[MdO2019] Glorifier la Décadence | Ellipse 13:XI

Évidemment, il fallait que Krish se moque de lui et ramène le petit incident où Zaahrian s’était totalement planté. La seule fois où il avait fait preuve d’un jugement douteux, entraînant ainsi la mort de son pauvre apprenti. Ce que Krish ne savait peut-être pas, c’est qu’il s’en voulait encore. Dans les circonstances, s’assurer qu’il ait une mort rapide plutôt que de risquer la torture entre les mains des drows fut la meilleure décision à prendre, mais il aurait préféré ne pas en arriver là. Bref, c’était chose du passé maintenant. Quant à la robe de la fille, c’était une mauvaise idée de mettre un truc qui traine au sol.

« Toi et moi, nous avons beaucoup de choses à nous dire. » Lui assura Zaahrian avec un sourire qui, à lui seul, en disait long sur ce qui était arrivé. « Mais ça peut attendre à plus tard. »

Il se retourna vers la jeune femme dont il avait si maladroitement déchiré la robe. Il se rendit compte qu’elle n’avait pas grand-chose à déchirer de toute façon. Le tissu cachait à peine une poitrine proéminente. En fait, il ne cachait rien sauf les tétons et, honnêtement, Zaahrian se demandait par comme magie du bizarre tout ça restait en place. Ce n’est pas qu’il voulait regarder, mais il avait l’impression que les monts de chaire à la courbe douce, voluptueuse et bondissante voulaient lui sauter à la figure. Dans un excès de pudeur, Zaahrian eut envie de retirer sa tunique pour la passer de force à la jeune femme, mais quelque chose lui dit que ça la vexerait plus que l’incident de la robe déchirée. Ah les femmes…

« Tout plein de choses! »

Et la musique s’éleva autour d’eux, invitant les invités à danser. C’était peu connu, mais Zaahrian savait très bien danser. L’assassin avait le pied agile à cause de sa profession. Durant les fêtes, il dansait rarement, préférant abuser de la nourriture et de l’alcool, mais la jeune femme qu’il venait de léser voulait danser. Zaahrian se redressa alors sur toute sa hauteur. « Madame? » Il lui passa un bras autour de la taille et l’entraîna dans la danse… en essayant d’ignorer les seins énormes qui s’appuyaient à l'occasion contre son torse lorsqu'il la faisait habilement tournoyer.

HRP:

Sous les airs langoureux du oud, grisé par la lascivité ambiante qu'exhalaient les corps des danseurs, Ascanio se dandinait de manière improbable ; plutôt que de suivre les codes suranés de danses traditionnelles connues de tous, il improvisait ses gestes au gré des mélodies, persuadé d'être un précurseur. Il ne faisait guère de doute à ses yeux que tout le monde dans cette salle l'admirait et l'aimait sincèrement. Même ceux qui avaient eu l'audace de se présenter sans cadeau.

Comme pour confirmer cela, il fut bientôt pris à partie par une danseuse pour le moins hardie, qui s'était saisie de sa main sans délicatesse pour l'entraîner avec elle et son cavalier - parce qu'elle en avait déjà un, la sucrée ! Ascanio ignorait totalement qui ils étaient tous les deux et, à vrai dire, s'en moquait. Ni la femme ni l'homme n'étaient laids, ce qui était un bon point. L'homme atténuait par de faux sourires un faciès de brute et passait pour une espèce d'aventurier nouveau riche ; quant à la femme, la façon qu'elle avait de se frotter sur autrui et la malice de ses yeux pleins de vice démontraient clairement qu'il s'agissait d'une prostituée - une profession pour laquelle Ascanio éprouvait un grand respect.

« Quand il y a en a pour un, il y en a pour deux, pas vrai ? » lança-t-il en jetant un clin d'œil complice à Dante, tout en posant une main de prédateur dans le dos nu de Jaylina. Le bout de ses doigts s'arrêta au creux de ses reins, et il apprécia la douceur de cette peau qui avait certainement connu beaucoup d'hommes.

Bien sûr, il était encore trop tôt pour déterminer si c'était ces deux-là qui auraient le privilège de partager son lit cette nuit. La soirée serait longue. Mais de toute évidence, tout le monde n'avait pas sa patience ; il lui sembla entendre parmi la masse de danseurs un cri très féminin qui réveillait de douces réminiscences à ses oreilles. Il en chercha brièvement la provenance sans la trouver.
Mais il savait fort bien ce qu'il avait entendu.
De toute évidence, des invités étaient en train de forniquer en ce moment-même.
A sa propre fête.
Sans lui.

Outré, il réalisa qu'on lui volait la vedette.

« Qui c'est qui baise ? » demanda-t-il à haute et intelligible voix, couvrant la mélodie du oud.

Son regard suspicieux s'attarda sur une femme aux seins énormes dont la robe était déchirée...

Résumé:

Krish se surpris a sourire de façon étonnamment complice lorsqu'elle vit la jeune femme abandonner ses sandales. Elle aussi alors ! Ce n'était pas tous les jours que le feu d'Uriz rencontrait des gens avec une haine aussi profonde que la sienne envers les souliers. Autant ces instruments étaient pratiques en terrain accidenté, autant elle s'en séparait dès qu'elle en avait l'occasion. Cette soirée ne faisait pas exception et elle ne portait pas plus de chaussure que de soutien-gorge.

En profitant du cercle que la foule avait naturellement créé pour laisser bouger les danseurs, les deux daedhels s'éloignèrent de la femme en rouge et de l'assassin sans un regard en arrière. Cette fille avait du cran pour soutenir le regard de la myriadénaire et garder contenance étant donné l'état de stress que trahissait son dos raide et ses épaules légèrement relevées... Et elle dédiait la soirée à d'Isten à présent. Krish laissa échapper un chuintement amusé sous le regard malicieux de la jeune femme. Elle se permettait même de la provoquer avec une assurance de façade qu'elle avait bien peu vue chez les eldéens depuis son ordalie...

~ Une musique parmi tant d'autres ~

- Prend garde à ceux dont tu invoques le nom. " sourit-elle avec un froncement de sourcil. Sa paume glissa sur celle de la jeune inconnue, la pointe de ses griffes y laissant une caresse aérienne tandis que le mouvement fluide se propageait le long de son bras. Son épaule frémit, et l'ondoiement de son dos poussa ses hanches à changer légèrement d'axe. Ses appuis se firent plus légers, bien que toujours un peu plus campés que ceux de sa partenaire. D'un pas, elle combla l'espace entre elles, s’alignant presque à son côté sans la lâcher des yeux. " Ils pourraient t'entendre. "

Dans un temps trop lointain pour que beaucoup de drows encore en vie s'en rappelle, avant qu'elle ne trouve sa première vocation, la forgelâme s'était reconnue dans les préceptes de l’insatiable Isten. Elle avait été initié à ses dogmes et avait confirmé sa foi durant plusieurs décennies au sein des temples du Puy. Même si les voies de la Lascive Dame n'étaient plus les siennes aujourd'hui, la souplesse de corps et d'esprit qu'elle y avait appris faisaient partie intégrante de sa personnalité. Cette première allégeance avait forgé sa volonté et la force qui avait tant attiré l’œil de son Adoré. Et puis tous les dieux n'étaient-ils pas des facettes plus simples à appréhender, nées de la Braise originelle d'Uriz ? Il y avait bien des façons d'être conquérant.

Calquant son déhanché sur celui de sa cavalière, elle entama un fluide jeu de miroir. L'une approchait, l'autre reculait. Un pas tronqué les rapprochait. Leurs peaux se frôlaient un instant et s'éloignaient à nouveau. Les doigts du Premier Feu, aussi expressifs que des visages, agrémentaient ses mouvements de milles détails. Leurs hanches flirtaient à l'occasion. Krish était à peine plus grande que la jeune femme, ce qui ne lui arrivait pas si souvent. A chaque fois que son visage passait près de celui de la jeune inconnue, elle était donc à hauteur de son oreille effilée.

Récupérant doucement sa main pour la faire tourner dos à elle, Krish profita des quelques instants à laisser courir ses griffes tout le long d'un certain bras dénudé pour souffler entre les mèches blanches de la jeune femme :

- Alors ? Est-ce que Thaar a trouvé grâce à tes yeux d'eldéenne pour l'instant ?
- Question difficile, j'en aurais pour des heures, vous n'imaginez pas à quel point j'aime utiliser ma langue...
- Maintenant il va falloir prouver ce que tu avances. Je t'écoute. "

Leurs mouvements reprirent, tournant et flirtant. Les sourires félins répondaient aux regards malicieux. Peu à peu, la danse se déroula d'elle-même sans que l'une d'elle ne conduise réellement. Au gré de leurs passes, la plus jeune avait l'occasion d'ajouter une phrase puis une autre à propos de son voyage et de la ville des Cinq Sens.

- Fascinante à observer, A la fois... un levier pour le Puy, et un phare qui attire des petits poissons. La plupart tentent vainement de briller pour paraitre plus gros qu'ils ne le sont, pour au final nourrir les quelques véritables prédateurs. Ils contribuent tous à la richesse de la cité, et renforcent son pouvoir d'attraction. Thaar n'a que faire des dieux, Mais cela ne m'étonnerait pas qu'à travers elle, nos ennemis eux-même puissent contribuer à notre pouvoir. Vraiment fascinant.

Les deux femmes s'amusaient, taquinaient, jouaient de leurs courbes avec de plus en plus d'audace.

- Ta langue marche bien mais ton cerveau n'est pas en reste. " souffla l'eldéenne un un rire retenu. " J'aime ton point de vue... Mais dis-moi, tu viens du Puy, et tu t'es quand même aventuré à m'approcher... Je dois considérer ça comme de la pure témérité ou tu fais parti de ceux qui sont prêt à tout pour me demander quelque chose ?

Plus loin, la haute silhouette masquée ne quittait pas sa maîtresse des yeux. Les bras croisés dans ses manches laissaient ses longues manches couvrir tout l'avant de son vêtements. Il était aussi immobile. L'observant comme un oiseau de proie... Ou une statue étant donné qu'une main vint nonchalamment se poser sur son bras. Il lui fallut un moment pour s'en apercevoir, mais il découvrir finalement le visage d'un jeune homme aux cheveux blond qui semblait totalement perdu. Le garçon - à peine assez âgé pour ce genre de fête - sursauta en reculant lorsque le masque d'or se tourna pour lui faire face. Il baragouina des excuses et s'éloigna en bousculant une femme qui renversa son verre de vin non seulement sur, mais également dans son décolleté. Wik se désintéressa rapidement de la scène qui commençait à dégénérer en cris et autres promesses de remboursement vestimentaire.

Krish était inconsciente de l'attention de son intendant, ou bien elle s'en moquait totalement. Ses yeux profitaient du spectacle qui s'offrait à elle, échangeant toujours à voix basses, jusqu'à ce qu'un gémissement de fatigue comblée ne se faufile discrètement entre les notes jusqu'à son oreille. La femme aux tatouages luisants ? Pas le temps de réagir d'une quelconque façon. L'hôte de la soirée gueula soudain de façon fort peu distinguer, brisant la musique et par conséquent les danses de ses invités.

Le silence d'une foule d'yeux lui tomba dessus. La daedhel elle-même se tourna vers lui sans s'éloigner de sa cavalière.

- Trop tôt pour ce genre de questions, Ascanio ! Repose là dans deux heurs et je suis sûre que tu auras plus de candidats. " lança-t-elle avec un sourire de chat.

Pas complètement lourdaud alors... La démonstration d'élégance de l'elfe rattrape quelque peu sa gaucherie, Ombeline l'accompagnant volontiers de gestes lents et sensuels. Bien vite leur petite danse se finit et Ombeline papillonne des cils innocemment à l'attention du maître des lieux, tout en souriant aux bons mots d'une certaine sombre, au même titre que de nombreux invités qui en rient et se lancent des regards lourds de suggestions.

Cependant, la surprise est total quand, finalement, une humble silhouette s'avance. Un jeune homme, rouge comme une tomate, l'air plus coincé que le vis d'un impatient dans un trou de porte, arrive tout emporté, et finit désœuvré.

"MOI J'SUIS VOLON... Euh... Je... Venu pour... J'suis volontaire... Ma soeur qui... Heu..."

Devenant brusquement le centre de l'attention, le jeunot perd de plus en plus ses moyens. D'elle ne saurait dire où, - agacement ? Désespoir ? Lassitude ? Une once de compassion ? - une impulsion fait prendre les devants à Ombeline qui, se défaisant de la poigne de son cavalier, s'avance de sa démarche chaloupé jusqu'à celui dont l'innocence au milieu d'une marée de requins lui donne des airs d'enfant égaré.

"Plus tard, jeune éphèbe. lui susurre-t-elle, guère aveugle à son air ébahi face à ses attraits. Nul besoin de cueillir la fleur avant qu'elle ne soit éclose."

Sans plus d'égard, l'air malicieux, elle le fait se retourner et le renvoie dans la foule, où il s'enfonce prestement, pressé d'oublier ce grand moment d'incertitude. Trouve toi un trou où te faire oublier, pauvre sot... ! Enfin, un trou... Je me comprend. Alors, faisant volt-face dans un ample mouvement qui fait tournoyer chevelure enflammée, pans de tissus sanguins et charmes féminins, la Dame vêtue de Rouge adresse un sourire chafouin à la gente masculine.

"Je les préfère... Mûrs à point." susurre-t-elle sur un ton de connivence, d'une voix murmurante mais suffisamment puissante pour être entendue de la ronde de couples dansants.
Actions:

Ryth essayait d’analyser sa cavalière, il voulait comprendre si la magie qui vivait en elle était dangereuse. Si cette illumination allait lui faire du mal. Il voulait aussi savoir si elle accrochait à l’avalanche de compliments sous laquelle il l’avait ensevelie. Mais dur de dire ce qu’elle en pensait. Ce n’était qu’un guerrier, il ne savait pas lire dans les pensées des gens. Tout ce qu’il voyait, c’était le résultat. Et en quatre cents ans de vie, il n’avait encore jamais vu ce qui s’apprêtait à se révéler sous ses yeux. Tout d’abord, il ne put s’empêcher de sourire lorsqu’il la vit répondre à la provoque en intensifiant la magie qui semblait couler à travers elle. Il avait presque envie de la provoquer un peu plus pour voir jusqu’où elle pourrait aller. Mais il n’en eu pas le temps. Car, elle le prit par surprise. Oui, surpris est le mot juste lorsqu’il la vit gémir de ce mélange de douleur et d’extase qu’il savait reconnaître parmi mille. Noirelfe oblige, esclavagiste qui plus est, il avait eu le plaisir de déguster ces deux expressions corporelles s’exprimant à travers le corps de ses victimes ou de ses partenaires. Mais Ryth n’y connaissait pas grand-chose à la magie, si ce n’est les bases qu’il avait appris ici et là. Aussi, il ne savait pas encore quoi faire de ce « miracle ». Dans tous les cas, cet événement le fit bien rire.

Puis vint le moment de la séparation. La jeune femme ne voulait plus danser avec lui. Bon débarras. Il s’était assez sacrifié pour ce leurre. Il était temps de changer de cavalière mais la danse lui avait donné soif. Aussi, ignora-t-il simplement le manège que lui fit Aerianna avec le chiffon pour aller boire. S’extrayant de la piste de danse, il attrapa le premier verre posé sur le plateau d’un serviteur afin d’en boire une belle gorgée. Puis, il observa les gens danser, l’espace d’un instant, profitant d’une petite pause bien méritée. Il se remémorait les paroles du maître des lieux et n’avait pu s’empêcher de sourire en coin à sa proposition farfelue. Avant de jeter un regard entendu avec l’avatar d’Uriz qui venait de conseiller au maître des lieux de reporter ca à plus tard. Il avait d'ailleurs remarqué que la noirelfe qu'il s'était coltiné du Puy à Thaar en escorte était bien arrivée et qu'elle dansait avec Krish. Il se tapa le front, se rappelant qu'il avait oublié un truc avant de venir à la fête : Shyn'tae. Il expira de soulagement en voyant qu'elle avait trouvé quelqu'un avec qui s'amuser.

« Est-ce vrai que vous déclenchez des sensations en dansant ? Quel est votre secret ? »

Lapse de temps où sa concentration voltigea assez pour que la noble Thaarienne le retrouve. Coriace, cette vermine ! Bien évidemment, elle voulait danser. Elle voulait savoir ! Mais au fond de lui, Ryth savait que c’était du flanc et qu’un miracle ne se reproduit jamais deux fois, alors il était hors de question qu’il danse avec elle ! Surtout qu’il n’avait pas de secret à partager. Et une tactique militaire finit par s’échafauder dans son esprit lorsqu’il vit la dame en rouge, celle que tout le monde observait, sans cavalier. Le genre de tactique que vous avez quand un ennemi vous tombe dessus par surprise et cet ennemi, c’était la noble Thaarienne. Jetant son verre en étain derrière lui, il mima un :

« Hmm.. je reviens, je ne vois plus mon esclave.. ! »

Puis, il se mêla à la foule pour rejoindre Ombeline afin, tel un torrent, de l’emporter dans la tornade dansante pour la faire danser. Pour cela, il glissa son bras en travers de son dos, ce bras de soldat qui déplace une cible à protéger afin de s’assurer qu’elle suive le mouvement. Puis, glissant peu à peu dans la danse, il posa ses mains sur ses hanches en disant :

« Je suis navré du manque de formalités, tactique militaire. J’avais besoin d’une cavalière et vous sembliez avoir besoin d'un cavalier. »

Déclara-t’il en la regardant dans les yeux tout en jetant parfois deux trois regards dans la foule, semblant épier quelque chose. Avant de finalement abandonner ses recherches et se concentrer sur sa cavalière.

HRP:

Ils vinrent tardivement, mais ils vinrent.
Et ils vinrent nombreux.

Ruelles et venelles résonnaient du bruit assourdissant des instruments, cuivrons et ventards de tout genre s'activaient dans une délicieuse cacophonie aux accents rustique. Une esgourde profane aurait put se sentir agressé par se déchaînement brutal et singulier, pourtant il s'agissait bien la de ce qui se faisait de mieux en la matière : Une parfaite synergie des genres, une fusion aujourd'hui centenaire, mélangeant les influences naines et vaanis, un pur chef d'oeuvre prêt à sustenter les initiés.

Autant dire que nombreuses furent les âmes sur leurs routes à se boucher les pavillons.

Mais la délégation naine des Milles-Caves n'en avait que faire des manants et autres traîne-misère. Les nains avaient un but précis prenant forme concrète aujourd'hui, celui de rejoindre la Haute-Ville aussi surnommé les Soieries. Perché à dos de béliers, des gardes à la barbe tressées et aux regards mornes s'évertuaient sans relâche à faire place, chassant à coup de trique les malchanceux et inopportune qui se trouvaient sur leurs routes.
Au centre de cette bulle vierge, avançait un énorme Païm pleinement apprêté, la bête était chichement décoré et on avait scellé sur son dos une véritable petite masure.
Une curieuse prouesse qui ne manquait pas d'attirer l’œil et qui ne pouvait laisser de doutes quand à la fonction de celui qui l'occupait.

Ainsi, ils gagnèrent la demeure des Vossulas,ne laissant de leur passage que le cris des blessés, des pavés piétinés et des bouses fraîches.
On ne se pressait plus à la porte, mais des gardes y étaient toujours postés. Ces derniers purent alors observer, la descente et l’avancé, d'un nain à l'allure, plus commune qu'il n'y paraissait.

Vêtu d'une unique toge violacée, il ne portait ni grande parure ni moult bijoux, un simple disque d'or pendant a son lob. De cheveux sur la caboche il n'avait plus mais qu'importe, car l'on retenait bien plus facilement, la barbe noir ébène qu'il arborait.
Malgré cette apparente sobriété, tout en lui transpirait la richesse, et ce n'était pas la uniquement le fait des dizaines de musicien et des gardes armés qui le suivait, non loin de la.
Dans son regard stoïque, on pouvait deviner les racines du pouvoir.

Il s'avança sans accorder une seule œillade aux gens de maisons, comme si le monde entier lui appartenait. Un demi nain à l'allure charpenté le devançait d'un bon pas.
Ensembles, ils pénétrèrent dans la salle bondée, faisant se mêler les deux styles de musique et créant une ambiance des plus particulières. Dans leurs sillons, quatre nains, portaient un coffre de bois rare, finement ouvragé et détaille imposante
Un œil avisé y distinguerait de curieux trous disséminé dans le bois à intervalle régulier.

La troupe d'on l'entrée avait du être remarqué, s'avança alors vers l'hôte de ces lieux.

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Marzaban Ambreroc

« Sa Stoïcité, Marzaban Ambreroc des Milles-Caves. » Annonça avec force le demi-nain avant de reculer de trois pas pour laisser sa place.
Le présenté fit alors une courbette de l'échine, un quart bien appuyé, signe de grand respect.

« Empereur de la Soie, Seigneur Vossula, c'est grand honneur que de me trouver parmi vous. Je viens présenter les regrets de mon Maître qui n'a pu retarder ses affaires l'espace d'un instant suffisant. Voici une missive, qu'il tenait à vous remettre en main propre et à votre...Fils, qui est semblerait t'il, très occupé. »
Aucuns rire, aucuns sourire, Marzaban était en tout point semblable à une statue de pierre doué de parole. Il tendit la main en avant, dévoila un parchemin scellé à la cire du sceau personnel du Prince Marchand nain.
« L'on peut néanmoins le comprendre, un tel âge n'arrive qu'une fois. Mon Maître tient tout de même à vous préciser, qu'il serait préférable pour vous de la lire promptement. Cette missive est accompagné du cadeau, que voici.» Les porteurs nains, déposèrent l'imposant coffre non loin de Tibério.
« Je m'en vais profiter maintenant des largesses de votre maison. Cette fête s'annonce, glorieuse.» Le ton employé sous-entendez bien sûr tout le contraire. Marzaban s'inclina une nouvelle fois et alla s'installer dans une alcôve avec le reste de la délégation naine.

Les musiciens nains se turent et s'autorisèrent quelques mets et boissons.
Marzaban quand a lui, c'était à peine incliné sur un coussin, il scrutait la foule présente.
« Sont t'ils tous la Jhaartok ? »
« Oui. » répondit le demi-nain
« Le Maître avait donc raison. Cette infâme noiraude puysarde aussi...» le dégoût suintait dans sa voix.
« Oui, nous devons rester sur nos gardes, qui sait combien de cultistes se cachent dans cette foule.»
« Le Maître aurait été en danger ici. »
« Et pourquoi crois tu qu'il t'y a envoyé Marzaban ? »
Et ce dernier se tût à son tour. Il lança une œillade noir au zélé serviteur et se servit à son tour dans un gobelet d'or gravé, scrutant aux alentours. Les nains n'étaient pas prêt à se mélanger à la plèbe, mais qui sait qui souhaiterai se mélanger aux nains ?

Actions:

L'oeil de Jalayna pétille tandis qu'elle passe sa main sur sa poitrine par dessus l'étoffe immaculée de sa chemise. Se redressant, il la tient comme il faut dans une étreinte ferme, mais délicate, rassurante sans être étouffante. Elle a une belle constitution, de belles lèvres, un visage avenant mis en valeur par la robe. Le sourire de Dante s'agrandit légèrement manifestement, elle le trouve de son goût. Ca change dis donc! Probablement que Jalayna ne le trouverait pas si attirant dans ses nippes habituelles, avec ses cicatrices visibles.

« Non non…ne vous en faites pas. J’espère juste qu’il s’étouffera avec un os de poulet. Enfin…vous n’avez pas torts…puis, je peux le remercier d’une chose. Je suis tombé dans les bras d’un bel homme. Dansons. »

Les sourcils de l'homme en question se haussent, amusés… Et bien dis donc, dans la cité de Thaar, les préliminaires sont toujours aussi direct dit on …. On se croirait à trois heures du matin quand un mec veut racoler une fille de petite vertue. Mais bon, il est ici pour s'amuser. La petite dame l'Attire contre elle, l'entraîne à suivre la cadence, le rythme, qu'il n'a aucun mal à tenir d'ailleur. Ca ne prend pas 3 secondes qu'il mène, improvisant la repousse, la fait tournoyer comme elle semble vouloir le faire, interprétant les mimiques et les micros mouvements de sa cavalière. Il est très bon danseur l'assassin. Il la laisse le frôler, la frôle d'ailleur, ses longs doigts caressant telle une brise la peau nue de sa cavalière, le regard dichotomique ne la quittant pas une seule seconde, la faisant se sentir unique.

Quand elle plaque son dos contre son torse, la grande main effleure gentiment la carotide, partant de l'oreille jusqu'à la naissance de la clavicule, le marron riche et le vert forêt ne la quittant pas une seule seconde, brillants d'une lueur mystérieuse qu'on peut interpréter comme du désir. Elle se retourne, l'enlace. Se penchant un peu, Dante la prend par la taille pour la soulever jusqu'à ce que leurs figures soient au même niveau, leur lèvres à quelques centimètres l'un de l'autre. Mais il se contente de faire passer son désir dans son regard tandis qu'il laisse l'artiste redescendre doucement jusqu'au sol. Au regard concupiscent qu'elle lui offre, il la regarde dans les yeux, comme si la plastique de la dame lui importait peu. Que c'est son âme qui l'intéressait.

« Je ne doute pas que les petites hirondelles doivent fantasmer sur vous. Elles doivent vous courtiser, je me trompe ? »Sa cavalière penche la tête sur le côté de fort charmante facon. « Pour ma part, je suis curieuse. Seriez-vous un jour ou l’autre intéresser qu’une artiste embellisse votre torse par divers motifs ? »

Et lui de répondre en la faisant virevolter avec grâce et panache.

Chère amie. Une âme soeur m'a déjà embelli le torse et le dos déjà de son art. Mais il me reste une cuisse de libre. Peut être vous laisserai je y laisser votre marque?

Il la ramène contre lui. Le sourire mystérieux est envoûtant.

Je pourrais aussi, éventuellement vous montrer le reste, vous pourrez me dire ce que vous en penserez alors.

Bien sûr, il pense aux scarifications faites par Couteau, aux morsures de crocs et de toutes les cicatrices ornant son corp. Mais l'artiste devant lui ne peut le savoir. Au fil de leur danse, ils passent devant Ascanio que Jaylana ramasse…

« Venez nous rejoindre. Il est agréable de s’amuser à plusieurs. Vous ne trouvez pas ? Allons, venez donc ! »

Et l'autre de venir danser avec eux. Il regarde Ascanio… N'est pas impressionné outre mesure autre le fait qu'il a une belle gueule, oui effectivement. Et une grande gueule aussi. On dit toujours grand parleur petit faiseur.

Le sourire de l'assassin s'élargit, il laisse la damoiselle prise en sandwich entre eux deux, comme il lui convient. Elle semble s'y plaire d'ailleur.

Quand il y a en a pour un, il y en a pour deux, pas vrai ?

Oh putain… et c'est lui qui passe pour al brute? Dante retourne le clin d'œil, sa main s'égarant sur une épaule tandis que le deuxième cavalier passe une main dans le dos. Le cri d'un orgasme amène une seconde de flottement… attirant l'attention de Dante et D'Ascanio qui beugle…

Qui c'est qui baise ?

Et de lorgner l'autre dame en rouge. Dante pour sa part, se penche dans la soie pâle des cheveux de l'artiste pour lui susurrer à l'oreille… Ne dédaignant pas leur cavalière, lui, au moins.

Personnellement, vous êtes milles fois plus belle… Je préfère une artiste de l'aiguille qu'une artiste de la couchette…

Krish venait de poser une excellente question, et Shyn'tae prit le temps d'y répondre correctement, en rougissant progressivement, sans que les deux partenaires suspendent un instant leur chorégraphie improvisée

Mais comment exactement en était-elle arrivée là au juste? Reprenons. L'objectif quasi officiel de la mission était simple: se goinfrer de petits fours, et éventuellement satisfaire tout autre désir, selon affinité.

Maintenant, état des lieux de la situation: Elle, en la compagnie du feu d'Uriz, laquelle était très concrètement l'incarnation de sa plus grande crainte, à danser et échanger des bons mots.

Quelque chose avait clairement dérapé en chemin, mais quoi.

Leurs hanches se frôlèrent encore, les griffes du fauve caressa son flanc.

Il y avait en effet de quoi se poser des questions. Certes Krish s'était révélée belle, séduisante, excellente partenaire de danse et fine d'esprit, combinaison que l'arcaniste appréciait et ne rencontrait que trop rarement à son goût. Mais il y avait forcément autre chose. La solution, inconcevable à formuler à la principale intéressée, lui apparut clairement: La flamme avait.. non, était un des fragments de la réponse à ses questions. De quoi l'attirer comme un papillon vers la lumière.

Et elle qui croyait que cet impressionnant ouvrage d'ingénierie qu'elle avait trouvé à la bibliothéque serait la plus belle de ses découvertes à Thaar. Ca c'était autre chose.

Pour ne rien arranger, Krish était dangereuse. Pourquoi le danger devait-il être aussi séduisant? La vie était mal faite.

Elle rit finalement à son tour, plus détendue depuis qu'elle savait. Cela ne voulait pas dire que c'était facile, mais les mots coulaient toujours aussi simplement que ses souples mouvements. Nul besoin de réfléchir, sur ce point leurs corps se comprenaient.

- J'espère que mon audace n'était pas excessive, première flamme. Le hasard m'a mise sur votre chemin, qu'auriez-vous pensé si une éldéenne vous avait fui?

Il y eu une pause, les deux femmes se retrouvèrent face à face, si proches. Shyn'tae avait pris un air innocent.

- J'avoue, je n'ai juste pas pu resister à la tentation. Mais je ne regrette rien… Pas pour l'instant en tout cas.

Son regard revenu malicieux se transforma en étonnement lorsqu'un gémissement typiquement féminin s'éleva plus loin. Les danseuses, comme tous les autres, s'interrompirent à l'intervention inattendue de leur hôte. La drow s'amusa de l'intervention de sa cavalière, puis fut navrée par celle d'un jeune humain qui n'avait manifestement pas toute sa tête. Le pauvre, quelqu'un aurait du mettre un terme à ses souffrances…
Cette soirée était de plus en plus étrange. Shyn'tae sentit la griffe de Krish contre son avant bras: En fait non, tout cela était doté d'une certaine cohérence. Il y avait un motif, aurait dit son vieux Maitre. En passant, si elle racontait ca à ses collègues, ils croiraient qu'elle avait tout inventé.

A propos de collègue, d'ailleurs, le grand drow là bas lui disait quelque chose. Ah oui, c'était bien lui, son escorte disparue. Il fendit la foule, pressé, et s'empara de la femme en rouge. La drow secoua la tête, amusée et navrée en même temps.

- En voilà un autre emporté par la folie de cette maison. Vous parliez justement de ma témérité. Thaar a-t-il cette influence sur les gens, ou cet Ascanio est-il si doué que sa soirée fasse tourner les têtes?

Elle profita d'un serveur qui passait à leur porté pour intercepter deux verres de vin, et en offrit un à l'avatar d'Uriz.

- Je me suis trompée, j'ai une faveur à vous demander, et celle là est téméraire.

Ca c'était quelque chose qu'elle allait regretter, mais comment l'arcaniste pouvait-elle arrêter sa propre langue? Elle n'avait jamais pensé à y installer un frein.

- Avoir le plaisir de partager d'autres danses avec vous.

Cette fois, Krish la vit vraiment baisser les yeux et rougir. Cette phrase avait bien trop de sens possibles pour son propre bien. La drow tenta de se camoufler en buvant une gorgée de vin, et espéra que ce n'était pas la dernière chose qu'elle gouterait: Il était bon, mais la vie l'était plus. Quoique, si quelque chose se passait mal, elle ne le découvrirait certainement qu'à son retour au Puy d'Elda.

- Et je ne me suis même pas présentée. Shyn'tae Vaen're, terreur des apprentis trop arrogants, envoyée par l'étude noire dévaliser la reserve de petits fours du sieur Ascanio.

“ On s’emmerde un peu… ”

Malgré le désordre ambiant, l’hybride n’y trouvait pas son compte, tout ça, c’était un divertissement de bonnes femmes… Bien sûr, il n’y avait pas été invité, mais tant qu’à être là, autant en profiter aussi, non ? La Dame Blanche lui jeta un coup d’oeil, observant la foule agitée par les prémices malheureux d’une orgie qui signifierait son départ, et songea, un oeil sur ce qu’elle pensait être le véritable intérêt de son protecteur.

“ Que dirais tu d’aller me chercher à boire, pour tromper ton ennui ? ”

Ça ne sonnait pas comme un ordre mais plutôt comme un accord tacite, la Dame Blanche savait ce qu’il souhaitait autant que ce qu’il considérait être indispensable à une bonne fête, et dans la mesure où il ne l’oublierait pas en chemin, il pouvait chercher son propre plaisir.
Et les nains lui offraient une opportunité en or de voir le fil des événements basculés et devenir plus… intéressant. Aussi se mit-il en route pour aller chercher des boissons, non sans ignorer quelques servants passants au milieu des convives, et sa trajectoire, quoiqu’indirect le conduisait irrésistiblement vers sa cible, ajustant son pas pour avoir l’effet désiré, ce qui n’était pas une mince affaire tandis qu’elle dansait.

Car c’était le grand eldéen, le mâle - ou prétendu - qui s’était accaparé les attentions de la belle en rouge qui présentait ses trésors comme une putain du port, qu’il visait… Point d’honneur et de divertissement aux dieux si ils leurs offraient une des femmes pour commencer, non… Il fallait leur offrir la virilité de ce noireaud, il l’avait entendu dans les rires.
Et c’est ainsi qu’en paraissant aller chercher à boire, il passa à proximité du couple dansant, et d’un geste calculé et contrôlé, envoyant un puissant coup d’épaule dans le dos de sa proie dansante pour la bousculer, et il n’hésita pas à ralentir le pas et à regarder derrière lui, un sourire sur le visage, jaugeant la réaction de l’homme.

Spoiler:

- Personne n'est encore nu, personne ne s'est noyé dans les bassins de vin et personne n'a sauté sur scène pour tuer les musiciens. Pour l'instant les gens se tiennent. " ricana Krish à la réflexion de sa compagne au sujet de a folie ambiante. " Tu aurais du voir la dernière grande fête de Vel'do. C'était un prima en exile tu me diras... Les fêtes du Puy sont plus passionnées et plus dangereuses que celles de Thaar... Mais notre ancien empire a su garder quelques bons côtés de notre passage. " ajouta-t-elle en murmurant à l'oreille de la jeune femme de manière à ce que personne d'autre n'entende.

Ses griffes tintèrent contre le cristal de la coupe qu'elle porta à ses lèvres en couvant la foule du regard. Elle se réintéressa cependant bien vite à sa partenaire lorsqu'elle avoua vouloir lui demander une faveur. Mais au lieu de tenir une nouvelle fois le regard du Premier feu, elle plongea dans son verre, tentant de cacher la légère teinte violacée que prenait ses joues sombres. Et sans laissé Krish répondre, n'arrivant pas à assumer sa phrase, elle releva la tête pour embrayer sur des présentations.

- Et je ne me suis même pas présentée. Shyn'ta... " La pauvre n'eut pas le temps de finir sa phrase. Des lèvres venaient de l'interrompre. Une main glissa sur sa joue, devenue brulante à force de rougir, et fila jusqu'à sa tempe pour repousser sa chevelure derrière son oreille. Après quelques instants d'un baiser profond et inquisiteur, Krish glissa jusqu'à la courbure du pavillon pointue qui ornait le côté de sa tête.

- Tu me diras ton nom quand nous nous croiserons pour une autre danse. " Elle effleura des dents le bord sensible du cartilage... et recula d'un pas. Son sourire de chat souligné de ses pétillants yeux mouchetés d'or s'attarda une dernière fois sur le fin visage de la jeune femme. Puis, elle s'enfonça dans la foule, laissant ses yeux cueillir des moment et des personnes d'intérêt et ses pieds la conduire vers une jeune femme dont la tenue était aussi blanche que la sienne. Elle était intriguée par l'identité de celle dont le corps luisait quelques secondes plus tôt...

Mais l'âme damnée d'une certaine Dame Blanche lui coupa la route pour aller rudement bousculer un drow endimanché comme un aventureux pignoufe. La scène suspendit son pas.

An 13 • XIe Cycle
Karfias d'été | Deuxième enéade...

Je n'étais certes pas encore le millionnaire que je voulais être en ces contrées lointaines, désormais miennes, et ô combien généreuses... Or je pouvais déjà me permettre de vivre convenablement en cette treizième année du onzième cycle... Je m'étais loué une piaule comme une autre, pour certains un placard à balais, pour moi le luxe de l'intimité me le rendait immense ce placard, de quoi ranger mes perruques, mes chandails et autres sympathiques breloques... C'est que j'étais un jeune charlatan que les bons jours bientôt béniraient, si vous vouliez tout savoir. Je m'échinais à en crever, je creusais ma fortune, petit à petit je perçais. Le jour je trimais à m'en casser la voix et à m'en faire fondre la caboche, alpaguant ci et là de pauvres pigeons à plumer, comme seuls ustensiles mon génie et ma ruse. Milles fois hélas, et je m'en excuse, il est promit qu'en temps voulu nous nous pencherons sur les activités auxquelles je m'adonne quotidiennement, car l'heure n'est plus aux choses que l'on dit sérieuses, que nenni chers amis, lecteurs... Une chose est à ne pas ignorer, gare à vous, mon goût pour la bamboche, pour ne pas évoquer simplement la terrible débauche qui anime mon être jour et nuit, de rêves et de fantasmes ; et ce soir, ce soir, une fête en l'honneur d'un de ces Princes ! – était organisée. Je me ferai une joie, en leur faisant l'honneur donc d'y fouler lesdites réjouissances, ce soir oui ce soir, sans autre échappatoire... Je m'amuserai puis baste !

J'étais une fanfreluche de coquetterie, blonde platine, si bien que l'on ne pourrait, à moins que je ne le décide ou que je picole un tantinet de trop, savoir si je pissais debout ou accroupi(e)... J'étais l'ambiguïté même... J'étais chose courante à Thaar... Un transgenre. Une tantouse pour certains... Une curiosité pour d'autres... Mais s'en rendraient-ils seulement compte sous mes artifices et mon travestissement de circonstance ? J'en doutais fort, j'étais devenu un professionnel dans le domaine des faux-semblant... Tout ! Tout saurait tromper la compagnie, ma voix, mon regard mes airs de pauvresse effarouchée, de coquine plus chaude que la braise-vie daedhelle, et autres personnalités que je pouvais incarner et valant la peine d'un détour, tout vous dis-je saurait masquer ma réelle nature aux convives des Vossula. Décidant que parmi eux, par mon effronterie, j'étais prioritaire, je traversai donc la foule en effervescence, sans me soucier des mécontentements provoqués.

Ce sont mes pittoresques frusques et ma mine exubérante qui font office d'invitation devant les gardes bientôt submergés par tant de regards affables... « Eh là ! Vous ! Invitation, s'il-vous-plaît... » Ou pas... Il n'en avait pas. Il se mit à gesticuler bravement. Je l'avais embauché pour faire ce qu'il faisait donc, et très adroitement... Détourner l'attention de ma personne, dans l'éventualité d'un contrôle plus poussé. Sublimer ma présence en somme. « Mais quelle odeur ! Vous êtes bien braves, mes bons... Virez-moi ça de là... QUELLE, pestilence d'hèrrrrhe... Bou, par pitié, par pitié, mon nez ! » Et j'entrai comme papa dans maman, alors que mon bon Féfé se faisait refouler manu militari par l'efficacité des gardes !

Je m'avance, et c'est d'une pose ostentatoire que j'observe les maîtres des lieux, avant de saluer hypocritement ces hôtes, Princes Marchands de mes deux. Ils me rendent la pareille, un cadeau de rien leur est transmit par le biais d'esclaves qui s'empressent d'ouvrir le petit coffre – une collection de slips en soie de tailles et de couleurs variées vient compléter une pile de présents prête à basculer, des remerciements puis un sourire distrait qui finit par glisser sur autrui... Marchant alors je me glisse parmi la foule, curieux des rencontres que je pourrai bien faire en ce lieu, en cette volière trouverai-je bien quelque pigeon à ravir... Ou pas, car il est vrai que je ne pense qu'à cela... Il fallait que je me détende, que je pense à autre chose, autre chose que l'argent qui vicieusement s'accaparait de mes désirs, comme s'il était l'unique digne de mes efforts et de mon temps... C'est que mon corps méritait bien lui aussi, une once de gratification...
Toujours est-il que ce soir la soie dégouline de ma tenue comme le vin des barbes et des mentons de fêtards déjà bien ivres, et les tissus multicolores crient l'authenticité de ma présence en ce lieu... Ma robe faste évoque l'arc-en-ciel des jours pluvieux alors que moi tel ledit phénomène lumineux je traverse une foule d'invités dansants, comme la petite merdeuse, princesse ou autre, que je ne suis évidemment pas.

Et... Que célèbre-t-on au juste ? Ah... Le retour d'un fils prodigue ? Bah... Peu importe finalement l'origine de cette fête, puisqu'elle en est une justement, de fête, tout simplement... D'ailleurs, excusez l'euphémisme ! Ce qu'il peut y avoir sur ces tables pardi ! Dans ces barriques ! Entre mille mains serviles l'abondance circule... Et dire qu'incessamment sous peu la boustifaille déménagera dans les panses de ce petit monde, et s'entremêlera comme une orgie minérale, végétale, animale... Bref il y a de quoi nourrir la chimère ce soir dans le palais des Vossula... Et c'est dire si j'adore cela ! Oh... Oui ! Puis j'avance. Ah ! ! J'insiste, ce qu'il peut y avoir sur ces tables ! Puis je souris. Je grappille. Je glousse. Je suis dans mon élément, l'excès, l'ivresse... Je jouis. J'attrape au vol un verre. C'est parfait, cette soirée comme un rêve... Tout autour de moi la frénésie de la fête s'annonce... Elle frétille... Je me trémousse. Je bois, je mange... Assimilé donc au bon gratin thaari, comme le subtil arôme que je suis, je me fond dans la masse sans avoir plus tôt brillamment trompé la sécurité, salué quelques têtes ensuite, échangé deux trois mots cordiaux ; après avoir bu puis mangé, je bois tranquillement puis je bois finalement encore un peu plus, en attendant quelque connaissance réelle ou feinte, à divertir de mon humeur charmante. La soirée s'annonce festive.

Elle s'annonce festive lorsque deux péquenots se chamaillent et sont stoppés nets par une femme fatale, et quelques paroles cinglantes. Ambiance. Mais je suis trop loin, je ne peux valider... Sans omettre par la l'arrivée dans mon champ de vision de noirelfes, les uns plus classes que les autres, pour ne pas dire terriblement attrayants. La scène m'intrigue mais trop loin pour entendre quoique ce soit des palabres qu'ils échangent je m'arrange pour rejoindre ce petit groupe de niaises qui piaille juste à côté de moi et qui se dirige vers les sujets de ma curiosité.. Ça jacasse, ça comble ce que la musique n'arrive pas à envahir comme espace, j'adore. J'écoute. J'observe. Je ris. Je bois. J'aperçois également mon nouvel ami hybride, mais ce soir je suis une riche fêtarde comme une autre, il ne me reconnaîtra point c'est sûr. Je discute avec entrain animant la discussion de mes petites bourgeoises qui pensent que je suis une riche épouse d'un ami à leurs maris peut-être, sans lâcher des yeux cinquante pieds plus loin le groupe qui m'a intrigué tantôt, mais c'est dire si les noirauds m'intimident ; c'est donc en louant la saveur des mets servis que l'on papote entre filles dans l'attente d'autres éclats, d'autres ébats, des dégâts, des hauts et des bas, des pulsions, des débats, tandis que mon ami se joint bavard aux daedhels non loin de moi. Que peuvent-ils bien se raconter ? Imperceptiblement je fais avancer mon groupe de bourgeoises vers Zaahrian et ses interlocuteurs, en dissertant sur cette excellente voyante de ma connaissance – moi-même –, c'est que je me recommande à elles, pardi n'ai-je que le travail en tête... Elles sont ravies. Je leur indique comment la contacter. Bande de cruches. Inutile de parier que je les reverrais bien assez tôt... Nous ne sommes plus qu'à deux pas du groupe lorsqu'une idiote manque trébucher. Je la rattrape de justesse. Personne ne semble avoir remarqué l'incident. Et les discussions continuent bon train, cette fois à portée de mes esgourdes à l'affût de quelque distraction à mon goût... Ca parle esclaves et mode... Zaahrian semble assez proche d'une drow sublime et désinvolte. Une puissante sans l'ombre d'un doute, si l'on ne rate pas son compagnon masqué... La musique contagieuse se répand sous quelque ordre de l'hôte submergé entre ses obligés...

Les gens dansent.

Les noirauds dansent entre eux. Zaahrian, avec une heureuse cavalière. Ils dansent. Je m'en vais.

Ce n'est plus à mon goût. Greluche que je suis, que j'étais, en croyant que le bel hybride s'intéresserait à quelqu'un comme moi. Ce sont là des histoires de hautes sphères, alors je divague dans la salle en échangeant de cavalier à chaque nouveau rythme, à chaque. Je danse avec des moins connus, des pauvres parmi les riches, des maris, des tendres, des esseulés... Je danse avec moi-même, avec tous à la fois, mais avec personne à proprement parler... Je me laisse aller aux sons puis aux effluves, je me laisse aller me dandinant tel l'animal complexe qui définirait la soirée. Oh, ce sont mes yeux qui font le tout, font le tour, et aucun de mes gestes n'est trop vulgaire, ou déplacé. Je ne voudrais pas effrayer les plus prudes, car ce sont bien eux qui préfèrent, une fois désinhibés, qu'une femme les prenne par le derrière ; ce soir je suis ce genre de femme. J'attends patiemment mon heure, cherchant ma récompense, comme une cerise sur le gâteau, ou un vide à combler.

Quelqu'un se fait alors bousculer, sur moi bien évidemment. Je manque de justesse une chute ignominieuse.

« Eh, oh ! C'est qu'on ne tient pas l'alcool, bande de nazes ! » que je crie, révoltée. Je m'aperçois alors qu'il s'agit de deux colosses, de quoi me faire détaler s'ils m'étaient apparus en pleine nuit, dans une ruelle...

HRP:

Tiberio Vossula

Après ses échanges avec les émissaires nains de Salfaryl, le patriarche des Vossula demeura à l'écart des danseurs. Du coin de l'œil, il constata que son fils, fidèle à lui-même, se faisait remarquer par sa distinction coutumière. Tiberio réprima un grognement, puis entreprit de décacheter la missive de Salfaryl afin de prendre connaissance de son contenu.

Son visage pâlit à mesure qu'il parcourait la lettre, et son regard oscilla un moment en direction de l'imposant coffre qu'avaient apporté les nains. Il plissa les paupières, comme s'il cherchait à entrevoir ce qui se trouvait à l'intérieur, et dont il connaissait désormais la nature.

Mieux valait que certaines choses demeurent cachées. Au moins pour ce soir.

Il claqua des doigts, et un groupe d'esclaves entreprit de débarrasser l'atrium des nombreux cadeaux qu'avaient apporté les convives. Tout serait entreposé dans une des nombreuses pièces du palais, attendant de voir l'usage qu'en ferait Ascanio. Tout, même Blanche-Neige, l'esclave Wandraise.
Tout sauf le coffre de Salfaryl, que Tiberio fit porter dans ses appartements personnels.

Après quoi le Prince-Marchand se mêla aux invités, affectant un sourire aussi faux que convaincant. Il ignora les avances de courtisanes ; s'il appréciait la chair au moins autant que l'appréciait son fils, Tiberio savait faire preuve de décence en public. On ne pouvait pas en dire de tout le monde ; certains invités titubaient, se bousculaient, probablement sous l'effet de l'alcool. L'Empereur de la Soie espérait que les moeurs débridées des drows, en grand nombre ce soir, ne feraient pas trop de dégâts.

Résumé:

Les mots d’Ascanio me firent rougir de honte, même si personne à l’exception de Möevöt ne pouvait imaginer ce qui avait pu se passer. Laissant la magie quitter mon corps peu à peu et les lignes bleues disparaître, je repris mon souffle rapidement, je l’avais poussée assez loin, et je savais ne pas pouvoir en abuser, ce soir particulièrement. J’avais attiré l’attention de bien des façons, dont une qui me dérangeait encore, mais une perte de connaissance ruinerait probablement tout. Libre de l’emprise du drow je pouvais enfin observer la salle, ce que je n’avais pu faire depuis mon arrivée.

Cette petite prise de recul m’avait fait comprendre l’étendue de l’opportunité qui se présentait devant moi. Au début, les invités les plus importants de cette soirée eux n’étaient pas encore là, il n’y avait que mes hôtes qui possédaient le pouvoir que j’envisageais m’approprier un jour. Mais maintenant, on ne parlait pas simplement d’un Prince Marchand et de son fils, mais de trois d’entre eux et celui que j’imaginais être l’envoyé d’un quatrième. Je les connaissais surtout de réputation mais ce n’était pas très compliqué pour quelqu’un d’averti de se rendre compte que la femme au dräke devait être la Dame Blanche, que les nains représentaient les Milles-Caves, et que… Cette drow… Qui se dirigeait vers moi… Les griffes d’or… Il n’y avait aucun doute possible, et elle m’avait remarquée, fondant sur moi comme un félin sur sa proie, ou en tout cas, c’était l’impression que j’en avais.

C’était intimidant et je ne bougeai pas, du moins jusqu’à ce que le colosse de la Dame Blanche percute le mécréant qui m’avait volé un baisé et que ce dernier percute un autre convive. Cela avait de quoi détourner l’attention, clairement, et je ne pu me retenir de lancer un nouveau regard incandescent à Möevöt. Qu’il ne le capte ou pas n’avait aucune espèce d’importance, mais cela faisait du bien. Mon regard se radoucissant assez pour ne plus exprimer aucune colère ou indignation, je le dirigeai à nouveau sur Krish, et d’un pas lent entamai un rapprochement. Je lui confirmais par mon comportement que j’avais remarqué être au cœur de son attention un instant plus tôt, et surtout, que je ne me défilerais pas.

La peur d’avoir la voix couverte par la musique ou le grabuge qui avait lieu à côté, voire simplement d’être ignorée et de louper une telle occasion… Cette peur était tellement grande que je ne dis mot en arrivant à portée de voix et que j’allais la laisser si elle m’avait remarquée faire le premier pas. Une première rencontre avec un tel personnage était importante, et je ne devais pas paraître trop empressée et surtout, je devais garder un peu de mystère, si c’était encore possible après un début de soirée si fort en événements.

Résumé:

« Personnellement, je préfère mes partenaires avec moins de poitrine et plus de couilles. » Rétorqua-t-il avec un éblouissant sourire aux lèvres et d’une voix assez forte pour que les gens autour de lui l’entendent. Était-il seulement sérieux?

Il s’inclina galamment devant sa partenaire avoir de poursuivre un autre oiseau. En fait, Zaahrian surveillait l’arrivée de Léonie. Malheureusement, il ne semblait toujours pas arriver. Ce n’était pourtant pas son genre de rater une occasion pareille… À moins que… Ah, mais bien sûr! Il était déguisé. Merde! Lui et ses perruques, ses robes et ses fanfreluches! Comment le reconnaître dans une foule aussi bigarrée? Était-ce un défi qu’il lançait sournoisement à l’assassin? Le reconnaître sous ses artifices? Eh bien, il avait intérêt à savoir ce qu’il faisait, car dès que ces messieurs auront assez d’alcool dans le corps pour voir floue, il risquait d’avoir la main aux fesses plusieurs fois. C’est qu’il est mignon… Même avec une robe!

Bon, Léonie allait devoir attendre un peu plus. Zaahrian voulait parler à Ascanio. C’est là que Krish allait l’aider… Peut-être. L’assassin pouvait toujours s’appuyer sur sa toute nouvelle réputation pour se présenter directement à lui, mais Krish était une Princesse Marchande qui parlait leur langage et Zaahrian voulait que ce soit officiel. Il se dirigea vers l’eldéenne en espérant qu’elle lui accorde 30 secondes de son temps. « Krish! Tu as un peu de temps à me consacrer? Ça ne sera pas long. J’ai besoin de la Princesse Marchande que tu es pour quelque chose… d’officiel. J’aimerais que tu me présentes à Ascanio Vossula. C’est pour le cadeau que j’aimerais lui offrir. »

hrp:

He bien hé bien, les deux hommes sont déjà là en train de se coller à moi. Un peu d’alcool, une partie de danse et déjà que les premiers attouchements commencent. Faut croire que la soirée part déjà en couille. On dirait que la soirée était semblable dans le lupanar des « Bourses Vides ». Ici, tout les artistes, prostitués et bourgeois aiment s’amuser dans ce milieu. Quelque fois, des fêtes extravagantes s’organisent. Dans ce genre d’endroit que je mets à profit mon art de piquer les gens avec mon aiguille et mes encres. Pour ainsi dire, c’est dans ce genre de festivité où les gens se mettent à nue que je me fais le plus d’argent. C’est bon pour le commerce.

« Quand il y a en a pour un, il y en a pour deux, pas vrai ? » dit-il l’héritier prodigieux.

Dante fait le clin d'œil, sa main s'égarant sur mon épaule. Pendant ce temps, je sens la main délicate de ce cher Ascanio en train de toucher ma peau. Deux hommes pour moi ? He bien, est ce la bénédiction d’Arcam qu’il m’envoie ? Je ne peux m’empêcher d’étirer un sourire amusé.

« Il faut savoir expérimenter de nouvelle chose et partager. » répondis-je avec malice

Lorsqu’une jeune femme se met à gémir. Dante est attiré par ce bruit qui lui semble familier. Sur mon dos, le futur prince se met à interroger à vive voix. Peut être est ce par curiosité d’entendre la première femme en train de passer à la casserole ? Surement les drow. Les drow sont réputés pour être des lapins en manques. Ça doit être dans leurs sangs.

« Qui c'est qui baise ? »
« Une drow je pense. Peut être que c’est une drow.. Déjà la soirée commence bien. Arcam doit s’amuser.»
Puis, au même moment, le bel homme aux yeux vairons me sussure à l’oreille. Je me laisse approche et je me mis à sourire.

Personnellement, vous êtes milles fois plus belle… Je préfère une artiste de l'aiguille qu'une artiste de la couchette…

« Mille fois plus belle…He bien…Vos yeux sont manipulé par le ténébreux Arcam. Il est normal d’aimer une artiste qu’une vendeuse de chaire. Vous gardez vos bourses. » souris-je avec amusement.

Délicatement, je me mets à regarder Ascanio. Je prends délicatement sa joue, l’approchant de moi.

« Pour votre anniversaire, mon cher muse »

Mes lèvres se collent aux siens pour devenir un baiser langoureux et entreprenant. D’un côté une main vient caresser sa belle crinière avant de le repousser délicatement. Au même moment, mon petit frère est en train de me regarder. Ses yeux sont écarquillés de surprise, voir hébété. Je lève les yeux aux ciels. Je lui fais signe de venir.

« qu’il y a-t-il petit frère ? »
« Je me suis fait refoulés… » il se met à pointer du doigt la rousse qui est en train de danser. Une belle rousse d’ailleurs. « Je n’ai pas réussi. Pour toi c’est facile, tu as le talent pour attirer les hommes. Je ne suis pas assez mur pour cette femme. »
« Approches »

Délicatement, je regarde Ascanio et Dante. Je fais signe à mon frère de venir. Il s’approche. Je pris son menton avec mes doigts, je l’attire pour poser mes lèvres sur les siens. Tout de suite, ces yeux s’écarquillent. Il est surpris, désemparés. Il est complètement tétanisé. Aucun cas il n’est préparé à sentir les lèvres de son ainée contre les siens. Je le regarde avec intensité. Pendant ce temps, il ne comprend pas.

« De….Mais…Putain….Quoii…Mais putain ! T’es ma sœur !!!Bon sang ! »
« Certes..Tu as eu peur ? »

« Non. Mais ! Tu m’embrasses tout d’un coup. Je suis pris par surprise » rala-t-il avec un froncement de sourcils.

Si nos parents étaient encore en vie. Je savais que je mériterais de me faire lyncher par ma mère et mon père. Oh, je serais surement au couvent. En Péninsule, l’amour libre et ce genre de vice est plus qu’interdit. . Je retiens encore le menton de mon frère. Je montre de nouveau la rousse qui est en train de danser

« Tu es surpris. Oui. C’est ce que tu vas faire avec cette rousse. Bois un verre d’arak, accompagné de ça » je lui donne une petite fiole accrochée sur la cuisse à l’aide d’un fin bandeau se soie accroché à ma cuisse. « mets une goutte de cette fiole dans ton Arak. L’alcool accompagné de cette fiole va enlever ta timidité et tes blocages Tu vas être bien et courageux… Et satisfaire les femmes que tu découvriras bien assez tôt.

Je lui tapote un peu la joue et je désigne la rousse du doigt

« Elle veut un homme mure. Prends là par surprise. Montre qu’un jeune homme a plus d’audace que certains vieux. Tu la vois, tu viens saisir sa hanche et tu l’embrasses. Si, elle joue sa petite vierge effarouchée. Tu t’en fou. Tu la laisses tomber. Ici, dans cet endroit. Tu as d'autre femmes qui t'attendent. Certaines aiment les petits jeunots comme toi. »

Je le retourne, je le repousse gentiment

« Laisse ta gentille sœur s’amuser. Ne vient plus m’importuner ! Maintenant, vole petit oiseau ! Vole ! »

Je regarde Ascanio et Dante. Je me mets à hausser les épaules

« Il faut que j’éduque le petit frère. C’est mon rôle après tout. »

Délicatement mes deux mains s’amuser à toucher les bras vaillants des deux hommes. De coin de l'oeil, je vois mon frère se diriger vers le buffet.

Spoiler:

Dans la position qui est la sienne, l'ancienne courtisane ne peut que rire d'un grand éclat. Le trait d'esprit du lourdaud elfique avait le mérite d'être rafraichissant de sincérité. Sans même qu'elle ne puisse lui adresser un regard appréciateur, une nouvelle grande stature pris la place libérée et l'emmena en un mouvement irrésistible.

"Eh bien, cela s'annonce une heureuse rencontre. s'amuse encore Ombeline, tout en appréciant la carrure de son nouveau cavalier. Car tant qu'il y a de la musique, je ne puis résister à une telle invitation."

Sur ces derniers mots, elle l'observe par en dessous avec une expression chafouine, de celle qu'arborent les jeunes pures se frottant au feu. Frotter, quel vil mot ! La Dame vêtue de rouge lui préfère son confrère "caresser", ce à quoi elle s'emploie dans leur agréable envolée. Caresser le "feu" d'un sombre, voilà qui est risqué, mais telles sont ces soirées où risque et plaisir se mêlent. Suivant, précédant, entourant, les mouvements de la "Lupa" se font voluptueux et chaloupés. C'est que l'affaire du jeune imbécile a manqué la refroidir, quelle hérésie cela eut été ! Un grand étranger, cela ne lui déplait pas, pour la distraire de la bêtise de ses semblables.

Soudain, une brusquerie, et la Dame se retrouve plaquée contre son cavalier, son souffle se suspendant alors que leur proximité se fait presque intime. Des frémissements fébriles secouent délicatement ses charmes oppressés... Alors qu'une voix criarde se fait entendre. Par tous les monts de Thaar, est-ce trop demandé que d'avoir la paix ? Traitreusement doucereux, le visage de la belle se penche vers la créature geignarde. Il y a quelque chose qui... Sans parvenir à mettre le doigt dessus, la courtisane se sent encore plus agacée par ce qu'elle voit.

"Chère dame, le rythme est de mise. susurre-t-elle, d'un ton faussement bienveillant. S'il vous faut de l'alcool pour vous y fondre, cela vous regarde. Sortez-donc de la piste tant que vous y serez étrangère, voulez-vous ?"

Sans davantage d'égard, toujours étreinte par le sombre, elle reporte son attention vers lui et lève vers ses yeux sanguins un regard délicieusement soucieux. Olé mon beau, que m'as-tu fais là ? Ce n'était pas très subtil.

"Que vous arrive-t-il donc, mystérieux militaire ? Une autre de vos tactiques ?" demande-t-elle avec une voix de miel, où elle mêle délicatement amusement et d'inquiétude.
Actions:

Ryth apprécie les répliques escrimeuses qui répondent à ses excuses thématiques. Elle a accepté son invitation et c’est tant mieux car il a envie de s’amuser ce soir. Quelle horrible décision qui lui prends. Elle qui semble si consciente du risque auquel elle vient se frotter. Ryth a déjà ressenti la peur dans bien des cœurs mais s’il y a peur dans celui de la dame en Rouge, il est embrumé par la curiosité et le plaisir. Assurant un maintien militaire, il l’emmène dans cette danse, il prend plaisir à l’avoir dans les bras. Mais il est aussi pris dans les songes. Songes d’une concentration sur deux choses en même temps, la noble qui tracassait son esprit et la courtisane qu’il avait dans les bras. Il fallut qu’un troisième élément vienne s’ajouter dans l’esprit d’un Eldéen qui ne savait faire que deux choses en même temps. Le regard incandescent d’Aerianna qui venait de croiser le sien. Un regard lourd de sens qu’il se promettait de rembourser plus tard. Alors, imaginez donc ce qui pouvait arriver si un quatrième événement venait se rajouter à l’esprit d’un Ryth qui savait déjà plus où donner de la tête. Et bien, le voilà, le quatrième ! Sous la forme d’une armoire à glace qui vint le percuter à l’épaule. Obligeant le guerrier à manquer de basculer et à s’excuser auprès de la pauvre personne qu’il bouscula par effet domino.

Un basculement qui enflamme la situation. Bien heureux est celui qui a le corps d’une femme plaquée contre lui. Une proximité dont il aurait bien voulu partager les frémissements qu’il sent sur la peau de sa cavalière, si son regard ne cherchait pas l’origine de l’interruption. Mais l’heure est à sa cavalière, pas à d’autres. Et lorsqu’ils reprennent, cette dernière lui pose une question auquel, il doit répondre :

« Embuscade ! Juste une embuscade. Mais n’ayez crainte… »

Finit-il en la renversant en arrière, la supportant de son bras sous ses reins. Avant de finalement relever l’allongée soutenue non sans lui avoir envoyé un clin d’œil taquin. Croyez vous qu’il aurait oublié de remonter son regard le long de son décolleté plongeant ? Ce ne serait pas Noirelfe !

« Nous danserons plus tard, une danse de l’épée, je vous en fait la promesse. Pour le moment, le devoir m’appelle. Il serait regrettable qu’un malandrin vous empêche de profiter de la fête.»

Conclu-t’il en posant ses lèvres sur les siennes d’un instant éphémère. Redressée, il était temps de la confier à quelqu’un d’autre. La faisant tournoyer sur elle-même, il l’envoya vers Ascanio avec grand espoir qu’il la réceptionne. Ryth avait l’habitude de savoir où étaient ses frères d’armes lorsqu’il se battait en première ligne, alors connaître la position d’Ascanio n’était pas bien dur. Libéré d’un poids qu’il ne pouvait sacrifier dans cette bataille, il finit par reconnaître l’hybride qui venait de le percuter. Deux plans s’offraient à lui. Soit, il écoutait son impulsivité et allait à la confrontation tout en prenant le risque de désobéir à des ordres venant du Puy. Le destinant à une torture certaine qui serait bien plus douloureuse que quelques coups de couteau d’un Hybride, aussi fort soit-il. Soit, il restait loyal au Puy et telle une sentinelle, ne bougeait pas jusqu’à ce que le conflit vienne vers lui. Ignorant au passage la provocation qui se déroulait sous ses yeux et qui risquait de s’envenimer. Mais, il y avait du monde et il risquait de passer pour un couard aux yeux de Thaar.

Alors, Ryth pris par le regard incandescent d’Aerianna. Regard qui hante son esprit. Etait-ce de la haine ou de l’attirance ? Encore chamboulé par ces questions, n’étant plus vraiment maître de ses actions, il décida qu’une troisième solution était envisageable. Il se rappelait de l’entrée de cette dame blanche et avait l’impression que cet hybride lui était très familier. Il était même persuadé l’avoir vu escorter la précieuse entité immaculée. Aussi, il était temps de s’expliquer avec. Car, comme on lui avait fait entrer dans le crâne : Un diplomate ne discute jamais avec les laquais. Alors, il traversa la pièce, ignorant simplement la foule pour aller se diriger directement vers Milynéa afin de lui tenir ce discours :

« Salutations ! Dites-moi. Ce grossier personnage vous appartient ? Vous vous entourez souvent de laquais qui ne regarde pas où ils marchent ? Il m’a bousculé. Moi, un diplomate envoyé directement du Puy pour représenter les affaires commerciales des Eldéens à la soirée d’Ascanio. Corrigez-moi si je me trompe mais j’ai l’impression que votre garde me cherche la bagarre. Désirez-vous vraiment entacher l’image de Thaar en mettant de l’huile sur un feu qu’on peine à éteindre ? »

Puis, il fit mine de réfléchir un court moment avant de se tourner vers le laquais en question pour poser ses mains sur ses joues tout en continuant, regardant tour à tour, Milynéa et Ryltar. Puis, au détour de la conversation, il tente un gros « Smack » sur ses lèvres auquel il ne s’attendait sûrement pas. :

« Vous avez de la chance. Le bonhomme me plait. J’aime son côté bestial, j’aime cette brutalité. Ca change des esclaves ordinaires. On sent toute la passion, toute la haine dans son âme. Bref… je ne vais pas y aller par quatre chemins. J’aimerais vous le racheter. J’ai bien des rêves et bien des vices dans la vie. Emmener votre garde du corps sous les draps afin qu’on puisse s’enculer avant la fin de cette soirée en fait partie. Peut être que l’emmener au Puy est aussi envisageable. Histoire qu’on fasse plus ample connaissance lui et moi. Je suis sûr qu’il se plaira là bas. Marché conclu ? »

Finit-il en levant la main vers la dame blanche avec un grand sourire afin de clore avec elle la proposition qu’il venait de lui faire. La bisexualité chez les drows est une chose plutôt commune. Ryth ne fait pas exception à la chose. Il est prêt à finir au lit avec un Hybride plutôt que de passer pour un couard, qu’il n’est pas, dans un malentendu. Car si l’Histoire s’en souvient, les peuples ne se souviennent jamais de la Loyauté et des ordres.

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Dernière édition par Shyn'tae le Jeu 24 Jan 2019 - 22:40, édité 1 fois

Ce baiser… Son cœur battait la chamade. La flamme d'Uriz l'avait embrassée, se répéta-t-elle, et, sans avoir eu le temps d'y réfléchir, elle avait répondu à ce baiser avec toute la passion qu'elle avait caché en elle, ses doigts gracieux posés sur la taille de sa congénère. Elle avait un instant oublié à qui elle avait à faire. C'était un tigre, et elle s'était faite dévorée…

Krish s'éloignait, Shyn'tae eu le répit necessaire pour faire le tri dans ses trop nombreuses pensées. Derriere l'image, il y avait quelqu'un derrière le feu d'Uriz. Bien sûr, on aurait pu s'en douter. Ce qui était plus surprenant, c'était cette personne soit aussi à son goût. Pourquoi n'était-elle pas bête et insupportable, comme certains de ses apprentis. Non, Uriz n'aurait jamais choisi les apprentis qu'on confiait à l'érudite vengeresse de l'étude noire. Un petit gloussement lui échappa. C'était vraiment stupide.

Elle ne gloussait jamais.

Shyn'tae but une gorgée . Krish lui avait laissé le choix, mais…
Nul doute qu'elle connaissait déjà la réponse à l'invitation.
Et nul doute qu'elles se croiseraient à nouveau, et bien vite assurément. C'est que le hasard pouvait parfois si bien faire les choses…

La noirelfe s'aperçut que ses pas l'avaient conduite, naturellement, vers le buffet. Et qu'elle avait oublié ses chaussures. Le premier était compréhensible, le deuxième ne lui ressemblait pas. Quelque chose la distrayait ce soir. Un petit four trouva le chemin de sa bouche, suivi d'un autre. Faire appel à la formation d'excellence de l'étude noire était rassurant dans les moments les plus critiques.

Soudain, elle avisa un jeune homme qui se servait nerveusement à boire, juste à coté. Il lui disait quelque chose. Oh, c'était le pauvre garçon de tantôt. Celui qui ne savait pas utiliser son cerveau pour piloter sa bouche. Une tare malheureuse s'il en était, mais en cherchant, elle avait certainement vu pire au Puy. Après tout, les drows se devaient d'être les meilleurs en tout. Hmm.. en réalité non, aucun exemple ne lui venait à l'esprit. Sa voix douce, sensuelle et froide retentit. C'était celle qu'elle avait longuement perfectionné en expérimentant sur des étudiants.

- Impressionnant, tout à l'heure. Aucun de mes apprentis n'aurait fait mieux. Et pourtant, ils sont très forts.

Ignorant le jeune homme comme s'il n'avait jamais existé, la drow se pencha sur le buffet comme si elle étudiait sa prochaine victime. C'était d'ailleurs techniquement le cas. Sa chevelure dénouée coula le long de son flanc, dévoilant son dos tout entier.

résumé:

“ Diplomate ? Êtes-vous bien certain de ce que vous avancez ? ” Elle lui sourit, amusé, faisant un signe de la main à Ryltar qui s’approchait avec la ferme intention de corriger l’imprudent qui menace sa maîtresse par sa proximité et son attitude et qui vint se planter dans le dos de l’eldéen. Elle n’avait pas souvenir qu’il ait été présenté comme diplomate officiel et soupçonnait ainsi une fraude. “ Vous voyez un grossier personnage, je vois un galant qui s’est employé à éviter une dame un brin titubante, mais tout à votre contemplation des trésors de votre partenaire, vous n’avez pas prêté attention à ce qui vous entoure et vous vous êtes percuté… Un grand gaillard comme vous, je suis certaine que vous vous en remettrez, n’est-ce pas ? ”

Puisqu’il se permettait des familiarités, elle se mettait au même niveau, et n’affichait aucune crainte, elle n’était pas impressionné car tout diplomate qu’il prétendait être, car en réalité, il ne l’était pas.

“ Je suis prête à oublier votre accusation insultante autant que ce que je crois être un vilain mensonge… Ou bien souhaitez vous que nous jouions à qui à la plus grosse, vous et moi ? Le résultat risquerait de vous surprendre et de vous déplaire. Alors, on efface tout et on laisse la fête reprendre ? ” D’un geste de la tête, elle fit signe à un Ryltar qui lui passa un bras autour des épaules dans une bourrade virile, avant de parler à voix haute pour que chacun on profite.“ Allons ! Déride-toi, le noireaud, c’est la fête ! ” Et il accompagna cette déclaration d’un rire sonore, retenant toujours l’eldéen avant de lui porter une main aux fesses. “ Mais si tu veux, on se fera ça, mais entre homme libre, qu’est-ce que tu en dis ! Je suis très intéressé de t’entendre couiner comme une truie, ma grande ! ” Et il libéra l’eldéen, se détournant de lui en riant avant d’alpaguer toute l’assemblée de sa voix forte. Avant cela, la Princesse Marchande se permit un petit commentaire. “ Là, il était grossier… Vous voyez la différence ? ”

Et c’est donc à l’adresse de l’ensemble que le colosse s'adressa pour détendre l’atmosphère.

“ Allons mes frères ! Allons mes sœurs ! Il nous faut consacrer cette fête aux dieux ! Nos frères à barbes le savent fort bien, Girdon leur enseigna comment tirer de l’orge et du houblon la sagesse liquide des dieux, mais également la manière d’attirer sur les convives leurs bénédictions !
Aussi rions, faisons trembler ces murs dans notre allégresse afin d’attirer sur nous leurs regards ! Attirons sur nous leurs faveurs ! Accordons leur nos clameurs, nos joies et nos plaisirs afin qu’ils portent sur nous et sur notre hôte leur bienveillance ! ”

Spoiler:

Voyant que l'eldéen n'explosait pas de suite et prenait l'affront sur le ton de l'amusement, Krish se tourna à nouveau vers la jeune fille en blanc... Lorsque la voix de Zaahrian la fit se retourner. Le jeune homme avait l'air pressé.

- Oui J'arr... " et Vlan l'eldéen s'élança à travers la foule pour faire face à Milynéa... La scène capta à nouveau l'attention de Krish. Autant les mots provoquant de l'homme lui plurent beaucoup et lui arrachèrent un léger rire, autant sa proximité avec une Princesse Marchande ne la laissait pas de marbre. Tendue, elle était prête à bondir pour s'occuper elle même du daedhel qui provoquait ainsi un membre du Conseil. Qu'il fasse le moindre mouvement violent et elle le réduirait elle-même à néant. Les eldéens n'avaient pas besoin de mauvaise pub, surtout pas en ce moment. Mais la Dame Blanche s'en sortie avec autant de panache que l'eldéen. Dommage pour leur image, mais mieux valait que les Thaaris se brossent eux-même dans le sens du poil et se pensent supérieur en esprit plutôt qu'ils prennent une mandale bien sentit dans la gueule.

Secouant légèrement la tête, elle faisait toujours à moitié face à Aerianna, mais son regard revint sur visage de Zaahrian qui lui rappela ce pourquoi il avait besoin d'elle...

- Ah oui. Bien, ça peut attendre. " laissa-t-elle tomber en s'emparant de son bras pour en faire son cavalier sur un unique pas et le garder à son côté face à la jeune femme en robe blanche. " Je te présente la coqueluche de la soirée. " lança-t-elle au blondinet avec un sourire qui aurait put paraitre franc pour qui ne la connaissait pas. " Krish. " Se présenta-t-elle de façon lapidaire comme elle en avait l'habitude. Son sourire se fit plus mutin. " C'est bien toi qui nous a illuminé de ta magie tout à l'heure. Ascanio avait l'air envouté. Joli brin de voix. "

La curiosité tue le chat, dit-on... Plus de mille ans qu'elle essayait alors ce n'était pas vraiment la meilleur façon d'y rester...

Les esprits s'échauffaient ; une querelle avait éclaté, bien vite tempérée par la légèreté ambiante ; un baiser passionné fut échangé entre deux femelles noirelfiques, suscitant à coup sûr moult fantasmes saphiques. Autant de choses qu'Ascanio aurait adoré voir, mais qu'il ne vit pas.

Il ne vit rien de tout cela, d'abord parce que la prostituée contre laquelle il se frottait avec un autre homme lui viola littéralement la bouche. Ce n'était pas pour lui déplaire, du moins au départ ; Ascanio respectait et appréciait toutes les femmes, sauf bien évidemment les moches. Mais quand il la vit embrasser un jeune éphèbe qu'elle présenta comme son propre frère, il réalisa qu'il était grand temps de changer de cavalière.

Le destin lui vint aussitôt en aide : il s'était à peine écarté de la nympho incestueuse qu'une nouvelle cavalière lui tomba littéralement dans les bras. Il la reconnut : c'était la femme à la robe rouge, pas la baiseuse de frère mais l'autre ; celle qui avait le bas de la robe déchiré et le surprenant décolleté qui attirait tous les regards. Dès lors, Ascanio ne vit plus rien, absolument plus rien d'autre que ce décolleté et les deux énormes seins qui s'y cachaient fort mal. Hypnotisé, il était incapable de lorgner autre chose que cette poitrine qui semblait désespérément vouloir surgir hors de la robe, tels deux lapins sortant du chapeau d'un magicien.

« Vos yeux sont si sublimes que je voudrais m'y noyer » dit-il, bien que, n'ayant pas relevé la tête, il ne regardait certainement pas ses yeux. Il redressa machinalement le brave Chlamydia qui était toujours juché sur son épaule. « Mais putain, t'es ma sœur ! » piailla le perroquet, laissant Ascanio un brin perplexe.

Résumé:

Oui, il était sûr de ce qu’il avançait. Après, ca faisait un moment qu’il avait quitté le Puy pour attraper cette Wandraise. Alors, les détails hein… puis peut-être qu’on lui avait menti ? Qui sait ? Ca joue des coudes chez les Noirelfes, qui sait quels poisons ses supérieurs essaient de faire filtrer dans les méandres du Puy. Bref, ce n’était pas très important. Son honneur était sauf. Il avait effacé le malentendu possible de couardise à propos de sa personne. Puis, les propositions de la dame blanche lui allaient très bien. Alors, il se moquait bien du reste.

Il était temps pour lui de battre en retraite et il ne prit même pas l’obligeance de répondre au sbire de Milynéa. Mais il n’en pensa pas moins. Je ne suis pas un homme, mais un drow. Avant de finalement se rendre au buffet pour aller croquer une pomme. S’extrayant de la petite scénette, ignorant le discours du laquais, il finit par rejoindre la dite table. Il leva les sourcils en voyant les fesses d’une Shyn’tae penchées sur le buffet en train de chercher quelque chose. Il se contenta d’attraper sa pomme et de se retourner pour faire dos au buffet.

Les yeux plongés sur la foule dansante, il croqua dans sa pomme, silencieux. Songeur. Il repensait à ces fesses penchées. C’était trop tentant. L’idée de lui mettre une claque sur les fesses de sa compagne de voyage était irrésistible. Mais la situation allait à l’encontre d’une telle envie. Ryth avait à la fois envie de le faire et pas envie de le faire. Mais c’est le besoin d’extérioriser les événements du passé proche qui le poussèrent à le faire. Ni une, ni deux. Il se retourna juste le temps de lui mettre une bonne claque sur la fesse gauche. Puis, une fois fait, il reprit sa position d’origine, le nez sur la foule. Finalement, jetant un regard en coin, il ne put s’empêcher de lancer à Shyn’tae :

« Vous commencez à prendre des fesses depuis que je vous ai largué. J’aurais du vous emmener dans les wandres. »

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Mille fois plus belle…He bien…Vos yeux sont manipulé par le ténébreux Arcam. Il est normal d’aimer une artiste qu’une vendeuse de chaire. Vous gardez vos bourses. »

La jeune femme s'amuse, certe, et Dante s'amuse aussi…

« Pour votre anniversaire, mon cher muse »

Pendant que les deux autres se roulent une pelle d'enfer, l'assassin remarque le blondinet en périphérie… Interrogatif, les yeux vairons se contentent de le fixer. Il ne voit pas l'expression de sa cavalière. Mais le reste de la scène ne lui échappe pas. Ni la signification d'ailleur... Thaar a beau être libertin, il n'en reste pas moins que l'inceste est loin d'être bien vu dirions nous.

Intérieurement, Dante s'en fiche royalement, les laisserait se démerder entre eux… Mais il a un rôle à tenir ce soir. Et son sens du détail l'empêche de laisser passer cet incident sous silence.

Extérieurement, le noble d'un soir affiche une mine stupéfaite, qui se transforme en dégoût face au comportement de Jaylina envers son frère. Les yeux vairons croisent le regard d'Ascario, qui lui retournent une émotion semblable, avec une nausée palpable. L'assassin reporte son attention sur la femme qui tend une fiole au gamin avant de le renvoyer dare-dare… Le blondinet semble tellement en détresse, incompréhensif de ce qu'elle veut de lui qu'il en devient pitoyable. Elle a embrassé son frère! La valeur de la blonde en rouge en tant que proie descend d'un coup au même niveau que celui du ver de terre qui se retrouve écrasé sous sa botte… Indigne d'intérêt, indigne de l'énergie d'une chasse. Dante s'éloigne un peu d'elle.

Jaylina le regarde en haussant les épaules.

Il faut que j’éduque le petit frère. C’est mon rôle après tout.

Les prunelles de Dante, si elle gardent leur riches teintes, ont une lueur polaire tandis qu'il s'incline brièvement devanr le couple.

Je ne saurais souffrir une telle détresse humaine, ensemencée et entretenue par une figure d'autorité aussi engageante soit t'elle.

La pique, fine, frappe là où il faut. Je ne fricoterai pas avec une fille qui baise son frère quand elle doit le protéger... Ascanio est sauvé par l'arrivée impromptue d'Ombeline… Au moins avec les putes, on sait sur quoi on tombe. Il est chanceux le bougre. Droit et fier, il fait face à la disciple d'Arcamenel

... Là où il y en a pour la fratrie, on ne me verra pas banqueter je ne le crains.

Faisant claquer sa canne au sol, Dante emboite le pas au gamin qui va se planquer sur le bord du buffet, visiblement confus et désorienté, avec toujours ce flacon dans la main.

Pour être aussitôt admonesté par une eldéenne, mignonne d'ailleurs, mais elle n'arrive pas à la cheville de Couteau. La peau trop pâle, les courbes moins prononcées... La chevelure moins blanche. Même ces yeux rougeoyants semblent ternes. Les lèvres trop petites.

- Impressionnant, tout à l'heure. Aucun de mes apprentis n'aurait fait mieux. Et pourtant, ils sont très forts.

Dante n'a pas à arracher le jeunot aux griffes des la noirelfe, le disciple de Zhak'Bar offrant une diversion bienvenu lorsqu'il claque la fesse de cette dernière comme on claque une vache… Visiblement, il y a autant de cons chez les eldéens qu'ailleurs semble t'il.

Il prend le gamin par le bras dans une poigne puissante et l'entraine sans attendre hors de portée de la drow, vers la sortie et vers les cochers qui attendent, il y a toujours un ou deux qui attendent, au cas où que des couples se séparent durant la soirée.

T'a quel âge gamin? Première chose à savoir avant de coucher avec une femme... Si on est pas maso ou suicidaire, on ne touche pas aux Eldéennes.... Ensuite… c'est vrai que t'es encore puceau?

Synopsis:

Était-ce du poisson? Et ce petit fruit, de quel arbre pouvait-il bien provenir? Ah non, manifestement c'était une sorte d'oeuf. Bizarre. Elle n'en reprendrait pas. Sans jeter un regard vers le gamin, la noirelfe pointa d'une griffe menaçante un assortiment de viandes.

- Ca va plutôt bien avec le vin. Je recommande. Tu sais, à ton âge.. Elle s'arrêta un instant. Le silence mit en valeur l'indescriptible perversité de ce qui suivit.
Façon de parler... j'avais trouvé quelque chose que je voulais faire, et je bossais jour et nuit pour l'accomplir. Je ne passais pas mes soirées à me ridiculiser.

Il y eut une pause. Ooh. Ca aussi c'est bon, ajouta la créature des ténèbres après avoir habilement dévoré un sucré salé. La victime n'avait eu aucune chance. Puis elle se tourna vers le gamin, lentement, menaçante. Un sourire qui aurait paru amical à tout être trop naïf pour savoir la vérité ornait ses lèvres sombres.

- Tu comprends ce que je veux d...

Le bruit sonore d'une claque retentit soudain, la drow tressaillit et dut s'appuyer sur le buffet pour ne pas y tomber la tête la premiere.

Shyn'tae en resta bouche bée. Que venait-il juste de se passer? Ryth'ten se tenait nonchalamment à coté de la table, et l'arcaniste vit distraitement un adulte -probablement son père- emporter précipitamment le gamin, lequel semblait pour une raison inconnue avoir perdu tout usage de la parole.

Vous commencez à prendre des fesses depuis que je vous ai largué. J’aurais du vous emmener dans les wandres.

Instinctivement, sa main se porta à son coté, là où aurait du se trouver son épée. Qu'elle avait laissé dans sa chambre. Evidemment. Non pas qu'étrangler cet imbécile en public aurait été l'idée la plus judicieuse de la soirée. Shyn'tae se redressa donc lentement en ignorant la brulure qui enflammait ses fesses, le regard froid. Bonne nouvelle, elle n'avait pas taché sa robe.

- C'est ainsi que vous saluez toutes les les femmes? Etonnant, il vous reste encore vos mains. Et votre langue.

Résumé:

Joli brin de voix.

Le rouge me montait graduellement jusqu’aux oreilles, bien évidemment, il fallait que quelqu’un d’autre que ce maudit drow l’entende, et il fallait surtout que ce soit Krish Al’Serat. Je n’aurais peut-être pas dû lui laisser la main, finalement. Mais encore une fois, je n’avais plus le choix et ne pouvais que réagir, et finalement, embrasser la situation et essayer de la tourner comme quelque chose d’agréable, et sans magie. Le rouge sur mes joues n’était d’un coup plus de la honte, et couplé à un sourire, il n’y avait devant le couple qu’une jeune femme coquette dont l’émotion était causée par un centre d’intérêt assez proche pour être touché. Je fis mine de regretter l’incident auquel elle faisait référence dans un soupir. « C’est moi. Je vois que je n’ai pas su rester assez discrète. » Un petit gloussement résonna pour ponctuer mes mots et – accompagnée par ce qui devait être la quatrième courbette de la soirée – je me présentai en trois simples mots. « Aerianna de Geresh. » La mention de la cité blanche sembla provoquer une réaction chez Krish, mais peut-être que je l’avais imaginée. Elle n’était pas complètement inconnue à Geresh, et mon imagination avait dû faire le reste, sûrement.

Mais, en englobant dans mon regard l’individu au sang elfique dont Krish tenait le bras, j’allais agir sur cette impression que j’avais eue. « Avez-vous eu la chance de vous promener dans les vergers en fleurs de la cité blanche ? Je crains que la plus belle saison ne soit passée et ne revienne pas avant longtemps. » Je regrettai d’une voix emplie d’émotion. Je parlais trop, ma présentation était trop longue, qu’allait-elle penser ? Je voulais me raccrocher à ma cité qui faisait tout mon pouvoir, et si elle y était liée de près ou de loin, j’aurais préféré le savoir maintenant, au début de mon règne. « Pardonnez-moi, je ne veux pas vous assommer de trivialités, toute cette attention, ça vous donne des ailes... » L’air radieux et satisfait que j’affichais montrait probablement plus clairement que mes mots à quel point j’appréciais cette attention qu’on m’apportait, et encore plus celle de la Princesse Marchande.

Résumé:

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