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| L'Œil frémit mais jamais ne se ferme | La forge silencieuse | |
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Nehril Sang-mêlé
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| Sujet: L'Œil frémit mais jamais ne se ferme | La forge silencieuse Dim 17 Jan 2021 - 22:23 | |
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An 18 du Cycle 11 Mois de Bàrkios, second mois de printemps, quatrième ennéade, Julas : Les rues de Thaar étaient bruyantes à l’heure où Ceralyn et Dante sortirent de l’auberge miteuse. Les exclamations de voix, étouffées par le bruit des chevaux qui hennissaient, peinaient à trouver un sens aux oreilles des deux compagnons. Les ruelles pavées qu’ils foulaient étés sales : des restes d’un repas de la veille maculaient le sol, et non loin d’une substance visqueuse laissant entrevoir des aliments dégurgités, des enfants dépareillaient gloussaient en se lançant des pommes verdâtres.
La capuche rabattue sur son visage, Ceralyn guidait l’assassin dans le dédale de ruelles. Comme l’avait suggéré son compagnon aux yeux vairons, elle avait noirci ses sourcils, mais avait préféré camoufler ses cheveux sous l’une de ses capes. Son épée pendait négligemment dans son dos, et elle portait la main à sa poignée à chaque angle de rue qu’elle empruntait. La jeune protégée de Nehril faisait d’innombrables détours, revenant parfois sur leurs pas avant de rester immobile plusieurs secondes pour épier les environs. Elle avait été bien formée.
Il leur fallut une heure pour se retrouver devant un bâtiment à l’aspect délabré. Ici, les rues étaient presque vides et le manque d’activité y était flagrant. Une enseigne pendait sur un clou, menaçant de s’écroulait à la moindre bourrasque. Y était inscrit dans une encre délavée : Souffle Ardent.
— C’est ici, lâcha Ceralyn en plissant les yeux.
Elle vérifia attentivement autour d’elle avant de pousser la porte. C’était fermé. Étrangement le reste des ouvertures avaient été obstruées de l’intérieur par des panneaux de bois robustes que même plusieurs hommes auraient eu du mal à défoncer. La jeune femme se tourna vers Dante.
– La dernière fois que nous y sommes allé, elle n'était pas ainsi. Il y avait le bruit de marteau qui rebondissait contre l'enclume, une odeur de cuir et de métaux...
Oh Vergard...
Dernière édition par Nehril le Dim 21 Fév 2021 - 19:34, édité 6 fois |
| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: L'Œil frémit mais jamais ne se ferme | La forge silencieuse Mer 20 Jan 2021 - 18:35 | |
| En vue du Souffle Ardent, Dante laisse la distance se creuser sensiblement entre la emrcenaire et lui, se coulant instinctivement de porche en porche. La rue presque vide l'agace, pour lui, à cette heure, même le quartier le plus malfamé devrait être plus animée que cela. Il n'y a pas un rat et c'est le cas de le dire. Ayant une vue d'ensemble du bâtiment, l'assassin examine la facade . Deux étages, trois fenêtres noircies... A la suie? Volontairement? levant le nez, il cherche l'odeur caractéristique qui embaume l'air à la suite d'incendie.
L'enseigne du Souffle Ardent ne laisse aller que des grincements d'agonie tandis qu'elle se balance lourdement au bout de son attache restante. IL n'y a que le silence pour acceuillir les coups de la mercenaire d'ailleurs. Baissant légèrement le regard, le borgne enlève son bandeau avant de plisser les yeux. Même dans ce quartier si, le passage montre des signes d'utilisation intensives et récente. Contredisant parfaitement la thèse du lieu abandonné. Sceptique, il fait signe à la jeune femme qu'il va faire un tour de reconnaissance et de rester en place. Chaque facade est inspectée, la cours de la forge examinée du haut d'un bâtiment voisin. Il n'y a pas de signes d'activité récente, mais le bâtiment est utilisé sans aucun doute.
Dix minutes plus tard, il réapparait aux côté de la mercenaire, fouillant dans sa sacoche de taille.
Ceralyn, couvre moi. Et pas de trop près.
les prunelles dépareillées examinent le battant à la recherche d'un quelconque dispositif piégé, avant qu'il ne se mette à crocheter la porte avec un art certain. Quand il entrera dans les lieux, ca sera avecla même circonspection.
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| | | Nehril Sang-mêlé
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| Sujet: Re: L'Œil frémit mais jamais ne se ferme | La forge silencieuse Mer 20 Jan 2021 - 20:57 | |
| Ceralyn opina et tira son épée. Elle s’écarta pour faire de la place à l’assassin, occupé à crocheter la serrure. Celle-ci n’était guère difficile et n’opposa qu’une résistance de principe. Le cliquetis métallique ne tarda pas à se faire entendre. Dans un grincement strident, la porte pivota sur ses gonds et…
Une odeur de mort. Pestilentiel, embaumant le vestibule plongé dans l’obscurité qui s’étalait devant eux, telle la bouche béante d’une créature fantasmagorique. L’odeur de décomposition était forte. Trop forte pour ne pas se faire une idée sur ce qui les attendait…
Un corps. Puis un second. Leurs positions étaient tout sauf naturelles. Leurs bras étaient recroquevillés sur eux-mêmes, et leur torse arqués vers l’arrière. Les jambes d’un autre, à demi dissimulé sous un meuble en bois renforcé, furent également repérées par l’assassin.
— Qu’est-ce que… ? lâcha Ceralyn en portant sa main valide devant son nez.
Elle suivit Dante à mesure qu’il avançait dans les ténèbres de la forge. L’air ambiant était froid, signe que cela faisait plusieurs nuits qu’un feu n’avait pas été allumé. Des traces de pas écarlates maculaient le sol, s’enfonçant plus profondément dans la demeure. Les deux compagnons s’approchèrent et Ceralyn observa le premier cadavre avec hésitation.
— La blessure est nette, remarqua-t-elle en désignant une ouverture béante dans son torse. L’œuvre d’un professionnel. Les points vitaux ont été touchés avec précision et il… il lui manque sa tête.
Elle se racla la gorge. La forge était silencieuse. Trop peut-être. Le vent qui s’engouffrait sous la toiture laissait échapper des longues plaintes, comme les mugissements d’agonies d’un mourant. Une fine couche de poussière recouvrait le sol. Dante et Ceralyn avancèrent silencieusement afin d’accéder à la pièce principale.
L’odeur était encore plus étouffante. Le gros du massacre avait été perpétré ici même. Les corps étaient difficilement distinguables dans le capharnaüm : des bras et des jambes gisaient à des endroits différents, des troncs sans têtes reposaient sur les nombreuses tables tandis que du sang poisseux et épais collait le sol. Un tapis protégeait une autre partie de la forge, et des traces de pas sanglantes étaient visibles sur sa surface.
La pièce en elle-même n’était pas très vaste. Plusieurs enclumes avaient été renversées sur le sol, et des soufflets, marteaux et ustensiles de forge étaient recouverts de sang. Le combat avait été âpre et il était dur de savoir qui des deux camps avaient gagné.
- Informations:
L’étage est dans le même état que la pièce dans laquelle tu te trouves. Des papiers volettent lorsque tu pousses l’unique porte menant au bureau de Vergard. Là gît un homme dans une mare de sang. Ses yeux sont exorbités et ses poings serrés, comme s’il avait tenté de se défendre. Tu ne détectes aucune présence ennemi caché dans l'ombre. La correspondance de Vergard n’est qu’un ensemble de banalité sans nom.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: L'Œil frémit mais jamais ne se ferme | La forge silencieuse Lun 25 Jan 2021 - 15:12 | |
| Première chose que Dante fait avant d'ouvrir la porte, c'est de remonter son foulard sur son nez et sa capuche sur sa tête et de cacher une arme dans le repli de sa cape... Quand il ouvre, l'odeur de charnier et le vrombissement des mouches lui signale que c'est probablement inutile. Personne ne tend une embuscade dans des conditions pareilles. Malgré le foulard, l'odeur prend à la gorge pour qui n'est pas habitué. L'homme referme la porte derrière Ceralyn, la reverrouille avant de la bloquer. Comme ça, ils auront tout leur temps.
Une fois l'accès sécurisé, se porte t'il à l'examen des lieux, laissant la jeune mercenaire commenter la scène. Premier constat qu'il fait c'est que ca s'est bastonné dur. Les enclumes sont tombées au sol, témoignant d'un protagoniste costaud ou d'une bataille particulièrement violente. Les outils de l'artisan, éparpillés, sont tachés de sang. malheureusement il est impossible de savoir à ce stade si ca a été utilisé dans la baston.
L'odeur de charnier l'émeut. Sous le foulard, Dante sourit. Il ne sait pas ce qui s'est passé, mais ca été violent. Certains cadavres ont l'air d'avoir été tranchés net. Certains sont démembrés ou étêtés. Selon la disposition des corps, il peut dire qu'ils se sont fait avoir par surprise.
S'agenouillant près d'un tas de viande pris au hasard, l'assassin, du bout de sa dague, tasse la couche de larves tapissant une plaie particulièrement nette. Mmmmm.... Une épée, sans aucun doute. Une courte, maniée avec puissance, ou une longue maniée avec expertise. Le ou les assaillants ont pris les gens par surprise. il n'est pas capable de définir si c'est le semi elfe qui s'est tapé l'éclate. Si c'est lui, il va l'entendre. C'est quoi cette manie de pas en laisser pour les autres? Son oeil acéré est attiré par un truc... un badge rouge.
Ceralyn viens voir, appelle t'il de sa voix grave et rauque, Tu connais quelqu'un qui inflige ce genre de blessure? Il tapote aussi le linge du bout de sa lame, envoyant voler quelques mouches grasses, révélant le badge de l'Oeil. Bien je crois qu'on a trouvé ce que tu cherchais. A vue de pif, il y a eu de la visite, les cadavres ont tous le même genre de linge de ce que je peux voir...
Se relevant, il scanne les lieux pour s'arrêter sur un tapis. mais qui va foutre un putain de tapis inflammable dans une forge? Se redressant, le pied botté de cuir souple se meut avec une aisance dérangeante parmis le charnier, Repoussant un autre corp dans une indifférence totale, il enlève le tapis qui révèle une trappe... Et dans celle-ci, des caisses d'armes prêtes à être livrées. Eh beh.
-Ton forgeron fricotait avec ton ennemi... Depuis un bail je dirais.
Dit il en en ouvrant la caisse du dessus et s'appropriant la première arme sur le dessus pour l'examiner. Rangeant sa propre dague, l'arme de l'Oeil en main, l'homme décide d'aller dans l'autre pièce ou une scène semblable à la première se dévoile de nouveau.
Bordel, entre dix et vingts cadavre au total, c'est difficile à dénombrer compte tenu qu'ils sont en pièces détachées. il n'y a pas de trace de magie élémentale, ce qui n'exclue pas la possibilité de mage des ombres ceci dit. Peut-être un guerrier boosté par un dynamiste. Ou deux ou trois biens véloces et entrainés. Même lui ne se serait pas amusé seul en vase clos avec cette bande sans quelques renforts techniques.
Sans rien ajouter, Dante prend les escaliers pour monter à l'étage. Ou un autre cadavre les attends avec un peu moins de mouches. Formellement identifié comme celui du forgeron, l'assassin s'agenouille de nouveau pour l'examiner. Blessure nette encore ici. Aucun signe de maltraitance, sauf peut-être les doigts brûlés, mais il est forgeron. Aurait il travaillé pour ou contre son gré? Telle est la question que Dante essaye d'élucider. Il y a une découpe qui a été fait dans la chair de son cou, un peu avant sa mort. La plaie, croûtée, a l'apparence des blessures fraiches. Bref c'est relatif et on se comprend. Il n'y a pas de tison ou d'autre arme, selon la disposition, le dénommé Vergaard connaissait son agresseur.
-L'Oeil a de la concurrence ou quelqu'un en a carrément marre de leurs conneries. J'ai l'impression qu'il a été recruté, de gré ou de force, on le saura jamais, et qu'il a travaillé comme un déchainé. Peut-être forcé, ca expliquerait pourquoi il a le bout des doigts brûlés. Un forgeron protège ses mains habituellement avec des gants. Je pense que les gus de l'Oeil se sont fait surprendre en plein ramassage par un ou des guerriers compétents qui ont eu l'effet de surprise. Je peux pas dire si il y a eu quelqu'un de blessé dans le processus. Tu connais quelqu'un qui tranche dans le lard comme ça? En tout cas. Je peux pas dire qui de l'Oeil ou de l'autre camp a buté ton pote.
Il se met à faire les poches du forgeron, à la recherche d'une clef ou d'un indice, avant de se mettre à fouiller la pièce. |
| | | Nehril Sang-mêlé
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| Sujet: Re: L'Œil frémit mais jamais ne se ferme | La forge silencieuse Lun 25 Jan 2021 - 17:17 | |
| — Ceralyn vient voir, lança l’assassin de sa voix grave et rauque, tu connais quelqu’un qui inflige ce genre de blessure ?
La jeune Soryngar se pencha vers l’autre cadavre qu’il désignait tout en réprimant une grimace de dégoût.
— Les incisions ici sont plus profondes, remarqua-t-elle en faisant pivoter le corps du bout de sa botte. Ça peut être n’importe quoi, mais j’opterais pour une épée longue. Regarde Dante… cette blessure n’a pas été faite par une dague ou un couteau.
L’assassin se tourna ensuite vers les vêtements de la malheureuse victime.
— Bien je crois qu’on a trouvé ce que tu cherchais, fit-il en saisissant un lambeau. À vue de pif, il y a eu de la visite, les cadavres ont tous le même genre de linge de ce que je peux voir…
À ses mots, Ceralyn écarquilla les yeux et s’empara du bout de tissu qu’il avait encore entre les mains.
— Regarde Dante ! s’exclama-t-elle en le brandissant ensuite devant lui. C’est le même que celui que Nehril a laissé à l’auberge ! Sauf que cette fois-ci le dessin n’est pas arraché.
Elle plissa les yeux, sondant l’œil écarlate qui ornait la surface du tissu comme s’il était détenteur des réponses qu’elle cherchait. Lorsque l’assassin quitta la pièce, Ceralyn le suivit et ils découvrirent ensemble les armes qui étaient dissimulées sous le tapis. Faisant courir ses doigts le long des multiples caisses qui emplissaient la cache, la jeune femme saisit une des lames.
— Ton forgeron fricotait avec ton ennemi… Depuis un bail je dirais.
— C’est impossible…, lâcha-t-elle d’une voix faible.
La lame était de bonne qualité. Elle la fit tournoyer et elle siffla agréablement dans les airs. Vergard était doué, c’était un fait. Mais elle ne pouvait penser qu’il était un traitre. Elle se souvint qu’il lui apporter des biscuits en cachette quand elle était enfant lorsque Nehril la grondait.
Ceralyn tourna son regard vers les autres caisses que l’assassin n’avait pas ouvert. Elle était scellée et semblait prête à être livrée. Plusieurs cordages étaient visibles sur les côtés, probablement pour faciliter leur extraction de la cache.
— Elles n’ont pas encore été livrées Dante…
Lorsqu’ils grimpèrent à l’étage pour y découvrir le cadavre d’un homme massif, la jeune Soryngar pâlit.
— Vergard…, souffla-t-elle en observant le rictus de douleur qui avait figé ses traits.
Voyant que Dante fouillait ses poches, Ceralyn toujours sous le choc, commença à farfouiller dans ses affaires. Elle le faisait surtout pour éviter de croiser à nouveau le regard vide et sans vie de Vergard.
Mais elle ne trouva rien.
— Dante, il n’y a rien ici ! fit-elle avec exaspération en repoussant un livre de compte. Tu as réussi à trouver quelque chose ?
Dernière édition par Nehril le Mer 30 Juin 2021 - 11:30, édité 1 fois |
| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: L'Œil frémit mais jamais ne se ferme | La forge silencieuse Mar 2 Fév 2021 - 18:45 | |
| Oui et non... On en a déjà trouvé pas mal. Récapitulons ce que l'on sait et ce qu'on a trouvé.
Répond Dante en se relevant et en prenant le livre de comptes des mains de la jeune femme après avoir rangée à dague à l'oeil dans sa botte gauche.
Nehril s'est lancé à la chasse à l'oeil. Tu reconnais le logo, tu as reconnu l'arme. La piste qu'on a, ce sont les lames pas livrées encore. Et ce bouquin mine de rien peut-être utile aussi. Si on veut trouver ton padre, il faut remonter à l'oeil... Et vu la quantité de ce qu'il y a en bas, je suis certain que d'autres vont venir les chercher. Et il ne restera qu'à suivre.
C'est facile en passant par les toits. Mais Ceralyn n'est ni habituée, ni entrainée pour ce faire. En plus elle est blessée.
Première chose, sortir d'ici... Et au plus tôt. Je vais passer par la fenêtre pour faire une reconnaissance. T'es capable de suivre?
Il ne se sent pas bien, son instinct le titille, comme un ressort qu'on tord encore et encore...
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| | | Nehril Sang-mêlé
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| | | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: L'Œil frémit mais jamais ne se ferme | La forge silencieuse Jeu 11 Fév 2021 - 0:09 | |
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Il y a vingt hommes dehors et ils ne semblent pas pressés d'entrer, ca veut dire que soit il y en a d'autres qui vont arriver, soit ils sont confiants de ce qu'ils vont trouver. L'odeur ambiante joue en leur faveur. La présence de la chaise en travers de la porte peut changer bien des choses. Si il y a bien une chose que Dante déteste, c'est d'être pris en souricière. Et il y a la chaise coincée en bas. Diverses options passent dans sa tête tandis qu'il joue avec les variables. Il a bien les sphères de criard jaune dans sa bourse, avec le fumigène mortel.
- Il y a une pièce secrète ou une niche où te planquer?
Souffle t'il en un murmure particulièrement froid. Tandis qu'il compte...
Ceralyn réfléchit un bref instant avant de secouer la tête. Elle n’avait rien vu qui ressemblait de près ou de loin à une cachette. Ils pouvaient bien rester à l’étage et se cacher, mais il y avait de fortes chances qu’ils trouvent. Et à vingt contre deux, l’issu du combat n’était pas bien difficile à deviner. Qui plus est, en voyant leurs camarades découpés dans la forge, il était fort probable que les hommes se mettent à fouiller minutieusement les différentes pièces. Sauf si…
— Les caisses Dante ! On a qu’à se cacher à l’intérieur !
N'étant pas capable de discerner l'appartenance de leur visiteurs, Dante grommèle tandis qu'une main s'immisce dans un replis de plastron. Il caresse ses fléchettes jusqu'à trouver celle dont il a besoin. D'un bleu de nuit. Si vous vous demandez comment il réussit à savoir exactement laquelle c'est sans regarder, il fait un nœud différent selon l'utilisation. Il la coince entre son majeur et son index.
-Trop risqué... S'ils les ouvrent tu es fichue.
Prenant sa fléchette entre deux doigts, il s'approche de Ceralyn et bifurque vers le corps de Devan, faisant bien s'envoler quelques mouches.
-Approche, j'ai un plan. Ecoute bien... Tu dois me faire confiance. Si on est séparés, va à la Parfumerie des Soieries et demande Claude. Répète.
Lui dit il, les yeux dans les yeux.
— La Parfumerie des Soieries et je demande Claude, répéta-t-elle une lueur d’incompréhension dans les yeux. Pourquoi ? Qu’est-ce que… Il lui pique la jugulaire de son dard. Le paralysant puissant qu'il affectionne particulièrement la foutra bien dans le cirage une bonne heure ralentira le pouls et dissimulera la mort. Oui, elle sera vulnérable... Possiblement. Rapidement, il la dépose au sol et prépare la mise en scène. Il guide la jeune femme au sol, fait basculer le corps putride, avant de la tirer sur la tache de sang séché. Il fait basculer l'inconsciente sur le ventre en lui rabattant la capuche sur sa crinière flamboyante et s'assurant qu'elle puisse respirer mine de rien. Coince l'épée de la mercenaire sous elle, le pommeau entre ses seins pour qu'elle ne la rate pas au réveil. Reprenant le corps pas très frais, l'assassin le place soigneusement sur son alliée, comme si il avait été tué immédiatement après elle. Prenant la dague de l'Œil, il éventre le cadavre, exposant les vers et attirant de nouvelles mouches. C'est fascinant quand même. Ne peut t'il s'empêcher de penser en éparpillant quelques bestioles mais pas trop. Malheureusement, il ne peut contempler son œuvre. Remontant sa capuche et son foulard. L'assassin descend pour enlever la chaise de la porte. Se faisant, les prunelles dépareillées passent partout. Jusque sur le tapis.... Tiens, si il mettait le feu à la baraque? Non, la gamine est en haut. Le paralysant simulera la mort de façon satisfaisante.
Extirpant une de ses flèches à tête inflammables, il la cache rapidement dans l'âtre refroidi du forgeron tout en regardant en l'air, histoire de voir si il serait capable de se faufiler dans le conduit. Non.
Le bruit d’une porte qui claque s’élève derrière l’assassin, suivi d’un concert de cris rauques et d’exclamations alarmées. Rabattant sa cape par dessus ses mains, l'assassin pivote tout en allant chercher deux sphères de criard jaune dans sa sacoche de cuisse, cachée par le manteau. Pendant qu'une dizaine d’hommes pénètrent dans la pièce et se mettent à l'envisager, l’épée au clair.
L’un de ces derniers, un gigantesque colosse maniant une redoutable épée à deux mains, s’approche d’un pas lourd vers lui. Avec un calme exemplaire, les prunelles dépareillées cachées sous sa propre mise l'analyse. Il se meut avec aisance malgré son gabarit conséquent. Et le gus a la même tronche à déterrer les morts que Nehril sous sa capuche. Manifestement c'est un vétéran. Manifestement, c'est le chef ou un gradé de toute cette bande de joyeux lurons.
— Tu as intérêt de parler vite mon gars si tu veux pas que ta bouche finisse par embrasser ton cul, fit-il d’une voix grave.
Immobile comme seul un assassin de longue date peut l'être. L'Ombre relève la tête et fixe les petits yeux enfoncés des siens qui luisent de cette lueur inhumaine et dérangeante. La nervosité de ceux qui les entourent le laisse manifestement de glace. La voix grave et rauque s'élève dans l'air comme si il récitait sa liste d'épicerie, nullement impressionné.
Je venais simplement voir le forgeron... Manifestement, on m'a devancé de plusieurs jours et j'essaye de savoir ce qui a pu se passer. Et toi?
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| | | Nehril Sang-mêlé
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| Sujet: Re: L'Œil frémit mais jamais ne se ferme | La forge silencieuse Jeu 11 Fév 2021 - 1:56 | |
| Le colosse ne bouge pas d’un pouce. Il observe le massacre autour de lui avant de tourner à nouveau son regard vers Dante. L’un des mercenaires se met à examiner les cadavres avant de désigner la trappe qui était restée ouverte.
— Patron, grogne-t-il d’une voix rauque. C’est ouvert.
— Va voir, lance l’autre en ne détachant pas son regard de l’assassin. Qui c’est qui t’envoie ?
Le freluquet par rapport au dit patron ne bouge toujours pas d’un iota.
— Toi d’abord.
Le géant fait jouer ses muscles, faisant craquer son cou imposant. Ses yeux deviennent soudainement très sombres alors qu’il poursuit :
— Écoute gringalet, j’ai vingt hommes avec moi et une épée suffisamment grosse pour te refaire la gueule. Je vais répéter une nouvelle fois pour que tu puisses bien comprendre ma question : QUI. T’ENVOIES ?!
Ses deux derniers mots sont davantage vociférés que prononcés.
Si t’insiste. vu que c’est si gentiment demandé, soupire-t-il intérieurement Je suis ni aveugle ni sourd... mais c’est que tu pues de la gueule ! pire que les macchabs. Et ton épée là, d’après moi tu l’as dans le cul, pense-t-il.
Il espère que celui-là a un cerveau. Il pourrait bien dire que c’est Nehril et dans ce cas, s’ils sont de l’Oeil, il se foutra dans la merde. Et l’inverse est aussi vrai. Entre la capuche et le foulard, les deux iris dépareillés ne marquent aucune émotion. Venant pour lancer une vanne dont il a le secret, l’assassin adopte plutôt une autre tactique pas piquée des vers. La voix rauque s’élève de nouveau de ce même ton égal, sans émotion et avec un aplomb parfaitement maîtrisé. En pleine possession de ses moyens inversement aux gus. Et ça doit être irritant, il en a conscience. Mais c’est plus fort que lui. Ce genre de hurlement l’ennuie, les épaules de Dante s’affaissent légèrement comme s’il abdiquait...
— C’est Bonne Ma' qui m’envoies. Vergard avait une très vieille facture en souffrance et je vois qu’il la payera pas. Maintenant, je peux savoir qui t’envoies toi? Le géant ne répond pas et tourne la tête en direction de la trappe. L’homme qui s’y était engouffré en ressort en traînant péniblement une caisse derrière lui.
— Alors ? lance le colosse alors que l’autre s’échine à la faire grimper les dernières marches.
— Elles sont toutes conformes. Il semblerait que ce soit la dernière livraison de ce bon vieux Vergard. Bien fait pour lui, on aura plus à se farcir sa gueule de constipée.
Le géant grogne dangereusement.
— Prends garde à tes mots. C’est un autre secteur qui part en fumée. Il tourne ses yeux vers Dante. Mais un problème à la fois : qu’est-ce qu’on va faire de toi freluquet ?
— Pas de traces Orgram, intervint un autre homme encagoulé. Un cadavre de plus ou de moins, personne ne verra la différence ici.
Cinq nouveaux hommes pénètrent soudainement dans la forge. L’un d’eux met une main devant sa bouche pour préserver ses sens de l’odeur fétide qui se dégage des lieux.
— La carriole est là Orgram, annonce-t-il d’une voix étouffée. On peut commencer à charger.
— Eh bien charge ! Et bouge ton cul, faut pas traîner ! Et vous autres allez fouiller l’étage, je veux savoir ce qu’il s’est passé ici.
Le colosse répondant au nom d’Orgram pose à nouveau son regard sur Dante.
— Mon instinct me dit de te crever freluquet. T’es pt'être à l’origine de ce charnier. Mais je vais quand même te laisser le bénéfice du doute. On travaille pour le Guet, alors maintenant tire-toi d’ici et ferme ta grande gueule. |
| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: L'Œil frémit mais jamais ne se ferme | La forge silencieuse Sam 20 Fév 2021 - 23:26 | |
| — Mon instinct me dit de te crever freluquet. T'es pt'être à l'origine de ce charnier. Mais je vais quand même te laisser le bénéfice du doute. On travaille pour le Guet, alors maintenant tire-toi d’ici et ferme ta grande gueule.
-Oui m'sieur.
Dit Dante succinctement avant de quitter les lieux comme si il avait le feu au fesse... Souvent, mieux vaut retraiter pour mieux attaquer. Pour le moment, Ceralyn n'est pas en danger immédiat. C'est ce qu'il se dit jusqu'à ce qu'ils empilent des trucs pour débuter un brasier et y empiler des cadavres. L'humain se dit qu'ils auraient été mieux de laisser les croques mitaines faire leur travail. Il voit aussi que d'autres sont placés dans une carriole couverte, sûrement pour ne pas laisser la populace voir... C'est parfait. Avec un peu de chance, ils vont y empiler la mercenaire... En dernier ou presque, vu qu'elle est en haut.
Profitant d'une surveillance laxiste compte tenu de l'odeur, l'assassin monte dans le carrosse et se tapit dans le fond, en prenant une chance. Si Ceralyn est déposée ici, il pourra lui donner l'antidote et ils pourront s'exfiltrer en jouant aux porteurs de cadavres peut-être. Sinon, un aller simple pour la gueule du loup lui semble quand même intéressant. L'improvisation à son meilleur.
Les hommes chargent les caisses en grognant et en poussant de nombreux jurons. Ils jettent des regards autour d’eux comme s’ils craignaient d’être surpris ce qui ne rend pas la chose facile pour Dante de se glisser parmi les cadavres, même s’il y parvint finalement. Après les lourdes boites déposées sur l’imposante carriole, c’est au tour des autres corps d’y être chargés. Le corps de Ceralyn, toujours rendu flasque par la drogue de l’assassin, se fait jeter sans ménagement du côté des gardes qui montent ensuite à l'arrière. L’accès à la jeune fille semble impossible pour Dante, mais la bonne chose est que ces derniers ne l’ont toujours pas repéré. Un large tapis, probablement issus de la forge, est ensuite déposé sur les caisses et les corps, les masquant maladroitement à la vue de tous.
Orgram finit par sortir de la forge avec deux acolytes. Il ricane avec l’un d’entre eux et lui tape sur l’épaule avec tant de force qu'il le met presque à genou.
— Allez on monte, fait le géant en faisant craquer la carriole sous son poids. Direction la Tanière les gars !
— Le Rat va être bien content de ce qu’on lui apporte ! commente l’un des hommes en tapant nerveusement dans l’un des visages flasques qui gisent sur le bois poisseux.
— Faut se bouger avant que le Guet se ramène, reprend Orgram en faisant claquer les rênes pour mettre en branle la carriole. Vérifiez que les macabs soient bien planqués. On va devoir passer devant du monde.
— Tu penses qu’il y a de quoi savoir où se planque l’Œil avec ça ?
— C’est du ressort du nécro ça, conteste Orgram en haussant ses épaules musculeuses. Le Rat nous a dit de prendre tout ce qui permettrait de leur baiser la gueule. Alors c’est ce qu’on va faire. Maintenant, fermez là le temps qu’on arrive.
La charrette cahote un bon moment sur les pavés de la ville, s’efforçant d’emprunter les ruelles les plus désertes et se refusant à passer par celles bondées. L’odeur des cadavres ne leur assurant guère d’avenir si d'aventure ils croisaient un garde, ils avancèrent prudemment si bien que c’est tard le soir qu’ils arrivèrent à destination. Ceralyn finit par s’éveiller et manque de hurler en remarquant les cadavres aux yeux vitreux qui l’entourent. Elle se débat un moment, mais ses gestes passent inaperçus sous les cahotements de la charrette. Elle finit par prendre pleine mesure de la situation dans laquelle elle se trouve et ferme les yeux, feignant la mort. Pourtant, son cœur bat beaucoup trop vite.
De son côté, Dante attend le bon moment... Qu'il trouve lors d'un passage particulièrement sombre et lent. Silencieusement, la lame secrète transperce l'occiput et ressort par la bouche du gardien, l'assassin le ramenant vers lui avant de le faire doucement glisser au sol derrière la charrette et de prendre sa place, comme si de rien n'était. Enlevant son bandeau de borgne, il reste encapuchonné comme tout les autres, son manteau noir anonyme donnant aisément le change dans la pénombre ambiante.
Dans un coin obscur de la ville, une large grille obstruait l'entrée d'un entrepôt qui semblait désaffecté.
Les hommes sautèrent à terre et frappèrent plusieurs fois contre les barreaux métalliques. Ces derniers finirent par grincer et deux hommes en sortirent. Descendant lui aussi de la carriole et s'éloignant un peu en tournant le dos pour former l'arrière garde, selon la pure logique en ce moment, il tient son terrain, les yeux sur les ténèbres et l'oreille vers ses potes temporaires.
— Le Rat vous attend les gars, fait l’un d’eux en soulevant avec curiosité le tapis avant de le reposer en fronçant le nez. [/b]Putain ça schlingue, vous transportez quoi ?[/b]
— Des corps pour le nécro, répond Orgram en le rejoignant. Et les caisses de Vergard. On est plutôt dans la merde, le forgeron est mort. Un taré l’a découpé ainsi que plusieurs des types de l’Œil.
— Un allié ?
— Pas sur. On s’est dit que le nécro pourrait en apprendre plus à partir des corps.
— J'sais pas. La nécromancie, c’est compliqué Orgram. M’enfin restez pas dehors, bougez-vous de rentrer ça dedans.
Et la carriole de se remettre en route, et Dante avec elle.
Et la carriole de se remettre en route, et Dante avec elle, après tout, il fait parti de la bande cette nuit non? |
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