d'hémoglobine et de cadavre de la pièce. Les gémissements des rares survivants s'élèvent jusqu'à lui

Il a survécu… 

Il a survécu… 

Le sourire s'évanouit tranquillement… Son coeur bat dans sa poitrine tandis que l'adrénaline redescend dans ses veines… Il ne sent plus rien dans le dos, les nerfs engourdis. Il ne sent plus rien sur sa queue… 

Il regarde ses bras, tâte le trou dans son épaule… Ne ressent rien… Admire longuement les morsures de ses bras… Ne se rend pas compte qu'il est en état de choc… Mais la chaleur lui manque soudainement… le con de la femelle, les dents et les griffes de l'autre… Donner et recevoir… 

Clignant lentement des yeux, l'humain regarde autour de lui. Il y a un couple drow là, au sol, somnolent tranquillement…. Tournant la tête, il y a un autre qui somnole sur la pile de cadavres, à deux pas de lui… A sa ceinture, une superbe dague lui fait de l'œil… Finissant de repérer la pièce, il lui semble que les autres créatures ont quitté les lieux, ne reste qu'eu quatre et des esclaves gémissants. 

Le jeune ne se relève pas… Du bout du talon et des fesses, il recule vers l'endormi… De sa main valide, il empoigne l'arme, s'étire pour la retirer tout doucement. Fine comme un cheveux, le couteau est parfait… Alors Dante s'autorise t'il seulement à tester ses jambes courbatues. Mais, étrangement, il ne ressent rien d'autre qu'une faim dévorante.   

Le drow, repu de violence, n'a jamais su ce qui lui est arrivé… Mais Dante a encore faim… une envie innommable, dévorant ses entrailles et sa raison… Tranquillement, utilisant sa bonne main, gardant l'autre près du corp pour   ménager son épaule blessée, il reprend sa reptation cette fois vers les deux endormis. 

Mais sa progression se fait cette fois plus hésitante alors que le fessier de la drow s'offre à son regard, lui intimant cette fois une autre faim…. 

Celle de faire mal lui aussi. Le vert de sa prunelle se teinte légèrement de paillettes sanglantes tandis que, silencieux comme il ne l'a jamais été, il s'approche de son but. Une érection se faisant de nouveau voir malgré son piteux état. Il ne s'occupe pas du locataire dessous… Ne se soucie ni de plan ni d'évasion… 

Il veut juste voir le sang couler et se repaitre de leur sang encore chaud… Et, tant qu'à y être. 

Vorn peut sentir un léger poid se rajouter, sa compagne onduler sous la passion d'un autre drow qu'il ne peut pas voir, la prenant par derrière. En fait c'est seulement que Dante n'est pas assez grand encore pour être à la hauteur de vue de son tortionnaire. Il est collé sur le dos de la femelle, occupé à découper le peu de vêtement qu'il lui reste avant de mordre le dos comme la mordeuse l'a fait… Mais ce n'est pas assez.

Il veut qu'elle crève… Il veut que tout le monde meurt pour pouvoir ensuite danser avec eux… 

La dague s'élève et s'abat en un coup sec, précis, que Vorn ne peut pas voir… La lame glisse contre une côte, mais Dante la tourne d'un geste expert, transpercant un poumon, poinçonnant le coeur au passage. 

Ce coup de dague en particulier lui procure une émotion particulière, non sexuelle et néammoins jouissive… L'hémorragie est massive… Vorn peut voir les jolis yeux de Lledrith s'arrondir de surprise, un filet de sang coulant étrangement de sa jolie bouche. Le temps ralentit, semble s'étirer


seconde 1 

Le poid supplémentaire remonte… 

seconde 2

Une main sale, crasseuse, poisseuse agrippe la tête de la drow, la tire sans ménagement vers l'arrière. 


seconde 3 

Un visage sale au sourire dantesque aux cheveux remplis de sang, deux yeux vairons… Un noir de nuit et l'autre d'un émeraude rougeoyant plongent dans ceux de Vorn. 

seconde 4 

Une dague passe dans le champ de vision de ce dernier 

seconde 5 

Une douche de sang chaud asperge Vorn tandis que la gorge est proprement tranchée. 

Seconde 6

Le poignard repart dans l'autre sens, visant la jugulaire du mâle dans un geste précis. Les pupilles dilatées, Dante est en un état second. 

La dernière miette de son esprit conscient est consumée…. Il ne veut que tuer… tuer… lui et tout les autres, leur faire mal et bien en même temps… Aucun bruit ne traverse sa bouche.
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MessageSujet: Re: Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac   Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac I_icon_minitimeMar 27 Nov 2018 - 18:08

Si les gémissements de son amante n'avait tiré du drow qu'un frémissement, le son d'une lame pénétrant la chair et les hoquets qui s'en suivirent changèrent la donne. Le temps qu'il reprenne pleinement conscience, Lledrith se noyait dans le rouge de ses fluides, sous le regard dévorant de l'esclave. Occupé qu'il fut à savourer son triomphe, ce dernier laissa passer sa chance, et le coup qu'il tenta de porter à Vorn fut paré avec facilité... Le poignet saisi fut tordu, violemment, tandis que le noirelfe repoussait la drow suffoquante sur son assassin, le coinçant dessous. La noirelfe tentait vainement de retenir son sang, les yeux emplis de stupeur, Vorn croyant lire sur ses lèvres le nom de leur Père à tous. Désarmant l'odieux sans difficulté, il lui cassa ensuite le poignet coupable avec toute la maîtrise enseignée dès l'adolescence par les servants de ses dieux. Puis ses mains trouvèrent naturellement le chemin de la gorge crasse.

"Imbécile..." Susurra-t-il en pressant, juché sur les deux corps.

Le vermisseau avait osé. Se libérant, levant la main sur sa maîtresse... Et l'idiote s'était laissée faire ! Le drow pestait intérieurement d'avoir perdu le chaud fourreau dans lequel il se reposait précédemment, alors que la flamme de la drow concernée s'éteignait entre ses jambes. Brûlant de désir, brûlant de rage, brûlant de l'envie de l'égorger et de se faire une descente de lit de la peau du gueux... Ses mains étaient un carcans compressant la trachet, faisant saillir les veines et les yeux, promettant une obscurité éternelle à l'assassin maladroit.

Mais soudainement, il y eut ce rire. Pressant de plus bel, Vorn jeta un coup d'oeil plus loin, vers l'un de ses semblables qui titillait précédemment le cadavre crépitant d'une esclave dans l'âtre mais qui présentement se gaussait à la vue du trio'. Son rire était chaud, vibrant et vivant, dédaignant celle qui ne l'était plus. Lentement, un sourire vint s'épanouir sur le faciès sombre de l'amant contrarié, jusqu'à ce qu'il ramène son attention sur l'esclave au bord de la suffocation. Cette enfant sombre trop distraite a eu son compte mais toi... Il serait dommage que d'accélérer les choses. Il te reste encore assez de vie pour en souffrir.

La pression perdura, l'esclave se démenant comme un fou. L'énergie qu'il déployait fit pouffer de rire Vorn, tant l'humain lui semblait pitoyable, gesticulant, la gorge coincée entre ses mains et le corps écrasés par ceux des deux drows. Quand, enfin, suffisament de temps s'écoula pour qu'il sombre dans l'inconscience, Vorn relâcha brusquement la pression, se releva et arracha des vêtements de la trépassée de quoi rattacher les mains de l'esclave, ce qu'il fit avant de le traîner et de le rattacher à un crochet. Il prit alors un peu de recul, apréçiant l'état lamentable de l'esclave : salle et sanglant. Son semblable lui amena un tisonnier rougeoyant. Au bout de ce dernier, le dragon blanc préparait sa morsure.

Vorn tapota la joue du gueule. Faute d'obtenir assez rapidement la réaction désirée, il le frappa ensuite au ventre puis au visage. Quand, finalement, il le vit revenir à lui, le drow lui sourit et se recula. Il s'inclina en une parodie de servilité, à l'intention de son semblable.

"P'luin dos... Fridj, ser ukta dro."
Après toi... Juste, garde-le en vie.

Dans un grand éclat de rire, le drow titilla le corps vulnérable avec la masse de métal à la chaleur hurlante. La chair brûla. Puis il frappa gaiement.

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MessageSujet: Re: Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac   Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac I_icon_minitimeMer 28 Nov 2018 - 3:14

Il n'a pas survécu… 

Dante est mort. Les pupilles dilatées, il ne semble même plus comprendre ce qui se passe. Son corp, malmené et courbatu n'est plus que plaies et bosses et même, si par quelque miracle, il a pu conserver toutes ses dents, elle ne servent même plus à rien. 

Le manque d'oxygène lui a enlevé toute combativité, sa gorge meurtrie lui refuse toute exclamations, plaintes ou malédiction. Il sent la douleur, certe, le tressaillement de son jeune corp l'indique parfaitement. Le coeur dans sa poitrine bat follement pour pallier tout ce sang qu'il a perdu… L'adrénaline, cette drogue, ne peut circuler indéfiniment dans son corp... Son poignet cassé est en train de violacer et d'enfler dans les liens, Les piqures de dards du tison chauffé à blanc s'enfonce dans ses bras encore et encore, le marquant sauvagement comme autant de piqures de frelons… Son dos n'est que souffrance, sa poitrine aussi… Son visage n'est que plaies et bosses dûes aux multiples raclées qu'il a recu. 

Et sa trachée, écrasée, ne lui permet pas de crier, quand même il aurait eu la force pour le faire… Il ne peut que lâcher un gémissement douloureux tandis qu'il se balance lentement au bout du crochet. A bout de forces… 


Il entend les rires des mâles, il entend le bruit de coups… Mais de loin, très loin. Son monde s'obscurcit et se raccourcit. Comme lorsqu'on tire un rideau sur la finale d'une pièce de théâtre. 

Une simple larme coule sur la joue du jeune homme, perle au bord de la narine avant de s'écraser au sol. Dante n'a plus assez de fluide vital pour dépenser plus. Son coeur, épuisé par tant de souffrances, rate un battement… La tête s'affaisse vers l'avant, sans tonus. Il ouvre la bouche légèrement, un mince filet de sang mêlé de salive s'écoule… Plus rien ne bouge sous les mèches noires.


Dernière édition par Dante Corvac le Ven 30 Nov 2018 - 3:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac   Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac I_icon_minitimeVen 30 Nov 2018 - 1:48

Quand les drows réalisèrent qu'ils ne tireraient plus rien du morceau de viande brûlé, leur plaisir en fut frustré... Heureusement pour eux, la pièce n'était pas complètement vidée de tous ses captifs. Bientôt, d'autres corps firent connaissance avec la morsure du métal chauffé à blanc.

Longtemps, le cadavre fut laissé ainsi, en évidence, chaque noirelfe passant se détournant bien vite faute d'y percevoir la moindre terreur à leur approche. Il n'avait plus que l'odeur de la crasse et de la souillure, du sang et de la brûlure... Froid. Ce qui était vivant mais ne l'était déjà plus.

Il est cependant un plaisir bien propre aux servants du Prime Dragon, qui ne saurait être oublié en ce Voile de pure liberté. Ainsi, une inspiration saisit bientôt plusieurs drows, qui s'empressèrent de rassembler tous les macchabées, tous ceux qui ne pouvaient plus les amuser de leurs lamentations. Le corps supplicié ne fit pas exception et bientôt il fut transporté avec d'autres plus loin dans l'antre des drows. Là où les voix noirelfes se mêlaient aux rugissements des bêtes. Partout, les drows tuaient, baisaient et torturaient, leurs esclaves comme eux-mêmes. Mais à la vue de la procession fébrile, certains se détournèrent de leur précédent plaisir, pressentant les réjouissances qui s’annonçaient.

Oubliées, les paroles sacrées, oubliés, les rituels, oubliés, les procédures. Le plus naturellement du monde, les drows ouvrirent grandes les fosses cachées au sein de ce dédale. Certains furent aussitôt attaqués et se défendirent avec frénésie. D'autres purent déposer leur offrandes et se délecter du spectacles de prédateurs déchirant les chairs. Les créatures elles-mêmes ne semblaient pas épargnées par le chant, si elles n'étaient tout simplement pas contaminées par l'effervescence et le chaos de leurs maîtres et geôliers.

Dans cette avalanche de corps souillés et déshumanisés, celui aux yeux vairons finit entre les griffes de phish oura. Fidèles à leur nature, ceux-ci eurent tôt fait de fouiller le tas de morts, et ne purent qu'être attirés par celui qui, contre toute attente, gardait, profondément enfouie, une étincelle de vie. Mais l'effervescence ne rendaient pas les prédateurs enclins à partager leur jouet. Bientôt, leurs rugissements de rage se mêlèrent au chaos ambiant, plantant leurs crocs dans la chair pour tirer de part et d'autre, avant d'attaquer mutuellement. Les drows, qui n'avaient pas manqué d'assister à la scène, s'esclaffèrent à la vue d'un troisième qui profita de l’inattention des deux autres pour leur subtiliser leur proie. Et les noirelfes de se plier de rire quand l'un des leurs se fit écharper par le malin qui s'enfuit avec son butin.

Rendus complètement indisciplinés par leur avalanche de pulsions, les elfes sombres ne bronchèrent pas à la vue de leurs bêtes qui en profitèrent pour prendre la poudre d'escampette, à moins d'être directement menacés par ces fuites. Ainsi, plusieurs prises bestiales s'égayèrent dans ce labyrinthe, se retrouvèent assaillis dans les couloirs ou les cul-de-sac ou parvinrent à se faufiler sans attirer l'attention. Ce fut le cas du phish oura et de sa prise, qu'il traîna par un bras, regardant ses maîtres en pleine débauche avec une seule envie : la fuite.

Ainsi finit-il, au fil de ses déambulations, par percevoir un filet d'air qui le mèna jusqu'à l'extérieur. Ainsi le prédateur finit-il par se perdre dans les ruelles de Thaar. Ainsi le corps aux yeux vairons finit-il par retrouver la surface.
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MessageSujet: Re: Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac   Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac I_icon_minitimeVen 30 Nov 2018 - 16:14

Soudainement, il se sent éjecté de son corp. , Ouvrant les yeux, Dante se voit au dessus de son moi physique. Pendant que les drows s'acharnent dessus. Mais, étrangement, son esprit se sent détaché de ce qui lui arrive… Levant les yeux, il voit autour de lui les âmes tourmentées des esclaves occis en cette sombre période. Avec deux drows qui flottent aussi… Mais chacun ignore les autres.

Remarquant un léger mouvement de son corp, Dante s'approche, se rendant compte qu'il n'a qu'à se concentrer pour s'approcher. D'ailleur, il voit en ce moment une plaie qui défigure son visage… qui ressemble à de la viande hachée…

C'est superficiel

Juge t'il en examinant soigneusement son visage tuméfié et de diverses couleurs. Avec curiosité, il regarde son poignet fracturé, regarde les symboles Brûlés sur son corp, Grimace un peu en voyant les croûtes de son dos, les plaies de son torse… Chacune de ces lésion, décide t'il n'est pas assez pour le faire crever… Son cou, par contre, risque de poser problème… Mais, s'approchant encore, Dante voit une infime mèche de cheveux gras bouger… Mais, il respire?

Etrangement que son corp respire encore ca l'indiffère… Il se détourne plutôt de lui même pour regarder Vorn, voulant se délecter de son expression mais il s'en retrouve incapable.  Une lumière derrière lui s'allume et l'immobilise dans sa pure clarté. L'Esprit s'adresse alors au jeune


ES TU PRÊT?


L'humain plisse les yeux, irrité instinctivement par La Lumière. Comme une insulte au sentiment de paix et de calme qui tente de l'envahir, les bribes de sa vie défilent en une courte mosaïque autour du centre lumineux, pervertissant la pureté de la lumière par la violence et l'indifférence de ceux ci. Pendant un long moment, Dante  se plonge dans plusieurs d'entre eux, s'arrêtant à un, particulier, qui lui rend encore plus odieuse la présence de La Lumière qui lui apparait maintenant comme un mensonge. Une grosse foutaise.


La jeune voix claque comme un fouet.


Non…

Le tunnel disparait, le laissant un moment désorienté.

Retournant auprès de son enveloppe charnelle, il décide de monter la garde… Essayant d'arrêter le drow qui le décroche, mais ne faisant que passer au travers. Frustré, l'esprit suit son corp, emmêlé avec les autres qui le traversent et s'emmêlent en lui. Mais il n'en a cure. Comme il n'en a rien à foutre des drows qui se font bouffer… L'esprit sent son coeur se serrer quand il est balancé, avec les autres dans la fosse…


Alors on finit toujours par être bouffés, c'est bien vrai… au moins j'sers à quelque chose.

Il entend alors les rires. L'esprit se retourne et voit les drows, hilares. Poussant sa conscience, il se plante devant eux, gravant leur visage dans sa tête jusqu'au dernier trait. Il est étonné de ne ressentir ni colère, ni haine… Comme si ces émotions étaient restées avec sa chair, là, tout en bas. Mais, soudainement, un picotement dans son dos fantomatique le fait grimacer. 

Dante se retourne pour voir les phish ouras se disputer sa carcasse. Détaché, il suit leur actions, il se suit jusqu'à la surface… jusqu'à ce que , près de la sortie, son ravisseur se fait attaquer… Dante n'a aucune idée par quoi et il s'en fiche il se tourne plutôt, notant malgré lui la présence d'un moulin à eau pas trop loin. Plutôt, il se sent attiré par un tunnel sombre qui vient de s'ouvrir devant lui. Palpitant de gouge au rythme irrégulier des battements de son coeur pense t'il.  

Une voix autre se fait entendre… Plus grave, ne lui promettant rien. Pourquoi l'aurait il fait alors que cette saloperie de Lumière s'est pétée les dents devant la volonté de l'assassin?

Est tu prêt? 

Se regardant, le jeune humain peut voir des morceaux de son corp éthéré se dissoudre et s'emporter vers le passage. La destination, inconnue, ne lui promet rien. C'est tentant, mais Dante sent que quelque chose le retiens… Une flamme dans son être. Brûlante comme le tisonnier.

Je veux pas crever…

tu vas souffrir

C'est comme ca depuis que je suis né.

… Il y a un moment de silence

En étirant ta vie, tu cherche quoi au juste?

Dante réfléchit posément à la question. Pour lui, tout ce qui lui arrive en ce moment précis est réel. Comment pourrait il en être autrement? La notion d'esprit et de délire lui est connu… En ce voile, le chant de Thaar, la plus sombre des folie, passe pour la réalité. Et, pragmatique, l'adolescent n'est pas en mesure de se poser des questions.  

Et de finir par répondre, avec la sincérité de son jeune coeur et de facon on ne peut plus incohérente, mais pleine d'émotion.

Je ne suis pas prêt à danser avec toi. Je veux tuer... pas juste me venger... Je suis né pour tuer... Je connais juste ca. Laisse moi vivre... Je te nourrirai.

Pour toute réponse, il se sent aspiré par derrière et lancé au sol. Les douleurs de son enveloppe charnelle l'envahissent, lui coupant la respiration. Il se sent "vissé" à son corp, comme lorsque on endosse un vêtement 3 tailles trop petit. 

Ca lui prend un long moment, alternant entre conscience et inconscience, nu comme un ver avec les insectes parcourant sa peau glacée. Le feulement lointain du phish oura se fait entendre à quelques reprises. 

Geignant pitoyablement, il réussit cependant finalement à bouger.

Incertain, Dante se dirige vers le Moulin, le bruit de l'eau l'attire... Ca lui prendra une bonne demi journée faire 500 mètres, mais quand il arrive au bâtiment abandonné, la porte grand ouverte, des sacs de grains abandonnés à la hâte, l'homme sait qu'il survivra.

Avec, pour compagnie, la voix du tunnel dans sa tête, qui lui rappelle inlassablement son dû.
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MessageSujet: Re: Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac   Au gré de nos pulsions, nous dansons | Dante Corvac I_icon_minitimeLun 3 Déc 2018 - 1:15

EPILOGUE 

3e Année du XIe cycle 

Depuis longtemps, il n'y a plus personne… les lieux, déserts, ne laissent voir qu'une mince couche de poussière. L'air immobile ne laisse en suspension que quelques particules iridescentes sous la lumière de la lampe tempête que porte l'individu qui s'avance dans le sombre corridor. 

La lumière dorée éclaire un visage cagoulé afin de se protéger de la poussière qui se soulève malgré la légèreté de ses pas. Sous le tissus, un visage fort abîmé, aux yeux vairons. Il avance d'un pas qui se veut confiant, mais dans lequel on ressent une crainte certaine. 

Tout son corp lui hurle de remonter et de s'en aller, mais La Voix intérieure de l'intrus lui ordonne d'avancer plus avant dans les ténèbres  

Je te dis d'avancer… 

Le bras qui tient la lampe se met à trembler… 

Je veux pas. Ce n'est pas nécessaire… 

Oui, ce l'est… Si tu veux savoir où ces hérétiques sont partis, il te faut suivre la piste. Et elle commence ici. 

Et Dante ferme sa gueule parce qu'il sait que le Prime Dragon a raison… Les ténèbres et les lieux confinés ne le perturbent pas, mais ces lieux ci ont une aura particulière malgré le fait qu'ils sont vides… Totalement vides… Il n'y a rien, rien que de la pierre de la poussière et de la toile d'araignée.  Un couinement dans un coin le fait sursauter, la dague au clair, mais ce n'est qu'un rat. Qu'un putain de rat. D'ailleur il n'y a aucune empreinte au sol. 

Un frisson lui traverse le corp quand il arrive sur le dais de l'arène. Là, en bas, il a été mis partiellement en pièces. L'odeur de fauve plane encore légèrement dans l'air d'ailleurs. Se penchant un peu, levant  la lampe Dante regarde en bas, voit des taches sombres sur la pierre, seul vestige des carnages sacrificiels qui se sont déroulés ici. 

Ce n'est pas ce qui est arrivé aux autres qui le perturbe, mais plutôt le souvenir de son détachement quand ca lui est arrivé à lui. Prenant une grande inspiration, l'assassin recule et pivote, sortant d'un pas décidé de la salle et reprend le corridor... 

Et se trouve devant LA salle…  La main sur le chambranle, l'humain regarde la pièce vide au sol taché de différents tons de brun, traces de sang séchés. Malgré l'épaisseur de la poussière, l'absence de tout ce qui a "meublé" les lieux, Dante soudainement étouffe. 

Un tisonnier. Un couteau, deux yeux en amandes qui le fixent avec délectation… La douleur. 

Sans y penser, la lampe tombe au sol, la lumière vacille. Faisant un pas dans la pièce, l'assassin se défait de son corselet, de sa chemise. Ses marques à la poitrine lui brûlent, A mi chemin d'enlever son linge, il se fige regarde par dessus son épaule, avec haine et terreur, il voit Couteau et Dents, les deux prêtresses drows, s'avancer vers lui, Vorn l'étreignant par derrière.  Paniqué, l'assassin recule, hurlant et crachant sur des apparitions que lui seul peut voir tandis que, dans sa tête, la voix du Prime Dragon laisse échapper un rire grincant, tonitruant.

La lampe tempête finit par s'éteindre, laissant seul le jeune homme avec ses démons. Ca lui prendra des jours sortir de là, à moitié nu, le torse portant de nouvelles scarifications. Le regard sauvage et fier par contre il ne hurle plus. 

Ses yeux le font assez bien pour lui. Ses prunelles hurlent de rage et de haine, mais plus aucune peur ne l'habite.
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