L'auberge des Trois Balais [pv Valadiel]

Almaërion tapota l’encolure de sa monture, passant doucement la main sur la crinière du cheval. Celle-ci était ruisselante de sueur. La brave monture n’en pouvait vraiment plus. Almaërion avait poussé le cheval jusqu’aux extrêmes limites, jusqu’à ses dernières forces. Voilà des mois, des semaines, des jours qu’il avait quitté le duché à la recherche de son légitime souverain. Il n’osait se demander ce que pouvait penser la régente ou encore la suzeraine du duché à propos de celui-ci. La reine avait bien des préoccupations pour se soucier de l’absence d’un duc. Mais la duchesse elle … son fils lui causait bien des soucis, c’était peu dire. Et à Almaërion aussi par la même occasion. Quelle idée avait-il pas eut que de se proposer pour partir à la recherche de Valadiel. Parce qu’il était le conseiller de la duchesse et que celle-ci avait confiance en lui. Des mois à dormir à la belle étoile, la plus part du temps comme un crasseux par manque de temps ou tout simplement par manque de point d’eau praticable et potable.

*Maudit Duc*

Les dieux seuls savent combien de fois le conseiller avait put maudire Valadiel. Almaërion avait connu divers soucis et bastonnades sur les chemins de forêts et au plus profond des vallées encaissées. Les animaux sauvages qui rodaient en permanence dans l’idée de venir lui dévorer son pauvre cheval fatigué mais n’osant approcher de trop près le feu de camp. Il venait d’arriver, après ses diverses pérégrinations, dans la capitale du royaume. Dans LA capitale. Ici il trouverait au moins des renseignements sur une éventuelle direction qu’aurait prise le duc ou tout du moins sur les éventuelles activités qu’il se serait donné. Et cela permettrait à sa monture de se reposer quelques jours. Dans l’immédiat celle-ci semblait plutôt contente de pouvoir marcher au petit trot. Le conseiller venait à peine de passer les portes de la cité qu’en passant dans de petites ruelles il pouvait se croire en pleine apocalypse. En pleine guerre. C’était la guerre. Une guerre contre la plus terrible maladie. Almaërion se souvenait d’une missive reçu au palais d’Eteniril. La peste. La peste frappait cette cité. La peste dardait ses armes de mort sur l’innocente populace de cette cité. Et sur les moins innocents aussi. En espérant qu’il ne soit pas obligé de retourner auprès de la duchesse pour lui annoncer que son fils soit à compter parmi les victimes de la peste. Ils l’auraient déjà connu cette triste nouvelle. Et en tant qu’elfe, même jeune, il était quelque peu plus résistant. Almaërion prit une nouvelle ruelle. Une ruelle très sombre, qui empestait la mort, la maladie et la crasse. Un bruit d’acier résonna aussi à ses oreilles. D’un large moulinet de son épée qu’il avait discrètement sortie il entendit un hurlement. Une ombre passa furtivement dans la ruelle en se tenant un bras. Il n’avait que blessé l’opportun. Des voleurs, des mendiants, des pauvres. Il devait y en avoir plus d’un dans cette cité. De pauvres gens qui n’avait que pour gagne pain de détrousser les voyageurs. Almaërion se détourna des lieux. Il lui fallait trouver une auberge où dormir. Après avoir atteint difficilement une large artère de la cité capitale, il trouva son bonheur. Une petite auberge. Le genre de lieu qu’aurai put fréquenter le duc. Almaërion se dirigeât vers les écuries pour y laisser sa brave monture. Et de pénétrer dans ce lieu simplissime au possible dans cette capitale mais ce n’était pas non plus un bouge immonde. Almaërion s’installa près d’une table libre, juste à côté d’une autre table occupé par un homme, ou une femme, encapuchonné.

"Serveur. Un peu de vin et une soupe bien chaude. Et dites-moi mon ami, n’auriez-vous pas vu un jeune elfe, aux cheveux assez court et blanc. Eventuellement un peu prétentieux et je m’en foutiste."

Pour ne pas changer dans la longue quête d’Almaërion, le serveur ne put que lui répondre par la négative. Et comme dans les rares auberges qu’il avait connu dans son voyage ce fut pour s’entendre dire que dans ce lieu on rencontre beaucoup de gens et que certains sont en permanence encapuchonnés. Bref rien pour avancer.

"Merci mon brave. Voici pour le couvert, le gite et le renseignement." Almaërion donna plus que nécessaire au serveur qui s’éloigna content. En une soirée il avait dut gagner plus que dans la semaine. "Valadiel ! Espèce de petit crétin. Il faudra bien un jour lui faire rendre raison."

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