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| Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] | |
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Auteur | Message |
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Lucrétia
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans Taille : 1m75 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] Jeu 24 Oct 2019 - 19:31 | |
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« Mais j’y compte bien, dit-elle dans un souffle.»
Les caresses d’Aerianna se firent plus audacieuses. A mesure qu’elle travaillait sa poitrine, Lucrétia ne pouvait que gigoter pour tenter de se défaire de l’emprise de la jeune femme. Mais le maximum de son plaisir fut atteint lorsqu’elle s’attaqua à sa zone sensible sous son sein. La haute-prêtresse ne put réprimer un gémissement de plaisir à mesure que des sensations des plus plaisantes s’insinuaient dans son corps. Aerianna ne perdait pas une minute et la prêtresse ne pouvait profiter d’aucun moment de répit. Sa respiration s’accéléra, de même que les battements de son cœur. Elle ne parvenait plus à s’agripper à la Princesse-Marchande : ses forces se dérobaient à mesure que sa langue palpait son corps dénudé. Tentant de reprendre le dessus, elle posa ses mains sur la chevelure d’ébène et serra autant qu’elle put pour ne pas la perdre.
C’est alors qu’elle sentit une main faire glisser sa culotte. Elle laissa s’échapper un petit cri. Elle ne s’attendait absolument pas à ça ! Elle sentit les doigts lui caresser doucement l’entrejambe … avant de pénétrer avec douceur en elle. Cette sensation la fit se raidir, mais la pression constante de la jeune femme sur sa poitrine affaiblissait sa résistance et rapidement, elle laissa tomber ses barrières et se détendit.
Les doigts d’Aerianna continuèrent leur chemin et la pression se fit plus forte. Des vagues de plaisir submergeaient Lucrétia sans qu’elle ne puisse rendre la pareille à sa partenaire. Elle tenta vainement de se raccrocher à sa chevelure, mais ses mains manquaient de force … et elle avait interdiction de reprendre le dessus avec la magie. Elle tenta de protester, ses mains tentant de caresser les différentes parties du corps d’Aerianna, mais sans magie, il lui était impossible d’exercer le moindre contrôle et d’activer les sensations de plaisir dans le corps de sa partenaire. Elle pouvait encore la mordre, mais Aerianna se tenait bien loin de sa tête, ce qui rendait la chose totalement impossible.
Lucrétia tenta de se dégager en bougeant les jambes, mais ses chaussures freinaient sa mobilité et de toute façon, les doigts d’Aerianna étaient trop profondément en elle … A chaque fois qu’elle se mettait à bouger, de nouvelles vagues de plaisir se fracassaient contre son esprit, érodant peu à peu sa combattivité. La haute-prêtresse se sentit partir. Elle sentait son esprit glisser vers les limbes, porté par les délicatesses de sa compagne. Elle était prête à rendre les armes et à se plier à sa volonté : elle voulait lui appartenir. La situation qu’elle avait vécu dans le quartier des Soieries dans son palais s’inversait dramatiquement. Mais elle était résolue à, pour une fois, baisser sa garde.
Alors que son esprit se dissolvait dans le bain des plaisirs, elle fut projetée hors de ses rêveries par l’arrêt soudain des attentions de la jeune femme. C’était visiblement l’intention d’Aerianna : la frustrer. L’amener aux portes du plaisir et soudainement refermer le portail avant d’agiter la clef sous son nez. C’était frustrant, extrêmement indélicat et elle ne pouvait pas en rester là. Lucrétia en voulait encore, elle en voulait plus !
La jeune femme gémit et émit des bruits peu convaincants pour exprimer sa frustration. Elle s’agita et tenta de la mordille, de l’agripper … mais c’était peine perdue. Elle frappa des talons sur le tapis, mais elle se rendit compte que la sensation était encore plus horrible. Lucrétia se mordit les lèvres et déclara d’une voix engourdie dans laquelle se mêlait à la fois de la tristesse et de la frustration :
« Encore … s’il te plait … Qu’attends-tu de moi ? »
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| | | Aerianna Hiisi
Ancien
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| Sujet: Re: Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] Jeu 24 Oct 2019 - 20:55 | |
| Je n'allais pas répondre à sa question, toujours dans le but de ne pas trop donner, de juste prendre. Mais si je n'avais pas prévu de répondre, la première partie de sa demande avait bel et bien été entendue. J'étais prête à repartir de la même façon mais je restai figée un instant en me rendant compte de ce cœur qui battait si vite et de cet état d'excitation avancé. J'aurais pu croire que si je ne sentais rien mon corps lui continuait de réagir le plus normalement du monde, autant un espoir qu'une triste constatation, mais je me rendais surtout compte que c'était bon, aussi, de simplement donner du plaisir. Ce semblait être une constatation un peu ridicule, mais enfermée que je l'étais dans un monde d'égoïsme, c'était assez amusant. Comme si je reprenais vie, mes lèvres décollées du sein plongèrent un instant pour embrasser la tâche scintillante comme un adieu.
Ignorant totalement Lucrétia qui remuait, je passai une jambe au dessus des siennes en changeant d'appui de manière à ce que je me retrouve assise sur son bassin. Ma main droite, celle qui n'avait pas eu tant de travail que ça, se posa à côté de la tête de mon amante tandis que mon corps s'abaissait pour permettre à mes lèvres de rencontrer les siennes,avec toute la délicatesse du monde. Peut-être que celle qui ne voulait pas me violenter s'attendait à ce que je sois moi-même plus dure, mais je n'allais pas lui offrir cette satisfaction, et si violence elle commençait à me donner je voulais à tout prix qu'elle ne soit en rien une vengeance, je voulais qu'elle n'ait rien du juste retour des choses. Il fallait que ça vienne d'elle, qu'il n'y ait aucune inspiration, ou ça n'aurait aucune saveur. Et j'avais déjà essayé, de toute façon, de donner de la douleur, l'essai avait été au mieux une échec total.
Je tournai autour de son corps sans que mes lèvres ne quittent les siennes avant de les laisser se séparer tout aussi délicatement, prenant une position totalement symétrique de la première. Et comme la première fois ma bouche s'abaissa sur le sein finalement très peu sollicité, non sans avoir trouvé une autre tâche scintillante autour de laquelle orienter les attentions d'une langue joueuse. Cette fois-ci les doigts qui avaient emmené si loin dans l'extase la haute-prêtresse portèrent le fruit de leur labeur jusqu'à la bouche de Lucrétia, se faisant un passage à travers ses lèvres et y apportant les fluides précieux. La main gauche entreprit sensiblement le même travail que celui de la main droite plus tôt, à ceci près qu'elle se sépara en deux pour en plus de l'intimité de mon amante stimuler la zone érogène qui en était la plus proche. En tous les endroits la chaleur et l'humidité de sa peau venaient me confirmer que tout était si efficace...
Mais tout s'arrêta encore une fois, alors que d'une façon ou d'une autre j'avais la sensation de l'avoir menée encore plus loin, augmentant par conséquent la frustration qu'elle devait éprouver. Je m'arrêtai et une voix brûlante vint répondre à une question qui semblait avoir été posée une éternité plus tôt. « J'attends la souffrance, j'attends le pire dont tu es capable... »
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| | | Lucrétia
Humain
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| Sujet: Re: Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] Lun 28 Oct 2019 - 21:57 | |
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« Le pire dont je sois capable ? » répéta-t-elle interloquée.
Le corps de Lucrétia ne lui répondait plus. Partagé entre le plaisir et la frustration de ne pouvoir utiliser la magie, elle accueillit la demande d’Aerianna avec un léger doute. Faire souffrir les individus n’était pas dans sa nature, ni dans ses attributions. Mais là, c’était différent. C’était elle qui le réclamait, comme un moyen de prolonger son plaisir. C’était son choix et tant que Lucrétia et elle resteraient aux commandes, tout se passerait bien.
La haute-prêtresse était cependant complètement à la merci d’Aerianna. Rien ne pouvait l’empêcher d’exercer son contrôle sur elle. Mais l’ordre de la jeune femme ne souffrait d’aucun délais et ce, même si Lucrétia était constamment emmenée aux portes du plaisir, avant d’être brutalement dessaisie de cette opportunité d’extase par sa demoiselle. Visiblement, si Lucrétia voulait atteindre et ouvrir ces portes, elle allait devoir mériter son droit d’entrer … et sans utiliser la moindre magie.
Tout ceci entrait cependant en contradiction avec le jeu qu’elles avaient instauré avec le ruban bleu … ce ruban qui était tombé quelques dizaines de centimètres plus loin. Anna ne reviendrait pas tout de suite et Aerianna avait clairement établie qu’elle menait la danse aujourd’hui.
Elle se rappela de la manière dont elle avait giflé Aerianna à leur première rencontre. Ce sentiment qui s’était éveillé en elle avait enflammé une facette de sa personnalité que des années d’enseignement au sein du clergé de Néera avait réussi à réfréner. Elle avait complètement oublié cette passion qui caractérisait les Scylléens et leur tempérament fougueux. Leur rencontre avait ravivé quelque chose que le clergé péninsulaire avait tenté d’étouffer : des sentiments à la fois extrêmement humains et dont elle voyait mal aujourd’hui comment on pouvait les condamner.
Il fallait qu’elle retrouve cette sensation, ce sentiment brûlant du contrôle qu’elle avait saisi la dernière fois. Mais cette fois-ci, non pas pour son plaisir personnel, mais pour le plaisir de sa demoiselle. Et ses talents de guérisseuse lui avaient appris aussi bien à soulager la douleur qu’à comprendre par quels canaux elle passait.
Sans crier garde, elle lui attrapa les deux bras et la tira vers elle. Profitant du mouvement, elle attrapa ses lèvres avec l’embrassa. De ses mains, elle déplaça ses doigts sur les avant-bras d’Aerianna et commença à appuyer sur les nerfs de la jeune femme pour les activer. Après des années passées à rafistoler des patients de plus en plus difficiles à traiter, Lucrétia avait compris comment les nerfs, une fois correctement pressés, pouvaient renvoyer une douleur particulièrement atroce au cerveau. Il suffisait d’appuyer au bon endroit, de tordre un peu les muscles et de bloquer quelques os … Rien de bien compliqué quand on a passé des années à remettre sur pied les cas les plus désespérés.
La pression de Lucrétia sur les nerfs d’Aerianna continua au niveau des articulations des coudes. Une simple rotation de ses poignets et une pression dans le creux d’un os et elle pinça le nerf entre deux muscles. N’importe quelle personne aurait hurlé de douleur à cet instant, mais Lucrétia savait qu’Aerianna avait des réactions plus qu’étranges à ce genre de manipulations.
Ses mains remontèrent aux clavicules da sa partenaire et elle pressa les nerfs qui s’y trouvaient tout en lui massant la base du cou. Ce devait être particulièrement douloureux, mais Aerianna l’avait demandé. Elle redescendit lentement ses mains et commença à masser la zone sous la poitrine d’Aerianna tout en lui mordant le bout des seins. Ses doigts heurtèrent les cotes de la jeune femme et plus particulièrement les systèmes nerveux qui se trouvaient entre ses os. Cette zone était toujours extrèmement douloureuse une fois correctement activée et se répercutait aisément dans le dos. D’une main, elle massa et appuya sur les nerfs intercostaux tandis que son autre main accompagnait la douleur en appuyant sur l’une de ses vertèbres.
Tant que Lucrétia restait aux commandes de la douleur, elle pouvait maîtriser exactement la manière dont Aerianna souffrait. Elle n’avait pas le cœur à lui faire mal autrement. L’idée n’était pas d’abimer son corps : c’eut été un crime qu’elle n’aurait pu supporter. En revanche, elle avait toute la latitude pour lui faire mal sans abimer sa peau. Il suffisait juste d’une légère pression ça et là …
« Satisfaite ? »
Lucrétia appuya ses deux mains sur le bas du dos d’Aerianna, accrochant les nerfs du bassin et faisant remonter la douleur le long de la colonne vertébrale. Sentant la douleur arriver jusqu’au cerveau d’Aerianna, elle l’embrassa et lui mordit les lèvres.
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| | | Aerianna Hiisi
Ancien
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| Sujet: Re: Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] Mer 30 Oct 2019 - 13:15 | |
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Je fis semblant de ne pas souffrir, au début, mais sûrement Lucrétia se rendit compte qu’alors que nos lèvres étaient mêlées mon corps se tendait. Je la goûtai un instant, me retrouvant incapable de gémir ainsi prisonnière de son baiser, même si chacune de ses attentions voulaient m’y pousser. C’était une variante de quelque chose que j’avais connu, il y avait bien longtemps, mais je n’avais pas un seul doute que la magie n’était pas là, qu’enfin quelqu’un comprenait de quoi j’avais besoin, de quoi j’avais envie. C’était encore assez léger, comme douleur, mais tout mon corps commença à y réagir de façon particulièrement positive, comme il aurait dû réagir à toutes ces caresses qui m’avaient laissé de marbre. Je l’embrassai avec plus de passion encore au fur et à mesure que la pression de ses mains remontait jusqu’aux coudes, la mordillant encore, là où je l’avais déjà blessée, tirant un peu plus de sang, sans m’excuser cette fois. Quand je décollai mes lèvres des siennes pour aller chercher un peu d’air, pour laisser échapper un petit gémissement, mes lèvres s’étirèrent en un sourire légèrement sanguinolant.
Lucrétia provoqua un cri d’extase en une seule torsion, un cri d’extase et de surprise alors que je ne comprenais que maintenant que ses caresses appuyées étaient faites pour amplifier cette douleur là.
A peine consciente que la véritable douleur et que le pire dont elle était capable étaient particulièrement efficaces à me rendre bruyante, je tournai un instant la tête vers la porte, espérant presque qu’un intrus se trouve là, déçue quand il s’avéra qu’il n’y avait personne. S’en suivirent de longs instants où haletante et gémissante je me laissais diriger par ces doigts qui exerçaient leur pression là où il le fallait. Il y avait ces quelques morsures aussi, pour m’arracher des petits cris quand tout devenait trop excitant. Ne voulant pas rester complètement passive je parvins à peine à me replacer à cheval sur son ventre, lui offrant un tout nouveau terrain de jeu autour de ma menue poitrine qui jusque là était serrée contre elle. La récompense vint rapidement et je continuai à crier et à gémir, le souffle court, les sensations décuplées. Il suffisait qu’elle me touche pour me faire réagir, il suffisait que ses doigts fins appuient là où la souffrance attendait, et si ça continuait je savais exactement comment ça allait finir, je savais exactement que ce serait trop tôt.
Elle me demanda si j’étais satisfaite, mais là, à cet instant, tout devait s’arrêter.
Tout ne s’arrêta pas tout de suite, c’était le moins que je puisse dire, alors que dans un dernier effort de mon amante la douleur qui prenait possession de mon corps s’apprêtait à me faire hurler de plaisir. Elle m’en empêcha, malheureusement, et le baiser était à la fois le plus doux et le plus frustrant qu’elle m’avait jamais offert. C’était toujours aussi dur de faire la différence entre extase et douleur, et j’eus l’impression un instant qu’elle venait de me réparer, j’eus l’impression un instant que mon corps était réglé, avant de me rappeler que je lui avais spécifiquement demandé la douleur, et qu’elle me l’avait offerte. Malgré moi je pensai à Sauveur dans un tel moment, à lui que je n’avais pas réussi à corrompre, à lui qui n’avait jamais cédé, qui n’avait jamais voulu me faire mal même après que je lui ai demandé, même une fois lancés dans des ébats qui auraient dû bien se terminer… Je n’avais pas osé le lui imposer, et voilà qu’une prêtresse de Néera… voilà que la haute-prêtresse de Néera succombait. C’était une petite vengeance, je pensai, et je me dégageai de ses lèvres une nouvelle fois.
« Arrête. » La voix était plus sèche que je ne l’avais voulue.
Elle ne m’avait pas emmenée jusqu’au bout, elle me permettait de rester légèrement en contrôle, et si mon corps ne pouvait plus grand-chose d’autre qu’accepter de nouvelles tortures exquises j’espérai que la voix suffise à la commander. Et elle suffit, alors que sur des jambes tremblants je me relevai au dessus d’elle pour lui laisser le temps d’obéir à un deuxième ordre. « Retourne toi. » Je me penchai à nouveau pour la guider des mains vers ce que je voulais, pour la guider en face de moi, à genoux. « Oui, je suis satisfaite, mais il va en falloir plus, après ça… » Et sans plus la prévenir je m’immisçai à nouveau au sein du centre de ses désirs, répétant les gestes de plus tôt alors que j’embrassai et mordillai une de ses fesses, avant de finalement mêler ma langue au jeu, avant de finalement lui offrir ce que je lui avais enlevé à deux reprises. Elle avait bien servi, elle serait récompensée, et il n’y avait pas de jeu de rôle, ni Anna, ni maîtresse. Il y avait une haute-prêtresse et sa princesse, voilà tout.
Cette fois, je l’emmènerais jusqu’au bout, et même au-delà.
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| | | Lucrétia
Humain
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| Sujet: Re: Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] Ven 1 Nov 2019 - 22:12 | |
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Lucrétia était heureuse. Son amante réagissait à ses attentions avec une fougue qui ne laissait aucun doute quant à l’efficacité de ses massages. Travailler sur le système nerveux de cette manière était nouveau pour la haute-prêtresse, et elle savait qu’Aerianna était un cas unique en son genre, à même d’être satisfaite par cette manipulation du corps. Le corps d’Aerianna se tendait et se défaisait au rythme des pressions réalisées par ses mains expertes. La sentir ainsi se tordre sous ses mains était une sensation exquise, comme si elle manipulait un bloc de glaise … ou de la mie de pain chaude. De la mie de pain chaude ? L’image était séduisante …
A mesure qu’Aerianna montait en gamme, Lucrétia se sentait de plus en plus en confiance dans son rôle. Obéir à ses désirs était de plus en plus agréable. Il suffisait simplement qu’elle se perde dans ses yeux et dans les ondulations de son corps pour se sentir fondre comme neige au soleil et continuer d’elle-même à entretenir le plaisir. Elle s’apprêta à descendre vers le bassin et entamer les choses sérieuses quand l’ordre d’Aerianna retentit.
Le silence se fit.
Lucrétia avait cessé tout mouvement. Prenant comme exemple les réactions d’Aeiranna lorsqu’elle était en contrôle, la haute-prêtresse plongea son regard dans le sien, dans l’attente d’un ordre. Elle sentit une délicieuse sensation monter en elle. C’était donc ça de se sentir contrôlée par son amante ? Entendre ses ordres, lui obéir, être récompensée. C’était d’une simplicitié enfantine. Elle pouvait comprendre pourquoi Aerianna n’avait pas bronché quand elle portait le ruban bleu autour du cou. Il y avait quelque chose de grisant à se sentir dépossédée de son libre arbitre et de remettre son existence dans les mains d’une autre. C’était une manière comme une autre de ne plus ressentir un instant le poids du Choix de la déesse : remettre son Souffle dans le creux des mains d’une autre femme. Mais Lucrétia était-elle prête à le faire ? Quelque part au fond d’elle, son tempérament farouche et indomptable se refusait à pareille concession ! Quoi ? Se laisser posséder par Aerianna, qu’elle avait elle-même dominé ? Au fond d’elle-même, quelque chose résistait encore à cet assujettissement sensuel.
« Qu’attends-tu de moi ? »
L’ordre fut suivi d’une initiative de la part de son amante. Généralement, elle la laissait faire. Mais cette fois-ci, Aerianna voulait l’amener sur un scénario qu’elle avait elle-même préparé. Elle attendait non seulement qu’elle se retourne, mais aussi qu’elle en fasse plus … après. Après quoi ? La prêtresse n’eut pas le temps de réfléchir à la question qu’elle se retrouva sans plus attendre sur le ventre, sa poitrine comprimée sur le tapis.
Lucrétia émit un cri de surprise quand elle sentit la main de sa partenaire rentrer en elle. Les doigts percutèrent les parois les plus sensibles avec envie et la haute-prêtresse, incapable de répliquer, était complètement impuissante. Elle tenta de bouger, de se dégager, mais l’emprise d’Aerianna était trop forte. Lucrétia gémit de plaisir, incapable de se contrôler tandis que la main continuait de donner le rythme des vagues de plaisir et que la jeune femme lui mordait les fesses pour augmenter la dose de plaisir.
La haute-prêtresse était à la fois surprise et totalement incapable de se dégager. La sensation était terrible : elle perdait complètement le contrôle de son corps et d’elle-même. Les vagues de plaisir qui montaient en-elle ne lui permettaient plus de réfléchir correctement. Son cerveau était embrumé par les sensations qui se diffusaient à vitesse éclair dans son corps qu’elle ne contrôlait plus. Aerianna disposait d’un ascendant total sur elle. Lucrétia continua de gémir et ses bruits se transformèrent en cris de jouissance à mesure qu’elle perdait pied. Les dernières parcelles de son indépendance tentèrent un baroud d’honneur, défendant ce qui restait de sa conscience et de sa combattivité, mais c’était comme combattre une lame de fond armé d’une cuillère. La récompense que lui offrait Aerianna n’en était pas une : c’était une manière de la lier à elle et d’affermir définitivement son ascendant sur elle.
La vieille-garde qui défendait le dernier carré de son esprit céda sous la pression et des larmes s’échappèrent involontairement de ses yeux. Lucrétia avait été vaincue par Aerianna. La résistance qu’elle menait jusqu’alors pour reprendre le contrôle avait échoué et ses muscles se détendirent. Son corps n’essayait plus d’imposer son rythme à son amante, ni de se rebeller. Il était devenu obéissant, avançant au rythme des pressions exercées par sa partenaire … enfin … partenaire était-il le mot maintenant ?
La fougue scylléenne de Lucrétia avait été brisée. Son libre-arbitre avait été kidnappé par Aerianna. Lucrétia, toujours les larmes aux yeux, se sentait légère, comme si le fait de remettre son Choix dans les mains de la Princesse lui avait ôté d’un poids qui s’était accumulé sur ses épaules depuis des années. Ce n’était peut-être que temporaire … mais la sensation de se sentir dépossédé de soi-même avait quelque chose de délicieux.
Un sourire vint éclairer son visage toujours face contre terre. Les cris de Lucrétia s’étaient tus. Elle n’était de toute façon plus propriétaire de sa voix à cet instant. Elle appartenait à Aerianna et à Aerianna seulement … du moins, tant que leurs ébats dureraient. |
| | | Aerianna Hiisi
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| Sujet: Re: Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] Dim 3 Nov 2019 - 12:42 | |
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Elle s’était tue, elle s’était tue avant que je ne sache avoir rempli ma part du contrat, et il me fallut quelques longs instants à continuer mon œuvre pour comprendre qu’il n’y aurait plus de cris. Sans que je ne comprenne comment ou pourquoi, les règles avaient changé, et je ne savais pas quoi en faire. Je décollai mes lèvres et ôtai mes doigts de cette zone qui avait jusque là été si sensible et me glissai sur le côté comme pour la rejoindre. Je n’eus droit qu’à peu d’aide de sa part alors que je l’aidais à se redresser, et quand je me postai devant son visage souriant, incapable de penser à son plaisir ou au mien, je cessai de la caresser. Il y avait des larmes, aussi, et je ne pouvais les comprendre. Ce n’était pas l’envie de les comprendre qui les manquait, d’ailleurs, et j’essayai de deviner pourquoi elle agissait comme cela. Les larmes et l’arrêt des cris, était-ce de la peur ? De la peur qu’elle soit surprise ? Etais-je si différente d’elle que ce que j’avais voulu survenir l’effrayait tant ? Je l’embrassai doucement, comme pour la rassurer, avant de saisir le premier morceau de tissu que je trouvai, sa culotte, pour essuyer ses larmes.
« Dis moi ce qu’il t’arrivera si on nous surprend ici. » Je demandai, calmement.
Et la réponse vint. Une réponse à laquelle je ne m’attendais pas, une réponse qui mentionnait Amélie, la novice de plus tôt, et Tiphaine, une autre, une réponse qui mentionnait les Néerites de Thaar, et le clergé de Néera péninsulaire. Elle risquait gros, à cet instant, et je ne le lui demandai pas mais je pensais toujours que c’était pour ça qu’elle s’était tue. Cela ne faisait que peu de sens, ou elle aurait protesté à la place, mais j’étais trop prise par ce qu’elle me disait pour m’en rendre compte. Il y avait le côté pragmatique, qui voulait que je ne sacrifie pas une amante si haut placée, il y avait toujours un côté plus tordu, qui pensait à la suite, et à eux deux ils suffirent à me convaincre. Je me détournai de Lucrétia avant de me relever et de me diriger vers la porte, sans chercher à me rhabiller avant. Je n’avais pas prévu de fuir. Je fermai la porte et lançai un tour de la pièce pour fermer toutes les fenêtres qui ne l’étaient pas. Nous ne serions pas surprises.
Quand je revins à son niveau, je lui murmurai le prix qu’avait ce geste. « La prochaine fois que je viendrais, Tiphaine et Amélie seront avec nous, et je les ferais céder toutes les deux bien avant toi. »
Sur mon tour du bureau, j’avais réalisé que quelque chose clochait avec mon amante, qu’elle était devenue d’un coup bien passive. Il n’y avait eu qu’un ordre pour la faire bouger, et je me rendis finalement compte du moment où tout avait changé. Un sourire carnassier me prit et je me postai à nouveau à genoux devant elle. J’avais beaucoup de choses à essayer, mais la première nécessité était de la garder dans cet état. Je trouvai aussi une autre façon de la marquer, une qui n’était pas un ruban, une dont elle ne pourrait pas se passer aussi aisément. Je la poussai sur le tapis et me mis à la surplomber en m’avançant sur elle. Après avoir étendu le bras pour me saisir de l’encrier de la main droite je recommençai à jouer en elle de la main gauche. Je déposai l’encrier à côté de son ventre et trempai l’auriculaire dedans avant de le poser juste au dessus de son nombril, pour commencer à dessiner.
Le tracé de l’encre prit forme rapidement, et bientôt un soleil noir se trouva là. C’était celui de Geresh par sa forme plus que par sa couleur, et je l’admirai un instant avant d’en être satisfaite.
« C’est mon ruban bleu, tâche de t’en souvenir. » Je déclarai, sans penser un instant qu’elle me répondrait.
Et d’ailleurs, je décidai ne vraiment pas vouloir qu’elle me réponde, pas comme Anna répondait à sa maîtresse, je voulais cette domination plus absolue. Après l’avoir longuement embrassée j’arrêtai de la caresser, saisissant la culotte d’une main avant de la porter à sa bouche et de l’y coincer. C’était là où le plus dur arrivait. J’étais celle à être libre et elle était celle à ne pas l’être, j’étais celle qui ne voulait faire souffrir et elle était celle qui le pouvait, j’étais celle à avoir un libre arbitre et elle était celle qui ne l’avait. Cet agencement des choses n’était pas le meilleur et il n’apportait que la frustration… sauf si je trouvais l’ordre qu’il fallait, sauf si je trouvais les mots qu’il fallait, car c’était sûrement la seule façon d’aller au-delà de ce qui la freinait. Il n’y avait que cet agencement des choses pour apporter cette corruption que j’avais entrevue, pour la faire sombrer là où jamais elle n’avait pensé aller, pour la faire me suivre, et si possible, m’emmener encore plus loin.
« Tu vas m’enfermer ici jusqu’aux premières lueurs du jour après le prochain. » Je déclarai, alors qu’une main venait caresser son cou. « Tu vas faire en sorte que personne que tu n’as pas invité n’entre ici pendant tout ce temps. » La main descendit pour jouer avec un de ses seins. « Tu vas utiliser ta magie pour endormir mes bras et mes jambes pendant tout ce temps pour que je ne puisse résister. » La main caressait maintenant la tâche scintillante avec insistance. « Quelqu’un viendra à moi toutes les deux heures – quatre la nuit – pour deux missions alternées. Tu viendras me pousser au bout en utilisant tes mains et en me frustrant au dernier moment. » Ma main vint mimer la sienne quand elle avait jouer avec mes nerfs, avant de cesser brusquement. « Tu viendras m’utiliser pour consommer ton propre plaisir jusqu’au bout… » Puis l’autre main entra à nouveau en elle pour quelques allées et venues. « …ou tu désigneras n’importe quel homme pour le faire. » Mon regard était devenu intense et avait perdu toute malice, je n’avais jamais été aussi sérieuse. Je déposai alors mes lèvres sur les siennes avant d’en terminer. « Quand tu me libèreras, tu pourras utiliser ta magie… et nous irons toutes deux jusqu’au bout. »
Je ne savais si elle était assez obnubilée par mon plaisir pour accepter, je ne savais non plus si elle lèverait cette option d’amener une tierce personne dans ce sordide jeu, mais dans le doute je lui partageai un secret. Si elle avait besoin d’or pour acheter le silence de n’importe quel homme, il était un tatoué au soleil de Geresh dans les environs en face du dispensaire. Lui montrer le soleil de Geresh peint sur son ventre accompagné d’un mot que je lui murmurai suffirait. C’était lui que je serais allée voir si j’avais souhaité faire un don à Néera, n’ayant rien pour contenir l’or, et elle avait la possibilité de simplement le prendre. C’était horrible, tout ce que je lui demandais, mais c’était là l’expression d’un univers de frustration qui datait de plusieurs ennéades en arrière, quand on m’avait ôté de la possibilité de profiter des choses simples, quand on m’avait ôté de la possibilité de simplement profiter de Sauveur.
Mais je n’attendais plus qu’un hochement de tête.
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| | | Lucrétia
Humain
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| Sujet: Re: Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] Sam 9 Nov 2019 - 0:01 | |
| Il y eut un silence … puis un rire.
Un rire sincère et clair. Un rire qui remplissait l’espace et reprenait ses droits sur la gravité de la situation.
« Cela suffit … »
La haute-prêtresse venait de reprendre ses esprits. Quelque chose venait de la tirer de sa torpeur : une douce présence qui ne l’abandonnait jamais et savait la tirer des situations les plus inextricables. Le charme qui opérait sur la jeune femme venait de se briser avec les derniers mots de son amante. Ce n’était plus un jeu. Ce n’était plus une relation amoureuse entre deux adultes. C’était … quelque chose de toxique. Comme une gangue qui se refermait sur elle et ne la laisserait jamais s’échapper. Elle venait à peine de se libérer d’un carcan que déjà, une personne tentait de l’enfermer dans un autre.
Aerianna et elle n’étaient plus sur la même longueur d’onde. De ce qui était à l’origine un jeu innocent entre deux femmes était devenu quelque chose d’infiniment plus sombre et dangereux. Ce qui se passait dans ces appartements devait y rester … C’était une règle tacite. Or, elle venait d’exiger de faire entrer le monde extérieur dans ce que Lucrétia tentait de construire comme un endroit sûr et secret. Rien ne collait. Rien de ce qu’elle disait à cet instant et quelques minutes plus tôt n’était dans ce ton. Sa partenaire venait de briser le contrat implicite qui les liaient … En un mot comme en cent : elle allait trop loin.
Lucrétia recula d’un pas, visiblement troublée, et se retira se l’étreinte de son amante. Le déséquilibre de la situation était palpable. Aerianna exigeait des choses que Lucrétia ne pouvait lui donner sans mettre en danger sa propre personne et celle de ses amies et protégées. Il était non seulement hors de question qu’elle joue les mères maquerelles, mais il lui était totalement inconcevable de mettre en danger ses deux novices. La Princesse Marchande perdait ses esprits … où peut-être avait-elle toujours été comme ça ? Que connaissait-elle d’elle au final ? Leurs échanges avaient toujours été charnels à bien y réfléchir.
Le corps et l’esprit de Lucrétia revenaient petit à petit à la raison, à mesure que l’inquiétude la gagnait. Aerianna constituait désormais un danger pour elle et sa position. Non seulement, son amante utilisait toutes les ressources à sa disposition pour la faire plier, mais en plus, elle n’hésitait visiblement pas une seule seconde à la mettre en danger.
Non … Lucrétia avait beau retourner dans tous les sens ce casse-tête, impossible que tout ceci se finisse bien. Il était hors de question qu’elle obtempère et il était hors de question que quiconque menace sa position et l’entraine dans des tréfonds de dépravation. Il y avait des limites à tracer : le jeu ne pouvait devenir une relation toxique.
Lucrétia passa sa main dans ses cheveux et remarqua que ceux-ci étaient désormais entièrement blonds. Elle secoua la tête et se massa les joues, afin de reprendre plus vite ses esprits et oublier les caresses d’Aerianna qui parasitaient sa réflexion.
« Je refuse … »
Malgré son trouble, sa voix était ferme et décidée.
« Nous n’irons pas plus loin Aerianna. Tu franchis des limites au-delà desquelles je ne puis te suivre. Ce n’est pas le genre de relation que j’ai envie de construire … »
Lucrétia recula à nouveau et croisa les mains au niveau de son bassin. Elle reprenait confiance en elle et en son jugement.
« Je ne suis pas ta mère-maquerelle et je trouve que c’est un cruel manque de respect envers moi … Je ne sais pas ce qui s’est passé dans ta vie Aerianna pour que tu envisages un seul instant que je puisse te livrer des inconnus, mais aussi mes amies … Je refuse de te donner ce que tu souhaites. Tiens-le-toi pour dit. »
Son ton s’était fait dur. La haute-prêtresse devait tracer immédiatement la limite à ne pas franchir, quitte à la perde. Mais il fallait qu’elle comprenne – le pouvait-elle – que les êtres humains n’étaient pas des morceaux de viande dont on pouvait disposer à l’envie. Et jusqu’à preuve du contraire, Lucrétia n’était pas un jambon.
Ses pieds heurtèrent la robe d'Aerianna, laissée négligemment sur le sol. D'un geste, elle la ramassa et lui tendit, avec un regard où se mêlait à la fois la tristesse, la colère et l'envie. Elle avait beau être en colère, elle la désirait toujours ... mais pas comme ça ... pas sous ces termes malsains qui l'auraient traîné dans une abyme de corruption.
"Je suis désolée ..."
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| | | Aerianna Hiisi
Ancien
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| Sujet: Re: Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] Dim 10 Nov 2019 - 22:07 | |
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Le rire me fit l’effet d’un coup de poing, un coup de poing qui me tira les premières larmes, un coup de poing qui était plus violent que tous les mots qu’elle prononcerait. Se moquait-elle de moi ? Et maintenant elle fuyait ? Comme si elle ne m’avait pas assez blessée ? Je l’écoutai sans un mot, abasourdie, alors qu’elle me lançait accusation sur accusation, dont certaines qui ne faisaient aucun sens, dont certaines qui étaient particulièrement injustes. Je me relevai doucement sous la pluie de coups, mais j’étais toujours aussi vulnérable et toujours aussi nue alors que je n’avais pas accordé la moindre attention à cette robe qu’elle me tendait. Je laissai les larmes s’échapper sans les retenir, pas aidées par ma lucidité qui n’avait pas été compromise, parce que personne ne s’était posé la question de mon plaisir et que ces dernières minutes avaient été consacrées au seul plaisir de celle qui me crachait tout son venin.
Puis le calme vint, elle ne parlait plus. Mais je compris.
« Dans ton monde… ceux qui veulent du plaisir se le donnent simplement… ils n’ont pas à se demander à chaque instant si leur amant les touche… ils n’ont pas à se demander si tout est vrai… ils n’ont pas à demander de souffrir… ils n’ont pas à se demander si on ne les mutile pas… ils n’ont pas à se demander s’ils s’en remettront après… ils n’ont pas à se demander s’il y a une différence entre la magie des autres et celle qu’ils utilisent pour se masturber… ils n’ont pas à se demander si un jour quelqu’un n’aura qu’à simplement les pénétrer à répétition pour les mener à l’orgasme… » Les phrases étaient hachées, les pleurs continuaient, presque silencieux, et j’exposais ce qu’elle ne savait peut-être pas de ma vie, comme elle le disait. Comme elle le disait alors qu’elle savait dans quelle souffrance j’étais, que c’était elle qui m’avait presque totalement sortie d’affaire après cette rencontre avec ce monstre.
Je reniflai doucement, toujours sans bouger, avant de fermer les yeux.
« Avant le monstre, avant le drow, j’ai trouvé quelqu’un que je pouvais aimer correctement, le premier homme avec qui j’ai passé une nuit… ils m’effrayaient, avant. » Je ne savais trop où j’allais, mais j’avais un petit espoir, quelque part. « Je vais le perdre, parce que je ne le sens même plus et qu’il est encore plus doux que tu ne l’es… Il m’a fait promettre de ne pas me mettre en danger, et c’est pour ça que je suis là, parce que je sais que tu ne me mettras pas en danger, même si je te le demande, même si dans la passion de nos ébats je m’oublie. » Là, je savais maintenant, l’espoir existait, il ne dépendrait que de Lucrétia, et je serais bientôt fixée. « Je me suis oubliée, mais je savais que tu n’accepterais pas tout. En parlant de tes novices je voulais les inclure au méfait pour te protéger, mais si avoir la porte et les fenêtres fermées te suffit je l’accepte. En parlant de ces hommes, je voulais garder le doute, un des derniers leviers qui me restent, mais si ce n’est que toi je l’accepte. »
« Mais ne refuse pas tout, s’il te plaît, accepte le reste, j’en ai besoin… »
Je pleurais toujours, même si je pouvais maintenant parler doucement et d’un ton presque posé. Je pleurais et je décidai de m’approcher d’elle pour chercher la chaleur de son corps. J’avais l’impression d’avoir froid, trop froid. Quelques pas et j’étais sur elle, quelques pas et je venais l’enlacer, sans force, avec douceur, prête à m’arrêter au moindre signe, mais si elle me laissait aller jusqu’au bout, mon visage viendrait se poser dans le creux de son cou, et je viendrais m’y arrêter en attendant une réponse, n’importe quelle réponse. Et là, je lui dirais, dans un souffle.
« L’or n’existait pas. »
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| | | Lucrétia
Humain
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| Sujet: Re: Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] Ven 15 Nov 2019 - 17:03 | |
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« Aerianna … »
Lucrétia sentit le pincement qu’elle avait au cœur se transformer en une boule dans le ventre à mesure que les sanglots d’Aerianna remplissaient la pièce. Elle semblait si vulnérable et si désemparée que la haute-prêtresse ne pouvait y rester insensible. Ses bras autour de son corps, elle sentait les battements de cœur de son amante filer à toute allure. Il était impossible qu’elle mente : son corps était agité de soubresauts qui ne laissaient aucun doute quant à la sincérité de sa réaction … si bien que la prêtresse était prise de court … et en même temps attendrie.
Il y avait quelque chose de fascinant chez cette femme. Outre son côté autodestructeur, il y avait chez elle un véritable chaos : elle était à la fois d’une extrême lucidité sur sa situation, mais aussi changeante que le vent. Lucrétia crut bon de faire le parallèle avec les enfants qui, plongés dès leur plus jeune âge dans la violence du monde, grandissaient trop vite. Si vous ajoutiez à cela le fait qu’Aerianna était une anomalie de par les réactions de son propre corps … vous obteniez un cocktail assez instable.
Néanmoins, ses mots étaient ceux d’une femme qui ne vivait pas au même rythme que les autres. Elle en était tout bonnement incapable. Incapable de comprendre les limites des autres, car elle-même n’était pas capable de les ressentir. Aerianna était désynchronisée du monde qui l’entourait … et visiblement, sa rencontre avec son tortionnaire, celui qui l’avait atrocement mutilé, n’avait pas aidé à ce qu’elle développe une approche saine du problème.
Si Aerianna n’avait rencontré que ce que l’humanité avait engendré de pire, il était certain qu’elle ne pouvait que ses méthodes pour accéder au plaisir pouvaient être aussi destructrices pour elle que pour ses partenaires. Mais la confiance qu’elle confessait avoir pour Lucrétia lui fit chaud au cœur et la mit mal à l’aise après ce qu’elle venait de lui dire.
Il fallait tout reprendre à zéro. Laisser de côté la passion pendant quelques instants et revenir à quelque chose de plus simple. C’était le seul moyen pour les deux femmes d’arriver à une certaine harmonie sans se mettre en danger mutuellement. Lucrétia pouvait effectivement rendre les désirs d’Aerianna possibles … mais surtout sans danger pour elle. Et à l’inverse, Aerianna était tout à fait capable de la faire monter dans les gammes.
Les mains de Lucrétia, qui étaient restées ballantes quand Aerianna s’était approchée d’elle, saisirent la jeune femme par les hanches. Il aurait été idiot de mentir : Lucrétia ressentait un véritable amour pour cette femme. C’était peut-être passionnel, totalement irrationnel et peu orthodoxe, mais il y avait chez elle quelque chose qui ne laissait pas la prêtresse indifférente. Etait-ce cette fragilité qu’elle ressentait quand ses mains l’effleuraient ? Etait-ce ses yeux, aussi noir que l’obsidienne ? Etait-ce sa voix, dont le son lui remuait les entrailles ? Peut être un peu tout à la fois … et peut-être bien plus ! Mais pour ça, Lucrétia allait devoir abandonner quelques temps ce jeu de domination qu’elle avait installé avec elle pour se concentrer sur le plus important : parvenir à trouver un équilibre entre son désir et celui d’Aerianna. Mais surtout, apprendre à la connaître … patiemment.
Elle remonta lentement ses mains dans son dos et la serra contre elle. L’étreinte était douce et tranquille. Il fallait absolument la calmer et la rassurer. Ses doigts vinrent se loger dans sa chevelure noire et appuyèrent sa tête contre l’épaule de la haute-prêtresse. Elle ne la lâcherait pas, pas tant qu’elles ne seraient pas en phase.
Lucrétia recula la jeune femme posa ses mains sur ses joues afin d’essuyer les larmes qui coulaient sur ses joues douces. Elle lui sourit, comme pour dédramatiser la situation.
« On va reprendre doucement d’accord ? C’est nouveau pour moi et je veux que cela puisse fonctionner entre nous deux sans que cela ne nous gâche l’existence. »
Lucrétia posa ses lèvres sur celles d’Aerianna et l’embrassa longuement. Discrètement, elle insuffla un peu de magie au travers de sa bouche dans le corps d’Aerianna. C’était quelque chose de très diffus, de très doux … assez pour éveiller son corps, mais sans la faire hurler de douleur. Ce n’était pas le moment pour ça.
« Je suis désolée de t’avoir blessée … C’est juste que … Tu m’as fait peur. Je m’en veux, j’aurai dû être plus prudente et établir des règles dès le départ avec toi. »
Le ton de Lucrétia était plus doux, mais aussi moins assuré. Elle s’en voulait véritablement de l’avoir blessée alors qu’Aerianna avait été sincère depuis le début … maladroite … dangereuse … menaçante … mais sincère.
Elle continua de la serrer dans ces bras. Il était hors de question qu’elle la laisse partir.
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| | | Aerianna Hiisi
Ancien
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| Sujet: Re: Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] Sam 16 Nov 2019 - 14:03 | |
| J’aurais pu me nourrir de ce triomphe, j’aurais pu avoir de la joie cynique de celle qui parvient à manipuler assez l’autre pour effacer ce qui était assurément une erreur, j’aurais pu déjà préparer le prochain coup…
Mais je m’étais présentée comme trop vulnérable, et ce qui parait peut facilement devenir ce qui est, alors que le comportement des autres fige ce qu’ils croient être dans le marbre. Malgré ses mots durs qui avaient meurtri, Lucrétia prenait à cet instant auprès de moi le rôle de la gardienne qu’elle était, de la gardienne dont je lui avais montré avoir besoin. J’en avais marre de reprendre les choses doucement, j’en avais marre de devoir réfléchir aux choses pour qu’elles fonctionnent, j’en avais marre de devoir m’arrêter pour tout le monde, de devoir m’arrêter parce qu’on me pensait incapable d’avancer sans en souffrir, de devoir m’arrêter parce qu’on ne pouvait me suivre. J’en avais marre d’être à l’arrêt, mais aujourd’hui Lucrétia avait gagné le droit de me le demander en tout cas. Et même si j’avais décidé de ne pas le lui donner, ce droit, elle savait comment l’obtenir, et ce baiser le lui aurait donné, car avec elle je pouvais sentir le baiser, là où tous les autres ne m’apportaient plus une sensation.
Même les excuses qui suivirent allaient fonctionner, alors qu’elles ramenaient avec elles toujours cette envie de contrôle, de règles.
La seule chose qu’elle ne tirerait pas de moi, ce seraient des excuses, et alors que plus aucun sanglot ne pouvait me secouer je repris doucement la parole, sans faire le moindre effort pour briser cette étreinte. « Je ne veux pas de règles, je ne te proposerais pas de règle, pas une seule. Il m’a rendue prisonnière de sa règle, et elle va tout gâcher… » Je reniflai un grand coup. « …mais je peux peut-être accepter certaines des tiennes. » Peut-être était clé, car je ne pouvais me prononcer tant que je ne saurais pas ce qu’elle voulait, et que je me réservais le droit de simplement partir si ses demandes étaient insupportables. Elle avait un rôle particulier, un rôle qui lui permettait une certaine influence sur ma personne sans craindre de représailles… Mais je restais la Princesse de Geresh, je restais celle qui avait mutilé les corps de ceux qui l’avaient opposée, je restais celle qui avait incendié un palais dans lequel se trouvait celle que j’avais aimée, et elle n’était que la prêtresse d’une déesse qui n’avait que peu de pouvoir ici, en dehors d’un autel dans un certain palais à Geresh…
Elle avait tout de même une chance, je pensai.
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| | | Lucrétia
Humain
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| Sujet: Re: Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] Mer 20 Nov 2019 - 23:25 | |
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« Fort bien … » dit-elle d’une voix neutre.
Là-dessus, Lucrétia libéra Aerianna de son étreinte et lui saisit les mains. Elle l’entraina un peu plus loin, vers son lit. Le lien qui les réunissait à présent était certes ténu, mais il avait le mérite d’exister. Lucrétia ne pouvait que tenter de donner le meilleur d’elle-même pour renforcer ledit lien. Et du meilleur, elle en avait encore plein en réserve.
D’un geste, elle poussa Aerianna sur le lit moelleux aux draps finement tissés. La chute de la jeune femme fut amortie par le matelas de plume et la haute-prêtresse profita de l’occasion pour se mettre à genoux sur sa partenaire.
Elle lui sourit et l’embrassa à nouveau avant de lui expliquer d’une voix douce :
« Je vais y aller doucement pour commencer. Ne panique pas. Si tu paniques, je risque de te blesser involontairement. Je vais t’engourdir les membres un à un pour quelques minutes, mais il faut que tu me fasses une confiance absolue. Comprends-tu ? »
N’attendant pas de réponse particulière autre qu’un docile acquiescement, Lucrétia passa lentement ses mains sur le bras gauche d’Aerianna et le massa doucement en murmurant quelques cantiques dont elle avait le secret. La magie afflua autour de ses mains et commença à s’infiltrer dans les muscles et le système nerveux de la jeune femme. Si elle sentit le corps d’Aerianna se raidir à cause de la douleur, son bras gauche finit par rapidement ne plus transmettre l’information. Le sang coulait toujours, mais cette partie de son système nerveux venait d’être temporairement endormie.
Lucrétia n’utilisait cette forme de magie que pour les opérations. Ce n’était pas bien compliqué d’endormir partiellement le corps d’un individu, mais il y avait plusieurs formes, qui allaient de la simple anesthésie à la plongée dans un coma profond. Si elle avait déjà eu recours aux nombreuses variantes, c’était bien la première fois qu’elle se servait de cette compétence lors d’ébats amoureux.
Sa tâche sur le bras gauche terminée, elle continua à endormir le bras droit, puis descendit vers les jambes, qu’elle endormit tout aussi rapidement. Cela ne devait effectivement durer que quelques minutes, mais elle ne se sentait pas de faire durer cela plus longtemps tant qu’elle ne connaissait pas parfaitement le fonctionnement du corps d’Aerianna. Mais elle ne pouvait pas montrer le moindre manque de confiance en elle à cet instant, sous peine de la faire paniquer.
Son opération terminée, elle pinça avec ses doigts chacun des membres de sa partenaire pour être sûre que tout était en ordre. Puis, elle se pencha sur elle et, de ses mains, les passa sur sa gorge avec douceur et détendit ses cordes vocales avec la magie pour l’empêcher de parler. C’était peut-être tricher, mais elle ne pouvait pas se permettre que les cris d’Aerianna se répercutent dans tout le dispensaire. C’était une manière pour les deux de se protéger, même si Lucrétia n’aimait pas tellement ça.
La haute-prêtresse n’était pas spécialement à l’aise … mais c’était un sacrifice qu’elle consentait à faire pour renouer un semblant de confiance avec Aerianna tout en lui montrant qu’elle ne cèderait pas à tous ses caprices. Cela correspondait à la forme d’équilibre qu’elle recherchait … enfin, elle l’imaginait à ce moment-là.
Enfin, Lucrétia attrapa dans le tiroir de sa table de chevet le pilon qu’elle avait conservé de leur première rencontre. Elle n’avait pu se résoudre à jeter l’objet, qui se révélait dans cette situation fort utile.
Lucrétia plaça le pilon au meilleur endroit possible … et commença à insuffler graduellement la magie à l’intérieur d’Aerianna à mesure qu’elle maniait l’objet de bois. Etant en nettement meilleure forme que lors de leur première rencontre, elle n’hésita pas à concentrer plus de magie à l’intérieur de sa partenaire afin d’atteindre correctement toutes les parties de son corps. Graduellement, elle augmenta physiquement et magiquement la pression, veillant à ce que sa partenaire puisse prendre son plaisir sans s’évanouir sous la douleur. Tout était sous contrôle et sûr pour les deux jeunes femmes. Il le fallait, pour éviter que cela ne dégénère.
Lucrétia, toujours dans l’acte, l’embrassa et lui caressa les cheveux pour la rassurer. Tant qu’elle était là, tout irait bien. Même si elle ne pouvait plus bouger … temporairement.
Elle plongea ses yeux dans les siens tandis qu’elle faisait à nouveau monter la pression. Lucrétia ne se rendit pas compte que ses propres yeux se teintaient de magie et que la couleur bleue venait de remplacer le vert qui restait sur son œil gauche. Un trop plein de magie, qu’elle allait devoir trouver un moyen d’évacuer de son corps si elle voulait retrouver sa chevelure brune et ses yeux olives.
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| | | Aerianna Hiisi
Ancien
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| Sujet: Re: Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] Mer 27 Nov 2019 - 22:44 | |
| « Je comprends… »
Tout avait redémarré, et son baiser en était la preuve, une preuve que j’embrassais avec joie. Des pensées plus dures m’avaient habité, mais elles n’étaient passées dans mon esprit que parce que dans le fond j’avais eu peur de la perdre, et que les pensées dures qu’on dirigeait sur quelqu’un permettaient de ne pas ressentir la douleur de la séparation. Je lui en avais peut-être trop demandé, elle m’avait peut-être blessée, mais elle était des rares à provoquer chez moi de telles émotions, même si elles étaient sûrement liées à cette addiction et la capacité qu’elle avait de l’assouvir. J’avais besoin d’elle, j’avais besoin de ce qu’elle pouvait encore me faire, et ce besoin allait me pousser à rester silencieuse alors qu’elle commençait à faire glisser sa magie dans mon corps, il allait me pousser à ne pas réagir aux stimuli, et à attendre la suite, car la suite viendrait, j’en étais sûre.
C’était étrange, comme sensation, celle de ses membres qui l’un après l’autre cessaient de répondre. Tout commençait par une pointe de douleur, une pointe de douleur qui finissait par s’étendre là où Lucrétia les manipulait, une pointe de douleur qui se faisait plus diffuse, et qui, en un instant, disparaissait. Plus que la perte du membre, c’était la disparition de cette douleur qui perturbait, c’était la disparition du plaisir qu’elle amenait, et le calme qui finalement prenait mon corps. Alors que pendant l’opération mes yeux restaient fermés, dans l’idée de me raidir pour ne pas plus profiter du plaisir qu’elle m’insufflait, il suffisait que ce signal m’atteigne pour qu’ils s’ouvrent instantanément et observent la belle prêtresse nue se déplacer jusqu’au prochain membre qu’elle endormirait. Quand elle eût fini, l’étrange devint grisant, et je compris que j’étais totalement à sa merci, comme je l’avais voulu dès le départ, mais dans un environnement qu’elle acceptait. Ça ne durerait que quelques minutes, mais c’était un début.
J’allais parler, j’allais lui dire à quel point la sensation me plaisait, à quel point j’attendais la suite, à quel point je… mais ses mains vinrent atteindre ma gorge, et la douleur m’annonçait que dans ses plans à aucun moment je n’allais m’exprimer. La douleur ne disparut pas quand elle eût fini, cette fois, et je voulus le lui dire, pour qu’elle corrige ce qu’elle avait fait et se rapproche de ce qu’elle avait voulu faire. Mais c’était inutile, car elle ne s’était pas trompée, et si les lèvres se mirent à bouger, il n’y eut aucun son autre que celui de mon souffle. Attendre, donc, je ne pouvais plus qu’attendre et la regarder. Son attention divergea de mon corps fonctionnellement endormi et je pensai un instant qu’elle m’accorderait la première chose de tout ce que je lui avais demandé, je pensai un instant qu’elle me donnerait la frustration de ne pas pouvoir aller chercher ce que je voulais.
Jusqu’à ce que je reconnaisse l’objet dont elle s’était saisie.
Lucrétia semblait plus habile que la fois précédente, et la magie qu’apporta l’objet de bois dans mon corps m’aurait sûrement faite gémir si je l’avais pu. Mais en lieu et place de gémissements, couplé à un battement de cœur qui accélérait alors que la magie m’emplissait, il n’y avait qu’un souffle chaud qui allait s’amplifiant. Et puis, si l’utilisation du reste de sa magie était frustrante car peu précise, toutes ces sensations se virent exacerbées par le fait que je ne pouvais y remédier, que je ne pouvais la guider vers autre chose, que je devais subir et me taire, que ma responsabilité était simplement de profiter du moment et de son extase. Mon corps n’était à ce moment là qu’une boule de douleur, une boule d’extase, et si par idéologie la magie seule ne me satisfaisait pas, le reste de ce corps qui ne me répondait plus vraiment en était particulièrement satisfait. Il en redemandait, même.
Je vis la transformation de ses yeux, après avoir été témoin de celle de sa chevelure, et si en temps normal j’aurais préféré les couleurs d’origine, savoir que l’or était venu pour moi la rendait plus belle qu’elle ne l’avait jamais été.
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| | | Lucrétia
Humain
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| Sujet: Re: Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] Jeu 28 Nov 2019 - 23:10 | |
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Le silence. Il n’y avait rien de mieux que le silence.
Ca, et le fait de voir sa partenaire aux yeux d’onyx tenter d’exprimer sa satisfaction sans y parvenir. Un sourire éclaira le visage de la haute-prêtresse. Elle était heureuse de voir que ses attentions parvenaient à exciter Aerianna suffisamment pour qu’elle tente de bouger, malgré ses membres endormis.
S’allongeant sur elle afin d’évacuer au maximum la magie au travers de sa peau, elle massa la poitrine de sa partenaire d’une main tout en maintenant la pression avec l’objet en bois. Elle comptait continuer à la maintenir dans un état second, du moins jusqu’à ce qu’elle récupère l’usage de ses membres.
La magie continua d’affluer, cette fois-ci au travers de tout le corps de Lucrétia pour inonder les conduits magiques d’Aerianna. La douleur devait être insupportable, mais Lucrétia maîtrisait suffisamment les flux pour maintenir son amante hors de danger. Après tout, la tuer de plaisir aurait fait désordre.
Lucrétia s’occupa ainsi du corps d’Aerianna pendant plusieurs minutes, profitant du fait qu’elle soit impotente pour rajouter quelques minutes à son handicap sans qu’elle s’en aperçoive. L’avoir ainsi totalement à sa merci et se plier au plaisir qu’elle lui procurait était peu orthodoxe, mais visiblement efficace et les deux femmes y trouvaient leur compte. Elle augmenta progressivement la douleur, pallier par pallier, allant à chaque fois plus loin et de manière plus sophistiquée dans la manière dont les flux magiques léchaient l’intérieur de son corps et se coordonnaient avec ses attentions physiques.
Elle mit tout son savoir-faire pour maintenir la jeune femme dans un état constant de plaisir, ne relâchant la pression que pour mieux appuyer sur une zone sensible. L’avantage était qu’Aerianna ne pouvait se soustraire à cette situation.
Sentant que la manipulation des énergies magiques tirait sur sa propre réserve d’énergie, Lucrétia finit par s’écarter du corps d’Aerianna et lui souleva le haut du corps pour la placer sur elle. Lentement, elle la plaça sur ses genoux, afin qu’elle puisse lui masser le cuir chevelu tranquillement. Ses mains passèrent dans ses cheveux et les caressèrent avec délicatesse pendant quelques secondes. Elle finit par entonner une douce mélodie en attendant qu'Aerianna récupère l'usage de sa voix et de ses membres. |
| | | Aerianna Hiisi
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 28 ans Taille : 1m70 Niveau Magique : Eveillé / Néophyte.
| Sujet: Re: Une dette envers la DameDieu [Lucrétia] Mer 4 Déc 2019 - 23:16 | |
| Il n’y eut pas de cri quand la jouissance vint, il n’y eut pas non plus un seul des tremblements caractéristiques du moment, il y eut seulement ce souffle, plus fort, plus long, dans un soupir qui s’éteignit doucement. Ma respiration ne reprit son intensité et son rythme habituels que sous les caresses de la haute-prêtresse alors que mes yeux se fermaient. Si le calme était revenu, et il était revenu parce que je ne pouvais réellement me permettre autre chose que ce calme, je n’étais pas totalement satisfaite. Il manquait quelque chose, et ce n’était pas ce doux chant, ni la sensation de ces membres qui se réveillaient peu à peu. J’avais perdu le contrôle de mes membres, j’avais perdu le contrôle de ma voix, mais ce n’était pas allé plus loin, et j’avais peur que le jeu soit déjà terminé, j’avais peur d’avoir déjà atteint la limite de Lucrétia, même si elle ne me l’avait dit, même si elle n’avait strictement rien dit. J’essayai une première fois de parler, mais rien d’autre qu’un souffle ne vint alors que je remuais les lèvres. La deuxième fois fut la bonne, et d’une voix faible je lui murmurai quelques mots qu’elle ne put entendre. Je parlai plus fort, alors, et je lui demandai, inquiète, ce qu’il en était pour la suite. « Dis moi… que ce… n’est pas… fini… » Je laissai un instant s’écouler, alors que j’avais déjà dit le plus important, et je me sentis reprendre le contrôle sur ma voix. « Je veux… j’aimerais… pouvoir douter… » Ce n’était pas clair, même pour moi, et je cherchai un temps avant d’ouvrir les yeux et de me retourner, sur ses genoux, pour pouvoir la regarder dans les yeux, ou du moins essayer. « J’aimerais te voir partir quand je suis impuissante, j’aimerais t’attendre, j’aimerais me demander si tu reviendras, si tu n’es pas occupée par autre chose, et j’aimerais être heureuse de te voir revenir et de mettre fin au calvaire qui n’en sera en te voyant plus un. »J’en avais tellement besoin, de cette perte de contrôle, que j’étais passée tout près d’amener l’or que je m’étais promise de lui apporter dans la discussion, j’étais passée tout près d’en faire une transaction… *** Elle ne parvint pas à m’offrir cela, pas tout à fait en tout cas, pas autant que je le lui avais demandé. Et ce n’était pas tellement à cause de ses actes, car elle m’avait abandonné comme je le lui avais demandé, même si elle avait limité cette expérience à deux heures au maximum, c’était parce que le seul doute qu’elle avait réussi à insuffler avec ses réticences était si elle avait un quelconque intérêt pour moi. La réponse était non, je pensais, car on allait au-delà de ce en quoi on croyait quand on aimait, on changeait pour accomoder les autres, et elle ne faisait pas cela. Alors, même si je jouis comme je le pouvais, comme je le devais, car ses attentions restaient particulièrement précises, et je jouis plusieurs fois, je restai frustrée en quittant le dispensaire et Lucrétia. Comme si beaucoup de choses auraient pu être et que j’avais dû me contenter de quelque chose qui ne pouvait me suffire. Le lendemain, je vins porter un don au temple, un don ridicule au moins pour moi. Néera ne méritait pas mieux.
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