[Palais] Retour et Audiences | Libre

RP non conforme au BG actuel

Ce Rp a été écrit à une époque ou le contexte de Miradelphia n'était pas le même qu'aujourd'hui. Il décrit des éléments d'univers, des personnages et/ou des évènements qui sont susceptibles d'avoir été modifiés par les refontes successives.
Nous le laissons à la disposition des lecteurs curieux. Vous pouvez y trouver de l'inspiration et quelques éléments à remanier selon votre bon plaisir, mais les BG actuels et le jeu récent priment sur son contenu.

En cas de doute, avant de réutiliser un élément ou un personnage, contactez le Staff.

Date estimée : Barkios 995:X

Un silhouette encapuchonnée s'arrêta devant la salle du conseil. Le Sombre, car ce ne pouvait être une femme vu la carrure, posa la main sur le bois un instant. Il semblait figé ou paralysé. Il n'en était rien cependant car sous la capuche un rictus déformait ses lèvres. Un rictus de joie et de cruauté mélangée qui ferait fuir toute personne sain d'esprit. Il était de retour enfin..........Il avait cru ne jamais revoir ses terres tant le chemin fut ardu et complexe. De nouveau il avait laissé son peuple à l'abandon, de nouveau il avait voulu tester la fidélité de ceux l'entourant. Attitude étrange pour un Sombre mais obligatoire en temps de guerre. Et encore une fois ce tas d'idiots avait été incapable de résister à l'attrait du pouvoir, ils s'étaient laissés guider par leur instinct primaire. Si ces espèces d'abrutis sans noms étaient incompétents au point de ne pas comprendre que dans cette période ils devaient se rassembler sous la bannière d'un chef unique, il le leur ferait rentrer dans la tête à coup d'épée.

Le Sombre pressa un peu plus le bois et la porte s'ouvrit, le laissant entrer dans la salle froide. Visiblement ils n'avaient pas pousser le vice jusqu'à lui prendre son trône. Tebryn d'un geste alerte, alors qu'il venait de chevaucher pendant plus de 48 heures, enleva sa cape et la jeta négligemment sur une chaise. Un bon bain, voilà à quoi il aspirait. L'eau chaude détendrait sûrement ses muscles. Malheureusement cela devrait attendre, il devait d'abord remettre de l'ordre et convoquer certaines personnes qui avaient eu la bonne idée de se sentir des envies de couronne. Si seulement il n'avait pas du rejoindre sa compagne. La mission qu'elle remplissait avait demandé sa présence en urgence. pas qu'elle soit incapable de se débrouiller seul mais il avait fallu la présence du souverain des Drows pour réussir à débloquer la situation. Il est vrai que le physique de la sorcière laissait plus que dubitatif nombre de personne quand à son appartenance au peuple des Sombres. Pourtant elle était plus Drow que beau coup de Drow.

En parlant de famille..........

Gardes !

Un bruit de pas précipités lui indiqua que ses hommes n'avaient pas oubliés sa voix. Bon tout n'était pas perdu. Lorsque les hommes entrèrent, Tebryn aurait pu jurer les voir devenir verts, intéressant ce changement de couleur. Bon trêve de plaisanterie, il n'était pas là pour tester le type de couleur que pouvaient prendre ces hommes.

Trouvez moi Ant'zar et ramenez le moi, de force si il le faut et faites lui visiter tous les niveaux avant d'arriver ici.

Les gardes tournèrent les talons à une vitesse ahurissante. Tebryn ne du qu'à ses réflexe d'en attraper un par le col pour le retenir.

Trouve la Prime Sorcière et dit lui de me retrouver ici. Dans la selle de ma monture tu trouveras des plantes. Donne les à mon herboriste.

Non Tebryn n'avait pas prit un coup sur la tête. Enfin si il en avait prit lors des batailles mais ça ne l'avait pas rendu définitivement fou. Il voulait voir Aetherya pour une raison bien précise. Durant son voyage de retour il avait beaucoup réfléchi à sa situation. Ses deux départs précipités avaient tous les deux eut la même fin, une tentative de prise de pouvoir et pour y mettre un terme définitif il devait voir quelque chose avec Aetherya. Jar'Lyn l'étriperait avec art lorsqu'elle l'apprendrait mais c'était la solution la plus adaptée à sa situation. Sans compter les autres races qui s'armaient. Une volée de juron fort fleurie s'échappa de ses lèvres et il envoya une chaise (innocente) goûter au mur. Il va s'en dire que le pauvre meuble y laissa sa vie. Pour rien qui de plus est puisque le Sombre n'était toujours pas calmé bien au contraire.

Un bruit, un hurlement............................Le grand nettoyage avait commencé. La première cohorte, celle d'Erohoz son plus fidèle guerrier s'était mise en oeuvre. Tous ceux qui avaient émis des idées de traîtrise étaient en train de périr. Un éclat de rire dément échappa au souverain et il regarda vers la porte, comme si ses yeux pouvaient voir l'horreur qui se passait dans la cité Drow. Nul ne serait épargné, sauf les enfants. Mais bon, il s'agissait simplement d'un nettoyage au sein du peuple, les Nobles restait sa chasse gardée. Il devait l'admettre il avait peu d'éléments mais de forts soupçons liés à une intuition redoutable. Même parmi les prêtres et prêtresses, il y avait des traîtres. Pour qui se prenaient-ils ces fous ? Ils avaient une naissance noble, un titre et ils pensaient être apte à diriger le peuple ? Mais que savait-il de l'art d'unifier un peuple, de créer des alliances, de diriger une armée ? Rien !

Ils le pensaient fini ? Dommage............. On n'abat pas Tebryn comme cela. L'odeur du sang venait à se répandre jusque dans la salle. Pas besoin d'être devin pour imaginer les corps mutilés, brûlés, démembrés, les femmes forcées, la cruauté des Drows était légendaire et la Première Cohorte était composée des plus cruels des représentants de ce peuple. Alors je laisse votre imagination faire le reste. Mais que faisaient les gardes ! Il leur avait dit de le faire passer par les niveaux, pas de lui faire une visite guidée !

Bon il devait se calmer, sinon il n'arriverai à rien de constructif. Le Sombre ferma les yeux quelques instant, retrouvant ainsi sa sérénité. Voilà, il pourrait être en mesure d'affronter le garde du corps sans avoir une subite envie de le torturer. Tiens en parlant de lui..........Un bruit était venu à ses oreilles et il était assez désagréable à entendre. Il le vérifierait plus tard, pour l'instant il avait plus important à faire. Comme appeler de nouveau gardes et donner ses instructions pour que la purge continue. Cela fait il demanda à ce qu'on lui amène sa fille. Il serait peut être de bon ton de lui dire bonjour non ? En fait il voulait surtout l'avoir à ses côtés pour éviter qu'un type, genre l'autre traître qui lui servait de garde du corps, ne s'en saisisse. Pour l'instant elle était sa seule héritière.

Le Sombre fini par s'asseoir sur son trône, une coupe de vin à la main. Il pouvait boire en toute confiance c'est un des serviteur d'Erohoz qui venait de lui amener le flacon. Ses yeux revenaient sans cesse vers la porte. La patience était une vertu dans ce monde.

Yohko se trouvait dans le Jardin des Plantes Toxiques. Il voulait sauver le peuple drow, et pour cela, il devait travailler pour aider Tebryn ou la personne qui devait pren dre sa place si il y en avait. Il n'était pas comme son oncle acdoptif. Jamais il ne ferrait un complot pour détronner le Roi. Mais sa famille a depuis longtemps aider le Roi, quel que soit la façon dont il est arrivé. Et si il devait l'avoir aidé, et bien il accepterais la punition. Pendant que l'Herboriste de Tebryn travaillait sur un poison, un garde arriva. Il lui donna les plantes en expliquant que le Maître était de retour. La Rose Ecarlate jeta le poison dans unr bassine, puis pris les plantes. Le garde allait sortir quand Kurama l'interpella. Ce dernier montra une plante carnivore.

"Va me chercher le cadavre d'un prisonnier. Elles vont avoir faim."

Le garde appella un de ses collègues et ce dernier le fit à sa place. Pendant ce temps Kurama étudiait les plantes avec soin, et étudia les toxines qu'elles pouvaient produire. I mangea une feuille. Oui, elle était toxique, tout allait bien donc. Il avala la feuille puis pris la direction de la Salle du Conseil. Tebryn avait peut-être eu vent de la conversation qu'il avait eu avec la Prime Sorcière Mais aucuns des deux n'avaient parlés de trahisons, au contraire. Il y avait donc à nouveau un traître. De plus Kurama voulait s'excuser au près de Tebryn. Il arriva devant la salle du Conseil. Le garde poster devant la porte annonça que La Rose Ecarlate était arrivée. Kurama entra après l'ordre de Tebryn, puis mis un genou à terre. Il ne regarda pas Tebryn.

"Roi Tebryn, je dois m'excuser. Le traître Minos est mon oncle adoptif. Je suis désolé de son attitude envers votre personne, et je jure que sa tête sera mienne bientôt."

Il resta un genou à terre, regardant le sol.

Lorsque le garde était venu frapper chez la Prime Sorcière, celle-ci était en train de se préparer à sortir. Elle avait de nombreuses choses à faire aujourd'hui. Aussi ce fut avec un réel courroux qu'elle ouvrit la porte au pauvre Drow, pétrifié de la voir ainsi à moitié maquillée et les cheveux en l'air. Ainsi était Aetherya entre le lever du lit et le petit déjeuner. Puis le garde lui avait annoncé que Tebryn, le grand Tebryn était de retour et qu'il souhaitait la voir dans la salle du Conseil. Aïe... Son visage se décomposa. Elle renvoya le garde d'un simple mouvement, pensive. Elle était ravie que son supérieur revienne, c'était avéré, mais d'un autre côté... Avait-il entendu parler d'Ant'zar et de son désir de briguer le pouvoir ? Elle secoua la tête. Il lui faudrait être totalement lucide lors de cette entrevue. Et puis, elle préférait voir Tebryn sur le trône plutôt qu'Ant'zar. Teb au moins elle pouvait tenter de le séduire...

Mais trève de blablas inutiles. Elle se dépêcha d'avaler son petit déjeuner, termina de se préparer et fila en direction de la salle du Conseil. Là, elle ouvrit la porte sans même frapper, une habitude, décidemment, et à la vue de Tebryn son visage s'illumina.

"Tebryn, quel plaisir de te revoir enfin !"

Elle était sincère, bien plus qu'elle ne l'aurait cru elle-même. Oui, Tebryn lui avait manqué. Puis elle remarqua Kurama, agenouillé sur le sol, et entendit ce qu'il dit au dirigeant du peuple sombre. Elle appuya ses dires.

"Minos mourra, je t'en fais le serment, Tebryn. Même si je dois le tuer de mes mains."

Un sourire cruel avait appuyé ces paroles. Mais... Elle était venue parce que Tebryn l'avait faite chercher. La curiosité l'emportait sur le reste. Elle demanda :

"Tu m'as faite mander, en quoi puis-je rendre ton retour plus agréable ?"

Il était beau le Tebryn, pas besoin de faire mander Ant’zar. Bien avant qu’il soit dans le Volcan même on savait déjà ça présence. Car oui, Le beau colosse n’était pas un Abrutie. De plus, le massacre et l’odeur du sang n’était que celui des faibles. Les partisans de Ant’zar était de magnifique guerrier et d’ailleurs le beau drow était couvert de sang.

Doucement il entra, léchant sa lame ou le sang coulait encore et s’approcha du petit groupe. Sur son épaule Sylnéa, la douce et adorable enfant qu’Ant protégeait comme la prunelle de ses yeux. Elle lui avait délivré la prophétie à lui, et nul autre. Uriz l’avait choisie après tout. A sa droite, Alyryne, et a sa gauche Diva. L’une était le joyau d’Uriz, l’autre la prêtresse le plus proche de Teiweon. La première était sa compagne, la mère de son fils et celle pour qui il donnerait sa vie. La seconde son amie, sa confidente et la personne avec laquelle tout était facile et sans problème.

S’approchant encore on pouvait voir un vieil ami de retour, Illiv, le gardien même d’Uriz et une jeune femme aux étranges cheveux blanc ou une mèche violine prônait. Le premier était à la fois le gardien d’Uriz, le guerrier le plus craint et le père de Ant’zar, mais cela, nul ne le savait. La seconde était presque inconnue au bataillon, elle était belle ça oui. Mais elle ne semblait pas fragile non, c’était… indéfinissable. Pour Ant elle donnerait sa vie, elle était son assassine, sa gardienne et peu être son amante selon certain dire.

Derrière encore ce trouvait une armée, ni plus ni moins. Enfin une petite partie, le reste défendait le peuple en compagnie des guerriers. Les prêtres a l’arrière était d’avantage la pour défendre les grandes prêtresses que pour les autres, qui était loin d’en avoir besoin. Que Qu’Alyryne et Diva n’ai pas vraiment besoin de protection non plus. Mais a qui Tebryn croyait’ il avoir affaire ? A des pecnos ? Non, il avait devant lui une véritable révolte, pas trois rebelles perdu dans des idées bien trop grandes pour eux. Doucement il prit l’enfant et la déposa sur le sol, lui murmurant simplement.

« Ne reste pas Trop loin Sylnéa, ça de bat dehors et je n’aimerai pas qu’il t’arrive quoi que se soit ma petite ombre. »

Il déposa affectueusement un baiser sur son front et se dressa, regardant Tebryn avec un sourire amusé. Car oui, pour une rare fois on pouvait voir son regard rouge sang briller d’une lueur amusée et cruel. Sa peau bleutée était mise en valeur par le noir pure son armure, moulant son corps de manière agréable. Oui, il était beau le Colosse, cruel et diablement beau. Il ne s’inclina pas, il le salua juste d’un inclinèrent de tête basique et sommaire et pris la parole.

« Bonjour Tebryn, te voila enfin sortie de ton trou à rat ? Je pensais que jamais tu ne sortirais la tête et cela aurait été bien dommage. Comment aurais je pu connaître tes partisans sans ton retour ? Tu as manqué beaucoup de chose tu sais. Comme une jolie petite prophétie de mon adorable Sylnéa. Comme la Libération d’Illiv aussi.»

Doucement il passa sa main dans les cheveux, quelques mèches folles qui venaient l’ennuyer devant son visage. Et avec un sourire ironique il murmura.

« Ne trouve tu pas se fumet agréable ? Celui des faibles et de tes gardes se mélange à la perfection… à croire qu’ils étaient faits pour se rencontrer sur le brasier de la destinée. Il fallait réfléchir Tebryn avant de les envoyer tuer mes partisans, il fallait aussi réfléchir au fait que j’avais prévue ton retour et qu’il était hors de question que je laisse les gens les plus fort dans une position de mort certaine. Il faillait tout simplement réfléchir avant de laisser ton peuple seul une nouvelle fois alors que la guerre gronde ! Uriz et Teiweon réclame le sang de la guerre, pas de notre peuple, du moins pas par ta main mais par celui de Diva, sa ho combien aimé Grande prêtresse ! Je ne suis pas un ingrat Tébryn, loin de la. Mais vois tu, que tu délaisse deux fois ton peuple sans rien en dire est plus stupide que le fait même d’aimer une Batarde. Car oui, tous savent que tu l’aime, se sentiment indigne d’un drow tu l’éprouve pour une sous race !»

Il souriait, loin de la colère, loin de la folie furieuse aveugle, non il était maitre de lui et tout ceci l’amusait.

« Sais tu que notre chère Aeth a dit des choses intéressante sur toi ? Tu devrais lui demander, la jalousie des femmes et leurs colères sont plus à craindre que tes caprices de souverain. Tu me fais de la peine Tebryn, comment peux tu être aussi aveugle. Bref, que tu me soutiennes ou non tu as du voir que j’ai lancé les travaux pour nos défenses. Au moins, le Volcan ne sera pas sans défense comme tu l’avais laissé. »

Un nouveau sourire… voila que Tebryn s’exprime, après tout, que pourrait’ il lui faire ? Le tuer ? Ce serait totalement idiot, la révolte fulminerait d’autant plus en faisant d’Ant un martyre. Quoi que l’idée était alléchante. L‘emprisonner ? aucune chance qu’il y reste plus d’une journée… Quel Idiot décidément se Tebryn, la guerre approche et tout ce qu’il trouve à faire est de tenter de tuer la moitié du peuple qui ne souhaite plus de lui. Enfin, plutôt de son absence. Car oui, Ant’zar n’avait rien de spéciale contre le personnage, il ne supportait simplement pas qu’il délaisse ainsi son peuple sans se préoccuper de lui pour courir sous les jupes de cette batarde. Il la trouvait plus drow que la plupart des siens… si c’était le cas c’est qu’il avait très mal regardé. Ici dans cette sale, se trouvait la fine fleur des drows, les pires enflures de la création.

Illiv’aere, vêtu de son armure de Gardien, marchait en silence derrière Ant’zar, Ryhl’tana dans les bras. Le petit avait les yeux rivés sur le Gardien, même si celui-ci ne le voyait pas. Ant’zar et Alyryne ne savaient pas quoi faire de lui. Ils ne pouvaient pas le laisser chez eux, alors que les partisans de Tebryn effectuaient une purge parmi ceux qui osaient s’opposer à lui. Illiv’aere avait alors proposé de le prendre avec lui. Personne n’oserait toucher au petit tant qu’il serait dans ses bras. Les parents avaient d’abord été surpris par cette proposition, ne comprenant pas vraiment pourquoi cet être des plus solitaire et indépendant voulait protéger leur enfant, mais ils acceptèrent. Il prétexta le fait qu’il fallait protéger l’enfant de la grande prêtresse d’Uriz, et qui mieux que personne pouvait le faire. Ils furent convaincus par ses paroles, mais ce n’était pas la vraie raison.

Ryhl’tana était son petit-fils après tout, même si tous l’ignoraient, et il ne permettrait à personne de lui mettre la main dessus. Qui aurait cru ça de lui ? Voila qu’il se mettait à protéger l’enfant de son fils, qu’il avait tenu à ne jamais voir, où plutôt, à ne jamais s’occuper. Pourquoi alors s’attacher à ce petit être ? Peut-être parce qu’il était fier de son fils, de l’homme qu’il était devenu, malgré le fait qu’il n’ait pas été là pour lui. Et puis, il l’avait libéré. Il avait une dette envers lui, même s’il ne l’admettait pas vraiment, ou du mois pas ouvertement. Il se remboursait, du moins, il justifiait son paternalisme protecteur ainsi.

Sur le chemin ils essuyèrent plusieurs escarmouches, mais rien de bien méchant. La jeune femme inconnue qui se tenait à coté de lui protégeait elle aussi l’enfant, faisant un bouclier de son corps et repoussant toutes les attaques sur le flanc exposé d’Illiv’aere, son bras étant mobilisé pour porter son petit-fils. De son coté, il repoussait sans trop de mal les attaques de l’autre coté, sectionnant les gorges et poignardant ses adversaires à l’aide se son poignard. Il se guidait au bruit des pas des autres devant lui, tournant sans aucune difficulté lorsqu’il fallait tourner, sans se prendre de mur. Il menaçait juste de percuter la jeune Drow à coté de lui, étant donné qu’elle le serrait de près. On aurait presque pu croire que le Gardien voyait, ce qui n’était pas le cas pourtant.

Bientôt, il entendit les bruits de pas cesser, et s’arrêta. Ils étaient arrivés. Ant’zar parla à la petite prophétesse qu’il déposa à terre. Il s’adressa alors à Tebryn, ne cachant pas le mépris qu’il avait dans sa voix. A la mention de son nom, Illiv’aere s’avança légèrement, se dévoilant à la vue du chef des Sombres. Du moins pour l’instant.

« Tebryn Rylint’tar. Cela faisait longtemps. Surpris de me voir ? Il faut dire que je disparais cinquante ans pour ensuite réapparaître d’un coup, au milieu des partisans de ton adversaire. Tu ne t’ais jamais demandé où j’étais passé durant tout ce temps ? Où était passé le Gardien d’Uriz qui t’avais si bien conseillé autrefois ? A moins que tu le saches déjà, et que cela te convenait très bien. »

Le petit Rylh’tana commença à bailler, et à gigoter dans ses bras. Il était fatigué. De sa main valide, il enveloppa un peu plus l’enfant avec la cape qui le recouvrait déjà un peu. Faisant cela il ne détachait pas son regard de l’endroit où il pensait se trouver Tebryn. Il espérait ne pas regarder un mur, il aurait eu l’air stupide, et cela le foutrait en rogne. Il était toujours intéressant de constater les réactions de ceux sur qui il rivait son regard. Ils avaient l’impression que le Gardien pouvait les voir malgré sa cécité, et commençait à légèrement paniquer. Tebryn ne paniquerait pas il le savait, mais ses partisans…

« Tu es content de toi Tebryn ? Tu t’es amusé à empoisonner les elfes, et à répandre la peste parmi les humains, si bien que la guerre s’avance vers nous. Les elfes se préparent depuis des semaines, Rima-Marcil, l’ancien commandant de l’armée du Sud, ce légendaire stratège qui nous a fait subir bon nombre de défaites est de retour. L’armée elfe grandit et se fortifie chaque jour. Les humains se mettent eux aussi sur le sentier de la guerre. Les nains de Kirgan massacrent les nôtres qui se trouvent là-bas. Nous allons avoir toute la Communauté de la Lumière sur nous. Plus de nouveaux et anciens adversaire, comme l’Armée des Divins, ou bien la Lignée de l’Arbre Blanc, qui est renaît de ses cendres. Et ne parlons pas des Amazones que tu as laissé vivre tranquillement sur nos terres. Tous vont s’allier, et pour la première fois de notre histoire, tous vont marcher sur nous. Jusqu’à ce jour personne n’avait encore attaqué le Puy d’Elda, mais maintenant ils foncent droit sur nous. Et nous n’étions pas prêts. Alors dis-moi, où étais-tu pendant que nos ennemis se préparaient à nous écraser comme des insectes ? Où étais-tu quand ton peuple avait besoin de toi ? Où étais-tu après t’être amusé et avoir amené la guerre sur nous, et nous abandonner sans aucun moyen de nous défendre ? »

Sa voix avait monté d’un cran, se faisant plus sourde, et plus grave. Il n’y avait pas qu’Illiv’aere qui était en colère, mais Uriz aussi, et commençait à se manifester dans le Gardien. Sa présence se faisait plus forte, écrasant la volonté des plus faibles qui se trouvaient autour de lui.

« Tu es surpris qu’Ant’zar ait voulu prendre le pouvoir ? Pourquoi ça ? Nous sommes des Drows ! Nous ne jurons fidélité qu’à celui qui le mérite, à celui qui se montre digne d’être notre chef et en nous abandonnant, tu ne nous à pas incité à te faire confiance. Tu n’as délégué les rênes du pouvoir à personne. Nous n’allions pas attendre ton hypothétique retour sans rien faire. Nous avons décidé de faire bouger les choses. Heureusement qu’Ant’zar était là. Depuis des années il rêve de prendre ta place, ce n’est un secret pour personne. Cela fait longtemps qu’il prépare cela. Il était le parfait candidat pour te succéder. Uriz l’a choisit pour recevoir sa prophétie. Il l’a choisit pour nous mener à la survie. Ne nous leurrons pas, il est trop tard pour gagner la bataille à venir, mais pas trop tard pour ne pas la perdre. Ant’zar a commencé à préparer les défenses du Puy. Bientôt elles seront achevées et nous serons prêts à recevoir nos ennemis. Maintenant dis-moi, qu’as-tu fais pour nous pendant ce temps ? Pourquoi es-tu partit ? Donne-nous donc tes raisons. Dis-nous pourquoi nous ne devrions pas te jeter au dehors, te renier et t’abandonner comme tu l’as fait avec nous ? Je t’écoute Tebryn Rilint’tar. Tout comme Uriz. »

Tiens , tiens , tiens... Depuis quelques heures , des dizaines de rumeurs s'étaient répandues à une vitesse hallucinantes dans le Puy d'Elda. Tebryn serait revenu ? Quelle surprise ! L'agneau deignait enfin sortir de sa cachette ? Voilà qui était intéressant. Cela faisait des mois qu'on le l'avais pas vu. Il devait avoir de bonnes raisons et surtout de bonnes excuses pour revenir ainsi ! Nazareth trouvait cela... Stupide et suicidaire. A ses yeux ,il devait avoir de vraiment bonnes excuses pour revenir ainsi. Mais aux yeux de la jeune femme , ce n'était pas ça le plus étrange. C'était le fait qu'il ait fait demandé Ant'zar. Oh , bien sûr , il avait dû être au courant de la rebellion qui s'annonçait. Etait-ce cela qui l'avait fait revenir ? Le fait qu'il ne veuille pas perdre son trône ? Si oui , c'était un excuse pitoyable ! En disparaissant ainsi , il avait bien dû prévoir que son peuple ne resterait pas ainsi à l'attendre bien sagement ! Les drows avaient besoin d'un dirigeant. Et Nazareth était persuadée que son maître serait un excellent remplaçant. Un parfait dirigeant sanguinaire à souhait. D'ailleurs , c'était pour cela que Nazareth avait accepté de lui offrir ses services. A savoir qu'elle ne les offrait pas à qui les demandait...

Quoiqu'il en soit , Ant'zar avait été demandé. Mais Tebryn se s'attendait sans doute pas à reçevoir Ant'zar si bien entouré ! Le drow était accompagné d'un puissant guerrier tout juste libéré , Illiv'aere Det'tar ; de deux grandes prêtresses , Alyryne et Div'Arght Rilynt'tlar ; de la propre fille de Tebryn , Sylnéa : de son propre fils , porté par Illiv'aere , et elle même. En somme , un groupe peu sympathique à première vue. A deuxième vue aussi. Nazareh avait son épée dégaina à la main , et sa lame gouttait de sang. Des imbéciles avaient tentés de s'attaquer à leur groupe. Mauvaise idée. Très , très mauvaies idée. Aucun n'était ressorti vivant de leur affrontement avec Nazareth. La jeune femme souriait , humant l'odeur du sang. Cette odeur de rouille et de sel lui plaisait. De plus , c'était elle qui avait fait couler ce sang. Donc l'odeur lui plaisaiy encore plus. Les enfants ne paraissaient même pas effrayés , surtout Sylnéa. Et puis de toute façon , Nazareth se moquait bien de faire peur aux deux enfants. Il fallait bien qu'ils s'habituent à l'odeur du sang. Nul doute qu'il deviendrait ainsi deux puissants guerriers. Et puis Ant'zar ne laisserait sûrement pas son fils devenir un lâche... La drow jeta un coup d'oeil par dessus son épaule. Le fils d'Ant'zar était toujours dans les bras du guerrier , et il jetait des coups d'oeils intrigués un peu partout. Très bien petit , la curiosité est une qualité. Reste à savoir l'utiliser correctement...

Ah voilà. Enfin ils arrivaient dans la fameuse salle du trône de Tebryn. La jeune femme ne put s'empêcher de lâcher un petit rire. Où Tebryn avait-il caché sa batarde de compagne ? Tsss... Nazareth avait toujours voué une haine sans limite à la compagne de leur chef. Comment osait-il préférer une batarde à toutes les femmes de son peuple ? C'était une honte aux yeux de la jeune femme. Mais elle se gardait bien de le dire. Elle balada ses yeux sur l'assemblée. Et fint par éclater d'un rire extrèmement moqueur.

- Comme c'est amusant ! Je ne pensais vraiment pas notre peuple capable de contenir de tels lâches ! Oh , veuillez m'excuser Tebryn. Je ne me suis pas présentée à vos yeux... Je suis Nazareth Ril'Elda. L'assassin personnel de notre cher Ant'zar... Je ne voudrais pas vous sembler irrespectueuse , mais sâchez que parmi tous les drows qui se trouvent autour de vous , la moitié , voire les trois-quart étaient des partisans de mon maître. Mais voilà , il a fallut que la petite souris sorte enfin de son trou pour que tous soient de nouveau à ses pieds. C'est tellement , tellement , tellement navrant... La plupart tremblent déjà à mes dires... Tsss... Pauvres petits insectes insignifiants... Auraient-ils peur de finir écraser sous nos bottes ?

Elle désigna de ses bras le groupe qui acompagnait Ant'zar. De nombreux drows avaient fait des pas en arrière , craignant les yeux d'Ant'zar. Quelle bande de lâches ! Nazareth souriait , comme à son habitude. Elle foudfroya du regard un drow qu'elle connaissait pour avoir tenté de devenir un ami proche de son maître. Quel imbécile... Ant'zar ne faisait pas confiance à une proie. Il se fiait aux prédateurs. Aux chasseurs... Les mains sur les hanches , Nazareth fulminait.Le retour du chef des drows menacait d'être sanglait. Cela l'amusait d'ailleurs. Sa lame réclamait sans cesse du sang. Du sang drow.

- Comme tous ici , je suis curieuse de savoir pourquoi vous nous avez laissé à nos problèmes ! C'es bien joli d'empoisonner les elfes et de rendre les humains malades , mais où est l'intérêt de les rendre faibles si nous ne cherchons pas même à les attaquer ? Ca n'est pas étonnant que mon maître Ant'zar tente de s'emparer de votre trône. Lui cherche à agir. Et à moins que vous n'ayez de bonnes excuses pour nous avoir délaissés , je pense que cette petite fête se terminera dans un bain de sang. Et s'entretuer ne résoudra pas nos problèmes. Cela nous aidera encore moins à gagner la guerre qui se prépare !

Ainsi le jour qui devait arriver arriva. Telle une prophétie, l’aboutissement d’une suite d’évènement qui s’était mise en marche le jour ou Tebryn, Chef des Drows avait de nouveau disparu, sans laisser aucun mot à son peuple, aucune indication, aucune explication. Le bruit de son retour au sein du Volcan s’était répandu comme une traînée de poudre, et déjà, quelques hommes ralliés au Colosse venaient quérir la Haute Prêtresse de la Déesse des Âmes en sa demeure. La confrontation se voulait imminente. Aussi, le groupe, que dis je, la véritable armée de fidèles, vouant un culte pour Ant’Zar s’était mis en marche jusqu’à la salle du Conseil, tandis que dehors déjà, la purge avait commencé, commanditée par un Chef qui, décidemment, ne comprenait plus rien à son propre peuple…

Aux côtés du Noble, Garde du Corps, Div’Arght, habillée de sa magnifique armure de combat couleur rouge sang, aux crânes ornementatifs pendant après son ceinturon, et sa main sur la garde de son Kriss Sacrificiel, elle se tenait là, écoutant les dires de chacun, face à un souverain sur la pente du déclin, dernier sursaut de fierté avant l’insurrection promise. La Prime Sorcière se tenait également là, proche de Tebryn, bonne sujet fidèle qu’elle était. La religieuse n’en avait pas oublié les mots qui furent les siens durant la réunion qui avait eut lieu quelques jours avant, et sa rage était toujours aussi vive en elle…

"Tebryn, te voici donc de retour, ou du moins, te décides tu enfin à te montrer. Je te remercie tout d’abord de tes absences impromptues, sans aucunes justifications. Tu montres là le grand intérêt que tu portes à ton peuple et il t’en est reconnaissant. Quelle grande marque d’autorité, de sagesse montres tu là, en envoyant tes sbires assassiner les gens qui forment ton peuple. Décidemment, il n’y a pas à dire, tu es un dirigeant omniscient. Comme tu en as si l’habitude, il te semble bon de te passer de mes conseils, comme ceux de ma consoeur, Alyryne. Aurais tu donc cette si grande sagesse que tu puisses là te passer de l’avis des Dieux ?"

Sourire narquois, goût de revanche sur les lèvres, appétit pour le sang morbide, Div’Arght était égale à elle-même. Toujours pleine d’ironie, mordante, effrontée malgré son jeune âge, elle se montrait d’une détermination qui forçait le respect. Ses mots étaient toujours directs. Son regard se tourna vers la Prime Sorcière, pour s’adresser à elle directement….

"Ne sont ils pas magnifiques nos dirigeants que voici ? Un Chef, un guide qui n’en a plus que le titre, ayant depuis longtemps perdu sa grandeur et la loyauté de ses fidèles, accompagné de sa Prime Sorcière, qui bien plus que ces idées assez surprenantes quand à son sens de la dévotion envers son souverain. M’est d’avis que tu devrais surveiller tes arrières mon cher Tebryn. Oh ! Et sache que ta Prime Sorcière se permet d’offenser les Dieux par ses pensées, ses attitudes, ses insinuations. En voilà que de merveilleux dirigeants. Cela ne m’étonnerait pas que d’ici, la grande Déesse des Âmes réclame ton sang Tebryn ou celui de la Prime Sorcière pour ce parjure impardonnable ! "

Div’Arght restait ainsi, droite, fière, imperturbable. Sa main se tendit vers celle de Sylnéa, comme veillant sur elle, regardant de ses yeux inquisiteurs le groupe qui se tenait proche du trône. Doucement, le regard de la Haute Prêtresse se brouilla, comme si celle-ci se faisait absente de son corps, phénomène habituel quand celle-ci se voyait habitée d’une force mystique, divine. Ses yeux devinrent blancs sans lueur, marmonnant des mots à voix basses…

"Votre place n’est plus sur ce trône, mais sur l’autel des sacrifices…"

Tebryn de retour... Alyryne n'en avait été qu'à moitié étonnée... Comme la dernière fois, il avait suffit que son pouvoir soit en péril pour qu'il sorte de nouveau le bout de son nez. Ses espions et petits chiens fidèles avaient bien travaillé pour qu'il soit mis au courant assez vite. Comme quoi, il n'avait pas du disparaître très loin pour revenie à bride abattue alors que sa toute puissance vacillait sur ses fondations.

Comme on pouvait s'y attendre, il avait fait mander Ant'zar, son principal opposant déclaré. Mais dés les premières rumeurs de son retour, ses opposants avaient organisé une stratégie pour se confronter à lui. Hors de question de fuir ou de s'aplatir, ils n'étaient pas de cette engeance-là. Non, ils avaient décidé de se présenter devant lui la tête haute, comme des adversaires, pas comme des gamins qui avaient fait une bêtise.

Aussi, Alyryne avait-elle rassemblé ses prêtres et prêtresses et leur avait-elle exposé rapidement la situation. Evidemment, ils voulaient protéger leur Haute prêtresse, la voix d'Uriz, d'autant plus que son Gardien était de retour. La foi pouvait déplacer des montagnes disait-on. Et c'était vrai. Les prêtres n'étaient pas sous les ordres de Tebryn, mais d'Alyryne et d'Uriz. Ils assureraient la protection de leur bien aimée Haute Prêtresse avant tout.

Le cortège s'était mis en branle, imposant. A sa tête, Ant'zar, encadré des deux religieuses, secondé par Sylnéa. Derrière venait Nazareth et Illiv, qui portait dans ses bras leur fils. Elle avait été surprise que le drow propose de le protéger. La protection de Rhyl'tana avait été un sujet de tracas pour la prêtresse. Hors de question de le laisser à la maison avec l'épuration ordonnée par Tebryn. Qu'il soit avec eux était plus sûr paradoxalement.

Et enfin, ils se présentèrent devant Tebryn. Aetherya était là, chienne en laisse qui ne tarderait pas à mordre la main de son maître. En la voyant à ses côtés, Alyryne eut un petit rictus de mépris et un regard lui rappelant qu'elle savait ses sentiments à l'égard de Tebryn. Il y avait aussi son herboriste. Pour le moment, c'était tout et c'était peu. Dehors le sang affolait les sens d'Alyryne dont le regard était plus carmin que bleu. Uriz avait enfin le sang qu'il désirait tant, même si c'était celui de ses enfants. Ce n'était pas cela qui était prévu, mais cela le calmerait momentanément.

Un à un, ils prirent tous la parole, pour en venir à la même chose : exiger des explications concernant la disparition de Tebryn. Alyryne souriait toujours, comme si tout cela n'était qu'une vaste farce.

- "Tebryn... De retour juste au moment opportun... Si je ne te connaissais pas, je dirais que tu guettais les évènements pour assouvir ta soif de sang... La première fois, tes adversaires se sont agenouillés et aplatis devant toi comme des larves indignes. C'étaient eux que tu aurais du tuer, trop lâches pour soutenir leurs idées. Et ce ne sont pas les lâches qui gagnent les guerres Tebryn!"

Elle jeta un regard ironique à Aetherya.

- "Tu as de la chance, ta Prime Sorcière adorée est toujours à tes côtés, comme une chienne fidèle... Mais attention, il arrive que les chiens mordent la main du maître qui les a receuillit."

Elle eut un petit rire amusé.

- "Aujourd'hui, ceux qui ont voulu mettre un chef sur le trône en temps de trouble se dressent devant toi, sans peur. Si tu n'avais pas disparu Tebryn, ceci ne serait pas arrivé. Où as-tu donc été élevé pour disparaître et revenir comme si de rien n'était en tuant les traîtres? Tu avais la faveur d'Uriz tant que tu lui servais à assouvir sa soif de sang. Mais ces derniers temps, rien n'est venu, dois-tu donc t'étonner d'avoir été remplacé? Et encore, je trouve qu'Uriz et Teiweon ont été patients... Promets-nous quelque chose de grandose Tebryn... unis ton peuple sous l'étentard de la guerre... S'il n'est pas trop tard."

Attendre, ne pas laisser ce temps là refaire naître cette sourde colère qui brûlait dans ses entrailles. Éteindre cette flamme rouge qui brillait dans ses prunelles claires. Non, il devait rester maître de lui, la colère est bien trop mauvaise conseillère pour la laisser s'emparer de son esprit. Le Sombre porta son verre à ses lèvres, suspendant son geste quelques instants alors que des pas semblaient se diriger vers la porte. Non..........;finalement ils bifurquaient. Le liquide s'écoula dans sa gorge frais et soyeux, comme du sang. Voilà conserver ce calme qui lui avait permis de guider son peuple jusque là, lui seul lui permettrait de reprendre les rênes. Un bruit cristallin, pur, étrange dans ce monde de vice. Le bruit d'un verre qui se repose sur une table, accompagné d'un léger soupir. Un regard se perdant sur mur, cherchant dessus des réponses.

L'arrivée de son herboriste sortit Tebryn de ses pensées et il posa ses yeux sur le Drow, l'écoutant avec attention.

Seul un idiot te tiendrait responsable des actions de ton oncle. Continue à m'être fidèle. Et ainsi tu laveras l'honneur de ta famille.

La famille...........Un bien grand mot pour désigner des êtres nés du même sang. C'était la seule chose la plupart du temps qu'il aient en commun. Une famille sert à avoir des héritiers, à ne pas qu'un nom sombre dans l'oubli, c'était sa seule utilité. Le reste n'était que sornettes et contes pour Elfes.

Relève toi. Et.......

La voix qui vint interrompre le Sombre le fit sourire. Ainsi elle était venue sa Prime Sorcière. Contrairement à son herboriste qu'il avait écouté assis, Tebryn se leva et se dirigea vers elle. Toujours aussi belle, sûrement l'une des plus belle de sa race. Mais si elle n'avait que ça elle ne serait en rien intéressante. Aetherya possédait aussi une intelligence hors du commun et un savoir que beaucoup lui enviait, avec raison d'ailleurs.

Belle Aetherya c'est un plaisir de te voir. Ta curiosité sera bientôt contentée.

En effet, il semblait qu'il n'était temps de lui lui faire sa proposition, vu qu'Ant'zar se présenta enfin. arrogant comme à son habitude. Tebryn vit sa fille derrière le géant et fronça légèrement les sourcils. Un léger claquement de langue et il retourna s'installer à sa place, prenant soin de mener la Prime Sorcière jusqu'à la place vide à ses côtés. celle réservée à celle qui partageait le pouvoir avec le Souverain. Place que Tebryn avait laissé trop longtemps vide. Il le réalisait pleinement à cet instant. Ses yeux ne quittèrent pas le garde du corps, tout le long de son sermon. Car oui c'était bien une leçon de morale que le Sombre se permettait de lui faire. Mais au lieu de s'assombrir, son regard se fit amusé au fur et à mesure que les mots glissaient sur lui. Sa main glissa jusqu'à celle d4aetherya lorsqu'elle fut mentionnée. Et bien, lui qui n'avait que des soupçons, voilà qu'on lui servait toute l'histoire sur un plateau. Au moins il ne pourrait pas reprocher à Ant'zar d'être hypocrite, il ne se cachait pas de ses ambitions.

Si tu veux que je te réponde il serait de bon ton de me laisser le temps de le faire. J'ai voulu te voir car j'ai trouvé ton attitude........malvenue pour quelqu'un d'aussi proche de moi. Après tout je t'ai confié ma fille. Je voulais connaître les raisons qui t'avaient poussé à ne pas soutenir ma place alors que je t'ai offert un poste plus qu'enviable. Mais je n'aurai guère de questions à te poser puisque tu as fort bien parlé.

Même si le Sombre avait tiqué en entendant parler d'une prophétie et de la libération d’Illiv'aere, il n'en laissa rien paraître.

Mes départs ne te concernent pas, ce sont mes affaires. Et au cas où tu l'aurais oublié mon premier départ ne m'a pas empêché de continuer à construire la grandeur de mon peuple. Quant à Jar'Lyn le sujet est clos. Il n'est plus question d'elle et le sera plus. Les Sombres auront d'ici peu une Reine digne d'eux, même si celle-ci a eut des mots un peu trop forts à mon encontre.

Qu'attendait donc Ant'zar en lui parlant de Aetherya en ces termes ? Tebryn était peut être le mieux placé pour savoir que la Prime Sorcière était en compétition avec Jar'Lyn pour la couche du souverain. Connaissant le caractère de la belle, il pouvait à peu près se faire une idée des mots qui avaient du s'échapper de ses lèvres. A coup sûr aussi meurtriers qu'elle.

Des défenses ? Bravo ! Voilà une belle preuve de courage guerrier que de se terrer dans un lieu en attendant l'attaque. Je m'incline devant tant de bravoure.

Y avait-il besoin de préciser que les mots du guerrier étaient ironiques ? Tiens un revenant ! Le regard su Sombre quitta Ant'zar pour se poser sur le nouvel arrivant. Aucune surprise dans les prunelles claires, il faut dire que le géant s'était chargé de lui expliquer la situation avec une précision admirable.

Pourquoi poser des questions puisque tu as les réponses ?

En tout cas il n'y répondrait pas. Il détestait les répétitions plus que tout. Écoutant vaguement l'ancien prisonnier, il se prit à penser à son fou. Nyterb.............Il était paradoxal que se soit un être de cette sorte qui le comprenait et pourtant c'était la réalité. Seul lui semblait être en mesure de saisir Tebryn. Il était fou mais sûrement plus intelligent que tous ceux qui se dressaient contre lui. Le Sombre prit son verre et laissa le liquide carmin couler entre ses lèvres, son regard passant d'Ant'zar à Illiv'aere pour finalement se fixer sur ce dernier qui semblait avoir fini sa............Non, il ne rêvait pas c'était bien encore des sermons. Reposant son verre le guerrier laissa un silence s'installer. Lorsqu'il reprit la parole, tout son être ne dégageait que calme ce qui pouvait paraître inapproprié dans cette situation.

J'ai affaibli nos ennemis et pourtant nous sommes aujourd'hui ceux qui tremblons, si j'ai bien compris ta tirade. Il faut donc que je dicte chacun de vos faits et gestes pour que vous arriviez à faire quelque chose de constructif ? Il me semble être parti seul. Il restait donc les Cohortes à disposition pour lancer des attaques et pour cela vous n'avez pas besoin de mon accord. Dois-je vous rappeler que les Lieutenants de Cohortes peuvent entrer dans une bataille de leur propre volonté où sous les ordres d'un Noble et ce afin d'éviter notre défaite en cas ce crise au sein du pouvoir ? Et vous vous voulez le pouvoir alors que vous êtes incapables de garder une situation stable. Pitoyable.

Si il y avait bien une chose qui l'insupportait c'était bien qu'on lui reproche de ne pas savoir s'occuper de son peuple.

Lorsque mon peuple avait besoin de moi ? Ne parle pas de choses qui t'échappent ! J'ai rassemblé un tas de vagabonds méprisés et en haillons pour en faire un peuple craint et fort. Jusqu'à mon arrivée le Puy d'Elda n'était qu'un trou infâme. J'ai fait construire chaque niveau de ce lieu, j'ai personnellement supervisé que les besoins de chacun soit pris en compte. J'ai structuré une bande de soudard en une armée efficace, j'ai regroupé les Sorciers dans une entité unique pour que leur savoir arrête de se disperser au quatre vents, j'ai édicté des Lois qui nous unissent. Ose maintenant me redire que je ne suis pas là lorsque les Sombres ont besoin de moi.

Toi et cet étalon vous avez beau jeu de vouloir me renverser maintenant que tout est là, en place qu'il ne reste plus que la stratégie militaire à mettre en place. Vous venez me cracher votre suffisance à la figure alors que sans moi vous ne seriez rien plus que des barbares vous terrant dans des trous.

Le seul problème que je vois c'est l'immobilisme de la plupart d'entre vous. Oui nous sommes un peuple perfide, avide de pouvoir, n'obéissant qu'à la loi du plus fort. Tu me m'apprends rien. Mais alors que nous avons trois races qui souhaitent notre mort j'ai osé avoir l'espoir que vous comprendriez qu'il n'était pas le temps de s'égorger mutuellement pour le pouvoir. Si vous voulez le faire ayez l'intelligence d'attendre la fin de cette guerre. Toi Ant'zar tu fortifies le Puy, mais ça ne sert à rien si nous nous battons à l'intérieur. Et je ne parle pas de la purge que j'ai lancé, je parle de nous, de ceux qui sont dans cette pièce. Fortifies tant que tu veux c'est inutile. Le plus grand danger pour notre peuple ce n'est ni les Elfes, ni les Humains, ni les Nains, c'est la bêtise incommensurable dont vous faites preuve !

Le regard du Sombre c'était fait sanglant et il préféra se taire un moment pour ne pas laisser la violence prendre le contrôle de lui.

Les raisons qui ont motivé mon absence ne sont pas comme peux le penser Ant'zar des raisons bassement sexuelles. Oui j'ai rejoint Jar'Lyn mais non pour prendre du bon temps, ma présence était obligatoire pour débloquer une situation. J'ai préparé le futur des Drows, en essayant de leur procurer des armes dont nous aurons grandement besoin. Une dernière chose, il est hors de question d'attendre sagement nos ennemis au Puy. Si vous voulez y rester, restez-y mais l'armée Sombre vaincra hors de ses Terres.

Ant'zar parfait pour lui succéder. Il valait mieux être sourd que d'entendre ça. Cet arrogant n'aurait jamais le pouvoir. Plutôt détruire le peuple des Sombres que de le laisser en être le Souverain. Bon visiblement le sermon semblait ne pas être fini. Au moins il changeai de bouche.

*Nyterb où es-tu ? Ta folie me ferais un grand bien dans cette situation. Elle serait sagesse face à temps de........Y avait-il au moins un mot pour désigner cette état de fait.*

Assassin personnel ? Et bien Maya aurait du travail lorsqu'il reprendrait contact avec elle. Pauvre petit coq, dévoiler ainsi ses cartes !

Reste à ta place assassin. Si je laisse ton maître et Illiv'aere me parler sur le ton qu'ils emploient c'est par égard à leur naissance. Toi tu n'es rien qu'une arme, une chose alors ne me cherche pas trop ou je m'occuperai personnellement de t'envoyer dans l'oubli.

C'était fini ? Ils allaient arrêter de se plaindre ? Parce que là le bureau des doléances commençait à saturer. Ah non. Il ne manquait plus que ça une prêtresse. Bon c'était reparti pour un tour. Tu es parti, tu nous as laissé et Ant'zar et le plus fort et blabla et blabla. Tiens non ? Une variante avec les Dieux. Bon écoutons.

J'ai offert aux Dieux la vie du Souverain des Elfes, je pense qu'ils me pardonneront de me débarrasser de parasites.

Son sang ? Sur l'autel ? Cette fois-ci se fut de trop pour Tebryn qui d'ailleurs se demandait comment il n'avait pas explosé plus tôt. Le Sombre se releva, faisant signe à Aetherya de faire de même.

N'outrepasse pas tes droits Prêtresse ! Tu menaces ton Souverain et ton statut ne te protégera pas de la sanction qui t'attend si tu continues ainsi. Comme je l'ai rappelé à tes........condisciples, j'ai relevé le peuple Drow de sa misère et par là même j'ai rendu à nos Dieux le rang qu'ils avaient perdu. Tu oublies un peu vite que vous tous, vous en étiez à délaisser vos Dieux pour ceux des autres races. Alors je pense qu'il ne me tiendront pas rigueur de mes actes présents.

Maintenant qu'une chose soit claire. vous pensez pouvoir vaincre ici. Vous vous trompez lourdement ! Nous gagnerons seulement en attaquant. Les dirigeants des Elfes me haïssent tant, qu'il suffira que j'apparaisse pour leur faire perdre toute raison et rien n'est plus vulnérable qu'un être qui perd sa raison. Il en est de même pour les hommes. Je ne me suis pas amusé à amener le poison chez les Elfes et la Peste chez les Hommes. J'ai simplement amplifié leur haine contre moi pour la pousser à son paroxysme. Maintenant ils détestent tellement notre race qu'ils combattront avec leur coeur et non avec leur raison et nous les vaincrons car ils seront incapable d'agir de façon cohérente.

Des vieux stratèges reviennent tant mieux, la difficulté n'est pas un frein mais doit être considérée comme une motivation pour vaincre. Tout ce que j'entends depuis tout à l'heure c'est des jérémiades, vous m'écoeurez tout simplement.

C'est quand on pensait que tout était fini que l'on s'apercevait que non. Tebryn avait pour l'instant l'impression que la Salle du Conseil c'était transformée en marmite sans fond. Une autre prêtresse.........Assouvir sa soif de sang ? Quelle drôle d'idée. Tiens voilà une nouveauté une demande promesse.

Je n'ai rien à promettre ni à mon peuple, ni aux Dieux. Les promesses ne sont que des mots qu'il est facile de trahir. Par contre je peux vous annoncer une nouvelle qui contentera une des demande du peuple. Vous aurez sous peu une Reine en la personne d'Aetherya.

Kurama restait comme ça le temps que Tebryn parlait. Il disait que seul un idiot tiendrait responsable Yohko des actions de son oncle adoptif. Puis il lui dit de se relever. L'Herboriste se releva et se mit sur le côté. C'est à ce moment là que la Prime Sorcière arriva. Le visage de cette dernière était illuminé. Puis les portes de la Salle du Conseil s'ouvrient. Un Sombre entra. Il était accompagné de plusieurs personnes, et de deux enfants. D'ailleur un des deux étaient Sylnea, fille de Tebryn. Ant'zar l'utilisait certainements, ou alors il savait quelque chose que peu de personnes ne savaient. Puis Kurama regarda les autres arrivants. En premier lieu il pouvait appercevoir les deux Hautes-Prêtresses. Ces deux personnes avaient une assurance très élevé, mais peut-être trop. Elles pensaient que diriger un clergé suffirait à faire peur au Roi, et bien il se trompait. Puis il y avait aussi le Gardien de l'Ordre du Dieu de la Guerre. Celui là était tombé dans l'oubli, et il revenait juste au moment que Ant'zar voulait prendre le contrôle. Ce dernier voulait le pouvoir, mais il ne devait pas savoir l'utiliser. Mais le retour du Gardien n'effrayait pas Tebryn. Puis il y avait l'assassin personnel de Ant'zar. Une idiote qui travail pour un idiot. Le couple parfait on peut dire. Tebryn avait toute ces chances de garder son trône.

Toutes les leçons de morales contre Tebryn ne faisait rien à ce dernier. Il encaissait tout avec un calme si étrange. Comment pouvait-on garder son calme dans une situation pareille? L'altercation morale continuait. Tebryn détruisait un à un les arguments de Ant'zar et son groupe. Cela commençait par Ant'zar lui même. Tebryn se foutait de sa tronche. Ant'zar ressemblait à un gamin face au Grand Tebryn. Puis vint le tour du Gardien. Lui en pris pour son compte. Les Deux Hautes-Prêtresses en avaient aussi pris pour leurs grades. Bref Tebryn les avais laminé en un rien de temps. Puis arriva le moment de la nouvelle à annoncer. Tebryn annonça que bientôt ils allaient avoir une Reine. Et cette Reine allait être: Aetherya la Prime Sorcière. Un petit rire sortit de la bouche de Kurama, mais un rire si petit que seul lui pouvait l'entendre. Yohko, qui n'avait rien dit depuis le début des hostilités, pris enfin la parole.

"Roi Tebryn, vous faites le meilleur choix. Aetherya et vous êtes les seuls à pouvoir nous dirigés. Et je pense qu'ils devraient l'avoir compris maintenant."

Il le pensait vraiment. Aetherya et Tebryn donnait l'impression de puissance, de grandeur, et surtout ils donnaient une image de Drows. Yohko attendit maintenant la suite.

Tebryn n'eut pas le temps de répondre à la belle car il fut coupé par l'entrée de plusieurs personnes. En le reconnaissant, Aetherya se dit que c'était sans doute maintenant que tout allait se jouer pour le pouvoir. D'abord, il y eut Ant'zar, le traître qui briguait le trône. Puis le gardien de l'ordre de machin-truc, les deux religieuses qui avaient tenté d'embrigader la sorcière dans leurs manigances, et une jeune Drow qui se disait assassin personnel d'Ant'zar.

Malgré les attaques de tout ce petit monde, ni Tebryn ni Aeth ne plièrent. La Prime Sorcière ne répondit même pas lors des accusations portées sur elle de (future ?) trahison. Elle écouta avec délectation Tebryn remettre tout ce petit monde à sa place. Quelle joie de voir de la fureur dans les yeux de Div'arght lorsque celle-ci la regardait ! La sorcière savait qu'avoir attaqué les origines de la demoiselle était une folie, pourtant elle n'avait fait que dire la vérité. Et tout le monde sait que seule la vérité blesse...

Alors qu'elle allait répondre à son ennemie, Tebryn fit une annonce importante. Il allait prendre Aetherya pour reine ! de toute l'assemblée, c'était sans nul doute la sorcière la plus surprise. Jamais elle n'aurait pensé que le Sombre délaisserait sa compagne pour elle, bien qu'elle l'eut toujours souhaité. il faut croire que la patience sans être récompensée par les Dieux. Elle sourit, rayonnante. Plus rien ne pourrait gâcher cette journée.

"C'est un immense honneur que tu me fait, Tebryn, et sache que je saurai m'en rendre digne."

Rien de plus, pas un mot ni même un regard vers les conspirateurs. Après tout, ils voulaient une reine au sang pur, ils l'avaient. Avec l'assurance qu'elle saurait gérer le peuple si Tebryn revenait à s'absenter...

Tebryn parlait de manière fort déplaisante, les oreilles d’Ant’zar sifflait divinement et doucement il posa se mains sur les reins de sa belle Alyryne. Aucun geste déplacé, non, il la tenait ainsi par amour rien de plus. Comme elle était belle sa reine a lui, celle qui faisait battre son cœur.

« Tebryn tebryn tebryn… tu ressemble à un enfant qui ne veux pas ouvrir les yeux alors qu’il s’éveille pour ne trouver qu’un cauchemar. Tu sais, nous sommes bien réel, et le bruit qui gronde au dehors l’est aussi Tebryn. Ce n’est pas une poigné d’homme qui se révolte contre toi cette fois, c’est tout un peuple ! »

Puis il glissa ses doigts sur le tissus, jouant avec une mèche de cheveux blanc qui trainait par la. Oui Ant’zar était franc, mais il pouvait tout à fait se le permettre. Tebryn ne pouvait plus rester au pouvoir sans le consentement des gens présent, c’était bien dommage pour lui non ? D’une voix sournoise et amusée Ant’zar pris la dague qui prônait sur la hanche de diva et relâcha la belle Alyryne et s’approchant du drow.

« Tu as un couteau sous la gorge petit oiseau. Croyais-tu pouvoir partir et revenir avec tous les honneurs de ton rang ? Non, nous ne sommes pas de ses peuples paisibles qui acceptent un être faible comme toi. Nous avons besoin d’un meneur, pas de toi. Je peux être tout arrêté, faire en sorte de calmer les esprits bien trop échauffé.»

Ant’zar jouait avec la lame comme si de rien était, diva s’énerverai contre lui plus tard mais il avait son plan et sa façon de faire et elle le savait. Tout avait une raison entre ses mains manipulatrice et croire le contraire était être fou ou idiot.

« Pour les défenses ? Non je ne me battrais pas à l’intérieur, les enfants et certaines femmes en cours de procréation doivent être protégée. Tu le sais pourtant Tebryn, sans hommes comme moi notre peuple aurait disparue. Ceux qui suivent cette voix sont choisis pour donner naissance à une nouvelle génération d’enfant. Tu ne peux pas te permettre de me toucher… c’est dommage non ? Bref, pour en revenir au vif du sujet les elfes, les nains et les humains marche déjà sur nous en partie. Si nous allons les attaquer tout de suite se serait pure folie, laisser ton peuple à nouveau seul pour se défendre, voila bien une réaction de lâche que j’attendais de toi. Tu pense trop sur le cour thermes Tebryn, je ne vois que sur le long thermes.»

Doucement il laissa la dague lui échapper maladroitement des mains, amusé, il se coupa même un peu au point de faire perler une goute de sang.

« Oui c’est vrai, j’aurai pu foncer tête baissé dans la guerre et nous conduire a notre perte, tu en aurait tiré la gloire et moi le mépris de mes frères. Tu n’es pas assez sot pour douter de mon savoir et de ma puissance Tebryn. Je suis aussi fin manipulateur que toi et ce n’est pas avec des mots que nous devons nous battre. »

D’un mouvement de poignet preste et agile il fit voler le couteau qui vint se planter à quelque millimètre du visage du drow, coupant quelque mèche sur son passage.

« Je suis si maladroit… »

Doucement il s’approche d’avantage, posa sa main sur le dossier du trône et empoignant la lame pour venir murmurer a Tebryn.

« Amuse toi à mettre n’importe qu’elle gourgandine sur le trône a coté de toi. Mais Aeth ne sera jamais ma reine Tebryn. Saute qui bon te semble, met qui tu veux dans ton lit, mais sache que moi et les miens nous ferrons une joie de traiter cette personne comme pire que rien. Oui je n’aime pas Aeth, son don pour la traitrise me dégoute et me rendrait presque amère. Mais vois-tu, si je sais qu’elle recherche le pouvoir, je sais aussi comme la prendre et la faire crier pour qu’elle oublie jusqu’as son nom… je sais aussi comment la faire tuer en claquant des doigts petit Tebryn. Alors qu’elle ne se montre pas trop encombrante et nous ferons avec sa présence. »

Puis il arracha la lame en souriant, toujours aussi calme et amusé.

« Que me proposes-tu Tebryn pour te rendre le pouvoir et faire cesser le massacre de tes hommes ? Car oui, ce que tu ne sais pas c’est qu’en voulant tuer ceux qui se rebellait, tu as envoyé tes partisans droit dans mes filets. Je suis une veuve noire Tebryn, j’aime a tisser ma toile lentement, très lentement… mais une fois pris au piège je ne vois pas comment tu pourrais t’en sortir indemne. Que me proposes-tu pour faire cesser tout ça et enfin nous entendre toi et moi ?»

Il reculait lentement, regardant la dague pour continuer.

« Oui, que propose tu pour que j’accède a ta requête qui est sans doute intelligente. Te rendre le pouvoir et la possibilité d’en jouir. Car je n’y vois aucun attrait, aucun intérêt pour moi ou mes gens. Réussiras-tu à acheter ma dévotion ? La mienne et celle de ceux qui ne veulent plus de toi ici ? Car oui, nous sommes entre drow, alors, achète donc notre bonté. Si toute fois tu es capable d’un peu de jugeote et que voir notre peuple se briser à nouveau ne t’intéresse pas. »

Les doigts de Ant’zar courrait sur l’épaule d’Alyryne alors qu’il plongeait son regard prédateur et charismatique dans les yeux d’Alyryne pour les tourner finalement vers Tebryn.

Dernière édition par Hrolf le Mer 24 Sep 2008 - 10:13, édité 1 fois

[Le personnage de ce rp est le sorcier elfe noir Bahelaskross Khala'zzaa, personnage ayant laissé place au demi-drow Hrolf.]

Marchant calmement dans les ruelles de la cité des Elfes Noirs, Bahelaskross eut tout le plaisir de voir entrer en action la première cohorte. Non pas qu'il trouvait de la beauté dans le fait de manier un vulgaire bout de métal mais cette cohorte... Entrant avec brutalité dans certains bâtiments c'est un véritable flot de sang qui immacula le sol de la cité. Sans stoper sa marche, le Sorcier observait la cohorte défenestrer des mâles, d'autre violaient des femelles pour ensuite leur trancher la gorge, des têtes sautaient, des entrailles s'éparpillaient, bref un véritable spectacle digne du peuple Drow.

Pourtant tout n'allait pas si bien, lorsque vous donnez à une cohorte l'ordre de massacrer des traîtres vous pouvez être sûr qu'il y aura des petits "écards". C'était bien ça le problème avec les soldats, une fois dans le bain ils se laissaient trop facilement emballer. Chose qui habituellement n'aurait pas ennuyait Bahelaskross puisqu'il pensait que cela servait toujours de mise en garde, mais le problème était que lui même se trouvait au beau milieu du caranage. Un coup d'épée était si vite arrivé, surtout chez les drows. La question était de savoir comment s'en sortir ?

Da'urzotreth tarthe cha'kohkev l'thi !
(Dégagez, maudites vermines !)

Se mit-il à hurler brusquement. Le torse bondé, les épaules droites le Sorcier vint frapper de son sceptre le bouclier d'un soldat qui lui barrait le chemin. L'elfe noir était un noble et bien que n'étant pas originaire de cette cité il n'allait pas changer ses habitudes.

Auflaqui, usstan doer ulu kyorl dosst jabbuk!
(Chiens, je viens voir votre maître !)

En aucun cas le Sorcier n'accéléra son pas, la tête droite, le regard froid et sans pitié, Bahelaskross marcha d'un pas de maître devant les soldats. Sa longue houppelande pourpre, brodées de fils en argents était loin de le faire passer inaperçu. Les anneaux qu'il portait à ses mains ainsi que les boucles d'oreille qui ornaient ses oreilles montraient bien l'importance de l'elfe noir, le sorcier était un Noble, ce qui était indéniable aux yeux de tous. Ainsi l'elfe noir passa outre le massacre, pour finalement se retrouver devant le palais. Le regard pétillant, le drow esquissa un sourire pour ensuite pénétrer dans les lieux.

En se promenant dans le palais, l'elfe noir eut tout le temps de comprendre le pourquoi de cette agitation, Tebryn était de retour. Ce qui était une bonne nouvelle aux yeux du Sorcier, ses projets pourraient prendre forme à présent. Mémorisant consenscieusement les lieux, Bahelaskross au bout d'un certain temps devant la pièce qu'il désirait : la salle du conceil. Loin d'être vide, la pièce arborait du beau monde, Haute Prêtresse, Prime Sorcière et surtout le Chef des Sombres. Voyant que tous discutaient de leur petites affaires Bahelaskross entra silencieusement pour ensuite s'adosser contre l'une des portes de l'entrée. Croisant les bras sur son torse il observa, analysant gestes et paroles d'ailleur une chose vint rapidement le frapper, le manque de sorcier, beaucoup trop de stupide guerrier ! Fronçant les sourcils le Sorcier ne bougea pas pour autant laissant simplement échapper un :

Tsss...

Ce face à face prenait donc cette tournure là. Tebryn, souverain en disgrâce, assit sur un trône qu’il ne méritait plus depuis bien longtemps, gouvernant sans l’assentiments des ses plus hauts dirigeants, sans la consentement et l’aval de la plupart de son peuple. Voilà un dirigeant entouré d’illusions quand à sa façon de gouverner, plongé dans une utopie flagrante à la profondeur abyssal. La Haute Prêtresse se tut durant un long moment, fait d’ailleurs exceptionnel pour ce petit bout de femme habitée de passion pure. Elle venait là de laisser les autres membres présents répondre à Tebryn, toujours pavané comme un seigneur alors qu’il n’en avait que le titre…

Après le temps de l’écoute, le temps de s’exclamer ouvertement, haut et fort. Voilà déjà de longues minutes que Div’Arght accumulait cette haine qui, plus que grisante, l’enivrait dans un état de rage surprenante. Sa main sur son Krill Sacrificiel, son regard rouge sang plongé sur le visage du pantin jouant au petit chef, elle put enfin s’exprimer à son tour…

"Outrepasser mes droits ? Mon souverain ? Où ça mon souverain ? Je suis navrée Tebryn, je ne vois pas de souverain en cette pièce, juste un vulgaire guerrier qui se dit chef, certainement pas mon souverain. Quand à mon statut, certes, je reconnais qu’il ne me protégera pas de ta fourberie. Tu es si petit que je te vois bien envoyer tes assassins pour me faire taire, ce qui ferait ressortir ton côté faible. Que ta mère doit te manquer en cet instant n’est ce pas ? N’as-tu donc pas envie d’aller te blottir dans ses bras en ces moments ? "

Avec arrogance, plaisir qu’elle prenait là, la religieuse fit un clin d’œil à Tebryn de sa place, imitant une enfant se frottant les yeux après avoir pleurer. Maintenant, son attention se portait sur la Prime Sorcière. Ainsi, voici qu’elle se voyait accéder au rang de reine. Comme cela était consternant…

"Aetherya, Reine du peuple des Elfes Noirs ? Par Teiweon Danath’Korr, il fallait me prévenir qu’aujourd’hui était le jour des festivités ! Ainsi, en ce jour bienheureux pour notre Prime Sorcière, voici qu’elle se voit autorisée à sortir de la marre dans laquelle elle vivait jusqu’ici, au milieu des êtres à sa hauteurs, invertébrés, mollusques et autres têtards pataugeant dans un univers de vase et de boue pleine de défections. Quand à toi Tebryn, me rendant compte de ton immense don à rallier ton peuple, face à cette grandeur toute relative qui est tienne, je m’efforcerais désormais, lorsque je me promènerais de bien lever les pieds et de surveiller où je les pose, afin d’éviter de t’écraser par mégardes, petit parasite que tu es…"

Désormais, la Haute Prêtresse en avait assez entendu. Excédée, énervée, furieuse, l’Hybride se retourna pour quitter la salle du conseil, non sans ajouter quelques mots…

"Et quand à ton mariage, il me serait aisée que tu m’indiques comment comptes tu organiser une cérémonie sans la supervisassions des Hautes Prêtresses ? Car assurément, mon aide, ma dévotion et mon soutien ne te sont pas acquis, bien loin de là. Je n’oublies pas ma place certes, quand à toi, n’oublies pas qui je suis, et qui je représente ici. Et en passant, expliques à celle qui te sert d’ornementation de pacotille assise à côté de toi, que jamais, elle ne s’avise de me prendre de haut ou d’avoir le malheur de me tourner le dos. Loin d’être une menace, vois cela comme un avertissement. "

Avec douceur, Div’Arght se retournant pour s’approcher de la porte, remarquant au passage un être qui avait fait son entrée discrètement. Ses yeux se penchèrent sur la petite Sylnéa, lui souriant tendrement, puis s’avança gracieusement pour quitter ce théâtre absurde…

"Oh, et Tebryn, attention à ne pas glisser dans la flaque à tes pieds, ta Prime Sorcière bave tellement devant toi, que le sol en devient glissant. Tu dois être le souverain qui doit avoir le cul le plus brillant et propre de tous les royaumes, vu le nombre de lèches cul qui t’entoure. Si tu veux t’entretenir avec moi, en tête à tête, ou si tu veux m’envoyer un de tes assassins, je vis dans la maison au pont levis, tu verras, c’est facile à trouver."

Avec colère, marchant d’un pas assuré, énergiquement, la Haute Prêtresse de la Déesse des Âmes prenait congé de cette entrevue close pour elle. Tebryn était de retour certes, mais son pouvoir n’était plus à la hauteur de son rang, et Div’Arght n’était pas prête de tendre l’oreille à ses ordres, loin de là…

[Finit pour moi.]

Bla , bla , bla... Attention , le petit chaton en colère sort les griffes. Comme il était mignon , le Tebryn. Croyait-il pouvoir s'en sortir vivant face à la meute de loups enragés qui lui faisait face ? Si oui , il faisait erreur. Ant'zar ne le laisserait sûrement pas s'en sortir ainsi. Un sourire moqueur aux lèvres , Nazareth n'écouta qu'à moitié les réponses de Tebryn. Ses excuses étaient pitoyavles et d'un ennui mortel. Il semblait croire que des excuses mêlées à des beaux mots pourraient gagner le pardon de son peuple. Mais avait-il conscience que des dizaines de drows dans la salle étaient pour le règne d'Ant'zar ? Sans doute pas , non... Sans doute se serait-il exprimé avec un ton moins hautain s'il l'avait su. Les mains toujours campés sur ses hanches , Nazareth balaya l'assemblée de son regard perçant. Des lâches , des lâches et encore des lâches. Les seuls dignes représentant des drows dans cette salle était le petit groupe d'Ant'zar. Il avait avec lui les femmes les plus dangereuses et l'homme le plus dangereux qui soit. Les autres étaient des pucerons voulant du mal à la rose. Mais ces imbéciles n'avaient pas songé aux épines de la fleur. Aussi s'y piqueraient-ils mortellement. Cette fleur là ne fanerait pas. Jamais...!

Ah voilà que Tebryn semble terminer son discours et... Quoi ?! Qu'avait-il dit ? Aetherya reine ? Aetherya reine ?! Nazareth éclata d'un rire extrèmement moqueur qui brisa le silence créé suite à l'intervention d'Ant'zar. Elle était littéralement morte de rire. Alors là , c'était la meilleure ! Voilà qu'il voulait mettre cette idiote sur le trône ! Mais par tous les dieux , Tebryn avait-il un cerveau ? Si oui , il ne semblait pas s'en servir correctement ! Aetrherya reine ! Il ne manquait plus que cela ! Avec cette sorcière tout juste capable de faire des étincelles , son peuple courrait à la ruine ! Même pas besoin de commencer une guerre pour savoir qu'ils la perdraient ! C'était une bétise sans pareil ! Nazareth en vint à se demander si la batarde de Tebryn n'aurait pas mieux convenu à un tel rôle. Oh oui , Jar'lyn aurait été une bien meilleure reine. Cessant de rire , Nazareth s'autorisa de nouveau à prendre la parole :

- Veuillez m'excuser , mais... C'est une mauvaise blague que vous nous faites là ?! Personne ne se laissera gouverner par une telle... une telle... une telle personne ! C'est une sorcière à peine bonne à faire des étincelles ! Et encore , je n'en ai pas vu une seule ! Vous la croyez réellement capable de gouverner ? Si oui , nous sommes tous morts ! Autant se rendre aux elfes tout de suite ! Les personnes ici présentes préfèreraient mourir plutôt que d'être sous les ordres de cette...garce ! Ne voyez vous la guêpe qu'au moment où elle va vous piquer ? Croyez vous sincèrement qu'elle vous obéira sagement ? Croyez vous sincèrement qu'elle se fera obéir ?

Nouveau rire moqueur. Ses yeux se posèrent vers l'homme que Tebryn avait été voir. Quelle vermine ! Tout juste bon à lécher les bottes de son maître. Et c'était un drow ça ? Seigneur , notre peuple se dégrade ! Il faut faire quelque chose ! Nettoyer tout ça... Nazareth croisa les bras , détaillant l'homme de haut en bas , avec tout le mépris dont elle pouvait user.

- Ah , regardez ça ! Nous avons donc retrouvé le petit crapaud égaré ! Comme dit ma bien aimée prêtresse , vous avez encore un lèche cul de plus à vos côtés ! Vous comptez défaire les autre peuple à grand renfort de bave ? Par tous les dieux , voilà une invention brillante ! Allons noyer les elfes dans votre bave...! Vous voulez que je reste à ma place ? Sachez que je n'obéis qu'à Ant'zar ! Sûrement pas à un lâche qui ramène son derrière sur son trône pour éviter de se le faire prendre ! A moins que vous ne chauffiez la place à Ant'zar ? Dans ce cas , ne vous gênez pas ! Et dites à votre crapaud de bien l'astiquer ! On ne sait jamais , avec la quantité de bave que vous avez sur vous ! Il serait dommage que mon mâitre s'y salisse !

Et voilà. Pour Nazareth , la partie menaçait d'être amusante. Elle jeta un regard hautain à Aetherya et se tourna vers Ant'zar et les autres. Tout comme Div'Arght , elle comptait quitter les lieux. Mais pas sans son maître , évidemment. Un grand sourire sur les lèvres , elle retrouva sa place près d'Ant'zar. Amusée , elle ébouriffa les cheveux de Sylnéa. Pauvre gamine... Avoir un tel père ! Quel cadeau !

Ant'zar se permettait quelques petits gestes d'affection envers Alyryne tandis qu'il parlait. La jeune femme écoutait attentivement tout ce qui se disait mais ne pipait mot, se contentant de rester droite et fière, le regard posé calmement sur Tebryn. Ant'zar se la jouait arrogant et provocateur, mais laissait tout de même une ouverture à la fin de son discours. par contre, Diva et Nazareth ne faisaient pas du tout dans la subtilité... Dommage, leurs réactions étaient trop excessives... de même que celles de Ant' et Tebryn, on aurait dit deux coqs dans une basse cour. Ah ces mâles...

Alyryne émit un léger rire quand Tebryn annonça qu'il allait prendre Aertherya pour reine. Oh non, ça, c'était vraiment trop drôle! Voilà que la sorcière qui lui avait craché dessus pendant leur petite réunion, qui avait voulu l'humilier et l'asservir allait partager sa couche.

- "Tebryn... comment peux-tu être aussi aveugle et acceuillir une vipère dans ton lit? Tu sais qu'Aetherya brigue le pouvoir depuis toujours et a jalousé Jar'lyn, mais tu dois te douter que le partager ne lui suffira pas... Ne dors jamais que d'un oeil Tebryn."

Etonnamment, c'était la Haute prêtresse du Dieu de la Guerre qui était la plus posée et peut-être la plus sage. Ce qu'elle voyait elle, c'est que Tebryn voulait reprendre le pouvoir coûte que coûte et qu'Ant'zar était prêt à le laisser mais non sans quelques conditions. Tebryn avait raison, ils voulaient l'unité des drows...

- "Aujourd'hui, ta petite épuration a éliminé les plus faible et calmé momentanément Uriz, mais nul sang n'est plus délectable que celui de nos ennemis. Et pour s'en abreuver, il nous faut être unis, même si nous ne nous aimons pas. Dés lors nous avons deux choix : camper sur nos positions, nous opposer, nous battre, nous scinder en deux factions et laisser nos ennemis profiter de cette stupide faiblesse. Ou bien nous regrouper. Mais pour cela, il faut faire des compromis..."

Elle eut un petit sourire et passa une main apaisante sur les reins d'Ant'zar. Il savait ce qu'elle faisait, elle n'en doutait pas. Amusée, elle reprit :

- "Quelle ironie que ce soit la voix d'Uriz qui tente de sauvegarder une paix précaire... Mais une petite bataille sanglante nous empêcherait de mener à bien une guerre grandiose et il faut savoir agir stratégiquement..."

Elle reprit :

- "Je n'approuve pas ton choix concernant Aetherya Tebryn. Tu accordes trop de pouvoir à cette sorcière. Voilà qui est dangereux, il faut savoir séparer les différents pouvoirs et que chacun garde sa place. Il y a tant de drows nobles et bien nées qui pourraient réchauffer ta couche et t'honorer avec un enfant... As-tu confiance en elle? Enfin, je m'égare, nous reparlerons de cela plus tard. Pour le moment, il vous faut agir tous deux en chefs avisés et agir pour le bien de notre peuple."

Voilà, tout était dit pour le moment. La voix douce d'Alyryne s'était élevée pour tenter de calmer tout le monde. Elle avait utilisé un ton convainquant et posé, il y avait assez d'énervés comme cela.

Quel calme après les cris et la rage...Quel apaisement malgré le sang qui ombre encore, en fine goutelettes, son armure...Sur son visage, nul trace d'essouflement, nul sueur, juste un sourire. Etrange et flottant, comme si il savait...Et il sait. Les servants de Tebryn savent faire preuve d'une dilligence hors du commun pour l'avertir, lui transmettre les ordres...Son sourire s'élargit alors qu'il pousse les portes de la Salle du Conseil. Pas un mot, pas un soupir...A peine un regard qui effleurent les acteurs présents...Une belle bande de drows dans l'âme, de vils rapaces, des crotales dangereux...Même si il condamne les gestes et les actes, il admire les faits. Un pli de ses lèvres, soudain plus accentué indique qu'il a vu sa soeur. Peut être est ce la seule personne a qui il semble manifester de l'interet en cette seconde...Puis, son regard rouge glisse sur l'attroupement. Certains s'élèvent, d'autres rampent, tout cela est interessant au plus haut point. Dommage qu'il est raté une partie de l'intretient, cela aurait été instructif...

-De tout les drows que je connaisse, il n'en est qu'un capable de s'annoncer avec un bain de sang...

Sa voix résonne, laconique, les accents graves capables de faire trembler les Cohortes se parent de rire contenu. Il fends la foule présente, adresse un salut respectueux aux Prêtresses, une reconnaissance de leur statut, même si elles ne sont que persiflages par bien des côtés. Il est l'armée, la maintient sous son joug. Il est craint et respecté, haït surement, sousestimé aussi, mais il laisse les ignorants dans l'erreur, car là est leur faiblesse. Il pose un regard absent sur la Prime Sorcière, effleure a peine l'agenouillé et vient, sûr de sa position, s'incliner devant Tebryn.

-Bienvenue Noble Tebryn.

Cela fait, sans attendre de réponse, il se place en retrait, à la droite de son chef, son regard rouge se fixe durant quelques secondes sur sa soeur, un sourire affleure a ses lèvres...

-Une étrange réunion que celle ci...Que fêtons nous ?

Il joue l'ignorant, le sot mais, il est l'armée et l'armée reste fidèle.

[HJ : Je double certaines personnes dans l'ordre des posts, ne m'en veuillez pas, c'est parce que je fais sortir Aeth, désolée.]

C'en était trop pour Aetherya. Plutôt que de foudroyer tout le monde, elle avait décidé de se retirer, non sans avoir d'abord dit à chacun ses quatres vérités. D'abord Ant'zar. De quel droit racontait-il à tout le monde leurs ébats sexuels ? La sorcière tenait à sa vie privée, au moins un minimum... Il en prendrait pour son grade...

"Ant'zar, peut-être que tu m'as fait crier, au lit, mais laisse moi te rafraîchir la mémoire... je n'étais pas la seule, dans ce cas-là. De plus, tu veux la responsabilité d'un peuple alors que tu n'as même pas été capable de rester auprès de celle que tu avais mise enceinte ?! Pour moi, c'est se moquer du monde... C'est uniquement parce que tu veux son soutien que tu reviens vers elle, ni plus, ni moins. Et tu sais pourquoi ? parce que tu n'es qu'un lâche. Un lâche qui ne s'exprime qu'avec son s*xe ! La preuve, c'est que pour me descendre aux yeux des autres tu parles de notre - fugace - relation. C'est pitoyable. As-tu déjà essayé de t'intéresser aux autres ? non, ta petite personne est bien trop importante à tes yeux..."

Puis vint le moment où elle changea de cible. Div'arght.

"La Haute Prêtresse des Âmes s'en est allée... Voyez-vous ça ! Elle qui se croit si supérieure a décidément bien des choses à apprendre, pauvre petite adolescente adoptée par un drow, sale pourriture d'Hybride qui s'ignore... Vous voyez les remerciements lorsque l'on offre à quelqu'un la vérité sur sa nature ? Vraiment, aucune gratitude..."

Ensuite, elle lança son venin sur l'infecte petite assassin, celle qui se prenait pour le nombril du monde alors qu'un être aussi inférieur n'aurait même pas dû avoir son mot à dire.

"Quant à toi, tu n'es qu'une idiote. Que sais-tu de la politique ? Uniquement ce que ton chien de maître a bien voulu te dire... tu me traîtes d'incompétente et de lèche-botte, mais ma chérie celle qui astique le mieux son maître, c'est toi on dirait bien. Combien ? Combien de fois as-tu dû coucher avec Ant'zar pour qu'il t'accorde sa confiance ? Sale petite traînée... Sache que si je le voulais je pourrais t'écraser comme le ver de terre que tu es."

Dans l'ordre, enfin, Alyryne. Là, la Prime Sorcière se calma quelque peu. Après tout, c'était la plus posée de tous les opposants.

"Alyryne... Comment pouvez-vous accorder votre confiance à celui qui s'est enfui loin de vous en se rendant compte de ses soi-disants sentiments ? Comment pouvez-vous accepter qu'il dise vous aimer tout en se jetant dans tous les draps offerts par les hommes et les femmes du peuple sombre ? N'avez-vous donc aucun respect pour vous-même ?"

Et pour finir, elle décida de leur retourner leurs accusations.

"Vous me traitez tous de lèche botte, d'hypocrite et de profiteuse. Certes, et alors ? Au cas où vous l'auriez oublié, je suis toujours aux côtés de celui à qui j'ai juré allégeance, contrairement à vous. Qui sont les traîtres, ici ? Vous ou moi ? Sur ce, je vous laisse réfléchir. mais sachez que je ne serai jamais très loin de vous..."

Elle jeta un regard à Tebryn et lui murmura quelques paroles à l'oreille, paroles que lui seul put entendre.

"Méfie-toi, j'ai peur qu'ils essayent d'attenter à ta vie. je vais parler à Div'arght. On se reverra plus tard, lorsque ce remue-ménage sera terminé."

Et la belle s'en fut, sans même attendre une quelconque réponse de ceux et celles qu'elle avait si joliment descendu en flèche.

[HJ : Voilà, fini pour moi aussi ! ^^]

[Illiv je me permets de poster avant toi pour éviter de devoir faire un post trop long. J'espère que tu ne m'en voudras pas]

Visiblement la principale intéressée avait accepté la nouvelle de son nouveau statut à venir. Heureusement pour lui, il en avait déjà assez à subir sans en plus se retrouver avec une future Reine non consentante. Mais déjà Ant'zar requérait son attention en débitant de nouveau des paroles qui ne faisaient qu'irriter le Sombre. Car bien que Tebryn ait retrouvé son calme apparent à l'intérieur il bouillait. Ils étaient tous là face à lui, à le considérer prisonnier de leur bon vouloir. Mais réalisaient-ils donc que si le guerrier sortait sa lame leur poulain ne tiendrait pas longtemps face à lui ? Enfin dans le cas de un un contre un, ce qui n'arriverait pas avec cette bande de.........de Drows. Ça ne servait à rien de le nier, ils
agissaient avec la Nature de leur race. Mais les insultes qu'il essuyait par contre auraient pu être évitées. Ils se faisaient un tel plaisir à le rabaisser, à l'humilier. Le guerrier frémit sous le coup de la rage qui menaçait de l'envahir. Non.........pas maintenant. Se resservant un verre, le Sombre le leva à l'attention du géant.

Petit oiseau ? Nous n'en sommes pas à nous donner des noms doux mon cher. Garde ceci pour tes putains.

Son regard se porta un instant sur la dague puis revint sur Ant'zar. Cela pouvait presque paraître inconscient d'être aussi calme et détendu, en tout cas en apparence, avec une espèce de colosse menaçant armé d'un joujou effilé face à lui. Mais Tebryn n'était pas de ceux que l'on effraie avec un petit couteau. Il était avant tout un guerrier, il avait du passer plus de temps sur les champs de bataille que dans son lit et le Sombre connaissait parfaitement les armes. Comment les manier et comment les retourner contre leur possesseur. Que Ant'zar palabre ne le dérangeait visiblement pas, il buvait tranquillement tout en l'écoutant. Finalement peut être que la folie de Nyrteb l'avait atteinte.

Si tu pouvais éviter de me rappeler des règles que j'ai édicté tu serais fort aimable. Je suis peut être plus âgé que toi mais pas sénile. Nos adversaires vont sur nous ? La belle affaires. Les guerriers mutilés, inutiles à notre armée, se feront un plaisir de se jeter sur leurs troupes pour trouver la mort au combat. Ça ne les vaincra pas mais ça les affaiblira et les retardera, nous permettant de nous préparer à l'affrontement. Sot ? Non loin de là Ant'zar. Sinon t'aurai-je confié ma fille ? Par contre toi tu me sous estimes, ta puissance est réelle et admirable mais en duel contre moi tout ce que tu rencontrerais c'est la mort et........

Le sifflement de la dague lui coupa la parole et il ne bougea pas. La trajectoire n'était pas faite pour le tuer, même si ça ne passerait pas loin. Gagné et paix aux âmes de ses cheveux. Sans rien laisser paraître d'une éventuelle peur ou colère, Tebryn passa sa main dans sa chevelure. Par contre il ne s'attendait certainement pas à se trouver ainsi pris entre son trône et le colosse et cela lui déplu souverainement, comme la suite d'ailleurs. Un éclair rouge passa dans ses yeux, suivi la minute d'après par un éclair amusé. Le petit voulait jouer, mais il venait de lui offrir une très bonne idée pour débuter les négociations qui devraient être. Il n'y avait pas d'autres solutions pour sortir de ce conflit. Sinon c'était la scission du peuple Drow ce que ne voulait absolument pas Tebryn.

Chez toi on vient se faire sauter peut être, dans ma couche on se fait honorer. Et Aetherya ne m'a jamais était promise elle était libre d'entrer dans le lit de qui elle voulait, mais je te remercie de me montrer une fois de plus ta vulgarité sans nom. Concernant tes menaces elles sont aussi futiles qu'inutiles.......Si Aetherya meure et bien il me restera à trouver une autre Reine.

Le regard du Sombre se porta sur Alyryne pour revenir sur Ant'zar.

Ce que je te propose........Nous en discuterons plus tard bel étalon.

En fait Tebryn voulait d'abord écouter les autres comploteurs pour ensuite se consacrer entièrement au colosse. A qui le tour ? Ah un nouvel arrivant. Bon celui-ci se taisait au moins. C'était presque un miracle aujourd'hui. Pour un peu le Sombre lui aurait donné le rang de......ce qu'il voulait pour le remercier de ce silence. Car ça commençait à devenir une denrée rare dans ce lieu.

Bahelaskross.........Approche.

Mais il pouvait en placer une ! Malheureusement la Haute Prêtresse de Teiweon Danath’Korr décida qu'elle aussi elle voulait faire son spectacle et jeter ses insanités à la figure du guerrier qui commençait à trouver les membres du clergé plus qu'indésirables. Tiens sa mère venait faire un tour dans la conversation.

Pour cela il faudrait que je ne l'ai pas assassiné ainsi que ma fratrie. Et crois moi sur parole quelqu'un de ton........acabit n'aurait pas l'honneur de mourir des mains de mes assassins, tu es juste bonne à être livrée en pâture à nos prisonniers.

Encore une insulte qui commençait à rendre le guerrier plus que malveillant à l'égard de la Haute Prêtresse. Mais il encaissa sans broncher, il n'y avait rien à répondre à tant de bêtises.

Parle lui toi même elle n'est pas sourde et je ne suis pas ton messager.

Par contre la vulgarité de la Drow le laissa pantois. C'était ça la Haute Prêtresse de Teiweon Danath’Korr ?! Et bien, c'était le début de la décadence. Mais il prit note de l'invitation. Cette négociation viendrait plus tard, ce n'était pas la plus importante pour lui. On continue dans la joie et la bonne humeur avec l'assassin personnel d'Ant'zar. Visiblement Aetherya faisait l'unanimité contre elle. Et les propos n'étaient pas tendres à son égard. C'était risible ça tournait tout simplement au règlement de vieilles rancoeurs, plus qu'à une prise de pouvoir. Mmmmmmm.......voilà les moments où il appréciait d'avoir son fou avec lui. Au moins il aurait quelque chose d'intelligent à entendre. De plus il était le seul à comprendre les propos alambiqués de Nyrteb, ce qui n'était pas une mince affaire. Le Drow difforme était une énigme pour tous sauf pour lui. Visiblement la petite avait terminée. Tebryn la regarda et assista à quelque chose de rare. Il
entendait les mots mais ceux-ci semblaient être.......incompatibles entre eux. Sûrement une fatigue auditive après tout ce qu'il avait entendu. C'est que les Sombres ça avaient les oreilles sensibles ! Suivant le regard de l'assassin il en conclut que c'était son herboriste qui faisait les frais des crachats verbaux de la Drow. Il était pourtant resté bien sage le pauvre.

Pour ton information, effrontée, seules les chiennes de ton espèce ont un derrière.

Non mais c'était contagieux la vulgarité. Toute une éducation à reprendre. Hey pas touche à Sylnéa, elle allait aussi se mettre à débiter des âneries avec un langage digne d'un.......en tout cas pas digne d'une Drow et surtout pas de la fille d'un souverain. Et non il n'avait rien d'autre à rétorquer à cette petit écervelée sans éducation. Comment répondre d'ailleurs à de tels propos ? Par le silence tout simplement, peut être comprendrait-elle sa place. Par contre la discussion qui allait venir avec la Haute Prêtresse d'Uriz Vyn'Het' Namaz allait être très intéressante. Elle semblait la seule à ne pas avoir perdu l'esprit. Le Sombre lui adressa un léger signe de tête pour la remercier de sa modération, mais laissa Aetherya se défendre, enregistrant certaines informations. Il balaya ses inquiétudes d'un geste.

Si ils devaient me tuer se serait fait depuis longtemps.

C'est alors qu'arriva son Maître d'Arme. Ancien lieutenant de Cohorte, le Drow avait su monter en grade sans faire d'éclat particulier. Le frère face à la soeur. Chacun dans un camps opposé.

Bienvenu à toi Brylyan. Tu vois Ant'zar, ta soeur et leurs amis ont eu la gentillesse de m'offrir une petite fête pour mon retour. Ne sont-ils pas charmants ?

Et oui malgré sa position, Tebryn se permettait de rester ironique. Il n'était pas venu celui qui le remplirait de peur ou de crainte. C'est peut être cette absence de peur qui lui avait sauvé la vie à plusieurs reprises désarmant ses adversaires, qui se demandaient bien souvent si le Sombre avait tout son esprit. Bon il pouvait maintenant revenir au sujet qui l'intéressait. Se levant, il s'avança vers Alyryne.

Tu es sage Haute Prêtresse, pas assez pour exclure Ant'zar de te vie mais de tous eux qui m'ont ce soir insultés tu es la seule qui semble avoir compris notre problème. Mais puisque tu viens d'aborder le sujet de mon mariage, j'ai une solution à vous proposer. Aetherya ne vous plaît pas. Je vous entends.

Tebryn recula jusqu'à un vieux grimoire qui avait toujours eu sa place sur une table contre un mur de la pièce. Ainsi il se trouvait avec son Maître d'Arme à ses côtés. Choix loin d'être innocent et pas pour assurer sa sécurité physique.

Ceci sont nos Lois. Et l'une d'entre elle dit que si un le choix d'une Reine est impossible, et c'est notre cas puisque nous ne sommes pas d'accord, c'est à la Haute Prêtresse d'Uriz Vyn'Het' Namaz que revient la tâche de remplir ce rôle. C'est donc toi Alyryne qui sera ma Reine. Et nul échappatoire possible, il me suffit d'un oui de son frère et elle ne sera plus jamais tienne.

Le regard du guerrier glissa vers le colosse. Il était temps maintenant d'abattre ses cartes.

J'espère que nous ne devrons pas en arriver là. Je n'aimerai pas devoir forcer une femme que je respecte. Ant'zar tu voulais une proposition. Bien. Fait cesser cette révolte et accepte une place de Prime Conseiller, dans le cas contraire tu perdras Alyryne. Tues moi, chasse moi, elle devra mourir à ma suite ou partir avec moi. Tu n'es pas sans savoir qu'une Reine même si elle ne le fut que pendant quelques secondes, doit être tué à la suite du décès de son époux ou le suivre durant son exil. Et le peuple que tu sembles tant aimer ne dérogera pas à cette règle même pour tes beaux yeux. Comme Alyryne l'a indiqué nous voulons la même chose. Entendons-nous pour que la gloire des Sombres écrase nos adversaires.

Maintenant tout était dans les mains du colosse. De sa décision dépendait l'avenir car Tebryn ne ferait plus un pas de plus, sans que Ant'zar en face un. Donnant, donnant.

Illiv’aere ne dit rien pendant que Tebryn s’évertuait à démonter les argumentations de chacun. Il avait osé l’insulter lui, le Gardien d’Uriz, osant le rabaisser et insulter son intelligence. La colère avait menacé de le submerger, mais il se retint. Difficilement. Sa colère était telle, qu’il avait une folle envie d’user de ses pouvoirs pour détruire cette salle. Jusqu’à ce jour, jamais encore il n’en avait fait usage, préférant de loin utiliser ses capacités physiques plutôt que magiques pour gagner ses combats, et obtenir ce qu’il voulait. Mais là, la tentation de les utiliser était trop forte. Pour qui se prenait donc ce roi de pacotille ? Croyait-il vraiment qu’il allait s’en sortir comme ça ? A cause de lui les Sombres étaient divisés, se déchirant, s’entretuant à sa demande. Et il espérait qu’on lui pardonne ? Quelle pitié !

Le petit Rhyl’tana gigota dans ses bras, s’enfouissant encore plus dans les bras du Gardien. Après toute l’action qui venait de se dérouler, les discussions d’adultes ne l’intéressaient pas, et il s’était tout naturellement endormi. Le rappel de sa présence calma Illiv’aere. Non, il ne pouvait faire usage de ses pouvoirs. Il risquait de le blesser, voire de le tuer, ce qu’il ne pouvait se permettre. Il avait promis de prendre soin de lui. Et puis, il ne pouvait faire de mal à son petit-fils. Décidemment, ces cinquante ans de prison et de tortures l’avaient ramollis. C’était quoi cet élan d’affection ? Il ne se reconnaissait plus. Dès que cette histoire de conflit serait finie, il irait se trouver une Drow, et la prendrait, qu’elle le veuille ou non. Cela faisait trop longtemps qu’il n’avait pas connu de femme, et il était remarquable qu’un homme tel que lui n’en soit pas devenu fou. Mais d’un certain coté il plaignait la pauvre femme qu’il choisirait. Elle prendrait sévèrement. Un demi-siècle de privations… Elle risquait fort de ne pas y survivre. A moins qu’il n’aille LA voir. Elle seule pouvait s’en sortir indemne. Et puis, il ne lui avouerait jamais, il avait bien envie de la revoir. Elle lui manquait d’une certaine manière. Pas sentimentalement (enfin peut-être un peu), mais sexuellement. Elle était la seule à avoir pu combler toutes ses attentes et ses appétits. Oui, ce serait une bonne idée d’aller le revoir.

Il se sentait plus calme après avoir pensé à elle. Enfin, moins en colère, mais si une furieuse envie de la culbuter lui était venue. Il se reconcentra sur le débat. La haute prêtresse de Teiweon Danath’Korr n’avait pas la langue dans sa poche. Sacrifier Tebryn, rien que ça ! Amusant. Que dirais son père en la voyant ? Car oui, contrairement à tous les Drows ici présent, seul lui connaissait l’identité de ses parents. Pourquoi ? Parce qu’Uriz lui avait dit. Ses parents n’étaient pas n’importe qui, et il pourrait l’utiliser contre son père qui savait. Alyryne prit la parole ensuite. Elle parlait d’unir à nouveau leur peuple. Oui, il le fallait. La guerre grondait, et ils étaient là à se battre entre eux. Qu’allait faire Tebryn pour les réunir ? Epouser la Prime Sorcière ? Elle était là elle aussi ? Il ne l’avait pas encore entendue, voila pourquoi il ignorait sa présence. Il voulait la mettre sur le trône afin d’avoir quelqu’un de sûr pour gérer le Puy en son absence. Grand bien lui fasse ! Ca lui était égal, il ne la connaissait pas. Mais elle ne plaisait pas à tout le monde. A dire vrai, à aucun des partisans d’Ant’zar. Elle aussi, il l’avait mise dans son lit ? Décidemment. A croire qu’aucune femme n’y avait échappée. Un sifflement caractéristique se fit entendre. Celui d’un couteau fendant l’air. Il l’entendit se planter sur le trône. La discussion prenait un autre ton. Si ça continuait, un bain de sang allait se produire. Tous les partisans de son fils lâchaient leur mépris et leur haine sur le comportement de Tebryn, et du choix de sa femme. Div’Argt Rilyntlar quitta la salle, ne pouvant en supporter d’avantage. L’assassin personnel d’Ant’zar (qui avait protégé son flanc exposé à la perfection) ne se gênait pas pour lui jeter tout le mépris qu’elle avait pour lui. Les choses s’envenimaient de plus en plus. Alyryne commença à tempérer les choses, essayant de calmer la situation. Il fallait cesser ce conflit avant que leur peuple soit réduit de moitié à force de s’entretuer. Et voila qu’un nouveau personnage arrivait (le frère d’Alyryne de ce qu’il avait compris) tandis que la Prime Sorcière s’en aller pour discuter avec la haute prêtresse de Teiweon Danath’Korr.

Tebryn reprit la parole, et proposa un compromis, qui n’en était pas un, mais tour de force. Puisque personne ne semblait d’accord sur le choix de la Prime Sorcière en tant qu’épouse, les lois disaient qu’il devait épouser, la haute prêtresse d’Uriz Vyn’Het’Namaz, autrement dit Alyryne. Le salopard avait finement joué sur ce coup ! On ne pouvait plus tuer Tebryn ou le chasser, sinon Alyryne le suivrait, dans la tombe ou l’exil. Et cela, Ant’zar ne pourrait le supporter. Il l’aimait, mais ça, il n’y avait que lui et les deux intéressés à le savoir. S’il ne voulait pas qu’on en arrive là, il proposait à Ant‘zar de devenir son Prime Conseiller. S’il acceptait, Alyryne serait toujours à lui, sinon, il la perdrait.

Mieux valait qu’Ant’zar accepte. Devenir le conseiller de Tebryn était une bonne chose. Il n’y aurait ainsi plus de conflits, les deux camps retrouvant leur unité sous une seule et même bannière. Et puis, la haute prêtresse serait sauve. Il ne pouvait se permettre de la perdre. Elle trop précieuse aux yeux d’Uriz. Mais la décision ne lui revenait pas. Elle revenait à son fils. Doucement, il lui murmura à l’oreille pour que lui seul puisse entendre :

« Accepte, Ant. En devenant son Prime Conseiller tu auras assez de pouvoirs pour nous mener à la victoire. En faisant cela tu réunis notre peuple. Tu as l’impression qu’il te tient, et c’est vrai, mais il te donne un rôle important, suffisamment pour mener à bien tes rêves. Et qui sait, si ça se trouve, c’est toi qui régneras à sa place lorsqu’il partira, plutôt que cette Prime Sorcière dont vous ne voulez pas. »

Illiv’aere n’avait pas parlé des sentiments qu’Ant’zar éprouvait pour Alyryne. C’était une chose qu’il ne pouvait comprendre. Comment s’attacher à une seule femme ? Ca n’avait aucun sens, ni aucun intérêt à ses yeux. Et puis, il savait que la décision était déjà assez dure pour lui sans en rajouter. Tebryn avait appliqué une règle simple mais efficace : « Gardes tes amis près de toi, et tes ennemis plus près encore ». S’il espérait le contrôler, c’était mal le connaître. Mais au moins Tebryn ne toucherais plus. Tout comme Ant’zar ne toucherai le chef Sombre. Oui, c’était finement manœuvré Tebryn. Il y avait de quoi être fier de lui, même si la technique était un peu lâche et traître.

Ant soupira, glissant sa main sur son visage, caressant de son doigt la cicatrice encore vivre qui fendait son visage de manière terriblement sexy selon Alyryne. Ses partisans étaient aussi incontrôlables que lui. Diva était enflammée et passionnée, Naza était une petite langue de vipère au corps de rêve et aux visages d’ange. Une fois de plus Alyryne se démarquait de toute les autres femmes et c’est peut être aussi pour cela qu’il l’aimait autant.

Elle passait doucement sa main sur se reins, faisant frissonner et apaisant le drow. Car oui, il en aurait bien besoin. Tébryn finie par la jouer aussi fourbe que lui-même en parlant d’Alyryne. D’un geste sans doute bien trop protecteur il la prit dans ses bras, enserrant ses épaules de ses bras puissant. Epouser Alyryne ?! Jamais ! Il en serait brisé. Par la même occasion ses dires mettant en péril la vie de son aimée, la mère de son fils. D’’ailleur il se tourna vers Illiv, qui dorlotait ni plus ni moins son fils, le recouvrant de sa cape et le maintenant toujours contre lui au mieux.

Oui, Tébryn avait toute l’écoute du drow, comment en être autrement après tout ? Levant la main il fit taire le bruit de la salle et relâcha Alyryne, non sans prendre avant le temps de déposer un baiser au creux de son cou. Alors, Ant’zar, impérieux et dans toute sa noblesse écouta le drow qui lui proposait un compromis plus que profitable. Sa faiblesse et son amour pour Alyryne le perdait à nouveau mais soit. Les dires d’Illiv ne firent que renforcer sa pensée et il lui murmura.

« Tait toi vieux fou… je sais très bien ce que je dois faire et même si tes conseils me son important, cette décision je l’ai déjà prise en mon âme et conscience. Toi mieux que tout autre le sais Illiv. »

Se tournant sans même répondre a Tebryn, Ant’zar se tourna vers Naza et lui murmura quelques mots.

« Vas faire cesser ses enfantillages dehors. Fait savoir aux nôtres qu’il n’y as plus de raison de se Battre et que Tebryn et moi avons trouvé a nous entendre. Les fils du volcan ne devraient plus jouer de leurs sabres de bois pour s’entretuer. Notre peuple dois rester Uni Naza et je compte sur toi.»

Puis d’approchant d’Illiv il prit son fils dans ses bras. Le petit Rhyl’tana ouvrit à peine un œil pour ensuite se rendormir dans les bras de son père. C’était impressionnant la ressemblance entre Illiv, Ant’ et le petit Rhyl… trois génération d’homme d’une même famille. Ce qui y firent attention pure sans doute voir le lien de parenté entre les deux colosses. Bref, Une fois Rhyl dans ses bras Ant se fit paternel, ses yeux ne brillant même plus de rouge mais devenant d’un blanc laiteux. Il était calme et serein comme jamais.

« Illiv, vas porter le même message que Naza… Ceux qui refuserons de cessez le combat, mettez les hors d’état de nuire, mais ne les tuer pas. Assez de sang a été versé pour une raison qui se fait maintenant dénuée d’intérêt. Les dieux sont apaisé, alors soyons comme eux à présent. »

Son fils dans ses bras, Ant’zar caressait doucement ses cheveux duveteux en souriant à peine. Puis il le déposa dans les bras de sa mère à son grand regret et s’approcha de Tebryn. Son regard flamboyait à nouveau du rouge sang caractéristique au drow. Qu’allait-il dont faire ? A la plus grande surprise de tous surement, Ant’zar s’inclina. Imaginez donc ce colosse de plus de deux mètres, s’incliner jusqu’as venir s’agenouiller. Ça avait quelque chose d’impressionnant et de finalement très… étrange.

« Tu as gagné Tebryn, je m’incline devant ma défaite et l’accepte comme il se doit. Tu es sage et je ne suis finalement qu’un grand fougueux et je n’ai pas su prévenir ta fourberie cette fois ci. Tu as finalement eu le dessus. A la fois pour notre peuple et pour Alyryne j’accepte ce que tu m’offre. Je tiens tout autant que toi a notre peuple, aux sombres, voila pourquoi j’accepte. Je ne veux plus avoir d’autre de nos morts sur les bras alors que ce n’est pas contre nous que nous devont nous battre. Nous avons assez de trois peuple en guerre sans devoir s’entretuer.»

Il releva son visage et un sourire amusé pris place sur ses lèvres. Posant son poing violement sur son propre cœur il se redressa ensuit.

«Finalement, je t’apprécie Tebryn, à la fois pour la sagesse dont tu fais preuve en cet instant et aussi pour ton calme. Je t’ai peux être finalement mal jugé. Notre peuple te tiens a cœur, mais évite d’oubliez ton trône a l’avenir… »

Il s’inclina à nouveau et se retourna vers Alyryne, sans plus de procès. Murmurant au passage.

« Bon retour a notre souverain… allons, rentrons. »

Dernière édition par Hrolf le Mer 24 Sep 2008 - 10:14, édité 1 fois

[Le personnage de ce rp est le sorcier elfe noir Bahelaskross Khala'zzaa, personnage ayant laissé place au demi-drow Hrolf.]

Bahelaskross était resté silencieux, regardant avec mépris les drows se trouvant devant lui. Venir réclamer un trône, les drows de cette cité étaient donc si stupide ? Dans un royaume où la force est maître on ne réclame pas, on prend. Mais apparament la plus part d'entre eux étaient plus habile pour parler que pour agir. Esquissant un sourire Bahelaskross tourna son regard vers Tebryn lorsque celui-ci l'interpella. Pour le coup il en fut surpris, sa réputation était donc parvenue jusqu'aux oreilles du Sombre ? Parfait...

Ses épaules se détachant du mur, le Sorcier entamaun mouvement vers son Roi pour brusquement s'arrêter. Un vulgaire assassin, doublée d'une femelle se permettait de venir parler ainsi à Tebryn ? Le problème n'était pas d'exposer ainsi ses idées avec insolance mais plutôt le fait qu'une moins que rien prenait la parole ! Par réflexe, l'elfe noir porta sa main à sa dague, la femelle était de dos, lui planter la lame dans le dos serait d'une facilité déconcertante.

Ne soit pas stupide, range la !

Une nouvelle fois, sa voix intérieure intervint pour lui empêcher de commettre une erreur, car déjà Tebryn s'occupait de remettre à sa place tout ce beau petit monde. Bahelaskross laissa donc sa dague retourner dans son fourreau alors que son regard se portait subitement vers le mioche. Un sourire vint étirer ses lèvres alors qu'il croisait à nouveau ses bras contre son torse, observant avec attention le comportement des elfes noirs vis-à-vis du marmot. Au bout d'un instant la vérité éclata aux yeux de Bahelaskross, ces drows qui ne cessaient de clamer leur force éprouvaient des sentiments ! Son sourire s'élargit un peu plus, venant montrer la satisfaction du Sorcier à l'idée d'avoir trouvé un tel point faible.

D'un geste de la main, Bahelaskross se saisit de son sceptre pour s'avancer vers Tebryn. Les humeurs s'étaient calmées, les discussions se finissaient il allait donc s'approcher du Roi avec un léger regret tout de même, ne pas avoir eu la satisfaction de trancher une certaine gorge. Mais il fallait parfois laisser passer un petit plaisir pour la stratégie, quel dommage. Toute fois, en passant à côté de Nazareth Ril'Elda, Bahelaskross lui jeta l'espace d'un instant un regard mêlant mépris, moquerie et menace à la fois. Celui-ci disparut d'ailleur rapidement, le drow envoyant à la femelle un baiser avant de s'avancer face à son Roi.

Sire, un plaisir de vous voir.

Avec respect, l'elfe noir inclina la tête pour saluer le Sombre avant de se redresser pour prendre une posture plus digne. Sa main caressant la pommeau de son scpetre, l'elfe noir regarda Tebryn droit dans les yeux tout en esquissant un nouveau sourire.

Vos hommes ont fais un beau ménage dehors, toute fois permettez moi de vous dire que je trouve dommage qu'ils en aient oublié certains.

Nazareth s'était enfin calmée. Oh , ce n'était sûrement pas à cause des réprimandes dont elle avait était la cible. Si Nazareth s'était calmée , c'était pour ne sauter à la gorge de personne. Ca n'aurait pas été judicieux , et Ant'zar se serrait fâché. Quoiqu'il l'était déjà assez. Nul besoin d'envenimer la situation. A force de se cracher dessus , ils allaient vider leurs résèrves de venin et se retrouver sans défenses. Ce qui ne serait une bonne chose. Il fallait garder du poison pour les piquer et atteindre directement les veines. Ce qui serait beaucoup , beaucoup plus drôle. Calmée , elle regarda les autres droxs continuer à se jeter des horreurs aux visages. Certains tentaient de calmer le jeu comme Alyryne , mais évidemment , son discours n'apaisait pas tout le monde. Oh , nouveau pion sur l'échéquier. Le frère d'Alyryne sans doute. Sans doute , puisqu'ils avaient un air de famille. Nazareth grimaça , songeant à son frère. Brusquemment , elle balaya l'assemblée du regard. Son lâche de frère était-il déjà ici ? Sagement derrière Tebryn ? Non , il n'était pas encore présent. Tant mieux. Sinon , le bain de sang aurait réellement eu lieu. La jeune femme haïssait tellement son frère que sa présence lui donnait l'impression que l'air pourrissait. Quelle belle preuve d'amour fraternel... Mais comment porrait-il en être autrement ? Comme pourrait-elle tenir à lui ? Comment ??

Jurant entre ses dents , Nazareth reporta son attention sur le groupe de drows d'Ant'zar. Elle remarqua alors que Tebryn fixait Sylnéa étrangement. Elle n'aurait su dire ce que voulaient exprimer ses yeux. Nazareth haussa les sourcils , dubitative. Si Tebryn n'était pas content , il n'avait qu'à pas avoir laissé sa fille adoptive aux bras d'Ant'zar. Après tout , c'est lui qui s'en était occupé durant tout ce temps. De temps à autre , la jeune femme avait passé quelques moments avec l'enfant et elle l'avait trouvé assez... sympathique. Cette petite était très prometteuse. Il faudrait qu'elle en touche deux mots à Ant'zar. Cette gamine pourrait faire une merveilleuse petite assassine. Si bien sûr Sylnéa restait sous la protection d'Ant'zar. Dans ce cas , elle demanderait à se charger d'elle si il était d'accord. S'il ne voulait pas et bien tant pis. Nazareth se trouverait un autre passe temps. Et puis vu les renversements de situation au pays Drow , elle aurait sans nul doute des personnes à rayer de la liste de son maître. La liste des personnes à supprimer. Et Dieu sait comme cette liste était longue ! Que d'insectes rampant foulaient le sol des drows. Que d'insctes qu'il fallait écraser ou empoisonner.

Soupirant , elle leva ses yeux améthyste vers Ant'zar qui lui parlait. Ses lèvres s'élargirent en un sourire ravi. Faire cesser les enfantillages au dehors ? Oh , mais quelle bonne idée ! Nazareth allait enfin pouvoir rire ! Ah non , peut-être pas tant que cela. Ant'zar ne souhaitait pas qu'Illi'aere et elle tuent les perturbateurs. Dommage... Enfin bon , ne pas tuer ne veut pas forcément dire ne pas faire saigner... Pour calmer le jeu , Nazareth pouvait très bien couper quelques membres et arracher quelques lambeaux de peau... Mais attention Nazareth , ne fais pas l'idiote. Evite de trop teinter ta lame de rouge. Tu ne pourrais plus te retenir après. Et il serait dommage de décevoir ton maître. Reste douce aujourd'hui. Tes envies assassines seront bien assez vités récompensées... Pour le moment , la jeune drow devait être sage. Elle dégaina son épée et haussa les épaules avanrt de s'adresser à Ant'zar :

- A ton service... Mais je te garantie pas de ne pas devoir en calmer certains de manière définitive.

Sur ce elle adressa un sourire carnassier à Ant'zar , avant de faire un sourire plus tendre à son fils qu'il tennait dans ses bras. Puis Nazareth soupira , posant ses yeux sur Tebryn et Aetherya. Elle se retint tout juste de hausser les yeux au ciel. Tout juste... Elle avait encore bien des choses à leur dire... Non , non , non. Il fallait vraiment qu'elle puisse garder son venin. Elle ne devait passer de la vipère manipulatrice à la couleuvre sans défense.

-...Et bien sur ce , je te souhaite un bon retour Tebryn. Quant à toi Aetherya... Bonne chance pour tes nouvelles fonctions.

Bien qu'une pointe ironique dans ses paroles , elle s'inclina , prouvant ainsi qu'elle pouvait faire preuve de sagesse et de retenu. Puis elle tourna les talons , s'échappant enfin de cette assemblée. Elle se rendit à l'extérieur , bien décidé à faire cesser les enfantillanges en compagnie d'Illiv'aere.

[ fini pour moi aussi ^^ ]

Alyryne écoutait la conversation distraitement, retenant pourtant tout ce qui se disait mais sans réagir... Pourtant, elle eut un petit sursaut quand elle entendit Tebryn citer une certaine loi qui la forcerait à l'épouser... D'abord muette de stupeur, elle finit par éclater de rire. Un rire sincère, mais pas moqueur, non... C'était juste qu'elle était impressionnée par l'intelligence de Tebryn. Evidemment, elle évita soigneusement de croiser le regard de Brylyan qui était entré un peu plus tôt et se tenait près de Tebryn. Elle évitait parce qu'elle savait parfaitement ce qu'il en pensait : il aurait adoré que sa soeur devienne reine et il aurait très bien pu dire oui, mais Tebryn ne voulait pas plus qu'elle de cette union. C'était juste un loi qui lui permettait de se couvrir en cas de problème. Elle avait posé instnctivement une main paiasante sur l'avant bras d'Ant'zar, comme pour l'exhorter au calme devant cette proposition qui risquait de lui ravir celle à qui il tenait tant. Néanmoins, elle ne put s'empêcher de murmurer à Tebryn, faussement vexée alors qu'il disait ne pas tenir à cette union :

- "Attention Tebryn, je pourrais prendre ombrage de tes paroles... Je ne suis pas assez bien pour toi peut-être?"

Etait-ce de l'espièglerie dans son regard? Possible... Alyryne avait comprit où voulait en venir Tebryn et elle se détendait. Elle tendait vers le même but et elle devait tout faire pour que les deux hommes négocient. ALyryne était ambitieuse, comme Brylyan, mais ce que son frère ne comprenait pas, c'est qu'elle était bien plus libre en tant que Haute Prêtresse qu'en tant que Reine. Sa situation était bien moins précaire...

Quoiqu'il en soit, Ant'zar n'eut d'autre choix que de plier. Parce qu'elle était sa faiblesse. Cela lui rappela la discussion qu'elle avait eu avec son frère : n'était-elle pas sa faiblesse à lui aussi? Elle lui lança un petit regard lourd de compréhension, avant de regarder de nouveau Ant'zar qui perdait la face pour ne pas la perdre elle. Une partie d'elle le maudissait pour sa stupidité à s'incliner pour elle et une autre en était... conquise? Drôle de dualité qui étreignait son coeur... mais le résultata était là : Ant'zar donna ses ordres et Illiv et Nazareth n'eurent d'autre choix que d'obéir. Elle récupéra ainsi son fils aorès qu'il ai passé un petit séjour dans les bras de son père.

Ant'zar s'inclina, acceptant le poste de Prime Conseiller... Futé Tebryn qui gardait un oeil sur les mutins... Les paroles d'Aetherya concernant les sentiments d'Ant'zar à son égard l'avaient ébranlé, mais peu de temps, car elle avait en mémoire certaines scènes qui ne pouvaient pas laisser planer le doute. Il n'avait pas joué la comédie! Ce qui se déroulait sous ses yeux maintenant le prouvait.

Puis, Ant'zar revint vers elle et commença à l'entraîner avec lui vers la sortie, mais elle se déroba un instant, en lui tendant Rhyl'tana. Elle se rapprocha alors de Tebryn et se pencha vers lui, un sourire aux lèvres :

- "Très finement joué Tebryn, tu viens de nous prouver que l'on n'arrivait pas au pouvoir que par la force, mais aussi par la ruse. Dommage qu'Aetherya soit repartie avant ta proposition, j'aurais adoré voir sa tête à ce moment là."

Elle éclata d'un petit rire léger et chuchota :

- "Si un jour tu te lasses d'elle, viens me voir..."

Elle lui fit un petit clin d'oeil et rajouta, plus sérieuse :

- "Prends garde à elle."

Elle se redressa et retourna vers Ant'zar, avant de lâcher par dessus son épaule :

- "Nous nous reverrons bientôt Tebryn, il me semble qu'un mariage se prépare avec les Prêtres et se célèbre par eux."

Elle lança un regard amusé à son frère, un regard espiègle et très jeune, avant de retourner vers Ant'zar, de lui effleurer les reins et de repartir avec lui loin de la salle du Conseil. Tout s'était mieux terminé que la situation ne l'avait laissé présager. Les drows avaient fait un effort terrible, mais aussi un pas déterminant vers l'unification et bientôt, la destruction...

[Ant et moi ne sommes plus là xD]

Brylyan eut un léger battement de cils en entendant...Ou plutôt en supportant les « cris » outragés de la Prime Sorcière...Et surtout, il se rentint d'éclater de rire en la voyant attaquer en aveugle et à tout va. Peut être se sentait elle fière et digne, mais a ses yeux, elle n'évoquait qu'une gamine prétentieuse et capricieuse...Une partie de lui espérait que Tebryn trouverait une autre épouse que celle ci. Une reine prête a se rouler par terre à la moindre opposition...Cela laissait a désirer, vraiment...

Il jeta un coup d'oeil ironique aux dires de son chef...Quoi donc ? Une petite rébellion ? Une tentative de renversement ? La routine en somme. Les coups bas, la traitrise, les vices, tout cela faisait partit de leur sang et, il devait avouer que devant eux, se tenait une belle brochette de vipère...Certaines plus digne et maline que d'autres..Songea-t-il en croisant le regard de sa soeur. Il était admiratif de son calme et de sa maitrise. Maitrise qu'il se targuait d'avoir, sauf à la seconde précise où son chef avança l'idée d'un mariage avec Alyryne...Un éclair de surprise passa dans ses iris carmin avant de se transformer en moquerie...Bien que cette proposition mettrait Alyryne à la tête du peuple, il connaissait assez sa soeur pour savoir que personne, même lui, ne pouvait la forcer a quoique ce soit...Du moins, tant qu'elle aurait ce Ant' en tête. Mmmh...Un imperceptible sourire salua la manoeuvre de Tebryn, c'était très finement jouer, lui même ne se souvenait pas de cette loi a vrai dire...Mais son chef avait le chic pour la sortir du chapeau au bon moment ! Il devait faire son deuil de voir sa soeur sur le trône mais...Qui peut savoir ce que réserve l'avenir ? Personne.

Il leva les yeux sur le plafond de la salle, comme si la suite ne l'intéressait pas. Tebryn faisait jouer les sentiments et cela marchait...Nuls doutes que ce Sombre ne laisserait s'échapper son diamant. Quelque part, c'était prévisible et nuls doutes que cela causerait sa perte...En attendant, cette petite faiblesse lui offrait une place de Prime Conseiller...Une place fantoche, un titre sans fonction, mais cela satisfaisait l'opposition. Le principe même du conseiller était de..conseiller, après, libre au Souverain de suivre ou non ce conseil...N'est ce pas ?

Décidément, tout se mêlait à la perfection...La Prime Sorcière et la Haute Prêtresse de la Déesse des Âmes avaient fait montre d'une « maturité » extraordinaire, plaçant de ce fait sa soeur sur le devant de la scène. Au diable ces histoires de fesses qui tournent en rond, les femelles étaient décidement bien trop prévisibles a ce niveau. Finalement, et cela était couru d'avance, Ant'zar accepta ce compromi et l'air se détendit tout à coup. Il capta le regard entendu de sa soeur et y répondi par un clin d'oeil. Certes, elle était son talon d'Achille, mais d'un rapide coup d'oeil a Rylt'ana, endormi dans les bras de son grand père, il lui fit comprendre qu'elle aussi...Avait la sienne...

La salle se vidait, doucement, lentement...Dehors, ses troupes avaient du se retirer, enfin, il l'espérait, sans trop d'effusion de sang, tout dépendait de cette tueuse qu'avait envoyé Ant'Zar...Finalement, il tourna son regard sur Tebryn.

-Habile manoeuvre...J'aurais aimé voir ma soeur a tes côtés, et nuls doutes qu'elle t'aurais été d'une aide précieuse par ses conseils avisés mais...

Il haussa les épaules, faussement fataliste...

-Le destin en a voulu autrement. Le peuple est réunifié...Du moins, jusqu'à la prochaine fois. Des drows sans complots ne sont plus des drows n'est ce pas ? Heureux de voir que tu n'as point faibli durant ton absence.

Il acheva sa phrase par un léger sourire en coin avant de reprendre l'air de rien.

-Ainsi donc, tu vas offrir une Reine a ton peuple ? la Prime Sorcière ?

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