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| Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] | |
| | Auteur | Message |
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Guzandrakka
Ancien
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| Sujet: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Sam 2 Fév 2019 - 20:45 | |
| 9ème jours de la 9ème énnéade de Verimios d'Été, an 14 du 11ème cycle. La Porte de Fer, Hunzrung Langk, Lörn, Zagazorn Au Zénith
Innumérable, était le seul mot qui convenait.
Un jour aujourd'hui oublié, ils vinrent du Septentrion. Petites grappes éparsses, discrètes, se déplaçant à la faveur de la lune et d'on personne ne prit en compte la menace. Comment en aurait t'il put être autrement ? Le Naragdrakka avait occupé tout les esprits. Mais le flot ne c'était point tari, bien au contraire, il n'avait fait qu'augmenter exponentiellement. De quelques individus, ils devinrent des dizaines, de dizaines, ils arrivèrent par centaines , de centaines, ils finirent par être des milliers ; et plus aucunes des Braises-Vie du Grand Royaume du Zagazorn ne pouvaient maintenant les ignorer. Les gobelins ne feraient plus marche arrière.
Ennemis séculaire du peuple des montagnes, les grobis avaient de tout temps étaient une menace. Depuis le Voile et ses funestes conséquences, depuis la chute d'Almis et l'envahissement de la Nérania et du Nivor, les chroniques de ce onzième cycle ferait office de figure de proue les concernant. Et le récit était bien loin d'être clos.
De son promontoire, Thorgrel toisait la forêt qui s'étendait au Nord ; les chênes et les pins du Lörn semblaient calme, indifférent à la folie sanglante qui prenait cours à leurs pieds depuis des jours. Au delà des frondaisons, les cognards s'activaient sans relâche : L'armée naine, les clans de montagnards et les clans des plaines harcelaient sans répit les grobis afin de défaire leurs positions. Sans autre choix que de pousser plus austral, les vicieux vedâtres débouchaient sur la Muraille et alors pour les barbes, commençaient la curée.
Ce matin, le Gormisson s'était réveillé avec goût de sang dans la bouche. Un frisson lui avait parcourut l'échine aux petites lueurs du jours naissant et ne l'avait plus quitté depuis. Une tension puissante était née dans son bas-ventre, l'obligeant presque à se plier en deux. Sans appétit, il avait passé son temps à scruter l'horizon, tentant de trouver une explication à son état dans les ténèbres qui s'étendaient entre les troncs. Des tâches de sang grisâtre lui maculaient toujours le front et la barbe. Des combats avaient eu lieux à la tombé de la nuit, une cinquantaine de vieilles carcasses - à peine de quoi représenter un danger. Essayant de se faufiler dans l'obscurité pour rallier la berge et traverser le fleuve, ils avaient rencontré leur fin par le fer avant d'avoir put tâter la moindre vase.
« Foutu Cul-Vert...» marmonna Thorgrel a la pensée de ce récent souvenir. Une courte nuit additionné à l'odeur infecte du cuir bouillie des gobelins avait tendance à le rendre hargneux. Pourtant, le Fils du Puissant n'échangerait sa place pour rien au monde, il se sentait parfaitement en phase avec les événements.
Se permettant une rapide œillade à l'Hunzrung Langk, il grogna de satisfaction. La construction était enfin terminé et l'édifice qu'il avait imaginé avec Lorgrund Duracier se révélait bien au dessus de leurs attentes communes. Aujourd'hui il remplissait tout son rôle, même si l'ennemis en question provenait de l'intérieur. Un campement organisé s'étendait au pied de la Porte de Fer et on en retrouvait sûrement des identiques sur toute la longueur de la muraille. Les cognars présent étaient déjà tous debout et comme lui, ils patientaient dans leurs armures.
Une lueur retint son attention à l'horizon. Quelque choses ou quelqu'un approchait.
« Enfin. Ô Puissant Père, l'Acier parlera bientôt. » psalmodia Thorgrel à l'intention de la gangue primaire, demeure du Fils de la Forge d'on il était le représentant sur cette terre.
Dernière édition par Thorgrel Gormisson le Mar 26 Fév 2019 - 5:56, édité 1 fois |
| | | Haldin Barbedrue
Nain
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Ven 15 Fév 2019 - 12:52 | |
| En cette fin d'année riche en chasses incessantes, une petite trentaine de dawis quitta les étendues du Brissalion, pour se réfugier sous le couvert des arbres, du Lörn. La forêt s'étendait dense telle une couronne d'épines occultant qui la connaissait, et plus loin, un Mur serpentant venait apporter à de telles fortifications quelque parallélisme transcendant, passant du végétal au minéral.
C'était bien évidemment toi le guide, hélas combien de fois avais-tu sous les frondaisons parcouru les innombrables sentiers, pour ainsi dire les veinures du Lörn. Mais il fallait savoir s'y mouvoir. Tu pressas le pas lorsque vous fûtes assez proches pour que ton impatience te titille. Comme à ton habitude. Plissant tes peaux et tes cuirs comme si les caresser changerait quelque chose à ton air d'ursidé mal luné, tu pressas tes compagnons à l'aide de quelques onomatopées. Une discussion émergea de la pause qu'avait occasionné ta réaction et tes grongnements.
« Watchatchaï... ahanait l'un, donc, à l'arrière de vôtre colonne. – Qu'est-ce qu'il t'arrive andouille ? riposta l'autre, sans doute son frère' – Un chardon, coccinelle. Répondit le premier, taquin. – Un chardon !? S'étonna le proclamé courroucé. – Un putain de chardon, parce que j'ai plus de chaussures... Expliqua le plaignant. – Ahah ! Pas d'ma faute qu'ta plante de pied soit aussi douce qu'une couille molle. Mon frangin c't'une couille molle les gars... – Vos gueule bande de cons. Répondis-tu enfin avec emphase, interrompant les vaines complaintes et jérémiades de tes comparses et subordonnés. Tu avais traversé le groupe, sourcils froncés et jurons au bout des lèvres. Un peu de sérieux, les vilains. Moi aussi, j'ai matière à geindre comme un pisse-lait, de fait je poque la méchante mort et milles mouches me tournent autour depuis hier, elles tournent elles gémissent à vôtre instar, elles tournent et c'est pire que sur vos merdes matinales, c'est dire. ... Donc. Nous prendrons bien assez vite une douchette, ferons chier nos camarades ou etalerons de l'onguent sur nos petits petons et plus si affinité, mais quand je dis vos gueules, c'est VOS GUEULES. Donc je le dis. Vos-gueules. Maintenant allez. On y est presque... »
Peu après, vous atteingnites le Mur.
« Haldin Barbedrue et ses cognards ! » Tes mots résonnèrent dans la nuit tombante. Une seule torche éclairait lepas de ton petit groupe dawi composé d'une trentaine d'individus. « Nous revenons des Plaines ! » Dis-tu afin de faire entendre ta voix. Depuis vôtre approche, aux devants ne s'était fait connaître plus aucun bruit vraiment distinct, car les sentinelles et autres guerriers attendaient de pied ferme vôtre irruption.
Dès que tu sortis de l'obscurité poingnate de sous le couvert des arbres du Lörn, tu dévoila devant tous un poing ennuque.
« Camarades. Dis-tu. Il me faut une douche. Les viscères de leurs congénères qui me badigeonnent, troubleront par trop les souillures que nous sommes venus pourfendre en vôtre compagnie. À moins que vous ayez peur qu'on s'en fasse d'avantage, c'est qu'on est bon didiou ! Ahah ! » Ton humour plut, c'est que l'esprit de compétition était courant dans le combat que vous meniez depuis plusieurs mois... Chacun voulait pouvoir se targuer d'en avoir occi par centaines. C'est sans compter qu'après une dernière bataille d'envergure, le Zagazorn serait quelque peu guéri du fléau gobelin. Mais cela vous l'ignoriez encore.
« PAR MA BARBE BIEN DRUE ! Ne serait-ce pas là mon bon Thorgrel, fils de mon ami Grand-Roi ! Viens don' la que je t'embrasse vindiou ! »
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| | | Tromglod Brûle-Hache
Nain
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Ven 15 Fév 2019 - 23:55 | |
| « Qu’elle vent de chien » te disais-tu en marchant dans la muraille du Zagazorn avec ton bâton de bois, que le chemin est long et par grâce, ton frère avait décidé de t’accompagner jusqu’à L’hunzrung langk afin de passer la frontière, désormais il est parti, livré à toi-même comme toujours. Tu avais besoin de ces récits ô combien chère à tes yeux, à la fois en connaissance, tout comme à la fois en sentiments. C’était eux qui dorénavant te garder de ce savoir dont tu savais apprécier chaque instant. Tu savais la position exacte de chacun de leurs emplacements, t’en souviendrais-tu longtemps ? Tu avais tout fait pour, car chacun de ces recueils t’était d’une importance capitale, et ô combien il était capitale que personne sache leur emplacement. Étais-tu encore prêt à pouvoir endurer cela des décennies avant de récupérer ton bien aimé village. L’endroit où tu as vu ta fratrie grandir, les tiens croître, Ton frère te manque, tu le sais, tes frères te manquent, tu le sais. Un au revoir pour certains, un adieu pour l’autre. C’est ainsi que tu avançais dans cette chaleur Zagazornal.
C’est ainsi que tu avançais dans cette challeur, larme à l’oeil, pipe dans la bouche, elle qui venait de s’éteindre et que tu t’empressas de rallumer, elle était le seul point chaud, dorénavant, le seul point chaud qui te rappelait encore ton Ithrii’Vann. Il fallait que tu sois à ce point où tu avais caché ton trésor, il fallait que tu aies ce livre. Marche, encore et encore, tu es un nain, tu es un battant, tu es courageux et tu dois te le prouver, qui donc en serait arriver où tu en es aujourd’hui. Te souviens-tu de la raison pour laquelle tu as rejoins le Firmament ? Pour un jour devenir le digne chaman du village de Gromgrund, que son feu renaît. Tu n’as guère parlé du fonctionnement de ta magie, tu ne l’as pas partagé, non plus, et tu en es digne, tu respectes ton code moral, tu leur as fait comprendre et c’est bien, cela ne t’as pas empêché de les aider avec tes runes quand il le fallait. Maintenant, fait avancer cette tignasse brunâtre coiffé en dreadlocks et cette armure de cuir qui ne te tenait chaud pour un sou.
Tu avais cette fois-ci cinq runes avec toi que tu avais chique de conserver dans cette sacoche accrochée à ta ceinture, tu n’étais pas expert en runes, mais tes connaissances runiques que t’avais apporté Sàmror t’avais permis bien des choses. Il t’avait bien appris et il t’apprendrait bien pour quelques décennies, feux à Sàmror, que le passage du Morgankordum lui soit ouvert. Chacune des runes avait un nom, par ses héros que ta mère, Kaira, Qu’Heidum soit généreux avec elle, t’avais maintes fois contés. Cette première rune se nomme Dork, elle a pour coutume d’inciter le plus brave des guerriers d’une armée à affronter tout ceux qu’il peut y avoir autour de lui. Imagine-toi infliger cela à un pauvre chef gobelin qui souhaite juste pouvoir ripailler sur un trophée de nains. La seconde se nomme Mikàr le mineur, ta mère te racontait souvent l’histoire de ce nain qui s’était moqué d’un runiste un jour, le runiste en question lui avait joué un tour, il croyait être pris d’un superbe force et croyait avoir creusé un tunnel de Lante à Thanor en deux ennéades, alors qu’il n’avait fait que quelques mètres. L’esprit joue des tours, et quand il est bien manipulé, il peut faire des merveilles à ceux qui regardent, est-ce qu’aujourd’hui tu te serviras de ceci, tu ne l’espères pas.
Alors que tu avançais péniblement dans cette brume après avoir passé l’Hunzrung Langk, tu trouvas bizarre de voir tout ses cognars debout, prêts à en découdre avec cette lueur lointaine, cette lumière qui te paraissait aucunement familière. Tu décidas donc de t’approcher de la personne qui était le plus proche de toi, cette personne donc la tignasse rousse coiffée, brossée et peignée comme le fils de Ikthor te faisait penser à ce héros que tes frères t’avaient contés. Ce nain, général des armées durant le Kharogan qui avait fait évolué ses armées jusqu’au piteux village de Gromgrund. Encore une fois, il était présent. Tu te décidas à lui parler, comment à ton habitude, une longue aspiration de ton herbe à pipe, tu retiras cette tireuse et tu soufflas tout devant toi, devant cette lueur. Il y avait un second nain avec lui, plus vieux, plus grisâtre, plus terne, certainement endurcis dans la bataille, tu te remis en question et te décidas de leurs parler.
« Hm … Baruk Dawis, ong har Drek, anu kazak ? af anad ong rhuni a af … Dis-tu, à l’intention des deux comparses, puis tu te repris et continua la discussion. Ek wangit a dal damnaz »
- Spoiler:
Hm, Bonjour nains, une feu au loin, bientôt une bataille ? Vous aurez un runiste avec vous, comment allez-vous avec cette bonne querelle ?
Ces paroles te vinrent en cette journée, cela n’avait plus d’importance, elle aurait pu être la dernière, des gens que tu ne connaissais pas, dans une armée que tu connaissais encore moins. Savais-tu que tu avais en ta compagnie le Grand Gormisson et l’Ongaraz Royal, toi, de ta petitesse de simple mage tu as osé leur parler. Attends-toi pas à la meilleure des réponses, si un jour tu en es. Tu pris ce bâton de marche qui te servait d’arme contondante à deux mains, courbé sur la gauche, tu étais prêt à combattre, même si tu ne le faisais pas souvent, une dernière pensée et tu étais prêt. Ah non, tu lâcha un « Que Yaron m’accorde son art » |
| | | Winnie Garde-Rancune
Nain
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Mar 19 Fév 2019 - 17:17 | |
| Le mouvement migratoire des Gobelins avait de bons côtés. Il permettait de désengorger les antiques tunnels des Nains. Les cité des Dawis étaient bien plus en sécurité et l'on pouvait dès lors se réapproprier le territoire souterrain. Mais hélas il y avait aussi des inconvénients. Maintenant que les Culs-Verts étaient remontés des tréfonds, ils envahissaient la surface, se répandant à travers le Zagazorn. L'armée royale fut vite placée en état d'alerte afin de défendre les villages face à ce véritable raz de marée vert qui menaçait d'engloutir les récoltes.
Le plan était le suivant : Les Clans des plaines, aidés de certaines troupes harcelaient les positions des Grobis afin de les mettre en déroute vers le Sud. Droit vers l'Hunzrung Langk, la grande muraille qui défendrait le Zagazorn contre les pillards Wandrais et qui aujourd'hui empêcheraient les Peaux-Vertes de s'en sortir en vie. Sur place, des cognars avaient été dépêchés pour tenir le mur et étripailler les assaillants. On pouvait ainsi trouver de nombreux campements montés en hâte le long de celui-ci.
Winnhilde avait elle aussi été envoyée près de la porte de fer avec la piétaille. Tous les Dawis semblaient avoir la même idée en tête. S'il fallait calancher un jour, c'était en se battant ici. Tous ceux qui mourraient dans les jours à venir auraient leur place d'office au Mogankordum. Pour Winnie c'était une occasion parfaite de servir le Groman-Rik comme elle l'avait juré voici quatre ans à Almis sur l'honneur de ses ancêtres. Il n'avaient pas eu à attendre bien longtemps que les premiers fuyards n'arrivent sur eux. Au cours de la nuit du neuvième jour de la neuvième énnéades de Verimios, une cinquantaine de Grobis tenta de profiter de la discrétion des ténèbres pour se faufiler sous la barbe des gardes. Il n'en fut rien. Les cognars étaient alertes et sur le qui-vive. Ils entassèrent ensuite les carcasses et allumèrent un brasier.
Au premières lueurs du jours, Winnie ouvrit péniblement les yeux. L'odeur des Grobis carbonisés envahissait le camp, mêlée au petit-déjeuner des Dawis déjà levés. Elle se redressa et sortit de sa tente, observant les alentours. En dehors des sentinelles, le camp prenait doucement vie. Elle attrapa elle même une tranche de grognar et remplit sa gourde à un tonneau prévu à cet effet. De nouveaux Nains s'étaient joints à eux au cours de la nuit et le camp s'était encore agrandit à la lisière des bois de Lörn. Les cognars présent avaient un honneur plus grand à combattre ici et pour cause, leur chef était l'ancien Roi de Lante, Général de Zagazorn et fils du Groman-Rik. Il était de ceux qui avait repris Almis des immondes mains des Grobis et de ceux qui avaient à nouveau repris la cité des pognes de Dun Eyr, le Prophète en disgrâce.
Winnie ne lui tenait pas rigueur de la défaite qu'il avait infligé aux siens et était fière de se battre aujourd'hui à ses côtés. Elle se demandait toutefois ce que lui pouvait bien penser du pardon offert par son père aux rebelles. Thorgrel était celui vers qui les regards portaient et d'ailleurs des Nains venaient à ses côtés alors qu'il observait l'horizon. Les Dawis étaient en armure et prêt à en découdre. Winnhilde s'était rapidement équipée et était grimpée sur le mur. Assise sur une caisse de bois à proximité d'autres tireurs, elle gardait un œil sur le Poing-de-Fer. Il fut rapidement rejoint par un vieux guerrier qui semblait le connaître, sans doute un Thane ? En tout cas il attirait vite l’œil, ou plutôt les esgourdes ! Alors qu'un autre Dawi approchait de l'ancien Roi, Winnie fut interpellée par un de ses comparses.
« Pas la peine d'avoir le trouillomètre à zéro la pisseuse ! Aucun d'ces Culs-Verts vas vivre, pas après avoir croisé nos tranchoirs. Tu peux te curer les ratiches sans problème ! » La Naine leva les yeux au ciel et pria intérieurement Mogar de l'aider. Elle n'en pouvait plus des réflexions de ces poilus. « Occupe toi déjà d'ta couenne, ce sera bien. Et laisse moi les Grobis, avec un soiffard comme toi c'est le joufflu de nos gars que tu vas viser. »
Dernière édition par Winnie Garde-Rancune le Mer 20 Fév 2019 - 16:33, édité 2 fois |
| | | Guzandrakka
Ancien
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Mer 20 Fév 2019 - 6:11 | |
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L'oeil torve toujours braqué sur la lisière des bois, le visage de Thorgrel se renfrogna petit à petit tandis qu'il tenait d'y voir clair.
S'attendant a un débarquement massif d'engeances verdâtre, prêt à en découdre, prêt à faire couler l'infâme sang grobi, c'est de surprise que ses s'arquèrent à la vue des cognars approchant. La tension qui l'habitait ne disparut pas pour autant, mais il se concentrait maintenant sur l'approche providentielle de ces nouveaux venus. Le Zharrat était haut dans le ciel et ses vicieux rayons mordaient les chaires, comme la plus pars de ses congénères, il suait à grosse goutte du fronton, l'épongeant continuellement.
« Barbedrue...» Marmonna sourdement un nain à se tenait assis à ses cotés. Paluches croisées sur le manche de son marteau d'on la tête reposait sur le sol, menton calé au dessus, le barbu avait allure peu reluisante. Il s'agissait la de Ogar Gronde-Steppe, originaire d'un clan des Plaines du Brissalion, fameux dresseur de goret et possédant un caractère proche -et une odeur identique - aux bêtes qu'il appréciait tant. Mais malgré ses mises défraîchis et sa barbe hirsute, il était un des premiers à l'avoir suivit, un des premiers à avoir vu en lui, alors le Gormisson se portait bien de tout jugement à son encontre et supportait aisément sa présence.
Suivant stoïquement la progression de l'Ongaraz Royal, Thorgrel patienta un moment, mine sévère avant de se fendre d'un franc sourire à l'approche de l'Ancien. Haldin était un fidèle amis, à son père, à son clan et surtout à lui même. Son neveu Athbor, était un peu plus jeune que lui et dans un passé aujourd'hui révolu, ils avaient déjà arpentaient ensembles les contreforts de Haute-Virnée. Il vint à sa rencontre et s'inclina d'abord légèrement en signe de respect.
« Lui même, fier Bouc de Thanor ! Bienvenue à toi et les tiens, je suis plus qu'heureux de te compter parmi nous aujourd'hui. »
Ils s'étreignirent alors tels de vieux camarades. Tout deux avaient du sang et des tripes pleins les tresses, mais il en était ainsi en tant de guerre. Une flamme c'était éveillé dans l’œil mordorée du Gormisson.
« Le Puissant Père veille sur nous aujourd'hui Haldin, je le sens dans ma caboche, je le sens dans ma Forge de Vie. Ce jour sera celui des chroniques et des récits, crois mois. Du mouvement dans le Lörn ? Que racontent donc ces foutus troncs ? Et...»
Il fut coupé dans son élan par la venue d'un jeune nain à la carrure peu guerrière mais à la prestance indéniable. Son allure en disait long sur sa vocation avant même qu'il n'ait à ouvrir du claquoir, des bourses pendaient à sa ceinture et tout un tas d'ustensiles qui étaient l’apanage des runistes. S'il n'existait pas réellement d'étiquette chez les dawis, la jeune barbe avait un brin outrepassé son rang en omettant de se présenter a ses aînées. Thorgrel qui avait prit de l'âge se rendait compte que naturellement, il devenait plus grognon à mesure que les cycles passaient.
« Comment pourrions nous mal nous porter en ces temps bénis ou le sang des grobis inondent nos terres ? J'ai peut être les esgourdes bouchées, mais il ne me semble pas avoir entendu ton nom le gratte-plume. »
Fort peut content d'avoir était ainsi interrompu, le jeunot avait bien mérité son sort. Ogar Gronde-Steppe lui éclata d'un rire gras qui résonna un moment dans l'air. De son regard sévère le Gormisson tenta de distinguer quelqu'un proche de l'arrivant qui aurait pu en dire plus sur son identité, sans succès, pourtant il ne lui semblait pas totalement inconnu. Un brin plus loin sur le Mur, il capta l’œillade d'une bavette qui scrutait dans leur direction, son visage aussi lui disait quelque chose ? Mais à cette distance, impossible d'en dire plus.
Dernière édition par Thorgrel Gormisson le Mar 26 Fév 2019 - 5:55, édité 1 fois |
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 171 ans (An 21:XI) Taille : 1m49 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Ven 22 Fév 2019 - 11:39 | |
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Imaginez. Imaginez toute une fière armée de Dawis, marchant d’un pas cadencé résonnant comme un unique son de tambour assourdi par la terre. Imaginez l’armée de Lante, fièrement menée au combat, le soleil naissant reflétant sur leurs armures comme autant de soleils ardents. Imaginez, et vous aurez alors l’image d’un peuple fier, qui allait livrer une énième bataille contre les peaux-vertes, cet ennemi séculaire, qui avait quitté les fosses d’aisances qu’ils occupaient depuis bien trop longtemps, laissant au peuple du Zagazorn le doux espoir d’une reconquête plus que méritée des territoires montagneux du Nord, et des richesses qui s’y trouvent. Au rythme cadencé des pas des barbes qui marchent depuis plusieurs jours, depuis Lante jusqu’à l’œuvre du Sud, l’Hunzrung Langk, Harald s’avance, la tête haute. Il se trouve à quelques mètres devant le corps d’armée qui s’avance, tel un rouleau compresseur hirsute. Pour lui, nul besoin de montures, il préfère ses pieds. Pas besoin de ses étoffes de soie ou de velours qu’il porte en tant normal au sein de Lante, il préfère son armure de plate sombre, aux formes géométriques couleur carmin, lui rendant un charisme unique. La couleur sombre de son armure le fait ressembler à une masse obscure et sinistre, que nombre de barbes connaissent très bien. Et le Thane du clan Brise-Os avait, à de multiples reprises, eu l’occasions de démontrer ses aptitudes au combat lors de la seconde reconquête d’Almis ou encore lors de la reprise de l’insoumise. Son armure sombre brillait déjà alors d’une aura de courage, alors qu’Harald, guerroyant fièrement, était de tous les combats. C’est ainsi qu’il passa de simple soldat à Ongaraz de Lante en plusieurs dizaines d’années de service, puis, plus récemment et après le départ de Thorgrel Poing-De-Fer, élevé au rang de Gazanundi de Lante. Pour ce nain fier et dévoué, vous pouvez aisément imaginer à quel point cet honneur fut une source de fierté et de joie incommensurable. Vieux de ses 164 années en cette 14ème année du XI eme cycle, le Gazanundi s’en revenait d’un voyage à travers les terres du Zagazorn, le menant de Lante à Thanor, en passant par Kirgan et Almis, il avait ressenti le besoin de se ressourcer. Mais pour un nain dévoué corps et âme à sa tâche, l’éloignement ne peut être que de courtes durées, et lorsque la nouvelle de la Grande Migration de peaux-vertes vint à ses esgourdes, le Gazanundi revint en ses terres afin de reprendre la chasse à ces nuisibles et de les anéantir en personne. Aussi fit-il lever une partie de l’armée de Lante, et il la mena en ce jour jusqu’à l’Hunzrung-Langk avec fierté, prêt à en découdre. Le vacarme de cette troupe en marche fut tel que la terre tremblait bien avant que la colonne n’arrive en vue des camps du mur, et lorsque ce fut le cas, Harald fit sonner les cors et frapper les tambours de guerre, afin que toutes les barbes puissent entendre et être les témoins de l’arrivée de cette armée. Les Dawis allaient de battre, et par Ikthor, Harald donnerait sa Braise-Vie s’il le fallait, pour bouter ce maudit adversaire hors des terres du Zagazorn. Enfin, il arriva dans l’enceinte du mur. D’un cri puissant et rauque, il ordonna l’arrêt de l’armée, et en donna le commandement au capitaine et aux sergents. Ils avaient reçu des ordres, et ils savaient où ils devaient se poster. Les peaux-vertes n’avaient qu’à bien se tenir. Il prit le chemin d’un petit attroupement de barbes. Enlevant son casque et le plaçant sous son bras, il s’y dirigea de sa démarche lourde et peu gracile, alors que chacun de ses pas manquait de s’imprégner dans le bois des marches ou dans la pierre du promontoire. Puis il découvrit le groupe de barbe, et sa vision s’arrêta nette sur le poilu pour lequel il vouait un respect sans faille : Thorgrel, le Gormisson, le fils d’Ikthor en personne. Posant son casque sur une table, il se plaça à une brassée du groupe, baissa quelque peu le buste et plaça le poing droit sur son cœur. -Baruk Gormisson, Baruk fières barbes venues des terres du Zagazorn. Me voici enfin avec une armée venant de Lante. Par ma barbe, les peaux-vertes mourront ici ! Qu’Ikthor m’en soit témoins ! Il avait prononcé ces mots avec tant de vigueur et de ferveur que son accent à couper au couteau s’en ressentait encore plus. D’une apparence rustre, il en prit la verve, mais il était certain que cet apport de hache et de poilus était du meilleur augure. Harald allait se battre, sa grande balafre en travers du visage était une preuve supplémentaire de sa hargne au combat. Thorgrel en fut, d’ailleurs, témoin à plusieurs reprises.
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| | | Haldin Barbedrue
Nain
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Sam 23 Fév 2019 - 11:22 | |
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C'était bel et bien le fils d'Hardrek que tu avais aussitôt salué apres avoir atteint une distance convenable, distance qui te permit de crier un peu moins fort, pourtant l'écho résonna plusieurs secondes entre les arbres qui se faisaient plus rares à mesure que vous avanciez. Thorgrel avait beaucoup changé... Comme toi d'ailleurs. Il te reconnu à son tour, et s'avança le sourire aux lèvres, vers l'étreinte monstrueuse que vous vous assénâtes, heureux qui comme deux ours, se retrouvent après un long voyage.
Vous vous etreignites donc avec force et familiarité. Que tu pouvais être heureux de retrouver en ce jour ce cognard blindé de flegme et débordant de combativité ; Thorgrel, cela faisait à peu près un an que tu ne l'avais pas revu, pas depuis l'officialisation de son titre de Gormisson. Pourtant sceptique, ce qui était on ne peut plus normal pour quelqu'un qui comme toi traversait d'énormes épreuves et ce depuis la Malenuit, tu te permis d'ouvertement placer tes espoirs en lui, comme tu fus un des seuls au début, à croire en lui.
– Soit, Thorgrel... Qu'Ikthor soit avec nous, brave fils de la forge...
Tu présenta succintement les fiers combattants que tu commandais depuis de nombreuses enneades déjà, avant de remarquer une vielle canaille de ta connaissance, juste derrière le Gormisson.
– Gronde-Steppe, vieux sanglier des plaines ! Je vois que tu n'as pas quitté ce rude Poing-de-fer depuis l'expédition de l'année dernière... Adonc ne t'a-t-il pas encore torgnolé ! Moi je l'aurai déjà fait, crois-moi ! Ahah, approches collègue ! Tu etreignis également l'éleveur, fut un temps ton homologue, et désormais guerrier, à ton instar.
Lorsqu'un jeune runiste vint interrompre vôtre conversation, tu profitas de l'occasion pour aller arroser un buisson.
– Ah... Les Lantais arrivent ! En entendant des roulements de tambour, tu rompis la formation de tes cognards afin qu'ils puissent se restaurer, c'est que vos nuits passées à traquer la vermine vous avait épuisés tous autant que vous étiez. Pourtant en ce jour étrange où une latence étrange se faisait ressentir jusque dans l'air, il n'était pas question de se ramollir... Je veux vous revoir en formation d'ici une heure, à tout casser. Ils partirent en rang, silencieusement, comme tu le leur avais intimé d'un regard paternel plein de sous entendus.
Lorsque l'Ongaraz de Lante se présenta à vous, tu laissas à Thorgrel le soin de l'accueillir, avant de le saluer également. Coupant au Gormisson l'herbe sous le pied, tu demandas de but en blanc. Baruk, Harald ! De combien de haches lantaises nous disposons ? Mais surtout, que nous vaut ce débarquement en pompe, camarde !? Auriez-vous apporté avec vous d'inquiétantes nouvelles ? Thorgrel me questionnait plus tôt, concernant les mouvements grobis... À part deux trois téméraires groupuscules, voilà une bonne ennéade que les Plaines sont quasi-désertiques... Les grobis se sont volontairement scindés, afin d'être plus mobiles, et surtout plus discrets. Depuis, on les traque de partout. M'est avis, qu'ils se regroupent et qu'ils se cachent. Et qu'ils veulent forcer nos frontières, concentriquement. Aucunes traces de rassemblement, sur la route ? Pas la moindre rencontre ? Pas le moindre feu ?
Tu étais curieux, inquiet, mais surtout avide d'en découdre, tant et si bien que tu avais oublié la petite toilette que plus tôt tu quémandais grossièrement en parlant de mouches et de merde. C'est que vous aviez d'autres chats à fouetter !
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| | | Tromglod Brûle-Hache
Nain
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Dim 24 Fév 2019 - 2:20 | |
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Et tac ! dans ton faciès le runiste, t’as qu’à mieux connaître les coutumes plutôt que de t’en aller gambader dans l’ithrii’van, là où tu te trouves au chaud, avec un nid douillet. Vas plutôt retrouver le Zagazorn, où tu vas crever de froid à chaque seconde qui passe, où tu te devras te bouffer des peaux-vertes qui tente de passer tes frontières, ça fait du bien de se faire remettre les idées en place. Désormais tu n’étais plus dans ta petite chambrée de l’Aurore. Tu reviens ici et les aînées ont prévus de bien nombreuses corrections, inlassablement te punir.
Inlassablement, c’était ce mot qui te trottait à la tête, pourquoi les gobelins essayaient-t-ils de passer nos frontières. Avant le cycle ils n’étaient pas hostiles, après la perte d’Almis et de Kirgan ils se mettent à attaqués chaque endroits du Zagazorn. Et voilà que depuis l’arrivée des dragons ils cherchaient à sortir du grand nord nain.Qu’est-ce qui peut bien se tramer dans ton cher pays natal, le retour dans la neige et les montagnes t’aiderait certainement à y réfléchir, mais là n’était pas la question. Tu avais manqué de respect au Gormisson, celui qui représente, qui est le fils d’Ikthor, excuses-toi auprès de lui, c’est le mieux que tu es à faire. Qui plus est, tu as aussi manquer de respect à l’Ongaraz Royal et au Gazanundi de Lante. Toi, avec ta prestance tu te crois tout permis. Nabot …
« Excusez-moi Gormisson, les temps passés en Ithrii’vann m’ont fait oubliés certaines choses … Je suis Mordhal Marteau-de-Fer, fils de Loth, mais vous devrez sans doute connaître mon frère. Feu, Kazadröm Marteau-de-Fer, Chef du village de Gromgrund, désormais perdu … Il me paraît tout de même bizarre que … Il y est quelques dizaines années ses gobelins se terraient et nous laissaient tranquille … Avant ça, ils nous harcèlent les fortins et les villes … Et désormais ils semblent vouloir partir d’ici … Mon frère, Tromglod Brûle-Hache, m’a dit qu’il en avait croisé quelques petits groupes en Péninsule … Qu’est-ce qui se passe ici ? Z’en savez quelque chose, Gormisson ? »Dis-tu au Grand Fils d’Ikthor, j’espère pour toi que tu t’es rattrapé, sinon tu es bel et bien dans la merde.
Le tintamarre et le carnaval qu’offrait les lantais donnaient un spectacle à couper le souffle, les gobelins devaient danser en arrivant au son des tambours. Tu regardas, attentivement était certainement le terme le plus accordé pour cet acte, la troupe de nains arrivaient, bouclier en mains. Il est vrai qu’aujourd’hui le gobelin devait se tenir à carreau, sinon il finirait embrocher à une foule de nains. En parlant de nain, Cela faisait bien longtemps que tu n’avais pas pensé à Gromgrund que tu devais retrouver de nouveau pour en récolter les écrits de ton bon vieux mentor. Il est marrant, que de ton côté tu t’en vas faire jacasser le gobelin et que les Azdamnazans s’en vont le décapiter aussi. Une cause commune, mais à de différents horizons. Tel était la rengaine des Marteaux-de-Fers depuis désormais plus de quatorze années, et oui, ça fera bientôt quatorze ans que tu ne fais que voyager entre Ithrii’van, Zagazorn.
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| | | Winnie Garde-Rancune
Nain
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Dim 24 Fév 2019 - 16:14 | |
| « … me rappelle l'histoire d'un d'mes cousins. J'ai d'jà parlé de lui ? Undîn c'est son nom ! C'est un de ces Dawis de Thanor et m'rappelle qu'une fois, il décide de v'nir dans le Brissalion pour voir une bavette. Faut dire que le cousin est un drôle de queutar ! Enfin bref, le poilu qu'était jamais sorti de chez lui sans qu'on y pousse au cul prépare son voyage, il pense à tous les détails, personne l'avait jamais vu comme ça ! Moi que j'étais à Thanor pour quelques jours alors je lui dis que si il attend une enneade ou deux, je f'rais la route avec lui. Attention, je dis pas que c'est un trousse-pet mais l'époque était pas facile. Mais y me dit qu'non. Que c'est un vrai poilu et qu'il en fait son affaire. Moi j'insiste pas, si ce chiar veut risquer sa couenne pour une pisseuse, c'est que ça le regarde ! Vous me connaissez tous, j'suis pas du genre à me mêler de ce qui m'regarde pas. Donc je laisse faire, il se …
_ On a pas besoin de tous ces détails, abrège par Girdon ! » L'arbalétrier se figea en observant Dofri, le Dawi qui venait de l'interrompre. Il fronça son regard comme si c'était la pire chose qu'on lui ai jamais faite, avant de reprendre son histoire.
« Faut bien que je plante le décor ! Faudra pas te plaindre de rien y comprendre. La suite de l'histoire, j'y étais pas moi mais on me l'a raconté. Et je l'ai pas interrompu d'ailleurs quand on l'a fait mais bon, j'ai pas été élevé chez les grognar moi... » Ajouta-t-il en fixant son compère. « Mais donc il brave la neige, il tombe même dans une embuscade de Kobolds. Là le gaillard perd pas son sang froid, il prend sa pioche et leur fracasse la tête à tour de rôle. Rien aurait pu l'faire calancher, pas ce jour là ! Faut dire que dans la famille, on s'laisse pas abattre. Pour l'exemple, mon frère Gadrin s'est retrouvé une fois vers...
_ Ah non ! Tu vas pas repartir avec un autre, Dofri a raison. Fini enfin ton histoire et laisse nos esgourdes se reposer. » Le Dawi tourna la tête vers Winnhilde qui venait de l'interrompre à son tour.
« Quelle génération d'impatient... Bon, où que j'en étais ? AH oui. Il arrive au village d'la bavette pour qui il en pinçait et entre par surprise chez elle pour la conquérir et là qu'est-ce y découvre ? Elle avait un cognar de l'armée de Lante dans son créchoir et son pieutard dans la main! » Il éclata d'un rire gras comme les autres, ayant presque du mal à poursuivre. « Elle en avait rien à faire de cette andouille ! Elle savait même pas qu'elle l'intéressait ! Ce torche-grognar a même pas voulu en rester là, il a provoqué le Dawi mais l'aut', il lui a cabossé la caboche ! »
Non seulement peu intéressée par l'histoire contée par son camarade, Winnie fixait l'horizon pour faire passer le temps tout en se demandant si venir sur le rempart avait été une bonne idée au final. En bas, les choses semblaient bouger. Un contingent venait de faire son arrivée. Ils venaient de Lante à n'en point douter et leur chef était facilement reconnaissable dans son armure. Barbe-Sanglante, l'ancien Ongaraz de la cité et le nouveau responsable. Cette bataille à venir attirait du beau monde dans la société Naine. Il était aussi évident que les décisions se prendraient entre lui et le Gormisson et à cette distance, Winnie n'en entendait rien. Elle se redressa sans un mot pour les andouilles autour d'elle et quitta le mur, se rapprochant du groupe qui se formait autour du Fils d'Ithkor. |
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Dim 24 Fév 2019 - 20:50 | |
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Haldin Barbedrue. Que voilà une barbe fière dont les mérites, la sagesse et l’honneur ne sont plus à prouver. L’Ongaraz Royal était, par extension, le représentant du Groman-Rik en personne, lequel était le père du Gormisson lui-même, Thorgrel, ici présent. L’espace d’un instant, Harald eut comme le souffle coupé. Se retrouver de nouveau face à Thorgrel et face à Haldin lui procurait une sorte de fierté orgueilleuse. Bien qu’il soit le Gazanundi le Lante, et qu’il fut Ongaraz, il fut aussi un simple capitaine et un simple soldat, et ce, durant une très grande partie de sa vie, pour le pas dire toute sa vie. Se retrouver dans une telle position était encore quelque peu impressionnant pour lui, et il mesura, en une seconde seulement, l’honneur qui était le sien de se trouver là, aujourd’hui, en ce lieu. Prenant le bras de l’Ongaraz Royal dans une accolade franche et virile, il baissa légèrement la tête en signe de respect et écouta les questions qui fusaient de la bouche de Barbedrue. Il faut dire que le Gromtrommi avait l’œil perçant et l’esprit agile. Un tel déploiement de force, sans aucune annonce préalable, était forcément le signe de changements à venir. Si Harald avait pris la peine de mettre en marche tout un bataillon de poilus, c’est qu’il avait ses raisons. Le vieux combattant qu’il était savait y faire en matière de combats. -Baruk Ongaraz Royal ! Nous disposons de tout un régiment Lourd ainsi que d’une formation de monteurs de béliers de guerre. Ils sont placés sous mes ordres, mais l’armée de Lante ne saurait rien refuser au représentant du Groman-Rik en ces terres.Dit-il se de voix rauque alors qu’il prononçait les « r » en roulant allégrement sa langue. Je reviens prestement de plusieurs ennéades de pèlerinage sur les traces de nos aïeux. Mais sur le retour, je fus pris à parti à plusieurs reprises par des groupes de Grobis de Almis jusqu’à Lante. Sur le chemin depuis Lante, nous avons été témoins ces dernières nuits de plusieurs faisceaux lumineux alors que les campements Grobis se mouvaient à l’abri de l’obscurité. M’est avis qu’ils arrivent par ici et en nombre ! Je ne sais pas s’ils entreprirent d’envoyer des éclaireurs, et donc, si l’Hunzrung Langk est parvenu jusqu’à leurs esgourdes. Mais par Ikthor, je sens ma Braise-Vie qui s’anime à nouveau ! Que les portes du Mogankordum s’ouvrent à moi si je fais fausse route ! Les Grobis s’avancent vers nous, et nous pourront alors venger nos aïeux en les pourfendant sans qu’ils ne mettent jamais un seul de leurs pieds puants sur le mur ! La grande migration Gobeline. Elle avait le mérite de laisser entrevoir un avenir radieux pour les Dawis qui prendraient leur courage à deux mains afin de reprendre le Nord du Zagazorn. Mais elle suscitait également des questions, et celles posées par le jeune runiste présent aux côtés du Gormisson et qui fut rabroué par celui-ci, résonnaient dans la caboche d’Harald qui devait bien l’avouer : Il a pas tord c’te poilus-ci. Pourtant, ce n’était pas à lui de lui répondre. Le jeune runiste parlait au Gormisson, et Harald était en discussion avec Haldin. Entre combattants, la discussion allait certainement être intéressante et importante. Après tout, si les Grobis s’en allaient s’effondrer devant l’Hunzrung Langk, peut-être qu’ils reviendraient sur les terres de Lante, sur ses terres. Aussi fallait-il les stopper ici.
Dernière édition par Harald Barbe-Sanglante le Dim 17 Mar 2019 - 16:18, édité 2 fois |
| | | Guzandrakka
Ancien
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Mar 26 Fév 2019 - 5:52 | |
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« Marteau-de-fer...» grommela Thorgrel, s’apaisant un instant à l'instar du jeune runiste. Le nom du clan roula dans sa bouche un instant et avec lui, revinrent des souvenirs aussi glorieux que douloureux. Il avait bien connu l'ancien Thane défunt et le destin funeste du clan de forgeron résonnait encore entres les Portes de la Nérania. Peut être était ce pour cela que le Gormisson se sentit l'instant suivant, plus enclin à la clémence. « Non Mordhal, nous ne savons toujours pas pourquoi les grobis fuient ainsi le Septentrion, mais si nous pouvons profiter de cette occasion afin de réduire leurs nombres, alors il nous faut la saisir sans faillir. Elle ne se représentera peut être plus jamais. Affûte ton stylet et tes incantations Lothisson, elles nous serons utile. » Et il posa une main presque paternel sur l'épaule de la jeune barbe qui n'avait peut être jamais connu temps de guerre jusqu'à la.
Vinrent alors les Lantais et Thorgrel se détourna de ses différents homologues qui discutaillaient entre eux. Calmement, il suivit des yeux la colonne de cognar qui approchait. Il en connaissait beaucoup, peut être même tous hormis les plus jeunes, car il avait était à leur tête pendant de longue année. Ce temps était aujourd'hui révolu, mais il n'en tirait pas moins une grande fierté. De plus, Lante était toujours son foyer et le resterait. Il chercha du regard le nain qui menait ses troupes aujourd'hui et le reconnut aisément à son armure : Harald Barbe-Sanglante. Un fier représentant de la race, un fervent défenseur des valeurs et aussi un de ceux qu'il pouvait compter parmi ses amis. L'armée venait légèrement de l'Ouest, elle avait du emprunter un des chemins forestier qui balafraient maintenant le Lörn depuis la construction du Mur. Ils ne semblaient pas avoir croisé de cul-vert, mais qu'importe, tout le campement de la Porte de Fer résonnait de la liesse qui entourait leur arrivé providentiel. Le Gormisson vint saluer avec grande sympathie le Gazanundi et se tint au rapport, esgourdes toutes ouvertes. Et il ne fut pas déçu. Les informations étaient lapidaires, mais elles avaient le mérité de renseigner autant que faire ce pouvait. Ainsi, les grobis pullulaient encore en amont, jusqu'à l'Almion et leurs mouvements n'avaient pas diminué. Se permettant de s'inclure entre les deux Ongaraz, le Gormisson retrouva sa flegme guerrière et envoya en grognant : « Ip Gazanundi, nous devons rester vigilant, la tentative désespéré de la nuit dernière en dit long sur le moral des verts. Ils vont bientôt manquer cruellement de nourriture et seuls les Dieux savent alors ce qui nous attends...»
Sa phrase mourut dans son glissoir à bière. Un soubresaut lui agita la colonne. La sueur perla dans son dos. Une intuition brillante comme l'or lui vint et lui contracta les boyaux.
Thorgrel chercha à s'exprimer, les pupilles vitreuses, mais un bruit s'éleva en bas des remparts. Les nombreux Gazan'Grom présent se mirent à aboyer de concert. Les molossoïdes tiraient avec force sur les entraves qui les retenaient et on pouvait entendre les grommellements des éleveurs qui en avaient la charge. Tous les regards se tournèrent alors en direction des bois. Le silence se posa un instant et il fut lourd, aussi lourd qu'une chape de plomb que vint briser une scène pleine de chaos.
Un groupe de nains surgis des taillis. Ils courraient. A peine une petite dizaine de barbes et de tresses, difficilement distinguable à cette distance. Ils semblaient paniquer, leur courses zigzagante et hésitante ne laissait pas place au doute : Ils fuyaient. Dans les deux minutes qui suivirent, un groupe de Cul-Vert s'engagea en plein jour à leur suite. Ils étaient énorme pour des gobelins et dépassés largement la taille d'un nain, une engeance mutée des cavernes du bord du monde. Résidu du Voile et de l'Ire de Mogar. On n'en avait point vu de semblable depuis le Kharogan.
Thorgrel tourna du chef et hala alors une jeune tresse non loin, celle la même d'on le faciès ne lui était pas inconnu. Elle portait un lance trait et avait sans conteste meilleurs vision que la sienne sans parler du fait qu'elle était en capacité d'agir bien plus vite. Il s'approcha d'un pas et questionna sans demander son reste.
« Sont t'ils à portés ?! » Il fit un signe au groupe qui l'accompagnait et qui semblait toujours sous l'effet de la surprise, suspendue aux lèvres d'un nain plus vieux. « En joue les cognars ! Prenez exemple sur votre bavette par Ikthor ! » Et il se concentra sur la jeune tresse. « Quand le tir sera précis, renvoie moi ses bestiasses dans la fange ! »
Et Thorgrel tira son arme, comme tout ceux qui ce trouvait en ces lieux
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| | | Haldin Barbedrue
Nain
Nombre de messages : 200 Âge : 233 Date d'inscription : 23/04/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 228 ans en l'An 18 • XVI Taille : Petite Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Ven 8 Mar 2019 - 15:36 | |
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Tu te permis de savourer ces retrouvailles entre homologues, omettant tout autour de vous l'espace de quelques instants, sauf les bons sentiments que tu avais envers ton peuple, disons là l'innée fierté qui faisait vôtre charme ; plus l'âge t'acaparait entre ses serres, plus tu devenais en effet sentimental, sensible, ainsi peut-être profitais-tu pleinement des années qui te restaient à vivre, à accompagner ton peuple, et lui, tes réussites, ton honneur. Vôtre honneur. Dès lors que tu eus posé de but en blanc les questions qui te taraudaient, tes sourcils affichèrent clairement le souci qui te rongeait en ces temps où la vermine pullulait sur vos terres.
Autour de vous l'on se retrouvait ou l'on discutait pour faire connaissance, cependant, à la suite de tes atermoiements certains pretèrent l'oreille, curieux et dans l'attente des réponses du Gazanundi Lantais. Lorsque ce dernier assouvit ta curiosité, tes yeux vrillerent, ta mâchoire se crispa et ton corps se contracta de colère. Ainsi ces foutues engeances tramaient un bien vilain coup, et si on avait prit tes craintes pour de la paranoïa, vous en aviez désormais la certitude : les grobis allaient probablement tenter de traverser vôtre frontière. Evitant ainsi une explosion de jurons de ta part, Thorgrel se glissa entre vous deux – généraux – et opina sagement. Comme ta langue avait déjà tourné deux trois fois dans ta bouche sans qu'un gros mot n'en sorte, tu ne pus t'empêcher de jacasser enfin, comme à ton habitude.
« Damnés bestions, qu'ils viennent et ils n'auront plus besoin de se nourrir ! Dis-tu, comme en réponse au fils du Grand-Roi, ou comme une blague morbide tellement adéquate. Certes Thorgrel, mais nous les cueillerons avant qu'ils n'aient pu mettre une seule patte sur le Mur. À cette affirmation, tu en fis une deuxième en entendant les molosses aboyer. Ces jappements n'augurent rien de bon, 'l'est probable qu'les dogues aient repéré une intrusion... Mais le Gormisson ne t'écoutait déjà plus. Ni personne d'ailleurs, lorsque les regards se portèrent au loin, et que vous vîtes frustrante scène se dérouler devant vos airs ébaubis... Qu'étaient-ce donc comme bestioles, celles poursuivant une dizaine de vos frères, dans l'intention des les broyer ? Tes yeux suivaient les mouvements alors que ton corps pétrifié s'accrochait à la pierre, que tes mains agripaient à en faire pâlir tes phalanges. Le Gormisson quant à lui – en tant que leader né –avait déjà parcouru la distance qui le séparait d'une jeune tresse et de ses compagnons lanciers, afin de les guider.
Impuissant, tu vis un des malheureux fuyards s'étaler par terre sur les herbes, comme offert en pâture par la fatalité – déguisée en ce jour en racine !
Tu hurlas de rage, accompagnant le moindre fait et geste du drame pressant en contrebas.
Tu lanças un regard alarmé en direction des lanciers.
Pourvu qu'ils visassent juste !
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| | | Tromglod Brûle-Hache
Nain
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Sam 9 Mar 2019 - 17:30 | |
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Le souffle venait, le sang courait, le temps coulait. Ton esprit s’estompait, tu réfléchis, quelques minutes, quelques secondes, quelques heures. Imaginant multiples scénarios dont ton âme et conscience de Runiste ne faisait qu’ornementer. Multiples pensées, quelques-unes à peu près réfléchis. La naine allait tirer, Dork … Est-ce que la rune que tu appelles Dork pouvait-être d’une quelconque utilité. Tu te mis à réfléchir, très rapidement, mais comme à ton habitude, quand tu réfléchis vite, tu réfléchis au plus grand risque et en omettant la chance. La naine est à une cinquantaine de mètres des cul-verts, accompagné d’une pente de huit degrès et d’un vent venant de l’est, c’est-à-dire sur ta gauche. Tu laissas vite tomber, elle sera pas assez forte pour toucher le plus gros sans toucher un organe qui te permettra de garder l’ennemi en vie.
Tu te mis à réfléchir, une dizaine de secondes. La rune de Dork, cette rune qui prend l’âme de la personne pour l’inciter à être éprise d’une rage, rage qui voulait tuer tout sur son passage, ennemie, animaux, alliés, tout ce qui pouvait te nuire. Sur le bâton se trouvait une sorte de creux assez larges pour faire passer une rune, mais qu’elle rune allais-tu loger dedans, cette dite rune passait largement mais tu devrais courir très vite après ça, chercher d’autres ivresses du combat, parce que sinon se serait le gobelin qui te montrera son ivresse … au combat. Sur l’herbe du Zagazorn tu posas ton cul et plaça le bâton sur tes jambes. Tu pris le caillou dans ta main gauche et l’enfonça avec force dans le bout de bois qui guidait tes pas, le geste était sublime. Cette main gauche vint place le caillou dans la rainure et tu forças le bois à l’étreindre de la plus belle des manières. Te relevant après ton acte, tu brandis le bâton de bois.
« Gloire à Ikthor ! Subitement et dans tes paroles, tu ne remarquas pas que tu étais sous l’empire d’une certaine folie, mais une folie qui était là pour ton bien, c’était le goût du sang. Couic ! Couic ! Couic ! Y va y avoir du Cul-verts à bouffer ! C’est à ce moment que tu te mis à danser, profitant de l’occasion pour ne faire plus qu’un avec ton arme, ce bâton de bois. Peau-verte à terre ! Nain bien en chair ! Tu rias de plus belle repensant à tout cet attroupement de nains, tu ne connaissais rien au grandes batailles naines, encore moins l’organisation des nains durant une bataille. Toi tout ce que tu voulais à l’instant présent c’était de t’amuser, tu as raison, tu es jeune. »
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| | | Winnie Garde-Rancune
Nain
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Sam 9 Mar 2019 - 19:29 | |
| Barbe-Sanglante apportait les nouvelles qui étaient attendues : Les Grobis arrivaient vers le mur comme prévu et c'est au bas de celui-ci que leur serait porté le coup fatal d'un combat qui n'avait que trop duré. Pendant que l'ancien Ongaraz discutait plus en détail avec le vieillard arrivé précédemment, le Gormisson discutait avec un poilu qui devait sans doute être un scribouillard au vue de son attirail. Winnie resta légèrement en retrait, attendant qu'ils aient terminé les formules d'usages et les banalités afin de voir quel était la suite du programme.
Mais alors qu'elle écoutait Poing-de-Fer, celui-ci se tut tout à coup et alors qu'il tournait le regard vers les bois, les Dawis aux alentours l'imitèrent. Il n'y eut plus aucun bruit si ce n'est les aboiements des Gazan'Gorm qui semblaient intenables. C'était là. Le début de la bataille était venu. Sans autres signes pour l'annoncer, un groupe d'une dizaine de barbes apparu à la lisière de la forêt. Ils couraient comme si Mogar lui même était sur leurs talons. Winnie plissa le regard vers les arbres et aperçu les assaillants. Des Grobis. Non pas la vermine habituelle mais une engeance mutée datant de la Malenuit. Ils étaient en nombre et venaient pour se battre.
« Des Grosculs-Verts... Je pensais pas qu'il en restait... » Elle fut extirpée de ses pensées par le Fils d'Ikthor qui lui demandait si l'ennemi était à portée avant de lui intimer l'ordre de tirer quand ce serait possible. « On vas vite voir ça. »
Elle empoigna son arme et y encocha une flèche. Elle banda l'arc droit devant elle en fronçant les yeux avant de redresser son arme pour effectuer un tir en cloche. Le projectile fila dans les airs avant de retomber et de se planter dans l'épaule d'un Grobi. Winnhilde grimaça en voyant que non seulement elle avait manqué la tête mais qu'en plus sa course n'en fut pas affectée ou à peine. Il avait fallu qu'elle rate un tir que tout le monde observait. Évidemment. Comme pour palier à son gêne, elle fit volte-face vers le mur et cria à plein poumons.
« Et bah les poilus ? Sortez vous les doigts et TIREZ! »
A quelques mètres, un runiste s'affairait pour se préparer au combat. Lui jetant un œil, puis au groupe réuni autour du Gormisson, Winnie prit une seconde flèche et ouvrit à nouveau le feu en direction des Gobelins. Et ce n'était certainement pas la dernière... |
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Lun 11 Mar 2019 - 20:11 | |
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Haldin était connu pour son franc parlé, sa verve si particulière et sa fougue impressionnante pour une barbe de son âge. Aux côtés de Thorgrel, le trio entreprit un semblant de discussion stratégique. Harald avait déjà un schéma d’action dans sa tête. C’est là le guerrier qui est en lui. Il se voyait déjà donner l’ordre de mettre ses grognards en position, les béliers en retraits afin de finir le travail lorsque le gros des Grobis sera en vue depuis le mur. Il avait presque tout préparé sauf… A l’arrivée d’un groupe de poilus en déroute, talonné de près par… Des engeances ?!
Les résidus du Voile, une engeance créer par Mogar… Voir de telles créature à l’intérieur des terres n’était pas rassurant. A moins que la migration de ces créatures soit conjointe de celle des Grobis, cela inquiétait quelque peu Harald. Mais l’inquiétude laissa rapidement place à l’adrénaline. Les pupilles se dilatent, les muscles s’enhardissent, et la peur et les craintes se dispersent pour ne laisser place qu’au courage, la vaillance et la violence guerrière. Se désintéressant quelque peu de Haldin, Harald suivit du regard le Gormisson qui alpagua une bavette sur le mur et son groupe de barbes. Visiblement, elle était plus vive d’esprit et efficace que les poilus à ses côtés, alors qu’elle tira rapidement une flèche tandis que ses compagnons d’infortune restaient oisifs, leurs esgourdes grandes ouvertes, l’air ébaubi. Si sa flèche ne fit pas énormément de dégâts, elle avait au moins eu le mérite de donner l’exemple à ceux qui n’avaient même pas bougé un cil.
Harald reconnu ladite bavette. Si son nom ne lui revenait pas encore en mémoire, son visage et sa façon d’être revinrent à son esprit comme une torgnole dans le visage. Il l’avait remarqué sur les remparts d’Almis et lors des violents combats qui s’y déroulèrent. Une fidèle de Dun Eyr, à l’époque où il tenait l’étoile du Nord au creux de sa main. Elle jura fidélité au Zagazorn et au Groman-Rik, mais d’aucun sait que les barbes qui connurent ces évènements tragiques n’ont que très peu confiance en celles et ceux qui se battirent aux côtés du traitre. Harald ne la lâcherait pas de l’œil dés lors.
Les traits se mirent à recouvrir le ciel. Les barbes se mirent en position sans qu’aucun ordre ne soit prononcé. Pas la peine, ils connaissaient tous leurs rôles et leurs missions. Ils se mirent en position, flamberges aux vents et bravoures en campagne, prêts à cueillir les hordes de peaux-vertes sans leur laisser la moindre chance de survie. Le cri d’Haldin raisonna dans les cieux, aussitôt rejoint par le tintement des lames sorties des fourreaux, et des ordres préparatoires. Harald dégaina sa hache, « le Fléau », qu’il tint fermement à deux mains alors qu’il descendit du pan de mur pour rejoindre ses grognards en formation défensive. Voir les murs de boucliers était quelque chose de grandiose pour un Dawi héritier de siècles de maîtrise des arts de la guerre. Mais pas le temps de s’émouvoir devant se spectacle.
Harald se plaça juste derrière le mur, derrière la première phalange. Irradiant du regard les engeances qui continuaient leurs routes malgré les traits qui fendaient les airs, Harald laissa sa fureur transitoire emporter son corps, et il hurla de tout son saoul, de toute sa Braise-Vie. Le combat ne faisait que commencer.
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| | | Guzandrakka
Ancien
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Mer 13 Mar 2019 - 16:44 | |
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La jeune tresse était efficace, réactive. Sans attendre, elle décocha pan d'acier trempé nain en direction des monstruosités qui s'étaient présentés dans la plaine. Le tir fut fameux, la cible atteinte, mais elle n'en sembla pas plus gêné qu'un chardon fiché sur le croupion d'un tourne-fange. Thorgrel grimaça, il avait suivit la course de la flèche, s'imaginant la voir se ficher dans le crâne du grobi, stoppant sa course net, sauvant la vie d'un possible innocent. Mais il n'en fut rien. Le gobelin muté avait choisit sa cible, une barbe s'étant étalé de tout son long et peinant à se relever, surement trop épuisé pour le faire. Le malheureux n'eut pas la chance de connaitre une fin douce : Il se fit littéralement écrasé la caboche par la masse musculeuse verte qui lui tomba dessus avec rage. Du Mur, on n'entendit que les glapissements de plaisir du grobi qui frappait encore et encore le sol, rependant viscères et tripes à l'air.
Le sordide spectacle eut l'effet de sortir les cognards de leurs torpeurs surprises.
Le Bélier de Thanor hurla de rage et l'écho de son cri fut repris par des milliers de gorges. Le Gazanundi de Lante hurla ses ordres et ont n'entendit bientôt plus que le crissement du fer.
Les traits fusèrent bientôt en tout sens, arbalètes et arcs, mais malgré la taille de leurs cibles, il était difficile pour les nains de toucher, car les grobis avaient réduis la distance avec leurs proies et aucuns nains ne souhaitez toucher les fuyards. Les ingénieurs et servants des armes de sièges qu'on avait exceptionnellement tourné dans l'autre sens restèrent muets, frustrés de ne pouvoir venir en aide. Pis encore, il ne fallait pas être grand calculateur pour juger la distance qui séparait les blessés de la providence salvatrice, le constat était amer.
« Ils sont perdu...» souffla Thorgrel entre ses dents serrées.
Comme pour appuyer ses funestes dires, une naine trépassa au loin, fauché par un gourdin de bois ressemblant étrangement à un châssis de chariote. La violence du coup la désarticula et on put voir son cadavre rouler dans les hautes herbes avant que son assassin ne le rejoigne pour en faire sa pitance. Un monstre rendit l'âme un peut plus loin, transpercé de la gorge par deux empan acérés. Mais il en restait une vingtaine
« Je n'assisterai pas à la mort des miens sans rien faire. » continua le Gormisson, s'adressant à la jeune naine, même s'il ne la regardait plus vraiment. Ogar Gronde-Steppe opina lui aussi du chef, il semblait comme tout le monde, avoir envie d'en découdre. Un chapelet de juron sortit de son glissoir à l'intention des teneurs de molosses qui lâchèrent les brides de leurs compagnons qui filèrent amont. A cette vue, le Gormisson ressentit la même envie, la même pulsion primaire de courir en avant.
Sourd aux conversations qui pouvaient se tramer, il dévala les escaliers, manquants presque de renverser Haldin et Harald. Dans sa course folle, il percuta le jeune runiste qui semblait avoir changé de comportement, l'espace d'un instant il croisa son regard plein de folie. Ogar le suivait de prêt et sembler avoir deviner ses intentions, l'éleveurs siffla de longues notes répétés sur plusieurs tons différents. Ensembles ils passèrent l'enclos aux gorets et choisir une monture. De puissant Sanglier du Brissalion appartenant au clan de Gronde-Steppe. Haches aux clairs, les deux nains devancèrent les formations d'infanterie.
Des ordres avaient été donné ? Thorgrel aurait incapable de le dire. Se jetaient t'ils à deux en direction de la mort ? Peut être. Étaient t'ils suivis ? Par le Puissant, mais sinon rien de moins sûr. Mais le Fils d'Ikthor ne pouvait lutter contre cet appel.
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Dans l'agitation qui avait suivit l'apparition des fuyards, les regards s'étaient concentrés dans leurs directions. Pourtant, la lisière des bois semblaient s'agiter. Un observateur aguerrit aurait put distinguer que les cimes des arbres au loin bougeaient alors que dans la plaine, point de vent, point de brise. C'était donc la curieux maléfice ou nuance de l'esprit, qui aurait pu le dire ? Ce même observateur, aurait alors peut être voulut en savoir plus, mais à cette distance, impossible de le dire. Néanmoins, un détail aurait put attirer son attention :
Au dessus du massacre qui allait se jouer, volait en cercle un couple de corbeau à l'aspect plus que décharné. A vrai dire, ne serait ce pas la morceau d'intestins qui venait de tomber du ventre du premier ? Et le second, on pourrait juger qu'un de ses orbites était vide. De plus, pour un expert des volatiles, quelque chose clochait, les cercles étaient trop parfait, les coups d'ailes bien trop coordonnés, l'altitude, trop régulière. Pour sûr, rien de bien naturel.
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| | | Haldin Barbedrue
Nain
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Jeu 14 Mar 2019 - 13:05 | |
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Tu ne vis pas un, mais deux dawis se faire exploser la caboche, se faire disloquer le corps, nonobstant tu ne voulus point imaginer de suite à l'ignominieuse scène ; et ce ne fut pas la violence qui te désarçonna le plus, plutôt l'impuissance mesquine du dawi qui a déjà par trop souffert les grobis dans sa vie, et ceux-là sortis d'on ne sait quel troufion, éliminaient tes congénères, vos frères, sous vos yeux perchés, brûlants d'ire et de rancoeur en ébullition. Les représailles seraient à la hauteur de leur méfait, ainsi toutes lames dégainées, ceux qui durent descendre le firent prestement, à la suite du terrible fils d'Ikthor et autres généraux et guerriers que vous étiez. Tu suivis Thorgrel mais ne pus le rattraper, à tes côtés Harald et ses hommes dévalaient les marches également et vous n'en fîtes joyeusement qu'une minuscule bouchée de ces marches de malheur, cependant, une fois en bas le Poing-de-fer et le Gronde-Steppe filaient déjà talonnant vivement leurs montures porcines qu'ils avaient aussitôt fait d'enjamber avec aisance. Inutile de les suivre, ils allaient bénis pourfendre la vermine. Et la journée serait longue.
Tu ordonnas aux éleveurs et autres dresseurs de lâcher tout les « putains de cochons », ce qu'ils firent fissa car tu étais l'éleveur le plus réputé du Zagazorn, et les puissants gorets filèrent rejoindre leurs comparses montés, tandis qu'eux-même sans cavalier pour les guider allaient à la rencontre des meneurs, avec pour eux il se peut, que l'instinct grégaire et de survie qui faisant ainsi une force animale que l'on ne pouvait négliger. Ceci fait, l'infanterie entama son avancée vers le cœur de l'action, alors que certains rebroussant le chemin de la poursuite se mirent en quête d'autres corps tapissant le dessous des frondaisons et qui sait certaines explications, enfin, d'aucuns à ton instar restèrent les dents grinçantes, à la rencontre des deux ou trois trépassés, c'est qu'ils allaient enfin accéder au Mogankordum les honorables et bienheureux Pourtant si tu imaginais leur barbu sourire alors qui traverseraient les portes des tant escomptées Halles, leurs dépouilles massacrées n'auguraient rien de très rassurant pour la suite.
« Allez chercher de quoi recueillir les corps blasphemés... Dis-tu sans rien laisser transparaître de ton amertume... Pourtant tes yeux rougis criaient le contraire aux nains rassemblés autour de toi. – Bien, Grommtrommi... Dit une jeune barbe alors que les autres qui crurent comprendre qu'il valait mieux te laisser seul, commencèrent à quérir ce dont il te fallait pour transporter les corps. – Allez, allez, cesse don' d'regarder petit. File, maintenant, épargnes-toi certaines choses et tu ne t'en portera pas plus mal... T'en verras d'autres tu sais... Tu t'étais accroupi au-dessus des amas de chairs tranchés, d'os brisés, de tristesse incarnée, d'images d'horreur qui n'étaient pour toi pas une nouveauté. Les tristes et rageurs dawis qui t'accompagnaient ainsi que le jeune lantais qui s'était attardé sur le massacre – nauséeux–, s'en allèrent rejoindre les murs à la recherche de tissus, de civières, de ce qu'ils voudraient de ce qu'ils pourraient pourvu que l'on inhume les corps au plus vite, pour digérer dans la victoire ultime, les défaites essuyées. Pour aller de l'avant. Braves frères, dis-tu aux cadavres dont tu commençais à rassembler les morceaux, ceci n'aura pas été fait en vain... De calencher, s'entend. Reposez en paix... Je... Suis... Désolé. Plus loin, alors que tu veillais sur eux, on entendit les représailles tomber abruptement sur les coupables de vôtre sadisme exacerbé qui lui aussi ne cesserait en ce jour de s'abattre sur ces maudites créatures de malheur. Combien des vôtres devraient encore mourir avant que tu ne reposes en paix... »
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| | | Winnie Garde-Rancune
Nain
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Sam 23 Mar 2019 - 8:48 | |
| Tandis que les infortunées barbes étaient rattrapées par les Grobis, le Gormisson pestait de l'inaction. Les Nains qui fuyaient devant l'engeance mutée étaient rattrapés et se faisaient massacrer un à un. Il ne pouvait supporter de voir ce spectacle macabre sans rien y faire, aussi il dévala les escaliers sans rien ajouter et avec un autre Dawi sur les talons. Ensemble ils grimpèrent sur deux gros bestiaux présents dans les enclos et partirent au galop droit vers les Culs-Verts.
Winnhilde le fixait d'un œil interrogateur alors qu'il s'élançait vers l'action. N'avait-il pas d'ordre à donner ? Imaginait-il que tous les Dawis présent partageaient un esprit commun et savaient instinctivement ce à quoi il pensait ? Le vieux Nains que Winnie avait vu en arrivant au lever du jour aboya rapidement des ordres en revanche. Il s'adressa aux éleveurs et une harde de sangliers fut lâchée à la suite du Fils d'Ithkor. L'infanterie se mit ensuite elle aussi en mouvement. Les Grobis devaient être au maximum deux douzaines et ils seraient facilement vaincus. En tout cas, rapidement.
Les renforts venus de Lante avec le sinistre Barbe-Sanglante en revanche gardèrent leur position. Ils se préparaient plutôt à essuyer un assaut contre le mur. Winnie avait hésité quelques instants à suivre les cognars vers le combat mais elle estimait être plus utile arc en main et était donc retournée auprès des archers et arbalétriers. Le responsable de ces derniers était en train de crier ses ordres, pointant du doigt le groupe de Culs-Verts sur le point d'être rejoint par les deux cavaliers et leurs renforts porcin.
« C'te vermine vas vite comprendre sa douleur ! Tirez sur l'arrière et si un couillon touche le Gormisson ou un autre poilu, l'aura 'ffaire à moi ! »
Elle encocha une nouvelle flèche et la laissa filer droit vers un des retardataires Grobis. Ce dernier laissait échapper un hurlement bestial quand le projectile se figea dans son crâne, laissant choir son corps verdâtres et mutés dans l'herbe. Elle porta ensuite son attention sur la lisière du Bois de Lörn. Quand les Grobis mutés étaient apparus, elle s'était attendu à en avoir beaucoup plus. Pourtant il n'y en eu pas d'autres. Seulement la vingtaine désormais aux prises avec l'infanterie et les sangliers. Il n'y avait nul danger apparent dans le bois, on n'y voyait que la cime des arbres bougeait au gré du vent. Le vent. Winnie tourna le regard vers la plaine, puis vers le mur où elle se trouvait. Il n'y avait pas de vent. Pas le moindre souffle. Perdue dans ses pensées, elle fut ramenée à la réalité par son supérieur qui la bouscula.
« C'pas le moment de rêvasser bougre de con ! C'bien de beau de tirer la première mais faut continuer après ! Alors TIRE bécasse ! »
Winnhilde l'envoya paître et empoigna une autre flèche, se reconcentrant sur l'affrontement qui se déroulait dans la plaine. Elle en profita également pour jeter un coup d'oeil aux troupes de Lante, toujours en position prête à recevoir un ennemi qui n'était pas encore présent à dire vrai. Plus loin la mêlée avait débuté et étant donné le faible nombre de Culs-Verts, elle ne durerait pas longtemps. |
| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Dim 24 Mar 2019 - 13:55 | |
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Non ! Non ! Non ! Que le Gormisson attaque en binôme était déjà pure folie, mais que Haldin fasse mouvement avec l’infanterie de Thanor… C’était une grosse erreur stratégique. Les simples Grobis avaient pour habitude d’attaquer de manière anarchique alors que des groupes plus ou moins grands et plus ou moins bien armés s’élançaient ça et là, pour finir embrocher. Il n’était donc pas rare de voir un groupe être très rapidement suivi d’autre groupes, et d’autres encore et ainsi de suite. S’ils n’étaient pas très intelligents, ils étaient néanmoins dotés de sentiments envers leurs propres clans et leurs familles. Et tout comme les Nains éructent, crient et haïssent lorsque quelqu’un s’en prend à eux ou à leurs familles, les Grobis font de même. Et attaquer les membres d’un premier groupe, c’était souvent s’attirer la sympathie de tout le reste du clan planqué derrière… Harald le savait bien, et il était certains que Haldin aussi. Mais le vieux Grommtrommi avait bien changé depuis son passage dans les geôles du Dragon, et depuis que son grand ami Morek avait lui aussi disparut. Comment pouvait-il blâmer Haldin de ressentir une grande fatigue, un grand désarroi, peut-être même une grande tristesse de la vie ? Sa Braise-Vie est toujours flamboyante, mais l’intensité de ses flammes se meurt quelque peu, tant le vieux poilu avait l’air fatigué et le visage triste. Mais par Ikthor… Prendre le risque de dissocier les effectifs pour pouvoir pourchasser une vingtaine d’engeances… C’était risqué pour toutes les barbes et les bavettes sur le mur. Haldin n’avait peut-être pas clairement entendu tous les propos de Harald tout à l’heure, mais ce dernier, lui, n’avait pas oublié les feux, les mouvements de nuit, et les nuages de poussière qui avançaient dans la Nérania et dans les plaines du Brissalion. Il se doutait que quelque chose de grave allait se produire, ou du moins, qu’une grande menace planait au-dessus des poilus et des bavettes du mur. Et si Haldin était effondré par tout un groupe de Nain massacré par des engeances… Qu’allait-il faire si un véritable fléau vert s’abattait avec fougue et hargne sur le mur ? Nul doute que les pertes seraient conséquentes… Harald était remonté. C’était là son tempérament. Il respectait Haldin, de part son statut et de part les choses qu’il avait réalisées dans sa vie. Mais voir déjà le Gormisson charger, puis Haldin suivre avec l’infanterie à cause de ses émotions… Ce n’était pas un choix stratégique… Alors, il remit sa grande hache dans son dos, fit demi-tour, et remonta sur la muraille du mur. En chemin, on pouvait l’entendre pester, râler, maugréer. Il arriva enfin au niveau supérieur du mur où il vit la bavette de tout à l’heure, la seule qui avait réussie à faire quelque chose tandis que tous les autres cognards étaient resté là, sans rien faire. Dommage qu’elle ait fait l’erreur de suivre Dun Eyr par le passé, cette bavette a du caractère à n’en point douter. Mais quelque chose attire l’attention de Harald. Alors qu’autour d’elle, tout n’est que combat, ordres braillés, et mouvements en tout genre, elle reste stoïque, les yeux rivés sur la forêt au-devant des combats. Ce changement de comportement étonne grandement Harald qui s’attendait à voir une bavette combattive et donneuse d’ordres autant que de leçons. La voir plantée là comme un blé dans un champ était pour le moins… Surprenant. Curieux, et comme piqué au vif dans sa colère du moment, Harald stoppa sa marche forcée dont le tintement des pas d’acier sur la pierre du mur ressemblait à autant de coup de tambours. Il tourna sa tête en direction de la forêt et vit la cime des arbres se mouvoir jusqu’au lointain. Reportant son attention sur la bavette, il vit qu’elle regardait soudainement derrière elle, côté Wandre, puis de l’autre côté, côté opposé des combats du Lörn. Alors il fit de même. La forêt des Wandres était paisible, tout comme l’autre partie du Lörn, là où il n’y avait pas de combats. Curieux… Troublant… Entendant un des sous-officiers hurler des ordres à la bavette, il se plaça entre elle et lui, la laissant œuvrer avec son arc tandis que Harald userait de sa voix et de sa position. - « C'pas le moment de rêvasser bougre de con ! C'bien de beau de tirer la première mais faut continuer après ! Alors TIRE bécasse ! » - Sergent ! Hurla Harald bien plus que de raison, comme pour chercher un exutoire à toute cette frustration. - Mais c’pas vrai, c’trop compliquer d’tirer des fff… Sa pique se meurt dans sa bouche alors qu’il se rendit compte que ce n’était pas un archer ou un simple arquebusier qui tentait de l’appeler, mais le Gazanundi en personne. Son yeux ronds trahissaient toute la surprise du moment. Que… Heu… Oui… Oui ! Baruk Gazanundi ! - Baruk sergent, avec quel vent vos soldats doivent composer pour leurs tirs ? - Du vent ? Quel vent ? y’a pas d’vent Gazanundi ! Un grand silence survint entre les deux soldats. Harald reporta son attention en direction de la forêt qui se mouvait toujours d’une cause invisible. Un rapide tour panoramique, et Harald eut enfin l’éclair de logique qui fit avancer les rouages. Quelque chose se cachait dans l’ombre. Son œil scrutait les mouvements des Nains et ses bras allaient bientôt fondre en direction du mur. Ni une ni deux, la frustration de Harald se transforma en un élan d’adrénaline et en une violente combattivité. Le vieux soldat retrouva toute sa hargne. Tout d’un coup, plus besoin de diplomatie, plus besoin de s’occuper de son rôle de Gazanundi. Il allait pouvoir reprendre son rôle de chef militaire, un rôle qu’il maîtrise à la perfection. - Serrgent ! Son accent très prononcé devenait une véritable musique à base de roulement de langue Que les arrchers, les arrbalétrriers et les arrquebusiers prrennent pourr cible la lisièrre de la forrêt. Qu’une machine sur trrois soit laissée en dirrection des Wandrres, je ne veux pas que nous soyons attaqués parr un sauvage un peu trop témérraire. Faite passer le mot sur toute la longueurr du murr où les Grrobis se prrésentent. Que des sentinelles continuent de surrveiller les Wandres, et je ne VEUX PAS de trransgrression surr ce point ! Faites sonner le corr du Brrissalion ! Que les trroupes d’Haldin et que le Gorrmisson rreviennent au murr imméditament ! - Ip Gazanundi ! - VOUS TOUS ! Reprit Harald d’une voix forte, d’un puissant cri. Surrveillez nos frrères ! Soyez surr vos garrdes ! Que chaque trrait compte ! Envoyez ces crréatures immondes dans les abysses ! Sur ces mots, le sergent s’en alla effectuer la mission qu’Harald lui avait confié. Harald, lui, redescendit les escaliers et reprit sa place dans la formation Lantaise. Ses yeux rivés sur le spectacle qui se jouait devant la lisière de la forêt, il attendait avec impatience que retentisse le cor de Lante. Il fit dresser des drapeaux de commandement, lesquels indiquaient à quiconque ayant une formation militaire, qu’un repli était nécessaire. Harald se tenait prêt à en découdre lorsqu’enfin résonna le cor de Lante depuis le haut du mur. Un son grave, puissant, qui résonnerait à coup sûr dans toutes les oreilles des Nains présents.
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| | | Guzandrakka
Ancien
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 177 ans Taille : 1.49 Niveau Magique : Avatar
| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Lun 8 Avr 2019 - 17:12 | |
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L'air fouettait son visage avec la même rage qui lui enveloppait le palpitant. Les paluches crispées, l'une sur la bride, l'autre tenant fermement sa hache d'on l'acier luisait avec éclat, Thorgrel n'avait qu'un objectif à l'instant : Aller amont, défendre les siens, sauver des barbes. Les esgourdes aussi bouchées qu'un joint de chaux entre deux grosses pierres de tailles ne lui amenaient plus aucuns signes extérieurs. Il avait vaguement notion que Gronde-Steppe était dans son sillage, mais aucunes autres fioritures distractives ne venaient déranger sa folle course. Car oui, il sagissait bien la de folie, la folie de celui qui agit sans réfléchir, uniquement porter par sa foi.
Longtemps, le Poing-de-Fer avait dut refouler sa flamme, il avait était un dirigeant du peuple nain et ses différentes actions, aussi futiles soient elles, eurent toujours des conséquences qui le dépassèrent. L’existence lui avait apprit cela, ainsi s'était t'il lui même bridé, afin qu'aucuns ne pâtissent d'un gestes inconsidérés. Mais aujourd'hui, il était guidé uniquement par les desseins du Puissant, celui d'on il était le Fils sur cette terre. Et cela faisait vibrer sa Braise-Vie comme jamais.
Sourd aux sons, sourd aux conséquences, sourd au danger, seul comptait l'instant présent.
Et voila alors que sa hache se levait pour trancher net le jabot d'une de ses monstruosités vertes. Le tourne-bouse qui lui servait de monture en avait empalé une autre, il pouvait ressentir les muscles du sanglier se contracté tandis qu'il écrasait un grobi. Du sang frais vint couvrir sa barbe, s'ajoutant à celui déja présent.
Dans sa veines, coulait une lave inconnu, une force chtonienne qui résonnait dans tout son corps. Thorgrel se sentait comme une coupe trop petite pour le liquide qu'on y déversait. Prêt à déborder, prêt à imploser, le Gormisson abbatit à nouveau sa hache, tranchant net un cul-vert à l'aspect simiesque avant de talonner sa monture pour qu'elle file plus avant.
« Thorgrel ! Thorgrel ! »
Qui l'appelait donc ainsi en stoppant son élan ? S'ébrouant, le Mange-Dragon regarda enfin en arrière. Gronde-Steppe s'y trouvait, retirant sa lourde arme d'un cadavre désarticulé. Les couleurs et les bruits du monde lui revinrent, mais le feu bouillait toujours en lui.
« Quoi donc ?! » Lança t'il mécaniquement à son comparses. « Ils sont tous morts Gormisson. Les Grobis, regarde autour de toi, nos frères et nos soeurs sont sauvés. » En effet, les quelques survivants qui avaient réussis à courir plus vite que les autres, réussirent à rejoindre les lignes de l'infanterie naine qui c'étaient avançé. Les monstruosités vertes étaient toutes mortes, tranchés ou criblés de traits. « Rien ne sert d'aller plus avant et les nains du Gazanundi et de l'Ongaraz Royal s'agitent sur le Mur. Rebroussons chemins. » Thorgrel grogna et scruta fiévreusement la lisière de la forêt. Sa vision devint l'espace d'un instant flou, se brouilla, jusqu'à qu'il distingue clairement un individu qu'il connaissait bien, appuyé contre un tronc. Le nain vêtu d'une armure rutilante lui fit un signe de la caboche et sa voix résonna dans son esprit.
Il est temps, mon Fils Ils arrivent.
Puis il disparut. Laissant Thorgrel la goutte au front, tremblotant, mais connaissant enfin son but. Gronde-Steppe, avait du mal à retenir son goret, mais il y parvint en grondant. Sans doutes avait t'il assisté à la scène sans bien comprendre, mais il ne dit mot. « Au Mur, vite ! » murmura le Gormisson en tournant de la bride. Et c'est ce que les nains deux nains firent.
Les lourds Sanglier du Brissalion les ramenèrent plus vite qu'il ne fallait pour dire enclume. La foule de barbes et de tresses en armures semblaient échauffé par cette mise en bouche, prêts à ce battre, mais dans une retenue et une discipline toute naines.
Dans le ciel, un oiseau de malheur croissa.
Thorgrel se plaça alors au devant des lignes de cognards, assez proche du mur et en évidence de tous. Il leva une hache sa hache en direction du Zharrat qui brillait haut dans le ciel et celle ci étincela de mille-flammes. Un observateur proche aurait put distinguer sa pupille mordorée qui était animé de la même intensité. Autour de lui, l'air semblait maintenant vibrer. Quand il prit la parole, chaque nains et naines présents purent l'entendre, comme s'il se trouvait à ses cotés.
« Mes frères ! Mes sœurs ! Certains de vous me connaissent, d'autres croient me connaitre. Certains de vous me respect, d'autres me prennent pour un fou. Mais aujourd'hui je suis à vos cotés, qu'importe l'opinion que vous ayez de moi. Aujourd'hui mon rôle n'est pas de vous convaincre, aujourd'hui mon rôle et celui du messager ! Ce jour sera celui des légendes mes frères, mes sœurs, ce jour sera celui des sagas, ce jour sera celui des mythes ! Aujourd'hui, nous ferons face ensemble à la menace ! Aujourd'hui nous serons unis, car nous le Puissant, marche avec nous ! »
Des cris aigus s'élevèrent dans l'air, par dizaines, par certaines, et par milliers bientôt, mais les paroles de Thorgrel résonnèrent plus fort encore. Le Gormisson tourna alors sa monture en direction de la forêt.
« Je suis un pèlerin dans Ta Lumière, Je suis Ton Fils et Ton Bras, Brandissant Ton Nom comme un étendard, Je suis le tranchoir trempé dans le feu de Ta Foi, Je suis l'Acier qui protège mais aussi celui qui châtie, Ikthor, Puissant Père et Guide des Nains, Marchant dans tes pas, nous arpentons le chemin ! Qu'ils viennent à dix et nous brandirons l'acier. Qu'ils viennent à cent et nous brandirons le feu. Qu'ils viennent à milles et nous brandirons notre Foi ! Aujourd'hui, point l'Acier ne s'émoussera, Car Tu es avec nous ! »
Dans geste alors, Thorgrel abattis sa hache et fendit un roc qui se trouvait à coté de lui, net. Ainsi fût annoncé le Serment de l'Acier.
A la lisière de la forêt enfin ils arrivèrent. Non par par milliers, mais par dizaines de milliers. L'on aurait dit que l'entièreté de la race gobeline s'était donné un unique rendez vous. Et les nains étaient la, présent, prêt à les recevoir.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
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| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Mar 9 Avr 2019 - 15:12 | |
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Un soulagement, c’est ce qu’il ressentit alors qu’il vit le Gormisson revenir accompagné de Gronde-Steppes. Ce sentiment étrange trancha nettement avec l’ambiance alentour, et encore plus avec cette attitude guerrière, cette préparation belliqueuse, cette adrénaline catalysant la fureur à venir. Harald, fier descendant d’un clan de guerrier ayant fait de la guerre un art à part entière, allait faire ce pour quoi il était né : se battre. Se battre pour les siens, se battre pour le Zagazorn, se battre pour le Lörn et le Brissalion, se battre pour son clan et rendre hommage au demi-dieu, le père des combattants. Ses muscles étaient crispés, comme des ressorts qui s’appuient et s’écrasent avant de bondir avec force et puissance ! Ses yeux se plissèrent, scrutant cette forêt dansante aux murmures sinistres. Son souffle était maitrisé, ses battements de cœur résonnaient en sa cage thoracique comme autant de coups de tambours lors d’une marche militaire. Sa barbe trésautait de fins mouvements trahissant les grimaces qui déformeraient le visage du Gazanundi si sa barbe n’était pas aussi fournie. Il était prêt. Les carquois étaient approvisionnés, les machines de guerre étaient armées et prêtes à tirer sans discontinuer durant des ennéades s’il le fallait. Le retour de Thorgrel et du Gronde-Steppe dans les rangs signifiait que Lante pouvait effectuer une manœuvre. Celle aurait été simple : les cognards de Lante devaient s’avancer quelque peu, laissant une distance raisonnable entre eux et le mur afin que des ingénieurs, des ordonnances, des aides de camps, puissent aller et venir, décharger des munitions ou s’occuper des blessés. Ensuite, un mur de bouclier à deux étages devait être réalisé, afin de ne laisser passer que des lances dans les espaces morts pour pouvoir harponner les Grobis. Derrière ce mur, d’autres poilus attendraient pour remplacer les blesser, ou pour achever les Grobis. Régulièrement, des brèches seraient créées dans le mur, afin de laisser passer l’afflux de Grobis et de les massacrer derrière. Mais le Gormisson avait un autre plan. Car il se plaça au-devant des effectifs de Lante, et au-devant de ceux de Thanor. Il tint alors un discours qui ferait vibrer Harald pendant des décennies encore : « Mes frères ! Mes sœurs ! Certains de vous me connaissent, d'autres croient me connaitre. Certains de vous me respect, d'autres me prennent pour un fou. Mais aujourd'hui je suis à vos cotés, qu'importe l'opinion que vous ayez de moi. Aujourd'hui mon rôle n'est pas de vous convaincre, aujourd'hui mon rôle et celui du messager ! Ce jour sera celui des légendes mes frères, mes sœurs, ce jour sera celui des sagas, ce jour sera celui des mythes ! Aujourd'hui, nous ferons face ensemble à la menace ! Aujourd'hui nous serons unis, car nous le Puissant, marche avec nous ! » dit-il, avant de reprendre de plus bel encore : « Je suis un pèlerin dans Ta Lumière, Je suis Ton Fils et Ton Bras, Brandissant Ton Nom comme un étendard, Je suis le tranchoir trempé dans le feu de Ta Foi, Je suis l'Acier qui protège mais aussi celui qui châtie, Ikthor, Puissant Père et Guide des Nains, Marchant dans tes pas, nous arpentons le chemin ! Qu'ils viennent à dix et nous brandirons l'acier. Qu'ils viennent à cent et nous brandirons le feu. Qu'ils viennent à milles et nous brandirons notre Foi ! Aujourd'hui, point l'Acier ne s'émoussera, Car Tu es avec nous ! »Impossible de décrire avec exactitude ce que le vieux guerrier venait de ressentir. Lui qui, jusqu’alors, était tiraillé entre la gloire passée de Thorgrel, le respect pour cette barbe célèbre pour des cycles et des cycles, et sa dévotion fanatique démontrée depuis son retour, venait de recevoir un coup de tranchoir en son esprit. Le coup fut si violent que, durant quelques secondes à peine, il crut voir de ses yeux le demi-dieu lui-même. Il vit, devant l’armée rassemblée, un Nain à la carrure imposante. Celui-ci faisait face à ses enfants. Il était gigantesque pour un nain et étonnamment proche, comme s’il faisait fie des rangs de cognards présents devant Harald. Là, resplendissant, tel un filon d’or courant telle une rivière, il leva sa gigantesque hache. Et tandis qu’il tournait doucement le dos à Harald et aux autres cognards, l’apparition d’Ikthor commença à disparaître petit à petit, pour se fondre en un Nain taillé dans le roc et que Harald connaissait personnellement : Thorgrel. Lorsque le Gormisson termina son discours, c’était lui qui rayonnait comme un soleil brûlant. Harald était hébété. La gueule grande ouverte, la mâchoire presque pendante, il était incapable de réfléchir et incapable de bouger. Avait-il réellement vu Ikthor devant lui ? Avait-il réellement vu le père des guerriers montrer la voie par sa présence et par les mots de son fils ? Avait-il réellement disparu en Thorgrel ? Le Gormisson ! Un dernier acte vint confirmer ce que Harald peinait à croire : Thorgrel découpa un roc en deux avec la facilité du boucher taillant dans la viande saignante, avec l’aisance d’un Grobidrengi, avec l’assurance du demi-dieu lui-même. Il ne douterait plus désormais, et dorénavant, il était croyant. Il venait de renouer avec le panthéon des divinités, et Ikthor surplombant les autres, il ne douterait plus désormais. Ce combat allait tout autant être dédié au Zagazorn libéré de la vermine verte qu’au demi-dieu Ikthor, le père retrouvé et son fils reconnu. Il reprit une profonde respiration, comme si toute cette vision, toute cette réflexion, toutes ces révélations s’était faites en un temps à la fois trop cours et très long. Sa Braise-Vie brûlait d’un feu ardent, d’un amour profond et d’une dévotion sans faille. Et une chose résonna en son cœur comme en son esprit : le serment d’acier. Doucement, comme le ferait une bavette avec son chiard, il empoigna sa fidèle hache. « Le Fléau », comme il l’avait baptisée depuis sa première bataille il y a bien des années, était prête à faire son office. Au milieu de ses barbes, il se redressa. Son casque il abaissa. Un roc il avisa, et dans un geste d’inspiration autant que de dévotion, il trancha dans le roc comme un couteau dans du beurre. Il était béni, son acier était béni, les siens étaient bénis, et le Zagazorn lui-même brillait d’une gloire et d’une aura enfin retrouvée. Ikthor guidait ses pas et ceux de ses frères et sœurs, il en était certains. Quelque chose le poussa alors à rompre la formation, alors que le silence était revenu sur le futur champ de bataille et dans les rangs des cognards. Les tireurs étaient prêts, les fantassins attendaient, et Harald s’avançait dans un silence glaçant après un discours poignant et une vision fanatique. Pour la première fois de sa vie, il rompit la formation. Cela allait contre ses principes et contre ses ordres. Et il le fit sans réfléchir, comme s’il ne décidait plus de quoi que ce soit dorénavant. Les barbes s’écartèrent sur son passage, sans qu’il n’ait à les prévenir ou à les toucher. Et il arriva aux côtés du Gormisson sur son sanglier. Irradiant de son regard irisé la lisière de la forêt qui s’apprêtait à vomir des flots d’abomination, il tourna son visage casqué vers Thorgrel. Il étant transit d’adrénaline, de fureur et de fanatisme. Nul doute que le vieux Nain, le vieil ami d’Harald, comprenait tout, voyait tout, ressentait tout ce qui transpirait de lui. Et alors que les premiers Grobis sortaient enfin de la forêt, il leva à son tour les yeux au ciel en direction du Zharrat. Une grande inspiration, et il laissa échapper un hurlement détonant. Son corps, toute sa Braise-Vie, vibrèrent alors à l’unisson alors que ce hurlement transcendait le lointain. Un cri, comme il n’en avait jamais été produit auparavant. Il criait si fort que son visage tremblait sous l’effort. Et une fois qu’il eut fini, il irradia à nouveau du regard les Grobis en approche. Et bien fort, il ordonna : - Barrag !hurla-t-il d’abord, afin de se faire entendre des servants et des archers. Grrobidrrengi !Ordonna-t-il alors dans un cri monocorde, afin que les machines, les servants et les archers puissent déchaîner la colère des Nains et d’Ikthor lui-même sur les hordes vertes. Cognarrrds ! THRRRUNG ! Il prononça ce dernier mot avec force et le hurla longuement, comme pour fédérer ses poilus autour de lui. Il était prêt. Il allait se battre, et par Ikthor… Ils allaient vaincre !
Lexique : - Barag : Armes de guerre/de siège. - Thrung : mur de boucliers. |
| | | Haldin Barbedrue
Nain
Nombre de messages : 200 Âge : 233 Date d'inscription : 23/04/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 228 ans en l'An 18 • XVI Taille : Petite Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Ellipse an 14 : Le Serment d'Acier - [Libre aux Nains] Sam 27 Avr 2019 - 4:11 | |
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Ce n'est qu'une fois ta peine ravalée – des dépouilles vous en verriez probablement d'autres, mais comment refouler tes sentiments face à la mort tragique et non glorieuse de vos pairs –, que Thorgrel et les autres revinrent au pied du Mur, afin d'intégrer rangs et respectives positions. Oh cela n'avait été qu'un entracte, et, à en croire tes sens avisés puis la nervosité ambiante, oui, cela ne faisait que commencer, il n'y avait point de doute quant à l'imminence d'une bataille... Par un déchaînement de colère et ne l'oublions pas, par quelques irréfléchies décisions, mais pas moins efficientes, vous étiez fins prêts à tailler dans le lard de vos ennemis séculaires. Ainsi vos formations ne furent que l'écho de ce que représentait pour le Zagazorn, l'Hunzrung Langk, prêt à remballer impitoyablement les vomissures abjectes qui bientôt s'écraseraient sur vos boucliers et vos lances acerbes. Comme d'habitude, certes, mais il était parfois un point de non retour, un début et une fin, à toute chose.
Les Dawis attendaient. Seul, dans tes pensées, tu ressentis dans l'air comme une tension quasi palpable. Tes homologues perchés sur la roche semblaient avoir reçu des ordres, et de fait le Mur semblait fin prêt : d'un côté comme de l'autre l'on analysait les frondaisons ; à assumer pleinement son rôle protecteur, l'on aurait cru du ciel deviner le mur comme un gueule et vous guerriers nains, comme autant de chicots.
Thorgrel qu'une pâleur éphémère avait traversé, entonna enfin le début de ce que l'on pourrait qualifier de message, voire de serment. Et ce qu'il se passa ensuite, ne manqua guère d'imprimer dans les Braise-Vies de chacun d'entre vous, une Foi somme toute réanimée. Car vous en aviez tous besoin, pour des raisons communes certes, mais aussi pour votre cheminement personnel. Le Demi-Dieu Guerrier s'était trouvé un Vaisseau en la personne de Thorgrel et c'est non seulement aux sceptiques qu'il adressait aujourd'hui un « message », mais à l'entier peuple dawi ; si Mogar vous avait trahi, Ikthor en ces temps difficiles vous guiderait, et une chose était sûre, vous aviez Sa bénédiction. Ce petit garnement que tu avais tenu dans tes bras, ce petit bout de chou à qui tu avais essuyé le trouffion, et qui était devenu un guerrier hors pair, une barbe digne de vôtre héroïque souche, était désormais un messager divin. Et s'il l'avait clamé depuis quelques temps, il était en ce jour indubitablement le Gormisson qu'il affirmait être, bien que tu n'en ai jamais douté un seul instant. Ce fut alors la fierté toute représentative de ton peuple qui t'emporta tout entier.
Lorsqu'en deux fut fendu le roc, serment scellé, que le divin opéra ; dans la sublimation de vôtre hargne vous vous fendites, tous, sans exception, et vos éclats de voix accueillirent de loin l'engeance. Dawis incroyablement tonitruants, qu'étaient que ces tambourins de sauvage face à vôtre union, celle du roc Septentrional ? Stoïques, vous attendites patiemment que sur vous déferlent les premières vagues, et convenu comme il l'était, s'ils s'avéraient des dizaines de milliers, vous brandiriez vôtre Foi ! Les premiers cul-verts sortirent sauvagement de sous les arbres. Les boucliers furent hissés.
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