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 Arthus Finn, l'apothicaire fou [terminé]

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Arthus Finn
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Arthus Finn


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MessageSujet: Arthus Finn, l'apothicaire fou [terminé]   Arthus Finn, l'apothicaire fou [terminé] I_icon_minitimeSam 10 Oct 2020 - 20:12

Identité
   
Nom/Prénom : Finn Arthus
   Âge/Date de naissance : quarante ans, né le premier jour de Karfias, deuxième mois d’été de l’an 978 du Xème cycle.
   Sexe : masculin
   Race : Humain
   Faction : Péninsule du sud, duché de Langehack
   Alignement : Loyal Bon
   Liens notables : Caliawen, l’elfe de Lanthaloran. Lorgan fils de Kertova, le guerrier taciturne, mais fidèle compagnon d’Arthus, péninsulaire au destin croisé. Frigg Pépin, orphelin qui gère désormais la boutique en l’absence d’Arthus. Sa clientèle à travers Miradelphia et tous ses compagnons à plume et à poil.

   Particularité :

Depuis le voile et dû à son accident, Arthus souffre de logorrhée, un trouble du langage aussi appelé incontinence verbale. Se manifeste par un besoin incontrôlable de parler.
Particularité physique : une cicatrice de peau décolorée sur sa poitrine, telle une étoile blanche, reste de la blessure qui a failli lui coûter la vie.

Métier :
Apothicaire, versé dans la science des plantes et recherche d’ingrédients rares. Mais depuis le voile, a complètement changé de vocation préférant prendre soin des animaux plutôt que des humains. La recherche est son violon d’Ingres, comme trouver des espèces rares ou inconnues à ce jour, tant végétales qu’animales. Etudier leur mode de vie et leurs particularités.

Classe d'arme : ses connaissances (de la faune et de la flore en particulier), et son sens de l’observation. Sa résistance à certains venins, d'insectes communs comme les abeilles, guêpes et frelons en particulier et quelques espèces de reptiles comme la vipère. (il a testé régulièrement sur lui les antidotes qu'il a fabriqué à partir de venins prélevés sur ces créatures.) mais pas contre les venins les plus virulents.


Possessions & Equipements :


- Une boutique avec son appartement à l’étage, héritée de son défunt père, apothicaire avant lui. Même s’il est rare de pouvoir l’y trouver.
- Son journal où il rapporte toutes ses recherches, et découvertes, fouillis de notes qu’il est quasiment impossible à déchiffrer pour un autre que lui.
- Son carnet à dessins, de simples croquis qu’il met au propre quand il a un peu de temps.
- Sa boîte à fusain, crayons.
- Sa besace où il entrepose tout un tas de matériels pour faire des prélevés, diverses boîtes hermétiques ou moins hermétiques, sachets de papiers ou de soie. Fioles de toutes sortes entreposées soigneusement dans un coffret de bois. Des instruments pour préparer des décoctions, onguents, etc, dont un petit mortier.
Un canivet (version moyenâgeuse du couteau pliant), mais qui sert uniquement à récolter feuilles, plantes, rameaux etc. et un ciseau, idem. De quoi allumer du feu. Sans oublier ses lunettes spéciales à triple foyer pour observer les détails minuscules.

Bref toute la panoplie d’un apothicaire toujours en vadrouille sur les routes.
Et sans oublier sa pipe en bois précieux qu’il emporte partout avec lui ainsi que sa blague à tabac, contenant un mélange d’herbes de sa fabrication personnelle.

Apparence :

  • Taille : 1m70
  • Couleur des yeux :noisette, mordorés.

    Humain moyennement grand, physique agréable, charismatique,  corpulence moyenne à la musculature renforcée au gré de ses nombreux voyages et de la vie en plein air.

    Son regard pétille de malice et d’intelligence qui se perd l’instant d’après sous ses logorrhées. Il porte les cheveux courts à mi-longs, bruns, parsemés de quelques fils d’argent, denses et bien fournis qu’il a renoncé à discipliner. De sorte qu’il a toujours l’air de sortir d’une tempête de vent.  

    Hormis ce détail capillaire, son style est soigné, appréciant l’élégance, comme ses attitudes qui dénotent sa bonne éducation et son appartenance bourgeoise. Il aime les vêtements de bonne qualité quand il se trouve en société, des pourpoints brodés de damas plus ou moins doublés suivant le temps par-dessus des cottes de soie, hautes chausses ou culottes de velours dans les tons sombres, et lavallières élégantes, avec quelques redingotes brodées en velours ou cuir.

    Mais dès qu’il est sur le terrain, en pleine nature, nous avons affaire à un homme qui se fiche alors complètement des apparences, n’hésitant pas un seul instant à se salir les mains mais pas seulement ! Autant dire qu’il doit pouvoir compter sur une bonne blanchisserie.

    Lors de ses explorations en pleine nature, ses vêtements seront plus pratiques, braies et tuniques, avec suivant le temps, des pourpoints de cuir et des capes pour le protéger des intempéries ou simples redingotes.


Personnalité :

Depuis son plus jeune âge, Arthus a toujours été très curieux. Avide d’apprendre, de découvrir, et d’aller au-delà de ce qu’il a déjà acquis, il pose sur le monde qui l’entoure, un regard vif, enregistrant chaque menu détail. Perspicace, il a développé un talent étonnant pour l’observation et un esprit de déduction soulevant autant l’admiration que la méfiance de ceux qui seraient trop prompts à confondre son talent avec des magies moins avouables. Mais Arthus nie farouchement toute pratique de l’alchimie.

D’une grande sensibilité, Arthus pourra se mettre dans des situations très compliquées pour défendre et protéger les êtres les plus faibles, parfois au péril de sa vie, surtout et particulièrement tout ce qui touche aux créatures de la nature. Au point d’en devenir imprudent, voir totalement inconsidéré.

Etonnamment malgré son métier d’apothicaire qui est plus un héritage de son père qu’une vocation, il fait preuve de beaucoup moins de tolérance et de gentillesse envers toutes les personnes qui ont un don certain pour la méchanceté, ceux qui écrasent les autres de leur supériorité, les orgueilleux, les irrespectueux et par-dessus tout, les ingrats qu’il lui arrive encore parfois de devoir soigner. Les hommes sont égoïstes, affreusement destructeurs et certaines personnes d’autres ethnies ne valent pas mieux, sans aucune distinction pour leur appartenance raciale.

Généreux, Arthus possède un grand cœur qu’il a appris toutefois à cacher derrière un masque d’ironie et de faux semblants, simplement pour se protéger du monde qui l’entoure. Doux rêveur, terriblement distrait, il trouve souvent refuge auprès de ceux qui ont su gagner son respect et lui le leur, loin des cités et des turpitudes de la civilisation, auprès des créatures de Kÿria et des amis dignes de confiance.

L’homme craint et fuit la brutalité, ainsi que la violence sous toutes ses formes, excepté encore une fois, pour défendre la cause animale. Dans une situation délicate, particulièrement quand il a mis le feu aux poudres à cause de son incontinence verbale qui l’oblige parfois à dire bien plus que ce que le bon sens ne le permettrait, il a développé une technique toute personnelle pour esquiver les problèmes, les boniments qu’il manipule tel un bouclier. Et si la flatterie ou le boniment ne prennent pas, il lui restera toujours la fuite !

Son père a bien essayé de lui apprendre l’art de l’escrime, mais face au manque de talent évident de son fils pour cette discipline ou tout autre art du combat il a vite renoncé.

Cette personnalité farfelue, oscillant entre un esprit brillant doué de multiples talents et les logorrhées d’un rêveur idéaliste et distrait, a fait de lui un personnage à la réputation reconnue en Péninsule. Tour à tour mandé pour ses services ou moqué par les autres, on le surnomme l’apothicaire fou, ou dans certains villages : « celui qui parle aux animaux ».


Capacités magiques :

Alors oui, Arthus parle tout le temps, aux animaux autant qu’aux plantes, aux arbres, aux personnes, et même tout seul  (même quand il dort) ! Il connait plusieurs langues, comme bien sûr le péninsulaire, les patois suderons et nordiens péninsulaires, l'Oliyan et un peu d'elfique qu'il baragouine grâce à Caliawen.

Pour autant, il ne possède aucune capacité magique permettant de communiquer avec les animaux. Même si, grâce à ses capacités d’observation et à ses connaissances du règne animalier, il sait très bien décoder certains comportements et imiter leurs moyens de communication. Ca ne veut pas dire que les animaux le comprennent, ni que lui les comprend. Pas dans le sens strict du terme.

Il en va de même pour les soins. Il utilise pour les fabriquer toutes sortes de matériaux mis à disposition par Kÿria, bois, feuille, terre, eau, fleur, fruits, etc etc etc. Il en avait déjà une vaste connaissance avant le voile, mais il a continué d’apprendre auprès de guérisseurs rencontrés à tous les coins du monde, pour apporter son aide aux animaux quels qu’ils soient.

Pas de potion magique, à part quelques ingrédients empruntés à des créatures douées de magie, et pas de magie utilisée pour renforcer les effets de ses préparations en tout genre, uniquement la connaissance acquise et les vertus souvent ignorées, de la plus commune des plantes, au simple galet de rivière.


Histoire



Je suis né et j’ai grandi à Langehack-ville, dans l’insouciance propre aux gamins qui passent le plus clair de leur temps à courir dans les rues, chahuter, s’intéresser à ce monde qui les entoure, mais jamais très studieux. Enfin pour ma part ! Au grand dam de mon père, lui cet homme si respectable, un érudit notoire qui a réussi à se faire une solide réputation d’apothicaire grâce à sa persévérance et à son esprit logique.

Par chance, si je n’ai pas hérité de son côté mortellement sérieux, ennuyeux et discipliné, j’ai tiré de lui, mon esprit brillant et une intelligence toujours à l’affût de nouveautés. Alors certes, je suis souvent tête en l’air, peu appliqué, mais j’aime les livres malgré tout et j’aime apprendre, les sciences naturelles de préférences. Et ce sera ce qui m’évitera l’ennui complet dans cette profession à laquelle je suis destiné, celle de mon père et de son père avant lui, et le père de son grand-père, etc etc…

Très vite je suis mis à contribution à la boutique, servant de commissionnaire pour apporter les commandes des clients à travers toute la ville quand mon père lui est appelé à soigner une clientèle si respectable. Je découvre ainsi, toutes les facettes de ces hommes et de ces femmes qui se préoccupent beaucoup trop des apparences ou de leur seul plaisir. L’agitation de la ville, les rumeurs des conflits, et autres complots, assassinats et les joyeusetés de ce monde si épique (ironie) n’ont pas fini de me surprendre.

Mais le temps file sans que je ne puisse le retenir, apprenant la pratique et l’expérience du métier, secondant désormais mon père dans sa vocation et dans sa soif d’apprendre.  J’explore avec fascination toutes les possibilités que nous offrent les plantes pour soigner les malades, me penchant particulièrement sur l’étude des venins et autres toxines.

Tout s’enchaîne dans une éternelle ronde, les fêtes, les mariages, les naissances, les morts aussi bien sûr, les guerres et la maladie…. Qui emporte ma mère. J’ai à peine dix-sept ans quand elle décède brutalement de la peste des drows en l’an 995 du xème cycle, nous laissant complètement orphelins, père et moi. Il n’y a désormais plus de médiateur pour nous empêcher de nous engueuler tout le temps. Et plus personne pour m’obliger d’aller prier Néera au culte. Quelle bien piètre consolation !

Il n’y a plus que la boutique, les éternels malades, râleurs et autres hypocondriaques, et mon vieux père.

* * *


An 997 du xième cycle :

Son cœur sec et froid a fini par lâcher prise, même pas deux ans après le départ de mère. Je suis désormais seul, avec ma peine et des vieux bouquins, les recherches de père qui prennent la poussière sur sa table de travail dans son atelier, les plantes que je regarde dépérir, les clients qu’il me faut soigner de maux bien futiles à côté de mon chagrin et de mes regrets…

Désormais quand je me regarde dans le miroir, j’y vois le reflet de quelqu’un qui ressemble de plus en plus à mon pauvre défunt père. Est-ce là l’existence que je suis voué à mener pour le restant de mes jours ? Est-ce là mon destin ? Finir le cœur aigri et les cheveux qui déjà arborent les premiers signes d’une vieillesse prématurée ?

* * *

Dernier jour de Verimios 999:X, veille du changement.

Comme de plus en plus souvent, j’ai fui mes responsabilités, préférant céder à l’appel de la forêt pour y mener mes recherches, encore et encore. Ca fait déjà quelques énéades que je parcours le pays. Des forêts d’Hedda, si vaste étendue de végétation jusqu’au septentrion de la Péninsule, je sais que désormais la frontière avec les Wandres n’est plus très loin.

Au fil de mes pérégrinations, je m’efforce de compléter l’herbier de mon père, à la recherche de cette plante aux puissantes vertus anti hémorragiques dont j’ai pu étudier le détail sur un de ces vélins dont il faisait la collection. En poursuivant mon expédition plus au nord, et avec un peu de chance, je devrai pouvoir la trouver avant d’atteindre ces terres si hostiles et propices à tant de légendes…Je me dois donc de jouer de prudence et de ruse, m’efforçant au mieux d’éviter les créatures sauvages qui guettent à l’ombre des bois et qui doivent rêver de se faire un bon petit gigot.

J’en oublie tout le reste, le temps et la distance parcourue….Jusqu’à ce que l’éclipse débute. Ah j’avais oublié ce détail ! Ce n’était peut-être pas une très bonne idée de m’être aventuré jusqu’ici finalement, à cette période que tous attendent et s’apprêtent à célébrer. Oui mais moi je n’ai que faire des célébrations ! Au diable les convenances !


* * *

Le Voile :

Je ne sais plus trop à quel moment ça a commencé, ce tremblement qui vient de la terre. Le sol gronde, craque ….Le bruit est comme le tonnerre qui menace, et puis soudain je vois cet arbre immense s’écrouler sur moi ! C’est le dernier souvenir que j’emporte, assommé par une de ses énormes branches, tandis qu’une autre me transperce le corps de son doigt griffu, si proche du cœur…..
Peut-être suis-je déjà mort ?

* * *

La colère des dieux

Mon cœur bat si fort que j’ai l’impression qu’il va exploser. Le sang court dans mes veines et l’air que j’inspire trop vite, me brûle les entrailles. Il me semble que ça fait une éternité que nous courrons, et je crains de ne plus pouvoir tenir très longtemps. Avant je pouvais courir pendant de longues distances, sans jamais me fatiguer, mais ces derniers mois passés dans le trou d’un puit de terre m’a beaucoup affaiblie, sans parler du manque de nourriture.

Et puis il y a cette blessure. Un des gardes a vu que nous tentions de nous enfuir, moi et Lorgan, et il a tiré cette flèche qui a transpercé mon flanc. Dans un sanglot épuisé, je finis par m’effondrer, genoux fichés dans le sol boueux, et les mains plantées de même dans un ultime réflexe pour m’épargner plus de souffrance encore.

- Cali ! Crie Lorgan dont la voix vibre d’inquiétude. Il revient sur ses pas et m’aide à me relever.
- Non ça va aller !

J’ai besoin de lui pour nous éclairer le long de ce sombre chemin jonché d’obstacle. J’ai besoin de lui pour ne pas retourner dans cet enfer des Soccores. Non, je préfère encore mourir ! Je lui lance un regard suppliant à lui qui a déjà tant enduré. Cette évasion est la nôtre à tous les deux, notre ultime chance de survie.
...

Il y a quelques heures à peine, attachée à un arbre et préparée par les soccores pour être sacrifiée à leur maudit dieux, je croyais que j'allais mourir. Je pensais à mon peuple qui là-bas à Lanthaloran, devaient se préparer pour débuter cette dernière journée du cycle.
Si j'avais su....

Jamais je n'aurai cru que cette expédition à la recherche des Mathandils se terminerait de cette façon, j'ai espéré, même après avoir vu tomber des gens de mon escorte que d'autres viendraient me chercher pour me libérer de ces monstres. Mais au fil des jours passés, j'ai compris que personne ne viendrait, j'avais perdu tout espoir quand soudain j'ai senti la terre trembler sous mes pieds.

La déesse Mère a laissé ses gardiens se réveiller. Il me semble encore percevoir sa magie, tout autour de moi, mais nous sommes si loin d’Anaeh.

Dans ce village cauchemardesque, c’est la panique générale. Les soccores courent pour fuir leur destin et la colère d’I Emël. Lorgan, esclave de ces sauvages, fils banni des guerrières de Kertova, m’a aidé à quitter ma prison. Depuis nous courons dans une parfaite confusion, au milieu d’une forêt qui semble s’éveiller sous l’impulsion d’une force déclenchée par les dieux eux-mêmes.
[Caliawen]

* * *

Un nouveau souffle.

Finalement, on dirait que je ne suis pas mort !

Quand j’ouvre les yeux, je me retrouve plongé dans un océan de bleu comme la nuit, piqué de milles étoiles d’argent, un regard qui me fixe, grandes prunelles curieuses, visage …..des plus surprenant. Euh, suis-je vraiment réveillé ? Ou suis-je juste en train de rêver ? La créature sourit, ses lèvres sombres dévoilant des dents blanches parfaites et soudain alors que son visage était à quelques centimètres à peine du mien, elle s’écarte d’un bond. Je crois qu’elle rit, je n’en suis pas très sûr. Tout comme j’ai cru sentir le contact de ses mains sur moi. Mais j’oublie aussitôt tout ça quand je remarque soudain ses cornes.

- Mais qu’est-ce que ..??!

Je me redresse sur mon séant, encore un peu sonné, avant de sentir une violente douleur au torse et à la tête.

- Awwh ! Je passe ma main sur mon crâne qui saigne, puis remarque tout à coup ce pieux qui plonge dans ma poitrine. Oh ho ! Me voilà dans une bien fâcheuse posture !

Quant à la créature, elle a soudain disparu. OU alors c’était une hallucination due au choc ? Je ne le saurai sans doute jamais. Je suis occupé à me dépêtrer de cette situation, hésitant à me défaire de cette branche fichée dans ma poitrine quand des pas précipités me font redresser la tête. Essoufflé et en sueur, je tends ma main vers eux, deux jeunes gens surgis des bois sombres.

- S’il… s’il vous plaît, je crois que je vais avoir besoin d’aide dis-je en péninsulaire.

J’affiche un sourire crispé en les dévisageant tour à tour. En voilà deux qui ont une bien drôle d’allure. Oui je sais, je ne vaux pas mieux de mon côté avec mes vêtements souillés de terre, de feuille et de sang. Je remarque aussitôt la flèche plantée dans le flanc de la jeune femme. Ah non correction, de la jeune elfe au visage auréolé de lumière. Diantre, je suis de nouveau en train d’halluciner.

- Une elfe ? Oh…. Alors je reprends essayant de traduire au mieux dans leur langue.  Je….j’ai besoin de votre aide. Et vous aussi… vous allez avoir besoin de mon aide.
Je tends un index tremblant vers sa blessure.

- On dirait qu’on a tous les deux un petit souci de projectile qu’il nous faut retirer…..

Et me voilà à leur proposer le plus étrange des marchés… S’ils m’aident, je les aiderai à mon tour, après tout, il parait que c’est mon métier non ? Et quand deux personnes sont dans la mouise, tout les pousse à s’entraider, enfin, en principe. Je dévisage le troisième lascar. Je ne sais définir son appartenance, le teint plus sombre que la fille, il n’a pas d’oreille en pointe, et il porte de longs cheveux noirs, avec des yeux légèrement en amande….peut-être une origine vaguement péninsulaire ?…..Oh ou un wandrais à voir sa mise. Par les dieux, me voilà dans de beaux draps !

Et je sombre dans un nouveau gouffre d’inconscience.

* * *

- Il faut l’aider
- Mais c’est un humain !
- Il est blessé !
- Moi aussi !

Je regarde cet étrange sac que l’homme porte contre lui et m’approche pour en fouiller le contenu, avant de froncer les sourcils, des plantes, de drôles de boîtes et des choses….qui éveillent de lointains souvenirs. Je me tourne vers Cali qui est plus pâle qu’elle ne l’a jamais été.

- Il a dit qu’il pouvait te soigner.
- Mais il est presque mort !

Je  me redresse, et secoue la tête, avant d’observer longuement derrière nous, puis autour de nous.

- Pas encore. Je crois que nous ne sommes plus sur leur territoire, cet humain en est la preuve. Il pourra nous être utile.

Je me penche pour lui retirer ce bout de bois qui lui sort de la poitrine. Le sang se met aussitôt à couler très fort. Je connais les gestes à faire pour ce genre de blessure. Je colmate la plaie avec l’étoffe qu’il porte autour de son cou, puis une fois la blessure  comprimée et bandée, je soulève l’homme pour le balancer par-dessus mon épaule.

- Il faut qu’on trouve un abri, avant que quelqu’un nous tombe dessus.

Je lève les yeux vers ce ciel toujours obscur, puis reprend mon chemin en m’assurant que Cali arrive à me suivre.
[Lorgan]

* * *

Quand je recouvre mes esprits, je suis à l’abri et au sec dans ce qui ressemble à une cabane de berger. Ma chemise a été déchirée et quelqu’un m’a donné quelques soins sommaires. Etrangement je me sens beaucoup mieux. Aie ! Enfin à condition que je ne bouge pas trop ! Je tourne ma tête sur le côté et aperçois étendue sur un lit de paille, l’elfe aux cheveux si blonds. Son visage possède de merveilleux traits d’une finesse propre aux elfes. Elle est infiniment belle !  

Je vois alors la sueur perler sur son front et sur ses tempes… son corps frissonne ! Je me souviens, la blessure à son ventre, la flèche ! Quelqu’un la lui a retirée, sans doute le sauvageon wandrais ! Ce dernier n’est pas là. Je regarde à nouveau autour de moi, en essayant de me mettre en position assise. Mes affaires sont là ! Mon sac, tous mes onguents, mes outils, tout est là !

Alors malgré ma propre douleur, je m’approche de l’elfe pour la soigner, à commencer par nettoyer sa plaie. La couleur de la peau autour de l’orifice laissé par la flèche, ne présage rien de bon. La flèche était empoisonnée. Je m’active aussitôt, mélangeant quelques herbes, un peu de cet ingrédient ci et un peu de celui-là...

Quand le sauvageon revient avec un lièvre qu’il tient par les oreilles, il se fige à l’entrée de la cabane.

- Elle a de la fièvre ! mais…elle ira mieux désormais, je lui ai donné ce qu’il fallait.

Je lui adresse un sourire rassurant. Je viens de remplir ma part du marché.

* * *

Convalescence :

Les jours ont passé, puis les énéades. Caliawen a fini par se remettre complètement sur pied, grâce à mes soins et aux chasses de Lorgan. Ces longues journées passées dans cet abri, loin de tout, a permis à une solide et improbable amitié de se nouer entre des êtres que tout portait à se haïr. Et ce même si le reste du monde semble avoir plongé dans le chaos !

Je suis moi-même tiré d'affaire, même si tous ces évènements vont irrémédiablement changer ma vie, ce dont je ne me doute pas encore. Il faudra le retour du soleil pour que je comprenne l'étendue du changement.

Caliawen quant à elle, souhaite retourner chez elle mais toutes les routes praticables sont fermées, il n’y a plus aucune embarcation naviguant sur l’Oliya.

Il nous faudra attendre encore un peu avant de pouvoir la raccompagner auprès des siens.

* * *

Chemins séparés:

L’accueil de Lanthaloran à son enfant perdu fut loin d’être aussi chaleureux qu’elle devait l’espérer. Sa famille a du fuir son habituation et certains se sont même installés dans les noss entourant la grandiose cité des taledhels. Quant à moi et à mon ami Lorgan, nous avons été forcés et contraints de faire demi-tour, abandonnant Caliawen à son nouveau destin.

Malgré tout, nous nous sommes promis de rester en contact, enfin si sa famille l’y autorise. C’est donc le cœur lourd que nous repartons vers la Péninsule, Lorgan ayant choisi de suivre mes pas, puisque comme il le dit avec son air éternellement maussade, plus rien ni personne ne l'attend nulle part.

Alors j’espère seulement qu’il saura trouver sa voie en suivant la mienne devenue soudain si incertaine depuis la longue nuit…..

* * *

Le changement :

L’éclipse a fini par céder le pas à un nouveau jour et….depuis, une lune étrange est apparue dans le ciel qui brille le jour comme la nuit. Et depuis je ne cesse de tout remettre en question. Quelle est ma véritable voie en ce monde ? Dois-je suivre les pas tracés par mon père, ou découvrir un nouveau chemin ?

C’est en tombant sur ces créatures enfermées dans leur cage dans un marché d’Ithri’Vaan que j’ai brusquement la révélation. C’est pour ça que Kÿria a voulu que je vive, pour aider ces pauvres créatures ! Il y a là deux jeunes louveteaux faméliques et galeux, une cage entière de Pikulua entassés les uns sur les autres et à l’attitude trop apathique pour être normale. Ils me semblent très jeunes, sans doute trop pour avoir été séparés de leur mère. Quand mon regard tombe sur le tentapatte verdoyant, tapis dans un coin de sa cage, à même le sol et qui n’a plus rien de vert, à cause d’un pelage terne et crasseux, je sais exactement ce qu’il me reste à faire:

Négocier avec cet estropiat de marchand, si on peut appeler ça un marchand !! Ne manquant pas au passage d’attirer les regards de tous les passants en criant combien il est honteux de laisser ces créatures dans un tel état. Tant et si bien qu’à la fin, l’homme me fait un prix pour toute sa marchandise, pourvu que je dégage vite fait.

Plus tard, c’est la bourse vide, le cœur léger et le chariot lesté de cages remplies d'animaux que je repars avec Lorgan, même si l’état de plusieurs d’entre eux est inquiétant. Je me suis ruiné sur ce coup mais…..remettre ces animaux en liberté, ça n’a pas de prix !
C’est ce que je m’appliquerai à faire les mois qui suivent, non sans les avoir soignés auparavant.

Les louveteaux ont retrouvé une nouvelle meute, le tentapatte la forêt verdoyante d’Anaeh de même que les pikuluas ont rejoint une nouvelle colonie, à l’exception de l’un d’entre eux qui a fini par préféré ma compagnie à celle de ses congénères.

Désormais, mes pas me mènent là où de pauvres créatures ont besoin de moi. Des animaux de toute sorte, des créatures sauvages des vastes forêts aux montures de seigneurs, des animaux de bâts, à ceux de compagnie, tous méritent les meilleurs soins.


HRP:


Dernière édition par Arthus Finn le Dim 25 Oct 2020 - 19:28, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Arthus Finn, l'apothicaire fou [terminé]   Arthus Finn, l'apothicaire fou [terminé] I_icon_minitimeLun 12 Oct 2020 - 14:35

Arthus Finn, l'apothicaire fou [terminé] 1528299490 Arthus Finn, l'apothicaire fou [terminé] 3551723342 voilààà terminé :) Je soumets tout ça à votre approbation Arthus Finn, l'apothicaire fou [terminé] 1728150167
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MessageSujet: Re: Arthus Finn, l'apothicaire fou [terminé]   Arthus Finn, l'apothicaire fou [terminé] I_icon_minitimeDim 25 Oct 2020 - 19:41


Arthus Finn, l'apothicaire fou [terminé] Tampon13

Il finira clochard pour sauver des chats, mais c'est pour ça qu'on l'aime bien @_@

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[Sexe] : Masculin

[Classe d'arme] : Aucune

[Alignement] : Loyal Bon

Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.

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