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| L'extinction des Chimères | Fantôme et l'ennemi | |
| | Auteur | Message |
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Aslan Al Cabir
Humain
Nombre de messages : 113 Âge : 37 Date d'inscription : 20/05/2023
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 26 ans Taille : 1m78 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: L'extinction des Chimères | Fantôme et l'ennemi Mar 21 Mai 2024 - 12:38 | |
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Début du mois Automne, Barkios 21:XI
Dans un soupir, Fantôme observe son logement plongé dans le noir. C’est un appartement au deuxième étage où tout tient dans une seule pièce… Chambre, bureau, salle à manger… Il ne dispose que d’une fenêtre donnant sur une ruelle qui le sépare de la maison de plain-pied d’en face, et d’une cheminée qui lui tient lieu de cuisine et qui se révèle plus qu’utile cette saison. Il a certes plus d’intimité qu’au dortoir de la compagnie mais la place lui manque cruellement. Et cela fait plus de deux mois qu’il vit ainsi.
Il ferme la porte derrière lui, tournant le verrou, avant de se diriger vers son lit. Il s’y assoit dans un nouveau soupir, pose son arme non loin et se laisse tomber en arrière sur le matelas de mauvaise qualité. Il commence à trouver le temps long… Long parce qu’il n’a rien à faire de ses journées à part aller travailler chez ce menuisier qui l’a pris pour porter des charges et faire des travaux simples. Long parce qu’il n’a personne à voir à la fin de sa journée. Long parce que Viliam lui manque alors qu’il ne peut s’en rapprocher sans tout compromettre… Long parce que, au milieu de tout ceci, ces vieux démons reviennent et lui hurlent de leur céder de nouveau… L’alcool, le jeu… Ce qu’il aimerait pouvoir se laisser aller à tout cela pour oublier cette solitude, cet ennui et cette douleur de l’absence… Mais il ne peut pas. S’il veut que tout cela prenne fin et qu’il ait enfin droit de retrouver l’homme qu’il aime, il ne doit pas. Il faut qu’il garde l’esprit clair et alerte. Il continue à s’entraîner tous les jours pour garder la forme et maintenir ses réflexes. Il demeure attentif et prudent, comme l’est n’importe quelle Chimère ayant quittée la compagnie au cours des derniers mois, cherchant malgré tout à donner l’impression de vivre une vie normale.
Depuis tout ce temps, Fantôme joue à ce petit jeu dans lequel il est la souris qui attend que le chat, tapis dans l’ombre, daigne enfin se montrer. Il ne doit pas baisser sa garde… Même si c’est plus difficile que d’habitude ce soir.
Fantôme se met une claque mentale pour ne pas sombrer dans la mélancolie. Il se redresse et se dirige vers la cheminée. Il allume un feu puis, se saisissant d’un seau, ressort pour aller jusqu’au puit.
Dernière édition par Aslan Al Cabir le Mer 22 Mai 2024 - 20:30, édité 1 fois |
| | | Shaheem Angharad Sang-mêlé
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| Sujet: Re: L'extinction des Chimères | Fantôme et l'ennemi Mar 21 Mai 2024 - 14:51 | |
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La nuit était fraîche, mais calme. Au-dehors, quelques nuages devaient abimer le ciel étoilé. Mais ici, seules les torches brillaient comme des astres. Le crépitement du feu avait quelque chose d’inquiétant, alors que le moindre bruit résonnait sur les murs humides qui l’entouraient. Mis à part les lueurs vacillantes, tout était parfaitement immobile, à peine dérangé par le chuintement d’un rat, au loin. Le plafond était bas, finissant de donner au couloir une touffeur angoissante. Fort heureusement, elle en connaissait tous les aspects. Ce n’était pas la première fois qu’elle arpentait ces souterrains, et cela faisait plus longtemps encore qu’elle ne craignait plus ce qui se cachait dans les ombres : c’était souvent elle qui en jouissait. Les ténèbres lui paraissaient familiers, maintenant qu’elle avait quitté son foyer. Elle s’y était résolue, et maintenant, acceptait le destin qu’on lui avait promis. Il n’y avait aucune amertume ni rancœur ; le temps lui avait permis d’apprécier sa vie telle qu’elle était. Elle n’en changerait pour rien au monde à présent. Ces lieux étaient devenus sa nouvelle maison, ou tout du moins ce qui s’en rapprocha le plus. L’on ne pouvait craindre son chez-soi, si ? Le bruit de son pas cadencé dans les flaques se réverbérait dans une mélodie particulière. On n’entendait rien de la ville au-dessus d’elle, et rien ne laissait présager que quelqu’un se promena si profondément sous terre. Elle avait bifurqué deux fois sans hésitation, ne prenant même pas la peine de réfléchir à son trajet. Oui-da, elle l’avait fait maintes fois, si bien que ses jambes connaissaient l’itinéraire mieux que sa tête. Pourtant, alors qu’elle s’approchait enfin de sa destination, sa marche ralentie, insidieusement. Son cœur – ou ce qu’il en restait -, battait un peu plus fort ; trop fort dans sa poitrine. Elle inspira longuement, ajustant quelques mèches blanches sorties de son large capuchon. L’angoisse qui la saisissait, elle la connaissait bien, elle aussi. C’était ainsi à chaque fois qu’elle devait se rendre là-bas. Mais comme on lui avait un jour enseigné, on ne faisait pas toujours ce que l’on voulait. Alors, résignée, elle finit d’ajuster le masque de métal qui lui couvrait le visage et frappa à une porte dérobée, à peine visible dans le mur plongé dans pénombre. Celui qui ne savait ce qu’il cherchait ne pourrait la trouver. Et c’était mieux ainsi. « — En haut dans l’Hélianthe vit le soleil, dit une voix étouffée à travers le bois épais.— Sous terre, les Sept veillent.Un cliquetis puis la porte s’ouvrit sur un homme de bonne stature, la mine maqué lui aussi. Il se décala d’un pas, la laissant apercevoir la large salle qu’elle connaissait bien. Ronde, sans issue, elle était l’exact opposé de l’image qu’elle se faisait du palais qui surplombait la cité. D’un bond félin, elle pénétra dans l’antre, sans demander son reste. C’était un lieu tenu secret, dont seuls quelques privilégiés détenaient le code. Tous dépendaient de la même instance mère, des Sept, qui, elle savait, n'ignorait rien de son petit rendez-vous. Comment tout ceci avait-il pu se mettre en place ? Elle l’ignorait. Mais elle devait à présent composer avec, et accepter que même ici on n’échappait au joug de ceux qui commandent. — Ton message était bien énigmatique ma chère. Que me vaut une requête si pressante, ma douce ?Il ne lui fallut qu’une seconde à peine pour discerner son interlocuteur, avachit sur une chaise, les pieds nonchalamment posés sur la table qui lui faisait face. Le masque qu’il portait ne dissimulait rien de ses traits fins, de sa voix trop mielleuse et de son insupportable goût de la mode. Il l’insupportait et pourtant, elle n’avait eu d’autre choix que de le rencontrer dans le couvert du Sulpicius. Cet endroit était une assurance que l’accord qu’ils conviendraient serait respecté en tout temps ; une garantie que le travail soit bien fait. Car voilà ce qu’était vraiment cette salle : le lieu de tous les possibles, où même les moins fiables se devaient de respecter les règles. Et avec l’énergumène, il valait mieux procéder ainsi. Elle l’avait appris. Deux cents ans qu’elle avait quitté le Puy, et pourtant, les vaanis semblaient toujours lui réserver quelques surprises – toujours désagréables. — J’ai besoin de tes meilleurs chasseurs.— Tiens donc. Et pourquoi j’accepterai ? Après tout, tu n’as jamais été très tendre avec moi, rétorqua-t-il, alors qu’on devinait un sourire torve sous le métal. Elle jeta devant ses pieds une bourse si lourde qu’elle semblait prête à céder. — Tes meilleurs hommes. C’est à prendre ou à laisser, Vi.Ce n’était pas son vrai nom, elle s’en doutait bien. Ici, c’était la seule chose immuable ; personne devait savoir l’identité de l’autre. Ils avaient beau évoluer dans les mêmes sphères, la réussite de leur entreprise ne pouvait être complète que si le secret demeurait intact. Alors on se grimait, on faisait appel à des intermédiaires, on donnait un surnom. Elle se fichait bien qu’on connaisse son prénom, mais elle jouait selon les règles, comme toujours. Tant qu’elle agirait ainsi, elle était certaine de maintenir son activité. Et tous s’arrachaient ses talents. L’homme se redressa de son assise, pris la bourse et la soupesa un instant. Elle savait qu’il ne résisterait pas longtemps à un aussi beau cachet. Personne ne pouvait nier qu’on l’avait plus que correctement payé. C’était le prix lorsqu’on voulait le meilleur, ni plus ni moins. — Bien, bien. Pour quand te les faut-il ? — Je leur ferait donner les instructions par notre ami commun demain, aux docks.— Là, Phish dalninil*, tu es si cruelle avec moi._____________________________ Ils avaient passé des jours entiers sur sa trace sans qu’ils ne parviennent à en voir l’ombre. On l’avait pourtant prévenu que ça allait pas être une partie de plaisir. Il avait l’habitude, et malgré le temps perdu, cette chasse lui procurait un plaisir intense. Traquer une proie était chose peu aisée dans la capitale, plus encore lorsque la proie n’était pas très coopérative. Cependant, ce genre de mission lui rappelait le plaisir qu’il ressentait chaque fois qu’il finissait par mettre la main sur ce qu’il cherchait. La récompense n’était que plus grande lorsqu’il éprouvait un peu de difficulté. Il avait la satisfaction d’avoir accompli ce que d’autres n’auraient jamais pu faire ; on n’obtenait pas de tels contrats sans avoir montré ses capacités. Et dans l’escadron de chasseur de Vi, il n’avait pas son pareil. Il aimait beaucoup son statut privilégié. Il pouvait ainsi faire la fine bouche et jouir de quelques avantages pécuniers. Pour dire vrai, il était trois fois plus cher que ses camarades. Mais lorsqu’on voulait le meilleur, on y mettait le prix. Mais cette fois-ci, Vi n’avait même pas pris la peine de lui demander son avis. Il l’avait envoyé, lui et deux de ses frères deux ennéades plus tôt. Ils avaient commencé à suivre la trace deux jours plus tard, à Thaar. C’était une vraie anguille, nul doute que celui qu’ils cherchaient avait pris moult précaution, si bien qu’ils avaient bien failli pour la première fois renoncer à le retrouver. C’était seulement une conversation prise à la volée qui avait relancé la compagnie dans le droit chemin. Voilà qu’ils dépatouillaient le fil depuis, remontant précautionneusement la ligne sans pour autant tirer de trop : la pire erreur aurait été de lui faire peur et qu’il redisparaisse complètement. Les méfiants étaient toujours plus compliqués, mais celui-ci battait tous les records. Mais voilà, on n’échappait jamais vraiment à son destin, surtout quand on avait à son cul la bande de Vi. Il était rentré pile à l’heure. Ils avaient eu le temps de se mettre en place, patiemment. Il ne restait plus qu’à trouver la bonne opportunité et s’en serait fait. Ils mettraient les voiles dans la nuit, et arriveraient dans deux jours au lieu convenu. Donc, s’il comptait bien, dans trois jours il toucherait de quoi noyer sa fatigue dans les putes et bourrer son verre dans les bouges. Une pensée qui lui donna du baume au cœur, et une excellente raison de ne pas faire traîner la chose plus que de raison. Alors, lorsque sa cible ressorti, il n’hésita pas à s’extirper lentement des ombres. D’un geste souple, il sortit deux coutelas et s’approcha aussi près que possible. Il avait reçu l’ordre de le ramener vivant et entier, mais personne n’avait parlé des contusions et coupures. — Là mon mignon, t’vas te laisser faire bien sagement, on va partir faire un p’tit tour toi et moi.*Soeur rouge
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| | | Aslan Al Cabir
Humain
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| Sujet: Re: L'extinction des Chimères | Fantôme et l'ennemi Mer 22 Mai 2024 - 20:54 | |
| Alors qu'il n'a fait que quelques pas hors de son appartement, un mouvement attire l'attention de Fantôme. C'est fugace... Mais il est entraîné à voir dans les ombres aussi bien qu'à se cacher... Quoi qu'il ait fait exprès de laisser une piste derrière lui. Assez pour être remarquée mais pas pour qu'on le soupçonne d'avoir volontairement commis cette erreur. Car, s'il avait vraiment voulu disparaître, personne ne l'aurait retrouvé.
Les bottes de l'inconnu de font que peu de bruit sur le plancher du couloir extérieur mais c'est comme si elles résonnaient avec force aux oreilles de la Chimère. Il y a un instant, il était las d'attendre. Et maintenant, il y était... Quel idiot ! Heureusement, ses différents plans d'évasion étaient déjà près et ils lui revinrent aussitôt en mémoire. Il a eu deux mois pour se préparer et a choisi son logement avec soin pour cela. Alors, la surprise de l'embuscade lui passe vite et son visage change d'expression, se montrant plus assurée et même amusée.
-Désolé mais... mon carnet de bal est plein.
Il aurait pu dire qu'il était déjà pris mais ce serait laisser un indice sur le fait qu'il y avait quelqu'un qu'ils pourraient dénicher pour... Eh bien, il ne sait même pas pourquoi les Chimères se font enlever lorsqu'elles quittent la compagnie depuis quelques temps. Tout ce qu'il sait, c'est que l'on finit toujours par retrouver leurs corps... Aujourd'hui, c'est son tour. Mais qui mieux que lui peut se tirer de ce piège à rat avec un tout premier indice : le visage de celui qui a peut-être enlevé ses anciens frères d'arme ?
Soudain, la marmite vole en direction du traqueur. Le but de Fantôme n'est pas tant de le toucher, il doit probablement avoir assez de réflexe pour l'éviter, mais plutôt de lui faire perdre du temps car, tandis qu'il est occupé à esquiver l'objet volant, lui se précipite chez lui et ferme la porte ainsi que l'épais loquet en bois qu'il a installé à son arrivée. Sans plus attendre, il court à son lit, récupère son arme puis... se jette par la fenêtre. A son tour, il vole... passant la ruelle pour atterrir sur le toit plat de la maison d'en face dans une roulade. Toujours dans le même élan, il se relève et court à toute jambe de toit en toit. Il sait où aller. Il sait où se cacher. Il sait où attendre... Il faut juste prier pour que ce type soit venu seul... Même s'il en doute. Il n'a pas dû être facile à trouver alors il savait certainement qu'il n'était pas facile à attraper non plus. Il ne porte pas le nom de Fantôme pour rien après tout. |
| | | Shaheem Angharad Sang-mêlé
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| Sujet: Re: L'extinction des Chimères | Fantôme et l'ennemi Mer 29 Mai 2024 - 14:54 | |
| « — Putain le fils de chien !Le juron lui échappa tandis que la marmite retombait dans un fracas métallique contre les pavés. Il aurait du le prévoir, mais la pénombre l’avait empêché de discerner convenablement l’objet. Et maintenant qu’il avait manqué de se le prendre en pleine poire, il devait rattraper sa cible. Il n’avait pas fait toute cette traque pour rien : il était simplement hors de question de le laisser s’échapper, encore. Alors, il siffla. Des ruelles adjacentes sortirent ses deux comparses avec qui il partageait la mission. Ils avaient été posté là en cas de fuite dans la ville ; autant dire qu’il n’avait même pas imaginé que le gaillard retourne sur ses traces, et s’enferme dans sa piaule. Il avait certainement des effets personnels à récupérer. Et bien soit ! Au moins, ils trouveraient également ce qui valait tellement la peine de prendre un tel risque. Et pendant que l’adrénaline montait, ils tentèrent d’enfoncer la porte sans succès. C’était la masure était solide en plus ! Le cœur pulsant à ses oreilles, il fit volte-face lorsque le bruit distinctif d’une fenêtre qui se brise perturba encore le silence de la nuit. Ses doigts s’agrippèrent à son coutelas, tandis qu’un molard vint s’exploser au sol. Un sourire gagna ses pommettes ; après tout, c’était ça qu’il préférait. La traque était une étape jouissive, il ne pouvait se dédire, mais acculer sa proie et la mettre aux abois… Ouais, c’était ça qui lui filait une trique d’enfer. — Y’ss casse par les toits les gars. — Ferme la et commence à courir.Ils étaient tous aguerris dans l’exercice. Chacun savait pertinemment ce qui était le mieux à faire, et pouvait prendre des décisions en un instant. C’était la résultante d’années d’expérience et d’un peu d’intuitivité qu’ils avaient gagné à la naissance. Lui-même était né dans la boue de Thaar, et ça l’avait forgé en somme. Il avait du apprendre rapidement à s’en sortir, et à user au mieux les atouts que les Dieux lui avaient confié. Il était p’t-être pas bien malin, mais il avait d’autres qualités plus animales et ça lui suffisait. On lui demandait rarement de rédiger des traités sur les poissons de mon-cul-en-slip. Alors, comme si cela avait été aussi simple que de respirer, il s’élança à la suite de son contrat. Il grimpa les escaliers vides quatre à quatre, et plongea dans les ténèbres de la nuit. Seule la lune éclairait les toits, mais l’un comme l’autre semblait s’y déplacer aisément. Le couillon était visiblement bien entraîné ; fort dommage qu’il n’ait jamais choisi de devenir chasseur. Il semblait pourtant avoir quelques prédispositions. Mais les foulées de ses assaillants étaient lestes, et leur entrainement portait tout autant leur fruit. Ils rattrapèrent la silhouette : lui sur ses talons, les deux autres dans les ruelles parallèles, le nez oscillant entre leur course et leur cible. Lorsqu’il fut certain qu’il vit ses comparses, il en profita et, dans un bruissement, ses pas cessèrent. Il avait disparu. Non, pas exactement ; il s’était fondu dans les ombres, et profitait d’un bref soupir de distraction pour fondre sur sa proie. Parcourant cette toile de ténèbres familières, il arriva à un cheveu du brave ; il lui fallut se faire violence pour en sortir. C’était là le revers de sa médaille : les ombres étaient bien plus attrayantes que le monde matériel ne le serait jamais. Un jour, il en était certains, elles le consumeraient entièrement. Enfin trouverait-il le repos. Alors qu’il réapparaissait, ses yeux s’arrêtèrent sur l’arme qu’il portait à sa ceinture. La Sainte Mère qu’elle avait l’air coupante ! Dans un réflexe qu’il aurait voulu plus volontaire, il se décala d’un bond, et planta la lame dans la chair de son bras. On ne lui en voudrait pas pour un petit bobo de rien du tout. Et plus, il avait visé le steak. Il s’en remettrait en moins de deux jours, mais d’ici là, il serait sûrement assez handicapé pour ne pas jouer du truc pointu comme il l’aurait fait en temps normal. Il dirait à Vi que c’était par mesure de sécurité. — C’est pas bien poli de t’barrer comme ça mon mignon. Va falloir décommander tes autres cavaliers, pa’ce que t’vas pas pouvoir honorer tes rendez-vous pendant un p’tit moment ! » Il respirait profondément, mais l’effort de la course l’avait visiblement essoufflé. Et quoi qu’il aurait été tout à fait heureux que le p’tit gars de se rende, au fond de lui, il avait envie qu’il se débatte encore un peu.
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| | | Aslan Al Cabir
Humain
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| Sujet: Re: L'extinction des Chimères | Fantôme et l'ennemi Sam 1 Juin 2024 - 10:58 | |
| Un cri échappe à Fantôme alors que la lame tranche sa chair. Cette attaque a eu le mérite de l'arrêter net dans sa course, manquant même de le faire tomber au passage. D'abord, la Chimère ne comprend pas comment il a pu ne pas le voir venir avant de rapidement réaliser qu'il ne le pouvait tout simplement pas... C'est comme tout à l'heure, il n'est pas sorti d'une ruelle... Ce salopard est un mage des ombres. Son plan d'évasion est sensiblement plus compliqué que prévu avec ce gars-là. Un genou à terre, le mercenaire reprend un peu son souffle. Alors qu'il avait quitté les toits pour profiter du couvert de la rue, il se dit qu'il a eu une mauvaise idée finalement...
-Je voulais être poli mais, vu que t'es collant, je vais devoir être blessant... Tu m'intéresses pas du tout. Fait-il avec sarcasme. Puis, entendant des pas -bien qu'encore éloignés-, il continue. Et les parties fines, c'est pas mon truc.
A ces mots, il prend appui sur la main de son bras valide et exécute deux pirouettes qui obligent son assaillant à l'esquiver et qui, du même coup, lui permettent de se remettre debout et de se relancer dans sa course. Il ne semble pas se préoccuper de sa blessure pour le moment et, en tant que mercenaire soldat, il a connu bien pire que cela. Fantôme n'a fait que quelques pas lorsqu'il saute pour poser un pied sur le mur d'une ruelle, le faisant atteindre le mur opposé où il répète l'opération. En quelques bonds, il atteint la bordure d'un toit, l'agrippe et disparaît pour continuer son échappée, là où la lumière de la lune et de la Silène le protègeront davantage des assauts imprévisibles du balafré. Il sait maintenant qu'il doit éviter les ombres. Qu'a-t-il dans le coin pour le protéger ? La rue des lumières est trop loin... et dans la mauvaise direction. Le QG des Chimères est de l'autre côté de la ville. Et il ne va pas risquer l'une des planques de l'Aile Blanche... Pas plus que la boutique d'Alchimie de Jonas.
Il doit trouver une idée, et vite...
Il glisse sur la pente d'un toit, saute sur une autre, court à nouveau... Il ne peut pas s'arrêter. Il peut savoir si les deux autres approchent mais pas le borgne. A cause de lui, il sera dur pour lui de savoir s'il est sauf ou non, à moins de s'arrêter plusieurs minutes. Mais pas tout de suite. Il doit atteindre un point élevé où les deux auront trop de mal à l'atteindre. A un contre un, il a plus ses chances... Il trouve son bonheur dans ce haut mur là-bas qu'un type a eu la bonne idée de vouloir élever, sans doute dans un souci de sécurité ou d'intimité. Il dépasse de loin tous les autres toits des alentours et il semble difficile à gravir. Difficile... Mais pas impossible. Surtout pour quelqu'un d'entraîné.
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