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 À Olyssea son Gouverneur Royal — Lysandre Caervollen

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Lysandre Caervollen
Humain
Lysandre Caervollen


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Âge : 26
Date d'inscription : 20/11/2019

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 40 ans
Taille
: 1,79
Niveau Magique : Non-Initié.
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MessageSujet: À Olyssea son Gouverneur Royal — Lysandre Caervollen   À Olyssea son Gouverneur Royal — Lysandre Caervollen I_icon_minitimeMar 2 Fév 2021 - 0:42

Identité

Nom/Prénom : Lysandre Caervollen (KA-ERRE-VOL-AINE)
Âge/Date de naissance : 40 ans. Né le Panahos 49 Favrius 976 du Dixième Cycle. (4ème jour, 6ème ennéade).
Sexe : Masculin.
Race : Humain.
Faction : Le Royaume de Péninsule.
Alignement : Loyal Neutre.
Liens notables : — Les Rois de Péninsule depuis Ultuant jusqu'à Bohémond Ier, actuel Roi de la Péninsule.
— Le Régent et Baron de Merval Aetius d'Ivrey, le Régent et Duc de Serramire Aymeric de Brochant, puis le Régent et Marquis de Sainte-Berthilde Louis de Saint-Aimé.
— Les autres pairs du Royaume qu'il a pu rencontrer à diverses occasions.
— Les Conseillers Royaux : Hubert le Scyléen, Dame Constance, Francesco di Castigliani…
— Sans compter tous ceux qui, aujourd'hui, sont morts… et ils commencent à être nombreux.
— Son frère Valentinien, membre des Baudriers d'Argent, son épouse Muïrillessa, son fils Mazika, et sa fille Linasa.


Particularités : Lysandre porte une sévère balafre partant du haut de son cou jusqu'à son torse. On peut l'apercevoir car ses vêtements ne remontent pas assez haut pour complètement la couvrir. Il conserve toujours son épée à la ceinture comme s'il était un soldat, et il porte une longue bague sur l'index droit qu'il a l'air d'apprécier exhiber.

Métier : Gouverneur Royal d'Olysséa & Chevalier Royal

Classe d'arme : Corps à corps - Défensif - Combat Monté


Possessions & Equipements :

Issu d'une famille relativement prestigieuse et respectable, Lysandre bénéficie, depuis sa tendre enfance, d'un mode de vie des plus comblés. Mais, il peut également en jouir de par son propre rang, qu'il a acquis par le mérite. De par sa carrière militaire, l'actuel gouverneur d'Olysséa jouit de son armure et de son épée, dont il peut également vanter la qualité, ainsi que de son destrier éraçon personnel, qu'il a donc conservé après avoir changé de voie. D'ailleurs, il n'hésite pas à s'en équiper pour certains voyages, notamment lorsqu'il craint pour sa vie. Mais, aujourd'hui, en tant que gouverneur, Lysandre a pu étoffer sa garde-robe comme il ne l'aurait jamais imaginé, et également s'offrir des bijoux qu'il ne penserait pas porter. Il n'y en a qu'un seul qu'il conserve en permanence, c'est sa bague en argent couvrant l'intégralité de son doigt sertie de plusieurs petites améthystes. Il a également le droit à un carrosse et à un navire personnel pour ses voyages.

Apparence :

  • Taille : 1m79.
  • Couleur des yeux : Marrons foncés.


Physiquement parlant, Lysandre n'est pas un homme qui sort de l'ordinaire : sa taille entre dans les standards des hommes du Royaume, et sa corpulence se veut comme la grande majorité de ses semblables diantrais : oscillant entre le gaillardise nordienne et la sveltesse sudienne. Pourtant, ces mimiques orgueilleuses et sa manière presque arrogante de se comporter, sont, elles, significativement le symbole de ses origines diantraises. Sa démarche frôlant les limites du pompeux, son torse bombé plein d'assurance, sa manière de croiser les jambes lorsqu'il est assis, le pied posé sur le genou et sa main soutenant élégamment son menton… ce genre de gestes qui vous feront indéniablement dire que cet homme sur-joue un peu trop… ou plus familièrement qu'il se la raconte, tout simplement. Mais, Lysandre est un homme de guerre expérimenté et respecté, de surcroît un ancien Garde Royal, et, tout au long de cette grande carrière, cet homme a appris à faire preuve d'élégance, de magnificence, et de splendeur en tout lieu, en toute heure. Ce que certains appelleraient une manière pompeuse de se distinguer d'autrui n'est autre que l'éducation d'un homme qui a appris à se tenir convenablement devant les personnages les plus puissants du Royaume, et surtout devant le Roi en personne.

Comme révélé ci-dessus, Lysandre est un homme de guerre avant tout, même si son nouveau rôle se veut bien plus politique et administratif qu'avant. Il est un homme qui ne se sépare rarement de son épée, et il conserve son armure dans ses quartiers comme s'il devait se préparer à tout moment à sonner le branle-bas de combats. Mais, surtout, qui dit guerre dit séquelles, balafres, cicatrices, ou encore blessures. Après plus de vingt ans passés au sein de l'armée royale, bousculée par de nombreuses guerres depuis autant de temps, il est normal que le corps d'un homme soit marqué par les batailles. La grande majorité sont superficielles, qu'elles se fichent sur son visage ou sur le reste de son corps. La plus notable est celle qui trouve son origine sur le milieu de son cou, que même les cols les plus hauts de ses vêtements ne peuvent cacher, jusqu'au milieu de sa poitrine. Il s'agissait d'une des attaques les plus dévastatrices et les plus mémorables qu'il n'ait jamais subi, et, aujourd'hui encore, il se souvient du visage de ce noirelfe qui a réussi à percer sa défense, et plus encore de la date de ce jour où il faillit perdre la vie. Il en a également une autre visible à l'arrière de sa tête, car elle obstrue désormais la pousse de ses cheveux.

Mais, la guerre n'est pas le pire ennemi de l'homme. Lysandre n'est plus un jeune homme pimpant et fringuant. Certes, il n'a pas à jalouser ceux qui deviennent obèses ou qui ressemblent à des vieillards aux articles de la mort, mais force est d'admettre que l'âge ne l'a pas épargné. Son visage s'est creusé, ses cheveux sont dégarnis, sa barbe a blanchi, et sa voix s'est mue pour devenir plus rocailleuse. En effet, le gouverneur est désormais contraint de garder les cheveux très courts, eux qui sont restés foncés contrairement à sa barbe, alors que des rides se dessinent sur son visage, lui donnant presque un air bourru. Ce sont celles fichées aux coins de ses yeux et sous ses yeux, ainsi que celles du nez que se dessinent les plus sévères, les plus visibles, lui donnant un air assez sévère, voire sinistre. La plupart des autres rides sont superficielles, voire inexistantes ou invisibles. Ce contraste permet surtout d'illustrer toute la vigueur et l'énergie d'un homme qui fait face aux assauts de l'âge. Car, tout gouverneur qu'il est, Lysandre n'a pas abandonné son épée, et il continue de s'entraîner lorsque le temps le lui permet. Ce faisant, il peut garder sa fière allure et un corps musclé, ce à quoi il est très attaché.

Personnalité :

Lysandre vous répètera souvent qu'il est un “pur-sang diantrais”. Pour lui, être né à la Capitale est un immense honneur, et surtout un incommensurable privilège. Il dédaigne parfaitement ces “barbares nordiens” et ces “frêles sudistes” « dont le seul but n'a été que trop souvent de se saigner à blanc pour savoir qui a la plus grosse. » Ceci dit, diriger Olysséa l'oblige désormais à mettre de côté son amertume, et son avis est beaucoup moins tranché depuis que la paix règne sur le Royaume. Car, oui, envers et contre tout, Lysandre est un homme du Roi, et il lui sera loyal jusqu'à sa mort, qui que soit le porteur de la Couronne. Il en a connu plusieurs, mais il n'a pourtant jamais songé une seule seconde à la trahir. La moindre de ses décisions, le moindre de ses faits et gestes, sera toujours pris en considération de la loyauté qu'il porte à la Couronne. L'intérêt de cette dernière lui importe beaucoup, même si, pour cela, il doit sacrifier les siens.

En outre, Lysandre est un homme discipliné, assuré, et autoritaire. Que serait un gouverneur, et plus encore un officier, incapable de serrer les rangs et faire respecter ses décisions ? Que serait un gouverneur, et plus encore un officier, incapable de s'interposer, se montrer et faire preuve d'initiative ? Telle est l'âme d'un meneur d'hommes. Prendre les décisions, les faire exécuter. Mais, cela ne rime à rien si la décision n'est pas réfléchie. À la guerre comme dans la gestion de terres, il faut savoir prendre une décision, certes, mais surtout, la bonne décision. C'est là que l'on reconnait un bon décideur d'un mauvais. Car la bonne décision n'est pas due au hasard, mais elle est réfléchie. Et, Lysandre n'est pas homme à prendre une décision sans réfléchir. Même si, d'apparence, il n'en a pas l'air, il apprécie se faire conseiller, aiguiller, informer par ses proches ou par des experts, notamment parce que le gouverneur attache une importance particulière et significative à la notion de compétence. Il préfèrera cent fois l'avis d'une personne qu'il déteste, mais qui sait de quoi elle parle, plutôt que celui d'une personne qu'il apprécie mais qui ne s'y connaissent pas forcément. La seule exception à cette règle est sa famille, à qui il accorde toute sa confiance.

Si son visage quelque peu vieilli pourrait laisser croire que Lysandre est un homme aigri, il est pourtant un homme flegmatique et patient. Il n'est que rarement désagréable, et il faut généralement le pousser à bout pour qu'il devienne froid et cinglant, sans jamais s'énerver pour autant. Il ne se met que rarement en colère, se contentant généralement de simplement hausser le ton lorsque cela devient nécessaire. Sa manière à lui de manifester son mécontentement est de devenir agressif par les mots, mais jamais dans l'intonation qui demeure la même comme si de rien était. Il peut même arriver assez souvent qu'il devienne silencieux, qu'il s'efface d'une conversation pour rester observateur, parfois avec amusement. En temps normal, Lysandre demeure un homme respectueux et courtois, bien que peu démonstratif aussi bien envers ceux qu'il apprécie que ceux qu'il abhorre. La Cour Royale jonchée de serpents l'a appris à retenir toute réaction impulsive, et c'est aussi pour cela qu'il est quelqu'un de réfléchi, prenant le temps d'étudier minutieusement chaque situation avant de s'engager. Endurci par ses longues années dans l'armée et la chevalerie, le nouveau rôle politique et administratif de Lysandre lui a insufflé un certain sens de la diplomatie, lui qui avait pour habitude de conjurer les mauvaises situations par la violence ou l'autorité.

À l'instar de ses semblables de Diantra, Lysandre est un homme instruit et d'assez ouvert d'esprit. Il ne se montre que rarement vindicatif envers les étrangers (seule exception faîte des drows), mais plutôt neutre, bien qu'il ne cache pas sa réserve. Il se veut pieux, fidèle aux Divinités pentiennes même s'il se sent parfois las des longues cérémonies qui leur sont dédiées. Cependant, il ne se permet jamais de les manquer, car il ne conteste jamais l'existence divine, et cherche le plus souvent possible à obtenir les faveurs divines. Lysandre a toujours fait preuve d'ambition, soit pour glorifier sa famille, soit par contentement personnel. Si, aujourd'hui, il n'a pas grand chose à convoiter, il attribue en grande partie aux Dieux la réussite de sa carrière, et les progrès qu'il a accompli depuis sa jeunesse.






Histoire

« Ce n'est pas aux pairs d'écrire l'histoire de Diantra, mais bien à Diantra d'écrire l'histoire du Royaume. »
Je suis un pur produit de Diantra, la capitale du Royaume de Péninsule. J'en suis fier. Je suis né en 976 du Dixième Cycle. Mon père fut un prestigieux Garde d'Honneur puis Garde du Lys d'Or (les prédécesseurs des Baudriers d'Argent) qui ne sont autres que les Garde Royaux. Le père de mon père, lui, était un officier dans l'armée, et sa mère était issue d'une longue lignée d'intendants et de juristes royaux. Du côté de ma mère, elle était la fille d'un ancien Garde d'Honneur. Inutile, dès lors, de préciser à quel point ma famille était relativement prestigieuse et respectée. À côté de cela, j'ai deux frères et une sœur. Le premier avait sept ans de moins que moi, le deuxième neuf, et la petite dernière en avait onze. Mais, je crains que leur vie ne soit pas aussi chatoyante que la mienne. Oh… je ne vous dirai pas que ma vie ait été tranquille, bien au contraire. Avec le recul, je pense pouvoir affirmer sans trop d'outrecuidance que le destin m'ait été favorable. Vous l'aurez compris à la manière de vous raconter cela qu'il ne reste plus grand chose de ce petit monde. Père fut emporté par la “guerre”, et Mère par l'âge, ma jeune sœur par la peste qui a ravagée Diantra, et l'un de mes cadets m'a été arraché par la guerre également. Le seul qui me reste est Valentien, mon jeune frère qui a neuf ans de moins que moi, qui aujourd'hui a trouvé sa place chez les Baudriers d'Argent. Parti de ce constat, il n'est pas difficile de se considérer comme chanceux, voire béni par les Divins.

Si ma Mère s'est souvent occupée de moi lorsque j'étais enfant, j'avais également droit à un précepteur. Tout au long de ma vie jusqu'à devenir un homme, j'ai reçu une éducation complète et diversifiée. L'histoire, les arts, la mode, la géopolitique, l'économie, la théologie et même l'astronomie. Une fois devenu adolescent, je reçois également mon éducation martiale et marine, apprenant les bases de la manœuvre d'un navire, à monter à cheval et à tenir une épée et j'en passe et des meilleurs. Je dois le reconnaître, j'ai toujours trouvé cela fastidieux et insignifiant, à l'époque. Mais, aujourd'hui, personne ne peut imaginer à quel point cela m'a servi. Avec le recul, j'estime même avoir été un peu dur avec mon précepteur, qui, de son côté, a toujours été patient à notre égard. Jusqu'à maintenant, on ne pouvait pas dire qu'il s'était passé grand chose. Le Royaume filait son train de vie quotidien, jusqu'à un certain temps. Je me souviendrai pendant longtemps des dernières années avant le nouveau millénaire. À partir de l'An 994:X, une violente peste frappe Diantra, emportant riches et pauvres, hommes et femmes, enfants et anciens, prêtres et laïques. Pour ainsi dire, ma propre sœur y perd la vie, et je suis moi-même contraint de patienter avant d'être adoubé chevalier. Il faudra attendre la fin de la peste, et un nombre incalculable de vies fauchées pour que, deux ans plus tard, je reçoive enfin l'honneur d'être fait chevalier par le Roi Ultuant, le premier que j'ai servi… bien que je ne fus pas bien longtemps à son service. Cela arriva avant l'enfoncement du Royaume dans l'abîme : plusieurs membres de la Garde d'Honneur elle-même finissent par trahir le personnage qu'ils se sont jurés de protéger. Père, lui, était resté loyal, et c'est pour cette raison qu'il est accepté parmi la nouvelle garde royale, les Gardes du Lys d'Or. En à peine quelques mois, toute la famille d'Ultuant s'auto-détruit, jusqu'à ce qu'il laisse à son frère bâtard les rennes du Royaume. Trystan devient donc le deuxième Roi à qui mon épée est liée, même si l'on ne peut pas vraiment dire que ma loyauté ait été mis à l'épreuve. Dans les deux cas, il fallait se préparer à la guerre.

« Cognez ces vermines noirelfes jusqu'à ce qu'elles implorent votre pitié ! »
L'année suivante, en 997:X a lieu la très célèbre bataille d'Alonna. Ma première bataille, ma première guerre. Je ne sais pas si je m'en souviens parce qu'elle était terriblement brutale et intense, ou parce qu'il ne s'agissait que de ma première de toute. C'était la première fois que je ressentais l'adrénaline de la combat, que je voyais le sang gicler, les hommes tomber, et c'était la première fois que j'abattais mes ennemis. Quoi de pire qu'une première bataille pour y voir autant de guerriers mourir en si peu de temps ? À chaque fois que j'avais quelques secondes de répit, je ne m'empêchais jamais de regarder autour de moi, les soldats fauchant les vies de leurs ennemis, comme la peste de Diantra s'en était chargé, quelques années auparavant. Si victoire il y eut, elle était bien amère, après deux jours de combat et autant de vies perdues. Personnellement, il en fallu de peu pour que j'y reste également. Un drow avait réussi à briser ma garde et m'asséner un violent coup, cette cicatrice qui me décore de cette bataille encore aujourd'hui. En Oësgard, les batailles furent moins impressionnantes, mais n'en demeuraient pas moins d'une extrême violence également. Le souvenir de cette guerre résonnera certainement pendant de longues décennies, disait-on… sans même savoir que, dix ans plus tard, ces mêmes ennemis reviendront une nouvelle fois hanter le Royaume. Le pire, dans tout cela, c'est que nous aurons pas eu à attendre quelques années pour que les serpents ressortent leur langue fourchue, à la Cour Royale comme ailleurs. Quel bien triste spectacle…

Les deux années 998 et 999 auraient certainement du être vouées à la reconstruction d'un Royaume ayant subi une peste et une lourde guerre en l'espace de quatre ans. Mais, il fallait croire que tout ceci n'était qu'une lubie royale, mais pas terrienne. Le Roi Trystan Ier avait rebâti sa flotte, tout comme, après toutes les pertes subies en guerre, il devait reformer son armée. Je me souviens d'un officier qui appréciait demander aux jeunes soldats rescapés de la bataille, dont moi, de raconter leur expérience pour apprendre aux recrues à garder son calme même pendant les combats. Mais, la paix fut très relative. À peine sorti de la guerre contre les noirelfes, le Royaume sombre à nouveau dans la guerre, civile cette fois. En Erac, les troupes royales s'apprêtent à répondre à l'appel des combats, et à mater la rébellion des quatre barons de Sgarde, d'Olysséa, de d'Hautval et d'Ancénis. À ce moment-là encore, on ignorait tous ce qui allait se passer, que cette manœuvre avait probablement été manigancé des années durant. Pendant que notre armée se réunit à Erac, les Barons prennent les devants en s'attaquant à Diantra, et à nouveau trahie par un serpent, la cité fut pillée par les rebelles. C'est alors que Père, Garde du Lys d'Or, fut tué en tentant de résister face à ce nouvel envahisseur. Il faudra attendre le mois de Karfias de la dernière année de ce Cycle pour que la ville soit reprise par nos forces. En remplacement de ceux qui ont été violemment assassinés, et probablement de mes loyaux services, le Roi m'offre la possibilité de rejoindre la Garde du Lys d'Or, proposition que j'accepte sans la moindre hésitation, et épreuve que je réussis sans coup férir. J'avais accompli une nouvelle étape, donnant crédit à mon sang en n'échouant pas là où Père et Grand-Père avaient réussi. Pour moi comme pour le Royaume, je pouvais me ravir de savoir que le Cycle se terminerait en paix. Le Tournoi permit de faire avaler la pilule, même si ces dernières années furent animées. Il y avait beaucoup à faire pour que le Royaume guérisse.


À la toute fin de l'année, vint cette étrange période de “vide”. À l'aube d'un nouveau cycle, le moins que l'on puisse dire est que le soleil a mis du temps à se montrer. L'ombre qui s'étendait sur Diantra se faisait plus oppressante que la nuit noire. Peut-être était-ce par qu'elle ressemblait à un mauvais présage ? Certainement parce que l'on ne s'attendait pas à ce qu'elle se prolonge si longtemps également ? Je n'ai jamais eu peur du noir, ni de la nuit. Avec l'armée, et encore plus lorsque l'on était garde royal, on apprenait à faire avec, à ne pas craindre les cris de loups en forêt ou n'importe quel bruit pouvant vous alerter. Mais là… tout était si différent, et ce n'était pas tant parce que c'était long que parce que l'on savait que, par définition, un cycle se renouvelle. Et, pour ce faire, certaines choses changent. Puis, après un temps, une période que personne ne pouvait mesurer, des lumières apparurent dans les plaines toutes autour de Diantra. Des lumières blanches comme la lune ou la robe d'une mariée, d'une pureté éclatante voire divine. Un signe. Une lumière pareille ne pouvait avoir qu'une seule origine : La DameDieu. Certains n'avaient pas résisté à l'envie d'aller à leur contact, ne serait-ce par curiosité mais ils revenaient différents… pour ceux qui en revenaient. Cette longue période de la Malenuit fut étrange. Rien n'était normal : ni cette nuit prolongée, ni ces lumières blanches, sans compter ceux qui mourraient subitement, ou à l'inverse ceux qui s'en revenaient de cette mort à laquelle ils ne réchapperaient pas en temps normal. Je me souviens avoir ressenti comme une envie d'aller traverser ces lumières, et surtout ce bruit incessant dans ma tête lorsque je daignais regarder ces rayons blancs. Mais, je ne pouvais pas abandonner mon poste. Cela aurait été une trahison envers mon serment.


Pourtant, le retour du soleil ne fut pas porteur de bons augures. Pire, le retour à la réalité temporelle fut des plus brutales. Les mauvaises récoltes  suite à une absence trop longue de lumière créèrent des disettes un peu partout dans le Royaume, alors que le crime et le banditisme connurent une effroyable recrudescence. Les conséquences des guerres se faisaient enfin pleinement ressentir, car le royaume était également touché par des épidémies. L'armée royale et Diantra affaiblie, nous autres, Gardes de Lys d'Or, furent quelques fois envoyés nous-mêmes à la chasse aux bandits, pendant que les prêtres de Néera et de Tyra faisaient leur office auprès des nombreuses victimes de cette période très rude. J'étais comme une estafette sillonnant toutes les routes pour apporter un message à tel ou tel officier. Chaque bandit éliminé nous donnait bon espoir de recouvrer la paix et la sérénité, mais, là encore, nous avons été naïfs.

« Savez-vous ce que le peintre et le tacticien ont en commun ? Les détails. »
Comme quoi le nouveau cycle n'était pas bienheureux pour le Royaume. L'An VI fut l'un des plus effroyables que j'aie vécu. Je n'avais jamais vu une révolte aussi violente de visu, bien que certaines aient éclaté là ou là dans le Royaume. Mais… cela dépassait de loin ce que j'imaginais. Lors d'une nuit qui s'annonçait calme au départ, un capharnaüm secoua la ville, jusqu'à venir vers le Palais Royal, alertant toutes les gardes en service, et probablement même ceux qui étaient de repos. Tout ce tumulte n'était rien d'autre qu'une violente révolte, probablement due à tout ce que le bas-peuple a bien pu subir depuis de trop nombreuses années. La Garde Royale est rapidement submergée et nombreux seront ceux qui tomberont face aux nombreux insurgés, et les derniers dont je fais partie ne pourront que remercier Aetius d'Ivrey et son arrivée décisive pour que nous arrivions enfin à mater la révolte. Mais… nombreux sont ceux qui ont du y laisser la vie… même Sa Majesté. En cette période si terrible, je suis le premier à me ranger derrière le nouveau Régent en la personne d'Aetius, lui qui se chargera de protéger les intérêts de la Couronne pendant que le Roi Eliam Ier sera trop jeune pour diriger seul. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours pensé qu'Aetius m'aimait bien… à sa manière. Et, je ne pouvais pas ne pas respecter un tel homme, car il a beaucoup fait pour la Couronne, en cherchant à ré-instaurer son autorité si souvent défiée. C'est grâce à lui que j'ai été amené à mener des troupes aux combats, qu'ils s'agissent des vulgaires voyous à mater, ou contre ces noblions qui cherchaient à profiter de la situation pour s'arroger du pouvoir. Aetius m'octroie un titre de commandant militaire et emmène l'armée pour Erac dans le dessein de capturer Léandre d'Erac, qui s'est révolté contre la Couronne à son tour. Nos armées y obtiennent une victoire facile à Pont-Lamor avait l'aide du Baron d'Ancenis, le demi-frère du régent. Alors que les derniers rebelles berthildois sont vaincus, nous osons tous espérer un retour au calme maintenant que l'autorité royale est restaurée et assise. Ce temps de paix me permet notamment d'épouser Muïrillessa Buirilyn, une gente de dame dont le père est argentier royal. Ce qui est curieux, c'est que nous nous sommes jamais appréciés au début, mais que cela a vite changé avec le temps. Fort heureusement, elle est une maîtresse somme toute moins exigeante que mon serment royal. Ce mariage me permet surtout de vivre un évènement plus heureux que la guerre permanente.

Et pourtant, le Royaume replongera dans la crise lorsqu'Aetius, Eliam et sa sœur moururent dans une étrange explosion magique, dit l'Œil Bleu, survenu l'année suivante, en l'An VII. Comme à chaque fois que la Couronne se retrouve dans une position de flottement, tous les serpents se montrant au grand jour. La Reine Arsinoé nous avait ordonné de mettre aux arrêts les magistères de l'Arcanum, et suivirent également ceux qui contestèrent la légitimité de Bohémond Ier, le fils issu de son mariage avec notre regretté Aetius. S'échappèrent ceux qui auraient mieux fait de mourir rapidement, car la suite s'annonce terrible, mais fut exécuté le Duc de Soltariel. Malgré les efforts de la Reine pour asseoir l'autorité de son fils, l'An VIII plonge la Péninsule dans la division la plus totale. La Couronne est affaiblie, Nimmio de Velteroc cherche à conquérir le pouvoir par la force en rejetant la légitimité de Bohémond, alors même que la Reine envoie ses troupes dans le Nord pour reprendre Oësgard. Mais, la situation par à vau-l'eau lorsqu'Odélian s'en mêle, et surtout lorsque Nimmio passe enfin à l'action. Il massacre l'armée royale et odélianne sans aucune forme de procès aux Champs Pourpres, emportant mon frère dans son sillage, laissant la Garde du Lys d'Or impuissante face à l'armée qui approche. Cerise sur la gâteau, Arsinoé disparait et laisse le Royaume à la merci d'un taré et de tous ses alliés. Avec Cléophas d'Angleroy, le Grand Chancelier, la survie du petit Bohémond devient l'objectif majeur, car personne ne pouvait arrêter Nimmio. Tenant à cœur ma mission de protéger une personne royale, et plus encore de ne pas me rallier à une personne comme Nimmio, le reste des loyalistes fuient Diantra grâce à un subterfuge. Je fais partie de l'escorte personnelle, avec d'autres gardes royaux et soldats, devant ainsi brutalement me séparer de ma famille. La fin de l'An VIII se termine sur la mobilisation du reste des pairs du Royaume voulant s'emparer de la Couronne. Bientôt, la Péninsule sera plongée dans la guerre civile la plus totale.

L'An IX voit la position de Bohémond fragilisée, notamment à cause des conflits de succession qui ont lieu à Soltariel à la mort du Duc Maciste et des exactions d'Arichis d'Anoszia sur la personne royale. La Ligue formée par le Médian permet de consolider la domination de Nimmio sur les terres royales, qui le suivent soit de bon cœur, soit par peur des représailles. Avec Cléophas d'Angelroy, nous sommes plusieurs à évoquer l'idée de gagner Scylla, terre à laquelle Bohémond a droit puisqu'il est supposé l'hériter de son père. Les loyalistes sont conscients des menaces pesant sur l'enfant, et ne peuvent rester en Soltariel, mais c'est à Merval que nous nous allons en premier, avant de rallier Sainte-Berthilde. À ce moment précis, je me sentais fier d'avoir rallié le Grand Chancelier, qui manœuvra avec génie pour enfoncer Godfroy de Saint-Aimé, qui voulait également s'arroger le trône, dans une impasse après les échecs de ses manigances. Finalement, le Marquis de Sainte-Berthilde se voit obligé de reconnaître Bohémond comme héritier légitime, et la Couronne est, peu à peu, en train de voir la lumière au bout du tunnel. Le temps file et l'espoir de vaincre Nimmio se fait entrevoir. Comme prévu, la guerre interne éclate en l'An X, le Nord mené par ses pairs finissent par entrer en guerre, à laquelle je participe au nom du Roi également. L'usurpateur et son infâme Ligue sont vaincues, et cette dernière dissoute. Aymeric de Brochant finit par devenir la régence après un long Concile à laquelle j'étais présent en tant que garde royal. Les baronnies félonnes deviennent des terres royales, et Erac est rendue à son héritier légitime : Renaud d'Erac. Pendant ce temps, la Garde du Lys d'Or, affaiblie et dont je ne suis que l'un des rares rescapés, est dissoute et donne sa place aux Baudriers d'Argent de Thomas d'Avron. Si le Régent me propose de les rejoindre, c'est moi qui la refuse. J'ai passé une longue partie de ma vie à servir au plus près du Roi, mais je voulais prendre un autre chemin, de trouver une autre manière de servir la Couronne. J'ai vu trop de Rois mourir, parfois brutalement sous mes yeux. À mon sens, la Garde Royale ne m'était plus destinée. Pourtant, moi qui pensait retrouver un poste militaire tout simple, Cléophas me fait visiblement suffisamment confiance pour conseiller à Aymeric de me confier la gestion d'une des anciennes baronnies devenues des terres royales. Après réflexion, je décide d'accepter de tenir un tel rôle, et c'est pour cela que le Régent me confie la gestion d'Apreplaine en tant que châtelain. Depuis plusieurs années, Diantra a vu ses alliés être supprimés les uns après les autres et, au fond de mon cœur, j'étais heureux et honoré de savoir qu'elle me comptait parmi ses alliés de confiance. C'est alors que je compris que la Couronne me faisait confiance.

« Après le Brochant, le Saint-Aimé ? La régence de ce Royaume n'est-elle qu'un jeu ? »
Pendant les années qui suivirent, je m'attelai à la gestion d'Apreplaine, l'ancienne baronnie de Niklaus d'Altenberg, lui qui avait rejoint la Ligue de Nimmio de Velteroc. L'objectif fut notamment de réparer les dégâts causés par cette guerre, et également de redéployer les ressources du territoire dans d'autres domaines que l'armée, puisque cette compétence lui avait été retirée. Quand j'étais encore un jeune chevalier, je voyais cela comme quelque chose de fastidieux. C'était différent certes, mais je trouvais que cela avait des points communs avec l'armée dont les gardes royaux faisaient partie. La gestion d'hommes et de femmes, la prise de décision, la réflexion, le conseil “de guerre”… sauf que je n'engageais pas des vies à la guerre mais des hommes pour une tâche technique, mécanique, scientifique, commerciale, juridique ou politique. Depuis l'An X, le Royaume a vécu dans la paix relative. Aucun seigneur ne s'est fait la guerre pendant la régence d'Aymeric de Brochant, et même après sa mort en l'An XV. Les funérailles du régent eurent lieu peu de temps après, et les serpents ne tardèrent pas à venir à Diantra pour essayer de prendre sa place, ou ne serait-ce que grappiller une quelconque faveur royale. Et, comme si le Roi avait besoin de cela, le Concile organisé pour désigner un régent ne trouva guère mieux que Louis de Saint-Aimé, le bel idiot qui jouait plus qu'il ne gouvernait. C'est durant cette longue période de paix, néanmoins, que ma femme donne naissance à notre premier enfant, un garçon que j'ai décidé d'appeler Mazika, en l'An XIII, mais c'est également durant cette période que ma Mère quitte le monde de Néera pour rejoindre celui de Tyra.

Jusqu'en l'An XVIII, Apreplaine resta sous mon autorité. Comme toutes les autres terres royales, voire même l'ensemble de la Péninsule, chacun se relevait à son rythme de toutes ces guerres. Le commerce commence à y fleurir, les plaines s'organisent correctement et Diantra nous protège. Pourtant, peu avant la fin de l'An XVII, le Conseil Royal manda ma présence à la capitale vers le milieu du mois de Verimios, sans m'en expliquer les raisons, très logiquement. Certes le régent avait changé, mais la plupart des conseillers royaux étaient restés les mêmes, et, surtout, le Roi approchait doucement de sa majorité. Je faisais partie de ceux qu'il connaissait depuis qu'il était un enfant. Peut-être me donnera-t-il sa confiance pour ma loyauté ? Une fois sur place, j'y appris que l'une des autres terres royales, beaucoup plus importante stratégiquement, qui n'était autre qu'Olysséa avait sa gouvernance vacante depuis la mort de son gouverneur dans un tragique accident de chasse. Cette ancienne baronnie était devenue une terre royale en même temps que les félons de la Ligue suite à une décision d'Aymeric de Brochant. “Après mes efforts récompensés à Apreplaine”, je fus tout de même étonné de voir que le Conseil Royal me faisait confiance au point de me confier une terre comme Olysséa. Elle était plus grande, plus riche, plus peuplée… bien plus importante pour la Couronne. Une telle offre ne pouvait se refuser, ô grand jamais, car il s'agissait probablement du plus grand honneur que la Couronne pouvait me rendre, et c'était là une nouvelle preuve de la confiance qu'elle portait à mon égard.


« Désormais, vous ne ploierez plus genoux devant un vulgaire Baron, mais devant le Roi lui-même. »
Le mandat royal de gouverneur d'Olysséa m'est alors délivré, et je rallie la capitale de l'ancienne baronnie avant la fin de l'année XVII. Olysséa est différente d'Apreplaine et de Diantra à tous les égards, même dans la manière de s'exprimer. J'y découvre une terre qui avait encore beaucoup à faire pour retrouver la sérénité et la stabilité socio-économique. La guerre ayant frappé le Royaume entier, et Olysséa pas toujours du côté des vainqueurs, la région s'est certainement considérablement affaibli. Pourtant, le fait qu'elle soit désormais sous autorité royale était un énorme avantage dont je comptais bien profiter. La région avait des ressources dont j'entendais bien me servir pour réaliser des choses. Mon expérience acquise à Apreplaine ne serait pas de trop pour réussir à faire d'Olysséa une terre royale prolifique.

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Lysandre Caervollen
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MessageSujet: Re: À Olyssea son Gouverneur Royal — Lysandre Caervollen   À Olyssea son Gouverneur Royal — Lysandre Caervollen I_icon_minitimeJeu 4 Fév 2021 - 16:38

Bonsoir les amis !

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MessageSujet: Re: À Olyssea son Gouverneur Royal — Lysandre Caervollen   À Olyssea son Gouverneur Royal — Lysandre Caervollen I_icon_minitimeVen 12 Fév 2021 - 22:55


À Olyssea son Gouverneur Royal — Lysandre Caervollen Tampon13

Olyssea, une baronnie balayée pour laisser place à une terre royale. De quoi faire grincer des dents, mais qui promet un jeu intéressant à son Gouverneur  What a Face

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Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.

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