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 La justice en fête ! RP Ouvert]

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Marc-Aurèle de Terrefière
Magnus de Terresang
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Magnus de Terresang
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MessageSujet: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeSam 21 Mai 2022 - 17:38

3ème ennéade du mois de Verimios de l’An 19 du XI :
Comté d’Arétria – Cité d’Arétria-la-Ville
Dans la matinée vers dix heures et demie

Magnus a écrit:
Avis à la noblesse et au peuple d’Arétria !

Le nouveau Haut-Tribunal d’Arétria a rendu son premier verdict !

Moi, Magnus, Seigneur de Terresang et Comte d’Arétria ordonne la mise à mort de Klaus anciennement de la Maison Losir pour haute trahison envers le comté et son peuple.

La sentence aura lieu au 5ème jour de la 3ème ennéade du mois de Verimios de l’An 19 du XI : à la Cité d’Arétria-la-Ville. Le peuple et sa noblesse y sont expressément conviés pour découvrir le sort des traîtres. Ceux qui ne répondront pas favorablement à cette invitation seront considérés comme partisan des traîtres et devront en répondre devant le haut tribunal.

Dans un second temps. A la suite de cette décision judiciaire. Moi, Magnus, Seigneur de Terresang et Comte d’Arétria décide la levée d’une force militaire restreinte appelée « l’Armure » composée de volontaires souhaitant la réduction du crime organisé dans notre terre natale et sera sous la direction du Sénéchal Alain de Pierrepont qui a su démontrer son efficacité dans la traque des Défenseurs de Lün et aura donc toute autorité pour traquer les criminels du comté.

Que Othar nous protège, que la Damedieu nous guide et que Kyria nous soit favorable.

Magnus
Seigneur de Terresang
Comte d’Arétria.

Cette missive avait été envoyée partout. Les crieurs avaient répétés son contenu pendant des jours dans les villages de tout Arétria. Magnus avait demandé que les familles des victimes de Klaus soient présentes. Autant dire que la moitié de la Malelande était ici. Il avait décidé de faire monter une petite estrade à côté de la cité et de ses faubourgs proche de la Wörm qui descendait des Pyks pour aller se jeter dans l’Eris.

Au milieu des pavillons aux armes des seigneurs d’Arétria, du comté en lui même et du comte en place, des tentes s’étaient installées … des marchands venus de Lün et des petites villes frontalières de Sainte Berthilde et Arétria. Des troubadours jouaient tandis que l’on préparait des tables garnis de nourriture assez simple, il ne fallait pas oublier que le comté sortait d’une crise sans pareille. Le comte d’Arétria avait voulu organiser des festivités pour l’exécution de Klaus Losir, un noble Arétan qui avait commis des atrocités dans ces terres qui en avaient plus que bavé. Une arène de fortune pour des combats amicaux avait même été érigée, chacun se proposait pour se mettre sur la couenne pour quelques piècettes tandis que plus loin, dans un climat plus « chaleureux », des musiciens frottaient leurs cordes et tentaient de faire danser quelques personnes.

Le prisonnier se trouvait sur la petite estrade avec six autres personnes : des bandits. Des bandits qui avaient dirigés des groupes de malandrins à travers toute la terre seigneuriale et qui avaient été capturés par les autorités comtales. Ils étaient entourés par une vingtaine de soldats en armure blanche dont les armes seraient étrangères à tout le monde : une armure entrecoupée d’une épée, les symboles de la nouvelle milice nommée « l’Armure » du comte chargée de réprimer toute forme de banditisme dans le comté.
Un panneau était érigé a côté d’un crieur qui annonçait : « Tomates pourries ! Œufs pourris ! Merde séchée ! Venez ! Venez punir les criminels d’Arétria ! » et sans le cacher … certains s’adonnait à cela avec un réel plaisir surtout que ce n’était pas tout les jours que l’ont pouvait humilier un ancien seigneur.

Magnus n’est pas encore là, il est encore à la Citadelle a peaufiner certaine choses et n’a pas encore vent des invités de marques qui sont arrivés. Restaurez vous, dansez, frappez vous … amusez vous ou pas ...
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Marc-Aurèle de Terrefière
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeMer 25 Mai 2022 - 7:27

Epuisé. Terrassé. Les jours qui suivirent la tenue du grand procès de Klaus Losir furent tout entiers dédiés au repos pour le seigneur de Terrefière et vassal fidèle des Terresang. Durant la traque du criminel Losir, il n’avait absolument point dormi, et ce, pendant plus de 36 heures d’affilées. Lorsqu’enfin, sa promise fut sauvée des flammes de la demeure incendiée par Klaus, désireux d’en faire la tombe de l’épouse de Terrefière, il s’accorda une pause, de quelques heures seulement. Les jours qui suivirent ne furent point de tout repos non, et le petit seigneur eu moins d’heures de repos que le nombre de doigts de sa main droite, sur une période de 4 jours.

Poussiéreux, en sueur, portant des vêtements usés depuis des jours et des jours, il avait livré le criminel condamné à la justice Arétane d’Arétria-la-Ville, les yeux renfoncés dans ses orbites par les coups d’une fatigue harassante. Sans prendre le moindre instant de repos, il avait participé au Grand Tribunal en tant que Premier Conseiller du Grand Conseil Comtal, et avait dû être aussi éveillé que prompt à rendre un jugement et à mener un réquisitoire… Exercice qui, pour une fois, fut tout aussi épuisant que la traque passée.

Durant tout le procès, Marc-Aurèle luttait contre l’endormissement. L’adrénaline de voir enfin ce tueur, criminel et pilleur face à lui, livré à la justice, le maintint éveillé. La peur de le savoir acquitté faute de preuve maintint son esprit aiguisé. En son esprit, savoir Klaus libre d’à nouveau tourmenter son aimée était insupportable, et inconcevable. Nul doute que si cela devait se produire, le Premier Conseiller tuerait le Losir à la première occasion venue.

Face à cette possibilité, insupportable, impensable, détestable, Marc-Aurèle avait proposé un combat judiciaire à mort… Que le Losir refusa. Malin tel un démon, il savait que peu de preuves à charges se trouvaient contre lui… Et que, contrairement à un combat à mort, le manque de preuve lui servait, là où Marc-Aurèle l’aurait assurément terrassé.

Mais le tribunal condamna le criminel à mort. L’esprit et le cœur du vassal des Terresang fut alors soulagé… Klaus serait aux fers, et la seule fois où il reverrait le jour serait pour être tué par le bourreau du Comté.

Tel le galant époux qu’il était, Marc-Aurèle avait mené son épouse dans la suite dédiée, accordée par le Comte Magnus. Il ôta son armure de cuir… Prit un bon bain… Et dormi, et ce, durant trois jours d’affilé.

Aujourd’hui, Marc-Aurèle n’était point d’humeur à faire la fête. Il attendait que l’office arrive, évitant soigneusement les pontes, les grands et les petits de ce monde. Il n’aurait de réel repos que lorsque la tête du Losir roulerait sur le sol.
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Louise de Fernel
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeMer 25 Mai 2022 - 13:17


La veille de ce jour de fête, une escorte nombreuse avait fait son entrée en la citadelle d’Arétria. Une escorte portant deux armoiries distinctes, celle d’Erac et celle de Fernel, avançant dans un bruissement d’armures cliquetant au même rythme que le pas lourd des chevaux éraçons et fernelois. Au milieu de cette rutilante escorte, trois personnes en habit de voyage se distinguent.

Un homme grand aux cheveux marrons et au beau regard émeraude, drapé de splendides habits confortables et portant l’épée à son flanc gauche. Son Altesse le Duc d’Erac, juché sur son imposant destrier eraçon.

Un jeune garçon habillé simplement de tissus propres et tout aussi confortables que ceux du Duc, du cuir et de la laine, emmitouflé dans une épaisse cape de fourrure afin de le prémunir du froid de l’hiver. Le jeune Harven de Terresang, fils héritier du Comte d’Arétria et pupille de Louise, qui monte une magnifique jument à la robe beige clair.

Et enfin, au milieu de tous ces visages masculins, la seule femme présente, petite silhouette auréolée d’une chevelure noisette soigneusement tressée vers l’arrière, le front ceint de son diadème de métal martelé, elle aussi emmitouflée dans une épaisse cape de fourrure qui ne cache pourtant pas les pantalons ni les bottes qu’elle porte, ni la lame suspendue à sa ceinture. Les mains gantées de mitaines de cuir tiennent à peine les rennes de son hongre gris perle, son fidèle Lasgalen qui renâcle bruyamment. Le regard noisette fixe l’avant de l’escorte, alerte, ainsi qu’elle le fait toujours en déplacement. En cet instant, celui où elle entre dans la Citadelle d’Arétria aux côtés du Duc, elle sait que plus rien ne sera jamais comme avant.

Ils avaient quitté la capitale du Duché de Serramire quelques jours auparavant après avoir rencontré Arnaud de Brochant. Renaud a officiellement demandé la main de Louise au Duc de Serramire qui y a consenti non sans poser ses conditions. Louise restera Dame de Fernel et vassale du Duc jusqu’à sa mort et ne pourra transmettre ses terres à ses héritiers. Et cette condition, au-delà du fait qu’elle a été dictée par un homme pour lequel elle n’a absolument aucun respect, lui a brisé le cœur en deux. Il a fallu toute la gentillesse et l’affection tendre de Renaud pour apaiser sa tristesse. Quoiqu’il en soit, la condition acceptée, Renaud et Louise ont donc quitté la cour ducale en tant que fiancés, ce qui avait fait bruisser de rumeurs tout ce qui se trouvait à Serramire ce jour-là.

C’est donc en tant que fiancée du Duc d’Erac que Louise pose un pied à terre, souplement réceptionnée sur ses bottes pleines de terres et de boue des chemins. Un regard à Renaud, un sourire et les grands yeux noisette brillent un peu avant d’entrer en la Citadelle, le cœur apaisé.


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Le lendemain, jour de funestes réjouissances, Louise est donc présente au milieu de cette foule, habillée d’une longue robe de laine verte garnie de fourrures, les épaules drapées d’une cape épaisse et entourée de sa garde. Sous la cape, la lame qui ne la quitte jamais. Elle avait fait prévenir son Altesse qu’elle sortait avant lui, pour profiter des réjouissances dans un relatif anonymat. Enguerrand, son maître d’armes, ne desserre pas la mâchoire, tendu comme une corde de vièle, occupé à regarder partout comme s’ils allaient être attaqués à tout instant. Louise, du coin de l’œil, le remarque parfaitement et approche d’une tente où sont exposées de petites statuettes de bois.

- Pour l’amour de la Bienveillante, Enguerrand…Pouvez-vous considérer un instant que nous sommes à Arétria ?
- Très précisément, Dame Louise…, grogne Enguerrand, les sourcils en V.

Un petit rire du nez lui répond, tandis qu’elle observe la finesse de la sculpture, très amusée.

- Que craignez-vous au juste ? Que quelqu’un nous agresse ? En plein jour d’exécution ? Au milieu de dizaines d’hommes en armes ? demande-t-elle encore tout en passant un doigt sur un détail qui lui plaît.
- Le danger est partout, répond doctement le maître d’armes.

La châtelaine dépose la sculpture et regarde Enguerrand, tout sourire.

- Mon ami…J’apprécie votre sollicitude mais je ne pense pas que toutes vos précautions soient utiles en ces lieux. Puis vous oubliez que c’est vous, entre autres instructeurs, qui m’avez appris à me battre, ajoute-t-elle malicieuse.

Enguerrand inspire et expire très fort, relâchant la pression sur la poignée de son épée, ce qui amène un sourire attendri sur le visage de Louise.

- Et nous sommes nombreux, sans parler de la garde eraçonne qui va nous suivre également. Je vous en prie, Enguerrand, profitez donc de ces réjouissances.
- A votre guise, Dame Louise.

Familièrement, la petite main blanche vient se poser sur l’épaule du guerrier nordien avant que le petit groupe ne se déplace, d’échoppe en échoppe, jusqu’à l’estrade où se trouvent les condamnés. Louise regarde un instant ces hommes, reniflant avec un dédain marqué. Ce n’est pas sa première exécution publique. Pourtant, en cet instant, elle a une pensée pour le petit garçon qui va assister à cela. Elle espère que Harven pourra regarder sans faillir. Un moment de faiblesse de la part d’un héritier, dans ces circonstances, serait du plus mauvais effet.

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Alicia de Terresang
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeMer 25 Mai 2022 - 18:28


Debout devant la fenêtre du salon familial, j'observe dehors. J'ai l'impression d'entendre jusqu'ici l'animation qui anime la ville en contrebas de la citadelle. Aujourd'hui est un jour de fête... Mais je n'ai pas le cœur à m'amuser. Depuis trois ennéades, mes nuits sont habitées par des souvenirs et des cauchemars. Dans ces rêves, Marc-Aurèle n'arrive jamais, ou trop tard, pour me tirer des flammes ou de ce toit qui finit par s'effondrer. Dans ces rêves, je suis l'une des femmes dont Klaus a abusé avant de les tuer. Je suis comme cet homme qu'il a étranglé et qui a gardé toutes les traces de sa souffrances sur son visage. Je suis ces gens qu'il a poignardé ou égorgé les uns après les autres à l'abri des regards pour ne pas alerter les survivants qui les suivraient bientôt. Chaque nuit, je me réveille en sursaut, en larmes, parfois en sueur. J'essaie de ne pas réveiller mon époux et je me lève aussi discrètement que cela m'est possible pour boire un verre d'eau ou prendre l'air devant une fenêtre entrouverte. Je sais pourtant qu'il est en prison et qu'il ne peut plus m'atteindre. Il sera mort ce soir mais cela me soulagera-t-il seulement ? Les brigands qui m'ont enlevée la première fois sont morts le jour de ma libération mais cela ne m'a pas empêché d'avoir le Souffle torturé durant de longs mois et de faire un nouveau cauchemar lorsque la roue de mon carrosse a cédé l'an dernier. Combien de temps va-t-il me falloir cette fois-ci ?

Avec l'aide de Magdeleine, venue veiller sur mois pendant mon séjour à la capitale, j'ai choisi une robe qui laisse entendre que je vais mieux mais, ne pouvant feindre un quelconque bonheur durant cette journée, nous sommes restés sobres dans le choix des couleurs. Aussi, alors que j'aurais penché pour du gris, ma suivante m'a poussé à sélectionner du vert avec une association de teintes claires et foncées. Elle a relevé mes cheveux avec l'une de mes célèbres épingles pour me rendre toute ma noblesse et a usé d'un peu de fard pour masquer mes cernes. Je suis plus belle et soignée aujourd'hui que je ne l'ai été ces derniers jours. Mes instruments de musique prennent la poussière alors que je n'y ai pas touché depuis mon enlèvement, moi qui, d'ordinaire, joue une petit morceau à la moindre occasion. Mais je n'ai pas la tête à cela. Assise devant l'âtre, je revois la grange en proie aux flammes. Certaines odeurs me rappellent tantôt la carriole, tantôt mes ravisseurs. Je me demande encore parfois si tout cela est vraiment fini...

Tandis que tous se rassemblent pour se rendre à l'exécution, je ne réalise pas qu'il est temps de partir et je reste là, debout devant la fenêtre, les yeux et les oreilles uniquement tournées vers l'extérieur. Je n'ai pas revu Klaus depuis le procès. Et je ne suis pas certaine d'être prête pour la série de morts à laquelle je dois assister. Je n'ai pas envie d'y aller. Je ne suis pas certaine d'en avoir le courage...
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Renaud d'Erac
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeMer 25 Mai 2022 - 18:34


Renaud avait eu hâte de se rendre au castel de Serramire la cité pour demander l'aval du Duc après sa demande de mariage à Fernel. S'il l'avait pu, il aurait brulé toutes les étapes pour qu'ils soient enfin mariés et heureux, et chaque séparation était un crève cœur. La rencontre avec Arnaud avait été froide mais tout de même cordiale, étant donné leur statut d'allié. La requête qu'il avait fait en demandant la main de Louise avait surpris le jeune homme, mais il avait rapidement reprit contenance pour négocier les termes. Cela n'avait pas été de tout repos, Renaud n'ayant pas l'habitude de négocier aussi âprement, d'autant qu'il ne voulait pas que Louise perdre Fernel. Il avait repensé à tout cela le lendemain de sa demande en mariage mais il était impossible de vouloir tout conserver. Louise avait son mot à dire, et c'est elle qui avait accepté de perdre les droits d'héritage pour leurs enfants à naitre. Ces derniers entreraient bien évidemment dans la ligne de succession d'Erac, mais le Duc savait comme Louise portait Fernel en son cœur, et tout ce qu'elle avait fait comme sacrifice pour ses terres. Il fit tout son possible pour la réconforter, et la rassurer, en sachant qu'il lui faudrait du temps. Tout son amour pour sa maintenant fiancée entrait en jeu pour l'auréoler de bienveillance.

Renaud n'avait avisé personne à Erac de son futur mariage pour le moment, en dehors de ceux qui étaient présents au moment des faits, mais la future Duchesse ayant reçu une invitation a Aretria, il décida de l'accompagner. Il lui demandera de le suivre à Erac à la fin de cet évènement pour faire les présentations avec sa mère et sa sœur Alcippe, ainsi que ses enfants, mais il ne savait pas si elle accepterait, préférant profiter de ses terres, même si elle en restait la suzeraine.

En ce moment, la troupe pénétrait dans la citadelle d'Aretria, Louise, l'héritier du Comte et Renaud proche les uns des autres et se démarquant du reste qui avait fier allure. Les membres de l'Ordre du Merle portaient leurs armures avec le panache sur leur casque et les symboles de leur spécificité. Renaud rayonnait malgré les jours qui étaient passés, son sentiment de bonheur toujours bien présent alors qu'il se trouvait aux cotés de sa bien aimée. Naturellement, ils avaient été convié au sein du castel même, amenant à revoir plus tôt que prévu le maitre de lieux que Renaud connaissait déjà pour avoir partagé la route avec lui pour se rendre au couronnement du Roy qui avait tourné à l'apparition de la déesse. Louise et Renaud étaient bras dessus bras dessous au moment de monter les marches, leurs fiançailles étant officielles, et bien décidés à ne pas se cacher.


-------


Ce matin ou l'exécution allait avoir lieu, Il avait reçu un message de sa bien aimée comme quoi elle était sortie sans lui. Cela l'attrista le temps d'un bref instant, mais il savait qu'il ne devait pas non plus l'étouffer et qu'elle avait besoin d'espace, surtout Louise qui avait pris des habitudes de solitude et en bonne nordienne. Il se prépara donc comme son titre le voulait, avec ne bonne fourrure noire des moutons d'Erac, bien chaude et il attendit, impatient de se retrouver au bras de celle qui avait conquis son cœur. Le moment voulu, il se trouvait encadré de quatre gardes de l'Ordre, d'autres le suivant, jusqu'à l'estrade qui verrait l'exécution de ces engeances que la haine modelait. Nul doute que l'exemple qui serait fait ce jour marquerait les esprits et ferait réfléchir les brigands voulant passer à l'étape supérieure dans l'acte du banditisme.
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Aldir de Rochefouchart
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeJeu 26 Mai 2022 - 8:16


Et dire que tout ce qu'il voulait, Aldir, c'était rentrer à Rochefouchart pour retrouver ses neveux. Mais à Diantra où il faisait partie de la garde du Duc présent pour le procès du Marquis de Langehack, il a été missionné pour escorter la Dame de Fernel jusqu'à Fernel. Une belle mission, longue, où il a trotté pas mal, mais moins que Natik, son chien loup femelle au poil aussi blanc que la chevelure de son maître. Pour une chienne, suivre le rythme d'un cheval monté par une seigneure pressée de retrouver ses terres est tout sauf une sinécure et il a fallu à notre chevalier prendre du repos pour permettre à celle qui est sa meilleure amie, voire sa seule amie, Natik donc, de se reposer, le temps d'une ennéade. Et quand enfin il peut prendre le chemin du retour, il est mis au courant d'une rumeur indiquant que le duc d'Erac lui-même est en route pour... Fernel. Soit il s'agit d'un usurpateur et le rôle de notre chevalier est d'intervenir, soit la rumeur est fondée et cela sera l'occasion de rendre hommage à son Duc et de l'informer de la réussite de sa mission. Mais le Duc l'invite à l'accompagner à Fernel et l'invitation étant un ordre, le retour à la maison est postposé.

Sur place, Aldir se fait fort discret, ayant indisposé peu avant son départ la Seigneure des lieux. Il se réfugie dans sa chambre, se fait tout petit et espère passer inaperçu. Après une discussion plus qu'étrange à ses yeux avec le Duc, il opte pour le fait de quitter carrément Fernel et se réfugier dans les monts d'or avec Natik, histoire d'éviter délégation et repas et ne pas signaler sa présence, au risque de mettre à mal les négociations que le Duc doit mener avec celle qui est l'amie des nains, espérant obtenir de ses derniers une aide pour un projet encore secret. A son retour le lendemain, alors qu'il est de bonne humeur comme souvent quand il revient de forêt, Aldir apprend que le Duc et la dame de Fernel se sont fiancés. Comme d'habitude, il n'a rien vu venir et cela, limite, l'amuse. De retour vers l'Erac, il n'est pas question, le Duc et sa fiancée doivent se rendre en la capitale de Serramire voir le Duc et avoir l'autorisation de ce dernier de se marier. Et parmi les gardes se trouvaient Aldir et sa chienne louve.

Fadaises terminées, pensez-vous qu'il est enfin l'heure de retourner à ses pénates ? Que nenni, évidemment ! Dame Louise a reçu un courrier d'un Comte aretan pour assister à une exécution et l'héritier du Comte étant à ce moment sous la garde de la ferneloise, la présence de cette dernière était quasi obligatoire... et forcément, le Duc décide de l'y accompagner. Et là où va le Duc va Aldir. "Dites, votre Altesse, les exécutions, j'm'en carre l'oignon, je peux rentrer à la maison, siouplait ?", c'est honnête, mais ça ne se dit pas. Autant faire contre mauvaise fortune bon coeur. Le voyage va devoir se faire en évitant soigneusement d'irriter plus avant la future Duchesse, qui rappelons-le déteste Aldir, du moins d'après Aldir, car le Duc doute que Louise puisse en vouloir à Aldir pour avoir émis une opinion.

Le trajet de Fernel vers Arétria-la-ville fut le meilleur moment de la vie d'Aldir ses dernières ennéades. Lors de la mission "Protection de la Dame de Fernel", quelqu'un lui avait pris son rôle d'éclaireur mais cette fois-ci, l'éclaireur de la délégation, c'était lui. Alors, plutôt que rester dans l'escorte en évitant soigneusement de se faire remarquer par le couple ducal, Aldir est parti vers l'avant, faisant repérage et surveillance, veillant à la qualité des routes. Lorsqu'il rejoignait l'escorte pour l'informer de ses observations, il s'adressait au capitaine de la garde, le capitaine de l'Ordre des Merles, accessoirement son frère aîné et son seigneur. Et si une délégation se déplace moins vite que des cavaliers pressant le pas, il s'est permis aussi, à certains moments, d'inviter Natik à grimper sur un chariot, officiellement pour le surveiller, dans les faits pour éviter de l'épuiser. Et lorsqu'enfin les portes d'Arétria-la-ville sont à vue, Aldir reprend sa place, en toute fin de délégation, ne portant pas les couleurs des Merles et étant au plus bas de l'échelle dans l'ordre des nobles.

Si d'ordinaire Aldir paraît détendu, presque désinvolte, lorsqu'il est en mission de protection, il est concentré, sur le qui-vive, limite tendu à l'extrême. Et si l'accueil de la population est agréable et l'escorte conséquente, il suffit du geste d'un fou pour créer une catastrophe. Aldir ne se détendra, partiellement que quand le Duc et la Dame entreront dans le castel comtal. Lui ne fait pas partie de la garde rapprochée, celle-ci étant dévolue à l'Ordre du Merle. C'est donc quartier libre et après avoir fait garder son cheval, il part à la recherche d'une lavandière. C'est qu'avoir une tenue propre le jour d'une exécution est un minimum quand on accompagne un Duc. C'est après avoir trouvé son bonheur qu'il est interpellé.

"Hep, l'archer. L'archer ! qu'on lui lance. Fernelois ou eraçon. Je miserai sur fernelois, je doute qu'un duc accepte d'être accompagné par un lâche." Celui qui l'interpelle semble déjà un peu aviné et ses copains sont hilares. Cela faisait longtemps, tiens. Aldir soupire et choisit de tracer sa route mais les copains semblent ne pas en avoir fini. Une bagarre ne serait pas du meilleur effet, mais, et que les Cinq en soient remerciés, le Comte a eu la bonne idée de faire une arène de fortune et elle n'est pas loin. Il regarde celui qui l'interpelle, comme par hasard le plus massif du groupe, regarde l'arène et lui sourit. Sourire qu'il reçoit en retour. Ainsi, le "lâche" lui propose un duel en public ? Bon, il n'aura pas grand mérite, mais se dépenser lui fera du bien. Et c'est exactement ce que pense Aldir, se défouler lui fera du bien, et taper est du genre à détendre. Bon, s'il prend un mauvais coup, faudra qu'il s'explique avec son frère, ce qui ne sera pas joyeux, puis avec le Duc si les traces sont visibles.

"Vas-y, explose-moi ce prétentieux", hurlent les supporters du baraqué. Mais quand Aldir ôte son haut pour éviter de le salir, imité par le baraqué, on entend aussi des "N'abime pas trop Gueule d'Ange" et d'autres "Courage le blondinet" lancé par des voix plus féminines. Natik, elle, s'est allongée en baillant au pied du "ring" improvisé, ce jeu que pratique son maître souvent dans des tavernes ayant le don de l'ennuyer au plus haut point. S'il paraissait disproportionné au départ, car il y avait une différence de taille et de poids, le combat apparaît ensuite plus équilibré, le "blondinet" compensant la différence de muscles par un sens inné de l'esquive et par une vitesse supérieure. Et quand les gens commencent à réaliser que le costaud ne touche pas le félin et commence à vaciller à force de se prendre des coups au visage, l'avantage tombe du côté blondinet, qui non seulement ne recule plus mais avance pour réduire la distance entre lui et la brute et lui asséner des coups violents. La cause est entendue quand la brute ploie le genou et qu'un dernier poing s'abat sur son œil. "On ne frappe pas un homme à terre, espèce de brute" lui lance une donzelle aux formes généreuses venant au secours du vaincu. Vaincu qui ne semble pas trop déçu car la donzelle semble à son goût. Aldir lui adresse un clin d’œil convenu. Après un combat, il a pour coutume d'offrir un pichet pour faire la paix, mais il semble clair que l'aviné préférera le réconfort de cette soigneuse improvisée à qui il tente de prouver son "immense" courage malgré la "terrible" douleur qui le foudroie. Non, il n'a pas mal, tente-t-il de prétendre alors qu'il manque de défaillir. Cela laisse le temps à Aldir de se rhabiller et de tremper ses poings dans l'eau. C'est que ça encaisse bien, un aviné, et qu'il a dû taper fort pour lui faire ployer le genou. Il est temps de profiter des lieux pour se sustenter, permettre à Natik de chasser le rat puis de rejoindre la tente pour dormir.

*******

Jour de l'exécution programmée, Aldir est levé avant le chant du coq. C'est une habitude avec lui. Qu'il aille dormir avant le coucher du soleil ou tard dans la nuit, son réveil se fait avec le soleil, voire avant. Ses ablutions matinales seront rapides car il tient à inspecter le lieu de l'exécution. Mais il n'est pas le seul à avoir eu cette idée. Les hommes du Comte veillent à la sécurisation des lieux, ce qui est naturel, mais le Capitaine de l'Ordre du Merle le fait aussi. Chose amusante, les deux frangins n'ont pas eu à se parler pour se retrouver au même endroit et les deux se saluent par une grimace. Ils ne sont pas satisfaits et ils ne sont pas chez eux. Chez eux, ils pourraient changer le lieu, le fermer au public, rajouter des gardes, interdire certains endroits d'accès. Aldir réfléchit comme s'il avait été missionné pour tuer le Duc et repère des lieux d'où il pourrait le faire, avec son arc, une javeline cachée ou une dague. Et il y réfléchit car les hommes du condamné pourraient tenter un dernier coup d'éclat. Faire évader le condamné est impossible, dès l'apparition d'un problème il sera passé au fil de l'épée. Mais nuire publiquement au Comte en lui ôtant la vie, voire en faisant assassiner un ponte sous sa protection, cela aurait de la gueule et marquerait les esprits, plus que la mise à mort d'un bandit. Ernest de Rochefouchart, en tant que chef de la garde ducale, doit veiller à sa sécurité et Aldir est l'homme de main d'Ernest. Quand Ernest indique qu'il faudra quatre gardes pour encadrer le Duc, Aldir acquiesce gravement. Le Duc risque de ne pas apprécier, mais ainsi, il sera protégé de tous les côtés. Les Merles sont aguerris et pourront voir quelqu'un de louche approcher et s'interposer, soit en combattant l'assassin, soit en prenant le coup à la place du Duc. Le rôle d'Aldir et des merles sera de surveiller la foule pour y repérer le potentiel individu louche, avec l'espoir que ce quadrillage permette de le/la mettre hors de nuire. Et les flèches d'Aldir pourront être un atout. Reste aussi à prévenir Enguerrand, le protecteur de la Dame de Fernel, afin de le tenir informé de la protection mise en place. Ce rôle, Aldir le laisse volontiers à Ernest, préférant éviter de croiser la Dame de Fernel et de l'indisposer. Si déjà le Duc accepte quatre gardes autour de lui, ce sera une bonne chose, mais comme pour l'heure il semble sur un nuage, peut-être ne s'offusquera-t-il pas de cet "excès de protection". Aldir observe les alentours et regarde les gens, avec un visage froid et concentré, Natik a ses côtés. La chienne sait qu'aujourd'hui est un jour où on ne va pas s'amuser, mais en général, après, elle a droit à une solide récompense, alors elle est sérieuse aussi. Personne ne viendra s'en prendre à son maître sans y perdre son bras. Ou sa jambe. Suivant l'humeur du moment du chien.
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Magnus de Terresang
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeMer 1 Juin 2022 - 19:05

Magnus était encore sur son trône seigneurial en train de se faire choyer lorsque Thorus et deux soldats entrèrent. Malgré sa tête levée pour permettre de voir l’entièreté de sa barbe, il se mit à sourire et osa dire quelque chose alors que le rasoir vint se loger sur sa carotide.

 « Tu comptes profiter de l’évènement pour un coup d’état, mon frère ? »

Les gardes et les conseillers présents dans la salle du trône eurent un air gêné, était-ce une blague ou juste la réalité ? Thorus la perçu et regarda ses deux gardes en armure noire puis Magnus.

 « Le Guet Noir t’es trop fidèle pour faire cela, mon frère. Je pensais négocier avec Rimbert ou Wenden pour avoir une vraie armée de salopards pour te prendre le trône. »

Le comte stoppa le geste de son barbier en lui prenant le rasoir des mains et émit un espèce de rire guttural. La tension était encore présente dans la salle mais elle n’avait pas lieu d’être. Les deux frères aimaient se charier ainsi même si les derniers évènements ne devaient pas faire baisser la garde.

Il redonna alors le rasoir à son barbier qui demanda de l’aide à l’un de ses assistants qui lui, prit une paire de ciseaux et s’occupa des cheveux comtaux. Cela dura bien une vingtaine de minutes, une vingtaine de minutes d’observations de la part des vautours de la cour. Il se leva alors et prit le miroir qu’on lui proposa.

 « On dirait que tu as dix ans de moins, mon frère. »

 « Un jour nouveau. Un changement. »

Magnus était entièrement armuré, il avait mis son armure d’apparat, une armure grise avec les armes de sa maison en plein centre : Un dragon d’argent sur fond blanc entrecoupé d’épées. On lui installa alors sa cape rouge et prit le heaume qu’il mit sous son épaule.

 « Vas chercher Alicia et Marc-Aurèle, mon frère. »

Il se tourna vers son ami de toujours, Bertrand de Montbard, chef de sa garde personnelle et alors qu’il descendit de l’estrade surmontant son trône, huit gardes en armure rouge le suivirent. Trois hommes se trouvèrent sur les flancs entourant alors les conseillers et le seigneur d’Arétria tandis que les deux autres fermèrent la marche. Il était l’heure. Il était temps. Il avait donné des ordres. La journée était à la cérémonie. Il se dirigea ensuite hors de la salle du trône ainsi que de la Citadelle sous les notes des cors Arétans qui annonça sa prochaine venue jusqu’au lieu des festivités.

La délégation fut rejoins par le Premier Conseiller Marc-Aurèle qui prit place à côté de son suzerain qui lui adressa un regard noir. Il ne l’avait pas revu depuis le tribunal et il aurait deux choses à lui dire. Il regarda à l’arrière et sa jeune sœur Alicia fut accompagné par la garde du Guet Noir et de son frère. Bien.

Les cors sonnèrent encore une fois.

La délégation était arrivée jusqu’au lieu de l’exécution et des réjouissances. Un soldat vint se mettre à hauteur de Magnus et lui murmura que les familles des victimes des pillages de Klaus Losir étaient présentes comme convenu parmi tant d’autres invités. Il remarqua sa jeune sœur, Elyanna, nouvelle Dame de Mesnu avec son mari, Charles qui lui adressa un signe de tête. Il ne vit pas sa nièce par alliance comme la missive l’avait prévenu. Soit. Il remarqua le Duc d’Erac et la Châtelaine de Fernel au loin. Sourire, hochement de tête. Rien de plus.

Les vassaux d’Arétria étaient présents, il vit même les Losir, famille en disgrâce provisoire pour les actes de Klaus plus loin. Bien.
La délégation se sépara. Il laissa sa cour, son premier conseiller et sa famille tandis qu’il se dirigea vers l’estrade au centre de la place des festivités qui se fit entouré par la Garde de Sang en guise de protection du comte. Il fit signe à l’arbalétrier en place à côté de l’échoppe de poterie. Ce dernier s’approcha et Magnus lui prit son arme.

 «Arétans ! Arétannes ! Seigneurs et Dames du Nord ! Vous avez été invités par moi même ; Magnus, Seigneur de Terresang et Comte d’Arétria ! Protecteur de la Malelande, Protecteur des Pyks d’Ortheim ! Libérateur de Lün et Saigneur à blanc du crime organisé ! Vous avez répondu à mon appel pour connaître la Justice comtale d’Arétria ! Vous avez répondu pour voir de vos yeux vus, ce que le Nord réserve à la racaille, vous êtes venu voir ce que réserve la Justice à ceux qui s’attaque à la Noblesse ! »

Il désigna d’un geste les cinq criminels attachés sur l’estrade à quelques mètres de lui avec une mine noire.

 « Ces gens ont étaient reconnu coupable de crimes contre le comté, de meurtres en masse, de tentative d’assassinat sur la Dame de Terrefière, de pillages ! Et cela je ne le permettrais plus ! Les sujets d’Arétria doivent se sentir en sécurité ! Les sujets d’Arétria sont notre coeur ! Le pillage de village sera réduit à néant, je vous le jure ! Par la présente, par mon autorité ! Je déclare ces cinq personnes coupables ! Je déclare Klaus de la Maison Losir sous le regard des Dieux, de la miséricorde de la DameDieu et du Regard courroucé du Guerrier, coupable ! La peine est la mort ! »

Il visa alors l’estrade où se trouvaient les accusés. Il tira presque immédiatement et le carreau se logea dans l’épaule de Klaus, on entendit un terrible craquement et seuls les dieux savaient s’il avait hurlé. A n’en point douter, il avait couiné tel un porcelet.

 « La peine n’est pas fini ! Ils ne mourront pas tout de suite ! Ils souffriront comme ont souffert les sujets d’Arétria ! Profitez de cette journée, amusez vous tandis que la douleur emplit certains. Amusez vous comme ils se sont amusés de vous ! Que Othar nous guide dans notre vengeance et que Néera nous pardonne ! »
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeJeu 2 Juin 2022 - 19:01

L’instant n’était pas du tout à la fête pour le Premier Conseiller, ancien régent du Comté d’Arétria, seigneur de Terrefière et vassal fidèle des Terresangs. Non.

Ces dernières ennéades avaient été aussi longues que désagréables, aussi couteuses que douloureuses, aussi tristes qu’inattendues. La justice devait être rendue, et, en l’attendant, Marc-Aurèle devait demeurer auprès de son épouse, entre les murs sombres, froids et maussades de la forteresse d’Arétria-la-Ville. Être ici demandait de véritables efforts à Marc-Aurèle, qui ne désirait qu’une chose : ses terres, son village, et son épouse de nouveau souriante comme elle le fut après son mariage… Après leur mariage.

Mais est-ce que tout cela reviendrait-il un jour ? Peut-être… Ou peut-être pas. L’état d’Alicia était de plus en plus préoccupant. Elle était morose, triste, inquiète et angoissée. Le peu de temps qu’il passait avec elle, dans la chambre qui était maintenant faite pour deux, il pouvait le sentir, le ressentir, le comprendre : son cœur battait toujours rapidement, et ce, même au beau milieu de la nuit. Se détendre semblait être mission impossible. Profiter des petits plaisirs innocents d’une vie rustique, semblait dorénavant interdit pour l’esprit fatigué et le corps meurtri de la jeune femme. Et Marc-Aurèle…

Marc-Aurèle ne savait point quoi faire. Peu de fois, dans sa vie, l’on lui avait inculqué le partage, la délivrance psychologique de la parole libérée. Il ne connaissait que l’ordre, les promesses, les serments et les règlements. Alors, que faire…

Il n’avait point su trouver la réponse pour le moment… Et sans doute ne pourrait-il point la trouver pour l’instant. Car, alors qu’il rejoignit le Comte et sa suite, qu’il rencontra le regard noir de son suzerain, Marc-Aurèle était… Occupé, préoccupé. Le rejoignant sans broncher, tout engoncé dans son armure de cuir, rendue propre grâce aux serviteurs trop occupés à rendre les armes et armures présentables pour ce qui allait advenir, Marc-Aurèle avançait… Cherchant à savoir ce qui allait se passer ensuite.

Mais, alors que le Comte exhortait à l’amusement général, au début de cette justice qui allait être administrée sans aucune pitié, Marc-Aurèle, lui… Était aux côtés du Comte. Bien qu’il ne fasse pas partie de sa garde, le vassal pensait à la sécurité de son épouse et celle de son suzerain. Si quoi que ce soit devait arriver… Il y aurait d’autres morts, aujourd’hui.
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Alicia de Terresang
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeSam 4 Juin 2022 - 19:17

Je n'entends les pas dans le couloir qu'une fois qu'ils s'arrêtent devant la porte du salon et que le silence emplit soudain tout mon environnement. Je ne me retourne pas pour voir de qui il s'agit. Pas même lorsque j'entends une personne seule approcher de moi. Ce n'est que lorsque mon frère pose sa main sur mon épaule pour attirer mon attention que je pivote légèrement dans sa direction. Ce n'est qu'après une ou deux secondes de plus que mes yeux se relèvent enfin pour trouver les siens. J'y lis tout ce à quoi je m'attendais... Tout ce que je redoute depuis deux ennéades.

Il est temps...

Je déglutis et le regarde d'un air épuisée, triste, apeuré... Je ne veux pas... Mais il me propose son bras et je lis dans ses prunelles une certaine fermeté. Je dois y aller. Je dois me montrer et assumer jusqu'au bout les accusations que j'ai porté contre lui ainsi que le jugement qui en a découlé. Malgré ce qu'il m'a fait subir. Malgré ce qu'il a tenté de me faire. Malgré ce qui aurait pu arriver.
Je dois y aller.

Alors je prends son bras. Je me tourne vers la porte et aperçois les deux gardes qui nous attendent pour nous escorter. Me voilà de nouveau accompagnée sans cesse, pour me propre bien m'a-t-on dit. Et je n'ai pas eu la force de protester. Comme si me laisser avec des inconnus portant un uniforme pouvait m'apaiser...
Thorus me laisse un instant de répit... Juste un... avant d'avancer, m'entraînant avec lui.


~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Je me force à lever le menton. Sinon, mes yeux fixeraient le sol... J'essaie de faire preuve de courage alors que j'ai l'impression d'en être désormais dépourvu. Je fuis Klaus du regard tout autant qu'Ego et Edouard Losir. Il faudra pourtant que je sois vue avec eux, tôt ou tard... afin de montrer mon soutien à leur famille qui a rejeté leur héritier sans hésiter en apprenant ses crimes. Je le dois à mon cousin qui a affronté son frère et a même trouvé comment parvenir à le faire condamner, malgré ce que cela lui a coûté personnellement...
Mais alors que j'essaie de me concentrer sur autre chose, un bruit retentit, presque aussitôt suivi par un cri. Je réalise alors que Magnus vient de tirer sur mon tortionnaire, mais sans le tuer, annonçant l'objet des festivités de la journée. Ainsi, je découvre que je ne suis pas là pour une petite heure, le temps d'assister à l'exécution de Klaus... Ce n'est pas ce que je voulais. Je voulais juste en finir avec tout cela... Je veux partir, m'éloigner de tout... et oublier.

Ma main se serre sur le bras de mon frère tandis que je me sens blêmir. Autour de nous, le peuple est réjouis et cela me donne presque un haut le cœur... Je ne comprends pas... On condamne ces gens pour leurs crimes inhumains mais ce châtiment est-il digne des valeurs que nous avons voulu défendre en les condamnant ? Je me sens mal... et je m'accroche comme je le peux à Thorus qui ne me quitte pas et qui est mon meilleur soutien depuis le procès. Je dois tenir la journée entière. Et elle sera longue...
Très longue.
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Louise de Fernel
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeMar 7 Juin 2022 - 20:25


Il n’y avait pas que le Duc.

Il n’y avait pas que la châtelaine.

Il y avait aussi, accompagné par toute une escorte de Fernel, un jeune garçon tout emmitouflé dans des fourrures épaisses le préservant du froid. Arrivé après tout le monde, le garçon rejoint Louise qui lui tend une main amicale et lui décoche un sourire. Tout près de Renaud, tout près de Louise, il règne dans ce petit cocon de protection attentive une tout autre ambiance que celle qui englobe désormais l’ensemble des lieux, des présents, des condamnés. Là où il n’y a que la haine, le poids lourd d’une justice à l’ouvrage et la féroce satisfaction des familles des victimes, il y a, en dedans ce cercle protecteur, quelque chose de différent. Une peine sincère pour Alicia, une très profonde empathie pour cette jeune épouse qui a traversé des épreuves abominables tout comme pour Marc-Aurèle que Louise a rencontré il n’y a pas si longtemps.

La châtelaine n’a pas d’enfants à elle. Pas encore. Cela étant, elle a toujours eu à cœur de protéger ceux qui se plaçaient sous son aile, notamment les très nombreux orphelins qui ont imploré son aide à Fernel. Chacun d’entre eux a reçu soins, nourriture, éducation ou apprentissage d’un métier qui puisse aider la seigneurie. Pourtant, en ce jour, le garçon qui se place devant elle et sur les épaules duquel elle pose ses mains n’est pas un orphelin. Il n’est pas davantage un paysan qui devra connaître la terre ou un tanneur ou un boucher, non. C’est le futur Comte d’Arétria. Et en cet instant, le futur Comte d’Arétria assiste, impuissant, au tir effectué par son père. Il sursaute lorsque la flèche pénètre le condamné, Louise le sent se raidir sous ses mains.

La châtelaine a bien entendu croisé le regard du Comte. Point de salut plus officiel pour l’instant qui n’est pas, de toute façon, dédié aux mondanités légères. Il sera toujours temps, plus tard, de parler tranquillement à la Montagne d’Arétria quand elle aura rendu justice. Quoiqu’il en soit, l’attention de Louise se tourne vers Renaud. Un long regard sans un seul mot, puis un soupir. Le visage de la châtelaine est bien moins avenant que d’ordinaire, plus grave et sérieux aussi. Il y a là un garçon à rassurer. Et elle sait que c’est compliqué quand elle sait que les regards seront automatiquement tournés vers lui, à un moment ou l’autre de cette funeste journée.

- Du calme, Harven, souffle-t-elle à son oreille, attentive. Ce qui arrive à ces hommes est mérité. Ton père ne fait que rendre sa justice, tout le monde attend cela de lui tout comme ils l’attendront de toi quand tu seras Comte d’Arétria, ajoute-t-elle en tapotant gentiment l’épaisse fourrure qui couvre le garçon qui ne répond rien durant de longues secondes avant de dire:
- Avez-vous déjà exécuté quelqu’un, ma Dame ?, demande Harven d’une voix blanche.

Louise inspire et regarde à nouveau Renaud qui doit sans doute écouter très attentivement compte tenu de sa proximité.

- Oui. Cela arrive, même à Fernel qui est pourtant très tranquille, répond doucement la jeune femme en songeant au corps de vieil homme dansant sous un matinal vent d’hiver, suspendu à une potence spécialement conçue pour l’occasion.
- Et…Comment avez-vous procédé ?, demande encore Harven, le nez enfoui dans sa fourrure afin de se prémunir du vent.

Louise baisse la tête un instant, effectuant une pression sur les épaules afin qu’il se tourne et la regarde, le distrayant un instant du spectacle macabre qui se déroule sous ses yeux.

- Pas de cette façon. J’estime que la Mort est déjà un châtiment bien assez grand sans qu’il ne soit nécessaire de faire souffrir plus que de besoin. La peur qui précède la roue ou le gibet, la honte, les regrets peut-être, tout cela est une punition en soi, bien assez lourde. Mais, Harven, Fernel n’est pas Arétria, tout comme je ne suis pas ton père. Chacun agit en fonction de son ressenti, de ses besoins et aussi des besoins de son peuple. Ce qui réjouit les Arétans ne réjouit pas forcément les Fernelois et l’inverse est tout aussi vrai. Le peuple d’Arétria a besoin d’assister à un châtiment exemplaire, je présume, à la hauteur du crime commis, c’est un divertissement pour tous ces gens…cela rappelle également à tout le monde qui commande, c’est un acte de force, de rappel…

Harven soupire lui aussi avant de demander, une fois de plus.

- Comment avez-vous procédé ?
- Je l’ai fait pendre haut et court, derrière le château, en petit comité. Il a voulu s’en prendre à moi, il l’a payé de sa vie. Voilà comment je punis les traîtres, les bourreaux d’enfants et quiconque cherche à s’en prendre à ceux que j’aime, dit-elle en caressant sa joue d’un geste tendre. C’est une mort rapide.

Harven a un regard pour son père, l’arme qu’il a utilisée pour tirer une flèche, puis baisse la tête. Il ne comprend pas ce besoin de tourmenter ces hommes qui se savent de toute façon condamnés.

- Je dois vraiment rester toute la journée, ma Dame ?

Louise a un nouveau regard pour Renaud. Ce garçon est sensible, elle le sait, elle l’a compris depuis bien longtemps déjà.

- Oui. Tu dois y assister. Ta place est ici c’est pour cela que nous sommes venus. Tu dois te montrer fort et ne pas trembler. Mais…

A nouveau, elle se penche à son oreille.

- …je serai à tes côtés.

Se redressant pour assister à la suite, la main droite de Louise cherche celle de Renaud, peu importe le protocole ou les regards. Les petits doigts blancs se lient à ceux de son fiancé tandis qu’elle murmure, rien que pour lui :

- Je suis heureuse de te voir, mon aimé…

Ce n’était pas une conversation facile, peut-être n’a-t-elle pas dit ce qui siérait à l’oreille de Magnus de Terresang mais elle a répondu en son Souffle et conscience, parfaitement sincère sur ce point épineux de la justice.

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Renaud d'Erac
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeJeu 9 Juin 2022 - 18:36

Assis la ou on lui avait dit, Renaud est aux côtés de Louise à sa plus grande joie. Ils avaient été accueillit comme il se devait, mais pas par le maitre des lieux contre toute attente. Celui-ci devait sans doute se préparer pour l'évènement qui allait se tenir devant eux ce jour. Il regarda l'arrivée du Comte, avec sa garde autour de lui, très grave, et il prit en compte le sourire et le signe de tête qu'il lui fit, rien de plus. Le Duc n'est pas habitué à recevoir si peu de considération, mais il s'en contentera pour l'instant, plus occupé par sa fiancée que par les manquements au protocole.

Les "festivités" allaient pouvoir commencer, et une fois n'est pas coutume, tout ne se passa pas comme à l'accoutumé. Le discours fut bref, ce qui était la bienvenue, mais Magnus avait attrappé une arbalète, et il se chargea lui même de tirer un carreau sur l'un des condamnés. Les Seigneurs ne se salissaient pas les mains d'ordinaire, donc de deux choses l'une, soit le Comte était un assoiffé de sang et il appréciait de prendre part au supplice, ou le fait que sa famille ait été la cible l'a profondément courroucé. Autre chose, il atteignit l'épaule, un manque d'entrainement, ou une volonté de faire souffrir ? La suite nous le dirait. Peu enclin à ce genre d'exercice, et pensant que les choses allaient durer, ce qui ne l'arrangeait pas, Renaud fut soudain prit d'un baillement qu'il étouffa rapidement, l'ennuie allait le submerger à n'en point douter.

Heureusement, Louise était à ses côtés, il aurait tout le loisir de l'embêter, en prenant garde de ne pas attirer l'attention. Mais le pupille de celle-ci les avait rejoint juste avant le tir de son paternel, et le spectacle n'était apparemment pas du tout à son gout. Il semble que ce soit la première exécution à laquelle le jeune garçon assiste aux vus de la manière dont il a sursauté. Renaud capte le regard de Louise, plus grave qu'à l'accoutumé, et le soupir qu'elle pousse en dit long sur son ressentit. Fidèle à elle-même, la futur Duchesse s'emploie à le rassurer, mais l'héritier s'entête à demander s'il est normal de procéder ainsi, questionnant le châtelaine sur sa manière de procéder en cas d'exécution sur ses terres. Naturellement, comme Renaud s'en doute, elle n'a pas du tout la même façon de faire. Il la laisse remplir son rôle, ne voulant pas s'imiscer dans sa tâche de tutrice, et il écoute ce qu'elle dit au jeune garçon. Le Duc répond à ses regards, sérieux lui aussi, puis le plus heureux des hommes lorsqu'elle lui prend sa main, leurs doigts s'entrelaçants, simple petite attention qui pourtant lui fait chaud au coeur

"Etre à tes côtés est la chose que je préfère parmi toute, ma bien aimée"

Il continue de parler, mais comme s'il se parlait à lui même. Les mots étaient destinés à Harven, et en soutien de ceux que Louise lui avait dit

"Les arétans sont connus comme un peuple fier et dur, avide de se battre, et assez indiscipliné" Renaud ne voulait pas l'offenser, mais la réputation de soudards et de reitres des arétans n'était plus à faire "Diriger un tel Comté n'est pas chose aisée, aussi montrer l'exemple est une façon de marquer son autorité comme une autre. De même le peuple est étrange, aussi ce sont les premiers à venir avec avidité pour profiter du spectacle, comme si c'était un jeu, avec leurs enfants, puis de se cacher faussement les yeux lors du supplice comme si cela les touchait."

Renaud n'avait jamais compris cette manière de réagir de la populace. Il pensait que ce n'était pas l'exécution que le garçon remettait en cause mais la torture, mais ce passage lui semblait cohérent

"Toucher à la famille comtale est pire que tout et si Magnus montrait la moindre faiblesse, je pense qu'il n'y aurait pas long avant qu'une nouvelle tentative de renversement voit le jour. Tout cela couplé au fait de vouloir se venger de cet affront envers sa propre famille peut expliquer, et je ne dis pas que je cautionne, cette exécution qui devient une démonstration"

Il ne savait pas si l'héritier du Comté comprendrait, mais il fallait bien qu'il apprenne et qu'il s'endurcisse. Et même s'il ne devenait pas avide de sang, ou désireux de mettre la main à la patte lors d'une exécution, il n'y couperait pas le jour ou il prendrait la suite de son aieul.
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Aldir de Rochefouchart
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeJeu 9 Juin 2022 - 22:01


Pas d'armure d'apparat pour Aldir mais son armure habituelle. Il n'est pas en représentation, il bosse. C'est à peine si on le distingue du commun des mortels car il ne porte pas de fer, mais du cuir, et peu. Il a toujours misé sur sa vitesse et son esquive. Les armures alourdissent. Lui veut être libre de ses mouvements. C'est pratique, aussi, pour garder l'ennemi à distance. Et il observe la foule, dans l'attente. L'arrivée du Comte en impose. Grande stature, belle armure, le gars a combattu pour être à la tête de la Comté, puis a combattu les brigands et il a vaincu. Et cela, Aldir le respecte. Mais moins que le fait qu'un guerrier ait pu vivre aussi vieux. Sans doute est-il béni des dieux...

Mais l'admiration peut s'éteindre bien vite. Pour l'exécution, le Duc d'Erac lui fait l'honneur de sa présence et le Comte le salue à peine, un simple geste de la tête, comme s'il s'agissait de n'importe qui ? Bon sang, même son seigneur lige, le Marquis de Sainte Berthilde dont Aldir a oublié le nom, est absent. Et ce Comte remercie les présents en omettant le plus haut seigneur présent ? Le genre d'incident diplomatique qui pourrait déclencher une guerre. Heureusement pour le Terresang que le Duc est sur un nuage... ou assez intelligent pour ne pas relever de suite cet incident, alors que tout le monde est à cran.

Deuxième point : Un tir à l'arbalète à bout portant ou presque et ce Comte n'arrive pas à atteindre ou la tête ou le cœur ? Louper une cible de cinquante centimètres quand on est à quelques mètres de celle-ci, il pense que ça ne lui est arrivé que sur ces deux ou trois premières flèches de toute sa vie... et encore... lui tirait à l'arc, pas à l'arbalète. Bon, le Comte prétend que c'est pour faire durer le plaisir, mais Aldir n'est pas dupe. Si l'objectif était de faire souffrir, on ne vise pas un os qui ne sert à rien. A quoi sert un bras quand on est debout et qu'on va mourir ? A rien ! Autant viser la jambe, ou mieux le genou, pour faire souffrir sa victime rien que par son propre poids appuyant sur la blessure. Ou alors il n'y comprend rien à la torture. C'est pas impossible, les brutes sont rarement raffinées. C'est un peu l'inconvénient. Cela fout de grosses torgnoles, cela assomme, mais ça n'est pas pratique pour faire parler. La torture est sans doute l'un des rares domaines où Aldir dépassait la Brute d'Erac. Avec la discrétion, évidemment. Quand on est plus haut et plus large que la moyenne, il est difficile de passer inaperçu.

Aldir doute un temps que cette démonstration de sadisme porte ses fruits. Lorsqu'on a affaire à un sadique, on voit en lui un sadique, et puis c'est tout. La torture est du domaine du privé. Puis on exécute proprement. On évite de laisser à l'exécuté l'occasion de faire croire qu'il avait un peu de courage ou d'en faire un martyr. Mais en jetant un oeil vers la foule, il semble que cette dernière apprécie, à quelques exceptions près. Bon, après tout, c'est sans doute culturel. Faut croire que les nordéens aiment la violence. Mais cela n'arrange pas notre chevalier. Cela risque de durer des heures, et surveiller une foule sans fléchir durant des heures est une torture pour ceux qui sont là pour protéger les hautes personnalités. Il songe à faire un signe à son aîné pour qu'il fasse changer les gardes en cours de journée, mais il se rappelle rapidement que le stratège, c'est bien son aîné et qu'il y a déjà songé depuis des lustres là où Aldir ne le réalise que maintenant. Il lui offre juste un sourire désolé et reprend son observation.

Aldir fait le choix du silence et de l'éloignement avec la population. Vu qu'il est sous tension en territoire pas forcément hostile, mais pas vraiment ami vu l'attitude du Comte à l'égard de son Duc, il est l'élément de la garde du Duc qui pourrait commettre l'impair. Le Duc pourra prétendre, à raison, qu'Aldir ne fait pas partie de sa garde rapprochée, mais quand même. Déjà que la future Duchesse l'a dans le nez, s'il ajoute à cette liste leur hôte ou un de ses vassaux, cela irait mal pour son matricule. Et il se demande comment fait son frère. Ses neveux manquent à Aldir, mais lui est leur père, et en prime il a une épouse qui doit lui manquer aussi. Bon, il est absent de chez lui depuis moins longtemps. Et la région est pacifiée. Il émet un soupir discret et se positionne sur les hauteurs, prêt à intervenir si nécessaire. Il n'est pas doué en diplomatie, il pense mal, mais quand il s'agit d'intervenir rapidement, il est bon. Tout homme ne peut pas avoir que des défauts.
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Magnus de Terresang
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeSam 11 Juin 2022 - 12:06

Magnus observa alors avec satisfaction la foule joyeuse, qui appelait le sang. D’autres étaient plus réservés, notamment la noblesse invitée. Il vit sa jeune sœur, Elyanna avec Charles de Mesnu. Elle semblait désapprouver ce qu’il faisait tandis qu'Alicia était plus loin, accompagnée de Thorus qui lui adressa aussi un regard qui voulait tout dire. Thorne était avec sa femme, de retour de sa mission  de protection pour un temps. Il vit Harven aux côtés de Louise et du Duc. Il y avait quelque chose qui clochait. Comment ce faisait-il qu’ils se tenaient la main ? Qu’importe ! Pour le moment, l’heure était à la Justice. Il rendit l’arbalète au soldat puis prit les longues besaces que des serviteurs apportèrent. Il fit signe au groupe se trouvant près de lui. C'étaient des dizaines et des dizaines de personnes qui avaient été victimes de Klaus et de ces bandits.

 « La Justice ne se fait pas seulement par le biais d’Othar et de sa Main qu’est le comte. »

Il vit Elyanna s’approchait de Thorus avec son mari et Valendra cachée jusque-là et murmura quelque chose : ‘ ’ il s’exprime de mieux en mieux, notre barbare de frère.’’ ce que n’entendit pas le comte, mais ce à quoi Thorus se mit à sourire tristement.
Valendra s’approcha timidement du couple ducal caché, son visage s’était affermi, ses traits enfantins malgré ses dix-neuf ans s’étaient durcis et sa chevelure rousse tombait sur ses épaules. Elle était habillée d’une magnifique robe rouge qui mettait en valeur ses yeux verts et autres choses. La vie auprès de sa tante en Alonna semblait lui avoir donné une certaine maturité. Quand Harven la vit, il lui sauta presque dans les bras, délaissant Louise et Renaud. Elle décida qu’il n’était pas le lieu pour ce genre d’effusions et qu’ils devraient attendre d’être loin du regard de Père pour éviter qu’il ne le réprimande pour son manque de sérieux. Elle se tourna néanmoins vers Dame Louise et eut un petit sourire.

 « Bonjour, Dame Louise. Je suis heureuse de vous revoir, l’air de Fernel semble avoir un effet revigorant sur mon jeune frère. » Il semblait, en effet, que Harven avait pris un peu plus d’assurance mais pas assez pour ne pas être rassuré et prêt à regarder une exécution sommaire.  « Votre Altesse Ducal. Bienvenue en Arétria. » Dit-elle a l’encontre du jeune duc.

 « La Justice se fait aussi par les malheureuses victimes ! »

Il ouvrit la besace et prit un galet qui se trouvait sur la plage de l’Eris de Lün. Un homme, le gouverneur actuel de Lün, s’approcha. Il avait été accusé de trahison et avait pour punition de rétablir la cité. Théodore de Valcan, celui qui n’avait pas résisté à l’oppression de Ruy-en-Vierge et qui avait payé le prix fort de la part des bandits de Lün, il avait perdu son œil désormais caché à cause du bandit Drarik, le chef des Défenseurs de Lün. Il prit alors le projectile des mains du comte qui s’était retiré de l’estrade, sous les yeux de son épouse et de ses enfants.

 « Drarik Vertprès ! Bandit, pilleur, meurtrier ! Est condamné à mort ! Vous avez commis des atrocités sans nom au nom du traître Radbod de Ruy-en-Vierge ! Le Trône Comtal vous a condamné à la mort ! Le trône demande aux familles de s’approcher de messire de Valcan ! »

Une trentaine de personnes s’approchèrent, la foule s’écarta tandis qu’ils se firent armer de galets de  tailles diverses.

 « Tout comme les capitaines mercenaires de Ruy-en-Vierge dont l’une a été brûlée vive et l’autre massacré à coup de chausses rempli de pièces d’or, Drarik Vertprès, vous allez être exécuté par ce que vous avez fait de mieux durant le règne de votre maître : la barbarie, le non respect de la personne et la dureté de vos actes en vous attaquant à une délégation des prêtres de Néera de Ste Aliénor. Théodore de Valcan à vous l’honneur. »

A contrecœur et avec une mine dégoûtée, l’homme prit son élan et ajusta l’arme de mort dans ses mains avant de le lancer en pleine poitrine de l’homme qui lui avait pris son honneur. Le souffle court, il failli tomber à terre, peinant à respirer, les gardes lui enlevèrent du mou en tirant sur ses chaînes de telle sorte qu’il reste droit, le visage rouge de douleur. Dans la seconde qui suivit, l’homme se prit un nouveau galet dans la jambe pile dans le genou qui le fit faillir une nouvelle fois, un horrible craquement s’était fait entendre supplanter par un autre qui lui fendit le crâne une première fois au niveau du front. À moitié groggy, un nouveau caillou se logea dans ses dents qui sautèrent par groupe de trois. La cruauté Arétanne faisait son œuvre tandis que Drarik regardait Magnus dans ses derniers instants avec une ombre de sourire défiguré et ensanglanté. Il aurait dû accepter son offre.

Il tomba alors dans les vapes au bout de trois minutes, son souffle court était à peine audible. Un nouveau projectile l’atteignit cette fois entre les deux yeux, enfonçant ses derniers dans leur orbite. Magnus fit un signe aux gardes et cette fois les chaînes lâchèrent  Le corps mou sans vie de l’homme tomba sur le sol dans un bruit ridicule.

 «Ne le brûlez pas. Il ne mérite pas que son Souffle rejoigne Tyra. Enterrez-le dans une tombe sans nom. »

Il regarda sa besace et prit un galet plus petit. Il se mit à sourire à l’encontre de Klaus et le projectile fut envoyé en plein dans l’abdomen de l’homme qui eut le souffle court, la douleur du carreau d’arbalète et cela, lui fit arracher un cri de douleur qui ravit Magnus. Il se détourna de lui et se dirigea vers ses invités pendant que les serviteurs du château commencèrent à apprêter la grande table de banquet près de la tente, des cuisines improvisées, des mets traditionnels d’Arétria notamment les fameuses tourtes à la cocase à la sauce à l’ail.

 « Votre Altesse Ducale. » Il baissa la tête avec une main sur le cœur en signe de respect puis eut un sourire à l’encontre de Louise puis à sa fille.  « Dame de Fernel. Valendra, tu es resplendissante, ma fille. » Il changea d’expression en voyant son fils, il était de notoriété publique en Arétria que Magnus rendait coupable la mort en couche de sa femme et que l’on suspectait celui-ci de battre son fils mais, depuis l’épidémie de pneumonie, les choses avaient changées. La mort de la mère à Magnus l’avait changé en bien, mais il était difficile pour lui de toujours regarder son fils dans les yeux sans voir sa femme bien aimée,

 « Fils. Tu sembles en bonne santé. » Dit-il en lui prenant le menton et mettant son regard dans le sien. Il savait qu’il était difficile pour Harven de voir de la violence, c’est pour cela que Magnus l’avait envoyé à Fernel pour le préparer autrement à régner.

Plus loin, Thorus regarda Thorne qui le dévisageait, mais reprit son attention sur Alicia.

 « Cela sera bientôt fini, tu connais Magnus. Il essaie d’en faire trop pour montrer qu’il est du côté du peuple, mais il va finir la chose plus rapidement que prévu. Lorsque le soleil pointera vers la flèche de la Citadelle, tu t’éclipseras avec Marc-Aurèle, vous avez suffisamment montrer votre présence, ici. »
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeVen 17 Juin 2022 - 12:13


Renaud avait trouvé le mot juste lorsqu’il avait pris la parole afin de donner son point de vue au petit Harven. Une démonstration. Rien de plus, rien de moins, ainsi qu’il en va de toutes les exécutions publiques qui se transforment en foire et divertissements pour la population. Il n’y a pas rien ici d’inhabituel à priori, si ce n’est la différence des sensibilités et des pratiques de mise à mort. Là où Louise préfère une sobre et rapide exécution, d’autres préfèrent afficher leur pouvoir de cette manière. C’est une question de goût, ce qui n’empêche pas Louise de songer, en silence, que ce n’est pas vraiment un sujet de réjouissance.

D’ailleurs, ses sens viennent d’être mis en alerte. Non loin de là, il semble que l’on soit sur le point de servir les repas. Et un souvenir particulièrement douloureux lui revient alors qu’une terrible odeur d’ail vient s’insinuer sous son nez.

- Par les Dieux…de la tourte à la cocalse…, murmure-t-elle d’une voix blanche.

Son estomac vient de se contracter, bien plus qu’à la vue du malheureux s’écroulant après une lapidation particulièrement sordide. Comment oublier ce plat infâme... Elle se penche d’ailleurs vers Renaud et murmure :

- Mon ami…je vous en supplie, si vous m’aimez, ne mangez pas de tourte. La dernière fois, il m’a fallu trois jours complets pour m’en remettre. L’odeur m’insupporte terriblement…

Elle n’a pas tellement le temps d’entrer dans de tortueux détails, la magnifique Valendra vient de faire son apparition et Harven n’a pas pu demeurer en place bien longtemps, heureux de revoir sa grande sœur. Louise a un sourire à cette démonstration qui vient du cœur et dans le même temps, elle abandonne les doigts de Renaud, pour effectuer une jolie révérence.

- Je suis heureuse de vous revoir, Dame Valendra.

Se relevant elle accorde un large sourire à la jeune femme avant de regarder Harven qui a bien meilleure mine depuis que sa sœur est présente.

- L’air de Fernel est vif et plein de force. Il s’y est parfaitement acclimaté. Harven est un élève assidu et curieux de tout, je suis fort contente de lui.

Elle dit cela en toute honnêteté et transparence. La châtelaine a appris à connaître le jeune garçon qui lui a été confié et elle s’est prise d’une très sincère affection pour lui, ce qui est parfaitement visible dans ce regard plein de tendre sollicitude qu’elle porte au jeune héritier d’Arétria. Un échange courtois a lieu entre les dames jusqu’à ce que le Comte lui-même daigne enfin s’approcher. A nouveau Louise effectue une ravissante révérence tout en restant aux côtés de Renaud, l’œil lumineux.

- Monsieur le Comte, vous avez une mine superbe.

La châtelaine n’a pas manqué de remarquer que Magnus a pris soin de lui. Il semble avoir rajeuni de dix ans, ce qui lui sied d’ailleurs plutôt bien, tout autant que son élocution plus fluide et plus adaptée à son rang. Qu’est-il donc arrivé à la Montagne d’Arétria pour que de tels changements s’opèrent ?

- J’aurais aimé vous revoir en de plus réjouissantes circonstances, cela dit. Puis-je solliciter quelques instants en votre compagnie quand tout ceci sera terminé ? Nous avons beaucoup de choses à discuter.

Ils ne se sont plus revus depuis bien des ennéades et il s’est passé bien des choses depuis leur dernière entrevue. Quoi de plus normal que de vouloir discuter entre alliés ?
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Alicia de Terresang
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeSam 18 Juin 2022 - 20:18

Etourdie par la malaise, soutenue par Thorus, je ne comprends qu'à demi ce qu'il se passe autour de moi, l'espace de quelques instants. Une voix, connue mais presque oubliée, m'aide à me tirer de ma torpeur. Je reconnais ma sœur mais je réalise qu'elle ne s'adresse pas à moi. Elle échange un regard complice avec notre frère qui finit par me redonner son attention. A-t-il seulement remarqué mon malaise ?

Je regarde alors autour de nous. Je vois la foule qui soit reste immobile, soit s'active pour lancer des projectiles à un homme avec colère. Je les observe faire, avec incompréhension. Je parcours des yeux mon entourage qui contemple sans rien dire ou avec amusement. Je vois des conversations civilisées et badines s'engager alors que, non loin, le condamné tombe avant d'être emporté sans ménagement. Personne ne me regarde. Personne ne me parle. Personne n'a un signe pour moi. Ni Thorus. Ni Magnus. Ni mes soeurs. Ni mes neveux. Pas même Marc-Aurèle qui a choisi de joué son rôle de bras droit du Comté plutôt que celui d'époux. Comme depuis notre retour à la capitale...
Je me tiens là et je commence à me demander pourquoi. Ce spectacle me met à mal, je ne peux pas endurer cela. J'ignore à quel moment la mort sera donnée à Klaus et je ne suis pas état d'assister à ce sordide spectacle toute la journée. Et encore moins deux jours durant. Et encore moins seule. Car je me sens seule...

D'un geste, j'appelle Magdeleine à mes côtés. Elle répond aussitôt, me proposant les cannes que l'on m'a trouvée le temps de me confectionner de nouvelles béquilles. Je les prends, quittant le bras de Thorus. Celui-ci me regarde faire puis commence à comprendre que je veux m'en aller.

-Alicia, tu dois rester ici. Me souffle-t-il discrètement afin d'éviter que l'on nous remarque.
-Pourquoi ?

La question est lancée, claire, nette et sans hésitation. Je suis au plus mal depuis deux ennéades mais c'est la première fois depuis mon retour qu'il me vois avec l'expression et le regard aussi ferme. Il en presque surpris et hésite avant de me répondre. Cependant, je ne lui en laisse pas le temps.

-Je n'ai pas à assister à cette mise en scène barbare. Viens me trouver quand ce sera la fin.

Je fais quelques pas, certes maladroits du fait de mes orthèses peu pratiques qui me donnent soixante ans de plus, mais néanmoins assurés pour m'extirper de cet endroit. Et c'est alors qu'une voix me parvient, surpassant l'agitation ambiante.

-Trop faible pour assumer tes responsabilités ?!

Malgré sa douleur. Malgré la mort toute proche. Malgré le cadavre que l'on vient de traîner devant lui. Mon départ n'a pas échappé à Klaus. Il me provoque, cherche à m'atteindre, peut-être même à m'humilier. Il me faut deux secondes pour me décider à me retourner alors que la foule s'est un peu apaisée. Je sens les regards sur moi mais je ne tourne le mien que vers lui. Je ne sais pas d'où je tire ma force en cet instant... Peut-être dans la perspective d'échapper bientôt à tout cela. Je le fixe et je lui parle avec une certaine fermeté malgré mon état général assez déplorable.

-Tu es le seul responsable de tes actes. Je n'ai fait que les dévoiler au grand jour. Mais ne t'inquiète pas, j'assisterai à ta fin.

Sur ses mots, mon regard se pose rapidement sur Marc-Aurèle puis je me retourne à nouveau pour m'en aller. Je n'attends pas sa permission, ni celle de qui que ce soit. Je veux m'en aller. Quitte à me sentir seule, autant l'être vraiment.
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Marc-Aurèle de Terrefière
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeLun 20 Juin 2022 - 12:54


Ce spectacle n’était point du goût de Marc-Aurèle pour qui la cruauté n’était point une solution suffisante, surtout en terme de justice rendue. Bien qu’Arétan pure souche, et natif d’un très petit hameau dans la Malelande profonde, il savait faire la différence entre la hargne au combat, et la violence d’une effusion de sang au milieu d’une guerre, d’une joute, ou même de la justice… Et la cruauté presque barbaresque d’une mise à mort faite pour déshumaniser ceux qui commirent le pire. Nul doute, toutefois, que ni Néera ni Othar ne viendraient secourir aucun de ces condamnés.

C’est alors que Magnus décida de faire son tour des invités. En tant que vassal fidèle du suzerain du Comté, et en tant que Chevalier ayant fait serment d’allégeance, Marc-Aurèle quitta sa position de vigie pour suivre le Comte, à quelques centimètres de lui. Il salua le Duc d’Erac, chose qu’imita le petit seigneur local d’une révérence protocolaire bien que moins fleurie que celles des Dames aux environs. Face à Dame Louise, Marc-Aurèle fit une autre révérence de circonstance, tout à fait respectueuse bien que moins théâtrale que pour le Duc, et donc, sans aucun doute plus sincère.

Tout en armure de cuir, sa longue et lourde Claymore dans le dos, Marc-Aurèle apparaissait comme très petit aux côtés d’un Magnus toisant les deux mètres de haut, mais il apparaissait autrement plus trapu que ce dernier. Son rôle, en tant que Chevalier fidèle et garde de qualité, était donc pleinement rempli… Du moins sur la dimension psychologique des choses.

C’est alors qu’une voix éraillée, rauque et interrompue par le sang s’échappant de blessures internes, vint faire tiquer l’ancien Régent. Klaus parlait, et à nulle autre personne qu’Alicia, que Marc-Aurèle devinait lasse de tout cela car debout, essayant de fuir cette justice trop violente pour elle. Ni une, ni deux, l’esprit du petit seigneur vira à la folie. S’en était trop. Toute la tristesse, le traumatisme, l’anxiété, l’angoisse, les peurs, les craintes d’Alicia, étaient du fait de cet être infâme qui s’offrait dorénavant au peuple Arétan, après des heures, et des jours de traque. Lui qui, bien qu’aux fers, faisait encore du mal à sa douce aimée, s’en prenait encore à elle alors qu’il était aux portes d’une mort qui ne lui offrirait aucun repos, ni aucune tombe où se recueillir. Oui, s’en était trop pour ce petit seigneur, devenu mari, ayant failli sur tous les points : la protection de sa femme, la bienveillance qu’il lui devait… Et l’amour dont il devait témoigner. Oui, s’en était trop.

Les mires du petit seigneur se tournèrent vers Alicia, puis vers Klaus, et son esprit s’abandonna à la violence la plus bestiale. Il abandonna les côtés de Magnus, bien en sécurité dans son armure, au milieu de reitres, et devant des nobles invités pour l’occasion. D’un pas décidé, il traversa la pluie de rocs, s’en protégeant comme il pouvait… Avant d’arriver à hauteur du condamné au nom maudit, Klaus Losir.

De sa main gauche, il agrippa une touffe de cheveux, tenant le visage alors bien droit de celui qui avait toujours le sourire aux lèvres. De son poing droit, ganté de cuir, il arma une frappe à la force grandissante par la colère… Et frappa. Une fois… Deux fois… Trois fois… De sortes que la mâchoire du supplicié ne soit plus que sac d’os branlant et sanguinolant, et que sa parole lui soit ôtée sans autre forme de procès.

Et il revint dans l’assemblée, regardant sans détour son suzerain, sans nul doute point heureux d’avoir vu son fidèle agir avec autant d’emportement.
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Renaud d'Erac
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeMer 22 Juin 2022 - 19:19


Renaud s'était dors et déjà désintéressé du spectacle que leur offrait leur hôte, non pas qu'il était dégouté comme certain, mais cela ne le concernait pas et il était surtout ici pour accompagner Louise, et en profiter pour revoir le Comte au passage, et raffermir un lien naissant. Les deux hommes avait chevauché ensemble lors du couronnement raté de Diantra, et ils avaient fait connaissance par la même occasion. Depuis il n'était ni ami, ni ennemi, et autant que cela reste ainsi, ou du moins ne se dégrade pas. Son attention était occupé par Louise et Harven, et comme son titre le voulait, il regardait de droite à gauche pour tenter de reconnaitre autant de gens qu'ils le pouvaient, soit pas grand monde en Aretria, il devait bien l'avouer. Faire un impair était vite arrivé, et il comptait donc sur sa nouvelle fiancée, et aussi sur Bertrand, son spécialiste en familles nobles péninsulaire, pour l'aider.

Le Duc jette un œil rapide à l'exécution, au moment ou un homme se faisait lapider. Le bruit ambiant était fort, aussi, lorsque les serviteurs commencèrent à monter une table, il n'y prêta pas attention, mais l'odeur des mets finit par arriver jusqu'à eux. Il avait remarqué un changement, presque imperceptible chez Louise qui finalement lui murmura de ne pas toucher à la tourte, lui expliquant les maux qu'elle avait eut par la suite

"Je vous aime, n'en doutait point, je ne poserais donc pas un seul doit sur cette tourte qui semble si affreuse que vous en ayez gardé ce souvenir infâme"

Les mots étaient durs pour marquer son amusement, un sourire accompagnant ses dires, mais il nota de ne surtout pas ingérer de cet aliment.

Puis les choses s'enchainent au moment ou Harven semble s'exciter, allant à la rencontre d'une demoiselle, en même temps que Louise lâche la main de Renaud. Le Duc se tourne à son tour, se penchant pour voir qui vient d'arriver, et il n'a pas besoin de l'aide de Bertrand, reconnaissant la femme qui a voyagé également vers Diantra dans la suite du Comte. Valendra, une des filles de Magnus, une beauté qui lui aurait sans aucun doute coupé le souffle (et qui l'avait d'ailleurs fait durant le voyage) si Louise n'éclipsait pas toutes les dames à ses yeux. Il se leva par correction à l'arrivée d'une dame

"Dame Valendra, je vous remercie, c'est un plaisir de vous revoir"

Quelques mots des plus protocolaires alors que, tout Duc qu'il était, il se retrouvait dans l'ombre de Louise qui était à son aise en ces lieux, et qui l'éclipsait. Il laisse donc sa fiancée converser, restant un peu en retrait de Louise, juste derrière elle, la dépassant de par sa taille et la regardant converser avec Valendra.

Magnus arrive alors à son tour et il salue les gens présents, Renaud compris

"Votre Grandeur, je suis ravis de vous retrouver."

Il salue comme le protocole le veut, mais déjà le Comte est passé à autre chose, et entre autre Louise qui lui demande un entretien futur. Curieux comme pas possible, il se demande de quoi sa promise veut converser avec le Comte, mais elle est chatelaine, pupille de l'héritier d'Aretria, et ambassadrice royale, elle a donc aussi des choses à faire sans l'avoir dans ses pieds, tout Duc qu'il est. Bientôt elle ajoutera le titre de Duchesse à tout cela, elle en aura fait du chemin la petite châtelaine d'une terre nordique inconnue jusque la.

Mais malgré toute cela, l'attention de Renaud est attirée par une personne qui suit le Comte, un homme bien charpenté armé d'une claymore dans le dos. Il n'a aucune raison de s'attarder sur celui-ci mais il le salue en réponse à sa révérence toute factuelle. Ce qui aiguise sa curiosité, c'est le fait qu'il semble agacé, ses mouvements saccadés typique de quelqu'un qui tente de se contrôler. Il le suit du regard lorsqu’il quitte la petite assemblée pour rejoindre le lieu de l'exécution. Les choses deviennent intéressantes alors que cet homme se permet d'en finir avec le prisonnier principal à grand coup de poings. Voila une rage qui devait sans nul doute grandir encore et encore pour en arriver la, à moins que ce ne soit juste un sanguin dans la même ligne que Robert d'Orfe à Erac. Renaud se tourne vers Bertrand qui lui murmure

"Il s'agit d'un vassal du Comte, un Terrefière, je ne sais plus son prénom. Il a dirigé le Comté durant l'absence du Comte lors du couronnement royal à Diantra."

Il y avait énormément de familles en péninsule, et l'on ne pouvait pas tout savoir sur tout le monde, mais les renseignements qu'il venait de fournir à Renaud étaient suffisants.
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Aldir de Rochefouchart
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeMer 22 Juin 2022 - 19:24


Les festivités se poursuivent, et pour les gardes, la fatigue pourrait commencer à se faire sentir. Car rester concentré pour éviter tout coup pourri visant ceux et celles qu'ils sont appelés à protéger consomme une énergie folle. Pour ceux qui font de la garde rapprochée, la tension est surtout physique car il faut pouvoir réagir à un mouvement incongru de manière efficace. Mais pour Aldir et ceux qui protègent à distance, la fatigue est surtout mentale car il convient de repérer toute action anormale. Et qu'est-ce qui est "normal" lors d'une exécution ? La fascination ? Le dégoût ? Les invectives ? Les nausées ? La situation se complexifie encore maintenant que le Comte lui-même se déplace, haranguant la foule pour qu'elle fasse justice. Repérer quelqu'un qui se déplace vers le Duc est aisé quand tout le monde a le regard fixé vers le lieu d'exécution. Maintenant que tout le monde bouge dans tous les sens, comment repérer le mouvement non ordinaire ?

Ah ? Non ordinaire, une jeune beauté qui était du côté des nobles aretrans et qui manifeste clairement son hostilité par rapport à l'exécution. Elle semble à peine sortie de l'adolescence, prendre une telle position demande un courage certain. Aldir le salue d'un signe de tête respectueux, même s'il doute qu'elle l'ait remarqué. Déjà il reprend son observation plus large de la foule qu'un nouveau détail attire son attention. Elle a besoin de béquilles pour se déplacer. Blessure récente ou malformation de naissance ? Il renonce à trouver la réponse à sa question.

Bon, retrouver sa concentration est indispensable. A quelle vitesse pourrait-il tirer une flèche dans la tête de ce géant armuré qui se déplace ainsi vers son Altesse ? Trouver la réponse à cette question mettrait certainement un sacré boxon dans une "fête" qui n'en manque pas, mais abattre le Comte chez lui offrirait à notre chevalier une espérance de vie proche du néant. Possible que ça le fasse rire, mais il ne rirait pas longtemps. Ah, autre mouvement inhabituel. Encore du côté des nobles aretrans. Le garde du Comte ou celui qu'Aldir a identifié comme tel abandonne son Seigneur pour aller... casser la mâchoire d'un des condamnés ? Certains mots ont dû être dits mais il était trop loin pour les entendre. Voilà qui fera la légende de l'exécution, mais possible que ça permette d'encenser le courage du condamné, parvenant à faire sortir de ses gonds un noble alors qu'il est à quelques minutes du trépas.

Zut, voilà qui n'aide pas à la concentration. Une odeur bizarre, qu'Aldir ne sait pas identifier. Ce n'est pas son chien qui a lâché un gaz, il en connait l'odeur. Ce n'est pas un corps en décomposition, c'est presqu'aussi désagréable mais différent. Natik grogne, perturbée aussi. Une nouvelle arme ? Ce serait quand même bizarre de créer quelque chose qui perturbe le nez des chiens. Sont pas nombreux par ici

- Aouhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh kai kai !

Cela est parti comme un hurlement à la lune fait par un loup, puis ça a dévié vers le plaintif puis carrément le douloureux. Et le hurlement s'est coupé dès que la malheureuse chienne a croisé le regard furieux de son maître. Elle aurait bien tenté un "wif" interrogatif, mais le regard s'est fait encore plus autoritaire. Houlà, le maître la punirait comme jamais. Et voyant que sa chienne a attiré sur elle (et donc lui aussi) les regards, il hausse les épaules en signe d'impuissance, avant de reprendre son boulot d'observateur, espérant qu'on les oublie, sa chienne ourse et lui.

Aldir finit par repérer ce qui est ce perturbateur olfactif. On dirait une... tourte ? Quelques domestiques montent vers les remparts pour en offrir aux gardes. Aldir tente de décliner poliment :

- Jamais pendant le service !

Natik n'apprécie pas, mais alors pas du tout, qu'on amène la bombe olfactive plus près d'elle. Le grognement qu'elle émet est sourd, presqu'étouffé, et les babines relevées. Et le pauvre domestique, qui espère que le maître du chien/monstre intervienne, ne peut être que déçu. Que sa chienne hurle ou signale une douleur ou une peur par un cri, il ne le tolère pas. Qu'elle témoigne d'agressivité envers quelque chose ou quelqu'un qui lui déplait fait partie de son boulot.

- Elle n'aime pas l'odeur. Si je peux émettre un conseil, c'est d'éloigner l'objet. Natik est encore jeune, elle manque de patience.

Il ne la laissera pas attaquer, dans le genre incident diplomatique, c'est à proscrire, mais elle a le droit aussi de s'exprimer. Son rôle à lui n'est pas de la brider ou de lui couper son instinct, et si elle n'aime pas cette tourte, Aldir le respecte. Quand bien même ce serait le plat national aretran. Et tant pis s'il devra essuyer des remontrances.
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Magnus de Terresang
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeDim 3 Juil 2022 - 18:35

Alors que le Comte était à ses occupations seigneuriales, il ne vit que plus tard que son vassal était désormais près des criminels et qu’il assénait sa propre justice. Il ne pouvait qu’approuver, ces hommes étaient là pour servir de défouloir et notamment Klaus Losir. Magnus ne pouvait pas faire cela soit même mais il ne pouvait pas non plus laisser son Premier Conseiller le faire également, il devait montrer l’exemple. Lorsqu’il revint dans l’assemblée noble, le Comte lui prit le bras tout en lui adressant un regard noir.

 « Seigneur de Terrefière. Votre présence n’est plus requise, ici. Rejoignez Dame Alicia, nous terminerons sans vous, nous en reparlerons. »

Il reporta son attention sur Louise de Fernel, passant sa main dans ses cheveux, il eut un demi sourire repensant à ce qu’il venait de se passer.

 « Merci, Dame de Fernel. Il était plus que temps qu’le Comte d’Arétria prenne soin d’sa personne, je n’en reste pas moins un Malelandois. »

 « Vous semblez plus jeune, oui, Père. Vous avez quelque chose à nous annoncer ? »

Magnus arqua un sourcil et porta son regard sur Louise et Renaud dont il avait perçu précédemment le rapprochement des mains des deux seigneurs. Il sourit néanmoins.

 « Point. Je ne suis pas assez jeune pour cela. »

Il regarda son jeune fils qui ne semblait pas intéressé par ce qu’il voyait. Il ne pouvait lui en vouloir, le petit était désormais aux côtés de Louise et il avait bien vu qu’il avait regardé la mort de Drarik, son assurance avait fait surface. S’il était resté ici, il n’aurait jamais pu assister à ça. Il lui sourit timidement et reprit sa conversation avec Louise de Fernel.

 « Drarik était le premier exécuté. Désormais les quatre restants vont devoir mourir seuls mais … avec un peu d’aide bien entendu, nous aurons du temps lorsque j’les transpercerais moi même de ma lance avant que nous partions pour notre étage. J’ose espérer que je vous verrais à ma table ce soir, votre Altesse Ducale et vous aussi ma Dame. Nous parlerons en privé sitôt le repas terminé. Si cela vous va, bien entendu. »
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeMer 6 Juil 2022 - 18:40


Malgré toute l'agitation qui entoure cette exécution, il n'a pas échappé à Louise que la jeune Alicia a quitté précipitamment les lieux. Immédiatement, son regard s'est porté vers les suppliciés pour revenir ensuite à la démarche claudicante de la jeune noble. Il vient de se passer quelque chose. Quelque chose de suffisamment grave pour que Marc Aurèle sorte de sa réserve et se dirige vers l'estrade afin de rendre justice lui-même à la stupéfaction générale. La Châtelaine ne peut s'empêcher de glisser un regard vers le Comte, guettant sa réaction. À titre tout à fait personnel, elle comprend la réaction du chatelain parce que, placée dans des conditions similaires, elle réagirait sans doute de la même façon peu importe le rang ou la qualité de la personne qui s’en prendrait aux personnes qu'elle aime. À titre plus officiel par contre, même si elle est d'accord sur le fond, elle sait que la forme risque de potentiellement lui attirer des ennuis.

Pourtant, loin de s'emporter, Magnus s'approche de son conseiller sans faire le moindre esclandre. Il est étonnamment calme et plutôt posé, ce qui ne manque pas de surprendre Louise. Où est passé le seigneur qui frappait la table du poing, s’emportant de rien ? La remarque d’Harven lui arrache un demi sourire. Il a raison…Magnus de Terresang aurait-il, lui aussi, une nouvelle à annoncer ? Une dame aurait-elle conquis son cœur ?

Quoi qu'il en soit, l'incident est rapidement clos. Magnus reporte alors son attention sur ses invités, ponctuant le tout d’un sourire. Un sourire que lui rend Louise, amusée.

- J’en prends bonne note, Monsieur le Comte.

Un regard vers les tentes, et puis vers Aldir dont le chien s’est vocalement illustré un peu plus tot.

- Nous nous reverrons dès lors ce soir…en espérant que Dame votre sœur se porte mieux. Je ne peux hélas qu’imaginer la terrible épreuve qu’elle a vécue et ce qu’elle peut ressentir en cet instant. Je comprends sa réserve et son besoin de s’éloigner. Quant à nos sujets de discussions, ils seront pratiquement tous consacrés à Harven et aux derniers événements qui ont secoué la Péninsule. A ceux qui s’annoncent également…

Toujours droite à côté de Renaud, elle ajoute, en avisant le Duc d’un regard espiègle.

- Mon ami, désirez-vous que nous nous fassions quelques pas ensemble avant de prendre quelque collation ?
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Renaud d'Erac
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeMer 13 Juil 2022 - 18:23

Renaud reste en retrait de Louise malgré son titre, il est venu pour l'accompagné et non de manière officielle pour des affaires entre Aretria et Erac et il n'a pas l'intention de lui faire de l'ombre la ou elle était invitée. Il sourit en voyant que l'on pourrait presque croire qu'elle est de la famille dans l'échange qu'elle a avec le Comte. Bien que n'étant pas une femme, Renaud sait faire plusieurs choses en même temps et c'est donc d'une oreille distraite qu'il écoute son entourage tout en regardant ce qu'il se passe aux alentour, par curiosité, entre la populace qui se déchaîne et les condamnés. L'homme à l'amure revient auprès de Magnus après avoir occis l'un des suppliciés, et bien que n'étant pas positionné pour voir le regard noir qui lui est lancé, il entend par contre le Comte d'Aretria congédier son homme, mais sans excès contrairement à tout ce qu'on lui avait dit, et qu'il connaissait, sur l'individu.

Soudain, un cri d'animal se fait entendre, perçant. Renaud reconnaît celui de la chienne d'Aldir,il faut dire qu'un chien de cet espère ne passe pas inaperçu. Le Duc regarde à droite et à gauche pour chercher l'éclaireur, mais il ne le voit pas dans la foule. De même il scrute sa garde afin de voir s'il y a de la tension qui pourrait devenir gênant, mais il semble que ce ne soit pas le cas, et tout redevient normal.

Renaud entend alors Magnus s'adresser à lui en l'invitant au repas au château en même temps que Louise. Toute son attention fut instantanément remise sur Magnus alors qu'il laisse sa fiancée répondre, remarquant qu'elle fait allusion au futur mariage, du moins c'est ce qu'il pense lorsqu'elle parle des événements à venir. Un large sourire de contentement sur le visage, Renaud répond à son tour au Comte

"Je serais naturellement ravis d'être à votre table. Quant à la discussion qui suivra, je me tiens à votre disposition pour le sujet de votre choix."

Il espère que cela s'adressait bien à lui également, et pas seulement à Louise, sinon il passerait pour un imbécile, ce qu'il détestait. De même il escomptait bien que la conversation ne tournerait pas entièrement autour de son héritier, même s'il était évident que la conduite et les progrès de celui-ci serait au centre, ce qui était on ne peut plus normal. Il a également une pensée sur les mets qui orneront la table, pensant à l'avertissement de la châtelaine, et priant pour que la fameuse tourte ne soit pas au rendez vous.

Le regard que lui lance alors Louise, espiègle à souhait et prometteur de bien des choses, le ravi alors qu'elle lui propose de marcher un peu. Vu la foule, cela ne va sans aucun doute pas plaire à Ernest et ses gardes, mais cela les concerne, et il leur fait entière confiance. De même, il ne raterait en aucun cas un instant en présence de celle qui fait vibrer son cœur

"Bien entendu, ma bien aimée, je vous suis, connaissez vous la cité autant que la famille comtale ?" et il ajoute tout doucement pour les seules oreilles de Louise "Et pour la collation, il faut nous assurer qu'ils ne nous serviront pas de cette tourte que vous détestez tant."

Il n'avait aucune honte à l'appeler bien aimée même devant les nobles, il avait eu l'accord du suzerain de Louise, et ils avaient déjà fait une déclaration, il n'y avait donc rien de secret à leurs fiançailles, et il ne comptait pas le dissimulé, trop plein de joie qu'il était. Quant à la à question qu'il venait de posait, elle n'était pas mesquine non plus, juste un brin taquin, dans le bon sens du terme

"Il m'est précieux d'être à vos côtés à chaque instant qu'il m'est possible, mais n'hésitez pas à me dire si vous avez des échanges privés à avoir avec le Comte."

Elle restait châtelaine, et il était naturel qu'elle ne veuille pas forcément de la compagnie de Renaud alors qu'elle traitait de ses affaires. Toute son attention était centrée sur Louise, ayant occulté la place, les cris et les lamentations. Il prend la main de Louise, la laissant le guider.
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Aldir de Rochefouchart
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeJeu 14 Juil 2022 - 18:24


Leurs altesses se remettent en mouvement, bien que l'exécution ne soit pas terminée. C'est Ernest qui d'un geste le signale à Aldir qui redescend vers la place. Les Merles sont déjà en position, assurant une protection discrète mais efficace, sous l'égide de son aîné. Et pour ce qui est de Louise, les fernelois ne sont pas en reste, sous l'égide d'Enguerrand, discret mais efficace maître d'armes. Tout aussi discret, le questionnement via un haussement de sourcil qu'émet Aldir à l'attention de son frère. C'est terminé ? Non, leurs altesses font une promenade puis vont prendre une collation, probablement en ville.

Aldir encaisse mal la nouvelle, il est épuisé. Oh, il a déjà traqué des proies, animales ou humaines, ce qui aussi demande de la concentration. Mais ici, il faut se méfier de tout et de tous, et lui n'a pas l'habitude. Et il grimace une seconde fois en constatant que son frère n'est pas épuisé, ce qui ne le surprend pas, car le talent du frangin est là, dans sa capacité à analyser, réfléchir, envisager toutes les possibilités et choisir les bons mots pour négocier ou faire de la diplomatie. Sur ce plan, il est incroyablement endurant. Mais plus inquiétant pour le jeune chevalier, les autres Merles et les fernelois ne semblent pas particulièrement atteint non plus. Ils ont acquis cette endurance qui fait qu'ils savent rester concentré des heures. Lui n'a pas acquis ce savoir, et il sait pourquoi. C'est un instinctif. Il est né combattant et le sait depuis tout petit. Il sent les choses, sait poser les gestes, sans devoir y réfléchir. Cela en fait un combattant surprenant et c'est cet instinct qui fait dire à son frère que si un duel devait les opposer tous deux, c'est probablement Aldir qui gagnerait. Mais les combattants-nés sont rares. Ernest et beaucoup d'autres ont besoin d'entraînement, de répéter leurs gammes, encore et encore, pour qu'un coup offensif ou défensif devienne un réflexe quasi naturel. Et c'est pour cela qu'ils comprennent mieux les autres, savent commander, réfléchir, trouver les failles. Si le duel devait durer ou qu'il devait opposer deux groupes qu'ils commanderaient, Aldir reconnaît sans peine que c'est Ernest qui prendrait le dessus.

Le monde est ainsi fait, les Cinq ont offert à chaque frangin des forces et des faiblesses et ces derniers préfèrent se voir complémentaires. Mais là, Aldir sature un peu. il a l'impression que tant la dame de Fernel que le Duc d'Erac n'ont pas pu juger et jauger le frais chevalier sur ses atouts. Il a fait son travail, et sérieusement. Il n'a pas agi en chien fou, il s'est tenu à sa place. Mais la surveillance n'est pas son domaine. Il a à peine pu jouer à l'éclaireur, sur une route assez sécurisée d'ailleurs. Pour le reste, il a surveillé les alentours, en s'épuisant plus vite que les autres, lui qui est plus jeune. Possible que Renaud d'Erac ait entendu que le jeune Aldir savait se battre, et la seule chose dont Aldir soit sûr est que le Duc sait qu'il est un excellent archer, mais cela se limite sans doute à ça. Jamais il n'a vu Aldir se battre, lui qui pourtant est un combattant atypique. Jamais Aldir n'a pu démontrer ses capacités au combat, jamais Aldir n'a eu à prouver son courage. Et à la fatigue s'ajoute la frustration, car il a le sentiment de passer pour un guignol.

Bon, sans doute cela lui arrivera souvent, du moins jusqu'à ce qu'il gagne ses titres de gloire... ou qu'il meure au combat d'ailleurs mais au moins en Erac pouvait-il trouver un moyen de se détendre. Il y a bien, à gauche ou à droite, une ancienne amante qui serait ravie de troquer l'enfer de l'ennui contre un peu de paradis sur terre, histoire que chacun offre à l'autre un moment de détente qui a l'art, si pas de lui retirer le titre de guignol, au moins de le rassurer sur sa virilité. Mais ici, à l'étranger ? Aurait-il le temps que dans son humeur actuelle il ne se verrait pas tenter de séduire une donzelle. L'autre option qui pourrait le détendre est un combat, mais contre un adversaire à la hauteur. Combattre un Merle est défendu. Oh, certains seraient ravis de le combattre, mais ils se feraient engueuler illico par Ernest, leur Capitaine, mais moins qu'Aldir lui-même car cela ne se fait pas de fatiguer des hommes en mission. Il ne reste qu'une option : Enguerrand. Car l'objectif d'Aldir ne serait pas de battre son adversaire, mais d'en chier contre plus fort que lui pour apprendre. Et on n'apprend que contre meilleur que soi. Quel intérêt pour Enguerrand ? Peut-être celui d'affronter un adversaire atypique et de pouvoir le jauger. Après tout, si Aldir sait estimer le niveau du maître d'armes fernelois, ce dernier ignore le niveau du jeune chevalier et cela pourrait l'amuser.

Un regard vers le maître d'armes et Aldir est en retrait du groupe, couvrant les arrières... de la dame, à une bonne trentaine de pas, discrétion oblige. Et sur sa gauche, Natik, qui elle protège le Duc. S'ils trouvent le temps et ont l'autorisation d'utiliser une salle d'entraînement, Aldir proposera un duel avec armes d'entraînement. Hors de question qu'ils risquent une blessure autre qu'un bel hématome. Leurs altesses ne le leur pardonneraient pas. Mais Aldir présume qu'Enguerrand est trop sage que pour accepter d'affronter un combattant atypique en duel à l'étranger. Sauf si lui aussi a besoin de se changer les idées.
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Magnus de Terresang
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeSam 16 Juil 2022 - 20:21

Magnus approuva. Il ne voulait pas imaginer une fois de plus ce qu’avait éprouvée la jeune Dame. Oui, il y avait eu un précédent. Quelques années plus tôt, elle avait été victime d’un kidnapping d’une bande de bandits qui avait été réduit au silence après que le ban de la seigneurie de Terresang soit passé dessus tel une bande de pillards sur un village en tuant et violant.

Magnus hocha une nouvelle fois la tête tandis que le couple ducal secret s’éloigna, le Comte chercha du regard un des gardes comtaux qui s’approcha quand on lui fit le signe. Il donna alors sa lance à son suzerain qui la soupesa avant de se diriger une nouvelle fois vers l’estrade.

 « Levez les. » Dit-il à l’encontre des gardiens sous l’oeil curieux des gens autour d’eux. Ces derniers attachèrent de larges cordes sous les aisselles des malandrins et même d’un Klaus a moitié assommé par les coups qu’il venait de recevoir mais cela ne l’empêchait pas de cracher sa bile sanglante à côté du comte. Il n’avait donc plus rien à perdre.

Les corps se levèrent, les bras étiraient vers leurs voisins. Magnus put voir qu’un des chefs bandits était entrain de se pisser dessus. Dans la mort, même le plus hargneux était l’égal du pisseux.

 « La Mort. Ils l’ont donnés. Désormais, c’est à eux de la recevoir ! »

D’un geste sec, il transperça l’abdomen de l’homme qui ne cria pas mais geignit de douleur, il allait suffisamment souffrir d’ici quelques heures. Il répéta son manège pour les deux autres et lorsqu’il se posa devant Klaus, il se mit à sourire. Il planta sa lance ensanglanté dans le sol et prit sa dague. Le Saigneur de la Malelande piqua les jambes du supplicié à plusieurs endroits et entailla délicatement la zone de l’aine.

 « Et ils méritent de mourir dans la lenteur ! »

Il s’approcha du sergent de la garde comtal tout en rengainant son arme.

 « Lorsqu’ils seront morts, vous distribuerez la nourriture qui reste à l’population et l’couvre feu est annulé pour c’te nuit seulement. Vous m’amènerez l’représentants d’chaque village aussi. J’serais à l’étage. »

Le soldat hocha la tête et Magnus partit en direction de la Citadelle laissant alors là les festivités que l’on surnommera peut être « La Fête du Sang » bonne idée pour une nouvelle fête officielle.

Durant les quelques heures qui suivirent, le Comte était dans les étages entrain de superviser les derniers préparatifs, des couverts devaient être rajouté et la pièce devait être changée. Il choisit à cet effet, la salle à manger qui servait parfois de salle de réception à la noblesse d’Arétria qui avait été reconverti en « salle des portraits », des anciens comtes, des héros Arétans, Magnus avait même fait rajouter son propre portrait avec sa famille au grand complet qui avait été fait lors de son investiture au trône comtal. Il avait également le tableau représentant sa femme et sa mère au dessus d’une des cinq cheminées. La grand table avait été décorée de telle sorte à faire un peu plus honneur aux invités qui se trouvaient ici. Un harpiste se trouvait dans un coin de la pièce et commençait à jouer.

Lorsque l’heure sonna, les serviteurs installèrent les invités et la famille comtale selon un plan de table bien distinct : Magnus en bout de table avec à sa droite le Duc d’Erac avec sa délégation, Louise de Fernel suivra avec Harven  qui aura comme voisin le Baron de Mesnu suivi de sa femme, Elyanna et Valendra tandis qu’à sa gauche se trouverait Marc-Aurèle de Terrefière qui aura Alicia et les sœurs Terresang non mariées à sa suite.

Magnus replia un parchemin que lui avait donné un serviteur et hocha la tête. Quelques instants plus tard, on servit le vin ainsi que la bière et les entrées, les servants mit des bols de terre cuite sur la table aux côtés des assiettes.

 «Des frelons-archers grillés. Ils s’était nichés derrière la Citadelle et piquaient les enfants qui décidaient de jouer par là… enfin bref. Dans vos assiettes se trouvent des tourtes au poulet avec sa salade. »

Il prit ses couverts et eut un instant de lucidité. Il les déposa à côté de lui et claqua des mains. Il se leva alors presque immédiatement lorsque la porte s’ouvrit sur la silhouette d’un serviteur avec une petite cage. Le comte la prit avec un sourire.

 « J’ai failli oublier. Dame de Terrefière, je vous avais fait la promesse d’un cadeau pour votre anniversaire, il y a fort longtemps. Eh bien, le voici. »

Il déposa la cage contenant deux petits Mériales, ils ne devaient pas être bien âgés, cela représentait donc un cadeau de très grande valeur.

 « Un mâle et une femme. Nos chasseurs n’y sont p’rien, j’les ai achetés à un marchand itinérant lors d’mon séjour à Terresang. »

Il reprit alors sa place auprès de ses invités.

 « Nous pouvons commencer. »
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Renaud d'Erac
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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeJeu 21 Juil 2022 - 8:44

Louise et Renaud étaient partis avant que Magnus ne mette une nouvelle fois les condamnés au supplice. Ils entendirent malgré tout les cris de la foule en délire, avide de voir ce spectacle pourtant bien gore, qui ne manquerait pas de s'offusquer pour un rien une fois leur vie routinière reprise. Les nouveaux fiancés avaient quelques heures devant eux, et Renaud avait quelques idées sur la manière dont il aimerait les écouler. Malheureusement, malgré leur écart à Kirgan, il n'était plus question de plaisir charnel, du moins il semblait qu'ils en soient revenus à une relation plus saine, attendant le mariage. Il espérait donc que ce jour ou elle deviendra son épouse arriverait fort vite, accumulant toujours plus d'idées sur ce qu'il désirait lui faire.

Louise était une femme péninsulaire qui n'était pas en phase complète avec le protocole. Elle l'avait déjà démontré à plusieurs reprises, ce qui ne l'avait pas empêchée de se hisser de châtelaine d'une petite Seigneurie, à ambassadrice royale. Elle était sans doute sortie hors de la masse grâce à ses idées peu communes. Tout en respectant donc largement toutes ces règles que la péninsule imposait, mais espérant qu'elle ne s'offusquerait pas, il ne put s'empêcher de prendre la main de sa promise pendant qu'ils se baladaient dans les rues aretanes. Ne lui avait elle pas elle-même pris la sienne tout à l'heure ? Les rues étaient assez vides par ailleurs étant donné qu'une grande majorité de la population du coin se trouvait sur le place pour profiter du spectacle que leur Comte leur offrait. Renaud essayait d'être aussi proche que possible de sa dulcinée, la touchant presque de son épaule

"Bien qu'étant déjà venu dans la cité, je ne l'avais jamais visité, et vous ? Il m'est des plus agréable en tout cas d'en parcourir ses rues en ta compagnie. N'importe quel endroit devient divin quand tu es à mes côtés."

Seule, il la tutoie, marque d'affection et de proximité. Les gardes des deux tourtereaux faisaient leur office, offrant une bulle de protection aux deux nobles, mais le Duc ne les remarquait même pas, son entière attention étant pour celle qui l'avait envoûté. Même les rues, qu'elles soit propres et entretenues, ou sales à souhait, ne le détournait pas de sa bien aimée

"Et vous même, avez vous déjà arpenté ses rues ? Connaissez vous des endroits intéressants ?"

Louise était une femme curieuse de nature, et il était presque certain que si elle était déjà venue, et bien entendu si elle avait eu le temps, elle n'avait pas manqué de visiter les lieux. A ses côtés, les heures parèrent bien courtes, et rapidement, il fut temps de retourner à la citadelle pour se préparer pour le repas du soir. Il se sépara de sa future compagne avec difficulté même s'il allait la revoir rapidement, et il revêtit des habits d’apparat pour le dîner.

Il fut introduit dans la salle à manger, où il regarda les tableaux qui étaient disposés tout autour de ladite pièce, représentant sans nul doute les Comtes qui avaient dirigé, reconnaissant Roderik de Wenden qu'il avait vu à Diantra, et bien entendu Magnus qui figurait déjà sur le mur. Les serviteurs l'emmenèrent avec sa délégation qui était réduite, les gardes n'étant bien entendu pas convié à la table Comtale, seul deux nobles l'accompagnaient, dont Ernest bien entendu, qui en plus d'être le Capitaine de l'Ordre du Merle, était un châtelain eraçon.

Les fiançailles avec Louise étaient récentes, et presque personne n'était encore au courant, il était donc naturel qu'il ne se trouve pas à côté de sa future femme, mais il était tout de même chafouin, bien que ne le montrant pas, et gardant cela en lui même, elle se trouvait donc trois chaises plus loin. Il se retrouvait à la droite du Comte, une place d'honneur, et face à lui était l'homme en armure qui s'était illustré sur la scène tout à l'heure avec son épouse, Alicia, qui avait été victime des bandits. La discussion serait sans nul doute très banales, du moins tant que ce serait dans cette salle bondée. Ce serait plus tard, Magnus ayant promis un entretien plus privé, que certaines choses seraient (peut-être) dites.

Renaud écouta l’hôte décrire le contenu des bols qui avaient été disposé à côté de leur assiette. Puis un cadeau fut amené pour Alicia pour son anniversaire. Le Duc fut embarrassé de ne pas être au courant, il s'adressa donc à la jeune femme après qu'elle ait reçu son cadeau, rebondissant rapidement sur ses pieds

"Madame, je n'étais pas au courant que c'était votre anniversaire sinon je n'aurais pas manqué de vous ramener un présent, j'en suis confus. J'espère que vous me pardonnerez, je me rattraperais volontiers si vous venez avec votre époux me visiter à Erac"

Magnus annonça le début, mais Renaud, transi de sa nouvelle relation avec Louise ne put se retenir.

"Votre Grandeur, puis je permettre de vous demander une faveur ? Je sais comme il est compliqué de faire un plan de table, et que vous êtes le Seigneur des lieux, mais serait il possible de faire une petite entorse, et d'avoir la Dame de Fernel à mes côtés pour ce repas ? Nous devons vous annoncer quelque chose ensemble qui, je suis certain, saura justifier ma requête."

Tel un enfant, il ne tenait pas en place et il désirait crier son amour et sa future union à tout le monde, et il semblait que la nouvelle n'était pas encore arrivée jusqu'à Aretria.
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Marc-Aurèle de Terrefière
Humain
Marc-Aurèle de Terrefière


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MessageSujet: Re: La justice en fête ! RP Ouvert]   La justice en fête ! RP Ouvert] I_icon_minitimeVen 22 Juil 2022 - 0:08

Marc-Aurèle et Alicia avaient discuté durant de longues, très longues heures, dans la chambrée prêtée par le Comte. En tant que couple marié, ils y avaient le droit. En tant que Dame épuisée par tant de soubresauts et de souffrances et peu désireuse de voir le supplice de son bourreau, Alicia, peu habituée aux us violents de la Malelande – bien qu’elle en fut malheureusement victime – s’était enfermée dans la chambrée, rejointe par Marc-Aurèle de Terrefière qui, inquiet, avait tenté de sauver ce mariage bien trop jeune.

Lorsqu’on vint les chercher pour le repas du soir, l’ancien Régent du Comté s’apprêta à nouveau. Délaissant son armure et son impressionnante claymore pour un vêtement plus adapté fait de lin et d’un peu de velours, Marc-Aurèle s’arma une dague portée à la ceinture. Il n’affectionnait pas particulièrement ce genre d’armes, qui, c’était bien connu, appartenait davantage à la haute noblesse et aux coupe-jarrets qu’aux véritables combattants. Mais, bien que le repas qui allait suivre devait se faire en plaisante compagnie – et une compagnie non hostile au pouvoir Comtal – Marc-Aurèle n’était pas naïf au point de se présenter non armer.

Lorsqu’il arriva dans la salle du repas, c’était avec Alicia à son bras gauche. Bonne figure et protocole obligent, il fallait se montrer en couple, ou subir les regards réprobateurs du suzerain local, et d’un Pair du royaume. Il aida Alicia à s’asseoir, et s’installa à la gauche de Magnus, non sans lui offrir une révérence protocolaire d’un vassal à son suzerain. Il s’installa, donc, et fit face au Duc d’Erac. Lorsque le Comte offrit à son épouse un couple de Mériales, Marc-Aurèle eut un petit sourire : voir le Comte si doux et attentionné était inhabituel, et pour sûr qu’il aurait à apprendre du geste de son suzerain.

Les excuses du Duc d’Erac étaient peut-être les bienvenues, en termes de protocole de la noblesse, mais Marc-Aurèle n’y prêta guère attention. Ce genre de flagornerie était bon pour celles et ceux qui convolent avec les aléas du pouvoir. Pas pour un noble de basse extraction. Pas pour un guerrier non plus.

Vint ensuite un évènement des plus inattendu : le duc d’Erac, semblant ne plus tenir en place, demandait au Comte Magnus de Terresang de convenir à une entorse au règlement… Car quelque chose devait être annoncé. N’appréciant que très peu les surprises, et moins encore les tractations réalisées en secret, le visage de Marc-Aurèle ce fit soudainement plus dur et plus sérieux… Il était prêt.
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