[Mariage Ducal] Célébrons l'amour, le renouveau et la bonté

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La cérémonie est terminée depuis plusieurs minutes déjà. Belle, fidèle aux rituels Pentiens, l’union avait été bénie par le duo de Grands Prêtres de Néera au cœur de l’immense et magnifique Duomo Santa Catarina. Quittant alors la bâtisse dans le bon ordre, encadrés par la Guardia Soltarii, les convives, le Roy et les époux, sont invités à rejoindre le palais ducal de Soltariel, pour des festivités dignes du rang des deux époux.

Rejoindre le palais est plutôt chose aisée pour les convives : le chemin est sûr, la Guardia en nombre, mais surtout, la liesse qui avait envahi les cœurs et les rues de Soltariel ne s’était point tarie. Tout le long de l’immense procession, les Soltaari lançaient des hourras, des grains de riz et autres confettis au passage des convives, du couple ducal et du Roy. Adriano, pour sa part, appréciait cet instant : il lui rappelait un petit peu celui des années auparavant, lorsqu’il maria Victoria di Maldi. Il n’était alors qu’héritier, et Félipé son paternel, n’était Duc que depuis peu. L’environnement et l’ambiance étaient donc autrement plus sombres et moins enclin à la fête et aux réjouissances car le duché sortait de plusieurs années de troubles politiques et avait perdus deux Ducs en quelques années, face à des accusations politiques scandaleuses et des machinations dignes de certaines grandes trahisons.

Aujourd’hui, toutefois, la joie et les hourras des habitants semblaient sincères. Et Adriano semblait revivre : toutes ces lumières, ces expressions positives et cette journée renouvelant alors un avenir radieux pour lui, sa lignée et ses terres, lui rappelaient qu’à chaque nuit sombre et longue suivait une aube radieuse et une journée ensoleillée. Peut-être qu’aujourd’hui était l’aube d’une journée radieuse, qui bénissait son union !

Lorsqu’enfin, ils rallièrent le Palais ducal, les festivités purent débuter de la manière que seuls les Suderons connaissent : dans le luxe, l’art et la beauté. Des sculptures taillées par certains des plus grands maîtres et qui représentaient les membres de la lignée régnante incarnant certaines des divinités ou certaines scènes des livres religieux, accueillaient les participant aux festivités. Les salles, nombreuses, disposaient de tapisseries et de toiles de maîtres, de meubles taillés dans les plus beaux bois de cette partie du monde, et le sol, tout de marbre rose et blanc, rendaient des sons cristallins aux talons des invités qui marchaient dessus.

Une armée de majordomes s’avança également à mesure qu’entraient les invités. Connaissant leurs missions sur le bout des doigts, ils se montrèrent aussi serviables qu’attentionnés ; aussi professionnels que prompt à deviner les besoins des participants. De leurs mains habiles, ils débarrassaient les manteaux et autres capes des dames et sieurs de ce monde, les rangeant dans un petit débarras où ils allaient être entretenus, peut-être même repassés, aplanis, nettoyés, si par malchance la poussière du Sud et les chevaux avaient fini par entacher les plus belles livrées. Dans chaque pièce, des quatuors de majordomes passaient entre les invités avec de grands plateaux d’argent sur lesquels trônaient de sublimes coupes de champagnes en cristal ; des amuses-bouches ; de véritables surprises culinaires ; de petits plats connus dans le Sud. Le mot d’ordre était simple : personne ne devait avoir faim ; personne ne devait avoir soif ; personne ne devait s’ennuyer.

A part les appartements privés et les lieux du pouvoir, le palais était ouvert aux invités : les jardins, les salles, les piscines et autres fontaines… Tous pouvaient se délecter des hauteurs du palais qui offraient alors une vue jusqu’aux côtes marines à plusieurs kilomètres de là.