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 Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)

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Dante Corvac
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MessageSujet: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeLun 22 Avr 2019 - 2:28


Le neuvième jour de la sixième ennéade de Barkios de l’An 14:XI
quelque part dans les ruelles entourant le port

suite desacrifice de chair, sacrifice de sang

Il y a eu un saut à la Volière, la présentation d'Irulan comme partenaire d'affaires de Dante ce qui a juste donné comme résultat un sourire goguenard de Tessa, nom de pute Nani, acceptant sans rechigner la nouvelle donnée avec son caractère accommodant habituel. Parfait, elle a deux patrons à la place de un maintenant. Noté.

D'accord, je m'occuperai de vos contrats à vous deux. Contre cinq pour cents selon notre accord initial. La volière va bien et couvre mes frais. Je garderai vos gains au chaud en attendant vos retour, place habituelle Dante.

Et qui montre à Cécilie comment accéder aux combles de chez elle. Un minuscule trou habilement dissimulé dans le plafond, qu'ouvre le bâton à crochet dont elle se sert pour ouvrir les cages des volatiles. Si on ne sais pas, nulle chance d'y arriver.
 
Habituellement, je ne sais pas quand il est là.

Allez, entre et va yeuter… J'ai un coffre encore vide, il est à toi. Je te monterai une armoire aussi pour ton linge quand t'aura de besoin.    

Nul besoin de spécifier que personne d'autre qu'elle n'est au courant. En haut, la vraie planque de Dante. Du matériel, des vêtements accrochés soigneusement dans des armoires fleurant la lavande pour éloigner la vermine, un coin pour ses trucs d'herboristerie, une panoplie d'armes au mur. Une carte de Thaar, une table impeccablement propre. Des étagères avec des plans divers aux murs, sagements enroulés.  Et, bien sûr, nulle paillasse… Que le sol couvert de poussière pour dormir. Manifestement, Tessa respecte son patron. Il lui a donné la gestion de la Volière, et le revenu qui va avec contre un point de contact sûr et fiable à Thaar, et une planque sécurisée. Il n'y est pas souvent par contre. Et encore moins depuis 6 ennéades. Ca parait. Des fenêtres étroites, une un peu plus large, manifestement c'est par là qu'il entre et sors usuellement.

Faut que je me change… Si on veut de la qualité, on ira pas au bazar du coin.

Tessa sourit.

Si tu le désire Irulan, ma garde robe est la tienne… Je n'ai plus l'occasion de trop m'habiller J'en ai de tout les styles.


En aparté quand elles sont seules devant la garde robe de l'ancienne prostituée, l'unijambiste dit à la Maitresse des Lamentations avec un sourire doux.

Je suis ravie de t'avoir comme patronne… Et que ca soit clair. Il est le patron, c'est tout. Tu n'a rien à craindre de moi. Il m'a apporté les couilles de celui qui m'a estropiée sur un plateau, littéralement. Il me permet d'être respectée et de gagner ma vie autrement qu'en écartant les jambes. Je te dis ca parce que vous avez le même genre de regard tout les deux. Et j'aime mieux mettre ca au clair tout de suite histoire qu'il n'y ait pas de mésentente entre nous trois. De toute façon...

Tessa a un léger rire doux.

Je préfère les blondes. Prends ton temps, ce qui est à moi est à vous deux.


Sur un léger clin d'œil, la Maitresse des Pigeons prend congé de la Maitresse des Lamentations.

**************************************


Il y a deux heures pour les prédateurs. A la brunante, avant que les charognards n'arrivent et ne se repaissent des restes laissés à leur disposition et aux aurores, quand ces derniers se retirent pour la nuit et que les premiers honnêtes gens ne partent au boulot
Il y a un marché pour les bourges, pour les riches. D'Ailleurs, parmis les échoppes aux couleurs fantastiques, aux arômes de milles épices, aux étoffes chatoyantes, se promène un couple de nationalité mixte. La ville de Thaar a ca de fantastique et cosmopolite, tout les gens peuvent s'y côtoyer sans problèmes sans avoir à renier leur culture. Des coincés de la Péninsules aux dépravés du Puy.  

Le gentilhomme, en pantalon de lin écrue et Redingote bleue pâle(même kite que chez Ascanio), arbore une canne à pommeau de dragon, sur laquelle il s'appuie, boitant lourdement. Mince et svelte, la chevelure d'un noir d'encre longue aux omoplates, aux tempes rasées et tressée à la mode Thaarienne. le visage lisse, parfaitement maquillé pour camoufler ses cicatrices. La bouche trop large, expressive, pare une gueule aux traits assez quelconques. Matée, la lueur inhumaine de ses prunelles dépareillées est rangée quelque part, en sourdine pour une lueur moqueuse, plus policée et domestiquée… Sournoise pour celle qui le connait bien. La voix grave est bien modulée. Manifestement, il se paye la tête de sa compagne... Un peu, en même temps qu'il lui offre un aperçu de ses talents d'acteurs.

Il vous faudrait des bottes solides pour voyager ma chère, et un manteau pour les nuits fraîches... Quel écrin sierait à vos pieds délicats, Ma Flamme? Me laisserez vous vous gâter avec mes quelques modestes deniers arrachés de haute lutte à mes adversaires?  Si vous saviez comment j'ai vendu le bijou que j'ai gagné au jeux de dés contre ce despote Eldéen, vous en seriez choquée! Mais il me semble naturel que vous en profitiez, vous qui l'admiriez tant!


Manifestement, il s'amuse, montrant à sa compagne une autre facette de lui-même. Mine de rien, il est bien éduqué Dante. Il connait les règles, les jeux et les règles des divers mondes dans lesquels il évolue. Même s'il en a rien à foutre, il aime bien se mettre une couche de vernis une fois de temps en temps.

Baissant les yeux sur la beauté délicate qu'est sa Flamme Ténébreuse par contre, il y a un éclat qui ne ment pas. Parce que, il en est raide dingue... L'éclat du vert indique qu'il la boufferait toute crue au sens littéraire du terme, le marron indique l'appréciation qu'il a de la tenue de sa compagne du soir. Elle a pu choisir dans les tenues distinguées que Tessa ne met pas, ne met plus. Elles sont de la même taille et de la même constitution.  

Moqueur, il s'arrête pour lui faire élégamment un baise-main. Il en fait trop certe il en est conscient, il cabotine, mais il s'amuse à renvoyer les travers de ces trou de cul en plein dans leur face. Et puis bon, c'est la première fois qu'il sort depuis six ennéades il a bien le droit de jouer au jeune chevreau un peu. Le ciel est teinté du fuchsia et de l'écarlate du soir. Comme le dit l'adage Thaarien: Ciel rouge au matin, avertis le marin, ciel rouge au coucher, rassure le berger.

Demain sera une belle journée pour voyager.
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Cécilie de Missède
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeVen 3 Mai 2019 - 12:14


Une volière à Thaar en bonne et due forme, rien que ça. Et la pièce secrète sous les combles était parfaitement aménagée. Le Chasseur était peut-être né dans le ruisseau mais il était loin d'être sans le sou à présent. Revoir une fois de plus Nani, Nessa, Tessa ou qu'importait son nom, n'était pas pour plaire particulièrement à la jeune femme, mais après une brève explication elle comprenait mieux pourquoi elle allait devoir se la coltinée aussi longtemps qu'elle traînerait dans les parages. Alors comme ça son Chasseur avait des penchants de chevalier défenseur de la veuve et des putains... ça expliquait la façon dont la Marquise et ses filles l'avaient protégé et comment elle s'était faites avoir dans les grandes largeur. Utile.

La façon dont Tessa comptait gérer ses contrats et garder son argent ne l'intéressait pas plus que ça par contre. Elle ne ferait rien contre elle puisqu'elle, d'autant plus qu'elle était utile à son Chasseur, mais elle n'oubliait non plus que cette garce l'avait voué à la torture avec le sourire. Que la dite séance se soit mieux terminé que prévue n'était pas une raison. Tout ça lui semblait encore bien étrange et elle était sur les routes depuis trop peu pour avoir envie de se sédentariser. Ce point de chute serait par contre parfait pour se retrouver si jamais ils étaient séparer ou se prévenir de déplacements soudains.

L'accès par les combles était une chose... Mais si elle devait passer par l'ancienne putain à chaque fois qu'elle voulait venir ici, elle n'allait pas venir souvent... Et si elle devait apprendre à grimper par les toit ça allait encore être autre chose... Son œil bleu restait acerbe, froid et distant. Son regard rodait sans cacher sa morgue. L'unijambiste avait déjà eu l'occasion de voir un de ses visages et elle travaillait avec Dante, inutile donc de maintenir un masque fort.

Elle posa son bâton de marche contre le mur et fureta jusqu'à trouver le coffre vide pour y poser son sac sans le défaire et caler la lyre sur le couvercle. Si Dante voulait faire des effets de manche, c'est qu'ils repasseraient par là avant de partir. Elle pouvait donc laisser ses affaires sans trop d'arrières pensées et troquer sa robe noire pour quelque chose de moins austère et moins mystique.

Elle passait les vêtements de Tessa en revue lorsque la jeune femme lui agaça l'oreille de quelques phrases d'apaisement. Doucement, Cécilie quitta la penderie du regard pour dévisager Tasse. Elle était sérieuse ? Visiblement oui. Pourtant son histoire confirmait que Dante était tout sauf "juste un patron" pour elle. Elle ne se sentait pas menacée pour autant mais elle ne serait pas venue la piéger chez la Marquise et encore moins le voir aux Sablons si ce n'était qu'un patron... Mais bon. Elle tentait de clarifier les choses. la jeune femme devait faire l'effort de bien le prendre... sans doute...

Bon. Il fallait qu'elle choisisse quoi mettre maintenant. Il avait dit qu'ils partiraient sur du beau linge. De la qualité... Un sourire mauvais étira les lèvres de la jeune mage. La main aux doigts fin passa sur une étoffe pâle... L'ironie lui plaisait.
__

Dans l'une des rues commerçantes des Soiries, loin du bazar populaire, une jeune colombe à la sage robe blanche et grise déambulait au bras d'un riche négociant.  Ses manches descendaient jusqu'aux poignets. Le col bateau dévoilait la courbe de ses épaules mais montait avec pudeur pour couvrir sa poitrine jusqu'à sa clavicule. Ajustée sous la poitrine par un laçage à la paresseuse  et une ceinture de cuivre posée sur ses hanches, le vêtement était à la fois simple et distinguer. Une sobriété toute péninsulaire qui rappelait les tenues des prêtresses Néerites de sa région natale en suivant toute fois sa silhouette de bien plus près. Ses cheveux courts étaient plus difficiles à coiffer, mais elle était parvenu à les arranger en de courtes tresses de manières à ce qu'ils restent très correctement liés sans admettre de mèches folles. A côté, les vêtements thaaris de son compagnon n'en ressortaient que davantage.

D'ailleurs le comportement du compagnon en question amusait follement la jeune femme qui reste aussi enjouée qu'il est grandiloquent, affichant une expression innocente au milieu de laquelle ses yeux mal ajustés passaient pour rêveurs. Il cabotine et s'amuse, faisant la roue bien mieux qu'un paon et fanfaronnant à la fois pour la galerie et pour elle par des phrases à double sens. La joie et l'amusement enfantin qu'elle montre ne sont que les reflets de l'amusement bien moins innocent qu'elle ressent réellement. Un brin joueuse envers celui qui lui avait pris les honneurs de la mort de ce despote dévoyé grâce auquel ils s'étaient tout deux rencontrer. Un brin moqueuse envers les yeux et les oreilles qui les regardaient à la dérober comme de nobles passants.

- Vous me gâtez toujours trop, mon ami. "
rit-elle en lui effleurant doucement la main de son compagnon comme si de rien était, un accent médianais a coupé au couteau venant donner de la couleur à ses mots pour finir par une désuète appellation péninsulaire. Tout en marchant, elle observait, écoutait, envisageait, comme elle le faisait seule appréciant la sélection autant que l'exécution qui s'en suivait. Si Dante et elle s'étaient accordé sur les grandes lignes, les choses restaient encore floues... Et les sourires de l'aventurier embourgeoisé qu'elle avait au bras prenaient également une part non négligeable de son attention. " Bientôt plus aucun aucun joueur ne sera à l'abri de votre chance insolente et on pourrait bien penser que j'en suis la fautive. "
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeVen 3 Mai 2019 - 19:51



Blanc pur et gris tourterelle… La chasteté de la robe le fait sourire. La coupe… Tout. Elle a un don pour se déguiser, sa Flamme… Ce n'est pas elle, pas une miette. Comme le costume qu'il porte en ce moment. Elle a changé sa voix, l'accent médianais lui écorchant un peu l'oreille, attirant l'attention des passants. Oui, qu'ils se fassent remarquer, le riche négociant au visage lisse. La jeune dame, fraîche comme une pivoine ouverte du matin. 

- Vous me gâtez toujours trop, mon ami



Les gens sont de tels cons parfois. Un sourire éclaire le visage du cavalier. S'inclinant devant la dame en écartant les bras de façon fort théâtrale, Dante claudique ensuite vers le cordonnier, sa mie à ses côtés.

" Bientôt plus aucun aucun joueur ne sera à l'abri de votre chance insolente et on pourrait bien penser que j'en suis la fautive. "

Le rire de Dante s'élève dans l'air du soir. 

Mais vous êtes fautive! Il faudra assumer jusqu'à la fin de votre existence le fait que ma chance se résume à ces deux uniques et inestimables saphirs qui orne votre si joli visage. Tant qu'ils se poseront sur l'incorrigible joueur que je suis, la chance ne me manquera plus jamais.  

Dante se tourne vers elle impulsivement, lui offre soudainement un baiser sauvage, fier… la grande main effleurant la nuque fine. Un baiser qui contraste violemment avec ce vernis dont ils se parent tout deux. 

Vos bottes ma mie, avant que je ne m'égare encore. Je connais quelqu'un qui a sûrement de quoi orner votre joli pied, par contre il me faudra vous laisser entre ses mains expertes. Je vous dois toujours ce manteau et j'ai bien l'intention de le trouver ce soir avant le coucher du soleil.  Ca et une surprise. 

Il mène de main de maitre Cécilie vers le coordonnier ayant pignon sur rue vers lequel il va toujours. Manifestement, il connait son client. 

Damien comment allez vous? Vous êtes blessé?!

L'assassin écarte l'inquiétude de l'artisan. 

Ce n'est rien mon cher, une chute malencontreuse. Irulan, je vous présente Jean… Jean, ma mie a besoin de bottes solides et confortables pour un long voyage. Nous partons demain… Je t'amène une amie. Un trésor, Jean… 

 Oh… Ma dame, prenez place. Nous allons définir vos besoin. J'ai toujours des morceaux prêts pour ce genre de dernière minutes. 

Dante se penche et fait un baise-main à Cécilie. I

Je m'absente pendant ce temps. Prenez tout ce qui vous fait envie… Tout…. 

Avant de la quitter deux longues heures, s'éloignant dans la foule claudiquant plus que lorsqu'il marchait ailleurs. Soit la fatigue se fait, soit il joue l'animal blessé. Et il le joue très bien. Il aurait pu faire plus vite, mais pour sa compagne, il ne veut pas de la merde. Il veut des trucs qui vont durer longtemps. 

Quand il revient, Jean termine les bottes de Cécilie selon les spécifications de la jeune femme… A son bras, un manteau de laine fine, très fine, tissée serrée, l'imperméabilisant. D'un gris foncé d'un côté, d'un bleu marine, faisant écho à ses yeux de glace de l'autre. Sous le manteau, une ceinture de voyage neuve, avec de quoi accrocher le fourreau du petit poignard de la jeune femme. Il s'appuie lourdement sur sa canne, son mollet le fait souffrir, mais rien de dramatique. 

Le dernier rayon du soleil disparait, ne laissant que les ombres qui s'allongent. Ils sont parmis les derniers à quitter le marché, les artisans ferment leur échoppes pour la nuit. 

Alors ces bottes? Superbe…. Tu fais du beau travail Jean. Comme toujours.    

Avec largesse, il paye bien le travail fait. Puis offre son bras à la Dame. 

Il va faire nuit… Il est temps ma chère… Vous venez?

Autour d'eux, les retardataires commencent à quitter. Un colosse, un gamin… Un vieux… Une femme avec son panier… Du choix… Les prunelles dichotomiques s'arrêtent un moment sur le grand homme… Puis sur les autres… Du choix…  
Jean ne peut voir le pli mauvais qui effleure la grande bouche. Cécilie par contre, oui.
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Cécilie de Missède
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeDim 5 Mai 2019 - 0:59


Des déclaration échevelées entre deux promesses d'achat de cadeaux. La sauvagerie revient un instant. Elle fait son possible pour ne pas en rendre de trop le baiser qui la fait intégralement frémir et il la relâche finalement. Le visage lisse de l'homme est bien différent, mais sa joie d'être enfin dehors n'a rien d'empruntée. Damien... Et il ne plaisantait qu'à moitié quand il disait vouloir lui trouver des chaussures et un manteau... Ou même pas du tout. Sous les œillades émerveillées et les longs cils de biche, la douce brebis se serait bien faite moqueuse, mais cela n'aurait pas été dans le ton. Elle n'en pensait pas moins par contre. Il fallait croire qu'elle n'avait pas encore été assez dans les ennuis pour considérer l'importance d'avoir un matériel digne de ce nom et elle prenait un malin plaisir à se rire de toute notion d'argent... Ce qui lui avait pourtant fermé des portes dans sa quête de savoir.

Non, décidément... la volonté de Dante de lui trouver des affaires de voyage dignes de ce nom était totalement assumée et réelle. Tout comme la surprise de le voir partir, lourdement appuyé sur sa canne...

L'artisan était de bonne compagnie et, s'il prit les mesures de ses pieds et de ses jambes jusqu'au genou avec une extrême minutie, il n'y passa pas plus de temps que nécessaire. Il bavardait gaiment, entretenant plaisamment une conversation banale sur laquelle elle pouvait se laisser porter, et il ne se fit pas plus insistant lorsque les réponses de la jeune femme se firent plus espacées. Le silence s'installa, ne laissant que les bruits des outils de l'artisan au nom si péninsulaire qu'il n'avait pas besoin d'accent pour que la conversation se soit orientée sur cette partie du monde. Assise sur le petit banc où il avait prit les mesure, elle regardait pensivement par la grande ouverture de la devanture. Le menton appuyé sur une main, elle fredonnait sans s'en apercevoir vraiment. Jusqu'où avait-il pu disparaitre ? ... C'est que ça commençait a faire long. Quoi ? près d'une demie-heure tout de même.

Lasse d'attendre, elle salua le bottier, lui demanda approximativement pour combien de temps il en avait encore et s'éclipsa pour flâner au détour des rues et des échoppes qui se vidaient tranquillement dans la chaleur de la soirée printanière. Gardant le rôle de jeune première, elle resta sur les grands axes, regardant les étales et les échoppes, repérant diverses objets... et divers personnes. Là un groupe d'enfant. Ici un coupe richement vêtu. La femme portait un magnifique collier d'émeraudes. La un porteur d'eau. Ici un prêtre aux habits étranges. La seule chose qu'elle pouvait en dire c'est qu'il ne vénérait pas les Cinq. Passant près d'un étrange marchand de cailloux, elle passa un long moment à discuter innocemment avec lui et grâce à l'argent laissé par Dante, elle repartit légalement avec une pierre à aiguisée, deux pierres à feu et un cristal de roche soit disant capable de repousser les mauvais esprits. Les contes de fée ne l'intéressaient pas mais elle elle avait deux trois idées d'expérience à tenter avec une gemme et c'était le moins cher des cristaux du négociant.

Elle manqua s'arrêter au près d'un vendeur de fruit, mais s'arrêta avant de poser la main sur la peau rose et verte du spécimen le plus proche. Elle avait faim... et ça allait continuer encore un peu. Tandis qu'elle recule, une épaule la bouscule. Grand. Dans la force de l'âge. un visage d'encre à la barbe blanche. Un regard étonné. Une tenue sacerdotale. Contre toute attente, il s'excuse et elle en fait autant avec un sourire. En s'éloignant, elle coule un regard par dessus son épaule. L'homme converse avec le marchand de fruit. Pour une livraison ? C'est le deuxième avec cette tenue qu'elle voit dans cette rue. y aurait-il un temple non loin ? Elle se demande bien quel culte il sert, mais elle ne connait pas les dieux sombres. Elle aurait été seule, elle n'aurait pas réfléchi à deux fois, mais voilà... elle n'était pas seule cette fois. Un innocent sourire sur les lèvres, elle reprit le chemin de l'office du cordonnier. Il n'a pas encore tout a fait fini. Elle l'observe, concentrée. Un élève voulant reproduire exactement les mêmes geste n'y aurait pas mis plus de cœur.

Ce ne sont finalement ni le bruit de la porte, ni la voix de Dante, mais bien sa main sur son épaule qui sortent Cécilie de sa torpeur... Et bien malgré elle, elle ne peut nier que la cape qu'il lui a trouvée est agréable à porter... et a voir. Fine et résistante, sombre pour ne pas paraitre sale dès les premières heures de voyage. Elle serait utile et elle ne peut lui tenir rigueur d'avoir insisté, ou d'être parti si longtemps. Elle fait honneur au cadeau avec la décence et la candeur qu'il convient, puis, s’assoit pour passer ses nouvelles bottes. De cuir brun et robuste, parfaitement ajustées à son pied quoi qu'un peu serrer le temps qu'elles se fassent, elles lui remontent jusqu'en dessous du genou, coupées net sans revers, fermées et ajustable par plusieurs courroies à boucle semblables à de petites ceintures. La jeune femme sautille un instant sur place pour les tester et acquiesce. Il n'y aura pas besoin du moindre ajustement, l’artisan savait définitivement s'y prendre. Elle ajuste la cape et garde à la main la ceinture et les pierres pour prendre le bras que lui tend son Chasseur.

- Il va faire nuit… Il est temps ma chère… Vous venez?
- Après vous, mon ami.

Le sourire flotte un instant. Sa main fine serre le bras sur lequel elle est posée. Oh oui... Il est temps...

Ils sortent, refermant la porte derrière eux. Elle calque son pas sur l'allure mesurée de son dangereux estropié, orientant leur avancé du côté ou elle avait fait sa plus alléchante rencontre.

- Je me suis un peu promenée en t'attendant et j'ai croisé un prêtre fort serviable, mais impossible de savoir de quel maître il était le serviteur. Il faudra que j'apprenne a différencier les obédiences eldéennes je suppose... " lança-t-elle sur le ton de la conversation avec toujours la même pointe de fragilité juvénile. " Mais passons. Tu as vu quelque chose qui te fais envie pour diner ? "
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeLun 6 Mai 2019 - 18:33


Il regarde, les yeux plissés. Se laisse entrainer par la jeune femme… Il erre mine de rien, le nez au vent et l'oeil plissé. Chasser seul, ca serait différent. Mais c'est leur première chasse ensemble. Dante ne peut prendre de risque. Ils le feront sur la route… Mais pas ici, quand la milice peut débarquer. Il sourit encore, mais la lueur de son regard, le pli mauvais de ses lèvres ne dément pas.

Lui….

D'un mouvement du menton, il désigne le souper. Un homme pas très jeune mais très bien bâti, qui vient d'aider une jeune femme à redresser sa brouette. Il est donc serviable. Il sera aisé de l'attirer à l'écart. Il n'aura pas à courir non plus.  Il doit être un agriculteur ou un truc du genre parce qu'il commence à empiler des caissettes dans une charrette. Les mains larges, les bras noueux,  Il semble être du style aussi qui aime se défendre, une belle proie.
Dante hésite soudainement. Avec sa jambe et Cécilie, il risque d'y avoir un problème. Oui elle peut le bouffer, mais s'il se défend, elle va être blessée. Ils partent demain, c'est pas le temps d'être cloué encore dans cette ville de merde. Ils n'ont jamais chassés ensemble.

Non…

La jeune femme vient dans leur direction et ne les a manifestement pas vu. Une proie plus facile serait plus prudent. Une jeune fille, noire de cheveux, assez potelée aux épaules de celles qui travaillent de leurs mains. Une servante probablement envoyée faire les courses.

Elle…

Il hésite encore. La femme ne lui semble pas une proie satisfaisante. Il n'y a pas assez de vie là dedans pour deux. Facile à effrayer, facile à tuer même si elle se défend bec et ongles. Un cri, un coup de couteau, et ca serait fini… Tandis que l'autre… Faire durer le plaisir… Mais est ce raisonnable?

A moins que tu préfère de l'ours à la place d'une gazelle… Je te donne le choix. Je ne suis pas trop certain.

Un coup d'œil de biais sur Cécilie, protecteur… Jaloux….
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeMar 7 Mai 2019 - 1:20


Lui... Elle... Ils conversent à voix basse, laissant leurs regards trainer, de moins en moins attentif à leur propre jeu de dupe, peu habituer qu'ils sont à le partager. Il est facile de savoir, rien qu'à la voix du chasseur, pour quelle proie va sa préférence... Et il laisse sa compagne à l'avidité sans fond tempérer ses ardeurs, fou qu'il est.

Elle n'avait pas l'habitude de prendre en considération l'enveloppe de ce qu'elle cherchait. Les réactions à son contact étaient plus ou moins les mêmes, alors à quoi bon ? Mais elle ne sait pas comment il chasse, son Fauve, et il reste diminué par sa patte folle. Le plus rusé aurait été d'observer une chasse de l'un puis une chasse de l'autre avant de commencer à faire des plans à deux, mais le destin avait voulu que les choses se fassent autrement... Et les coups de lames portées par la main de Dante à sa propre peau restes douloureusement imprimés dans la mémoire de Cécilie. Les autres plutôt qu'eux. La bête réclamait un ours ? Elle l'aurait. Et même s'il était convenu que Dante achève leur première victime, si l'ours se montrait trop résistant, elle le mettrait à sa botte avant qu'il n'ait l'occasion de toucher à un cheveux de son Chasseur. Pas question que ce corps continue à se faire massacrer avant d'être tout à fait remis. Le regard qu'il lui lance la fait frémir... car il est particulièrement proche de celui qu'elle allait lui lance simultanément. C'est qu'elle en mordrait la possessive et protectrice renarde.

- L'ours... Si tu te sens d'attaque bien sûr. Tu m'a promis de m'apprendre le goût de la peur, il me semble, à toi de me guider. " murmure-t-elle en se rapprochant de lui avec un sourire d'une innocence fatale dans la pénombre nocturne. Pour le reste du monde, elle lui aurait murmurer un mot doux, une charmante confession. Elle serrait son bras sans s'appuyer dessus pour ne pas être une gêne dans sa marche déjà laborieuse. De quelques regards en coin, elle repérait les ruelles et les cours intérieur mal éclairées qui pourraient faire leur bonheur. Dans ce quartier, la milice était bien présente, et la nuit les rondes étaient fréquentes. La populace vivait tranquille... habituellement.
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeMar 7 Mai 2019 - 2:02




- L'ours... Si tu te sens d'attaque bien sûr. Tu m'a promis de m'apprendre le goût de la peur, il me semble, à toi de me guider. 

Un mouvement de la tête panoramique tandis qu'il évalue les possibilités. La claudication s'accentue tandis qu'ils s'avancent, le long de la place, se dirigeant vers la ruelle… D'ailleurs, une patrouille de la milice passe à côté d'eux. Détendu, Dante n'y prête qu'une attention secondaire. Qu'elle passe maintenant leur laisse un bon moment. Les rondes s'accentuent plus tard, quand les honnêtes gens sont chez eux, pas lorsqu'ils rentrent chez eux. La jeune fille les dépasse, tourne le coin de la rue et disparait dans la pénombre grandissante, sur les pas de la patrouille. 

Figurez vous le tableau cher lecteur. Dans le crépuscule Thaarien, un bourgeois Thaaris et une Péninsulaire rentrent tranquillement tandis qu'un colosse entre deux âges finit de ramasser ses cageots. La température est agréable. Le ciel se teinte lentement d'indigo. 

A deux pas de l'entrée de la ruelle, les choses s'emballent. Se tenant soudainement la poitrine, Dante fais un pas de côté, respirant difficilement, le visage contracté par la douleur. Puis il se met à tousser… tousser comme un fou. Un autre pas de côté et il essaye frénétiquement d'ouvrir son col de chemise. L'oeil vert est radioactif, la prunelle marron est de miel. L'assassin fixe sa compagne une courte seconde avant de la repousser de sa main tenant la canne à pommeau de dragon. Il fait de l'esbroufe, il veut attirer l'attention et il y arrive fort bien. Parce que à part sa toux et sa respiration, les lieux sont calme. 

Paniqué, la respiration sifflante, il disparait dans l'entrée de la ruelle, pour pouvoir finir de tousser en paix, il essaye de respirer mais il n'y arrive pas. Manifestement, quelque chose bloque sa trachée. Et les gens paniqués ont cette manie de vouloir se retirer, s'isoler. 

Au milieu de la ruelle, Dante finit par tomber au sol. Sa canne toujours à la main.
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeMar 7 Mai 2019 - 18:24


L'air innocent de la jeune femme se fit surpris, puis inquiet. " Damien ? " Il avait attendu juste assez pour que la troupe de garde soit suffisamment loin pour ne pas faire demi-tour. Sa toux de plus en plus forte restait parfaitement calculée pour ne pas porter trop loin. Dans sa respiration difficile, il la repoussa vivement. " Damien ! Qu'est-ce que tu as ?! " Elle fit un pas en arrière, penchée, vers lui, hésitante. L'angoisse faisait vibrer sa voix. Il s'enfonça dans la ruelle, s'appuyant sur le mur. " Par la DameDieu ! " Elle  resta presque tétanisée, regarda alentour, ses grands yeux bleus bordés de larmes. Elle ne se posa sur rien, bien trop agitée pour cela, mais l'homme à la charrette approchait, l'air inquiet. " A l'aide ! " Et par hasard, ses cils papillonnèrent vers l'homme de haute stature qui se précipitait à sa rencontre.

- Qu'est-ce qui se passe ?
- Je vous en prie ! Je ne sais pas ce qu'il a !

La grande main du maraîcher se posa sur l'épaule de la jeune femme paniquée avec sollicitude. Juste un instant avant qu'il se lance en avant.

- Monsieur ? "
Une dernière quinte de toux et Dante s'effondre, sa jambe blessée cédant sous son propre poids. " Monsieur ! " Les jambes massives se précipitèrent jusqu'au pauvre homme qui venait de perdre conscience sans se préoccuper de la demoiselle qui venait de faire quelques pas lents dans l'ombre du passage exiguë.
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeMar 7 Mai 2019 - 20:57



C'est… nouveau. Chasser pour le plaisir seul de la chasse… Sans but autre qu'offrir sa pitance au Prime Dragon. Non, soyons franc, il a été nourri la veille. C'est par plaisir qu'il chasse. Plaisir simple. Il a toujours joint l'utile à l'agréable. Maintenant il ne fait que l'agréable… C'est étrange.

Sifflant, les joues gonflés, il attend. Attend que le gus arrive de son pas lourd. Il le sent faire trembler le sol. Sous sa redingote, le sol tremble. Pendant ce temps, il réfléchi à ce qui pourrait bien effrayer cette pièce de viande. Se faire détrousser à la carrure qu'il a? Non… Il est du type à se défendre. Qu'il se défende est bien. Par contre crier ne les avantagera pas du tout.

Monsieur?

Etouffer… Le commun des mortel déteste manquer d'air. Celui là ne fera pas exceptions… Manquer d'air et saigner ou juste l'étrangler lentement, le fixant dans les yeux pour voir cette lueur s'éteindre? Les prunelles dichotomiques sont fermées sur leur meurtrier éclat.

Monsieur!

Le vieux se penche sur lui, lui renvoyant son souffle au visage. D'instinct, l'assassin sait qu'il est malade. Il y a un état particulier qui cause cette odeur, El le lui a appris. Comme il lui a appris qu'il suffit de faire bouffer plein de sucré à la victime pour hâter le trépas quand cette odeur se présente. La viande sera immangeable. Une chance qu'il n'est pas obligé de bouffer tout ce qui se présente. Ca ne l'empêchera pas de cuisiner un met de choix pour sa tendre. Alors autant de mettre aux fourneaux tout de suite, ils n'ont pas trois heures non plus.

La canne à pommeau de dragon vole dans les airs, ceuillant l'agriculteur à la tempe. Dans un fracas sourd, ce dernier tombe au sol, aussitôt ceinturé par l'assassin. Arrachant la lanière de cuir qui attache ses cheveux, il lui assène un autre coup de canne en plein sur la gueule, brisant la mâchoire.

Reprenant position, Dante ne se place pas sur le dessus ou il risque d'être renversé, mais sur le travers. La lanière de cuir s'enroule prestement autour du cou massif. Un mouvement de poignet, un mouvement expert et l'accessoire capillaire devient instrument de mort… Le gus essaye bien de se relever, de frapper l'assassin, mais tel un serpent, Dante se sert de ses jambes pour se propulser hors de portée. Dans une gymnastique étonnante, le faux bourge se retrouve à genoux à la tâte de sa victime. Resserrant son étranglement d'une main, l'assassin aggrippe à canne à pommeau de dragon de l'autre. Un chuintement huilé se fait entendre, révélant la lame cachée. Interrompant son geste, il ricane, la tresse se défaisant , les cheveux noirs coulant sur le vêtement pâle et sali par les détritus de la ruelle.  La lame s'abat en différent points névralgiques. Il y a bien un moment de lutte ou Dante et le samaritain s'échangent des coups mais la position du tueur empêche une riposte  efficace. Il y a des gargouillis, des bruits de lutte.

Dans les ténèbres de la ruelle, le sang coule et les prunelles de Dante brillent. Fixant sa proie dans les yeux, il attend… Sur le visage violacé de plus en plus, les yeux de plus en plus exorbités… Il attend. Et il la trouve. Il s'arrange pour ne pas se salir habituellement… Bon, on ne peut pas tout avoir non plus. Il

chhhht…. Arrête de bouger et on va arrêter de te faire mal…


Ultime espoir d'un mec qui n'a plus que quelques secondes à vivre. Dante desserre sa prise pour lui permettre une goulée d'air. Il ne regarde pas Cécilie, mais il sourit. A pleines dents… Il est heureux, il tue. Et il partage.

Ma chère… Le repas est servi! A table!


D'un geste sec, il reprend sa traction sur sa lanière de cuir. Impitoyable…. Si elle ne veut pas avoir le goût de la résignation dans le palais, sa compagne devra se hâter.
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeMer 8 Mai 2019 - 20:39


Il se bat et il se contorsionne. Sa jambe et ses blessures de la veille ne lui permettent surement pas d'être aussi précis qu'au meilleur de sa forme, mais même diminué, il y a de quoi être impressionné... Rapide, souple, puissant. Mortel. Pire.

Il joue et prend son temps.

Il aurait pu en finir en une seconde, mais il domine avec bien plus d'entrain qu'il n'achève. Il maintient le gaillard et l'étrangle lentement, frappant encore et encore sans qu'aucun de ses coups ne soit mortel. Cela semble trop facile. A trois pas de là, les pupilles de la jeune humaines s'étendent, avalant la totalité de son iris, seulement entouré d'un infime cercle bleu. Elle ne devrait pas avoir faim pourtant... Mais à qui faire croire ça ? Elle a toujours faim.

Parmi les percutions rythmés que formaient la magie, il y avait celle là. Aussi chaude et sans défense que les autres. Mais elle attend. Elle sent la magie s'agiter. Ses pensées sont bien trop tournées vers ce qui va arriver pour que les Lamentations ne le sentent pas venir. Son propre cœur ralentit doucement.

La voix de Dante se fait effroyablement apaisante. Habituellement, il faut au moins qu'elle s'approche, qu'elle touche, qu'elle tienne. Ici, elle n'a qu'à le regarder s'amuser. Le grand corps décoloré se tend sous une inspiration désespéré, se soulevant légèrement du pavé gris sombre. Son sang coule le long des joints en de minuscules rigoles noirs. Seule sa face rougeaude semble encore arborer quelques couleurs dans la nuit encore jeune. Elle se rend progressivement compte que ce qu'elle apprécie dans ce spectacle n'est pas tant la proie, mais Dante lui-même. La force non retenue et la joie sauvage qu'il dégage. Son sourire meurtrier qui la fait respirer plus fort. Elle n'a aucun affecte avec cette pauvre chose qu'il va tuer. Aucune raison de lui en vouloir ou de lui porter le moindre dédain. Aucune satisfaction à le voir souffrir. Ca aurait été différent pour un représentant de l'autorité, un noble, un prêtre, un militaire, ou encore mieux d'un drow, mais cet homme lui est parfaitement indifférent, comme tant d'autres de ses victimes. La seule particularité de celui ci, c'est qu'il allait servir à une expérience qu'elle avait hâte de faire.

Son Chasseur donne le coup d'envoi. L'essence de la proie bat toujours avec force. Ses bottes neuve se posent sans hésitation sur les rigoles rouges. Elle s’assoit sur ses talons, tenant d'une main sa jolie robe blanche et grise pour qu'elle ne soit pas souillée. Le doux visage de la demoiselle se penches et l'agonisant s'y accroche. Son grand bras se lève vaguement alors que les mots de on bourreau, lourds de sens, sifflent à ses oreilles. " Le repas est servit ! " Ses prunelles rougies sous la pression sanguine s'écarquillent, prisonnières des deux gouffres noirs qui le fixent. Il ne sait pas, ne comprend pas... et cela le terrifie autant que le manque d'air le panique. Mais le battement de son Souffle reste suffisamment inchangé pour qu'elle ne perçoive pas de différence à l'extérieur.

Elle se force à accommoder sa vision. Elle n'a pas l'habitude de fixer une telle terreur droit dans les yeux... Et cela a un côté dérangeant. Gratuit.

Elle glisse sa main sur la joue du bon samaritain, sans la moindre agressivité mais la simplicité de son geste est glaçante. C'était plus rapide lorsqu'elle touchait sa victime. Voyons si cette peur dont Dante lui ventait les mérites changerait le plaisir qu'elle tirerait de son repas...

Elle prend une légère inspiration. De l'extérieur, rien ne change... ou si peu ? Dans la ruelle, l'atmosphère se calme, les bruits semblent assourdis, la température chute en une seconde sans qu'elle ne semble même le remarquer. A la périphérie de la vision, les ombres semblent plus épaisses, plus présentes. Elle n'ont pas bougées ? C'est imperceptible, et pourtant il serait difficile de passer à côté. Un souffle glacé sur la nuque. Deux battements de cils et les marques jaillissent sous sa peau en des veinules sombres aux couleurs oubliées. Elles se répandent, se gondolent et s'espacent pour former des mots et des symboles dérivant sur le derme livide de l'humaine. Livide ? Oui. Sa peau déjà pâle semble soudain d'une blancheur cadavérique. Elle est déjà en lui.

Ancienne victime devenue bourreau, elle viole sans la moindre merci cet espace si intime qui se trouve derrière la chair, les os, la psyché et l'inconscient. Dans les mires de sa proie qu'il vient de cueillir, Dante peu voir à quel point il rejette ce qui est en train de se passer en lui. La peur, la panique, la terreur sans fond dans laquelle il s'enfonce alors que tout son être; corps, esprit et âme; se révulse désespérément pour échapper à cette chose qui le transperce et lui retire tout pouvoir sur sa propre vie. A cet instant précis, il peut se souvenir de cette prête à l'étouffer, à deux doigts de se refermer sur Lui le soir de leur première rencontre dans la chambre du despote. Il aura suffit d'une poignée de seconde. Et elle continue sans le moindre intérêt pour l'état de sa proie... En vérité, si ses yeux charbonneux sont encore ouvert, elle ne voit rien. Dante peut en avoir l'intime conviction. Elle est trop concentrée ailleurs pour voir quoi que ce soit, y compris la terreur qu'elle inflige.

Suivant l'instinct et les murmures des lamentations, son esprit fouille au plus profond de l'être tombé sous ses crocs éthérés. Ici... Ici... Par ici... Un besoin primal et les centaines d'yeux des temps passés. Les centaines de bouches avides qui dévorent les défenses et la volonté de cette coquille jusqu'à atteindre la noix qu'elle contient. Trouver l'origine de la percussion cristalline se fait sans mal et contrairement à la façon dont elle avait opéré avec Dante, elle se fout de laisser des séquelles. Elle arrache tout sur son passage, seul compte son désir.

Moins d'une dizaine de seconde après que sa main se soit posée sur la joue du mourant, elle plante ses crocs dans le cœur fragile qui fait de lui quelqu'un.

Dans les yeux fous de l'homme, quelque chose se brise. Pétrifié. Stupéfié. L'horreur des assauts qu'il subit n'a pas de fond et il vient de perdre pied. Et toujours les yeux aveugles le fixent sans le voir au centre de ce visage dont les marques se font de plus en plus vives et de plus en plus sombres.

Elle s'y enfonce. Et le perce et le goûte. Les lèvres violacées de la jeune femme laissent échapper une expiration frémissante, un frisson parcourant sa peau tatouée. Elle est fermement ancrée sur cette petite chose à la fois si puissante et si fragile. Elle la sent battre au creux de sa paume. Elle n'a qu'un geste a faire pour que la digue rompe. Et elle le fait.

Dans un ultime sursaut inutile face à l’innommable, les larmes coulent sur les joues de la victime.  

Sans retenue la première vague déferle le long du lien faussement brisé pour la frapper avec la force d'un torrent de montagne. L'aberration qu'elle est l'absorbe avec avidité, l'aspire, la lape. Une profonde inspiration la gonfle ses poumons. Sa bouche entrouverte se tord en un sourire de satisfaction. Sa respiration profonde s'intensifie. Durant de longue seconde, les ombres dansent à l'aulne des mots qui défilent sur sa peau. Un courant flou aux allure de rideau de chaleur semble s'écouler du corps de l'homme vers l'Enchanteresse.

Sur une dernière inspiration et un frisson puissant, elle se redresse légèrement. Son regard quitte celui de l'homme. Dans le mouvement synchrone que font ses paupières et ses lèvres pour se fermer, les alentours reprennent vie dans la plus banale apparence. Le temps, l'atmosphère, les ombres, la température. Tout revient à la normal. Une minute s'est écoulée depuis qu'elle a poser les yeux dans ceux de sa victime, et l'homme est là, inerte, les paupières fermées comme s'il avait eu le temps de s'endormir.

A chaque battement du cœur de la jeune femme, sa peau reprend un peu plus de couleur. Ses lèvres grisâtres reprennent leur rose si désirable. Les cernes terne la quittent peu à peu. Ses tatouages aux couleurs vives et saturées s'estompent déjà légèrement lorsqu'elle rouvre ses grands yeux bleus pour les poser sur Dante, l'air un peu ennuyée de devoir lui annoncer une nouvelle qu'il trouverait sans doute décevante.

- C'est un plaisir, mais je ne crois pas que le fait qu'ils aient peur change quoi que ce soit à ma perception des choses. " Une âme devait être une âme, quelle que soit l'émotion qui la traversait. Celle-ci n'était pas meilleure ou moins bonne que celle qu'elle avait dévorer sur un homme en pleine extase ou sur un enfant dans son sommeil. Elle eu un léger soupire de déception. L'idée d'amener les victimes qu'elle voulait vraiment voir souffrir au bord d'une terreur indicible et pouvoir en retirer encore plus était des plus alléchante. C'était dommage...
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeMer 8 Mai 2019 - 23:33




Le souffle qui se fait de plus en plus difficile. Le regard qui se voile et s'éteint. Puis… la fin. Une finalité immuable. Tout les gens crèvent un jour ou l'autre.

Mais ce n'est pas ce que Dante recherche en ce moment. Il y a une proie offerte… La chair au Prime Dragon qui est satisfait de l'offrande. L'âme pour nourrir sa belle… Qui s'avance, faussement fraîche et pure dans sa robe de jouvencelle Péninsulaire. Créature des ténèbres. Créature du chaos. Superbe prédatrice.

L'assassin la regarde se pencher avec délicatesse. Effleurer cette joue. Dans les prunelles dichotomiques luisent la fascination et le plaisir de la voir se dévoiler. Il se perdrait pendant des millénaires dans ces prunelles, entre ces marques aux couleurs fascinantes. Sur ces lèvres grises.

Il la regarde chercher. Et son sourire s'élargit. Les tatouages, les lèvres grises… Cette superbe créature. L'odeur de la peur lui monte au narines avec une intensité que lui n'a jamais réussit à atteindre que rarement. Et… Ca lui semble si naturel à Cécilie… Cette Ténébreuse.

A la voir ainsi se nourrir de l'âme. Il est heureux. Elle est effrayante. Effrayante et superbe. Le coeur s'arrête de battre, il se redresse et reprend sa lanière de cuir. L'assassin finit la mise en scène sans attendre. Finit de se redresser lourdement et change sa redingote de côté, cachant les traces de sang, les traces de saleté. Essuyant sa lame avant le ra remettre dans sa canne, il entend sa belle dire.

- C'est un plaisir, mais je ne crois pas que le fait qu'ils aient peur change quoi que ce soit à ma perception des choses. "

Il s'appuie lourdement sur sa canne… L'exercice et la journée a été épuisante. Il est fatigué… Fatigué, en paix et heureux comme il ne l'a jamais été. Un rire franc acceuille la déclaration de la mage. 

Tu ne vois pas la différence ma Ténébreuse pour une simple raison. Ils crèvent déjà de trouille quand tu les dévore tout cru, je t'ai cuisiné tout ca pour rien. Je retire ce que j'ai dit. Tu es une terreur pure. Faite pour tuer. Et tu sais ce dont j'aurais envie? 

Il approche son oreille et lui raconte son idée d'une voix basse, infime, grondante. Les prunelles sont de marron et de vert blanc. Ses cheveux dénoués vagabondent sur sa joue ravagée. 

J'adorerais te baigner dans leur sang et te prendre sur la pile de cadavres que nous abattrons ensemble un jour ma Flamme… 


Dante embrasse sauvagement sa belle… Sa noire,... Son monde… Une caresse de la joue. Puis lui tend le bras. 

Laisse moi te guider jusqu'à la tanière. Demain on part. 

Il réfléchit. Il va falloir se synchroniser. Une âme trop tôt est une offrande de moins au Prime Dragon, Une mort trop tôt signifie disette pour sa mie. C'est un autre problème qui se règlera plus tard. Pour le moment, le dragon qui enserre son coeur dans ses anneaux impitoyables est content. Il va lui foutre la paix un moment. Il est avec sa compagne… Le monde s'ouvre à eux. La joie qu'il ressent n'est pas feinte. Rien ne l'a jamais fait sourire sauf donner la mort… 

Donner la mort et offrir le corp à Zhak'Bar, l'âme à Cécilie…. Comble de bonheur l'esprit tordu qu'il est.  
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeJeu 9 Mai 2019 - 1:40


Heureux. Léger. Loin de sembler déçu, il rit.

Étonnée, elle termine néanmoins de fouiller précautionneusement les poches du cadavre pour le dépouiller dans les règles avant de se redresser. Quelques écus, de la ficelle et un opinel parfaitement aiguisé. Elle jette la ficelle, le couteau et empoche les quelques écus. Son jupon toujours relever le temps d'enjamber le corps inerte qui encombre la rue, elle rejoint Dante, forcée de le croire étant donné l'enthousiasme qu'il y met.

D'un autre côté, penser que son art terrifie ses victimes n'est pas illogique... mais elle n'y avait pas vraiment pensé jusque là. Elle se pencherait sur la question quand elle aurait le temps, mais faire peur n'était pas une de ses priorité... Quoi que, il pouvait y avoir de très nombreux usages. Bon, elle s'y pench... Enfin là tout de suite, elle frémit surtout sous la voix grave de Dante. Leurs yeux se croisent. Il la saisit par la taille de son bras libre. Elle plante ses doigts fin dans la nuque balayée de cheveux noirs avec une vivacité peu commune. Ils échangent un baiser sauvage.

- Le sang c'est ton domaine. C'est à toi d'en être couvert. Pour le reste nous verrons combien il en faut. " susurre-t-elle à son oreille avant de prendre son bras. " Et je préfère quand tu m'appelles ma Ténébreuse. " L'ajout est marqué d'un fin sourire

Ce qu'il lui a dit tourne encore dans ses pensées. Une terreur faites pour tuer... Plus elle y pense, plus elle se dit qu'en effet, elle est sûrement plus faite pour tuer que pour chasser. Il faudra qu'elle y repense également... Plus tard. Dans l'obscurité grandissante, laissant le fin passage derrière eux sans un regard pour le bon samaritain qui avait perdu la vie pour rien, elle se serre un peu plus contre lui, comme la jeune gourgandine qu'elle jouait plus tôt.

- Alors où partons-nous ? " Elle laisse trainer sa voix, réfléchissant tout haut. " Sol'Dorn est trop convenue. Naelis trop excentrée. Uldal'Rhiz est assez jolie parait-il, je n'y suis jamais allée. Oh ! je sais ! Geresh ! On dit que sa nouvelle princesse n'est pas très appréciée et que le peuple gronde. "

Au détour des rues, ils venaient de passer l'angle d'un artère un peu plus grande. Dans un renfoncement près d'une fontaine publique, un vieil homme rassemblait des tissus épars pour se blotir dedans. " Une seconde. " Quittant un instant le bras de son comparse, Cécilie fit quelques pas vers le mendiant et se pencha près de lui, forme pâle sur un fond d'encre.

- Tenez... " elle sortit une poignée d'écus... une poignée souillée d'un sang frais dont le pauvre homme ne pouvait soupçonner l'existence. " Il devrait y avoir assez pour une chambre dans une auberge. " Elle sourit doucement, laissant à l'homme le temps  de regarder les piécettes avant de remonter à son visage.
- Z'êtes ben bonne, dame. " baragouina-t-il en lui servant un sourire édenté. " J'prirai pour vous. Qu'les dieux vous gardent. Et vot' mari aussi. Qu'ils guérissent sa patte folle. Et que vous ayez plein de p'tiots aussi beaux et généreux qu'vous. "

Quelques sourires, quelques hochements de tête et elle reprend sa marche au bras de Dante. Le vieux rabougri les regarde s'éloigner, attendrit dans sa folie douce, jusqu'à ce qu'ils tournent au coin de la rue.
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeJeu 9 Mai 2019 - 2:08



Oui, Geresh me parait très bien… Ca va me permettre de me remettre en forme. Parce que là, en ce moment… Ben on ira pas loin.

Dans l'artère, près de la fontaine, un vieux ramasse ses truc pour crécher. Avec approbation, l'assassin regarde sa compagne faire preuve de bonté envers eux. C'est bien, très bien. Un clochard, les putes, traitez bien les gens démunis et méprisés et ils vous donneront la plus belle couverture du monde. Vous pourrez tuer sans soucis pendant qu'ils regarderont commodément de l'autre côté, vous avertiront si la milice ou un inconnu vous cherche. Faites vous en des amis et vous pourrez vous cacher n'importe où. Un voile séparant les mondes…

Il la laisse sourire au mendiant, une pointe de jalousie au coeur parce que ce sourire là bien, il ne lui est pas adressé. Les prunelles dichotomiques contemplent la scène, la détaillant comme un scientifique regarde un insecte sous un microscope.

- Z'êtes ben bonne, dame. " baragouina-t-il en lui servant un sourire édenté. " J'prirai pour vous. Qu'les dieux vous gardent. Et vot' mari aussi. Qu'ils guérissent sa patte folle. Et que vous ayez plein de p'tiots aussi beaux et généreux qu'vous. "

Que les dieux les gardent? Dante a un sourire mystérieux, indéchiffrable. S'il savait comment il vise juste le gus! Il y a un dieu qui étreint son coeur de ses anneaux impitoyables, qui parle dans sa tête… Qui le protège. D'ailleurs la Bête dit quelque chose qui accentue le pli de la grande bouche.

Mais la suite… La jambe ok, personne le suspectera d'avoir tué quelqu'un en étant en apparence désarmé et en boitant. Un claquement sec de la canne acceuille cette partie du discours.

Pleins de petits?

La lueur inhumaine des prunelles de l'assassin se brouille d'interrogation, le regard se ternit, instrospectif.

Lui, avoir des petits? Aussi beau et généreux? Il ne dit rien, redonne son bras à Cécilie et reprend leur chemin. Il commence à se faire tard, les charognards vont sortir… Il essaye de s'imaginer… Avoir des petits. Un enfant c'est un être faible, démuni… Offert aux autres. Comme cette fois ou la fille au bec de lièvre s'est faite ramasser… Un souvenir, la leçon de vie qui a définit tout le reste de son existence.… Un père? C'est quoi ca? Une mère?

Il sait comment on baise… Il sait qu'il faut idéalement un mâle et une femelle pour procréer, il n'est pas idiot. Des putes se sont faites engrosser. Le reste du principe reste vague cependant, ayant été un solitaire pas mal toute sa vie. Une lacune dans l'éducation prodiguée par El, assassin péninsulaire puritain.   Les mystères du cycle féminin, il ne s'y est jamais intéressé, le pourquoi du comment non plus. Le sexe ne l'a jamais intéressé. Ca été un outil avant Cécilie. Outil de survie, Outil de vengeance.

Pourquoi il aurait des petits avec Sa Ténébreuse?

La question étant plutôt:Pourquoi par Zhak'Bar, voudrait il un gosse? A part à bouffer bien sûr…

Dante n'ose pas aborder le sujet, il sait qu'il va avoir l'air épais dans le plus mince. Mais ils s'en vont chasser… Ils s'en vont tuer. Il donne la mort. Il ne peut pas donner la vie, non?
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeVen 10 Mai 2019 - 19:19


Les rues qu'ils empreintes sont de plus en plus désertes mais Thaar est une ville qui ne dort jamais vraiment. A chaque taverne, à chaque bouge, à chaque placette ou se réunissent les jeunes en quêtes de sensations fortes, les voix et les lumières dansent encore. Cessant de jouer les prudes énamourées pour faire simplement ce qu'elle avait envie, Cécilie gardait distraitement le main sur le bras offert de son compagnon tout en tendant l'oreille. Elle avait continué à énumérer quelques destinations hypothétiques mais il n'avait pas fallu longtemps pour qu'elle s'aperçoive du mur impénétrable derrière lequel s'était réfugier Dante.

Attendant d'être débarrasser des rires d'un petit groupe d'ami partageant une narguilé sur la margelle d'une fontaine, elle tendit davantage ses sens pour vérifier qu'elle n'avait pas rater quelque chose de dangereux... Mais ne trouva rien. Et puis Dante n'était pas spécialement aux aguets il était... soucieux ?  Renfermé était plus exacte. Il était revenu à ce qu'il était une ennéade plus tôt. Silencieux et distant. Il y avait définitivement quelque chose...

Ils passaient sous une arche donnant sur une rue en pente douce vers les quartiers de la côte lorsque sa voix s'éleva de nouveau, basse pour ne pas être entendue d'éventuelles oreilles indiscrètes, mais pas hésitante pour autant.

- Tu recommences a faire une drôle de tête, tu sais ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Irulan... Sa voix s'était emballée d'un coup, plus forte qu'il n'aurait du, relevant légèrement le visage pour la regarder et s'arrêtant tout aussi vite, bloqué à la fin de ce simple prénom. Serrant un peu plus forte sa main sur son bras, elle l'enjoignit à s'arrêter, loin de toute lumière ou de tout bruissement résiduel.
- Dit-moi.
- Pour les petiots... " Il se faisait plus mesurer, s'efforçant de parler malgré un silence qui pointait longuement son nez à chaque mot. Les petiots... Mais de quoi diable parlait-il ? Les petits ? Les petits quoi ? Les... Oh... non...  " On.... peut ? "

Les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent tout en s'étrécissant à l'extrême malgré le peu de luminosité. Il ne voulait pas parler...? Qu'est-ce qu'il voulait dire ? Elle resta là, interdite. Il avait l'air hésitant. Préoccupé... Les secondes de silence s'égrainaient doucement le temps qu'elle soit certaine de prononcer les mots qui allaient sûr sans déraper.

- On peut quoi ? Avoir des enfants ? " Sa voix cristalline était neutre. Totalement neutre. Et son regard le scrutait intensément. La mâchoire se crispe, se carre.... il a l’air bien embêté. Un oui est chuchoté dans l’air tiède du soir.... " on peut ? "
- Non. " Instantanément le visage de Cécilie se durcit d'une colère à peine contenue. Sa main lâcha le bras de son compagnon. Il osait lui demander ça... Lui. Les dents serrées, elle murmure à défaut de pouvoir crier. " Je ne pensais pas que tu cherchais une pouliche à engrosser. "
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeVen 10 Mai 2019 - 23:22



Putain non mais des fois… Il aurait le goût de s'étrangler lui même. Dante voit ce putain de mur se dresser entre eux, encore… l'incompréhension avec un I majuscule qui se profile… Putain d'éducation de noble… Ou plutôt, t'es qu'un imbécile de première Dante Corvac! Ca te tentais pas de t'intéresser à ca avant non? Maintenant t'a l'air d'un con.

" Je ne pensais pas que tu cherchais une pouliche à engrosser. "

Le regard qu'il lui retourne est teinté d'une incompréhension pure. On expliquerait à un Miradelphien le concept extraterrestre qu'il ne pourrait pas être plus perdu. 

Justement non… 

Dit il doctement. Pendant qu'il réfléchit à toute vitesse à la chose. Ca se fait comment un enfant? Le sexe est un instrument de domination, de vengeance, de pouvoir et… exceptionnellement de communion. Comme avec sa Ténébreuse. Donc ca ne peut être ça. Le toucher? C'est pour ca que La Marquise essaye toujours de le toucher à peau nue? Un baiser? Ca se pourrait tu que ca passe par la salive? Il penche la tête de côté, se demande si Cécilie est enceinte. Ca ne peut pas se faire par l'air ou la pensée… Il sait qu'il faut qu'il y ait contact. Il sait comment l'enfant sort du ventre, mais il sait pas comment il y entre. Comment le saurait il lui qui n'a jamais connu de pulsions sexuelles, tout entièrement dédié à la mort? En ce moment Cécilie est loin, indéchiffrable… La glace est épaisse, impénétrable, même pour lui. La jeune femme ne peut voir que la lueur terne de sa confusion  personnelle.  

Justement non… 

Comment peut il expliquer un concept qu'il ne conçoit même pas? Cécilie peut voir qu'il est extrêmement gêné. Un pan de l'homme se dévoile à elle. 

Je sais pas comment faire justement et ca m'intéresse pas de savoir. Je veux juste savoir si c'est possible c'est tout.  
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeSam 11 Mai 2019 - 1:22


...

La première surprise - mauvaise - avait déjà était dur a encaisser. Mais celle là - juste incompréhensible - mit un temps infini à trouver son chemin dans l'esprit de la jeune femme. Toute distance, toute colère, tout orgueil envolé pour ne conserver que la plus pure perplexité. Elle prit une inspiration pour parler mais bloqua avant de prononcer le moindre mot intelligible.

Il... ne savait pas.

Tout simplement...

Tout simplement mon cul ! Cet homme vivait dans un bordel !

Elle se ceintura elle-même d'un bras détournant le regard en soufflant un coup... et même dans l'ombre il pouvait voir sans mal le visage de la demoiselle s'empourprer assez fortement. " Je n'aurais pas du m'énerver... " En réalité, elle se retrouvait aussi gênée que lui. L'éducation péninsulaire ne faisait pas vraiment la part belle aux choses de la chair et ce qu'elle savait, elle l'avait appris dans les alcôves mondaines, par les prêtresses bigotes et par sa nourrisse qui avait veillé sur son honneur et ses bonne mœurs comme une louve. Elle en avait donc rapidement su assez sans en savoir trop. Mais surtout, parler de ce genre de chose était un sacré tabou... et si elle s'était libéré d'une montagne de carcan sociaux, certaines habitudes avaient la vie dure, surtout lorsqu'elles étaient associées à des évènements dangereusement marquants de sa vie.

- Oui. On peut. " Elle se tourna sur le côté pour éviter son regard, parlant tout bas tandis qu'elle virait doucement au rouge pivoine. Elle lui aurait bien demander d'en reparler une fois qu'ils seraient rentrer mais autant abréger leur état pitoyable à tous deux. " Théoriquement, à chaque fois que nous faisons l'amour et que... enfin que tu... " si elle n'était pas clair ce n'était pas la peine... Bon sang mais à quel point ces imbéciles de prêtresses avaient du la façonner sur ces sujets pour que même après avoir tuer et s'être offerte à lui de la façon la plus païenne qui soit, elle ait toujours autant de mal à mettre des mots dessus. " A chaque fois que nous faisons l'amour et que ta semence est en moi, il y a un risque pour qu'un enfant se développe. Et après s'il survit durant trois mois et moi aussi, qu'il voit le jour. " Ce risque, elle le connaissait de près et sa gorge se nouait en y repensant. La scène et les mots qu'elle prononçait lui paraissaient totalement surréalistes. " C'est valable pour n'importe quel homme et n'importe quelle femme. Peu importe leurs désirs, leur accord ou leur conscience de la chose. Nous ne faisons pas exceptions. Donc théoriquement, oui. On peut avoir des enfants. " Totalement de profile pour fuir le regard bicolore qu'elle affectionnait tant en temps normal, elle serrait ses deux bras autour de son ventre, juste sous sa poitrine. " Mais je n'en veux pas. Donner la vie est dangereux pour les femmes. Il y a toujours une chance d'en mourir. Et au-delà de ça, je ne suis plus le genre de femme a m'occuper d'enfants. Je n'en ai ni la patience, ni l'envie. Alors il y a des plantes qui peuvent aider. J'ai commencé à m'en procurer en arrivant à Sol'Dorn avant notre rencontre mais ce n'ai jamais totalement sûr. Il n'existe pas de moyen totalement sûr. " Enfin, de ce qu'elle comprenait de leur fonctionnement il y en avait bien un qui risquait de marcher... " Et il y a une dernière chose pour moi. Je t'ai dit que les Lamentations avaient besoin de se nourrir. Si ce n'est pas des autres, c'est de moi. Et elles ne sont jamais vraiment rassasiées. Alors je ne pense pas qu'elles me permette d'avoir une quelconque descendance. Je veux dire... pour qu'elles laissent un enfant se développer en moi le temps nécessaire, je n'imagine pas à quel point il faudrait les sustenter... Mais ce ne sont que de simples déductions. Là encore, il n'y a aucune certitudes. "Pouvait-elle encore dire qu'elle pouvait avoir des enfants alors ? Peut-être pas, mais l'insulte aurait été trop grande envers elle même pour le dire. Ne pas être capable d'enfanter, n'était-ce pas la plus grande disgrâce ? La plus grande insulte envers une féminité ternie et inutile ? Peut-être y avait-il de ça, mais pour l'heure, la jeune femme n'en avait pas conscience.
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeSam 11 Mai 2019 - 12:30



Le concept que lui expose Cécilie lui est familier. Les prunelles étranges s'éclairent de compréhension et de désarroi. Quoi? C'est vraiment à ca que ca sert ? L'a t'il mise en danger sans le savoir? En veut elle réellement pas ou c'est par pragmatisme qu'elle n'en veut pas?

Mais peu importe, elle n'est pas seule. S'approchant, il la ceinture fermement, la tient contre lui de sa façon si particulière, sans douceur ni brutalité.

Ecoute. Je le sais que j'aurais dû savoir… Mais ca m'a jamais intéressé. Je sais même pas. Prends pas cet air… Je….

Un petit coup de nez sur le front. Et l'homme pose son menton sur la tête de sa mie. Férocement, il scrute les ténèbres, comme si quelqu'un allait pouvoir leur nuire.

Va vraiment falloir que vous trouviez un système de communication plus efficace entre vous deux. Nous… Je… JE… veux pas qu'il t'arrive rien… Jamais. Et c'est un trop gros risque à courir… Je sais… C'est TON corp... Je suis né pour tuer…

Inspirant profondément, Dante ferme les yeux. Allez mon grand. Sujet, verbe et complément.

Bon, pour faire clair. J'en veux pas d'enfants, la seule chose à quoi ca sert de mon point de vue c'est être bouffé ou en baver à l'os jusqu'à en crever, ou être couvé comme des trucs supers chers et inutiles… Des bibelots. Là dessus je t'avoue que ca m'intéresse pas. Je veux pas te mettre dans une situation que tu veux pas. Je veux pas qu'elles te bouffent quelque chose en toi non plus… Pas si tu le veut pas. Je… Vais faire mes devoirs de mon bord. Si ya des plantes pour toi, doit en avoir pour moi aussi.

Il inspire profondément, relève le menton pour que Cecilie le regarde dans les yeux. Le vert, le marron et le bleu s'entremêlent.

La Bête, tes copines, Toi, moi… Ca serait une très mauvaise idée. Mais si un jour tu veux, on essayera. On est nés pour tuer…. Mais je ferais tout pour toi. Même ce blasphème…


Et, il lui murmure à l'oreille deux mots. Celui que toutes les femmes rêvent d'entendre mais qui, de sa bouche prennent un tout autre sens.

Je t'aime.
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeDim 12 Mai 2019 - 1:18


Raide, elle accepte à peine la prise de l'homme sur a taille. Si elle le laisse la ramener contre lui, elle reste arquée en arrière, mettant de la distance entre elle et le torse de son compagnon. Son premier instinct lui commande de le repousser. Elle hait ces bras qui l'entravent. Son contact la tend. Un mélange de mécontentement, d'orgueil blessé et de gêne lui rende ses attentions insupportables. Elle veut juste être un peu seule pour se remettre les idées à l'endroit et pouvoir baisser pleinement sa garde et être seulement elle durant quelques instants. Qu'il la lâche ! Qu'il rentre seul ! Elle irait sur la rive ou dans une taverne des docks dans laquelle il y avait de la musique. Là ou personne ne la connaissait.

Un petit coup sur son front. Il essaie de l'enlacer plus fermement pour venir loger sa tête contre la sienne, mais elle refuse, elle s'éloigne d'un pas.

Chaque mot qu'il prononce ajoutait à son état de colère intérieur. Elle communiquait comme elle pouvait avec les Lamentations ! Elle passait la majeure partie de son temps libre à méditer pour elles ! Et elle le ferait encore plus souvent s'il n'était pas là ! Et puis encore heureux qu'elle décidait quand cela concernait SON corps ! Et ce n'était pas à lui de dire si c'était trop dangereux ou non ! Et qu'est-ce qu'on s'en fichait qu'ils tuent ! Qu'il veuille ou pas d'enfant elle s'en fout ! Comment peut-il les considérer comme des bibelots ?! Les hommes sont tous les mêmes ! Destructeurs et débiles ! Elle les déteste ! Elle le déteste ! Ce sont des êtres inutiles et elle n'en veut plus dans sa vie ! Plus jamais !

Pourquoi ne tourne-t-elle pas tout simplement les talons ?!

Une sensation désagréable lui oppresse la poitrine. Elle serre les dents. Elle voudrait être à la fois aveugle et sourde pour ne plus entendre cette putain de voix et ne plus voir ce foutu visage. Le nœuds d'émotions violentes et indéterminées prend de la place, remonte dans sa gorge.

- Je m'en fous des plantes. " crache-t-elle sans le regarder " Je rentrerai plus tard. "

Juste avant qu'elle ne se détourne, une grande main saisit son menton. Des iris asymétriques captent ses yeux blessés. Sa gorge n'en est que plus serrée.

- Je n'en veux pas. " martela-t-elle, le passé au bord des lèvres tandis qu'il parlait à nouveau des risque... Et qu'il lui disait que si elle voulait... Qu'ils pourraient peut-être... Mais qu'il ne voulait pas lui non plus. En lieu et place de la fureur, il y avait... du vide. Un vide qu'elle n'avait même pas la volonté de combler. Juste un vide. Elle déglutit difficilement. Leur discussion était trop terre à terre, trop rationnelle, trop sage. Mais tellement importante. Doucement, au rythme des mots de son chasseur, elle s'approcha à nouveau. Elle était blessée et reconnaissante... Et surtout, la sensation de vide se dissipait à son contact. Elle brisa leur contact visuel pour se pelotonner contre lui. Elle le serrait aussi fort qu'elle le pouvait sans une pensée pour sa jambe. Elle respirait à longs traits.

- Je t'aime. "

Son cœur rate un battement. Son profil remonte pour se glisser contre celui qui lui murmure à l'oreille, animal et pourtant si tendre. Sa main fines empoignent le tissus de la redingote. L'autre remonte jusqu'à la nuque de ce monstre bien plus humain qu'il n'y parait. Elle se redresse pour croiser son regard et l'embrasse langoureusement. Longuement. Avec plus de douceur qu'elle ne l'avait jamais fait. Et lorsqu'elle recula, juste assez pour le regarder, elle souriait doucement.

- Comme d'habitude, tu trouves les mots... Pour l'instant, je suis sûre et certaine de ne pas vouloir d'enfant, mais merci de laisser la porte ouverte. Ça compte pour moi. " Elle n'est plus tendu ou gênée. Elle le regardait avec adoration. Encore une fois il trouvait les mots juste. ' Moi ça ne m’intéresse pas, c'est une mauvaise idée. Mais si tu le souhaites, la discussion ne sera jamais close.' ... Parce qu'il l'aimait... Elle avait du mal interpréter cette déclaration alors que la veille elle tentait de lui apprendre les rudiment de la tendresse. Il était à ce point étrange, son Chasseur... Il la laissait libre, sans la laisser seule et sans lui demander d'abjurer quoi que ce soit en échange... Aucun homme ne l'avait aussi bien traitée... Traitée comme une égale, un être doué de force et de raison. Le plus beau cadeau que lui avait fait le destin. " Oublie les plantes ou les remèdes pour toi. Laisse-moi me charger d'éviter que ça n'arrive, d'accord ? Et si tu as des questions, pose les moi. " ajouta-t-elle avec un sourire frêle. " Ce qu'il reste de la néerite en moi a un peu de mal à en parler, mais ça passera. "
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MessageSujet: Re: Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie)   Bon Samaritain, bon pain... (Cécilie) I_icon_minitimeDim 12 Mai 2019 - 14:46



Sa jambe lui fait un mal de chien, n'ayant pas été sollicité de cette façon depuis longtemps et Dante acceuille cette douleur avec délectation. Quand on a mal, on est vivant. Il referme ses bras sur sa ténébreuse encore plus si c'est possible. La jeune femme empoigne sa redingote, vient s'approprier sa nuque.

Elle le réclame sien par ces deux gestes et il se laisse faire. Envoûté par ces yeux bleus. C'est criminel avoir de tels yeux. Ca devrait pas être permis par les dieux. La douceur de Cécilie le rend. Il va finir par s'y faire il présume. Le baiser qu'elle lui donne le fait gronder. Un grondement de plaisir sauvage tandis qu'il y répond avec sa fougue usuelle. La douceur, il ne connait pas, il est trop vieux, trop mal éduqué pour développer cette compétence.

Dante écoute, comprend. Il trouve les mots juste? Ce monde manque t'il autant de bon sens que ca? Raison de plus qui justifie son choix de carrière. Cette créature devant lui le fascine. L'adoration visible dans le regard de sa belle le rend toute chose. Il est craint, méprisé, hais, approché avec circonspection. Cécilie le prend comme il est, l'aime comme il est. Elle n'a pas besoin de le dire, l'homme le ressent instinctivement.  

Et on s'entend que c'est une nouveauté très agréable. Le reste du monde peut trembler. Tant qu'ils seront ensemble, rien ne sera à leur épreuve, La Bête, au tréfond de lui, s'enroule et s'endort pour le moment, peinarde.

Allez, je rentre… Tu viens?


Dit il simplement, le souffle court.

Elle acquiesce et reprend son bras.

- Après toi, mon ami.
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