La Brosse, la Crosse, La Dross... La Frousse ( Elia)

 

note hj:

suite de Debrouille toi Gamine

La Dross en Aduram, 2e ennéade de Verimios, an 13- jour 8 de voyage

Comment décrire le voyage de Dante et Elia sinon d'un ennui mortel. Il chasse sa viande, il ne lui parle pas et la laisse se débrouiller seule. Elia pourrait carrément dire qu'elle est toute seule. A ses questions ne répond que des monosyllabes ou des ricanements et quand il en a marre, il disparait. Parfois, il laisse son étalon tout seul suivre Ombre et il disparait dans la nature un moment, revenant plus tard, parfois avec sa viande, parfois les mains vides mais sans jamais montrer une quelconque émotion autre qu'un mur infranchissable. Il ne traite pas la gamine de Mara avec dédain ou mépris, pour lui elle pourrait ne même pas exister. La seule chose qu'ils partagent est le feu le soir. En quatre jours, ils sont à Naelis.

Alors seulement consent il à gaspiller une part  précieuse de ses journées pour équiper et adresser la parole à la protégée de Mara. En plus de lui redonner son couteau, il consent à lui fournir enfin une lame digne de ce nom. Et il ne lui fournit pas de la camelote. Il lui choisit deux lames semblables à celles avec lesquelles elle s'entraine. Mais plus petites, plus légères, faites pour sa carrure et sa constitution. De bonne facture sans être exceptionnelle.

Une lame ca se mérite et Dante a des idées très arrêtées sur le sujet. Donc elle a des lames acceptables pour se défendre à La Dross si besoin.   Ensuite, trouver le groupe avec lesquels ils vont traverser l'Aduram. Même s'il l'ignore en apparence, l'assassin la traine partout, la laisse fureter et s'éloigner un peu mais la garde à l'oeil. Le but c'est qu'elle apprenne que le monde c'est pas beau et joli. Il faut bien qu'elle se fasse son idée par elle-même!  Les porcs qui l'accostent, les filous qui essayent de la voler, l'assassin suit tut cela d'un œil terne, ayant recouvert son œil vert de son bandeau de borgne. Il se fait déjà assez remarquer quand il a ses deux yeux.

Viens ensuite le merveilleux voyage. Laissant les deux chevaux dans leur auberge, Il n'y a que leur paquetage et leur pieds pour la première partie du voyage, une procession de canots dépareillés pour la seconde. Vive l'Aduram! Une chance qu'ils sont en groupe, ils se font proprement agresser, la forêt semble les rejeter. Les moustiques du bayou les harcèlent impitoyablement, obligeant Dante à relever sa cagoule et baisser sa capuche malgré la touffeur ambiante. Il y a bien la faune locale qui se rebiffe, attaquant le voyageur impudent qui s'écarte du groupe, mais l'assassin dans ces trois journées de voyages ne tolère pas qu'Elia ne s'éloigne de plus deux pas, même pas pour chier. Il semble toujours aux aguets, tendu même si ce n'est jamais lui que la forêt attaque en premier. En ce voyage, il rationne l'eau de leur gourdes, la viande aussi, n'autorise pas de feu pour eux deux même si dans le bayou, on s'entend que trouver quelque chose à cramer là dedans c'est difficile, bref, voyager avec Dante ce n'est que du bonheur à l'état pur. De La Pure Joie.

Mais nous y arrivons enfin. Dans la brume épaisse, Elia peut voir enfin le premier pilotis. Au beau milieu d'un canot dirigé par Dante, le devant étant occupé justement par leur guide, la jeune fille ne peut voir qu'un pilot après l'autre. C'est le premier souvenir qu'elle apportera avec elle du village Brigand. De la brume et du bois.

Un bruit sourd, et leur guide attache les amarres de leur canot. Derrière eux, attachés par une corde, les trois autres frêles embarcations suivent, histoire de ne pas se perdre dans cette purée de poix. Pourquoi pas une seule grosse embarcation? Fricotez en Aduram et vous comprendrez assez vite. Moins on grouille de chose, mieux on se porte dans cette forêt maudite. Les trois connards disparus en chemin peuvent en témoigner.

Monte sur le quai et grouille pas. On voit rien… Faut que je finisse de le payer et on y va.      

Le son de la lame qui transperce le tissus et les chairs… La résistance avant la moiteur de la viande qui se déchire. Le sang, chaud, qui tache la lame et les doigts, éclaboussant la jeune adolescente.

Sa première victime, sa première mort, tuée de ses blanches mains.  Il y en aurait un qui dirait. Enfin, ce n'est pas trop tôt. Un cri féminin se fait entendre, un cri de hargne et de fureur. De l'étroite fenêtre en haut, un visage rond avec un bandeau rouge apparait, regarde Elia. La haine dans les yeux.

De la porte apparait un gros lard… chauve, mal rasé, le visage rougit par l'effort qu'il vient de faire pour défoncer la porte à coup de hache, la dite hache étant encore dans sa grosse main. S'arrêtant, ilr egarde avec des yeux ronds son pote, celui qui a chopé Elia. Celui qui est tombé au sol. Celui qui se vide de son sang… Au delà du moribond se profile une autre femme. Grande, élancée, rouquine, vêtue d'un manteau violet. Une rapière à la hanche. Et un autre, un petit maigre au tatouage étrange autour des yeux.

Elia peut voir la lueur dans leurs yeux. Elle a tué un des leurs… Ils s'approchent rapidement, bientôt elle n'aura plus de possibilité de fuite. Et s'ils la chopent, ca sera sa fête. Et Dante il n'est pas là.

Viens ichi Chalope… On chera juchte t'ouvrir le cuir comme tu viens de le chaire avec Gus!

Le maigre a un affreux sourire édenté… Qui ne laisse présager rien, mais vraiment rien de bon. La femme de la fenêtre apparait à la porte, bouscule gros lard, les envoyant s'étaler proprement au sol. La Rouquine soupire lourdement, avant de dégainer sa lame. Ils sont quatre… Quatre pour choper et trucider une gamine. Parce qu'avec ce qu'elle vient de faire, on oublie la rançon on oublie Maralina… Ils veulent sa peau!

Elia sait qu'elle ne peut pas s'en sortir. Et, elle sait que pour le moment, elle n'a pas d'aide de Dante. Là, pour le coup elle est seule. Ses armes qu'elle possède sont juste des pierres qu'elles avaient ramassé. Des armes faites pour lapider. Rudimentaire, les pierres permettaient juste d’assommer au loin. elle voulait retrouver le passeur. Alors, elle pris la route en direction du passeur, faisant attention de ne pas surprendre. Au loin, lorsque la brume se dissipe, elle voit la femme à la rapière. Elle n'a pas le moyen de retrouver le passeur. Par contre, elle trouve une petite cachette entre deux bâtiments. Elle se cache à l'intérieur, choppant au passage une arme rudimentaire, un bout de fer rouillé qui lui sert de couteau de fortune. A l'abris, derrières les décombre, Elia se préparait à toute éventualité. Si une personne s'approche pour l'attraper. Elle était prête à crever un oeil. Pour le coup, elle ne se laissera pas toucher. Tout comme Lyarra, la p'tite Louve ne laissera personne la toucher.

Pendant ce temps, le brigand à la rechercher d'Elia suivait sa trace. Il avait bien la haine de fracasser cette garce. Elle a seulement ternis l'image de la bande, tuer un des leurs et blesser son fidèle ami. Il a bien la haine contre cette gamine. A chaque pensée, il a envie de la faire souffrir, de lui fracasser son jolie minois. habitué à traquer sa proie, il reconnait les traces laisser par la gamine. Il la suit tranquillement avant de trouver sa cachette car les traces de pas la menaient à cette endroit. Il fait gaffe pour ne pas se faire surprendre par la gamine. Il réfléchis, il voit les décombres qui sert de cachette. Puis, il donne un violent coup de pied. Les  encombrements tombent sur la gamine qui pousse un rale de surprise. De là, il voit la chevelure de la gamine. Il la choppe par les cheveux, tira dessus. Tout d'un coup, son poing se fracasse sur la joue de la fille. Elia pousse un râle de douleur. L'homme la tire en arrière, l'enlevant de sa cachette. Il en profite pour mettre son genou sur la cote de la jeune fille. Elle pousse un crie de douleur, l'homme en profite pour la frapper une nouvelle fois sur le visage. Elle était presque assommée. L'homme la choppe par le col, la soulevant légèrement du sol.

A peine soulever, Elia en profite pour planter ce bout de fer rouillée dans le coté droit de ses cotes. L'homme surpris, pousse un râle de douleur, lachant la jeune fille. Elia tente de se relever pour courir. Mais, l'homme ne va pas laisser la jeune fille s'en sortir. Il donne un violent coup de pied dans le torse, puis, écrase son talon sur le ventre d'Elia. La jeune adolescente crache sa bave.

Il se met sur elle, l'immobilisant. Il en profite pour mettre un nouveau coup de poing sur le visage de la jeune fille. Elia est presque sonnée, il est à sa merci. L'homme éprouve de la haine, il a une haine envers cette fille et de la perversité.

Pendant ce temps, la femme avec sa longue rapière s'approche de son confrère. Ils se regardèrent, ils semblent satisfait.

On peut faire approximativement ce qu'on veut à la Dross, tant qu'on ne se fait pas prendre. Et le maigre de s'amuser avec Elia dans la ruelle tandis que sa comparse mène un guet placide pour éviter qu'ils ne soient interrompus. Que les rapports de forces se fassent entre mâle et femelles, femelles et mâles, gamins et vieux. Il ne s'agit ici que de sélection naturelle. Posant le pied botté sur la poitrine de la gamine, il regarde la blessure qu'elle lui a faite la salope. Bon, rien de grave, mais il devra aller voir un mage... Les trucs rouillés c'est dégueulasse...  

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Pendant que Elia s'enfuit, les trois restés au pied de l'auberge ont fini par se relever. Le moribond, finalement, ne l'est pas tant que ca, mais il a besoin de soin, ce que la brune lui donne avec efficacité et célérité. Ils ne s'occupent qu'à moitié du gars qui passe à côté d'eux, comme Dante ne leur accorde qu'une attention secondaire alors qu'il rentre de ses commissions. Finalement tout s'est bien passé, il est satisfait et espère pouvoir pioncer un peu avant de prendre le chemin du retour.  

Et des gars qui se frittent, ici, il y  en a pas mal.  

Par contre l'assassin est sensible à la fenêtre de leur chambre qui est ouverte, et à la tension latente dans l'auberge... Affectant un flegme et un calme exemplaire, il prend le temps qu'il faut pour monter le palier et découvrir la porte qui a été défoncée à coup de hache. Et repoussée. Ahh, tout s'éclaire!!!! Faisant les liens, Dante passe la tête et observe les trois trou du cul en bas. Avant de passer agilement par l'étroite fenêtre, n'ayant aucune envie de repasser les escaliers et les gus.  

Ignorant toujours le trio, il regarde partout, les prunelles dichotomiques passant sur chaque individu, chaque accès, chaque truc. Analysant, objectivant. Avant, d'enfin, reporter son attention sur les trois gus. Deux esquintés, et une qui fait son boulot... Il penche légèrement la tête de côté, un sourire  mauvais aux lèvres. La posture de Dante devient coulante tandis qu'il les observe sans rien dire, posant sa question d'un simple duel de regard.  

C'est le gros lard à l'épaule trouée qui répond à sa question sans le vouloir, regardant par où il y a des trucs renversés.  
Toujours sans placer un mot, Dante se met en chasse, ramassant le poignard d'Elia, taché de sang, qui gît au sol, abandonné. Elle se débrouille bien, a suivi les instructions, pour une fois. Sinon il serait probablement arrivé trop tard.  

Avec l'économie de gestes propre aux assassins de longue date, il disparait dans la ruelle.  

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Avec un grognement de rage et un rire mauvais, le maigre se penche sur Elia, lui fout encore deux torgnoles, marquant la peau de l'enfant, lui éclatant la lèvre. Lui causant milles étourdissements. L'assommant à moitié. Durant sa semi inconscience, elle peut entendre le bruit du tissus déchiré et une main moite qui s'insinue, dégueulasse, violente, sur son épiderme.... L'explorant, la tâtant tels cinq vers immondes. Il la mord aussi violemment, marquant la jeune chair de ses dents pointues. La main se retire soudainement, il y a un moment d'immobilité infini avant qu'un liquide chaud n'inonde Elia. Quoi? Il lui pisse dessus?

Mais non, ce n'est pas de l'urine... Si elle ouvre les yeux, la gamine pourra voir avec satisfaction la gorge tranchée de son agresseur qui la regarde avec stupéfaction tandis qu'une main aux longs doigts lui tient fermement le front. Silencieusement, une silhouette encapuchonnée et cagoulée aux yeux dichotomiques guide la descente du gars au sol.  

L'Ombre, sans mot dire, se remet en mouvement. S'approchant de la femme qui fait le guet, inconsciente de ce qui se joue dans son dos, certaine que son comparse s'en paye une bonne tranche. Il ne l'égorge pas celle-là. Plutôt il la chope dans une prise de lutte, lui bâillonnant la bouche. Sans attendre, il lui brise la nuque d'un coup net, calculé avant de la pousser dans les eaux putrides de la Dross... Les poissons chats s'occuperont d'elle. Ce n'est pas le premier habitant victime de ce genre malencontreux d'accident. Et elle ne sera pas le dernier non plus.


Un coup d'œil des deux sens pour s'assurer qu'il n'y a pas de témoins et l'assassin recule dans la ruelle de nouveau. Avec dans l'idée de se débarrasser de l'autre corp de la même façon

Elia voyait trouble, totalement à la merci de cet homme. Il allait profiter de massacrer sa proie, de plonger dans sa plus grande perversité. Elle allait subir ce que sa mère avait subit comme se cycle infernal de malheur. L’homme arracha le haut, caressant de ses doigts perverse la chair laiteuse de la jeune femme en devenir. Elia était incapable de bouger, sentant les doigts rugueux de l’homme parcourir sa peau. Elle eut le frisson de dégout. Puis, de coin de l’œil, elle vit la tête de l’homme d’être retenue par la main d’un inconnu. De là, elle était spectatrice de la mise à mort de l’enflure qui avait osé de la toucher. Un magnifique sourire se dessina sur la gorge de la « victime ». Le sang coula à flot sur la chaire nue de l’adolescente et de ce qui reste de sa tunique.  Puis, c’était au tour de sa compère de mourir dans la main de son bienfaiteur.

A leur mort, elle reprenait ses esprits. Pendant ce temps, Dante s’occupait de nettoyer la rue de ces cadavres. Lorsqu’elle saisit le dernier. Elle en profitait pour se lever avec difficulté. Son corps transpirait de peur, mais surtout, elle ressentait une profonde colère. Une haine qu’elle peinait à maitriser. Personne n’avait le droit de la souiller ! Personne n’avait le droit de la frapper. Toute de suite, son esprit était aussi limpide que l’eau de roche. Sa colère avait montré une unique vérité que sa mère de sang et Maralina avait répété. Elles avaient raison. Dois-je avoir de la compassion pour eux ? Ils ne méritent pas de mon pardon. Lyarra avait raison, le monde était tordue et il ne fallait pas hésiter une seconde d’éliminer les mauvaise personne. Il ne fallait pas avoir d’empathie. Elia le comprenait. Elle se promit de ne plus se faire toucher, humilier et que personne oserait la mettre en danger.

Elle s’approcha lentement de Dante, de manière chancelante. Elle n’était pas encore maitresse complète de son corps, mais elle voulait s’approcher de Dante. La très jeune femme fixa le cadavre qui plongeait dans les profondeurs du marécage. Puis, elle fixait Dante droit dans les yeux. Ses yeux vitreux ne fuyaient pas le regarder embraser de l’homme. Au contraire, elle le défiait du regard, remplie de détermination. Les yeux de la jeune fille émanaient une profonde colère qui exploser dans son esprit et son ancien traumatisme ressortait avec violence. Son regard transpirait de haine, de vengeance. Ces larmes montaient sur ses joues. Elle ne fondait pas en larme. Elle n’avait pas envie de pleurer.  Elle tira lentement la manche de Dante.

« S’il te plait » elle souffla. Puis, elle reprit confiance en elle avant de lui transmettre son désir le plus profond. « Je souhaiterais te demander une faveur. Il y en a d’autre…Je veux ma vengeance. Tu es libre de faire ce que tu veux mais fais-les souffrir. Je veux qu’il hurle de douleur. Laisse-moi en un pour moi…. S’il te plait, tu pourrais exaucer mon souhait. » je détournais son regard pour porter mon attention sur la taverne « Plus jamais, on m’humilie. »

Un soupir on ne peut plus irrité se fait entendre. D'un geste leste, Dante se défait de sa cagoule et se tourne vers la frêle jeune fille. Putain c'est pas permis d'être si empotée du cul. Il y a des trucs de la psychée qui lui échappe totalement. Elle veut se venger mais est trop conne pour le faire par elle-même.

On s'entend qu'il est décu un brin, il aurait aimé voir ca. Jouant avec son vêtement, il le défait en une longue bande.

Enlève ton truc et torche toi, tes pleine de sang… Grouille, on a pas 5 ans, la brume se lève.

Après que Elia ait obtempéré, il prend la bande de linge et en fait un genre de corsage tube pour la jeune fille, délicat? Il ne l'est vraiment pas… Ce n'est pas parfait, mais ca fera l'ouvrage. Prenant la figure d'Elia dans sa poigne ensuite, il regarde comment elle est esquinté plus en détail, avant de lui rabattre proprement un pan de cheveux dans la figure histoire de camoufler les dommages. Prenant le tissus souillé et déchiré, il le balance aussi par dessus bord, sans faire de chichi.

Faisant un pas de reculons, l'assassin contemple ensuite son oeuvre. La lueur inhumaine danse dans ses prunelles, mettant en relief les dommages de sa joue gauche. Il reste quelques seconde avant d'avoir un léger hochement de tête satisfait, comme si quelqu'un lui avait parlé Elle a réellement l'air d'une jeune pute qui a rencontré un mauvais client…  Ca fera. Quand à savoir si elle a appris la leçon… Seul le temps le dira.


Tu me suis, on décarre… Mêmes règles qu'à l'aller.

Ne consent il seulement à dire.