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 Conseil du Roy [Pv Entité]

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Francesco di Castigliani
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MessageSujet: Conseil du Roy [Pv Entité]   Conseil du Roy [Pv Entité] I_icon_minitimeSam 19 Oct 2019 - 9:14


Séance du Conseil du Roy,
du sixième jour de la Première ennéade de Favrius,
en la XVIe année du XIe cycle.



Présents à ce conseil : Dame Constance Du Vallois en sa qualité  de co-régente du  Royaume ; Sire Francesco di Castigliani en sa qualité de co-régent et Grand Amiral du  Royaume ; Sire Athanase de Cley en sa qualité de Grand Chancelier du  Royame ; Sire Hubert le Scylléen en sa qualité  de Grand Argentier du Royaume ; Sire Thomas d’Avron en sa qualité de Capitaine des Baudriers d'Argent ; Sire Ascilin en sa qualité de Grand Maestre de l’Arcanum ; Sire Elwan Losne en sa qualité d’Archiviste du Conseil du Roy.



******************** 



Le Conseil du Roy se déroula ce jour-ci sans le principal concerné. Car il est vrai, certes,  que l’enfant couronné s’en était allé depuis quelques jours chasser le cerf dans ses bois d’Edelys accompagné d’une ribambelle d’hobereaux et de laquais en tout genre. Adonc fut-il plus judicieux de renommer pour l’occasion ce conseil du Roy en Conseil tout court ou bien même en Conseil sans le Roy lorsque d’autres préféraient parler de  Conseil restreint. La question était épineuse de choisir le bon terme et alimentait alors des débats longs et fastidieux. D’aucuns n’arrivaient vraiment à se décider et la chose s’enlisait dans une mêlasse impossible. C’est dans cette cacophonie générale que régnait la plupart du temps ces séances du conseil durant lesquelles de véritables guerres de positions s’effectuaient. L’on crut même la fin des temps arrivée lorsqu’on mit enfin sur la table la délicate question des repas du Roy. D’aucuns préféraient qu’il ne mange que de la carne lorsque d’autres, plus partisans des laitues, optaient pour un régime alimentaire plus équilibré.

Une solution fut tant bien que mal trouvée et authentifiée qui plus  est par un royal décret. Celui-ci stipulait qu’aux matines, Bohémond jouirait de laitages provenant d’un élevage des verts pâturages d’Apreplaine ; qu’il mangerait à la midi des carnes et accompagnements bons pour sa constitution de jouvenceau ; et qu’au dernier repas, seuls des potages et des laitues viendraient l’alimenter. L’on eut bon espoir ce jour-ci que le jeune Roy ne mourrait ni de carence, ni de grosseur souffreteuse. Il était encore heureux que le-dit Roy n’eut pas encore goûté aux plaisirs des liqueurs ; car à n’en pas douter, un autre décret viendrait compléter le premier…

Dans ce genre de débats enflammés, seuls deux membres de ce fameux Conseil ne prenaient pas part aux joutes. Dame Constance et Francesco. C'est dire qu'ils s’entendaient particulièrement sur ce point-là. Leur mutisme et leurs longs soupirs parlaient pour eux. Alors l’un et l’autre s’échangeaient un regard complice, attendant qu’on les libère enfin de cette royale torture. La nordienne et le suderon n’étaient pas pour autant amis, loin de là. Leur point de vue quant aux questions du Royaume divergeaient considérablement. L’une étant plus partisane d’une féodalité forte à la mode nordienne, lorsque l’autre possédait une vision s’étalant bien au-delà des frontières. L’un comme l’autre pourtant, réussissaient tant bien que mal à se mettre finalement d’accord sur des sujets qui en valaient la peine.

Mais ce jour-ci, tout ne se passa pas comme à l’habitude.

Un messager était arrivé d’estrévent aux premières matines ; rapportant avec lui moult nouvelles ombrageuses. Pour lui du moins. Les autres quant à eux, avaient pris la nouvelle sans prendre la mesure de la gravité. Si ce n’est peut-être Hubert le Scylléen, Grand Argentier, qui vit dans cette affaire une probable perte financière via les comptoirs royaux d'Ithri'Vvaan.

– Le siège de Sol’Dorn devrait être l’une des principales préoccupations de ce conseil pour le restant de l’année.

Sa voix, aussi affirmative qu’elle le put, se fit bien vite détrôner par les cloches de Sainte Deina qui sonnèrent l’heure du déjeuner. De nombreux  estomacs s’étaient déjà mis à gargouiller depuis une bonne heure. L’Amiral dut alors taper du poing pour attirer de nouveau l’attention de tous tandis que, fidèle à elle-même, Dame Constance était restée silencieuse tout du long.

– Comme je le disais, le siège de Sol’Dorn…

– Laissons l’Ithri’Vaan se débrouiller elle-même, le coupa le chancelier. Nos problèmes intérieurs requièrent bien plus d’intérêts qu’une guerre se déroulant en dehors de nos frontières. Vous vous inquiétez beaucoup trop, Grand Amiral.

– La gravité de la situation semble totalement vous échapper, souffla-t-il. Que se passera-t-il d’après vous lorsque Sol’Dorn sera tombée ?

– Si elle tombe !

– Elle tombera, Chancelier. Et ce jour-là vous regretterez vos paroles.

– Soit, messire de Castigliani. Partagez donc votre point de vue sur la question, demanda Dame Constance. Dites-nous en quoi la prise de cette cité pourrait nous être dommageable ?

– Pour la seule et unique raison que Sol’Dorn n’est sûrement qu’une première étape de l’expansionnisme noirelfique, affirma-t-il sans détour. Une fois prise, elle leur ouvrira l’accès aux duchés des Septmonts, au royaume de Naelis et Thaar ; sans compter les principautés vaanies qui leurs sont probablement déjà acquises.

– L’Olienne nous protégera, Amiral, assura Hubert le Scylléen. Les dépenses pour notre flotte nous assurerons la protection de nos côtes. Et avec vous à sa tête, à quoi bon les craindre ?

– Vous semblez oublier Naelis, Grand Argentier. C’était là l’inquiétude du Roi Hereon. Mes navires ne seront d’aucunes utilités sur la terre ferme.

– Un roi mercenaire autoproclamé, coupable d’avoir soutenu un traître notoire et mort de surcroît. Ne vous basez pas sur les inquiétudes de cet homme, voulez-vous.

– Le Roi Hereon fut coupable de bien des crimes, il est vrai. Je puis néanmoins vous affirmer que ses intentions n’étaient pas dénuées de sens. Et pour cause, le Roi avait à cœur, plus que de raisons, la volonté d’incarner lui et sa cité le bouclier du royaume des Hommes.

– Alors qu’escomptez-vous de ce Conseil, Grand Amiral ? s’enquit Dame Constance. Voulez-vous que l’on déclare la guerre aux Sombres ? Si tel est le cas, sachez que cette guerre ne s’est jamais terminée. Nous ne saurions faire la paix avec cette engeance faite uniquement pour la destruction et la mort.

– Ce que je vous demande, mes seigneurs, ma Dame, c’est que nous arrêtions de nous voiler la face et que vous me donniez tous ici votre accord afin de mener personnellement cette affaire.

– En quoi cela consistera-t-il ? s’inquiéta l’Argentier.

– A prendre les mesures nécessaires pour parer à toutes les éventualités.

La nordienne resta froide et rigide comme un glaçon, restant un long moment à contempler le néant. Elle avait réussi à se faire un trou dans ce Conseil, ce qui était en soit incroyable lorsqu’on connaissait la place que l’on réservait au sexe dit faible dans ce bas monde. De par ses liens qui la reliaient au défunt régent de Brochant, sa voix était désormais entendue autant que la sienne.

– Vous l’avez, prononça Dame Constance. Mais que ces mesures soient uniquement pour la défense de notre Royaume et non dans le but d’aller porter la guerre au-delà de nos frontières. Nous ne saurions y être mêlé sans en avoir reçu d'invitation. Et si vos inquiétudes s'avèrent justes, alors nous en reparlerons lors d'une prochaine séance pour prendre une décision à l'unanimité, dont celle du Roy lui-même. Il est grand temps que sa Majesté commence à prendre part au sort de son Royaume.

– Bien entendu, Dame Constance, vous pouvez me faire confiance.

– Nous vous savons tous dévoué à la sécurité de notre Royaume, Grand Amiral.

Et les autres donnèrent leur approbation sans poser d’autres questions, bien heureux que quelqu’un s’occupe d’une si épineuse question qui ne troublerait ni leur précieux sommeil, ni leur insatiable appétit. Francesco, lui, était rassuré. A partir de ce jour, Diantra ne resterait plus insensible au sort de sa voisine estréventine. En quoi cela consisterait ? Il n’en avait pour l’heure aucune idée, si ce n’est éventuellement la possibilité de reprendre contact avec une Princesse Marchande qu’il connaissait depuis de longues années maintenant.
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