[Parvis] Descend de sa monture [Libre]

Comme toutes les semaines, Lelyan venait assister à la messe en l'honneur de la protectrice de la ville. Cela lui permettait de sortir du château et de l'ambiance tendue qui y régnait depuis les attaques des Drows. Elle mit le pieds à terre et observa la magnifique face de la Cathédrale illuminée par la lueur naissante du soleil, elle ne faisait pas parti des fervents croyants qui allait à la messe tous les jours, une fois par semaine était un bon compromis.

Elle repensa à sa conversation avec le Maître d'Arme de Diantra qui avait eu lieu la veille et elle était heureuse de lui avoir fait par de ses doutes. Elle mènerait personnellement l'enquête sur ce qui se tramait au château ses derniers temps.

Entourée de quelques soldats, elle gravit les marches en direction de la porte de la Cathédrale, elle ferma les yeux un instant pour profiter de la lumière du soleil. Qui peut savoir combien de temps cela durerait. Lelyan réajusta sa couronne et se composa un visage serein, personne ne devait s'apercevoir qu'elle était préoccupée, le peuple du Royaume avait besoin d'être rassuré, et voir son visage soucieux n'allait pas leur donner confiance.

Elle jeta un coup d'oeil à sa garde et leur fit comprendre qu'elle n'avait pas besoin d'une escorte pour se rendre à une messe. Elle savait se défendre tout de même ... Le chef de sa garde hocha légèrement la tête, s'était une sorte de rituel, chaque semaine, sous ses directives, ils se posaient près de la porte en bois richement décorée et attendaient la fin de la messe.

Notre Dame de Deina était un magnifique endroit aux yeux de Balthier. Le soleil dominait le ciel bleu et sans nuage à cette heure matinale et l'éclairait, faisant ainsi ressortir toute la splendeur de ce lieu saint. Cela ne faisait pas longtemps que le jeune homme était revenu à Diantra, et c'était avec un sourire énigmatique au bord des lèvres, qu'il se dirigeait d'un pas léger vers la cathédrale. Il évita soigneusement les gardes qui patrouillaient sur le chemin un peu plus loin et s'arrêta au bas des marches, en silence. Il remarqua qu'une personne s'était arrêtée au milieu de son ascension, pour contempler la sublime façade du bâtiment. Balthier, étonné de sa présence ici, s'avança lentement et demanda :

"Que fait une personne de votre importance ici ? Je doute que vous soyez une fervante adepte de la messe, alors vous êtes ici seulement pour maintenir les apparences ?"

Plus une remarque qu'une question, Balthier avait appris à observer très tôt, ce qui lui était souvent fort utile. Sa voix ne contenait aucune trace d'hostilité, et parlait sans distinction de rang et trouvait d'ailleurs l'alternative d'une discussion plus attirante que celle d'une attente assis sur un banc à observer l'architecture néanmoins plus qu'époustouflante.

Lelyan s'était finalement arrêté devant la Cathédrale, en jetant un oeil autour d'elle, la Reine des Hommes s'aperçut que ses gardes s'étaient légèrement éloignés. Elle sourit intérieurement, un peu d'espace n'était pas pour lui faire de mal, sa garde avait été plus que renforcé ces derniers temps et elle ne pouvait pas faire un pat en dehors du château sans être constamment sous escorte, vraiment agaçant.

"Que fait une personne de votre importance ici ? Je doute que vous soyez une fervante adepte de la messe, alors vous êtes ici seulement pour maintenir les apparences ?"

Lelyan se retourna vers la personne qui venait de l'interpeller, elle haussa délicatement un sourcil devant ces paroles. Elle observa la personne qui lui faisait maintenant face avec un sourire à peine perceptible. Elle en profita pour faire un signe d'apaisement aux gardes, curieuse de la suite de la conversation. Ce n'est pas tous les jours qu'un imprudent tente de l'approcher. Elle ajusta tout de même sa baguette en ivoire cachée dans sa manche, on est jamais trop prudent.

-"Puis-je tout d'abord connaître la personne qui se permet de telles remarques ? Vos conclusions me semblent bien vite tirées jeune homme"

La Reine n'avait pas élevée la voix, cette dernière était resté douce, ce jeune humain l'amusait, elle le trouvait bien téméraire et sans doute un peu inconscient. Cependant, elle préferait attendre un peu avant de se faire une opinion sur lui.

Balthier remarqua une pointe d'intérêt se manifester dans les yeux de la Reine, il s'en vu flatté et déclina donc son identité en exécutant une légère et gracieuse révérence avant de parler :

"Je me nomme Balthier, ma Dame. Si je puis me permettre, mes conclusions sont-elle exactes ou votre présence ici témoigne d'un tout autre sujet ?"
Demanda celui-ci d'une voix calme.

Jetant un regard en biais aux gardes, il s'adossa contre un mur de la cathédrale, se mettant ainsi dans un angle mort, où les gardes ne pouvaient plus le voir. C'est que le jeune homme avait encore toute une vie devant lui, et il n'était pas spécialement ravi à l'idée de la passer aux cachots.

Il frissona au contact de la pierre froide du bâtiment. Un frisson qui parcoura tout le long de son corps. Sa température redevint normale dans les quelques secondes qui suivirent. Ce coup de froid lui avait rafraîchit l'esprit et il attendait maintenant la réponse de la Reine avec impatience.

Balthier, Balthier, ce nom lui rappelait quelque chose. Lelyan fronça légèrement les sourcils. Ah oui, elle y était, un meurtre, voilà ce que lui rappelait ce nom. Un Capitaine de Milice si sa mémoire ne la trompait pas, un homme détestable d'ailleurs, affilié au conseiller. Comme quoi les manipulations du conseiller royal ne touchait pas tout le monde, voilà qui était bon à savoir.

-"Je vous trouve bien entreprenant jeune homme"

Le très léger sourire qu'affichait la Reine démentait la dureté de ses paroles. Elle n'allait tout de même pas lui dire qu'elle se rendait à la Cathédrale simplement par habitudes et non par croyance, mais surtout pour montrer au peuple que malgré le danger bien présent, la Monarchie ne se laisserait pas impressionner comme cela. Bien que les rapports qu'elle recevait faisaient état de l'augmentation croissante des Drows dans leurs contrées, mais également du nombre d'assassin de plus en plus important. Elle était tout à fait consciente du fait que les Drows avaient placé quelques contrats sur sa tête. D'ailleurs, elle ne serait pas surprise dans croiser un.

-"Votre nom ne met pas inconnu" Repris Lelyan, quittant ses pensées. "Associé à un meurtre d'ailleurs" Continua t-elle en baissant la voix. "Celui d'un sans honneur ..."

Une lueur de malice avait traversé ses yeux verts clairs. Elle remarqua alors que les gardes semblait s'agiter, en effet le jeune humain s'était caché dans un angle mort, elle leur fit signe de se calmer, intérieurement légèrement excédé.

-"Je vous trouve bien entreprenant jeune homme"

A ces mots, Balthier acquiesça. Il ne répondit pas, faute d'avoir quelque chose à ajouter. Il remarqua que son interlocutrice s'était mise à réfléchir, plongée dans ses pensées.

-"Votre nom ne met pas inconnu. Associé à un meurtre d'ailleurs. Celui d'un sans honneur ..."

Son regard vif plongea immédiatement dans celui de la Reine. Elle venait de faire ressurgir son passé, ce qui le surprit un peu, sans pour autant le destabiliser ou le mettre mal à l'aise.

"C'est une histoire bien longue à laquelle vous faîtes allusion. Il ne serait que perte de temps d'en raconter les détails pourtant si fructueux."

Il laissa passer un court instant, où régna le silence, avant d'ajouter :

"Vous m'avez l'air d'une personne bien, qui ne semble pas profiter du pouvoir qu'on lui octroie, pourtant des personnes vous en veulent. Je pense que vous disposez de tout ce qu'il faut en protection, qu'elle soit efficace ou non..." observa-t-il pour lui même, "Mais..."

Il s'interrompit, entendant le cliquetis que produisait les lourdes armures de gardes quand elles s'entrechoquaient. Ils approchaient d'un pas rapide, Balthier n'avait pas besoin de les voir pour le savoir. Ils seraient devant la Reine d'un moment à l'autre. Balthier lui fit signe de se taire, sans le formuler avec des mots. Il se déplaça silencieusement le long de la façade, jusqu'au mur droit de la cathédrale, ne pouvant ainsi être vu que si l'on cherchait un minimum. Il se pencha en avant, pour pouvoir garder un oeil sur la scène, espérant ainsi que les gardes allaient tranquillement retourner à leur poste.

"C'est une histoire bien longue à laquelle vous faîtes allusion. Il ne serait que perte de temps d'en raconter les détails pourtant si fructueux."

Lelyan se permit un sourire, une grande partie de ces détails lui était connue, elle possédait un réseau d'information assez important et des personnes entièrement dévouée à elle. Le groupe dont il faisait parti été placé sous surveillance suite aux nombreuses plaintes rapportées par les habitants. En tuant le Capitaine de la Milice le pauvre jeune homme avait été en quelques sortes un coupable tous désigné. Son "crime" avait servit au conseiller et il avait, peu à peu remplacé des hommes de confiance par ses hommes à lui, prétextant une hypothétique traitrise qui n'avait bien sur pas lieu d'être ...

"Vous m'avez l'air d'une personne bien, qui ne semble pas profiter du pouvoir qu'on lui octroie, pourtant des personnes vous en veulent. Je pense que vous disposez de tout ce qu'il faut en protection, qu'elle soit efficace ou non..." observa-t-il pour lui même, "Mais..."

La Reine s'apprêtait à répondre quand elle entendit les gardes se rapprocher, elle aperçu le jeune Balthier se cacher. Légèrement agacé, elle se retourna vers les gardes au moment où le commandant prenait la parole.

-"Tout ce passe comme vous le souhaitez ma Reine ? Ils nous a semblé vous entendre vous entretenir avec quelqu'un"

-"Tout va bien Capitaine, je ne cours aucun danger" Répondit la Reine avec douceur et un léger sourire.

-"Bien, nous sommes chargé par le Roi d'assurer votre protection, il serait dommage qu'il vous arrive malheur" Sourit-il

-"Je vous remercie de veiller ainsi à mon bien être Sire, cependant, je ne cours aucun danger, je vous serais gré s'il vous plait que vous et vos hommes retourniez à votre poste"

-"Bien Ma Dame" Répondit-il crispé.

Ainsi donc le conseiller cherchait à garder un oeil sur elle. Elle considéra sa garde d'une autre façon, il la surveillé, peut être même se doutait-il de quelque chose, il lui fallait agir et vite. Tout cela ne lui présageait rien de bon. Elle n'était pas certaine que les hommes qui devaient assurer sa protection la prenne très à coeur en cas de combats. Elle s'éloigna des gardes et chercha machinalement le jeune homme avec qui elle discutait il y a peu, même si son visage laisser entrevoir le calme, intérieurement, elle était plus que crispée.

L'ouïe fine de Balthier lui permit de suivre la conversation sans se faire remarquer. Il attendit que les gardes s'éloignent avant de se montrer à la Reine :

"Seriez-vous en manque de sujets loyaux ? Cela m'a tout l'air."

En tout cas, c'était l'avis de Balthier. Et ils connaissaient les gardes, et beaucoup obéissaient au plus offrant, à présent. Bien que la Reine affichait un air calme, le jeune homme se doutait qu'au fond, elle était plus qu'inquiète. S'apercevoir que l'on ne peut compter que sur soi-même n'est jamais rassurant, mais Balthier y était habitué depuis déjà bien longtemps. Le mercenaire ne disposait plus de beaucoup de temps, les gardes n'allaient sans doute pas tarder à refaire leur apparition, afin de découvrir avec qui la Reine conversait, ils n'étaient tout de même pas idiots au point d'envisager que la Reine parlait seule. Les pensées défilaient rapidement dans la tête du jeune homme, il ne lui restait que quelques mots à dire avant de prendre congé de sa souveraine. Son discours ainsi écourté de précisions inutiles, il annonça :

"Certains hommes influents tentent de s'emparer du pouvoir, et ce ne sera certainement pas au profit des habitans de cette ville...
Il laissa planer un léger silence, avant de reprendre d'un air confiant :
"Vous pouvez faire changer les choses, donnez-vous en les moyens."

Il était persuadé de ce qu'il disait, la Reine en étant capable, et peut-être avait-elle besoin qu'on le lui dise.
Balthier jeta un coup d'oeil derrière lui, il allait s'éclipser en prenant la direction du marché, il ne pourrait de cette manière pas être repéré.

Ultuant arriva en courant du marché. Il venait enfin de finir cette fichu réunion avec une bijoutière et il avait peur d'arriver en retard. Au loin, l'orgue de la cathédrale commençait à résonner. Il était essoufflé car il avait du faire un détour assez long pour donner encore quelques ordres.

*Et zut, encore en retard, comme d'habitude*

Il aperçut sa femme, contre un mur en train de parler. Ses lèvres remuaient délicatement, mais il savait qu'elle parait. Mais à qui ? Il ralentit non loin du bout de la rue et reprit une allure convenable, marchant la tête haute. Il fit un signe de la main à Lelyan. Son regard se leva repidement vers lui et une brêve ombre passa devant ses yeux.

*Peut-être ne veut-elle pas que je sache avec qui elle parle ! C'est un amant ? Je lui refais le portrait si c'est le cas !*

Il eut un léger rire

*Comment puis-je penser un seul instant ça ? Vraiment ! Ce n'est pas digne de moi.*

Il était presque à la hauteur de sa femme, lorsqu'il entrevut une ombre le long du mur de la cathédrale.

En manque de sujet loyaux ? Si seulement il pouvait se tromper ... Interieurement mal à l'aise, elle choisit de ne pas répondre, il s'agissait plus d'une affirmation que d'une question malheureusement. Elle avisa à quelques mètres d'elle les gardes qui la regardaient avec "interêt", sans doute fortement payé, ou bien simplement menacés, le regard de certains gardes portait la trace de la peur.

""Certains hommes influents tentent de s'emparer du pouvoir, et ce ne sera certainement pas au profit des habitans de cette ville...

Il laissa planer un léger silence, avant de reprendre d'un air confiant :

"Vous pouvez faire changer les choses, donnez-vous en les moyens.""

Lelyan se permit un léger sourire un peu triste.

-"Je pense que je serais toujours étonnée par votre perspicacité" Répondit-elle énigmatique, ne souhaitant pas répondre et dévoiler tout son point de vue sur la question, surtout qu'il s'agissait d'un inconnu.

Elle savait que la conversation allait prendre fin sous peu, les gardes n'allaient pas tarder à revenir, elle tourna son regard en direction du marché et aperçu une haute stature avancer en sa direction. Ses yeux se figèrent, elle réalisa avec effroi que la silhouette appartenait à son mari, un coup d'oeil autour de lui et elle réalisa qu'il était seul, sans le conseiller. Elle se détendit imperceptiblement.

Le jeune Balthier choisit se moment précis pour s'éclipser, elle ne souhaitait pas justifier au Roi sa présence à ses côtés, elle ne savait pas ce qui pouvait lui passer par la tête. Lorsqu'il arriva à sa hauteur, elle aperçu son regard dériver sur une ombre sur le mur, intérieurement crispé, elle l'accueillit en souriant et lui fit une bise.

-"Il s'en est fallu de peu pour que vous soyez en retard mon ami. Je pensais que vous aviez oublié la messe."

Elle posa délicatement une main sur son bras et l'entraina en douceur vers l'Eglise en faisant fi de la personne qui se trouvait toujours non loin.

L'ombre se dispersa rapidement.

*Surement un jeu de lumières. Avec ce soleil, on ne sait plus où on en est*

Il s'inclina devant sa femme et lui fit un baise-main. Elle lui répondit par une bise. Posant délicatement une main sur son bras, elle l'entraina en douceur vers l'Eglise.

-"Il s'en est fallu de peu pour que vous soyez en retard mon ami. Je pensais que vous aviez oublié la messe."

"Effectivement, j'ai bien cru que j'allais rater le début. Mais ne nous attardons pas trop, elle va commencer d'une minute à l'autre."

Les sons des orgues s'amplifièrent et les chants s'élevèrent, traversant les deux portes impressionnantes. Les poussant pour les faire tourner sur leurs gongs, Ultuant fit traverser l'allée centrale d'un pas rapide à sa femme pour essayer de ne pas se faire remarquer. Manque de chance, le prêtre annonça :

"Levez-vous pour sa majesté le roi et la reine."

*Et voilà, on est publiquement en retard*

Essayant de cacher son mal être, il se dirigea vers le premier rang, toujours au bras de sa femme, et s'y glissa avec prestance, saluant le prêtre d'un mouvement de tête controlé.

-"Je pense que je serais toujours étonnée par votre perspicacité"

Balthier tira un sourire malicieux des paroles de la Reine, sans ajouter un mot. Il s'éclipsa le long du mur, telle une ombre, lorsque la souveraine détourna son attention de lui pour accueillir une autre personne. Sa retraite prise, il aurait pu laisser ses pensées divaguer et ses envies guider ses pas, mais il ne le fit pas, stoppant ainsi sa marche afin de savoir à qui la Reine s'adressait. D'après les propos de celle-ci, c'était sa majesté le Roi en personne qui se tenait non loin de Balthier. Sa femme et lui entrèrent dans la cathédrale, faisant ainsi retentir les aplaudissements respectueux et les orgues dont le son magistral s'échappait à cadence régulière.
Une idée vint au mercenaire, témoignant de sa curiosité. Il se glissa vers l'arrière de Notre Dame de Deine et y trouva, comme il l'espérait, une entrée. Il pénétra et referma lentement la porte, pour ne point faire de bruit. Le jeune homme se trouvait dans l'antichambre réservée au prêtre. C'était un endroit confiné où Balthier ne se sentait pas à son aise. Être enfermé n'était pas une chose qu'il aimait. Il avait appris à apprécier la liberté dont il disposait. Revenons en à la salle, un meuble de bois ancien sur lequel était posé un chapelet, ainsi qu'une croix d'argent, occupait la majeure partie du lieu. Un vitrail laissait une légère lumière envahir celle-ci. Un tableau représentant une scène religieuse ornait le mur de pierre. La salle se trouvant à l'arrière, Balthier allait devoir se frayer un chemin en évitant d'être remarquer. S'il voulait se faire sa propre opinion au sujet du Roi, il allait falloir qu'il s'assoie près de lui. Jetant un coup d'oeil hors de sa cache, il put distinguer le Roi et la Reine, assis au deuxième rang.

*Si tous ces gens de fidèles croyants, je n'aurai aucun mal à passer inaperçu.*
Se dit Balthier avec amusement.

Il sortit de la petite pièce et se faufila, encore une fois le long du mur, jusqu'à atteindre une place libre, juste derrière son objectif. Il tendit l'oreille et commença à détailler le souverain.

[Je réponds comme Lelyan avait dit qu'elle serait pas souvent là cette semaine]

Le prêtre commença à parler lorsqu'Ultuant entendit un léger bruit derrière lui. Une personne arrivait encore plus en retard que lui. Connaissant les coutumes de Diantra, cela l'étonna grandement, en général les habitants arrivaient bien un quart d'heures avant le début. C'était presque impensable d'être en retard. Ou alors cette personne était très occupée. Mais Ultuant se sentit tendu, tout à coup. Une légère odeur flotta à ses narines, une odeur de chaux, comme celle dont sont recouverts les bâtiments importants pour éviter qu'ils se désagrègent avec le temps. C'était donc un maçon ou un homme de chantier. Cependant il avait déjà senti ce parfum mêlé à une autre essence indéchiffrable. Où l'avait-il déjà humé ? Le roi se remémora toute sa journée, mais aucune trace de cette fragrance si particulière. Puis il se vit arriver devant la cathédrale. Imperceptiblement, il se pencha vers sa femme et pris une grande inspiration. Elle sentait la rose, mais pas ce mélange rude. Il se laissa aller contre le dossier de son siège et l'odeur se fit plus forte. Jetant un bref regard derrière lui, il aperçut un homme aux cheveux courts et clairs. Ses habits n'étaient pas luxueux mais pas non plus rapiécé, comme un homme de classe moyenne.
Il lui semblait avoir déjà vu ce visage.
Il tourna de nouveau son regard vers l'autel, se doutant qu'il n'était pas là innocemment. Il fallait qu'il soit prudent.
Tentant le tout pour le tout, il parla doucement, juste pour se faire entendre de ses voisins et de l'homme derrière lui.

"Trainer contre les murs n'arrange jamais l'odeur corporelle"

Il ne parlait à personne, mais espérait l'obliger à entamer la conversation ou à changer de place.

Lelyan ferma les yeux quand elle entendit le prêtre annoncer son entrée et celle de Ultuant, elle détestait être en retard, et encore plus qu'on lui face remarquer. Qu'importe, ce qui est fait est fait. Elle suivit son époux qui l'entraina rapidement vers le premier rang et, elle salua également le prêtre.

Elle suivit la cérémonie avec un intérêt feint, sans réellement écouter les paroles du prêtre, elle observa l'intérieur de l'Eglise en écoutant d'une oreille distraite les louanges qu'était en train de donner le prêtre. Elle senti le Roi s'agiter à ses côtés et comme à la recherche de quelque chose, elle haussa un sourcil de suprise quand elle le vit se pencher vers elle pour sentir son parfum. Que lui arrivait-il donc ?

La Reine écarquilla carrément les yeux en l'entendant parler d'odeurs corporelles. Que diable lui arrivait-il donc ?

-"Allez vous bien mon ami ?" Demanda t-elle en se penchant vers lui.

De se fait, elle sentit également l'odeur qui intriguait tant son époux et tourna légèrement la tête vers ses voisins de derrière, qu'elle ne fut pas sa surprise en aprecevant le jeune Balthier.

*Mais à quoi joue t-il ?*

"Trainer contre les murs n'arrange jamais l'odeur corporelle"

Batlhier sourit légèrement, comme toujours. Le Roi avait remarqué sa présence. Il s'y attendait mais tout de même pas si vite. Conscient de l'odeur qu'il dégageait, mais l'ignorant complètement, Balthier se concentrait plutôt sur la conduite du roi. Il se rapprocha de celui-ci et lui glissa à l'oreille, lui faisant part de son observation d'une voix calme, rapide mais distincte :

"Votre Majesté n'a pas tort. Mais, si je puis me permettre, elle ne l'aurait point remarqué si la messe l'intéressait tout autant. Vous semblez connaître les coutumes et les habitudes de votre peuple, sinon, vous n'auriez pas su qu'arriver en retard n'était pas admissible. Mais le moindre bruit vous a distrait, vous n'étiez donc pas concentré sur les paroles du prêtre comme chaque personne présente ici."

Il marqua un temps d'arrêt, observant rapidement par la même occasion la salle. Ce que le mercenaire avait vu auparavant venait de lui être confirmé :

"Un assassin se trouve au quatrième rang à gauche. Il ne cesse ne vous jeter des coup d'oeil, ainsi qu'à votre épouse. J'espère qu'une escorte de gardes vous attend à la sortie, sinon il tentera certainement sa chance. Je ne doute en aucun cas de vos talents au combat ou à quelconque art magique, cependant tout est possible."

Le jeune homme se recula, calant son dos au banc et attendit. Il aperçut le regard de la Reine se poser sur lui avec une mine surprise. Balthier gardait son calme, laissant une oreille quelque peu attentive pour les paroles du prêtre. Son idée sur le Roi se construisait peu à peu, et il y avait des similitudes, certes infimes, avec la Reine. Il attendait leur réaction avec patience, pour savoir si l'on allait l'ignorer ou non.

Lelyan semblait intriguée par l'agitation d'Ultuant et se pencha vers lui à son tour.

-"Allez vous bien mon ami ?"

Puis il lit sur son visage qu'elle avait compris par elle même et qu'il n'avait pas besoin de répondre. Elle avait également senti cette odeur qui flottait dans l'air. L'inconnu avait donc préféré parler. Il devait vraiment avoir quelque chose d'important en tête, il n'y avait pas d'autres explications.

"Votre Majesté n'a pas tort. Mais, si je puis me permettre, elle ne l'aurait point remarqué si la messe l'intéressait tout autant. Vous semblez connaître les coutumes et les habitudes de votre peuple, sinon, vous n'auriez pas su qu'arriver en retard n'était pas admissible. Mais le moindre bruit vous a distrait, vous n'étiez donc pas concentré sur les paroles du prêtre comme chaque personne présente ici."

Le roi répondit à voix basse :

"Vous avez tout avez tout à fait raison mon cher. Un roi se doit de connaître son peuple mieux qu'il ne se connaît lui même. Cependant, j'ai l'obligation de faire attention à tout ce qui m'entoure. Vous devez comprendre, ceci en va de ma survie, bien que, je vous l'avoue, je ne sois pas un fervent admirateur des discours sans fin et sans queue, ni tête. Mais je doute fort que vous soyez venu jusqu'ici pour me parler des sermonts et de mon manque d'attention. Ai-je raison ?"

Balthier marqua un moment d'arrêt tout en examinant la salle, comme s'il cherchait quelqu'un ou fuyait celle-là même.

"Un assassin se trouve au quatrième rang à gauche. Il ne cesse ne vous jeter des coup d'oeil, ainsi qu'à votre épouse. J'espère qu'une escorte de gardes vous attend à la sortie, sinon il tentera certainement sa chance. Je ne doute en aucun cas de vos talents au combat ou à quelconque art magique, cependant tout est possible."

Ultuant tourna négligeamment la tête, faisant mine de s'étirer, pour ne pas éveiller l'attention et avisa une personne enveloppée dans un manteau marron, la capuche relevait sur le crâne. Le roi ne pouvait pas voir son visage.

"C'est très impoli de ne pas retirer sa capuche dans une église. Il doit vraiment être obnubilé par la discrétion pour ne pas se faire remarquer, qu'il a oublié qu'il n'en est que plus remarquable."

Un petit rire sortit de sa gorge. Il se reprit très vite en portant une main devant sa bouche et en faisant signe au prêtre de continuer alors que celui-ci lui jetait un coup d'oeil noir tout en continuant de sermoner la foule contre les péchés et la guerre.

"Merci de m'avoir informé de cela. Mais que voulez-vous vraiment ? Etes-vous venu juste pour me tenir la conversation, de peur que je m'ennuie durant la cérémonie ? Peut-être voulez-vous seulement m'observer. Je suis tellement beau que beaucoup de gens sont jaloux de moi."

Un large sourire apparut sur ses lèvres, s'amusant de ses paroles.

"Mais je pencherais tout de même pour un service. Oui, je pense que vous voulez me demander quelque chose, me tromperais-je ? Ou êtes-vous tellement serviable que vous allez occire cet assassin gratuitement pour les beaux yeux de votre reine ? D'ailleurs il me semble que je vous connaît. Cette voix, elle est inoubliable. N'est-ce pas mon cher ami ? La voix d'un homme trahit son rang et son porteur aussi bien qu'une pancarte avec votre nom écrit en gros. Je ne pourrais jamais oublié votre voix."

Ultuant reporta son attention sur le prêtre un instant, attendant avec impatience la réponse du jeune homme. Il avançait au bluff, ne sachant pas de qui il s'agissait. Cependant, cette voix lui rappellait quelque chose, Ultuant voulait savoir quoi, il ne lâcherait pas cette homme d'une semelle. Il voulait l'identifier rapidement, espérant qu'il perde confiance et divulgue lui-même son identité, dans un moment de doute. Ses yeux s'agitaient en tous sens, l'excitation montait lentement. Il aimait ce jeu, cette joute verbale qu'ils se livraient. Qui allait la gagner ? Allait-il enfin connaitre ses intentions réelles avant sa fuite ? Pourrait-il l'attraper dans la cohut de sortie, à la fin ?

Lelyan choisit d'écouter quasi religieusement l'échange entre les deux hommes, son mari avait la situation en main comme fort souvent d'ailleurs. Elle observa le jeune homme s'approcher de l'oreille de son époux et fronça les sourcils, après tout, elle ne le connaissait que depuis quelques heures, elle ne pouvait donc pas avoir totalement confiance en lui.

Elle sourit distraitement aux paroles de Balthier quand il parla de la messe et des intérêts que le Roi y portait, au moins aussi grand que les siens. Il était loin d'apprecier les discours sans fin, même quand ils recevaient un homologue, heureusement qu'elle parvenait à avoir une meilleure concentration que lui.

A la mention de l'assassin, elle tourna légèrement son regard vers l'arrière et l'appercu également, il y a plus discret cela va sans dire, les assassins ne sont plus ce qu'il était.

"C'est très impoli de ne pas retirer sa capuche dans une église. Il doit vraiment être obnubilé par la discrétion pour ne pas se faire remarquer, qu'il a oublié qu'il n'en est que plus remarquable."

La Reine pressa doucement l'avant bras de son époux et lui jeta un regard mi exaspéré, mi amusé accompagné d'un léger sourire face à sa remarque. Au moins elle était loin de s'ennuyer avec lui. Elle repris cependant contenance en s'apercevant que le prêtre avait remarqué leur manège. Nous seulement ils étaient en retard, mais en plus il n'écoutait pas. Lelyan décida de se reconcentrer sur la messe au moment où le prêtre faisait l'éloge de la paix. Elle écouta cependant le reste de la conversation.

"Merci de m'avoir informé de cela. Mais que voulez-vous vraiment ? Etes-vous venu juste pour me tenir la conversation, de peur que je m'ennuie durant la cérémonie ? Peut-être voulez-vous seulement m'observer. Je suis tellement beau que beaucoup de gens sont jaloux de moi."

Cachant un rire par une toux plus ou moins discrète, Lelyan regarda Ultuant d'un air de dire : "Et moi je suis quoi ? Une décoration ?" Beau oui, mais vantard encore plus !

"Mais je pencherais tout de même pour un service. Oui, je pense que vous voulez me demander quelque chose, me tromperais-je ? Ou êtes-vous tellement serviable que vous allez occire cet assassin gratuitement pour les beaux yeux de votre reine ? D'ailleurs il me semble que je vous connaît. Cette voix, elle est inoubliable. N'est-ce pas mon cher ami ? La voix d'un homme trahit son rang et son porteur aussi bien qu'une pancarte avec votre nom écrit en gros. Je ne pourrais jamais oublié votre voix."

Elle doutait que le Roi l'ai déjà rencontré, mais peut être avait-il entendu la voix du jeune homme quand il parlait tous les deux devant la cathédrale ? De toute façon, il finirait par tirer cette affaire au clair le connaissant. Et voilà, elle avait définitivement écarté la messe de son esprit, quel exemple pour des souverains. Cette histoire d'assassin la tracacait également, qui sait quand celui ci pourrait opérer, elle n'avait pas spécialement envi d'être veuve ou de mourir.

Quoi qu'il en soit, elle attendait avec impatience la réponse du jeune homme, intéressée sur ce qu'il attendait d'eux en échange d'éventuels services.

Sujet: Re: [Parvis] Descend de sa monture [Libre] Mar 1 Jan 2008 - 0:58

Balthier garda son calme, si le roi en savait tant sur lui, ce n'était pas la peine de se dévoiler ouvertement. Il décida de feindre la quasi-indifférence :

"Qu'ai-je donc fait qui rendrait ma voix si inoubliable ?"

Un éternel sourire amusé aux lèvres, ce n'était encore qu'un jeu pour lui.

"Revenons-en à ce service. Sachez que je ne vous demande rien...pour l'instant. Je ne suis pas venu spécialement pour sa Majesté. J'ai d'hors et déjà dit à votre épouse ce que j'avais à dire, et libre à vous d'en parlementer avec elle. En venant ici, je ne faisais qu'une pierre deux coups, pour ainsi, effectivement, observer sa Grâce. Je ne cherche rien, et j'ai autre chose à faire que de m'occuper d'un assassin que votre garde peut facilement éliminer."

Il n'avait pas menti, n'en voyant pas l'intérêt. Après tout, le Roi était connu pour être un mage de haut niveau, ce n'était donc pas la peine d'essayer de lui cacher ses intentions. Le regard de l'espion était énigmatique suite à ses paroles, il se porta sur la Reine. Si elle désirait que la conversation qu'il avait tenu à ses côtés reste secrète, c'était son choix. Il s'était maintenant fait une opignon propre sur les dirigeants de Diantra, il n'allait donc pas s'attarder longtemps dans la cathédrale.

*Finalement, le peuple de Diantra ne court peut-être pas à sa perte...*

"Y a-t-il quelque chose dont sa Majesté voudrait me faire part ?"

Prêt à se retirer, Balthier attendit tout de même sa réponse par politesse et avant tout respect.

Sujet: Re: [Parvis] Descend de sa monture [Libre] Mar 1 Jan 2008 - 23:08

Lorsque la reine pressa l'avant-bras d'Ultuant suite à sa remarque sur l'assassin, il l'embrassa discrètement sur la joue pour répondre à son regard amusé.
Cependant il finit par lui murmurer quelques mots à l'oreille lorsqu'elle se mit à rire pour la deuxième fois.

"Ma douce, je suis désolé mais je ne peux m'en empêcher. Tu me connais pour le savoir. Au moins cela t'apprends à garder ton sérieux en toutes circonstances. Et puis ce n'est pas encore comme si je me mettais une boule rouge sur le nez."

Un énorme sourire apparut sur les lèvres d'Ultuant, à la limite du rire, mais il réussit à garder tout de même contenance. Ils s'étaient déjà trop fait remarquer depuis le début. Maintenant c'était profil bas devant le prêtre. A la fin de la cérémonie, Ultuant irait le féliciter pour son magnifique discours, en espérant que le prêtre ne lui demanderait pas de quoi il était question. Mais il s'en sortirait avec une pirouette, comme toujours. Ce jeune homme derrière lui l'intriguait beaucoup plus. Le roi bougea une main et l'assassin se serra la gorge, comme s'il avait du mal à respirer. Il se leva et se dirigea vers la sortie, droit sur les gardes. D'un hochement de tête, Ultuant averti ses soldats de l'arrêter, ce qu'ils firent sans bruit pour ne pas effrayer les personnes assistant à la cérémonie.

*Voilà un problème de moins. Revenons au mercenaire*

"Mais voyons, vous le savez tout de même. C'est votre voix, vous devez être au courant qu'un son comme le votre ne s'oublie pas, surtout après un passage devant moi et..."

Maintenant Ultuant cherchait à toute allure une phrase. S'il osait l'approcher, il avait déjà du le voir pour ne pas avoir peur. S'il l'avait déjà vu, et suite à son attitude, il devait être soit un voleur, soit un assassin ou un mercenaire. Etant donné qu'il avait dénoncé l'assassin, c'en était point un. Mais un voleur et un mercenaire avait de grande chance d'être passé devant un tribunal. Il avança cette hypothèse en espérant de tout coeur être dans le vrai et l'amener à se démasquer encore plus.

"... et devant le tribunal lors de cette fameuse histoire de meurtre."

Il s'agissait du quitte ou double à ce point, il n'y avait plus de retour possible. Le moindre faux pas pouvait faire disparaitre cet homme en un clin d'oeil sans en apprendre plus. Il espérait que sa femme l'aiderait un peu puisqu'elle lui avait parlé quelques minutes plus tôt. Ultuant hésita à se servir du sort de lecture des pensées, mais se rapella qu'il ne marchait pas dans une église.

"Y a-t-il quelque chose dont sa Majesté voudrait me faire part ?"

"Effectivement, il y a autre chose. Juste pour vous dire que je crains de ne pouvoir accéder à votre future requête. Votre service n'était pas assez grand. M'avez-vous assez scruté durant cette entrevue ? Avait-vous trouvé ce qu'il vous fallait ?"

Sujet: Re: [Parvis] Descend de sa monture [Libre] Mar 8 Jan 2008 - 20:56

Le mercenaire ne dit rien, mais il entrevit du coin de l'oeil l'assassin se lever et se diriger vers la sortie, et justement vers des gardes au visage impassible.

"Mais voyons, vous le savez tout de même. C'est votre voix, vous devez être au courant qu'un son comme le votre ne s'oublie pas, surtout après un passage devant moi et..."

Balthier hocha la tête et se raidit quelque peu, légèrement surpris. Le roi en savait-il autant sur lui ?

"... et devant le tribunal lors de cette fameuse histoire de meurtre."

Non le roi ne savait pas tout, soit il connaissait une partie de l'histoire et inventait la suite, soit il bluffait complètement. Balthier se détendit, il avait compris le jeu du roi. Décidément, ce personnage l'amusait de plus en plus.

"Réfléchissez mon roi, si j'étais passé devant vous auparavant, je n'aurai pas eu besoin de m'attarder ici. Et si j'avais été jugé, je serais probablement en train de croupir aux cachots..."

Cette perspective ne l'amusait fort guère. Puis, le roi enchaîna avec des questions auquel l'espion répondit avec le même sourire malicieux :

"Eh bien Majesté, si vous n'avez rien à reprocher à votre comportement ici même, alors j'ai peut-être effectivement trouver qui il me fallait.."

Le jeune homme savait que cette phrase était curieuse, mais il aimait jouer sur les mots. Si le souverain avait laissé s'exprimer sa véritable personnalité en sa compagnie, alors l'intérêt que Balthier pouvait témoigner pour lui montait.
Il laissa le roi méditer sur ses paroles et se leva silencieusement, alors que le prêtre s'apprêtait à finir sa prière. Se dirigeant vers la sortie à son tour, il baissa la tête en vue des gardes, espérant que le roi ne ferait rien pour l'empêcher de partir.

Sujet: Re: [Parvis] Descend de sa monture [Libre] Ven 18 Jan 2008 - 17:48

[Moi, en retard ?? Mais pas du tout xD]

Hum, et bien voilà, merci messieurs, elle n'avait absolument rien écouté de ce qu'avait dit le prêtre. Certes elle n'était pas une fervente croyante, mais tout de même. Lelyan leva les yeux aux ciels priant pour que le prêtre ne vienne pas leur parler de la messe après que celle ci fut terminée. Elle essaya de faire comprendre d'un regard à Ultuant qu'elle ne souhaitait pas s'attarder à cette endroit une fois l'office terminée. Elle fit un discret sourire quand il parlait d'une sorte de nez rouge qu'il souhaitait porter.

-"Tu sais comme j'aime le rouge Ultuant, je suis persuadée que ca tirait bien." La Reine avait murmuré cela à l'oreille de son époux d'une voix malicieuse.

Elle regarda du coin de l'oeil, sans plus d'intérêt que cela l'assassin sortir, Ultuant l'avait sans doute étouffé avec la magie, discret et efficace.

La Reine savait que Ultuant bluffait quand il parlait du procès de Balthier, aucun d'eux n'avaient assisté au procès du jeune homme. Son époux jouait sans doute au quitte ou double pour savoir d'où venait Balthier.

-"Je parlerais au Roi de notre entrevue en temps et en heure." Répondit-elle à l'attention du jeune espion, elle contait de toute façon en parler à Ultuant, mais elle n'avait pas besoin que le jeune homme lui rappel.

Elle écouta d'une oreille distraite la suite de la joute entre les deux hommes, ne sentant pas le besoin d'intervenir entre eux. Au lieu de ca, elle fixait le prêtre qui semblait avoir terminé son office et qui se dirigeait vers eux.

* Génial, il ne manquait plus que ca ...*

Lelyan se leva et sourit au prêtre avant de le saluer, gênée de ne rien avoir écouté de sa messe ou presque, elle ne laissa pourtant rien paraître.

-"Mon père, très bel office." Un sourire refit surface sur ses lèvres se demandant si l'homme en face d'elle était dupe. En même temps pour êtr arrivée à ce niveau et présider la messe à Diantra il devait avoir un minimum de jugeote.

*Quoi que, ils nomment vraiment n'importe qui partout de nos jours*

Sujet: Re: [Parvis] Descend de sa monture [Libre] Lun 21 Jan 2008 - 13:15

Le prêtre ayant fini la messe, Ultuant suivit du regard Balthier se diriger vers la sortie. Il fit un geste négligeant et les soldats l'encerclèrent aussitôt, lui bloquant tout accès de fuite. Le roi se concentra tout en le regardant avec un regard perçant. Il était en train de lancer un sort, un sort permettant de communiquer par la pensée.

"Souvenez-vous de cet instant mon cher... Balthier. La prochaine fois nous aurons des comptes à nous rendre, sans quoi je ne pourrais pas vous laisser partir. Souvenez-vous en." dit-il télépathiquement.

Puis il refit un geste et les gardes s'écartèrent en s'excusant auprès du mercenaire pour le désagrément causé.

Un main se posa sur l'épaule d'Ultuant. Celui-ci se retourna d'un seul geste, prêt à tout. Mais ce n'était que le prêtre qui venait le voir.

"Vous êtes bien délicat aujourd'hui Votre Majesté"

Ultuant regarda sa femme qui s'impatientait, mais il ne pouvait pas faire autrement. Il ferait le plus rapidement possible.

"Oh, juste des tracas politique, vous savez ce que c'est. Mais la messe m'a permis d'oublier cela un bref instant, je vous en remercie mon Père. Vraiment, vous nous avez prodigué un discours d'une rare beauté sur cette terre."

Il n'y était pas allé avec le dos de la cuillère en compliments, mais le prêtre s'empourpra légèrement et Ultuant sourit satisfait. Il ne l'embêterait pas longtemps.

"Mon fils, vous allez me faire accomplir le péché d'orgueil si vous continuez."

Mais il lui jeta un regard pétillant avant de continuer.

"Quelle partie avez-vous préféré entre toutes ?"

"Quel choix cornéen que vous me demandez de choisir. Je ne puis vous le dire, j'ai bien cru que toutes les phrases sortant de votre bouche venait directement de la bouche de Dieu. Comme s'il parlait à travers vous pour nous ouvrir les yeux. Je ne puis choisir, tout votre discours était éclairé et exquis."

Le roi jeta encore un regard à Lelyan. Ce n'était plus qu'une question de temps avant de partir. Elle devait encore ronger son frein. Et puis c'est lui qui avait réussi à évincer les questions indiscrètes du prêtre. Elle n'avait pas eu trop à parler, de toute façon il doutait qu'elle ai écouté plus que lui.

"Je m'excuse mon Père, mais j'ai d'urgentes lettres à régler."

"Bien sur, bien sur, je ne vais pas vous retarder Votre Majesté"

Il inclina la tête en signe de respect. Ultuant lui répondit de même et tourna les talons.

"Bonne journée."

"A vous aussi mes enfants."

Une fois arrivé devant la porte, il sourit à sa femme.

"Ca va, nous avons échappé au pire."

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