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 [Terminé] Cousinade puysarde (Solo)

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T'sisra Do'ath
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MessageSujet: [Terminé] Cousinade puysarde (Solo)   [Terminé] Cousinade puysarde (Solo) I_icon_minitimeMer 28 Aoû 2019 - 14:22

Été, Julas, cinquième ennéade de Karfias, an dix-sept, onzième cycle.


Certaines nuits sont plus effrayantes que d’autres, en particulier celles où ni Lune et ni étoile ne brillent dans le ciel tant la couche nuageuse est épaisse. Ces nuits où il fait plus noir que dans un souterrain nain, où le moindre bruissement vous fait sursauter, où la paranoïa finit irrémédiablement par vous atteindre sans que vous ne puissiez vous en défaire.
C’était l’une de ces nuits.

- Eh Vakel, on est sur la bonne piste ? Chuchota le borgne à son comparse alors qu’ils avançaient tout deux avec précaution.

- Un peu qu’on l’a. Vu les taches de sang, on est pas près de la perdre. Marco est d’vant, les autres arrivent ?

- Ils balayent l’arrière avec le puysard. Il est où Marco ? Insista le borgne avec un air dubitatif.

- Devant.

Les deux hommes se mirent à scruter la nuit noire, hélant le fameux Marco à plusieurs reprises sans obtenir de réponse. Leur confiance venait de se réduire à peau de chagrin, et cependant qu’ils continuaient leur progression Vakel manqua de trébucher sur le corps de son camarade.

- Bon sang d’merde, i’ s’est fait avoir !

- Allume une torche.

- Mais…

- Allume j’te dis, j’préfère qu’on signale notre position aux autres et qu’ils nous r'joignent rapidement plutôt que d’finir crevé.

Ainsi les deux hommes patientèrent. Les minutes leur paraissaient des heures et la tension s’amplifiait à chaque sifflement du vent, à chaque bruissement de feuilles. Et malgré tout, Vakel croyait fermement en son plan : pendant qu’il observait d’un côté, Ikar surveillait de l’autre. À la lumière de la torche, ils auraient le temps de voir l’ennemi arriver, sans compter qu’il pariait sur le fait qu’attaquer dans ces conditions reviendrait à prendre un risque trop important. Et il avait raison.

Une vingtaine de minutes plus tard, le reste de leurs camarades les rejoignaient. À l’annonce de la mort de Marco, le groupe qui balayait auparavant l’arrière annonçait celle d’Eustie et Zoreh. Bien qu’ils eussent suivi le sang, la piste semblait n’être qu’un leurre car jusqu’à maintenant c’étaient eux qui perdaient des hommes. Il fut décidé en conséquences de resserrer les rangs et de ne plus se séparer.
Reprenant la traque, l’attroupement guerrier arriva près de ce qui semblait être une propriété agricole. Deux petites maisonnées et une grange à l’écart d’une plantation.

- Et les traces vont… Vers la grange.

- C’était à prévoir, nulle part où aller désormais. Déclara le drow avec un fin sourire sur les lèvres. Faites donc ce pourquoi je vous paye grassement.

Peu regardant ni sur la nature de leurs contrats ni de la provenance de l’argent, ces hommes étaient des mercenaires et des assassins. La mort était leur métier, leur morale une marchandise.
D’un signe de tête, Valek fit signe à ses camarades de faire le tour de la grange. Aucune autre sortie de ne fut signalée, dès lors certains d’avoir coincé leur proie et faite comme un rat, ils approchèrent des portes.

Les deux premiers à pénétrer la grange brandissaient chacun une arbalète particulièrement étrange. Elles étaient de taille réduite se tenait d’une seule main. Jamais la drow n’en avait vu de pareilles. Si elle ne doutait pas de leur efficacité à courte distance, elle se questionnait sérieusement quant à leur utilité passée une vingtaine de mètres.
Valek entra dans la grange à son tour, suivit du borgne, d'un autre homme d'armes et du drow. Même vu du dessus, la daedhelle reconnu tout de suite son cousin Vhukiir. Il était l’un des deux fils de Chadra qui, visiblement même après toutes ses années, tremblait encore à l’idée que sa nièce ne revienne au Puy récupérer ce qui lui appartenait.

Les hommes se séparèrent pour inspecter les boxes à chevaux, passant derrière les caisses et le matériel agricole entreposés ci et là. Sa première victime maintenant isolée n’aurait aucune chance. Depuis sa hauteur, T’sira laissait filer la corde entre ses doigts pour faire descendre le nœud coulant. Le mercenaire n’eut que le temps de s’étonner avant que la botte de foin, à laquelle la corde était reliée, soit balancée dans le vide depuis la mezzanine. Dans un cri étranglé il lâcha son arme et ses pieds décollèrent du sol.

- Maïde ? S’enquit son camarade s’en revenant sur ses pas pour découvrir avec horreur le mercenaire pendu. Bordel de m…

T’sisra venait de se laisser tomber de la poutre et enfonçait la lame de sa dague à la base de la gorge du pauvre hère. L’effet de surprise passé, les autres rejoignirent bien rapidement le fond de la grange. Le borgne débarquant de sa droite fut si rapide qu’elle ne put esquiver le coup de poing qu’il lui envoya droit dans l’arcade, puis s’engagea une violente entre eux. Les coups pleuvaient, les caisses volaient. Le mastodonte lui tenait le poignet de sa main armée, tandis qu’un des autres assaillants approchait avec son arbalète de poing en main. D’un coup de tête bien senti suivit d’un coup de genoux dans les parties, la daedhelle se défit du borgne pour venir attraper le bras armé de son renfort.

- Mais surine-là ! Beuglait Valek en déganait sa lame. Surine-là !

La borgne empoigna son épée et se tourna, toujours titubant, vers la noirelfe. Et quelle ne fut pas sa surprise en découvrant que son comparse gisait au sol une dague enfoncée sous le menton, et la noiraude pointant l’arbalète dans sa direction. Le bougre s’effondra avec un carreau entre les deux yeux.
Le chef de la troupe en profita pour attaquer à son tour, il fit mouche. Sa lame s’enfonça dans les chairs de la noirelfe par le bas de son armure, elle s’immobilisa dans un hoquet de douleur, s'agrippant aux épaules de son agresseur. Vhukiir approchait avec un sourire carnassier.

- C’est à moi que revient le droit de t’achever. Déclara-t-il en brandissant la larme courbe. Plus de fuite, la partie se termine ici !

- Toujours… Un plaisir… Siffla la noirelfe entre ses dents, qui ne se vidait pourtant pas réellement de son sang. Mais ça sera pour une autre fois ! S’écria-t-elle en lui assénant un coup aussi violent que surprenant à la trachée.

Le drow venait de finir au sol et suffoquait. Valek enfonça sa lame plus profondément encore, comprenant quelque chose clochait. Mais déjà la main froide de la nécromancienne se refermait sur son cou. Il sentait ses forces l’abandonner et sa gorge s’assécher. Les bras ballants, il l’observait retirer la lame qui lui perçait le ventre. Cette nuit était sa dernière en ce monde. À mesure qu’il mourrait, elle se renforçait et ses plaies se refermaient les unes après les autres.

Relâchant son emprise sur le corps exsangue de Valek, T’sisra s’avança vers son cousin qui se trainait pitoyablement sur le sol. Le dépassant sans lui accorder un regard, elle alla s’installer sur une caisse proche de l'entrée de la grange.

- Huit hommes pour m’abattre Vhukiir, tu veux m’insulter ? S’enquit la daedhelle avec un léger rire. Comment m’as-tu retrouvée ?

- Il… Il y a six ans, tu as donné ton nom pour passer les postes frontières des terres stériles, accompagnée d’une naine, d’un hybride et d’une humaine.

- L’information date un peu, tu ne crois pas ?

- Ils ont perdu ta trace après ton départ de la Péninsule. Mais ton nom est revenu récemment… Il hésita un instant avant de vendre la mèche. De la bouche d’un peaussier thaari.

Évidemment ! Cet imbécile bedonnant s’était sans aucun doute vanté de son sens aiguisé du commerce auprès de ses amis voire de ses concurrents. Il avait inévitablement raconté comment il ne s’était pas laissé trompé, comment de ses petits yeux de fouines il avait tout vu et comment il avait compris ce qui s'était passé ce jour-là !

- Relève-toi, je ne vais pas te faire de mal.

- Tu me surprends. Répondit le drow avec un sourire satisfait et l’air soulagé. Je me voyais déjà être dépecé vivant.

- Tu vas vivre parce que tu vas délivrer un message pour moi. Ordonna la nécromancienne en pointant un index inquisiteur en direction son cousin. Va voir ta mère, dis lui que je lui laisse volontiers le domaine, les félins à pointes et tout le reste. Je me contrefous du Puy. Si elle, toi ou ton frère se lance encore à ma poursuite ou tente de m’atteindre par un quelconque moyen… Je reviendrai. Elle marqua une pause afin d’appuyer la suite. Et ce jour-là je vous tuerai tous sans exception, je mettrai le feu à ce domaine et je ferai en sorte que votre nom soit oublié à jamais.

Vhukiir hocha la tête avec un air plus sérieux. Il avait toujours entretenu une rivalité avec cette drow finie à la pisse. La faute au père de la daedhelle d’ailleurs, puisqu’il n’avait eu de cesse que de dénigrer Chadra tout au long de sa misérable existence. Ce soir, il mesurait la chance dont il jouissait d’être en mesure de se rendre utile, sans quoi, il aurait parié sa mort à coup sûr.

- Tu peux me croire sur parole, je saurais dispenser la souffrance et la mort. Je suis un fléau.

Le silence retomba dans la grange. Oui, elle était un fléau. Elle était « Le Fléau », capable de tuer sans sourciller et survivre à des blessures qui auraient terrassé n’importe quel guerrier.

- Aller, tire-toi maintenant.

Sans rechigner et sans un adieu, le drow passa les portes de la grange. Il n'avait qu'une envie : rentrer au Puy et oublier cette histoire à tout jamais.
Le regard de T'sisra allait d'un mort à l'autre, elle n'éprouvait aucun remord. Ils avaient choisi d'en arriver là par cupidité. Se redressant, la nécromancienne s'en allait jeter son dévolu sur ces arbalètes de poing. Un matériel très intéressant à ne pas mettre entre toutes les mains, ainsi elle en garda une et détruisit les deux autres, récupéra un des petits étuis contenant des carreaux sur l'un des macchabées et quitta la grange.

- Quel foutoir. Souffla-t-elle avec un regard pour les deux maisons. Mh...

Imaginant la surprise et l'effroi des fermiers le lendemain matin, elle laissa un mot d'excuses et une dizaine de souverains en guise de compensation devant l'une des deux maisonnées. Après quoi, elle disparut dans la nuit noire, continuant sa route en direction de l'Oliya.

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