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| [MdO2019][Mariage]Trois ans puis l'éternité | Libre | |
| | Auteur | Message |
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Halyalindë
Ancien
Nombre de messages : 1722 Âge : 97 Date d'inscription : 17/12/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 480ans (né en 531) Taille : 1m96 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: [MdO2019][Mariage]Trois ans puis l'éternité | Libre Jeu 7 Fév 2019 - 21:28 | |
| - Invités et tapage d'incruste:
Artiön, Kaëlis, Iurnin, Neraën, Enoriel et Macabre sont officiellement invités. Ils peuvent amener qui ils veulent avec eux. Tous les autres peuvent s'incruster (en tant qu'ami d'ami ou juste se taper l'incruste)
Le palais et des sortes de chambre d'hôte mettent à disposition des chambres pour les voyageurs qui dont les amis ne peuvent pas les accueillir.
Hiver - 6e enneade de Verimios 11e année du XIe Cycle
Un froid soleil blafard s'était levée sur l'épaisse canopée sous laquelle se cachait la Cité des Arbres. Par la grâce d'Arcamenel, cet hiver avait décidé de faire preuve d'une certaine douceur depuis son arrivée tardive et l'insensibilité naturel des elfes aux changement de température faisait le reste. En ce jour de liesse, le ciel était même d'une couleur qui ravissait les mirettes du chef d'orchestre qui aurait dû battre du pied à l'entrée du Sanctuaire de Kÿria. Même au travers des jardins, ponts, passerelles et escaliers, les branches dénudées des arbres géants laissaient bien plus d'espace qu'en été, donnant à la lumière la même teinte à la fois froide et douce des cimes jusqu'aux racines. Et entre les dégradés de brun de l'écorce, Kireth avait eu le malheur de poser les yeux sur le ciel bleu. Si... bleu. Soudain, le jeune homme fut tiré de sa rêverie par deux paires de mains se refermant avec forces sur ses poignets fins... enfin force... ce n'était peut-être pas l'adjectif le mieux assorti aux deux enfants quasiment identiques qui le tiraient par la manche. Leur yeux bleu et or n'avaient rien à voir avec le ciel, mais ils étaient tout de même magnifiques. - Oncle Killen nous a dis qu'on pourrait aider !- Alors !!- Quel enthousiasme... "Derrière les deux polissons, une haute femme aux cheveux blancs, souriait si fort qu'on avait du mal à en voir ses yeux bordés de ridules. Vêtue d'une robe simple de la même couleur, seulement marquée de la Main de Kÿria propre à sa confession, Vaëlie, arbitre d'Ardamir et mère de substitution d'une grande partie de la cité marchait à petits pas pressés. Il était rare de la voir sans sa moitié, mais elle avait consenti à ce sacrifice pour simplifier l'organisation. A son côté, un homme vêtue de cuir et de tissus sombres baladait son maintien impeccable sous sa roide cascade de cheveux noirs. - Calmez-vous et laissez-le respirer. J'ai dit que nous vous trouverions quelque chose à faire. " gronda la voix sombre de Killen, pourtant moins distante qu'à l'accoutumée. La longue cicatrice qui barrait le côté de son visage avait même l'air un peu moins austère et l'ombre d'un sourire flottait sur ses lèvres, preuve qu'il était d'une humeur radieuse. Les deux garçons s'exécutèrent sans protester et lâchèrent Kireth tout en regardant alentours comme s'ils étaient dotés de mille yeux et que cela ne leur suffisait pas pour tout voir. Arrivant à la hauteur du peintre, Killen ajouta même une sorte de demi excuse qui ne lui ressemblait absolument pas. " Puisque Halyalindë est venue au Palais pour que son fiancé puisse recevoir sa famille chez eux pendant l'ennéade, elle en a profité pour passé du temps avec eux. Ils l'ont aidée... Tous les jours. "- Ouais ! " rugit Valamel, tout sourire avant de se faire reprendre. - On dit oui.- Oui...- Et même qu'on l'a aidée avec les préparatif. On était ses messagers !- Ses yeux et ses oreilles !- Et c'est super chouette la déco que tu as faites !- En plus elle est ultra heureuse ! ça se voit qu'elle est amoureuse !- Et...Sans crier gare, les longues mains de Kireth vinrent bâillonner les jumeaux. Lomion et Valamel échangèrent un regard avant de tourner de nouveau toute leur attention sur le peintre qui, après un bien trop long moment passé à les observer, prit une longue inspiration pour leur signifier de la façon la plus autoritaire dont ils soit capable : - Chut. " Puis, d'un air absolument sérieux. " Je peux avoir confiance en vous pour une mission spéciale ? " Ils acquiescèrent à plusieurs reprises. " Alors allez demander à Celondil de vous remettre 'Ce qu'il sait'. J'en fini vite avec Vaëlie et on va faire une surprise pour les mariés, d'accord ? " Un sourire encore plus rayonnant que celui des deux gamins vint illuminer le visage du prêtre d'Arcam, ses mains les libérèrent pour se tendre devant eux, les encourageant à les claquer avec entrain avant qu'ils ne décampent à toutes jambes sous le regard des adultes. - Qui aurait cru que tu savais y faire avec les enfants... " souffla Vaëlie en prenant la direction du petit groupe pour les guider dans le sanctuaire. - De quoi ? - Rien, mon enfant... Bon. Passons à la dernière revue. Décoration, emplacement et cérémonie. Si tu veux en profiter pour te reposer un peu, Killen ? - ça ira. Les répétitions du service d'ordre se sont finies plus tôt que prévu hier soir. - Si ma petite Halyalindë apprend que tu as mis tous les Limiers sur le pied de guerre...- Ni elle ni Heru Fenris n'ont bien voulu comprendre que tout le monde serait au courant. Nous savons très bien qu'en ce moment, les habitants cherchent le moindre prétexte pour décompresser et cette nouvelle est plus qu'un simple prétexte. Quelle idée ils ont eu de vouloir faire une petite cérémonie ? Des fêtes de quartier sont déjà organisées un peu partout alors il faut bien que quelqu'un s'occupe de maintenir l'ordre. Et de toute façon, elle se prépare avec Sandriel et Hiriel. Si j'en crois les souvenirs de mon propre mariage, je pense qu'elle a d'autres choses en tête...De l'emphase et la mansion d'un souvenir personnel... Il avait même dans l’œil un éclat de douceur et de passion lorsqu'il parlait à demi mot de sa cher épouse. Oui. Le Seigneur Limier Killen était décidément d'excellente humeur. _________________________________ ooo _________________________________ - Respire. Halya, docile, prit la plus longue inspiration de sa vie en fixant son reflet dans le miroir et expira jusqu'à ne plus avoir la moindre once d'air dans les poumons. Les grande mains du lancier frictionnèrent doucement ses épaules raides dans un geste apaisant. Son visage aussi près que possible de celui de sa vieille amie sans risquer de la décoiffer, il fixa son reflet en souriant. Elle acquiesça à de trop nombreuses reprises et déglutit en silence. Le sourire du Commandant des Auxiliaires de l'Armée Royale redoubla et il posa un baiser sur la joue pâle de la rouquine. - Je te promet que même si tu oublies les bons mots, personne n'y trouvera à redire parce que ce que tu diras, tu ne le diras avec ton cœur. Tu l'aimes non ? - Plus que n'importe qui...- C'est ce qui compte. Mais si tu veux, on demande à Hiriel répéter une dernière fois dès qu'il revient avec les aiguilles. - Oui... D'accord. "_________________________________ ooo _________________________________ L'heure de la cérémonie arrivait à grands pas, et avec elle, le rassemblement des invités dans et autour du sanctuaire situé entre les prodigieuses racines du palais de Chêne. Valamel et Lomion, dans leurs plus beaux vêtements, postés à l'entrée, regardaient les invités avec suspicion, cherchant à savoir s'ils avaient vraiment le droit d'être là ou non. Si le Sanctuaire était resté intouché par la fureur décoratrice de Kireth, ce n'était pas le cas de la grande place sur laquelle se poursuivrait la fête... ni du Palais... Ni des Racines... Ni d'une parties Hauteurs de la Cité. Et là où il n'avait pas frappé, d'autres s'étaient arrangés pour que les façades revêtent tout de même un air festif. Autant dire que, malgré les efforts qu'Halya et Fenris avaient fournis dans ce sens, la discrétion de leur union était compromise bien avant le jour de la cérémonie. Le prêtre d'Arcamenel avait cependant mis un point d'honneur a respecter la demande de ses amis. Il avait fait simple... Mis à part quelques entorses à peine perceptible qu'il n'avait pas put s'empêcher de faire la nuit précédent le mariage, prit par une frénésie artistique. Mais ça, ils y reviendraient tous, plus tard. Pour l'instant, le chaland pouvait se laisser aller à sentir les parfums floraux des guirlande de fleures grimpantes que Kireth avaient obtenues du Cercle d'Anadris. Elles serpentaient autour des troncs, formant à l'occasion des arches et des volutes le long de tuteurs de bois flotté. Leurs teintes pâles restaient de bon ton, et de temps à autre, une fleur de feu ou un bouquet de violettes tranchaient de leurs couleurs vives la douceur de la mosaïque végétale. Et enfin, ça et là, des arabesques de verre coloré décoraient les tables ou tintinabulaient au vent, portant les Lueurs qui éclaireraient la scène une fois le soleil couché, et transformant leur teinte comme autant de petites fées. Tout était à la fois simple, discret et dénotait à la fois d'un grand amour de la nature et d'un raffinement tout citadin. Le seul endroit où le jeune prêtre s'était un peu trop laissé allé - outre quelques trompes l’œil représentant des loups et des chevaux sur les pans de murs les plus discrets, c'était sur le sol... Sur la place choisie pour l'évènement, et à plusieurs autres endroit ou le sol était suffisamment égal et dégagé pour l'inspirer, Kireth avait peint d'immenses fresques en rapport avec la vie des deux futurs époux. Il savait pertinemment que personne ne pourrait vraiment en profité. La perspective n'était bonne que vu des étages supérieurs de la cité et de toute façon les fêtards fouleraient ses peintures aux pieds, mais tout de même. Il y avait ici un recoin des jardins du palais, un baiser à contre jour, un loup blanc, une accolade entre deux frères, un couple vu de loin assis au bord de la Rêveuse. Là, Eraison du temps de sa grandeur, des soldats, l'océan, un couché de soleil, une course à cheval que n'aurait pas renier la plus enfantine des fins heureuses. Les tailles variaient, les tons, les couleurs, le style. C'était une mosaïque d'endroits et de moments de toutes sortes, heureux ou non, qui s'effacerait sous les pas des invités jusqu'à ce qu'il ne reste que leur futur. C'est ainsi que Kireth défendrait le fait d'avoir craqué. L'heure sonnait presque désormais. Le jeune prêtre devait reste attentif, attendant le futur marié pour le faire entrer dans le sanctuaire avant que sa fiancée n'arrive. Les invités se plaçaient en cercle de leur côté, autour d'une racine plus grosse que certains arbres qui s'élevait en arche à plusieurs mètres au-dessus du sol avant de s'y enfoncer de nouveau.
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| | | Fenris Nöldorion
Elfe
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| Sujet: Re: [MdO2019][Mariage]Trois ans puis l'éternité | Libre Mer 13 Fév 2019 - 19:36 | |
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Alors qu’il attendait ce jour depuis plusieurs ennéades, Fenris n’aurait pas cru qu’il pourrait se montrer nerveux à l’approche de ses noces. Et plus les jours s’écoulaient, pire c’était. Il n’en montrait rien ouvertement mais ses frères étaient capables de lire dans ses silences, la tension de ses épaules, son regard distrait. S’ils n’avaient jamais connu ça eux-mêmes, les deux aînés Nöldorion avaient accompagnés quelques uns de leurs amis et cousins dans cette ennéade de séparation et les derniers préparatifs de leurs mariages et savaient que la réaction du benjamin de la famille était tout à fait naturelle. Se savoir loin de la personne que l’on aimait, s’apprêter à se lier à elle… C’était d’autant plus vrai qu’ils avaient choisi de faire le vœu d’éternité. Finwë et Delyndil (et Terond venu les rejoindre sur les trois derniers jours) s’efforçaient de le soutenir depuis leur arrivée et ils y parvenaient plutôt bien. Ils avaient d’ailleurs passé la dernière soirée précédent la noce assis par terre près du feu, à se remémorer des souvenirs qu’ils avaient en commun. Ils avaient veillé tard et l’archer de cavalerie s’était endormi à même le sol. D’ordinaire déjà très matinal, le jeune Aigle quitta son lit bien avant l’aurore ce jour-là. Ses pas et l’agitation dans la cuisine réveillèrent Terond qui se leva à sa suite. Il lui fit remarquer qu’il faisait encore nuit mais il n’y avait rien à faire… Fenris ne parvenait plus à trouver le sommeil. Ils s’assirent alors à la table, un thé dans les mains. Son ami lui changea les idées pour lui faire passer le temps. Il y parvint si bien que lorsque les deux frères entrèrent dans la pièce, Fenris réalisa seulement l’heure tardive. Il avait encore largement le temps de se préparer mais Finwë avait une mission à accomplir… _____________ L’heure de partir approchait désormais à grand pas. Le futur époux était prêt depuis bien longtemps, Delyndil venait de se poser dans un fauteuil pour attendre les autres et Terond achevait encore d’ajuster sa tenue. Quant au cadet, il était sorti depuis presque une heure déjà. Fenris avait commencé à guetter son retour dans les minutes qui suivirent son départ. Le capitaine de la cavalerie lui en avait même fait la remarque mais son jeune frère n’avait plus la notion du temps. Il lui tardait d’être au Sanctuaire et le redoutait en même temps. C’était un curieux mélange d’émotions… Par la suite, le jeune homme s’était repris mais, à mesure que le temps s’écoulait et que Finwë ne revenait toujours pas, il se mit à faire de plus en plus allers-retours entre son ami qui avait toutes les peines du monde à finir de se préparer et la fenêtre qui donnait sur la rue. Alors que Fenris aidait Terond à mettre en place un foulard qui ornerait la base de son cou et l’échancrure de sa veste, la porte d’entrée s’ouvrit enfin et Finwë apparut sur le seuil. Délaissant aussitôt son ami, l’Aigle se dirigea vers lui. -Tu l’as ?-Oui, rassure-toi. Mais il n’était pas très ravi d’avoir dû travailler en urgence. Il s’est couché presque aussi tard que nous pour bien faire. Le Conseiller royal sortit une petite boîte en bois et l’ouvrit pour en dévoiler le contenu. Le visage de Fenris s’illumina en découvrant l’objet et ses doigts vinrent l’effleurer. -C’est parfait.-Je suis d’accord. Surenchérit Finwë avec un sourire sincère. Tu vas pouvoir te détendre.L’Aigle adressa un sourire à son frère. Il savait que ce qu’il avait à lui dire n’allait pas lui plaire. -Dès que nous serons partis.Finwë ferma les yeux dans un soupire mais il comprit aussitôt le message. -Je vais finir de me préparer.Et il disparut dans la chambre d’amis. Il avait mis l’essentiel de sa tenue. Il n’avait plus qu’à changer de veste et ajuster l’ensemble. Fenris le laissa donc s’éloigner et retourna secourir Terond qui ne savait plus comment s’en sortir avec son foulard… _____________ Enfin, ils étaient partis. Mais, une fois dehors, Fenris eut bien des surprises. Tout d’abord, il n’y avait presque personne dans les rues. La plupart des habitants du quartier semblaient avoir disparus. Le jeune Aigle, qui espérait ne pas se faire trop remarquer avec sa tenue de marié, aurait dû s’en trouver rassuré mais cela provoqua tout le contraire. Sans doute était-ce les décorations fleuries dans leur rue et toutes les rues adjacentes qui lui mettait la puce à l’oreille… Tout était décoré… Alors qu’ils passaient sur un carrefour, les quatre hommes remarquèrent de la peinture au sol. De là où ils étaient, ils peinaient à en deviner le motif mais c’était sans compter sur Terond qui ne pouvait laisser sa curiosité inassouvie… Sans attendre et ignorant les protestations d’un Fenris nettement plus tendu que d’ordinaire, il trouva un escalier et monta les marches quatre à quatre pour prendre un peu de hauteur. Dès le premier étage, il put distinguer le dessin et s’arrêta pour l’admirer, un sourire amusé et ému aux lèvres. -Maintenant que tu es là-haut, autant faire en sorte que ce ne soit pas pour rien. Dis-nous ce qu’il représente.-Hors de question. Il faut que tu le vois par toi-même. Répondit l'archer en s'accoudant sur la main courante devant lui. L’Aigle fronça légèrement les sourcils puis, après un seconde d’hésitation, il suivit les traces de son ami et fut à ses côtés la minute suivante. Ainsi, Fenris découvrit l’immense peinture qui s’étendait sur tout le carrefour et qui représentait Halyalindë dans une position aussi tendre qu’intime aux yeux du jeune Nöldorion. -Kireth… Laissa-t-il échapper. -Alors ? S’enquit Delyndil à son tour piqué par une curiosité teintée d’espièglerie en voyant la réaction de son frère. Fenris tourna son regard vers son ami. Il connaissait les risques de laisser à Kireth le soin d’organiser leur mariage… Et, de toute façon, il y avait fort à parier qu’il serait intervenu, qu’on l’y invite ou non. Halie était l’une de ses amies et il aurait apporté son grain de sel quoi qu’il arrive. L’archer donna un coup de coude amical à son ancien frère d’armes. -Allez. Ce n’est qu’un câlin !Terond faisait exprès de provoquer Fenris. Il savait ses sentiments avec l’ex-Protectrice plus que sincères mais il n’était que peu démonstratif à ce sujet. C’était le fruit de son éducation auquel la rousse avait apporté sa petite touche personnelle. Le cavalier pensa alors qu’ils s’entendraient bien… à le taquiner sur cette manie de garder ses pensées et ses émotions pour lui dans un cadre public et de ne montrer que ce que l’on attendait de lui. Après avoir échangé un regard complice, les deux aînés montèrent à leur tour et découvrirent la scène immortalisée par le prêtre d’Arcamenel. Les deux amoureux s’embrassaient dans une tendre étreinte, chose qu’ils ne l’avaient encore jamais vu faire. Ils le houspillèrent un peu et quelques rires raisonnèrent entre les branches. Puis Finwë et Delyndil posèrent chacun une main amicale sur leur petit frère, lui adressant un sourire sincère. C’était un grand jour pour lui et ils étaient heureux d’être là pour partager ce bonheur avec lui. -J'ai rien contre les marques d'affection fraternelle mais vous savez qu’on est en retard ?Les trois Nöldorion se tournèrent vers Terond et le dévisagèrent une seconde avant de lui lancer en cœur : -A qui la faute ?!Quelques éclats de rire fusèrent et ils se remirent aussitôt à descendre l’escalier, pressant le pas. _________________
Alors qu’ils tournaient au dernier carrefour menant droit au Sanctuaire, les quatre hommes s’arrêtèrent les uns après les autres en découvrant la scène. Si les rues avaient pour ainsi dire été désertes sur le trajet, ici, une foule s’était attroupée devant le lieu de culte. Pour l’insant, personne ne semblait les avoir remarqué et tout le monde discutait dans la joie et la bonne humeur. Des enfants couraient en riant entre les adultes mais aucun n’osaient traverser l’allée qui permettait encore d’accéder au Temple. Terond fut le premier à briser le silence. -Euh… Tu n’as pas dit que vous vouliez un petit mariage ?...-Halyalindë était une Protectrice très aimée et elle a quitté ses fonctions depuis peu. Le trône d’Ardamir est même resté vacant un moment, personne ne se sentant capable de prendre sa suite. Commenta Finwë, apportant son analyse politique sur la situation. -Sans compter que le dernier mariage d’un Nöldorion, ça remonte à loin… Tout le monde veut assister à cette union. Plaisanta à demi l’aîné de la fratrie. Le cadet regarda son frère qui n’avait pas décroché un mot en voyant le monde qui s’était invité à leur cérémonie. Quelques uns les remarquèrent et comment ne pas identifier Fenris comme étant le héro du jour avec sa tenue… Ceux-là dénoncèrent aussitôt son arrivée et la liesse s’empara du public. Finwë posa une main douce sur l’épaule du futur marié. -Tout va bien ?-Ce n’est pas vraiment ainsi que nous envisagions les choses… Répondit-il, médusé. Puis un sourire paisible se dessina sur son visage et il tourna enfin le regard vers son frère. Mais si cela peut leur faire plaisir de partager avec nous le plus beau jour de notre vie, alors qu’il en soit ainsi.Finwë lui rendit son sourire et lui adressa une tape amicale avant de le libérer de son étreinte. Fenris fit à nouveau face à ce qui l’attendait et lâcha un soupire de soulagement et de courage mêlé. Puis il avança, le pas sûr, pour se diriger vers l’entrée du Sanctuaire. Son sourire serein ne le quittait plus et c’est avec un plaisir non dissimulé que la foule l’accueillit. Le futur marié leur adressa des regards heureux, son sourire se faisant chaque fois un peu plus large et sincère. Il emprunta l’allée qui c’était naturellement formée afin de leur laisser le passage et entre dans le lieu saint. Fenris marchait en tête. Le rouge se mariant plutôt mal avec ses propres teintes, il était en grande partie vêtu de blanc. Son pantalon simple était masqué par une longue tunique immaculée. Les bordures étaient ornées d’or, ainsi qu’une partie des avants-bras. Elle était cintrée à la taille par une bande de tissu assortie. Des touches de rouge avaient été ajoutées aux coudes, intercalées entre deux couche de la tunique et par une fine banderole émergeant de sa ceinture pour passer par dessus son épaule et disparaître de nouveau. Son col droit était lui aussi orné d’or et quelques accessoires décoratifs étaient accrochés à sa ceinture pour venir décorer l’avant de sa tunique. Ainsi, si Arcamenel était peu visible, il n’en était pas moins présent, tout comme le métal propre à la masculinité. A l’intérieur du Sanctuaire aussi, il y avait plus de monde que prévu. La salle n’était pas pleine mais il y avait bien plus que seulement les proches du couple… Armée et politique étaient plus que représentées. Entre l’activité de Melian et celle d’Halie autrefois, Fenris reconnaissait bon nombre de visages mais il devait admettre qu’il n’était pas capable de tous les replacer dans leurs fonctions respectives. Les premiers rangs avaient été réservés aux invités officiels des deux époux, et notamment leur famille. En arrivant près de l’autel, Delyndil, Finwë et Terond laissèrent le futur époux, non sans lui avoir adressé un sourire, une main sur l’épaule, un regard affectueux. Puis Fenris se tourna vers Kireth et s’approcha dans un discret soupire. Le moment était venu… En atteignant la place qui lui était dévolue, il salua le prêtre d’un signe de tête et d’un sourire d’appréhension qui masqua au reste de l’assistance. S’il ne doutait pas de sa décision, il ne pouvait s’empêcher de craindre en temps soit peu ce moment. Cependant, il chercha de lui-même à se changer les idées et se pencha vers Kireth. -Désolé pour le retard. Terond a été quelque peu… distrait par une oeuvre d’art de grande envergure.Tout en se redressant, un adressa au peintre un regard accusateur aussitôt suivi par un sourire amusé. Il n’avait pas pu se retenir de laisser sa joie d’exprimer… C’était sans doute trop demander à un prêtre d’Arcamenel cela dit. Néanmoins, le dessin était très beau et touchant. Bien peu seraient ceux qui le remarquerait. Alors, entre sa volonté d’honorer son amie et la façon dont il l’avait exécutée, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir.
- Tenue (à imaginer avec les cheveux courts) ::
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| | | Artiön Laergûl
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Nombre de messages : 1629 Âge : 27 Date d'inscription : 23/01/2017
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 719 ans Taille : 2m54 Niveau Magique : Maître.
| Sujet: Re: [MdO2019][Mariage]Trois ans puis l'éternité | Libre Ven 15 Fév 2019 - 1:07 | |
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- Je serais prêt à parier que notre mariage a pesé lourd dans leur décision.
Tu lances avec un rire nonchalant alors que tes doigts arrangent soigneusement les quelques mèches rebelles qui encadrent ton front. Votre moment à Kaëlistravaë et toi est déjà passé, et il était parfait. Maintenant en ce qui vous concerne, il ne restait plus qu’à attendre qu’enfin Ardamir veuille bien libérer ton épouse, qu’elle puisse définitivement emménager à la Cité Blanche… ou alors fallait-il au contraire que ton épouse veuille bien libérer Ardamir ? Tu es tout sourire, la mine paternellement bienveillante alors que personne d’autre que Tigilidënya ne se tenait dans la même pièce que toi… mais c’est que tu étais nerveux pour eux. Tu n’as appris à les connaître que très récemment, et en toute honnêteté tu en viendrais presque à le regretter. Halyalindë est ta cousine aujourd’hui, mais aurait-elle été ta belle-sœur que votre relation n’en aurait pas été bien différente. Quant à Fenris, Fenris était l’un de ces jeunes soldats prometteurs dont le visage suffisait à te rappeler les raisons pour lesquelles tu avais choisi l’armée. Un bon gars. Généreux comme tout, patient… et coriace ! Tu en connais de plus costauds que lui qui mettaient plus de temps à se réveiller !
- J’espère que l’instant sera aussi magique pour eux que pour nous. tu viens poser une bise sur la tempe de la belle Dame Et j’espère avoir la force de te quitter des yeux pour leur accorder un minimum d’attention. un sourire taquin se dessine sur ton visage Tu es magnifique.
Kaëlistravaë était décidément une beauté d’un autre monde. Tu mets au défi qui le voudrait de trouver une coiffure que sa crinière de neige ne saurait sublimer, une tenue qui ne flatterait pas sa silhouette ou une couleur qui nuirait à son teint. L’Etoile du Matin était à ce point resplendissante. Mais en méritais-tu seulement moins ? Tu étais après tout, malgré ce physique que l’on te reprochera peu conventionnel, bien loin d’être désagréable au regard, non ?
Et cette fois, tu l’étais en toute modestie. De hautes chausses de cuir sombre ornée d’un florilège de dorures te remontaient jusqu’un peu au-dessus du genou, où elles se refermaient sur un pantalon à la taille haute cousu de fin tissu d’un intense bleu nuit. Une fois n’est pas coutume, la coupe large du vêtement contrastait avec la ceinture-corset de cuir blanchi qui donnait l’illusion d’une parfaite cohésion avec la tunique de la même couleur aux ornements près qui t’enserrait le torse jusqu’à la pomme d’Adam. Seules offrant visuellement délivrance à ton corps, tes manches, qui une fois passés tes coudes, lasses d’embrasser tes biceps, plutôt que de couvrir tes avant-bras se terminaient sur de béantes ouvertures. Il aurait été dommage après tout que tes gants blanc et or, renvoyant autant à ta ceinture qu’aux arabesques dessinées partout sur ta tenue, passent inaperçus. Et touche finale de ton habit, le large collier d’argent dont le pendentif, représentant un croissant de lune stylisé, reposait entre tes pectoraux. Large collier d’argent assorti à ton bijou d'oreille, qui de son entrelacs d'or blanc et noir laissait imaginer l'astre solaire.
- Allez, dépêchons-nous, il ne manquerait plus que l’on arrive en retard.
Tu tends la main à ton épouse dans une grandiose révérence, et y accueilles la sienne avec toute la délicatesse qu’elle mérite. Les doigts entrelacés, vous quittiez les appartements de la Main-Droite pour le froid soleil baignant la canopée d’Ardamir. Déjà à peine sorti ne pourrais-tu pas ignorer même avec tous les efforts du monde la fête en préparation. Fleurs de printemps écloses en plein hiver, arrangements de verreries captant la lumière de l’astre du jour, et puis…
- Tiens regarde ! venir des hauteurs vous avait donné la chance d’y poser l’œil On dirait que Kireth s’est trouvé deux nouvelles muses pour l’occasion.
Tu ris, à la fois profondément attendri et amusé par les œuvres du peintre compulsif. Dire que d’autres n’aurais même pas la chance de les apprécier avant de les effacer… tu soupires, laisse ton regard vaquer à observer ton aimée. Tu en avais déjà une idée au départ, mais tu comprends encore mieux maintenant les raisons pour lesquelles elle tenait au départ autant à ce que votre cérémonie soit tenue ici. Mais là n’était plus la question. Le temps vous manquerait bientôt. Il fallait vous dépêcher, alors le rire aux lèvres, tu presses le pas, et tu entraînes la Dame à ta suite en direction du Sanctuaire où vous aviez vos place – en tant que la famille de la future mariée.
Ta tête dépassant au-dessus des crânes du reste de l’assistance comme celle d’une anguille hors de son terrier, tu scrutes l’horizon, les hauteurs, les racines et les feuilles mortes avec l’excitation d’un enfant dans le corps d’un adulte. Ton cœur bat bien plus fort que de nécessaire quand tu cherches encore ceux dont ce jour est la fête, et ne donne pas signe d’être prêt à se calmer lorsqu’apparaissent enfin les Nöldorion. Pendant l’espace d’un instant tu penses à Cìryon, qui avait certainement dû être au moins aussi surpris que toi de poser les yeux parmi les amis du futur époux quelqu’un qui lui ressemble autant, seulement quand commença la procession de l’Aigle vers l’autel, les seules choses pour lesquelles tu trouvas la force furent un regard attendri en sa direction, et quelques mots plus soupirés que prononcés.
- Courage, Honig. - Tradoc:
Honig = Petit frère
- Coiffure d'Artiön:
La tresse le retour, imaginez une version plus propre de cette coiffure, mais avec la tresse qui lui arrive jusque dans le bas du dos.
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| | | Cilastiel
Elfe
Nombre de messages : 520 Âge : 37 Date d'inscription : 06/01/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 155 ans (née en 863:X) Taille : A peine 1,60m Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO2019][Mariage]Trois ans puis l'éternité | Libre Mar 5 Mar 2019 - 21:02 | |
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Maliss avait été plus que surprise de voir une invitation au mariage de l’ex-Protectrice d’Ardamir être adressée à sa fille. Ce fut ainsi qu’elle découvrit qu’elles s’étaient rencontrées pendant les évènements d’Eteniril et avaient eu quelques contacts depuis. Mais elle connaissait davantage son fiancé, le dernier né des Nöldorion. Ce dernier lui avait témoigné une attention toute particulière alors qu’elle souffrait de l’absence de Neraën, prenant de ses nouvelles à chacun de ses passages à Alëandir. Toujours était-il que la mère des Las’Danir était à la fois stupéfaite et impressionnée. Ciryië, malgré son comportement des plus étranges aux yeux de son peuple, parvenait à se faire des amis jusque dans les hautes sphères de leur pays, à commencer par l’ex-Régent et plusieurs Seigneurs-Protecteurs d’Anaëh. Aucune d’elles ne savaient encore qu’elle avait même déjà croisé le Roi et l’avait vu presque nu avant de lancer un sort d’illusion sur ses pectoraux... Si la petite elfe ne mesurait pas l’importance de l’évènement, Maliss savait ce que représentait une telle union. Les Yasairava et les Nöldorion étaient d’anciennes familles de leur peuple qui comportaient chacune d’éminents membres qui s’étaient distingués au fil des siècles et des cycles. Halyalindë elle-même avait été gradée parmi les Aigles avant de devenir Protectrice. Fenris, quant à lui, était encore jeune mais il avait néanmoins attiré l’attention des Telsorni après une courte carrière dans l’armée. Son avenir s’annonçait donc prometteur. Une alliance entre eux était un ravissement pour leurs deux cités de naissance. Ainsi Maliss s’affaira bien vite à leur trouver des tenues à chacune afin de faire honneur à cette union sous le regard médusé de sa fille qui ne comprenait pas son enthousiasme. Ciryië se plia à sa volonté malgré tout, enfilant la robe qu’elle lui avait choisi sans broncher puis la laissant la coiffer. Sa mère passa un moment (trop long à ses yeux) à ajuster le vêtement à sa silhouette si frêle puis à soigner sa chevelure. Lorsqu’elle eut enfin terminé, elle alla s’occuper d’elle-même, demandant à la petite elfe de l’attendre dans le salon. Assise sur le bord de la grande fenêtre qui donnait sur la rue, la jeune femme observa les passants. Leur quartier n’était pas tout près du lieu du mariage mais il y avait des décorations jusque chez elles. Elle remarqua la peinture sur le sol mais ne chercha pas à comprendre leur signification. La mage des ombres se réjouissait de revoir Fenris qui n’avait malheureusement pas eu de temps à lui accorder depuis son retour à cause des préparatifs de son mariage, de même qu’Halyalindë, quoi qu’elles se connaissaient nettement moins… Mais elle avait surtout hâte de retrouver Neraën. Il était passé pour lui faire savoir qu’il était en ville et qu’il avait à faire avant les noces mais qu’il y serait présent. Cela était loin de ravir Maliss mais Ciryië ne s’en rendait pas compte, personne ne lui ayant fait savoir le contenu de la dernière conversation entre le Protecteur et elle… ~~~~~~~~~~~~~~~~ Alors qu’il avançait vers l’autel, Fenris ne manqua pas d’apercevoir la petite elfe et de la saluer d’un signe de tête accompagné d’un sourire. Elle n’avait jamais été aussi jolie depuis qu’elle était devenue la protégée de Tethien. Elle était vêtue d’une robe blanche à la coupe simple mais moins enfantine que d’habitude, soulignant sa discrète silhouette. Le buste était largement habillé d’un tissu de la même couleur que ses yeux et brodé d’argent. Quelques touches de ces deux teintes décoraient également l’extrémité de ses manches et le jupon qui apparaissait dans un large triangle laissé libre sur le devant de sa robe. Pour la coiffure, Maliss avait opté pour quelque chose de simple et élégant, prélevant quelques mèches à hauteur équivalente de chaque côté de sa tête pour venir les unir à l’arrière à l’aide d’une pince surmonté d’un morceau de nacre en forme de fleur. La pierre de lune taillée en forme de goutte qui lui servait de focaliseur était accrochée non plus à une petite chaîne ornant son cou mais à un fin diadème en argent ceindant son front. Ainsi parée, Ciryië avait attiré plus d’un regard, particulièrement de ceux qui la connaissaient et savaient à quoi elle ressemblait en temps normal. Nombreux étaient ceux qui l’avaient complimentée et qu’elle avait remercié après les avoir dévisagés et que sa mère lui ait demandé de le faire. Ce n’était pas que cela ne la touchait pas mais elle ne comprenait pas cet intérêt soudain que tout le monde lui témoignait autrement que parce qu’on la trouvait bizarre. Le moins que l’on pouvait dire, c’était qu’elle n’était pas habituée… Mais il fallait bien avouer qu’elle se mêlait à cette foule comme si de rien n’était, seuls la trahissaient son visage inexpressif, son regard perdu dans toutes ces interactions sociales et son attitude à ne pas savoir quoi faire ni ou aller. Maliss restait en chaque instant à ses côtés mais leur relation n’était pas suffisamment avancée pour qu’elle se sente parfaitement en sécurité…
- Coiffure:
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| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: [MdO2019][Mariage]Trois ans puis l'éternité | Libre Mer 6 Mar 2019 - 12:50 | |
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A l'extérieur du sanctuaire, Halya descendait les marches du palais... Et le trac qu'elle avait réussit à vaincre quelques minutes auparavant avec Hiriel la prit de nouveau à la gorge. Dans le hall déjà, il y avait du monde et tous s'étaient tournés pour la regarder filer au côté de ses deux amis en habit de fête. Mais c'était le hall du palais. C'était normal. Après tout, même si elle n'était pas descendu par le grand escalier, sa robe était celle d'une mariée, cela se voyait à des kilomètres. Elle en était sûre. Un discret parfum floral flottait autour d'elle. En lieu et place d'un col, de fines chainette retenaient trois plaques d'argent ciselées et travaillées pour former de délicat motifs floraux. Une sur chaque épaule pour tenir la manche indépendamment du reste, et une sur le haut de sa poitrine. Plusieurs émeraudes y étaient enchâssées, offrant un dégradé de la pierre la plus sombre à la pierre la plus clair en descendant vers les voiles de mousseline satinée qui enveloppaient la silhouette de la rouquine d'un vert tendre. En dessous de cette sur-robe serrée à la taille par une autre dentelle d'argent, on devinait une jupe et une brassière d'un vert semblable, piquées de dentelle blanche. Ses oreilles dépourvues de décoration longeaient une lourde tresse dans laquelle courait quelques jeunes branches de lierre. En remontant sur le haut de son crâne, les tiges venaient s'entrelacer pour former une couronne vivante mouchetée de fleures blanches à cinq pétales. Après une longue - très longue - discussion avec Sandriel, elle avait opté pour un maquillage discret qui faisait ressortir ses yeux d'un trait de charbon... et de la poudre. Sans tenter de les effacer ou de les cacher à la vue, elle avait adoucit les imperfections et les cicatrices qui marquaient son visage, son col et ses bras. Et elle l'avait fait pour elle. Parce qu'elle en avait envie. C'est du moins ce qui était ressortit des heures de questionnements qui avaient filées tout au long de l'ennéade. Le point maquillage avait fini par devenir un gimmick que la future marié ressortait aux moments où ils avaient tous un peu de temps pour se reposer. Sandriel et Hiriel avaient fini par s'en amuser, sinon ils auraient sans doute eu mal à la tête pour les prochaines années. Voir une femme qui avait commandé à des armées entières et s'était opposée au Haut Conseil aussi paniquer par quelque chose d'aussi commun avait quelque chose de profondément comique et attendrissant. Mais il était donc normal qu'on la remarque un peu... et cela lui faisait plaisir. Mais dehors, elle avait compris à quel point - non - les gens dans le hall et les sourires radieux n'étaient pas là par hasard. - Par Arcamenel... Kireth... " souffla-t-elle tout bas en se figeant sur les marches. Ses yeux verts étaient ronds comme des soucoupes. Son esprit se vida d'un coup et elle déglutit difficilement tandis que la foule qui papillonnait à l'extérieur du sanctuaire se tournait peu à peu dans sa direction. Seul le rire tonitruant d'Hiriel la sortie de son état de tétanie. - Barvo Kireth, tu veux dire! Elle cilla deux fois en se tournant vers lui. Derrière, le profil pour contenu mais tout aussi rassurant de Sandriel l'observait également. Sans un mot, il fit mine de prendre une grande inspiration. Halya fit de même en miroir et sourit à son tour. Puis elle descendit. Qu'il y ait plus de monde n'était pas gênant après tout. Si elle se trompait dans les mots... Et bien tant pis ! Tous les sourires, toutes les mines réjouies... Après tout ce qui s'était passé ces cinq dernières années. C'était un plaisir. Ce devait être un plaisir. Et ça ne changeait rien à la finalité de ce qu'elle s'apprêtait à faire. Sandriel et Hiriel l'abandonnèrent en haut de l'allée centrale au bras de l'Arbitre Vaëlie pour se dirigé du côté de la famille de la mariée. Elle s'attendait à ce que le coiin soit assez désert... mais il n'en était rien. Lomion, Valamel, Artiön, Kaëlis, Sandriel, Hiriel, Killen, sa femme et son fils. La vue avait de quoi lui faire chaud au cœur. Pourtant elle ne lui accorda qu'un bref regard... avant que son attention ne se pose sur la silhouette rayonnante qui l'attendait au centre de l'attention. Son cœur s’apaisa instantanément. Un sourire. Il avait suffit d'un sourire pour que la certitude et de leur bonheur commun prenne le pas sur tout le reste. L'absence des parents de Fenris. Le monde qui les attendaient à l'extérieur. Les frasques de Kireth. Le maquillage. Étant un piètre chanteur malgré toute sa bonne volonté, Kireth s'en était remis à deux amis pour le chant des noces. Pas à pas, sentant la douce présence de Vaëlie à sa droite, la jeune mariée remonta doucement la sente laissée dégagée par le cercle d'invités. L'herbe hivernale chatouillait ses pieds entre les lanières de ses sandales. Les odeurs de sève et d'air frais embaumaient l'air. Il était magnifique dans son costume blanc et or... Le rouge apparaissait peu, il n'avait certainement pas du se résoudre à en porter plus alors que c'était si loin de lui. Ce détails la faisait apprécier cette tenue d'autant plus. Et enfin, elle Lui fit face. Près de Kireth, sous le regard des invités, elle même n'avait plus d'yeux que pour Fenris. Leurs mains l'une sur l'autre, paume contre paume. Le prêtre d'habitude si enclin à l'emportement souriait avec une candeur enfantine, pourtant, les mots qu'il prononça pour présenter les deux amants à la foule débordaient de justesse et de douceur. La guerre. L'attente. La confiance. Le courage. La bienveillance. Un lien indéfectible qu'eux même ne pouvaient plus briser. Quelques yeux étaient déjà humides, dont ceux d'Halya. Pourtant, elle ne craquerait pas. Elle était... étrangement bien. L'impression d'être au bon endroit, au bon moment. L'un de ces instants de vie augmentée où tout est exactement là où il devait être. Et elle se perdait dans les yeux asymétriques de sa moitié... son mari... Le cordon tressé jeta son ombre sur leurs mains toujours liées. La voix de Kireth se fit un peu plus solennelle. Entend, Arcamenel, leur coeur à l'unisson. Voit, Ô Amant Céleste, leur désir d'union. Aujourd'hui, devant nous, dévoile les sentiments de Fenris et d'Halyalindë Aujourd'hui, devant toi, ils demandent humblement Ecoute, Amant Céleste, car ils chantent ton Nom Donne leurs, Arcamenel, ta bénédiction.
Frères et Sœurs, enfants de la Mère, chantez sans fin Pour unir deux être qui n'en formeront qu'un. Emplissez vos cœurs de joie, chantez l'amour Qu'il brille haut et clair, librement, pour toujours.
Fils, toi qui porte ton cœur haut devant les Dieux, Fils, toi que Kÿria observe aujourd'hui en ces lieux. Fils, toi qui demande l'appuie d'Arcamenel le Barde. Ce souhait est-il guidé par ton seul vouloir? Puis il se tourna vers Halya avec un sourire qui lui fit craindre une seconde d'égarement de la part du prêtre. Il n'avait quand même pas profité de ce moment ou se venger de son départ... si ? Mais non. Elle n'eut pas le temps d'être réellement troublée qu'il était de nouveau des plus cérémoneux. Fille, toi qui porte ton cœur haut devant les Dieux. Fille, toi que Kÿria observe aujourd'hui en ce lieu. Fille, toi qui demande l'appui d'Arcamenel le Barde; Ce souhait est-il guidé par ton seul vouloir? - Istenin laden:: " Elle s'attendait à ce que la formule consacrée passe à peine ses lèvres, mais elle venait d'être clamée avec douceur et sérénité. Une assurance simple dont elle aimait autant l'intonation que le ressenti. Le frôlement de la tresse sur les bords de sa main couverte par celle de Fenris la fit frisonner. Alors réjouissez-vous! Que les dieux soient témoins De celui et de celle qui offrent ici leur main De celui et de celle qui la reçoivent en gage.
Reconnaissez cette main qu'on vous donne librement Car c'est elle qui demain, au côté de la vôtre, Tracera pour vous deux un avenir commun.
Chérissez cette main comme elle vous chérit Car son seul touché apaisera vos peurs Car nulle autre que celle-ci ne ravira vos cœurs. Elle sèchera vos larmes de tristesse ou de joie Et un beau jour viendra, si Kÿria le veut, Où elle se posera sur le front d'un enfant Qui comprendra le monde, avide et innocent, À travers l'amour qu'il lira dans vos yeux.
Cette main qui vous apaise, cette main qui vous protège Renouvelant vos promesses à chaque frôlement Jamais ne faillira même les siècles passant.
Halyalindë, promettez-vous à Fenris, de lui rester fidèle ? Promettez-vous de joindre votre cœur au sien et d'unir votre Souffle au sien dans la confiance, le respect et l'amour constant ? - Je le promets. Et... " Elle se figea une fraction de seconde, sa voix se brisant sur le mot de trop. Ce n'était pas ça... Pas de panique. Elle inspira profondément. Ce n'était pas grave. Les mots précis n'étaient pas important. Personne ne lui en voudrait... Mais elle, elle voulait les prononcer ces mots. Ses yeux revinrent se lover dans ceux de Fenris. Ses doigts glissèrent discrètement sur sa large paume. Elle aurait aimé pouvoir se blottir dans son cou, tout simplement, mais elle n'en ferait rien. Sa voix se posa de nouveau sereinement, un ton au-dessus. " Je le promet. Ce serment je le porte en mon cœur. "
- Tenue sous la sur-robe:
- sur-robe mais en vert (parce qu'il fait frisquet en hiver):
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| | | Fenris Nöldorion
Elfe
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| Sujet: Re: [MdO2019][Mariage]Trois ans puis l'éternité | Libre Jeu 21 Mar 2019 - 21:54 | |
| Alors qu'il attendait près de l'autel, impatient et la peur au ventre, l'attention de Fenris fut attirée par Kireth. Etant donné le temps qu'ils avaient passé ensemble depuis que sa relation avec Halyalindë était connue puis pour préparer la cérémonie, le prêtre commençait à connaître un peu le jeune homme. Aussi, si la grande majorité de l'assistante ne pouvait déceler les flots d'émotions opposées qui le traversaient, lui le pouvait très certainement. Il posa sur son épaule une main bienveillante et lui adressa un sourire paisible. Le jeune homme le lui rendit comme pour le remercier de son geste, accompagnant sa réponse silencieuse d'un signe de tête. Et puis, le Telsorn crut déceler une pointe d'espièglerie dans le regard du peintre et il l'interrogea du regard. L'expression douce et amicale se mua en malice avant qu'un mouvement du menton n'invite le fiancé à regarder derrière lui. Fenris se retourna et découvrit alors Halyalindë accompagnée par la prêtresse de Kÿria, prête à faire son entrée dans le sanctuaire. Kireth avait détourné son attention afin qu'il ne l'aperçoive que lorsqu'elle serait sur le point de venir à lui. En temps normal, la Telsorn lui aurait lancé un regard faussement sévère mais pas cette fois... Non, cette fois son regard était happé par la magnifique apparition toute de vert, de blanc et d'argent vêtue. Il n'aurait su dire si c'était sa robe, sa coiffure, son maquillage discret, la lumière du jour derrière elle alors qu'elle entrait dans l'ombre tamisée du sanctuaire ou un mélange de tout cela à la fois... mais il était définitivement sous le charme, incapable de détourner ses prunelles d'elle ou de se départir de la discrète expression de bonheur qui venait d’illuminer son visage. C'était comme si le monde tout autour de lui n'existait plus. Ils voulaient une cérémonie discrète ? Mais, à cet instant, il n'y avait plus qu'elle à ses yeux. Et alors qu'elle s'approchait lentement de lui, il réalisa que toutes les angoisses qui grandissaient en lui depuis des jours s'étaient envolées. Lorsqu'elle fut à sa portée, Fenris se retint de lui proposer sa main pour le rejoindre. Cela aurait été anticiper la suite du cérémoniel que Kireth avait préparé. A la place, le joignit ses phalanges dans son dos le temps qu'Halie achève de se rapprocher. Une fois à ses côtés, il lui fit face et laissa ses bras pendre le long de son corps afin de laisser au prêtre d'Arcam le soin de prendre leurs mains pour les unir. Ils y étaient, enfin. C'était comme si les jours, les ennéades, les mois et les années écoulées depuis leur rencontre avaient duré une éternité. Comme si leur destin était de se retrouver ici un jour. Et tant d'épreuves en avait repoussé la date... Kireth dépeignit leur relation avec une telle justesse que l'on aurait pu croire qu'il s'était trouvé à leur côté tout du long. C'était à l'image de cette peinture découverte dans la rue un peu plus tôt : à la fois beau, touchant et d'une réalité presque surréaliste. Dans l’assistance, un frère se pencha vers un autre pour lui glisser quelques mots dans la plus grande discrétion. -Nos parents font erreur. Il suffit de les voir en cet instant pour s’en rendre compte.Finwë hocha la tête. Il avait eu du mal à accepter Halyalindë mais avait gardé ses réticences pour lui, laissant son cadet libre de vivre sa propre expérience. Puis il avait pu constater de la sincérité des sentiments de Fenris pour la jeune femme. Sa mère tentait toujours de lui farcir la tête concernant les intentions malveillante de la rouquine mais Delyndil avait raison. Il suffisait de contempler son sourire et le regard dont elle couvait son frère alors qu’on les unissait pour comprendre que Melian faisait erreur… Et qu’elle se privait elle-même de pouvoir assister au bonheur de son fils. La cérémonie suivit son cours, Kireth prononçant la prière consacrée en respectant scrupuleusement les formules édictées. Fils, toi qui porte ton cœur haut devant les Dieux, Fils, toi que Kÿria observe aujourd'hui en ces lieux. Fils, toi qui demande l'appuie d'Arcamenel le Barde. Ce souhait est-il guidé par ton seul vouloir ? -Istenin laden. Déclara-t-il alors que son regard n’avait toujours pas quitté celui d’Halyalindë. Lorsqu’elle répondit à son tour, il ne put empêcher son sourire de s’élargir un peu plus. Ses paupières frémirent alors que l'on posait les liens sur eux. Fenris, promettez-vous à Halyalindë, de lui rester fidèle ? Promettez-vous de joindre votre cœur au sien et d'unir votre Souffle au sien dans la confiance, le respect et l'amour constant ? -Je le promets. Ce serment je le porte en mon coeur.Kireth se tourna vers Halyalindë pour lui retourner la question, ce à quoi elle répondit en marquant une pause. Il lut dans son regard un bref instant de panique du fait de son erreur. Il vit dans son attitude non pas le stress de l’évènement ou la crainte de s’être trompée dans sa décision mais bien l’importance que leur mariage représentait à ses yeux. Son expression se fit douce tandis qu’elle cherchait à s’apaiser toute seule avant de reprendre finalement. Le silence se fit soudainement alors que Fenris ne parvenait toujours pas à détacher son regard de la verdoyance de celui d’Halyalindë. Après un court moment, le prêtre reprit finalement la parole pour rappeler discrètement le fiancé à ce qu’il faisait. -A présent, si les époux ont quelque chose à partager avant que nous ne poursuivions…Ces quelques mots firent l’effet d’un choc électrique au jeune homme qui tourna ses yeux bicolores vers Kireth qui lui adressa un sourire clément. Il n’était pas le seul, pris dans l’instant présent, à oublier ce qu’il avait prévu de faire à ce moment de la cérémonie. Le peintre tendit la main dans sa direction afin de lui donner la parole. Fenris fit de nouveau face à sa fiancée et soupira discrètement avant de se lancer. -Halyalindë. Il marqua une pause avant de prendre sur un ton moins formel et plus affectueux. Halie… Il n’utilisait jamais ce surnom en publique et bien rares étaient ceux qui savaient qu’il l’appelait ainsi. Quant à “Ly’li”, ce nom-là n’appartenait qu’à eux car trop intime pour être évoqué devant qui que ce soit. J’ai cherché mille façons de t’exprimer mes sentiments en ce jour mais aucune ne m’a réellement convenu. Et pourtant, je suis un homme de discours… Mais tu as su me faire comprendre que les actes avaient parfois bien plus d’importance que de belles paroles. Alors je ne dirais rien aujourd’hui pour décrire l’amour que je te porte. Je te le montrerai chaque jour, par de petites attentions comme de grandes déclarations. Parce que je ne vois pas de meilleur moyen de te faire savoir à quel point je t’aime et combien tu sais me rendre heureux.Il aurait voulu l’embrasser mais ce n’était pas le moment… De plus, dans son dos, quelqu’un avait commencé à s’avancer dans leur direction. Tournant presque imperceptiblement la tête afin de s’assurer que ses frères approchaient effectivement, il plongea à nouveau son regard dans celui d’Halie et continua. -Et mon premier geste d’amour sera celui-ci. Les Nöldorion ont une coutume le jour de leur mariage. Celle d’offrir un présent à la personne qui partagera désormais sa vie. Un présent qui symbolise son entrée dans la famille. Un objet que tu connais bien, pour me l’avoir ravi à plus d’une occasion. Accusa-t-il, un sourire amusé aux lèvres. Finwë arriva alors à leur hauteur, présentant un coffret en bois posé sur ses mains. La fameuse boîte qu’il était parti chercher juste avant la cérémonie bien en vue dans ses mains. -Il est temps que tu es le tien désormais. Dit-il en se tournant vers le coffret. Delyndil comprit qu’il s’agissait du signal qu’il attendait et ouvrit la boîte afin de montrer son contenu à Halyalindë. Il s’agissait du symbole des Nöldorion présenté sous forme de pendentif. Le coeur était en émeraude et l’arbre en cuivre, ceux matière que la Dame affectionnait tout particulièrement. Il l’avait fait faire tout spécialement pour elle et pour leur mariage, d’où le travail en urgence de l’orfèvre. Delyndil saisit délicatement les extrémités du collier et s’approcha d’Halyalindë. Il le passa autour de son cou tandis que Finwë fermait et dissimulait la boîte. Puis le premier recula d’un pas. Les deux frères côte à côte se tenaient face à elle. -En temps qu’aînés, nous te souhaitons la bienvenue, Halyalindë Yasairava, dans la famille Nöldorion. Fenris est notre frère. Tu seras désormais notre soeur.Joignant le geste à la parole, le Capitaine avança de nouveau et déposa un baiser sur le front de la jeune femme, tel qu’un frère embrasserait sa soeur. Puis il céda sa place à Finwë qui l’imita. Le Conseiller royal adressa un sourire sincère à la rousse puis les deux hommes s’éloignèrent pour rejoindre l’assistance en silence.
- Le pendentif (Merci Grimy):
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| | | Halyalindë
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| Sujet: Re: [MdO2019][Mariage]Trois ans puis l'éternité | Libre Sam 23 Mar 2019 - 20:43 | |
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Le rappel de Kireth surpris Halya et elle comprit du coin de l’œil qu'il en allait de même pour Fenris. Elle sourit, amusé de le voir aussi à fleur de peau qu'elle, lui qui était d'ordinaire si serein, mais son expression taquine disparut bien vite avec les mots qu'il prononçait. Elle savait déjà tout ce qu'il énonçait. Elle n'en doutait pas un instant. Mais l'entendre prononcer ici, devant Kireth et Vaëlie, devant leurs amis, leur famille... Elle déglutit difficilement. Le rendre heureux. Elle ne demandait rien de plus a présent. Et dans la joie profonde qu'il lui offrait, quelques éclats de rires vinrent saluer l'allusion à sa proche familiale. Elle acquiesça. Oui, elle l'avait gardé sur elle pendant les voyages qu'elle avait fait seule. Elle aimait la façon dont le regard de Fenris tombait dessus sans s'y arrêter les rares fois où elle l'avait portée en sa présence. Elle aimait surprendre cette étincelle de compréhension de ceux qui s'étonnaient de la voir arborer le signe d'une lignée qui n'était pas la sienne. Et plus que tout, elle aimait les souvenir que Fenris et elle y avaient associée. Surprise par l'avancée des deux frères de son compagnon, elle s'attendait néanmoins à voir la dite broche, ou une version similaire dans la boite que Finwë portait avec lui. Découvrir un pendentif dont les couleurs criaient qu'il avait été fait expressément pour elle l'émue au plus haut point... Mais elle ne comprit la portée de ce geste que lorsque Delyndil l'accueillit... Dans leur famille. Elle resta là, face aux deux Nöldorion, sans réaction si ce n'est que son visage perdit brutalement toute couleur. Delyndil... venait de l'accueillir dans sa famille... L'homme qui l'avait tenue pour responsable de l'état de son frère après leur première mission commune et qui lui avait promis une justice expéditive s'il venait à mourir... En un sens assez ironique, le premier a lui avoir certifié que son destin était lié à celui de Fenris. Ils n'avaient que peu reparler depuis ce jour et jamais de ce jour en particulier. Toujours cordiaux, Halya avait toujours pensé que les deux frères la haïssaient en silence. Aussi peu loquaces que leurs parents, mais suffisamment proche de Fenris pour souffrir la présence de son indigne amante s'il en était heureux. Et après la réaction de Melian, cela suffisait à l'Ardamirie. Mais ça... Elle chercha un instant le regard de Fenris, comme s'il avait pu lui annoncer maintenant qu'en fait, ce n'était qu'une mauvaise blague et que ses deux frères allaient repartir en se donnant l'accolade, riant de la tête qu'elle avait fait à une telle nouvelle. Mais non... Ils étaient sérieux. Et au fur et à mesure de la réalisation, elle reprenait des couleurs. Delyndil vint l'embrasser sur le front. Puis Finwë. Leur offrant le plus sincère et le plus reconnaissant des sourires, elle ne put que souffler à chacun d'eux d'une voix enrouée : - Merci. "Tandis qu'ils repartaient vers leurs places, elle les suivit du regard, portant sa main libre au pendentif qui ornait maintenant son cou, avant de regarder à nouveau Fenris. Sa respiration profonde soulevait sa poitrine avec force. Elle savait que c'était à elle, mais elle pris le temps de s'éclaircir la voix. Puis, elle ouvrit la bouche... la referma... et se lança en ravalant quelques éclats de rires gênés. - J'avais réussi à préparer un discours... Mais là ça va être difficile... " Dans l'assistance, quelques bienveillants rires firent échos à son préambule. Elle s'excusa du regard tout en sachant qu'il savait à quel point trouver les mots justes et parler de ses émotions ou de son passé pouvait être complexe pour elle. Il y avait des choses qu'elle voulait dire pourtant... " Fenris... Lors de notre première rencontre, je pensais que ma vie était derrière moi; que la seule part qui restait de moi était un grade et une fonction à mettre au service de la protection d'Anaëh. Je voulais veiller seule sur mes pairs, et je croyais pouvoir les protéger de tout... Pourtant, ce jour là, c'est toi qui a veillé sur moi. Tu m'a traitée en amie. Nous avons parlé et nous avons rit. Tu ne m'a rien demandé, tu n'as rien revendiqué, mais au matin, la jument qui avait fuit avec mes affaires lors de l'escarmouche de la veille était de nouveau au camps, et avec elle la broche de ma mère. " Celle qu'elle avait toujours gardé sur elle, des moments les plus heureux aux plus difficiles. Aujourd'hui, bien que dorée, elle l'avait accroché au revers intérieur de sa sur-robe de mousseline, sous la ceinture d'argent. Elle sourit aux images fugaces de leur première rencontre. Dire aujourd'hui qu'elle avait dormi dans le duvet du jeune cavalier le soir de leur rencontre avait quelque chose de cocasse... " Comme quoi, tu savais déjà que les actes comptent. Comme je savais que les mots que je ne voulais pas prononcer avaient leur importance. C'est pour ça que je voulais les prononcer aujourd'hui... Même maladroitement. Tu m'as sauvé, Fenris. Tu m'as réveillée. Le regard bienveillant que tu portes sur le monde m'a permis de voir à nouveau un futur paisible. Tu m'as appris ce qu'était la confiance et la simple idée de passer l'éternité à tes côtés... Dans ta famille... me rend heureuse. Je t'aime, Fenris. Et si je manque souvent de mots pour te dire à quel point, je ferai en sorte de te le démontrer chaque jour de notre vie... Une oreille pour t'écouter. Une épaule pour pleurer. Des bras pour t'étreindre. Des mots pour te faire rire. " finit-elle en contrôlant difficilement son timbre, rappelant sur le fil de son souffle leur premier serment. Elle inspira... Elle était aller au bout. Elle s'en sentait à la fois libéré, épuisée et revigorée. Yeux dans les yeux, main dans la main, les cordons rituels se nouaient doucement autour d'eux. Par ces mains que je lis, deux êtres ne font qu'un. Puissiez-vous côte à côte affronter le destin. Une nouvelle famille, aujourd'hui devant nous Commence son périple et embellit le monde. Le Barde vous bénisse et bénisse ce lien Que toujours il dure, que rien ne le dénoue. Puis Vaëlie s'avança d'un pas. Que la Mère à son tour se penche sur cette Union Qu'elle la couvre à jamais de son oeil bienveillant Qu'ils sentent d'une douce vie l'ultime bénédiction Voir le visage de l'autre aux traits de leurs enfants. Tout un avenir. Tout une vie. Tout une éternité pour eux. Son sourire s'accentua encore alors qu'arrivait les derniers mots qu'ils avaient choisis de prononcés. Le Vœu d'éternité. Elle se souvenait de la première répétition, lorsque Kireth leur avait demandé s'ils le prononceraient. Elle avait répondu sans réfléchir avant de se rendre compte qu'elle n'en avait jamais discuté avec Fenris... Heureusement, à son côté avait résonné le même acquiescement, avec la même simplicité. Aujourd'hui, c'était bien la partie de la cérémonie qui lui semblait la plus naturelle... D'une même inspiration, leurs voix à l'unisson entonnèrent la phrase qu'ils avaient sur les lèvres. " Mon corps est à toi, mon cœur est tien Pour cette vie et par-delà la mort, Maintenant et pour l'éternité. "
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Elfe
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| Sujet: Re: [MdO2019][Mariage]Trois ans puis l'éternité | Libre Lun 25 Mar 2019 - 8:11 | |
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Un sourire ému aux lèvres, Fenris observa Halyalindë passer par toutes les couleurs et traverser toutes les émotions possibles. D'abord amusée pas la référence de ses vols à l'encontre de sa broche, il la sentit touchée de voir que son propre symbole avait été conçu exclusivement pour elle et tout spécialement pour leur union. Cela fut une sorte de soulagement pour lui car, même s'il était certain que le bijou lui plairait, il n'avait pu s'empêcher d'être soucieux quant à sa réaction en le découvrant. Mais à présent, il ne doutait plus : il lui plaisait. Lorsque Delyndil prit la parole, il lut la confusion et l'incertitude dans le regard de sa fiancée. Comme si elle se trouvait incapable de dire s'il s'agissait d'une plaisanterie ou non. Mais tout ceci était des plus sérieux et c'est ce qu'il lui assura d'un regard lorsqu'elle se tourna vers lui. Il avait volontairement omis de lui en parler durant les mois de préparations de leur cérémonie du lien afin de lui en faire la surprise. C'était la tradition des Nöldorion et, si ses parents avaient refusé de se présenter à leur mariage pour s'y soumettre, ses frères avaient accepté, par amour pour leur cadet. Ils ne pouvaient souffrir qu'il s'unisse à une femme pour l'éternité et que celle-ci se retrouve à jamais exclue de leur famille. Que Melian et Eölir le veuillent ou non, Halyalindë serait désormais liée à Fenris et aurait donc un lien indéfectible avec eux. Alors autant lui autoriser de faire partie des leurs et d'arborer librement leur symbole. Lorsqu'Halie les remercia, un sourire à la fois heureux et ému se dessina sur le visage du Telsorn. La surprise avait été totale et elle s'en trouvait touchée au plus haut point. Même s'il avait accepté d'accomplir ce rituel malgré ses réticences, Finwë avait désormais plus qu'un doute concernant le point de vue de sa mère sur celle qui serait désormais sa belle-fille. Car, ce qu'il venait de lire dans ses yeux, cela ne pouvait s'inventer... Une fois tout le monde revenu à sa place, ce fut au tour de la Dame Louve de prendre la parole. Son préambule amusa autant le public que Fenris mais, ému, il ne put l'exprimer que par un sourire plus large que les précédents. Ce qui troublait sa compagne le troublait aussi. Ils n'étaient pas encore mariés mais elle faisait à présent partie de sa famille et cela importait tellement pour eux... Halyalindë commença par évoquer leur rencontre. Il s'en souvenait si bien. Rien ne prédisait alors l'évolution de leur relation car il n'avait fait que se montrer amical envers une femme habituée au respect dû à son rang et aussi à ses actes passés. Ce ne fut qu'en frôlant la mort à ses côtés que les liens avaient commencé à se tisser, des ennéades plus tard. Le jeune Nöldorion écouta, se remémorant avec elle, un sourire tendre demeurant gravé sur ses lèvres. -Tu m'as sauvée, Fenris.Ces mots surprirent le Telsorn qui en devint presque sérieux. Il lui prêta l'oreille avec une attention renouvelée, sa poitrine se soulevant pour faire entrer l'air avec une certaine peine. Il savait leur lien très fort mais il ignorait jusqu'alors ce qu'il représentait à ses yeux. Il avait bouleversé non seulement sa vie mais aussi sa perception de l'avenir. A moins d'un demi-cycle, elle croyait qu'elle avait fait le tour de la question... S'il avait été d'humeur, il aurait plaisanté sur le fait que, finalement, aimer un jeune pouvait avoir du bon. Mais l'idée ne lui vint même pas à l'esprit tant il était happé par la révélation qu'elle venait de lui faire. Et, alors qu'elle avait à peine entamé l'annonce de leur serment, il récita avec elle les mots qu'il avait prononcé pour lui promettre d'être toujours à ses côtés alors qu'elle voulait l'éloigner d'elle. Ces mots qui, depuis, étaient devenus le témoignage de leur engagement l'un envers l'autre et qu'elle se plaisait à lui rappeler. La cérémonie reprit son cours alors qu'une fois de plus ils ne parvenaient plus à se quitter des yeux. Bientôt, les cordons multicolores furent liés ensemble et leur union bénie par Kireth puis Vaëlie. Fenris récita le Vœu d'éternité avec Halie, leurs voix n'en faisant plus qu'une, allant au même rythme et prenant les mêmes intonations. Un peu comme ce moment où Kireth leur avait demandé s'ils voulaient le prononcer et qu'ils avaient répondu d'un commun accord sans même se concerter au préalable... Sans qu'elle ait besoin de le dire, le Telsorn lisait ce souvenir sur les lèvres souriantes de sa compagne, étirant les siennes au passage. A l'image de ce Vœu qu'ils récitaient, ils ne faisaient plus qu'un. Et ce depuis longtemps. Vous qui maintenant n'êtes plus qu'un, embrassez vous Et que ce baiser scelle en vos cœurs et vos Souffles Les promesses que vos lèvres ont prononcées ici. Fenris soupira de soulagement. La cérémonie s'achevait enfin et, dans un instant, leur mariage serait conclu. Il s'avança, sa main libre venant se porter dans le cou d'Halyalindë, le pouce posé sur sa mâchoire. Il déposa ses lèvres sur les siennes et l'embrassa avec émotion, comme jamais il ne l'avait fait en public. Une clameur s'éleva alors dans l'assistance et leur baiser s'interrompit dans un sourire suivi d'un rire. Il posa son front sur le sien, prenant quelques brèves secondes pour réaliser avant de se redresser et croiser le regard de celle qui était désormais son épouse. Leurs mains étant liées pour les heures à venir, il mêla leurs doigts et libéra la joue de la belle avant de se tourner vers leurs proches -et moins proches- qui partageaient leur joie de manière plus qu'audible.
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