-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 

 [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.

Aller en bas 
5 participants
AuteurMessage
T'sisra Do'ath
Modérateur
Modérateur
T'sisra Do'ath


Nombre de messages : 1512
Âge : 128
Date d'inscription : 13/08/2016

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  124 ans
Taille
: 171 cm
Niveau Magique : Arcaniste.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeSam 3 Aoû 2019 - 2:23

Eté, Elenwënas, neuvième ennéade de Karfias, an quinze, onzième cycle.


Au pied de l’immense Langk Duraz, le convoi s’était arrêté. Pour sa grande majorité, c’était le bout du chemin, l’aboutissement d’une épopée. Leur première journée avait consisté à monter le camp, les barbes et les bavettes avaient dressé les tentes, quand d’autres avait coupé quelques arbres pour monter des fortifications, somme toute, assez sommaires mais bien utiles si d’autres sauvageons devaient se montrer. Les soldats de Lante s’organisaient pour la surveillance et la protection des lieux, compte tenu de l’attaque qu’ils avaient déjà subie, ils attendaient de pied ferme les potentiels agresseurs.
Dès le lendemain de leur installation furent sélectionnés les « grimpeurs ». Les plus jeunes et les plus robustes des mineurs, quelques soldats et deux runistes dont la spécialité résidait en l’altération des roches. Évidemment, T’sisra et son guide Gondur étaient de la partie puisqu’il fallait encore faire traverser le vallon à ce groupe de nains. Deux d’entre eux, en revanche, avait pour tâche de rester en haut de la falaise, pour guetter et faire passer les nouvelles qu’on leur transmettrait à ceux d’en bas. La journée fut aussi difficile pour T’sisra que dans les souvenirs de sa première ascension, sans compter que les grimpeurs emportaient avec eux du matériel de minage et des vivres. Et ce fut seulement deux jours plus tard qu’ils atteignirent enfin l’immense statue piégée dans sa caverne de glace et de roche, après avoir traversé l'entièreté du vallon.

Gondur était resté pantois, tout comme les barbes et bavettes qui accompagnait la noiraude, et ce pour son plus grand bonheur. Son guide lui avait pris le bras et l’avait regardé droit dans les yeux pendant une poignée de seconde sans émettre un seul son. T’sisra s’était contentée d’un sourire, heureuse d’enfin pouvoir observer la joie au fond de ses pupilles. Et pour elle, cette réaction n’était autre que la consécration d’un voyage dont elle n’espérait même plus voir la fin encore quelques jours auparavant.
Sans plus attendre, T’sisra avait guidé les dawis jusqu’à l’intérieur de la statue, où se trouvait l’escalier menant à la cité. Dès lors, un silence mué de respect et d’admiration s’installa. Chaque barbe et bavette observait, examinait et faisait appel à ses dieux à intervalles réguliers. Allant de découvertes en découvertes, de quartiers en quartiers, ils finirent par s’installer devant la grande Herse, sous laquelle était encore coincé le cadavre en décomposition de l’abomination.

- Mais qu’est-ce que c’est qu’cette chose ? C’est la première fois qu’j’vois ça. Souffla Gondur, accompagnés des hochements de tête.

- Ah ça… La fameuse Abomination des Montagnes de vos légendes, je crois. J’ai bien failli y passer la dernière fois. Avoua la drow en désignant le surplomb de l’index. Elle m’a fait tomber de là-haut.

Les yeux des nains se tournèrent vers les hauteurs surplombant le grand hall, ils affichèrent un air dubitatif. Impossible pour qui que ce soit de survivre à une chute pareille, cependant, après avoir vu la noiraude à l’œuvre lors de la bataille, ils ne se posèrent pas plus de question que cela.

- Et comment il s’est retrouvé là ?

- Je l’ai attiré jusqu’ici, et mon père, expliquait la noirelfe en désignant l’escalier un peu plus loin sur la droite, était en haut, là où se trouve le mécanisme de la herse…

- Et il lui a envoyé la herse sur l’coin d'la gueule. Fallait y penser.

- Et encore, il n’y en avait qu’une. Mais il y a les restes d’une autre de ces créatures dans le quartier des habitations.

- Et c’est ce qui aurait décimé le clan Gueule-Brûlante.

T’sisra hocha la tête avant d’emmener quelques barbes de cette joyeuse troupe devant ledit mécanisme. Quelques minutes d’effort plus tard, la herse était relevée.
Les runistes et les mineurs s’étaient attelés à l’étude de la roche et des dizaines de runes qui y étaient encore gravées, ainsi qu’aux squelettes de ceux qui les avaient tracés. Les deux scriberunes et la noiraude étaient tous d’accord pour avancer l’hypothèse d’un baroud d’honneur. Ces nains avaient, foutus pour foutus, fait s’écrouler l’entrée de la cité pour prendre la créature au piège. Puis, au cours des siècles suivant, la gravité fit le reste et le Langk Duraz fut ainsi créé.

Deux ennéades. Deux ennéades de travail sans relâche, auquel la daedhel participa sans rechigner. Des jours et des nuits rythmées par d’incessant coups de pioche, sans compter la mise en place de sortilèges par les runistes afin de sculpter et consolider ce tunnel de fortune au fur et à mesure.
Et enfin, les rayons du soleil percèrent au travers des roches. Les cris de joies résonnèrent et les coups de pioche se firent plus puissants et hargneux que jamais.
La noirelfe fut la première à mettre le nez dehors, tombant à genoux dans la neige, elle retrouvait la lumière du jour qui lui avait tant manqué.

- On l’a fait ! C’est pas l’moment d'te relâcher noiraude, allons chercher les autres ! Ils vont pas en revenir !

La daedhelle se redressa, poussant sur ses jambes avec l’énergie de la satisfaction et de la victoire.

- Vous avez raison. Ne les faisons pas languir plus longtemps !

Le barbe et la longues-oreilles se mirent à courir en direction du campement de fortune établi deux ennéades auparavant. Une centaine mètres qu’ils parcoururent en agitant les bras en riant à gorge déployée.

- Par ici ! La cité est à nous !

_________________

[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Peuple10

T'sisra en bikini :


Dernière édition par T'sisra Do'ath le Lun 26 Aoû 2019 - 23:11, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Harald Barbe-Sanglante
Nain
Harald Barbe-Sanglante


Nombre de messages : 656
Âge : 29
Date d'inscription : 06/03/2018

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 171 ans (An 21:XI)
Taille
: 1m49
Niveau Magique : Non-Initié.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeSam 3 Aoû 2019 - 10:01


Eté, Julas, septième ennéade de Karfias, an quinze, onzième siècle.

Le Langk Duraz. Une montagne immense dont les sommets se perdent parmi les nuages. De loin, lorsqu’il restait encore plusieurs kilomètres à parcourir, il était possible pour les Nains de distinguer une bonne partie des montagnes, et même de voir certains sommets pourfendre la blancheur laiteuse des nuages d’été de cette région du monde. Lorsqu’ils furent arrivés au pied de cette chaine montagneuse impénétrables, Harald prit le temps de se recueillir devant les ruines de la grande porte. Cet ouvrage devait être magnifique, il y a des cycles et des cycles, lorsque le clan des Gueules-Brûlantes dominait cette région. De son regard acéré, il regardait ce qui restait de l’architecture de la porte avec une grande douceur. D’aucun trouverait cette attitude ô combien étrange pour un Nain comme Harald, qui s’était illustré toute sa vie dans de grands et sanglants combats qui nécessitaient l’absence totale de pitié pour les ennemis. Et là, voir ce Nain bourru scruter chaque centimètre carré de ce qui fut la grande porte des anciennes terres du clan, devait être un spectacle inhabituel.

Mais la porte était en ruine, et l’accès aux terres ancestrales était impossible à moins d’obtenir une équipe complète de mineurs Nains. Il y en avait, à vrai dire, mais tous les affecter à la mission de dégager les ruines de la porte serait une perte de temps, car à cet instant, Harald n’avait encore qu’une faible confiance en T’sisra et pour lui, l’existence d’une plaine dotée d’une importante faune et flore, était encore utopique. Hors de question pour lui de risquer d’épuiser ses cognards et les vivres pour rallier une cité qui, jusque-là, n’était que fabulation.

Alors, l’idée de diviser les forces fut retenue. La proposition venait de T’sisra, mais ce n’était pas grâce à ses propos que Harald accepta le nouveau plan d’action. Gondur s’était fait plus que convainquant, et avait réussi à négocier auprès du fier Harald, afin qu’un groupe composé de soldats, de mineurs, de runistes et de chasseurs, puisse escalader le Langk Duraz afin d’entamer les premiers travaux d’escavation. Il faudrait, pour sûr, plusieurs ennéades avant de pouvoir rejoindre les terres ancestrales des Gueules-Brûlantes. Tout grognon qu’il était, Harald dût se résoudre à accepter le plan, et à attendre.

Dés le premier jour, un grand campement fut mis en place. Il faut dire qu’il fallait la place pour caser plus de cent barbes, sans compter les blessés des affrontements réalisés sur la route. Il y avait des clans de bucherons qui devaient monter leurs établis et leurs scieries, il y avait des chasseurs cueilleurs qui devaient installer leurs gardes mangers, leurs saloirs et leurs plans de travail. Il y avait des mineurs qui devaient commencer les travaux d’excavation, et s’occuper des débris que les travaux provoqueraient. Il y avait les forgerons, qui devaient construire leurs fourneaux et leurs creusets. Il y avait les runistes, qui installèrent leurs larges et confortables tentes, dans lesquelles ils préparaient leurs sorts, leurs outils et où ils réfléchissaient à un moyen de rendre la future poste suffisamment résistante pour qu’elle ne s’écroule pas. Et il y avait les soldats, qui, chaque jour, chaque nuit, montaient la garde, accompagnait les chasseurs, et amélioraient les défenses du campement.

Des pieux en bois, tournés vers l’extérieur et sur deux et parfois trois rangées, protégeaient les parapets de bois où se trouvaient les soldats qui montaient la garde, réchauffés la nuit par de petits feux de camps. Pour entrer et sortir, plusieurs herses de pieux furent construites, amovibles par la force de plusieurs cognards. Et les chemins d’entrées et de sortis, étaient disposés en écheveaux, de telle sorte qu’une attaque par un animal ou des engeances puisse rapidement échouer. En effet, ces créatures étaient guidées par un instinct bestial plus que par la raison, et foncer droit devant, c’était facile à anéantir. Et la disposition en écheveaux permettait de piéger entre les pieux les éventuels groupes d’assaillants qui auraient réussi à dépasser les premières lignes de pieux. Quelques miradors furent construits, peu haut, mais suffisamment pour permettre une vue lointaine à 360°, et prévenir des éventuels dangers à venir.

Les travaux avançaient bien, et petit à petit, la grande porte commençait à reprendre de sa splendeur. Il s’agissait d’un ouvrage grossier : un plafond et deux murs, et aucune fioriture. De temps à autre, et à espace aussi régulier que possible, des niches étaient creusées pour pouvoir abriter des runes gravées, afin de rendre la structure aussi solide que possible et éviter les éboulements. La magie côtoyait l’artisanat, et ensemble, ils firent des merveilles. Le groupe ne manquait de rien, car la chasse et la cueillette étaient bonnes. Les blessés pouvaient profiter d’une convalescence agréable, loin des charrues secouantes où les blessures faisaient énormément souffrir. Protégés par un camp fortifié, les cognards, les barbus et les bavettes, s’appliquèrent à vivre confortablement tout en travaillant sans relâche. Il ne manquait plus qu’une taverne.

Eté, Elenwënas, neuvième ennéade de Karfias, an quinze, onzième cycle.


Harald était sur le mirador Sud. Il n’était pas de garde, mais il désirait tout de même faire sa part et non seulement assumer un rôle de dirigeant. Sa tente était agréable, son fessier pouvait remercier le rembourrage de sa chaise et de son lit, mais le soldat qu’il était avait besoin de sentir le danger, de satisfaire cet instinct que seuls ceux qui ont connu la fièvre du combat pouvaient ressentir et ardemment désirer. Il scrutait l’horizon, discernant quelques mouvements d’arbres au loin, signes visibles de mouvements furtifs d’animaux en vadrouilles.

Il ne vit rien de l’agitation du campement alors que ceux qui étaient partis retrouver la cité il y a maintenant deux ennéades, étaient parvenus à rallier le campement et traverser les terres et le Langk Duraz. Et pourtant, chaque Dawi présent avait quitté son poste pour se joindre à l’heureuse mêlée, signe d’un passé retrouvé et d’une gloire restaurée.
Revenir en haut Aller en bas
Brynhild Odomar
Nain
Brynhild Odomar


Nombre de messages : 135
Âge : 29
Date d'inscription : 31/05/2015

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 102 ans
Taille
: 1m50
Niveau Magique : Non-Initié.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeDim 4 Aoû 2019 - 0:49




Lantes, 1ère ennéade de Karfias, an quinze, onzième cycle





- C'tinadmissible!

- C't un Naincompétent notoire! Un Naincapable!

- 'Criss de bavette! Il en a moins dans l'joufflu qu'un nouveau né et vous v'lez qu'il nous dirige???

- Parf'tement! Il tient d'son père ça viendra su'l'tard!


Les voix tonitruande des nains avaient résonnés au travers de toute la maison naine. Le conseil s'était réunit pour débattre d'une question très importante, le changement de Thane. Le clan était en effusion total, chacuns des membres voulaient en avoir le titre sans nécessairement en avoir les compétences. Des alliances c'était formé afin de voir certains atteindre le sommet de la famille.

Un conclave qui semblait ne jamais en finir pour la jeune naine. Des cris partaient de droite et de gauche, attaquant, agressant, protégeant les uns les autres. Une cahut sans limite qui devait être maitriser au plus vite avant que l'alcool n'est finit d'échauffer leur esprit et ne les poussent à en venir aux mains.
La naine observait la scène en silence, assise à la gauche de son père, Thane du clan. Elle regarda dans sa direction. Sigmar Odomar était impassible sur son siège, mais la tension montait en lui face à la sauvagerie de ses propres frères, cousins et parents. Il en était assez. Le silence devait régner de nouveau.


- Fermez moi vos claques merdes immédiatement!

Dans sa violence verbale, il avait soulever une partie de la table qui retomba dans un bruit retentissant, calmant tous les dawis de la pièce. Il regarda l'assistance avec rage et laissa son clan reprendre leurs places pour que le conseil puisse continuer.

- Je n'vous d'mande pas v'tre avis! Brynhild prendra ma place! Elle en a plus dans l'pieutard qu'vos marmos! Hardrek l'a d'jà repéré en tant qu'guerrière! Y'a pas à tortiller du cul pour chier droit!

Le nain gesticulait de manière ferme, directive et précise. Tous ici l'avait vu sur le champ de bataille contre les peaux vertes, proposant autant de la stratégie que des actions puissantes dans le coeur de la guerre.

Les regards se tournèrent vers la naine, l'observant sous toute les coutures. Sigmar avait parlé à de nombreuses reprisent de lui confier la gestion du clan, mais personne ne l'avaient prit au sérieux. Son fils n'étant pas de taille et s'étant retirer des affaires du clans en matière de guerre, ils s'attendaient à se que l'un des cousins prennent la succession du Thane.

Il fallait avouer que la naine avait botter un bon nombre de cul vert, mais aussi pas mal de dawis durant les camps d'entrainement.

Aucuns bruits ne venaient briser le silence qu'il régnait désormais dans la maison. Même les bruits lointain des forges semblaient s'être stopper. Quand l'ancien du clan, qui était silencieux depuis le début de la réunion, prit la parole, l'étonnement général était palpable.


- Si Hardrek, n'tre roi estime qu'elle est bonne pour la guerre et qu'il l'écoute qu'on l'a fasse Thane!


Le sage avait parlé. Plus personnes n'osaient ouvrir la bouche. Il était certes bien amoindrit par les années, mais il avait été un vaillant combattant et nulle ne voulait remettre en cause ce qu'il venait de dire.

- L'vons nos pintes pour Brynhild, n'tre n'velle Thane!

Ils levèrent leur chopine et dans un énorme hurlement, ils l'a proclamèrent Thane, d'une voix, sans aucun ronchonement notoire.




Elenwënas, 9ème ennéade de Karfias, an quinze, onzième cycle





Elenwënas. Elenwënas avait toujours été source d'inquiétude depuis quelques années. Et l'avoir ainsi sous le regard était tout autant impressionnant qu'inquiétant. Et ce fût sa première décision en tant que Thane, rejoindre les troupes afin de gagner en prestige et en fait de guerre. Peut être cela l'aiderait à asseoir son autorité sur ses vieux oncles encore jaloux de sa position au sein du clan.

Cinq énnéades de temps. C'était la durée du voyage qu'ils avaient entreprit depuis Lantes afin de rejoindre la Grande Porte. Le trajet avait été long, fastideux et éprouvant pour tout le clan. Il y avait fallut rapporter des vivres, de l'équipement autant pour se battre que pour creuser, scier, maçonner. Il y avait fallu trimer afin de dégager les ruines de la grande porte. Les vestiges d'une vie révolue de nains qui ne cherchaient qu'à retrouver leur grandeur d'antant.

La naine avait observé le va et vient des clans afin de se préparer durant les deux énnéades qui suivirent. Chacun avait sa place dans l'engranage infernal de la préparation des actions à suivre. La cadence était soutenue sur le roulement des équipes, travaillant jour et nuit pour reconstruire la majestueuse porte au rythme des cliquetis des forgerons.

Le cerveau avait prit l'habitude d'être bercer si bien qu'elle cru que son esprit lui jouait des tour lorsqu'ils césserent pour donner place à une joie intense de la part des dawis présent.

Brynhild sortit de la tente pour voir de quoi il s'agissait, suivit de son oncle qui l'avait accompagné pour la conseiller sur les opérations à venir.



Revenir en haut Aller en bas
Grimeldha Long-Nez
Ancien
Ancien
Grimeldha Long-Nez


Nombre de messages : 239
Âge : 34
Date d'inscription : 04/10/2018

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  260 ans
Taille
: 1m29
Niveau Magique : Maître.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeJeu 8 Aoû 2019 - 13:00


Le dos de la vieille naine craquait à n'en plus finir. Voilà des ennéades qu'elle avait pris la décision de suivre la noirelfe dans sa folle entreprise, entraînant son apprenti, ainsi que quelques autres runistes Long-Nez, à sa suite. Autant de jours sur des routes rudes, en une contrée considérée comme perdue pour les nains... Et ce, sans sa chariote. Portée par le brave - et ronchon - Rurk, dont la corne de métal en avait interpelé plus d'un, la vieille dawi avait souffert le voyage avec moult craquement osseux, consacrant ses heures d'éveil lors des haltes à la confection de runes et au soin des blessés, nains comme bêtes. Son sommeil en pâtit quelque peu, de même que son humeur. Bruloth, son apprenti, suivait chacun de ses pas, observant, happant le moindre commentaire, la moindre indication. Qu'elle le surprit la bouche ouverte à contempler les chaînes de montagnes magnifiquement hostiles, et le Langk Duraz près duquel était monté le camp, et la vieille dawi le ramenait par l'oreille vers ses devoirs, non sans que la chose ne soit accueillie par quelques rudes sourires des collègues.

La vieille dawi avait regardé les éclaireurs partir. A son âge, ce qui s'annonçait pour eux ne lui était pas recommandé, quand bien même ses runes apportaient un certain soutien à son métabolisme. Qu'à cela ne tienne ! Elle s'occupa son contant à graver ce dont le campement avait besoin, prévoyant des runes pour les éclaireurs à leur retour, donnant quelques directives aux siens, appréciant grandement les tentes mises à disposition, et se mêlant à l'occasion des affaires des cuisiniers, même quand eux-ci n'avaient rien demandé. Ils étaient loin les jours où elle se trouvait seule, avec son bélier et sa chariote. La compagnie on ne peut plus nanesque lui rappelait de bons souvenirs, et elle avait de quoi s'occuper pour se prévenir des plus sombres. Occasionnellement, une pensée se frayait néanmoins un chemin dans sa caboche, et elle songeait qu'il lui faudrait prendre le temps d'en causer à la noirelfe. En temps et en heure.

Puis vint le jour du retour... Dans une grande tente où s'alignaient des couches de fortune en grande partie vide, penchée sur une vieille barbe ayant été pris par surprise par une créature, et qui n'avait pas le bon sens de rester coucher le temps nécessaire à ce que sa jambe ne parte pas sans lui, la longue tresse entendit les vivats, vit l'agitation... Et croisa le regard plein d'espoir de Bruloth. C'est que la touffe de barbe semblait devenir plus vive, avec l'air des montagnes.


"Dis, Grima', t'penses qu'sont d'retour ?
- Y a qu'une manière d'le savoir. sourit la vieille naine, avant de se tourner vers le blessé. Tu bouges pas, sinon j'te prendrai l'morceau d'gambette pour t'calmer avec ! Le nain la regarda avec des yeux ronds. Et j'te racont'rai si t'es sage."

Rabroué comme un nanillon, le chasseur se tint coi, tandis que runiste et apprenti quittaient les lieux rapidement. Se faufilant parmi les nains amassés à la grande porte, Grimeldha eut la drôle de vision d'un dawi courant à perdre haleine, devancer par une noirelfe, dans un même état. Et cela lui fut étrangement agréable.

"Tudiou, sont rev'nus !
- D'où donc qu'ils sont arrivés ?
- Qu'est-ce qu'y disent ?
- Qu'la cité est à nous, parti !
- Mais où donc ?"


Et les nains de s'interpeler, ravis par ce qu'ils entendaient comme par, oui, l'étrangeté de cette vision, qui en laissaient certains mitigés, là où la vieille dawi avait eu le temps de se faire à cette idée depuis bien des mois : la longues-oreilles était une... Une... La naine s'avança avec un grand sourire, au devant des deux coureurs, Bruloth sur ses talons.

"Eh beh, c'est qu'vous avez l'air pas avoir vu l'soleil un temps ! Tout c'te poussière, hola ! s'amusa-t-elle, l'oeil brillant, face aux essoufflés. Alors, la cité ? Où donc qu'faut aller pour y voir ? Puis elle ajouta, plus sérieusement. Des blessés ? Pas d'aut' saloperie sur vot' chemin ?"
Revenir en haut Aller en bas
T'sisra Do'ath
Modérateur
Modérateur
T'sisra Do'ath


Nombre de messages : 1512
Âge : 128
Date d'inscription : 13/08/2016

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  124 ans
Taille
: 171 cm
Niveau Magique : Arcaniste.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeJeu 8 Aoû 2019 - 19:07

Eté, Elenwënas, neuvième ennéade de Karfias, an quinze, onzième cycle.


La vision de Grimeldha et son apprenti qui les rejoignaient faisait battre le cœur de la noirelfe plus fort qu’à l’accoutumée. Elle se laissa tomber à genoux dans la neige et glisser sur un bon mètre jusqu’à terminer dans les bras de vieille runiste.
T’sisra serrait l’ancienne aussi fort que ses muscles le lui permettaient encore, et la tête enfouie entre de le cou et l’épaule de la naine, elle riait et pleurait. Pour elle, c’était le bout du chemin, pour les nains le début d’un autre. L’épopée de tout un peuple qui avait connu tant de pertes et de difficultés ces dernières années.

- Ooh… Grimeldha, commença T’sisra en essuyant une larme qui roulait sur sa joue et avec un sourire remontant jusqu’aux oreilles, je crois bien que c’est le plus beau jour de ma vie ! Et c’est à vous que je le dois. Sans vous… Sans vous… Balbutiait la nécromancienne qui réalisait le chemin parcouru depuis les terres stériles. Sans vous rien de tout ceci n’aurait été possible, je vous dois tellement Grimeldha.

Après une dernière étreinte, la noirelfe se redressa, les jambes tremblotantes d’émotion. Elle esquissa un sourire tendre à l’attention de Bruloth, puis elle invita la maître des runes et son apprenti à la suivre, prenant la direction de la Grande Porte.

- Nous avons enfin percé la roche, et ainsi retrouvé ceux qui creusaient depuis l’extérieur. Et rassurez-vous, fit-elle en baissant les yeux vers Grimeldha, il n’y a eu que de petites blessures, rien dont je ne pouvais m’occuper.

T’sisra entraînait les deux runistes au milieu de l’attroupement qui se formait devant la grande porte. Tout le monde voulait y entrer, voulait voir de ses propres yeux ce pourquoi ils avaient bravé tant de dangers. Il fallut jouer des coudes pour percer la foule et enfin arriver dans l’immense hall.

Le cadavre de l’Abomination des Montagnes avait été laissé sur le côté, bon nombre de barbes et bavettes inspectaient la carcasse pourrissante avec intérêt. D’autres racontaient, en enjolivant un peu le récit, à leurs frères et sœurs comment la daedhelle et Balir en étaient venu à bout, comment ils l’avaient attirée sous la Herse et la lui avait fait tomber sur le coin de la gueule.

- Tout le long de ce… Hall, on peut accéder à différents quartiers. Mais celui qui vous intéresse est tout au fond, à droite. Expliqua la noiraude en tendant la carte des lieux à la vieille naine. C’est ce que j’ai nommé « Étude des Sages ».

_________________

[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Peuple10

T'sisra en bikini :
Revenir en haut Aller en bas
Harald Barbe-Sanglante
Nain
Harald Barbe-Sanglante


Nombre de messages : 656
Âge : 29
Date d'inscription : 06/03/2018

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 171 ans (An 21:XI)
Taille
: 1m49
Niveau Magique : Non-Initié.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeJeu 8 Aoû 2019 - 21:40

Le coin était si paisible. Les arbres dansaient dans le vent d’été qui venait du Sud, alors qu’il apportait avec lui une douce sensation rafraichissante sous ce soleil de plomb. Il faut dire que l’été dans les montagnes est aussi versatile que l’est le papillon. La nuit, il y fait si frais qu’on se croirait en hiver dans les plaines du Brissalion. Le jour, il y fait si chaud qu’on croirait être dans une région plus orientale de ces terres. Et pourtant, une douce brise, et tout devient plus agréable. La barbe de Harald se mouvait doucement, frétillant par moment lorsque, heureux d’être ici, à cet instant, il décrivait un sourire caché. Il était seul, mais sa caboche résonnait des dernières discussions qu’il avait eu avec les thanes des différents clans.

La zone alentour du camp avait été répertoriée et cartographiée par des Scriberunes, et des éclaireurs partaient régulièrement faire le tour des lieux, partant tôt le matin et revenant tard le soir. Le Thane d’un clan de chasseur/cueilleur avait averti Harald de la nécessité d’aller plus loin dans l’exploration des lieux, car la faune à proximité du camp n’était pas très riche, mais elle le serait assurément un peu plus loin.
Seigneur. Avait-il commencé. Nous sommes environs 120 Dawis, et un Dawis, même si c’pas un cognard, ça bouffe ! Pour qu’les clans puissent rester en bonne santé, et qu’le travail suive, il va falloir au moins 5 hectares d’cultures et d’potagers. Il faudra aussi créer des Champignonnières, ça nourri pas qu’un peu ! Et j’espère qu’l’Elgi nous l’as pas faite à l’envers, et qu’d’lautre côté d’cette montagne, y a d’la faune pour becter, sinon j’donne pas cher d’notre peau !

Puis, il y avait eu le thane d’un clan de mineur, beaucoup plus enthousiaste bien qu’un peu alarmiste sur l’état des outils.
- Gazanundi ! L’travail avance bien, mais c’te pierre est robuste par Ikthor ! Les pioches s’usent vite, et les forges n’sont pas assez nombreuses pour s’occuper d’toutes les réparations ! Il va falloir d’quoi nous installer confortablement, sinon on tournera au ralenti, et j’sais pas quand est-ce que les autres vont r’vnir, s’ils r’viennent un jour !

Il devenait de plus en plus important chaque jour de faire la jonction avec ceux qui étaient partis escalader la montagne. Cependant, les travaux avançaient bien. Des nains s’attelaient à dégager la voie, à creuser dans les éboulis et la montagne parfois récalcitrante, tandis que d’autres sculptaient la pierre afin de rendre l’ouvrage aussi magnifique que possible, comme toutes les créations du Zagazorn. Les Graveurs de runes, eux, s’efforçaient de renforcer les structures à grands renforts de magie. Tous oeuvraient de concert, et chaque jour qui passait s’accompagnait d’avancées significatrices vers les entrailles de la montagne.

Mais le tumulte des hourras, le bonheur des retrouvailles et les émules de cette prouesse terminée arrivèrent tant bien que mal aux oreilles du gardien des plaines. Un Nain arriva jusqu’en haut du mirador, essoufflé et le regard scintillant comme une étoile. Les Dawis avaient fait la jonction, et la cité était là, à portée de main. Ni une ni deux, Harald prit son arme fétiche et l’attacha dans son dos, après quoi il prit son heaume et le vissa sur sa caboche. Ils descendirent les escaliers aussi vite que possible, et Harald pu alors contempler le retour des compagnons partis depuis plusieurs ennéades maintenant. Et il vit la Noire Elfe.

Chemin faisant, il rallia toujours plus de Nains à lui lorsqu’il tenta de joindre ceux qui venaient des entrailles de la montagne. Ils étaient crasseux, ils étaient en sueur, et ils avaient le teint pâle des Nains qui vivent sous terre. Le vieux soldat vit la Noire Elfe fondre dans les bras d’une vieille bavette, qui entreprit sans attendre de l’enlacer tendrement. Une telle scène était inhabituelle, et Harald était quelque peu perplexe, ne sachant pas s’il devait condamner un tel geste, ou s’en réjouir. Elle était une Drow, une représentante de la pire espèce de ces terres. Et pourtant, force était de constaté qu’elle avait tenue parole depuis le début, que de plus en plus de Nains semblaient l’accepter parmi eux, et que la Daedhelle était plus une Naine qu’elle était… Une Elfe. Grondant dans sa barbe, Harald n’en revenait pas de penser ainsi. Pourtant, lui qui était habitué aux champs de batailles et aux preuves de courage, aux changements et revirements de situations, savait entrevoir lorsqu’une Braise-Vie avait fait ses preuves, lorsqu’un Nain avait racheté ses fautes, lorsqu’une bavette était digne. Et après toutes ces ennéades passées aux côtés de cette Noire Elfe, sa méfiance s’était estompée, et il était prompt à demander son aide pour de menus travaux comme pour prodiguer des soins. Grâce à ceux-ci, nombre de poilus purent reprendre le travail bien plus rapidement que d’accoutumer.

Alors, il arriva derrière l’improbable duo. Et alors qu’ils prirent la direction de la porte, et du cœur de la montagne, il les arrêta de sa voix grave et stricte.
- Une minute ! Racontez-moi ! Comment vont les Dawis- qui étaient partis avec vous ? Qu’avez-vous trouvé ? Pouvons nous emmener tout ce peuple sans danger ?

Son ton était sévère, mais en son cœur, la méfiance laissait place à une impatience et à une joie inespérée. Cette découverte signifiait tellement pour le peuple des Nains, que le vieux soldat sentait alors sa Braise-Vie brûler d’un feu doux, comme celui d’une cheminée au cœur de l’hiver alors que l’existence se fait paisible. Il voulait des réponses, mais surtout, il voulait entrer dans la cité afin d’organiser ce qui serait un chef d’œuvre en plus d’une chose historique qui sera à graver dans les mémoires.

L'elgi s’apprêtant à guider les deux runistes jusque dans la cité tourna la tête vers Harald, et les yeux embués de larmes et souriante, elle le rassura :

- Il doit rester une dizaine de gobelins dans l'escalier menant aux ruines Est du vallon, mais la véritable menace rôdant dans la cité, nous l'avons tuée il y a des ennéades. Tous les nains qui m'ont accompagné sont sains et saufs, quoiqu'un peu fatigués. Nous pouvons avancer sans crainte, Harald, je vous en donne ma parole.

Sur ces paroles, l'elfe reprit la route de la cité en compagnie la graverune et de son apprenti, et de Harald, qui leur emboitait le pas.


Dernière édition par Harald Barbe-Sanglante le Ven 9 Aoû 2019 - 17:23, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Brynhild Odomar
Nain
Brynhild Odomar


Nombre de messages : 135
Âge : 29
Date d'inscription : 31/05/2015

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 102 ans
Taille
: 1m50
Niveau Magique : Non-Initié.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeVen 9 Aoû 2019 - 15:19




La vie au repos, sans passion, sans occupation, sans distraction, sans effort, n'a pas de sens, elle est vide. Après avoir vécu de nombreuses périodes d'agitation intense, comme partir en manœuvre militaire, diriger le conseil de famille, résoudre les querelles de ses comparses ou même encore jouer avec ses neveux, il y avait toujours un moment où l'on se retrouve face à lui. Aucune activité ne réussit à nous sortir de cet état léthargique, rien n'attire notre attention pour la sortir de sa torpeur indécente.
La naine n'était malheureuse ou dépressive, juste foncièrement ennuyer. Un profond ennui qui durait depuis deux énéeades.
Chaque journée se ressemblait. Elle se levait; inspectait ses hommes, les faisait s'entrainer, suer et baver dans les neiges éternels, puis elle se rendait au conseil voir le débat du jour, ce que Harald, grand chef de l'expédition disait, et retournait dans son baraquement afin de lire des rapports, ou bien affutait sa lame. Elle se demandait plusieurs jours si elle pouvait aller demander à un maitre forgeron que lui apprendre les bases de la forge. Non pas que cela l'intéressait au plus au point, mais elle voulait créer une arme de ses mains, ou bien forger des objets. En effet, la qualité de jouet en bois qu'elle avait déjà créer était impressionnante et bien caché car mieux valait ne pas montrer cela.
A vrai dire cette idée lui traversait véritablement l'esprit car à l'arrivée du dernier convoi, une missive lui était arrivée. Apportant avec elle la nouvelle du futur agrandissement de son clan. Un barbu ou une bavette allait venir au monde et la Naine avait imaginé un petit objet, tenant dans la main d'un marmot et qui ferait du bruit lorsqu'on le secoue.
C'est ainsi que depuis plusieurs jours, elle réussissait quelques heures par jour à tromper son ennui mortel par une activité cérébral... non intense.

Brynhild était justement en train de plancher la dessus lorsqu'une nuée de nain fonça à l'avant du campement. Visiblement un convoi de nain venait d'arrivée de la cité. Des énéeades qu'ils étaient partit. Tout le monde avait hâte de savoir ce qu'il y avait dans la cité, espérant qu'un nain saurait raconter avec brio leurs aventures. Rien n'était plus barbant qu'un nain, ivre et qui en plus n'était pas capable de conter l'histoire de ses aventures extraordinaires.

La naine abandonna son activité et se dirigea vers la foule, constatant que la noirelfe perçait l'assemblée afin de se rendre vers la chariole. Elle prit dans ses bras la vieille bavette sous le regard étonné des troupes.
Brynhild le lui avait jamais parlé, mais elle avait entendu de nombreuses choses à son égard, autant d'appréhension, de méfiance que d'admiration. Un sentiment assez partager qu'elle devait subir au quotidien, pas très jouasse comme situation.

Voyant Harald s'avancer vers les deux femmes, les  suivre en direction de la porte.


- Une minute ! Racontez-moi ! Comment vont les Dawis- qui étaient partis avec vous ? Qu’avez-vous trouvé ? Pouvons nous emmener tout ce peuple sans danger ?

Brynhild s'approcha sans bruit, attendant d'avoir la réponse à ces questions. Elle se posait les même. Et les nouvelles ne mirent pas bien longtemps à arriver. Il ne restait que des peaux vertes dans les ruines et aucuns morts n'étaient à déplorer, peut être enfin y allait il avoir de l'action quand les troupes rentreraient dans la cité afin de tuer ses gobelins.
La jeune Thane continua de les suivre un moment afin de s'assurer de ne manquer aucunes informations.

Revenir en haut Aller en bas
Grimeldha Long-Nez
Ancien
Ancien
Grimeldha Long-Nez


Nombre de messages : 239
Âge : 34
Date d'inscription : 04/10/2018

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  260 ans
Taille
: 1m29
Niveau Magique : Maître.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeMar 13 Aoû 2019 - 22:01


Pour être surprise, Grimeldha le fut on ne peut plus par l'embrassade émue de la sombre. Prise au dépourvue, la vieille dawi ne se questionna pourtant pas longtemps. Les barbes murmuraient alentours sans qu'elle y prête attention. Seulement remarqua-t-elle par la suite l'air ahuri de Bruloth, mais l'heure n'était pas aux questionnements ni aux explications. Sans doute était-elle trop fatiguée pour ressentir le moindre embarras devant tant de barbes, en tout cas, dans tous les cas elle accueillit T'sisra, si ce n'est avec une telle intensité, du moins une tendresse manifeste, avant de lui emboîter le pas naturellement, rassurée d'entendre qu'il n'y avait pas de blessés à déplorer.

Finalement, le Langk Duraz ne leur faisait plus obstacle, et la vieille dawi eut un frisson alors qu'ils s'enfonçaient au coeur de la roche. La vieille naine ne s'attarda pas longtemps sur la créature, ayant déjà vu plus gros, là où Bruloth eut un regard ébahi pour la chose. Mais, quoiqu'en dise le pas léger de la dawi, et l'impatience qui la prenait petit à petit, les deux Long-Nez et la noirelfe n'étaient pas seuls, et Grimeldha découvrit le Gazanundi qui approchait. Écoutant question puis réponse, la vieille tresse eu un sourire pour T'sisra.

"J'crois pas qu'y ait encore à douter, Elgi. Les nains t'ont suivi jusqu'ici, t'ont attendu alors qu'tu disparaissais dans la montagne avec certains des nôtres... Non, j'crois bien qu'le temps du doute est passé." dit Grimeldha, solennelle, tandis que d'autres nains rejoignaient barbe-Sanglante.

Suivant la noirelfe qui marchait à nouveau, la runiste la regarda néanmoins de côté.

"Qu'est-ce tu m'chantes donc ? 'L'Etude des Sages' ? Des archives, d'quoi régaler les Zagazkroni ? Ou bien... Quoique fatigué, son esprit eut pourtant un sursaut. Oh."

Et elle demeura coite, envisageant fébrilement ce que la sombrelfe laissait entendre. Par delà la Herse, les profondeurs longtemps oubliées de la cité se révélèrent à leur yeux, ranimant chez certains le souvenir d'un autre lieu, si révéré, perdu, retrouvé, mais encore loin d'avoir retrouvé sa gloire d'antan. A l'inverse, ce que leur réservait la cité de Molgrunn n'avait souffert aucune rage divine : ainsi, la poussière s'était accumulée, ainsi que les tristes restes des habitants d'origines. Mais, précédant ainsi les nains s'en venant, il semblait à Grimeldha que la cité prenait une inspiration, la première depuis longtemps. Le début d'une renaissance.

"Dame Do'ath, est-ce vrai qu'c'est la créature et l'une d'ses semblables qui s'raient v'nus à bout d'tous les Molgrunniens...? souffla Bruloth, qui s'était tenu silencieux bien longtemps. Ses jeunes yeux parcouraient les lieux avec un effarement manifeste. Quand c'la ? Étaient-elles aussi envoyées par... Par le Père ?"

La vieille runiste, sous l'emprise d'un sentiment fébrile, eut soudain un froid frisson en réaction à la curiosité de son petit-neveu.
Revenir en haut Aller en bas
T'sisra Do'ath
Modérateur
Modérateur
T'sisra Do'ath


Nombre de messages : 1512
Âge : 128
Date d'inscription : 13/08/2016

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  124 ans
Taille
: 171 cm
Niveau Magique : Arcaniste.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeMer 14 Aoû 2019 - 1:19

Eté, Elenwënas, neuvième ennéade de Karfias, an quinze, onzième cycle.


L’Oreille-Noire menait l’ancienne et l’apprenti au sein de la large et grande caverne constituant le boyau principal de la cité souterraine. Son sourire lui était remonté jusqu’aux oreilles lorsque Grimeldha comprit ce qu’elle insinuait. Son cœur battait la chamade et jouait la mélodie du bonheur contre sa cage thoracique. Conservant le silence pour le moment, elle les laissait s’émerveiller et s’émouvoir de leur passé.

- Lorsque nous nous étions revues, à la croisée des chemins il y a un peu plus de deux mois, je vous l’avais dit. Je souhaitais si fort que vous puissiez découvrir cette cité, qu’aujourd’hui, je suis soulagée d’un poids énorme, celui d’avoir tenu promesse. Confia enfin la daedhelle qui ne cessait d’avancer, si bien que le groupe commençaient déjà à longer la demeure de Molgrunn, l’ancien thane du clan Gueules-Brûlantes. Ce que vous allez voir, j’en suis certaine, vous ravira !

Et Bruloth, armé de toute sa candeur et sa superstition en renfort, se risqua à une question pour le moins étrange qui fit tressaillir son aînée. Un sourcil arqué quant à l'interrogation de la possible origine des créatures, la noiraude se fendit d’un sourire rassurant.

- C’est ce que tout porte à croire. Le clan des Gueules-Brûlantes est tombé après avoir vaillamment combattu, à en juger par les dispositions des corps et des barricades. Et se sachant perdus, les derniers combattants et runistes ont fait de leur cité un tombeau pour emprisonner à jamais la monstruosité qui avait survécu. Avait-elle expliqué en opinant du chef sans ralentir le pas. Quant à leur origine, je ne peux que vous partager mon sentiment Bruloth, mais, très sincèrement… Je doute que votre Père Créateur ait quoique ce soit à voir avec ces créatures. Certaines légendes connues des clans vivants dans, ou tout près, du Septentrion décrivent un animal assez similaire, imposant, rapide, jouissant d’une bonne dizaine de mains et de crocs acérés. Ils la surnomment « L’Abomination des Montagnes ». Elle marqua une courte pause en jetant un œil à Bruloth avec un sourire tendre sur le visage. J’aurais tendance à les qualifier de… « Démons de l’Ancien de Temps », des créatures qui ont existé il y a des siècles, peut-être des cycles et qui, aujourd’hui, sont devenues des légendes. Conclut-elle avec un brin de sérieux. Et des légendes mortes en l’occurrence.

La daedhelle n’avait pas particulièrement cherché à rassurer, simplement elle avait énoncé le fond de sa pensée véritable. En revanche, elle espérait bien avoir dissipé les soupçons de la jeune barbe.
Ils avaient désormais dépassé la demeure du thane et la noirelfe désignait l’entrée d’un couloir sur la droite, creusé à même la roche. Son sourire, toujours présent bien que plus discret, et l’air un peu plus solennel, T’sisra s’engagea dans le corridor. Une quinzaine de mètres éclairés d’une lumières bleutée et irradiée par des pièces de métal forgerunées ayant elles-mêmes la forme de runes, enchâssées à intervalles réguliers dans la roche. Le spectacle était à couper le souffle.
Au bout du couloir se dessinait l’entrée d’une caverne illuminée par le même procédé, cependant la noirelfe avait stoppé sa course et s’était retourné. Posant une main sur l’épaule de Grimeldha, elle exerçait une légère pression pour l’inviter à pénétrer.

- Mon chemin s’arrête ici, cet endroit n’appartient qu’aux gardiens de ses secrets. Je vous avais fait la promesse que vous seriez la première des vôtres à voir tout ceci, et j’aime à ne jamais manquer à ma parole. Souffla-t-elle avec un regard pour l’ancienne qui mettait le premier pied dans la pièce.

L’oreille de la drow s’agita instinctivement, derrière eux, quelqu’un venait de pénétrer le corridor. Son pas était pas lourd, pressé et déterminé. Se détachant des deux runistes, T’sisra recula d’un pas, puis d’un second, abandonnant ses comparses dans l’Etude des Sages. Les bruits de pas se rapprochaient de plus en plus, et déjà il lui semblait discerner une forme nanique dans la lumière bleutée.

_________________

[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Peuple10

T'sisra en bikini :
Revenir en haut Aller en bas
Yggdar Frappe-Rune
Nain
Yggdar Frappe-Rune


Nombre de messages : 114
Âge : 29
Date d'inscription : 07/08/2019

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 255 ans (an 21:XI)
Taille
: 1m39
Niveau Magique : Maître.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeMer 14 Aoû 2019 - 20:46


Molgrunn. Noble cité passée à la postérité et reliée au rang de mythe et de légende. D’aucun raconte que la cité regorge de trésors jusqu’ici oubliés. Une véritable oasis, un paradis perdu dans les montagnes du Septentrion, où, disait-on, on trouvait là un clan mythique passé maître dans l’art de forger les runes. Le clan des Gueules-Brûlantes était passé à la postérité alors que leurs créations demeuraient légendaires. Yaron lui-même serait apparu dans les songes d’un membre du clan, inspirant alors une création légendaire et prodiguant un savoir qui transcenderait les âges. Faire la part des choses entre mythe et réalité n’était pas chose facile, d’autant que la cité et les Nains qui y vécurent, disparurent de la circulation, et leur savoir avec.

Yggdar ne fut donc pas à prier lorsque la nouvelle de la redécouverte de la cité parvint au cœur de Kirgan. Lui et quelques membres de son clan s’y étaient établis depuis la reprise par le clan Poing-De-Fer, pour y exercer leur art séculaire. Cette expédition fut vécue comme une bénédiction chez les Runistes, et Yggdar, fervent croyant, qui vouait une véritable adoration pour Yaron autant que pour Smedan, vit la un signe des divinités, signe qu’il comptait bien suivre corps et âme. Pourtant, du haut de ses 250 ans, le trajet ne fut pas chose aisée. La cariole qu’il possédait et qui permettait d’acheminer ses matériaux et ses ustensiles, n’était pas faite pour faire face aux chemins sinueux et accidentés. Chaque relief, chaque trou, secouait l’ensemble de l’attelage et rappelait au vieux Nain sa condition d’ancien à l’ossature et aux articulations fatiguées. Autant dire qu’il dormait peu, et très mal, et que la fatigue s’ajoutait bien vite aux douleurs lancinantes et chroniques d’un corps qui se faisait vieux.

L’arrivée au Langk Duraz fut vécue comme une bénédication, et Yggdar loua Yaron de lui avoir donné la force d’y résister. Le campement fut établi, d’abord à la hâte puisqu’ils arrivèrent en fin de journée, puis de manière plus confortable puisque quasi permanent. Sa condition de Zagaskroni du clan, d’ancien et, il fallait le dire, de Forgerune – et toute la symbolique que les Nains pouvaient placer derrière cette forme d’art runique – lui permirent de bénéficier d’un emplacement de choix, ce qui n’était pas pour déplaire au vieux Nain. Le terrain était plat, ce qui était un avantage. La tente, assez large pour accueillir les trois membres du clan, était dotée de trois lits confortables et parfaitement rembourrés, d’un sol fait de tapis, et d’un bureau où le Zagaskroni pouvait y consigner les aventures du clan, et conter le récit d’une expédition historique. Il y passait d’ailleurs ses journées, assis dans un épais fauteuil, penché au-dessus d’un livre fait de vélin et d’une couverture de cuir ransé de fil d’or. Sur le vélin, il couchait délicatement les runes faites d’une encre bleutée, et ainsi l’ouvrage prenait enfin forme.

Il était tout à son œuvre lorsque la clameur extérieure parvint à ses oreilles. Curieux, il se leva péniblement pour attraper sa canne et sortir de sa demeure éphémère. Les poilus et les bavettes s’étaient rassemblés devant ce qui était dorénavant la Grande Porte, l’entrée qui menait directement à la cité souterraine de Molgrunn, et fêtaient le retour des Dawis qui, il y a deux ennéades maintenant, avaient grimpé le Langk Duraz et faits les premiers pas à l’intérieur de la cité, avant d’entamer les travaux d’excavation depuis l’intérieur de la cité. Et finalement, après deux ennéades d’un travail intense, ils se réunirent avec brio, rejoignant l’équipe qui creusait depuis l’extérieur, formant ainsi un tunnel parfait. On pouvait reconnaître là, le savoir-faire des Dawis. Il y avait de quoi être fier.

Il repéra bien vite l’Elgi aux oreilles noires, dans les bras de Grimeldha, Graveruniste bien connue. Cela fit plisser les yeux d’Yggdar, qui voyait la présence de la Drow comme une insulte. Le Grand Roi avait sans aucun doute ses raisons pour autoriser la présence de cet être d’infamie au sein d’une expédition Naine, et encore plus pour avoir accepté cette expédition sur la seule bonne foi d’une Daedhelle, et d’une traite de Nain. S’il le pouvait, il la laisserait mourir dans les Monts du Septentrion, de froid ou de faim, peu importait du moment que le résultat était le même. Aussi rejeta-t-il toute forme de familiarité avec la sombre oreille, et fut désagréablement surpris face à l’appétence de Grimeldha à tendre les bras – au sens propre – à cette créature infâme. Après avoir grommelé quelques instants, bougeant ses lèvres dans d’infimes mouvements, il décida de suivre le groupe de Dawis jusqu’à l’intérieur de la cité. Grimeldha, l’Elfe, le Gazanundi et tout un tas d’autres Thanes, de poilus et de bavettes, firent leurs premiers pas vers l’intérieur de la cité nouvellement redécouverte. Yggdar, boiteux depuis de nombreuses années, était bien trop lent pour les suivre. Aussi prit-il le temps d’observer les runes gravées dans le tunnel de la Grande Porte, et bien vite, son chemin croisa le cadavre putréfié d’une abomination des temps anciens. Ses multiples mains rendaient une impression désagréable aux vieux qui n’avait rien d’un soldat. Affronter une telle créature devait être effrayant. Que les divinités soient louées pour avoir permit la mort d’une telle abomination.

Il continua son bonhomme de chemin, suivant de loin la Daedhelle accompagnée de Grimeldha vers ce qui semblait être un endroit surprenant. La cité était surprenante. Taillée dans le roc, véritable chef d’œuvre architecture, elle avait survécu à des cycles d’humidité et d’abandon. Et pourtant, les demeures, les échoppes, les tavernes, les rues, et plus encore la demeure du Thane, demeuraient entières comme si les Nains de Molgrunn étaient partis hier. Seuls les cadavres permettaient d’approximer le destin que subirent les Nains de la cité. Le sacrifice des runistes en est alors plus émouvant quand, face aux abominations, ils se sacrifièrent en les emprisonnant avec eux. Que de courage. Puissent-ils être auprès de Yaron et bénis par Smedan.

Il arriva enfin là où se trouvaient l’Elfe et la Graverune. Au détour d’un mur, il entendait les dires de la Noirelfe, qui affirmait, non sans mensonges, ne pas vouloir continuer plus loin, laissant aux gardiens l’honneur d’y entrer les premiers. Foutue oreilles noires ! Pour sûr qu’elle a foutu ses sales pattes ici lorsqu’elle y vint la première fois ! Souilleuse !, se dit-il. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il ne vit que Grimeldha dans un premier temps, et l’Elfe en retrait. Avait-elle senti sa présence ? On raconte qu’elle fit preuve d’actes magiques interdits, et il se murmure qu’elle serait… Une Nécromancienne. Par Yaron ! Cette magie est maudite ! Il jeta un regard mauvais, tournant sa tête quelques instants alors qu’il passait en boitillant.

Un regard avisé remarquerait bien vite que la canne d’Yggdar n’était pas faite comme les autres. La pointe frappait d’un son distinctif le sol rocailleux de la cité, sans qu’il ne s’y enfonce ni qu’il ni laisse aucune trace. Et un œil encore plus avisé – pour ne pas dire de magicien – verrait se dégager par moments une volute pâle, légèrement bleutée et presque invisible, s’échapper de la pointe alors qu’elle frappait le sol dans un cliquetis significatif. Et pour cause, l’outil était Forgeruné. Une rune de terre, rendant la pointe incassable et permettant à l’objet une prise parfaite, inébranlable. Le vieux runiste se désintéressa alors de l’Elfe qui restait sagement en retrait – pour mieux frapper dans le dos pensa-t-il – afin de s’intéresser à la beauté des lieux, et beauté il y avait.

« L’étude des sages », comme ce quartier fut dors-et-déjà nommé, était un bijou d’architecture et de magie. La pièce principale était ronde et dotée d’une pièce centrale, plus petite, où se trouvait une fontaine d’où s’échappaient de douces volutes provenant d’une eau continuellement chaude. Curieux et passionné, Yggdar passa sa tête par-dessus l’ouvrage pour découvrir, immergé, des runes forgées représentant la magie du feu, expliquant alors la chaleur de l’eau. Partout autour d’eux, dans la petite pièce et aussi en dehors, se trouvaient de larges et hauts piliers, lesquels renfermaient plusieurs alcôves d’où l’on pouvait deviner la présence de livres de vélins abimés, et de tablettes de pierre encore en bon état. Nul doute, il s’agissait d’une salle d’étude, et la pièce centrale, avec la fontaine, était faite pour accueillir les lecteurs passionnés désireux de lire paisiblement. Une bibliothèque…
Ni une ni deux, une idée germa en l’esprit du Zagaskroni des Frappe-Rune : une Gransalle ! Après la destruction de Kirgan lors de l’ire de Mogar, maudit soit-il, tout le savoir accumulé depuis des siècles dans la Gransalle et la salle des Scriberunes fut détruit. Cette salle que voici serait-elle un signe de Yaron lui-même offrant à ses enfants la possibilité de renouer avec les savoirs runiques ?

Soudainement, Yggdar oublia que l’Elfe n’était plus très loin, et il oublia même la présence de Grimeldha. Il scrutait chaque alcôve, chaque pilier, chaque pouce de cette salle providentielle. Il vit des vélins indéchiffrables car complètement détruits. Il devina d’autre vélins encore à moitié conservés, n’offrant qu’une partie de leurs anciens savoirs. Et il vit les tablettes qui, elles, étaient encore en parfaite état. Tant de savoirs, au travers de ces runes écrites et tracées il y a des cycles, comme un souffle du passé, un murmure ancestral, qui portait enfin écho en cet instant. Ses pas le firent arriver devant deux petites salles, lesquelles étaient dotées de bancs en pierre, d’encrier depuis longtemps séchés, d’alcôves encore une fois, et d’emplacements pour torches. Des salles d’études, vraisemblablement. Puis vint une troisième salle, plus grande cette fois. Dotée de tables et de chaises individuelles autant que de bancs de pierre, on aurait dit une salle de réunion, de conférence.

Bien qu’il garda la tête haute, Yggdar demeurait grandement ému. Lui qui avait connu le conseil des Archirunistes, qui appliquait à la lettre l’ancien code, qui avait fréquenté la Gransalle et la salle des Scriberunes, faisait dorénavant face à ce qui pouvait devenir le renouveau pour l’art des runes, et une bénédiction de Yaron lui-même. Il sortit de son sa toge, son pendentif à l’effigie de Yaron, et il le prit au creux de sa main gauche, serrant de toute ses forces alors qu’un long frisson parcourait son échine. Déambulant ça et là dans la salle centrale, scrutant les bibliothèques, il s’imaginait déjà les futurs travaux et les futurs aménagements, et voyait déjà revenir ici les maîtres les éminents et les apprentis les plus prometteurs, et faire de la cité de Molgrunn, une place forte des arts de Yaron. Un nanillon au milieu d’une confiserie ! Le vieux Nain était véritablement heureux. Sa démarche, agrémentée du tintement de sa canne, rendait une sorte de rythme régulier dans cette caverne à l’écho musical.
- C’est… C’est… C’est magnifique ! C’t’un signe ! Yaron lui-même est derrière tout cela ! Loué soit le Grand Yaron, le maître des Runes ! Il se retourne en direction de Grimeldha, ses petits yeux malicieux laissant place à ce qui semble être une larmichette de bonheur, tandis que son visage se fait moins sévère que d’ordinaire. Grimeldha, on va faire d’cette place un lieu dédié à l’étude des Runes ! Scriberunes, Graverunes, Forgerunes, tous se rejoindront ici ! Et… Il s’arrête soudainement, son regard en coin laissant entrevoir que la Drow était toujours présente. Il leva sa canne en sa direction. Sa petite taille, même pour un Nain, n’en faisait pas une menace, mais la vindicte était belle et bien présente. Toi ! T’as pas intérêt à mettre tes sales pattes ici ! Oust ! Du balais ! Dit-il en faisant des gestes agressifs en direction de l’intéressée.

Yggdar avait beau être heureux, et plein d’une force lui faisant revenir au moins un siècle en arrière, il ne pouvait mettre de côté son appétence à se montrer intolérant. Runiste oblige…


Revenir en haut Aller en bas
Harald Barbe-Sanglante
Nain
Harald Barbe-Sanglante


Nombre de messages : 656
Âge : 29
Date d'inscription : 06/03/2018

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 171 ans (An 21:XI)
Taille
: 1m49
Niveau Magique : Non-Initié.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeJeu 15 Aoû 2019 - 13:56

La douceur. La douceur d’un regard embué de larmes. La chaleur d’une étreinte invisible. Le respect et l’amour à travers quelques mots. Harald fut quelque peu choqué devant l’attitude la Noire Elfe. Elle était aussi émue, sinon plus, que le commun des Dawis. Le vieux guerrier croyait réellement voir une bavette, laquelle, après des ennéades, voir des années de travail, présentait son œuvre à un clan dont elle cherchait le respect et la reconnaissance. Ce clan, c’était sans doute aucun le Zagazorn. Et le Gazanundi, impacté par cette émotion transmissible, avait suivit le groupe formé de Grimeldha et de l’Elfe jusque dans les tréfonds du tunnel de l’entrée, qui s’étendait tout de même sur une grande longueur souterraine.

Une fois arrivé au cœur de la cité, Harald fut accueillit par un souffle glacé ô combien agréable, comme un murmure, un écho de bienvenue qui attendait là depuis des cycles et des cycles. Il était émerveillé. Une aussi vieille cité, datant de l’époque où les Nains quittèrent Ankorong pour fonder Almis et Kirgan, et qui s’étendait là, parfaitement conservée, comme si les Nains de jadis avaient entretenu cette merveille pour les Nains d’aujourd’hui. Et cela était émouvant. Emouvant car Harald, bien qu’originaire du Brissalion, avait pu voir les destructions de Kirgan. Il avait vu Almis être possédée par les traîtres de Mogar. Il avait vu les combats, il y avait même participé. Il se souvenait du sang, d’un combat fratricide entre les fanatiques de Mogar et les Nains libres du Zagazorn. Il se souvenait des morts, du feu et des flammes, des cadavres, des bavettes qui pleuraient les morts, des pères qui pleuraient les fils, des fils qui pleuraient leurs frères… Alors, après toutes ces années de combat, et de sacrifice, voici que s’offre à eux une cité pratiquement intacte ne demandant qu’à être à nouveau animée par la vie elle-même.

Une odeur pestilentielle vint cependant troubler l’instant, et le gigantesque cadavre de l’abomination en fut la raison. Ni une ni deux, Harald ordonna que l’on découpe et que l’on évacue cette carcasse poisseuse, voulant par-dessus tout éviter le déclenchement d’une épidémie ravageuse. Il voulait néanmoins que le crâne soit récupéré et lavé, afin que celui-ci trône devant la herse.

Il n’eut pas le temps ni l’occasion de suivre l’Elfe et la Graverune jusque dans « l’Etude des sages », car les thanes des clans l’assaillaient de toute part. Et, à vrai dire, il ne se voyait pas entrer en cet endroit, sans que les anciens, les gardiens et les runistes eux-mêmes, ne se le soit approprié. Non, sa mission était toute autre. Il devait administrer l’endroit, le rendre sûr et entamer des travaux.

Aux Thanes des clans bâtisseurs, il lança de grandes félicitations et donna de vives plamussades. Il était fier du travail accomplit, et quand on lui demanda la marche à suivre il indiqua, d’une voix forte :
- Fiers bâtisseurs ! Vous avez fait un trravail extrraorrdinairre ! Je suis fierr de vous ! Et le Zagazorrn tout entier vous rregarrde ! Thanes ! Mettez quelques-uns de vos poilus à disposition des rrunistes, je pense qu’ils voudrront rrafrraichirr et agrrandir l’endrroit de leurrs études ! Quant à vous autrres, il y a des conduits d’aérration à crreuser, une porrte à consolider et à orrner, et des demeurres à constrruires, là-haut, dans le vallon. Cette cité est trrop petite pour autant de Nains, aussi les clans devrront vivrre là-haut. J’ai pleine confiance en vos qualités de trravailleurs et en votrre dévotion ! Je veux qu’un village soit constrruit dans le vallon, à prroximité des entrrées. Il nous faut aussi une ou deux tourrs, afin de surrveiller le Vallon depuis une cerrtaine hauteurr ! Et il faudrrait un point haut, avec une demeurre afin d’y accueillirr et d’y bichonner nos corrbeaux messagers ! Pensez-vous pouvoirr faire ceci ? Demanda-t-il en levant le poing en l’air

La réponse ne se fit aucunement attendre. Les clans devant lui exultèrent, heureux d’être reconnus pour leurs travaux et leurs engagements par celui qui était l’autorité en ce lieu, détenant la parole et le pouvoir du Roi lui-même. Ils se mirent immédiatement au travail dans une organisation toute Naine et avec un professionnalisme à toute épreuve. Un petit groupe de 5 poilus prit la direction de « L’Etude des Sages », tandis qu’un autre, un peu plus fourni, prit la direction des différentes demeures intérieures et de la Grande Porte, pendant que le reste se préparait à investir le Vallon et à y travailler d’arrache-pied.

Puis, ce fut au tour des autres clans de se mouvoir. Ils avaient assisté au discours, et ils avaient compris que Harald souhaiter voir tout le monde à l’ouvrage. Il fallait toutes les professions afin que cette cité et son Vallon soient, non seulement sécurisés, mais également digne d’une cité Naine. Quelques tapes sur les épaules, des regards assurés, et tous rejoignirent les chantiers qui s’établissaient un peu partout. Un groupe de sculpteur-tailleur s’attelait à embellir la grande porte depuis l’extérieur jusqu’à l’intérieur, usant d’échafaudages en bois que les clans bucherons coupaient et assemblaient en conséquence. Pour nourrir tout ce petit monde, les clans d’éleveurs s'occupaient de leurs troupeaux et des champignonnières allaient être aménagées, tandis que les clans chasseurs-cueilleurs commençaient à prospecter dans et en dehors du vallon. Partout, on entendait déjà s’élever les tintements des marteaux et des burins contre la roche, on devinait le bruit caractéristique de la scie tranchant dans le bois, et des clameurs s’élevaient de partout dans la cité, alors que les Nains œuvraient en une symbiose parfaite.

Debout sur le promontoire, il scrutait avec la satisfaction d’un dirigeant fier, le travail des Dawis en contrebas. Tous travaillaient de bon cœur, aucune ne rechignait à la tâche, et même les plus anciens retroussaient leurs manches pour participer à cette grande aventure. Pourtant, Harald ne se montait pas le bourrichon. Il n’était ni le Roi, ni le seigneur de cette cité. Il n’était qu’un Nain, investi d’une mission par le Groman-Rik, et qui faisait son possible pour mener celle-ci à bien, pour le Zagazorn, tout en protégeant ses cognards, ses barbus et ses bavettes. Et pour protéger, il fallait mettre en place l’organisation militaire, puis politique de la cité. Alors, il fit sonner le cor, le cor militaire de Lante que tous les militaires reconnaitraient à coup sûr, et il se plaça au lieu de l’ancienne caserne, attendant la venue des Thanes guerriers et de leurs cognards.
Revenir en haut Aller en bas
Brynhild Odomar
Nain
Brynhild Odomar


Nombre de messages : 135
Âge : 29
Date d'inscription : 31/05/2015

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 102 ans
Taille
: 1m50
Niveau Magique : Non-Initié.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeLun 19 Aoû 2019 - 13:54




La naine était retournée dans ses quartiers tout aussi souplement et silencieusement qu'elle était venue. Quoi qu'il se passe, les Thanes seraient appelé pour un conseil avec Harald. Arrivant devant sa tente, elle tomba sur Thormund, fidèle cousin de quelques années de plus d'elle.

- Es - tu au courant?

La barbe approuva d'un signe de tête. Ce qui était cocasse au sein de cette famille, c'est que bien peu de mot suffisait pour qu'ils communiquent. C'était l'une des qualités qu'elle appréciait dans son clan. Ils ne parlaient que lorsqu'il en était réellement besoin. De manière globale, lorsque l'on entendait des conneries, maintenir le silence semblait aussi tout aussi logique que de vouloir perdre de l'énergie à raisonner un saoulard.

- Nous allons probablement être appelé par Harald prépare toi et donne rapidement tes ordres si tu en as.

Elle entra dans la tente et revêtit son armure légère. Elle avait tellement eut peu à faire depuis quelques jours qu'elle s'était intéressée à la forge, observant le travail du métal, les mélanges opérée afin de produire le métal. C'était un domaine dans lequel elle était profane, mais qui pouvait être utile en soit. Connaître les propriétés physiques de ses armes pouvaient être une manière d'en améliorer les caractéristiques.

- Brynhild, le Thane vous appelle.

La naine tourna les talons et sortit de la tente, faisant signe à Thormund de la suivre. Ils entrèrent dans la tente de commandement, attendant que la réunion débute et que tout le monde soit là. Les nouvelles avaient été importante, il y allait falloir explorer la cité et détruire les derniers gobs qui restaient, mais on parlait aussi de jalonner la voie jusqu’au col à l’aide d’une étrange invention faite par la Noirelfe.
Cette expédition n’était qu’une rumeur, mais elle conviendrait parfaitement à la naine. De la nature à perte de vue dans les neiges éternelles, la possible attaque de Berzerk et l’opportunité de voir son clan associer à l’ouverture d’une nouvelle route. Cela l’occuperait au moins cinq Ennéades durant laquelle elle pourrait laisser Thormund mener une enquête pour elle.
Dun Eyr avait disparut, mais le soupçon de la présence de son cadavre, ainsi que son marteau, dans les ruines étaient assez fort. Il fallait enquêter et explorer afin d’en avoir le coeur nette.
Sommes toute, s’il le découvrait l’honneur jaillirai sur la famille, mais elle tenait à le découvrir plus personnellement quand elle reviendrait de cette expédition…. tout du moins si elle était accepté.


Revenir en haut Aller en bas
Grimeldha Long-Nez
Ancien
Ancien
Grimeldha Long-Nez


Nombre de messages : 239
Âge : 34
Date d'inscription : 04/10/2018

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  260 ans
Taille
: 1m29
Niveau Magique : Maître.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeVen 23 Aoû 2019 - 0:17


Le mauvais souvenir fut rapidement repoussé, et la vieille runiste poursuivit, se laissant plus marquée par la beauté des lieux, et le savoir dont elle pouvait percevoir l'écho dans la moindre roche travaillée. Pour qui avait connu la Grandsalle du temps de sa gloire, avant de voir Kirgan périr, et ses savoirs avec elle, découvrir de telles lieux ne pouvait laisser indifférent. Estomaquée, elle fut presque prise par surprise par le contact de T'sisra. En entendant ses mots, la vieille posa la main sur la sienne...

"T'as pas la moindre idée Elgi... souffla-t-elle, presque plus pour elle-même, avant de la regarder. Merci."

Ce fut l’œil un peu humide qu'elle s'avança au sein des lieux... Avant de sentir sous sa paume sa canne. Tournant le regard, elle découvrit Bruloth qui lui avait ainsi rappelée l'existence de cette objet. Graveruné... Sa canne en main, son apprenti sous les yeux, la vieille naine ne lui adressa qu'un hochement de tête pour avancer encore. Pour sûr, le petit aurait de quoi découvrir. Pour sûr, il y aurait de quoi faire. Pour sûr... Il fallut qu'un vieux runiste enthousiaste caracole sous ses yeux, plus exité encore que le jeune Bruloth qui, du haut de ses trois décennies et sa touffe sur le menton, restait baba, pour qu'elle sourit enfin.

Sourire qui se renfrogna bien vite quand, après avoir évoqué un futur lumineux, le vieux nain cracha sur celle qui l'avait rendu possible.

Les commissures chutèrent drastiquement, et la vieille naine se planta devant son confrère, s'interposant, sa pogne se crispant sur le bois, ses billes vertes se faisant ombrageuses.

"Yggdar Frappe-Rune. asséna-t-elle sèchement. Comment oses-tu r'vendiquer ce lieu, et en chasser celle qui t'a permis d'y poser les pieds ? La canne claqua, trouvant un triste écho dans la pierre. L'Elgi a réussi là où nous avons échoué, malgré les cycles, malgré not' connaissance d'la pierre. Et elle a remis aux khazad c'qui est leur, démentant son sombre sang. Entends-tu, Yggdar ?"

La voix de la dawi n'avait pas claqué comme elle l'eut fait jadis. Après tant d'espoirs morts, après tant de chemins parcourus en vain, après tant de silence... Cette cité était une bénédiction comme les dawis en avaient reçus peu, depuis le rejet de leur Père... A cette pensée, la main fatiguée de Grimeldha se crispa d'autant, son visage s'assombrissant dangereusement.

"Elle a sa place ici, Gromtronni Frappe-Rune. dit Grimeldha d'une voix de plus en plus rocailleuse et basse, fulminant. Ais la sagesse d't'en rendre compte."
Revenir en haut Aller en bas
T'sisra Do'ath
Modérateur
Modérateur
T'sisra Do'ath


Nombre de messages : 1512
Âge : 128
Date d'inscription : 13/08/2016

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  124 ans
Taille
: 171 cm
Niveau Magique : Arcaniste.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeVen 23 Aoû 2019 - 1:08

Eté, Elenwënas, neuvième ennéade de Karfias, an quinze, onzième cycle.


Le noirelfe regarda le vieux bougon passer devant elle sans piper un mot et lorsqu’il lui adressa un regard mauvais, elle se contenta d’un sourire. De toute manière, elle n’avait cure des velléités du runiste, profitant simplement de voir Grimeldha et Bruloth plus heureux que jamais. D’ailleurs, le jeune apprenti l’amusait beaucoup et sa surprise lui donnait tout l’air d’un poisson essayant vainement de gober une mouche. Cependant, il fallut que les honneurs fait à Yaron et la joie de l'ancien se teintent de sa haine profonde des étrangers. Si ça n’avait été que cela, la noirelfe l’aurait tout bonnement ignoré, mais le bougre avait fait s’hérisser le poil de Grimeldha qui, comme à son habitude, dévoilait son verbe aussi tranchant qu’une hache. Et ça renvanche, ça l'agaçait.

T’sisra se décolla du mur et s’avança d’un pas, sans pour autant pénétrer dans la salle.

- Ne vous en faites pas Grimeldha, je peux comprendre sa méfiance et son agacement. Déclara-t-elle avec un sourire et les yeux rieurs avant de porter son attention sur Yggdar. Et elle est justifiée, après tout j’ai mis les pieds dans cet endroit avant de comprendre ce que c’était. Je puis cependant vous assurer que j’en suis vite sorti et que je n’ai rien osé toucher ni même regarder. J’ai été éduquée par un nain et je connais l’importance du silence autour de tout ceci, vous comprendrez donc bien que j’ai trop de respect envers le peuple du Zagazorn pour ne serait-ce qu’imaginer m’accaparer des secrets qui ne m’appartiennent pas.

La noirelfe inclina légèrement le buste. Elle ne souhaitait pas être la cause d’une gêne particulière et préférait retourner auprès d’Harald et les autres.

- En revanche, fit-elle en se tournant de trois quarts pour s’apprêter à partir, j’espère, pour vous, que vous vous trompez sur un point Yggdar. Car si Yaron est bien derrière tout ça, c’est qu’il a parié sur un cheval au poil grisonnant et à la crinière un peu trop sombre à votre goût pour y arriver. Conclut dans un haussement d’épaule avec un air très amusée avant de disparaître dans l’encadrement de l’entrée.

Ainsi la noiraude s’en alla rejoindre l’entrée de la cité, dans l'écho du rire de Grimeldha. Si la pique la faisait sourire, c'était aussi une manière de montrer à ce vieux bougon qu'il valait mieux éviter ce genre de sorties religieuses avec ses comparses, tout du moins s'ils étaient aussi peu ouverts d'esprit que lui. En chemin, l’un des nains occupé à visiter la cité lui avait expliqué que les thanes se rassemblaient pour décider de la marche à suivre. Et c’est bien là qu’elle irait, à la fois curieuse de connaître leurs plans et ayant l’envie de participer de son mieux.

_________________

[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Peuple10

T'sisra en bikini :
Revenir en haut Aller en bas
Yggdar Frappe-Rune
Nain
Yggdar Frappe-Rune


Nombre de messages : 114
Âge : 29
Date d'inscription : 07/08/2019

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 255 ans (an 21:XI)
Taille
: 1m39
Niveau Magique : Maître.
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitimeLun 26 Aoû 2019 - 22:51


La présence de cette Drow en ces lieux exaspérait Yggdar qui ne désirait qu’une chose : la voir partir. Dans son esprit, tout s’enchainait. Il veut recenser et répertorier toutes les tablettes et vélins encore lisibles, il veut étudier chaque rune tracée, chaque savoir compilé, il veut analyser toutes les pièces Forgerunées, comprendre la magie renfermée, tout classifier et faire de cet endroit un havre de savoir. Dans son esprit, il faisait face au renouveau du savoir runiste en Zagazorn. Les Nains avaient une nouvelle Gransalle.

Yaron, le Grand Scribe, porta jadis aux Nains la connaissance, sous l’égide du père des bataille, Mogar. Il offrit alors aux Nains des possibilités infinies, et de maîtriser une magie puissante enfermée dans les Runes. Le code des Archirunistes, le Thinthrynaz imposait des règles provenant des enseignements du Grand Scribe, et une, plus précisément, s’imposait ici : accueille et apprécie la connaissance. Seulement, la connaissance était accueillie par le biais d’une Drow, et ses paroles, aussi arrogantes que cinglantes, recélaient une part de vérité. Elle fut l’instrument de Yaron pour permettre aux Nains de retrouver leurs savoirs depuis trop longtemps oubliés. Qu’était donc Yggdar pour juger de la volonté divine du demi-dieu qu’il vénérait le plus ?

Ses envies s’estompèrent peu à peu. Le Grand Scribe, le second fils de la première forge de Mogar, enseigna aux Nains l’écriture des runes, et l’éther. Il enseigna la patience et l’abnégation, afin que les Nains deviennent maîtres dans leurs domaines et poussent les savoirs jusqu’à leurs paroxysmes. Yggdar se retrouvait alors en fâcheuse posture, tiraillé entre sa haine profonde des races non Naines, et son amour pour Yaron, les runes, et le code qu’il s’évertue à suivre.

Mais l’Elfe s’était éloignée sans qu’Yggdar n’ait pu dire ou faire quoi que ce soit. Il se retrouvait seul avec Grimeldha, de quelques années son ainée. La Graveruniste était très connue en Zagazorn. Passée maître dans la gravure de runes, elle était aussi dotée d’un caractère fort – même chez les Nains – et d’une force d’esprit insoupçonnée. Elle faisait confiance à l’Elfe, elle remercia les efforts et le cadeau offert aux Nains, et elle tint tête Yggdar – chose quasi exceptionnelle soit dit en passant.

Le vieux maître Forgerune reposa alors sa canne sur sa pointe, et s’appuya légèrement dessus, l’avant-bras posé sur le pommeau en forme d’enclume, son regard acéré se perdant autour de Grimeldha. Finalement, il baissa la tête, grogna quelques peu et souffla dans un grondement quasi animal. Sa barbe bougeait à mesure que son grondement s’éternisait, mais il prit finalement la parole.
Grumpf…Gronda-t-il. Bien, Run-Azul. Soit. Il prend son collier avec une rune symbolisant Yaron au creux de sa main. C’la volonté du Grand Scribe. Qu’il en soit ainsi.

Puis il s’en retourna à la salle des sages, qui deviendrait à n’en pas douter la future Gransalle de Molgrunn et du Zagazorn tout entier. Tel le maître Forgerune qu’il est, nul doute qu’il donnera tout son temps et toute son abnégation dans la restauration de cette salle et des connaissances qu’elle renferme. Les runistes de tout le Zagazorn tournent leurs yeux vers la cité dorénavant…

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.   [Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé. I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
[Terminé] [La cité perdue] Retrouver le passé.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [Terminé] [La cité perdue] En route !
» [Terminé] [La cité perdue] Tracer la voie. (Brynhild)
» [Terminé] [La cité perdue] Rassembler l'expédition. (Libre aux nains)
» [Solo] Retrouver la lignée perdue
» [La cité perdue] Le renouveau.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: ZAGAZORN :: Monts du Septentrion :: Hautes Terres :: Molgrunn (Cité)-
Sauter vers: