[Mariage Ducal] Oyez, oyez ! Mirez l’arrivée des sieurs et dames !

[Mariage Ducal] Oyez, oyez ! Mirez l’arrivée des sieurs et dames !

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Contexte :
Voilà deux ans que le Duché de Soltariel se relève du terrible incident qui mena à la mort de feu Félipé Cortès di Alcacio, premier duc de la dynastie Cortès di Alcacio, adoubé en l’an XII par le conseil de régence royal après la Magna Carta et la guerre de succession. Deux années qu’Adriano fait tout son possible pour affermir son pouvoir, se relever de ce terrible incident, et combattre les indésirables cultistes. Car, en plus de son paternel, les cultistes assassinèrent son épouse, feu Victoria di Maldi, Comtesse de Sybrondil, et les trois enfants du couple héritier.

Unique survivant, Adriano s’employa alors à redresser la barre autant que possible. L’aide vint d’Alonna, via la personne d’Adélina de Lourbier, grâce à laquelle il pu attaquer un campement majeur de cultistes et faire des prisonniers. Véritable coup d’éclat, cette attaque, les prisonniers qui en découlèrent, et les ordres ducaux qui en découlèrent, firent alors connaître Adriano comme le Duc en guerre sainte contre les cultistes. Tous les cultistes.

En plus de cela, Adriano fut la victime de l’enlèvement de sa promise : la Baronne d’Alonna, Adélina de Lourbier. Enlevée par un pirate de Méca, Adriano mit tout en œuvre pour retrouver la Baronne et combattre les pirates. Rassemblant une somme conséquente pour payer la rançon, il parvint, finalement, à détruire les pirates au cours de l’entrevue en pleine mer, au cours d’un véritable massacre naval.

Soltariel est aujourd’hui un duché tenu d’une main de fer par Adriano. Attaché à développer non seulement son pouvoir ducal, mais aussi le commerce, la religion, l’art et l’importance du Soltaar sur l’échiquier politique de Péninsule, il reçu du Roy Bohémond lui-même, la réaffirmation de sa place sur le trône ducal, et par conséquent, celle de sa dynastie.  

Consignes :
Vous êtes accueillis par les gardes de la Guardia Soltaari, une unité d’élite du Soltaar. Occupés à protéger les accès au palais, au Duomo Santa Catarina – cathédrale construite à partir de l’an XIV pour accueillir jusqu’à un millier de fidèles en hommage à la mère d’Adriano – et vos allés et venus, c’est en grandes pompes que la ville toute entière vous accueille, en pleine festivités. Si le Duomo ressemble à toutes les cathédrales de Péninsule, la touche Suderonne sautera tout de suite aux yeux des Nordiens et de ceux du Médian : les sculptures possèdent des visages ressemblant étrangement à ceux des dirigeants actuels et passés, et non à ceux des visages « basiques » des divinités. Des soieries, tapisseries, et autres œuvres d’arts, représentent plus ou moins directement les dynasties régnantes, tant l’orgueil Suderon les pousse à toujours se mettre en avant. La richesse du lieu est donc… Extravagante.

• Il n’y a pas de tours pour l’instant. Décrivez votre arrivée et amusez-vous.
  
• Pour vous impressionner, toutes et tous disposent du même accueil en grandes pompes et avec les honneurs, qu’importe vos origines territoriales, ou la place dans la chaine nobiliaire.
  
• Le mariage commence au 4ème jour de la 5ème ennéade du mois de Favriüs, premier mois de l’Automne de l’an XXI.
  

Catarina ne se tenait plus de joie, mais aussi de fatigue.

Le grand jour de la noce était enfin arrivé, et avec lui sonnerait bientôt la fin de tous les petits tracas de l'organisation gigantesque que cela comportait.
Arrivée avec toute sa suite, juste derrière son père et le Saint Roy Bohémond, entourée de la garde Royale et Soltarii, la jeune fille était juchée sur une magnifique jument alezanne toute caparaçonnée d'or. Tandis que leur procession arrivait en grande pompe à la Cathédrale, au milieu de la cohue de la foule vêtue de leurs plus beaux atours, la princesse héritière ducale se sentait comme baignée de joie au milieu de la liesse. Elle se sentait bien petite au milieu de cette marée humaine qui criait le nom de Bohémond et de son père, le coeur gonflé d'une fierté immense à l'idée de faire partie de sa propre lignée.

Habillée d'une splendide robe de soie bleu azur et de dentelle, surmontée d'une cape assortie, la noble damoiselle s'était assurée le matin même, avec l'Intendant du château, que le banquet serait bien prêt pour le soir, avec une vérification du menu de dernière minute, eut égard à la grande chasse qui avait été organisée quelques jours auparavant pour s'approvisionner en viande fraiche. Des jongleurs, cracheurs de feu, dresseurs d'animaux sauvages et musiciens avaient été engagés pour l'occasion, tout comme le personnel supplémentaire, au service des invités qui emplissaient littéralement le château plein à craquer.
Des tonneaux de bière avaient été mis à disposition de la foule, et seraient mis en perce sitôt la cérémonie de mariage achevé pour la foule de Soltariel. Laquelle avait d'ailleurs reçue un jour chômé exceptionnel pour assister au défilé des nobles et profiter de cette merveilleuse journée de fête - ce qui, d'ailleurs, n'empêchaient aucunement les vendeurs de friandises, de pains et de nourriture diverses à faire leurs affaires à la criée, consciencieusement encadrés par des gardes affairés et surmenés.

Enfin, elle avait fait l'aumône la veille, en compagnie de sa future belle-mère, aux différents temples de la ville, afin qu'ils puissent distribuer nourriture et vêtements aux pauvres de Soltariel-la-Ville au nom du Duc et de la Duchesse.

Tout était fin prêt ; et la jeune fille s'assit au premier rang après s'être agenouillée devant son royal seigneur, les joues rougies par la chaleur des flambeaux et les yeux brillants de joie. Attentive au début de la cérémonie et de l'arrivée d'Adélina, elle prit le bébé de cette dernière dans les bras, lui murmurant des prières tendres et emplies d'allégresse, tandis que sa chère dame de compagnie qui ne la quittait jamais, Ginevra, saluait d'autres membres de la noblesse.

Que la Mère soit Louée : son père se remariait enfin !