Ellipse fin an 12_ Cher Myr'Hennis auriez vous l'obligeance? (pv Myr)

6e ennéade de Verimios, An 12
Chez le Grand Architecte.  

Depuis leur première rencontre, Viconia a gardé un lien très étroit avec le Grand Architecte. Tout les deux aimant l'art, ils ont trouvé l'un chez l'autre une oreille complaisante, des discussions riches et variées.

Pour l'enchanteresse c'est aussi une façon, fort agréable certes, de s'assurer le soutien de l'artiste pour les projets du Triumvirat. Il a eu le bon goût, jusqu'à maintenant du moins, de ne pas lui faire d'avance, ce qu'elle lui en est gré. Il a une certaine fascination pour elle, l'arcaniste en est certaine, mais la fascination de quand on voit un beau bibelot fragile, pour le plaisir des yeux seulement.

Elle lui sert aussi complaisamment de Muse occasionnelle. que ca soit pour des dessins ou des sculptures, elle s'offre de bonne grâce, ses visites étant alors ponctuée d'un silence apaisant, seulement brisé par la musique en sourdine de Plynnil et celle de Myr'Hennis.

En ce jour, Viconia pose depuis quelques heures déjà, immobile, pour une des nouvelles œuvres du mâle, perdue dans ses propres pensées. La nécessité d'avoir un nid se fait de plus en plus pressante. Certains membres du clan se sont pointés, mais elle a été obligée de les débouter, n'ayant aucun havre à leur offrir. Elle se donne trois ans pour leur en créer un.

Et ca l'agace. Seul le bruit du ciseau du Grand Architecte contre la pierre se fait entendre
 

Recevoir la triumvir avait été un plaisir, en tout cas ce le fut après les premières minutes car le Grand Architecte craignait, lorsqu’elle fut annoncée, que la Doth’ka voulait encore faire des siennes et qu’il allait devoir faire avec ; en apprenant qu’elle n’était pas là pour ça Myr’Hennis s’était très vite montré plus chaleureux. Malgré la poignée d’année qui s’était écoulée il n’avait toujours pas digéré l’usurpation d’identité et pendant un long moment il avait hésité à faire déménager leurs quartiers pour se venger mais Viconia l’en avait sagement dissuadé. Qui sait comment se serait terminé un conflit entre le Barra et le Grand Architecte ? Certes l’un avait accès aux meilleurs tueurs du Puy mais l’autre avait une garde conséquente et connaissait la Cité Magmatique dans ses moindres détails, y compris les kilomètres de passages secrets qui la parcourrait.

Heureusement la question ne s’était pas posée et après des heures qui passèrent comme des minutes à discuter la triumvir accepta de servir à nouveau de modèle pour continuer la statue que Myr’Hennis avait commencé. C’était une statue en marbre blanc pur, importé spécialement d’Ithri’Vaan, qui représentait Isten lascivement étendue sur un canapé ; les traits de la déesse ressemblaient étrangement à ceux de Viconia. Lorsque le Grand Architecte sculptait il laissait ses toges d’un blanc virginal pour en revêtir d’autres d’un noir abyssal et au lieu d’êtres brochés d’or ses vêtements étaient réhaussé d’argent, même lorsqu’il travaillait le marbre.

En réalité il n’avait pas besoin de modèle en sculpture, ses siècles d’expérience l’en dispensait, c’était plus un prétexte pour passer du temps avec Viconia tout en faisant quelque chose qu’il aimait. Il n’avait besoin que d’un coup d’œil à la drow et un second sur le bloc de pierre pour calculer le nombre de coup qu’il allait avoir à donner, l’angle et la force nécessaire pour arriver à ses fins. Plynnil en fond jouait de la harpe, un des rares instruments qu’il tolérait lorsqu’il travaillait car c’était l’un des rares à ne pas briser sa concentration. Monté sur les barreaux médians d’une échelle Myr’Hennis travaillait sur le visage de la statue et en levant les yeux il vit celui de Viconia. Quelque chose n’allait pas. Il descendit et posa ses outils sur la table, parfaitement à leur place, avec les autres. Un esclave lui tendit une cuvette d’eau chaude dans laquelle flottait quelques pétales pour se laver les mains puis il les passa au-dessus d’un brasero pour les sécher enfin il s’épousseta pour faire partir la poussière de marbre et après avoir enjambé un bout de pierre qui était tombé lorsqu’il avait terminé le buste de la statue, il alla rejoindre la triumvir sur son canapé. Il prit des mains la coupe de Viconia pour y tremper les lèvres avant de la lui rendre.

« A force de sculpter et peindre des visages j’ai appris à les lire et tu as l’air soucieuse. Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu sais que je suis à ton service, s’il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour te faciliter la vie, considère-le comme fait. »

A force de sculpter et peindre des visages j’ai appris à les lire et tu as l’air soucieuse. Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu sais que je suis à ton service, s’il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour te faciliter la vie, considère-le comme fait.


L'oeil vert se pose dans les mires sanguines d'un air incisif. Manifestement il en a terminé. Viconia se relève souplement du canapé, très confortable d'ailleurs.


Désolée, je n'ai pas été très agréable je ne le crains aujourd'hui… J'espère ne pas t'avoir retardé dans ton travail.

Maintenant, le flatter dans le sens du poil. Montrer une certaine vulnérabilité. Lui faire l'honneur de quelques confidences soigneusement choisies, des secrets qui n'en sont pas réellement… Lui montrer qu'il est un privilégié et que le Grand Architecte a sa confiance.  

La vérité c'est que je viens me réfugier ici. La folie de la course au Prime sorcier, Khernal qui me fait des misères… La vérité c'est que ca m'inquiète. Celui qui pense que le statut de triumvir est reposant se met le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Je dois me faire une garde rapprochée, Lolri me harcèle à ce sujet et je la comprend, aussi fidèle soit elle, elle ne peut me suivre partout.

Viconia reprend la coupe des mains de Myr'Hennis.

La vérité est que Krish a ses repentis pour la défendre, Urgoll'Ven a ses fanatiques de Zhak'Bar. Je n'ai rien. Et je n'ai aucun espace pour les accueillir si j'en avais de toute façon. Je trime dur pour la course au Prime, mais ce n'est pas gagné. Rien n'est gagné et je dois accélérer, sinon mon temps est compté.

L'Enchanteresse prend une gorgée à la coupe partagée, savoure le liquide capiteux sur sa langue, avant de terminer le breuvage d'un trait. Soupirant, elle donne un coup d'épaule joueur sur Myr'Hennis à son côté.

Quand je viens ce n'est pas pour t'embêter avec mes soucis. Ne t'en fais pas pour moi mon ami. Je trouverai bien une ruine brinquebalante dans le labyrinthe.  

Comme si une triumvir pouvait aller habiter avec la pécore.

« Mais non voyons, tu as été adorable, comme toujours. »

Cachant son sarcasme derrière un sourire chaleureux, Myr’Hennis observa Viconia, écoutant avec attention la belle. Ça lui faisait plaisir évidemment d’entendre ça mais depuis leur première entrevue le Grand Architecte n’était plus aussi facile à manipuler, il savait qu’il devait être sur ses gardes cela dit il n’avait pas menti lorsqu’il avait répondu qu’il était à son service. Il accueillit le coup d’épaule avec un sourire mais au lieu de le rendre il tendit la coupe à un esclave pour que ce dernier la remplisse, il en but une gorgée sans cesser d’être un confident attentif.

« Mais tu oublies que tes soucis sont aussi les miens, très cher Viconia. Et je peux t’aider pour tous ces problèmes dont tu me parles. Je connais tous les passages secrets du Puy, y compris ceux qui rongent l’intérieur du C’nros et de l’Etude Noire, un mot de toi et personne ne saura par où celui qui t’a libéré de Khernal est rentré ni sortit, nul besoin d’impliquer la Doth’ka.

Pour ce qui est de ta garde je peux aussi faire quelque chose, je peux même grandement t’aider. Vois-tu Vaervy, la capitaine de ma garde personnelle, a encore des contacts dans les osts ; un mot de toi et tu auras à ta disposition les contacts et les fonds pour entretenir une garde digne de ton rang. De quoi te créer une base sur laquelle étendre ton pouvoir. Pour ce qui est de l’espace j’espère que tu ne penses pas sérieusement que je ne puisse pas t’aider, si c’est le cas tu m’en vois profondément blessé. Dis-moi où est-ce que tu souhaites t’installer, si la maison existe déjà je la transformerai en une somptueuse villa digne d’une triumvir, si elle n’existe pas je la construirai de toute pièce ; mes meilleurs esclaves travailleront dessus et dans un an tu pourras y mettre cette statue quand elle sera terminée, considère le comme un cadeau de plus. »

Myr’Hennis but la moitié de la coupe avant de la tendre à Viconia avec, en prime, son plus beau sourire.

Elle a un léger rire de gorge. Elle l'aime bien Myr'Hennis. Il est un tellement mauvais menteur parfois.

Aussi tentant soit il, je dois décliner ton offre, ce serait trop opportun et je veux amener, si je suis élue, un vent nouveau de collaboration et non de peur. Ce qui serait le cas s'il disparaissait opportunément.  Je vais me battre jusqu'au bout…

Mais si il est certain que s'il meurt en chemin, elle ne s'en plaindra pas. Mais Viconia veut pouvoir dire qu'elle n'a rien, strictement rien a voir là dedans. Pour son offre pour recruter dans les Osts, Viconia relève un joli sourcil, amusée. 

Cher Myr'Hennis aurais tu l'obligeance de vouloir arrêter? C'est mignon et gentil de ta part, mais tu en fait trop. Mais je n'ai besoin que d'un Nid  

Puis lui caresse la joue d'un air reconnaissant. 

J'ai plus d'argent qu'il ne m'en faut pour toute mon immortalité et ce , même si demain matin je n'avais plus aucun titre. Lolri est une redoutable femme d'affaire sous ses dehors peu orthodoxes. Elle gère mes affaires de main de maître depuis qu'on s'est retrouvées. Et tu le sais que j'ai des goûts sommes toutes modestes. 

Tu n'aurais pas une ruine en stock quelque part? Quelque chose de taille raisonnable pour une triumvir en apparence, mais dont la grandeur sera cachée dans les profondeurs rocheuses… Pour que mon clan puisse évoluer en sécurité et anonymat pendant que je j'accomplis décemment ma tâche avec le minimum foutu prestige qui va avec. Mais sans être trop pédant. Je déteste le pédant, y préférant l'Art. Dans ces profondeurs j'ai besoin d'une annexe avec une cours d'entraînement  Pouvant loger 30 personnes avec esclaves et toute commodités incluses incluant laboratoires.    Je veux que les gens se demandent de où mes gardes sortiront. comme si je les faisait sortir de quelques dimension cauchemardesque par simple volonté. Je suis capable de m'occuper de tout ou presque sauf de mettre en place les bâtiments, parce que tu es le Grand Architecte du Puy. 


Elle sourit avec un air coquin. Se demandant s'il n'y aurait pas une stalagmite ou une stalactite non occupée au Puy. Ca lui plait ces grandes aiguilles fières. Surtout les stalactites.  Un peu plus d'entretien, mais ô combien imprenable quand c'est bien agencé. Bien sûr ca fait beaucoup de marches à monter, mais dans el Puy, les Eldéens n'en sont pas à ca près. Cependant, une Stalagmite serait plus raisonnable. Si les expériences de sa garde foire, la demeure ne s'écrasera pas sur la ville, créant des milliers de morts. Par contre, c'est plus difficilement défendable. Mais, les commodités sont plus facilement accessibles. De ces deux options, il n'y en a pas à sa connaissance qui sont inhabités. Aussi un complexe souterrain lui plait infiniement plus.  

Mais tu aurais réellement fait tout ca pour moi?

Lui demande t'elle, mi-figue mi-raisin    

Elle ne voulait pas, tant pis, c’était un peu triste. Lui qui voulait se rendre utile on balayait d’un revers de la main ses propositions pourtant si généreuses. Tant pis, se dit-il en baissant légèrement les yeux, si elle n’en veut pas, je ne lui proposerait plus rien. Il termina la moitié de coupe qu’il avait gardé pour Viconia, un moyen comme un autre de passer sa frustration. Il regarda la triumvir avec un regard un peu las, c’était pénible d’être prêt à faire des efforts pour quelqu’un qui le refusait, en étant condescendant qui plus est. Alors, avec l’air boudeur qui le caractérisait si bien il se leva, lui tournant le dos pour aller fouiller dans les nombreux plans des profondeurs qu’il avait. Il aurait pu demander à Plynnil de s’en charger mais il voulait s’éloigner un peu de son invitée, le temps que son caprice passe. Il élimina la grosse majorité des endroits qu’il avait sous les yeux pour finalement trouver ce qu’il cherchait. Alors il récupéra du parchemin et du charbon pour griffonner rapidement les plans d’une maison qui serait à même de satisfaire la drow mais, il fallait bien l’admettre, sans le même entrain qu’il avait quelques minutes plus tôt. C’était rapide, un plan préliminaire qu’il soumettait au jugement de la belle mais il n’avait pas réfléchi plus que ça, en même temps il l’avait fait en une minute ou deux, alors que Viconia était encore plongée dans sa réflexion sur sa future maison. Lorsqu’il revint avec la feuille qu’il tendit, qui était d’ailleurs deux plans, l’un de la maison en elle-même et l’autre des souterrains attenants, il poussa un long soupir exaspéré.

« Après cette poignée d’année, toi qui viens si régulièrement me rendre visite, tu te poses encore la question ? Que je te dise plusieurs fois que je suis à ton service et que tu ne le crois pas, je peux le comprendre mais que tu ne le vois toujours pas alors que j’essaye de te le prouver à maintes reprises… j’avoue avoir un peu de mal à te cerner parfois Viconia. Comme je te l’ai dit : tes problèmes sont aussi les miens et tant qu’ils existeront je ferai ce qui est en mon pouvoir pour les régler. A toi de voir si oui ou non tu décides de le croire mais je commence à être fatigué d’essayer de te le faire comprendre. Alors je te le dirai pour la dernière fois en espérant que tu l’acceptes enfin : je suis à ton service. Je crois en toi et je ne doute pas un instant que tu serves le Puy, non pas par opportunisme comme beaucoup, mais parce que tu crois réellement que tu peux apporter quelque chose à notre race. Peut-être que je me trompe mais j’espère sincèrement que ce n’est pas le cas. Mon soutien vous est acquis à toi et à Krish, je refuse toujours d’aider Urgoll, si tu le veux plus tu n’es plus obligé de venir, je resterai tout de même votre loyal serviteur ; j’ose espérer que ma loyauté n’est pas mal placée mais pour le moment je n’ai pas eu de raison de penser le contraire. » Myr’Hennis fit une pause et but à la coupe que l’esclave avait remplie à nouveau. « Si après tout ce que j’ai fait, travailler sans relâche pour que les temples retrouvent leur gloire d’antan ; imprimer la nécessité de réaliser le plus tôt possible l’Eda Vengeur dans la pierre même du Puy pour soutenir votre montée au pouvoir ; j’ai même tenté de me réconcilier avec Urgoll en lui offrant une statue de Zhak’Bar et je ne sais même pas ce qu’il en a fait, si ça se trouve elle est en morceau ou prend la poussière dans une réserve du temple ! Si même après tout ce que j’ai dit ou fait tu doutes encore de ma loyauté alors laisse-moi te poser deux questions : pourquoi n’ai-je pas été la cible d’une ordalie ? Pourquoi est-ce que vous vous embrassez d’un Grand Architecte en qui vous doutez ? Après tout, les apprentis servent à ça : me remplacer au besoin. »

Sa voix était montée, s’était faite de plus en plus frénétique alors qu’il ouvrait son cœur à l’une des rares personnes qu’il considérait presque comme une amie. Alors que sa voix montait elle s’était aussi faite tremblante sous le coup de l’émotion, il avait serré les poings mais plus qu’une impression de colère, Myr’Hennis laissait davantage l’impression d’être triste, abattu, comme lorsque l’on essaye de faire son mieux mais que ce n’est jamais assez.

Viconia ne regarde pas les plans, l'air aussi triste que son ami, elle lui montre son sens des priorités. Sa relation avec Myr'Hennis est infiniement plus importante que des murs et des souterrains, des complots et des ressources monétaires.  

Myr'… Ne comprends tu pas que ce n'est pas par plaisir que je ne veux prendre tout ce que tu m'offre?

La Yathrin s'approche et contourne le mâle pour se planter droit devant, altière et fière. 
Une main fine s'empare du poing droit de l'artiste, la porte à ses lèvres qu'elle embrasse avec gratitude, fixant le grand drow de ses yeux émeraudes. puis, de son autre main, elle se met en frais de décrisper les grands doigts agiles. Lui dit du ton le plus sérieux du monde, parfaitement sincère. Elle ne veut pas le mettre dans une position inconfortable et intenable, tout simplement parce qu'elle doute qu'il sera à même de résister à l'adversité et non parce qu'elle n'a pas confiance en lui.  

Je ne veux pas te mettre dans une situation inconfortable et intenable, tu es indispensable au Puy. Il y a des gens qui complotent, je ne veux pas te mettre en danger pour toutes les Flammes du monde. Si je tombe mon cher, je ne veux pas t'emmener avec moi.  Je sais par contre que je te peine. Je ne supporte pas de te peiner, alors soit.

Se haussant sur la pointe de ses pieds, le regard d'émeraude rougeoyant est inquiet. Lâchant la main de Myr'Hennis, elle lui prend plutôt la les joues délicatement, lui fait baisser légèrement le visage pour que leur deux fronts se touches, nez à nez, yeux dans les yeux. Nulles malice ni tromperie dans les prunelles de l'Enchanteresse. Elle se laisse plier, parce que parfois de légères concessions permettent de plus grands gains à long terme.

Soit mon cher, je me plie à tes souhait. J'ai autant confiance en toi que toi en moi. Seule chose, ne tue pas Khernal ça irait à l'encontre de ce que je veux instaurer.  

Un petit sourire mauvais éclaire le visage de la drow.

Mais sinon tu peux m'aider de la façon dont tu le souhaite Parler à tes amis, "aider" mon adversaire. . J'irai voir ton ami au C'Nros aussi… Je mentionnerai ton nom. Même si ce n'ai pas d'argent dont j'ai besoin, ton aide m'est précieuse et la sienne me le sera tout autant.

En pure amitié, elle lui pose un baiser chaste sur les lèvres.

Aussi bougon soit tu Myr'Hennis, il n'y a pas une ennéade sans que je remercie les dieux de m'avoir donnée la chance d'avoir ton amitié si précieuse. Je vais voir ce qu'il en est de ta statue du Prime Dragon. Elle reprendra la place qu'elle mérite, je te le promet. Si tu insiste, j'accepte librement donc ton soutien.

En sous programme mental, Viconia se demande pourquoi il n'aime pas Urgoll. Mais devine aisément. Le Haut-Prêtre de Zhak'Bar est issu d'un moule entièrement antagoniste au Grand Architecte.

En regardant les yeux de Viconia il savait qu’il aurait dû y lire de la compassion. Mais sans cette couleur rouge qui les faisait ressortir d’un univers autrement d’un gris triste et monotone Myr’Hennis n’arrivait pas y lire ce qu’il cherchait tant. Alors il se laissa faire, une grande poupée de chiffon entre les doigts de la drow. C’était un message bien absurde qu’elle lui faisait passer, en tout cas il avait du mal à le comprendre mais il écoutait. Lorsqu’elle l’embrassa il ne rendit pas son baiser, a quoi bon ?

« Peu importe pour la statue de Zhak’Bar, elle est à lui et il en fait ce qu’il veut, je n’aurai pas dû en parler. Je ne suis pas triste que tu aies refusé mon aide, ce qui m’attriste c’est de voir qu’après tout ce temps tu ne me fais toujours pas confiance et je n’arrive pas à comprendre pourquoi. Mais je sais que la confiance ne se commande pas, si tu ne m’as pas encore accordé la tienne je suppose qu’il y a une bonne raison ; soit tranquille, si Khernal meurt ce ne sera pas de mon fait, je t’en fais la promesse devant Uriz.

Quant à ceux qui complotent contre toi c’est justement pour ça que je veux t’aider, si j’aide à la formation de ta garde ça réduira les chances qu’un de tes ennemis réussisse à faire rentrer un traître dans tes rangs. Et puis je me vois mal tomber dans un futur proche. Je suis certes indispensable mais, pour le moment en tout cas, je suis surtout irremplaçable. Si je disparais ce sera avec les plans les plus importants du Puy et qui serait assez fou pour prendre le risque de faire sombrer la Cité Magmatique ? Quoi qu’il en soit, saches que si quelque chose tourne mal, mes portes te sont ouvertes. »