Le deal à ne pas rater :
Boutique Nike : -25% dès 50€ sur TOUT le site Nike avec le code ...
Voir le deal

 

 [Etat-Major] Au coeur de ces murs | Solo

Aller en bas 
AuteurMessage
Naukhel
Ancien
Ancien
Naukhel


Nombre de messages : 759
Âge : 34
Date d'inscription : 29/10/2018

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  927 ans
Taille
: 2m13
Niveau Magique : Maître.
[Etat-Major] Au coeur de ces murs | Solo Empty
MessageSujet: [Etat-Major] Au coeur de ces murs | Solo   [Etat-Major] Au coeur de ces murs | Solo I_icon_minitimeLun 1 Avr 2019 - 14:46


Deux ennéades après ce rp
Barkios 13:XI
Etat-Major

L'obscurité. L'obscurité n'existe pas pour les drows. Elle les étreint depuis des cycles, les protège et les berce. Leurs yeux s'y sont faits. Des sentiers obscurs, ils en parcourent toute leur immortelle existence. Pourtant, alors que la roche se retire pour qu'il puisse passer, et se referme derrière-lui, sur son impulsion, le Gobelin ne se sent en rien protégé en son étreinte. En rien. Pas même de la vue de ce qui se réveille face à lui.

Forte. Guerrière. Plantureuse. Jeune. Belle. Des mots qui la décrivaient encore, un peu, cette esclave-la. Cependant, s'y ajoutent à présent lacérée, sanglante, tremblante, crasse, échevelée... Et tant d'autres. Que ressent profondément le Gobelin venu la rejoindre. Venu s'enfermer avec elle, et elle avec lui. Se contorsionnant, se rappelant ses mains prisonnières de la roche du mur, la daedhel braque sur lui des yeux écarlates, injectés de rouge. Et sourit. Défi. Toujours. Il frémit.

Le temps s'écoule, alors qu'il reste figé. Qu'elle fait cliqueter le collier de métal à son cou. Qu'il observe, seulement. L'ouverture est derrière-lui. Il peut la rouvrir. Partir. Oublier. L'oublier là. Mourir.

"Aaaah... Si faible, mon frère... croasse une voix éraillée. Toujours, tu reviens... Toujours... Comme un chien."

Il ne se rappelle pas s'être approché. Pourtant, il est là, accroupi, la fixant avec son regard sanglant et vide, le visage figé. Elle, se contorsionne, tente de l'étreindre de ses jambes. Mais il est trop loin. Feulement, rire... Son corps retombe, malgré sa volonté, éreinté, elle se tord de douleur. Épaules. Un coup d'oeil, revenir sur son visage, sans s'attarder sur ses plaies - morsures - lacérations - muscles - peau - chair - sang. Le regard qu'elle lui rend... Se tord et susurre, en des gestes qui, avant, rendaient hommage à Isten. A présent n'en sont qu'une pâle copie. Elle a mal, si mal... Et lui, et lui. Elle lui est une plaie.

"Libères-moi... Que nous dansions... A l'unisson... dit-elle encore, grimaçant alors que son poignet se tord. Si facile pour toi... Accepte... D'être l'un des nôtres... Et alors..."

Lui laisser son illusion de pouvoir... Nulle crainte à avoir, ses menaces sont vides. C'est ce qu'il se dit, sans résultat. Autre chose en lui, rugit. Autre chose, qui s'est emparé de son bras, dont le battoir s'est refermé sur sa gorge. Une pâle copie à présent... Qui s’affadie, jour après jour. Lui faire payer... L'abus de son nom... C'était l'idée. Au départ. Puis... Il ne sait plus.

"Pourquoi... Te retenir... Mon frère... hoquète-t-elle, malgré la pression, malgré l'air rare. Prend... Ce qui te... Revient... Soit... Nous..."

Encore. Encore. Lutte. Promesses. Malédiction. Susurre. Injures. Cela boucle, cela se répète. Tout ce qu'elle parvient à faire, c'est le raviver... Depuis le premier jour, où elle l'attaqua. Quand elle revint, et qu'elle se prosterna. Toujours, elle l'avait cherché. Pourquoi ? Il lui semblait avoir compris. Elle s'acharnait avec rage. Pour son espoir. Car il ne lui restait rien. Qu'était-il pour elle ? Un mâle, un sang neuf, un triumvir. Après des jours, elle le lui avait finalement hurler. Avant de pleurer. Et de tenter de le mordre à nouveau. Désespérée. Un outil de renouveau. Le leur. Qu'en restait-il ? Aucune parole. Seulement une faim.

Les jambes galbés, ravagées, qui se soulèvent soudain et lui enserrent la taille. Son être, femelle, qui se rapproche, qui se frotte et soupir. Un espoir vain. Un délire. Continuer de lutter, encore et encore. Ne pas demeurer objet. Se voulant servante d'Isten dans son avidité, digne d'Uriz dans sa lutte, héritière de Kiel par sa résistance... Digne. Prima. Rien qu'une esclave. Et cela changeait tant... Elle sourit, le tenant, malgré sa gorge... Qu'il n'écrase plus. Car ses mains se sont rivées à ses cuisses, la retenant, l'accrochant. Lascive, elle rit et tente de l'attirer à elle. Son corps à lui, protégé, son visage, défiguré par un rictus naissant.

"Pourquoi... Es-tu... Encore... Vêtu ? susurre-t-elle. Aurais... Tu... Peur ?"

Respirer, c'est sentir sa puanteur. Respirer, c'est s'abimer dans ses effluves. Respirer c'est percevoir les relents métalliques. Lentement, ses crocs se montrent... Et avec eux, le grondement qui vient. Toujours. Avec la faim. Une esclave. Rien qu'une esclave. Rien de plus. Une de ses mains saisit l'une des lames à sa hanche. La daedhel frémit à cette vue, son souffle s'étrangle... Mais elle tient bon. Serre davantage. L'invite à le faire. Ne pas montrer sa peur. Jamais. Sa voix se fait plus grave. D'amusement ? De satisfaction ? D'anticipation ? La lame tinte contre la roche brute, quand il la jette. Ainsi que sa jumelle. La daedhel sourit, ses yeux fous allant nerveusement des armes au Gobelin. Avant de se river dans ses yeux.

"Oh... Plus de ces jeux-la... Cher frère ?" se moque-t-elle.

Elle a perdu. Il ne lui reste rien. Isolée, oubliée... Torturée. Un sacrifice en devenir. Pourtant, qu'il revienne encore, qu'il fasse durer la laisse espérer. Etrangement. Chaque fois, il lui semble qu'elle n'est pas la seule à souffrir. Etrange espoir que celui de briser le geolier. Le pousser à bout. Qu'il ne puisse plus se passer d'elle. Elle tiendra bon. C'était son pari. Elle tiendra bon. Lascive, elle ondule, malgré les ondes de douleurs familiers, malgré ses plaies qui la tiraillent, malgré ce qu'elle sait... Elle tiendra bon. Sa présence prouve qu'elle a raison. Mais il tarde, il tarde... D'une brusque contraction du bassin, elle le jette contre elle. A portée. Enfin. Tirant sur ses bras, prenant appuis sur lui, gémissante à la sensation de ses épaules disloquées, de ses poignets rappés jusqu'au sang, se colle à lui, se moque, se frotte contre le métal froid, lui mordille la mâchoire.

"Prend.. Et devient un..." susurre-t-elle, enfiévrée de folie, désespérée, enragée.

Ses mots, il les engloutit dans une morsure. Son battoir lui a saisit le visage, alors que son autre main s'agite plus bas, et qu'il la plaque contre le mur. Entre la roche et le métal. Entre le silence de sa prison et le tambour qui résonne. Elle hoquète, se contorsionne, hurle,  enrage contre ses crocs alors qu'il ravage ses lèvres déjà lacérées. Le sang se répend, l'enivre, les noie tous deux. Lui tordant la tête, c'est sa gorge qu'il va chercher... Puis reste en suspend. Se retient. Son souffle sur sa peau, sa chair contre lui, si loin, le métal entre eux deux. La femelle en profite. Echevelée, elle se jette sur sa gorge à lui, tente de le tenir avec ses jambes, arquant le dos pour le soumettre, le dominer... Elle n'a pas la dentition pour cela. Un morceau de chair grise, si petit, alors qu'il se dérobe. Son souffle s'est étranglé, ses yeux écarquillés, tandis qu'un tracé rouge nait glisse sur sa nuque... Avant l'impact. Le coup de poing lui projette la tête contre la pierre avec un cri muet.

Emporté. Son coeur veut éclater. Sa gorge veut rugir. Il la voit chavirer, de faiblesse, de douleur, mais toujours, tenir bon. Tenir tête. Résister. Essayer, encore, de se jouer de lui. Son sang ne fait qu'un tour, il défait frénétiquement les attaches, vire le plastron qui gueule, métallique, fait hurler le tissu. Puis il enlace la sombre étourdie. L'enlace. La broie. Sa chaleur l'enivre. Son fumet l'étouffe. Sa chair le rend fou. Avec un gémissement, elle redresse la tête et le découvre, là, proche, fulminant. Ses lèvres exquissent des mots : injure, invitation, moquerie ? Il ne lui laisse pas le temps, se précipite, plante ses crocs dans sa lèvres inférieure, arrache et la prend. Avec un hoquet stupéfait, elle se cambre et gémit, ravagée par deux consoeurs, douleur et plaisir. Son corps tressaute, prisonnier du mur, de ses poignets meurtris, de ses épaules qui ont cédé bien avant. Enchainée par sa propre chair.

Ce n'est qu'un nouvel acte d'une pièce sans gloire qui n'a que trop durée. Avec violence, il se met à bouger, aller, venir, creuser, arracher. Ce que son vît lui inflige, ses mâchoires le poursuivent, ses battoirs y font échos. Il la maintient, la tord et la broie, de ses dents il goutte à sa viande, de ses mains il la creuse, sans retenue apparente, sans s'arrêter, alors qu'elle hurle, insulte, gémit et attaque. Vainement. Car il la tient. Affaiblie. Vulnérable. Elle n'est plus rien. Rien de plus qu'un corps qu'il meurtrit. Qui résiste. Ainsi sont faits les drows. Ainsi sont-ils maudits. Chaque coup qu'elle parvient à porter l'enrage d'autant plus, dans un déchaînement sans interruption, sans halte ni raison. Qu'il la brise, qu'elle cède, qu'elle ne puisse plus rien. Ils ne s'approprieront pas son nom. Elle n'aura rien de lui. Rien que sa rage.

Urgoll'Ven sombre dans cette extase destructrice. Il se noie, se laisse subgmergé. C'est contraire et pourtant vrai : alors que sa violence le détruit, il lui semble enfin pouvoir respirer. Malgré ce qu'il doit. Malgré ce qui a été dit. Il pourfend et dévore, dans cette fuite en avant. Elle n'est rien. A qui sont ces larmes, aspirées par les crevaces de son faciès défiguré par la tourmente ? Celle du tortionnaire, ou de sa victime, à laquelle il reste accroché, mortellement intime ? Il en a assez. Assez. ASSEZ.

Longtemps, elle mit. S'accrochant à ce qui lui restait. Sa bravade. Son insolence. Ce qui avait caractérisé Solenre. De cela, finalement, il ne resta plus rien, alors qu'entre deux hoquets de douleur, elle supplia, pantin de chair demandant pitié, ravagé en son coeur, en sa chair. Comprit-il ? En eut-il quelque chose à faire, de cette loque qui implora ? Aussitôt, le Gobelin se jeta sur sa gorge pulsante d'une vie torturée. Dans un gargouilli sanglant, où se noya un hurlement bestial, ce fut fini. Pour elle.

_______________________

Dans le va-et-vient régulier entre l'Etat-Major et le reste du Puy, des sacs furent transportés, parmi d'autres, jusqu'au Temple de Zhak'Bar. Là, ils furent entreposés. Puis, le lendemain, leur contenu fut répandu dans une fosse, livré aux crocs de Ses créatures. Le novice qui s'en chargea ne sut qu'il s'agissait d'un être avec du sang daedhel que part les vestiges de crinière blanche qu'il entra-perçut, entre la crasse et le sang sêché. Bah, sans doute une esclave demi-sang qui avait énervé la personne qu'il ne fallait pas. Sa tâche accomplie, il passa à la suivante.
Revenir en haut Aller en bas
 
[Etat-Major] Au coeur de ces murs | Solo
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [Etat-Major] Ce qu'il doit | Solo
» État-Major
» Les petits rapporteurs | Etat major
» [Etat-Major] Wouaf |Viconia
» [Etat-Major]Tu as un moment? (Shyn)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: TERRES DE L'EST :: Cité d'Elda :: Chambre Magmatique-
Sauter vers: