Parce que je m'ennui.

Mellenar venait enfin de sortir de la forêt d'Aduram où il avait livré maint combats. Il s'était battu contre un mercenaire drow, avait sauvé une demi-drow des mains d'un groupe de paysans, et avait failli ne pas s'en sortit, encerclé par un groupe de drows.

La forêt d'Aduram resterai gravé à jamais dans l'esprit de l'aventurier, mais sa quête de savoir, d'exploration devait se poursuivre, et partit pour les plaines d'Atral. Il lui faudrait plusieurs jours pour arriver à Ydril. Il aurait voulu s'arrêter avant, bien avant, à Diantra, pour se reposer, mais à cause de la peste, c'était impossible.

Il marchait, marchait sans relâche. Il ne voulait pas perdre une seconde, il devait arriver le plus vite possible à Ydril, son navire sensé l'emmener sur l'île de Meca aurait tôt fait de prendre le large. Il ne s'arrêtait que pour reprendre des forces et dormir. Il savait que sur les plaines, se promener en pleine nuit était assez dangereux.

Il s'imaginait déjà rentrer a son village natale, où il pourrait conter avec beaucoup d'amour ses aventures, qui susciteraient l'admiration des plus petits.

Mellenar déboucha rapidement sur un vaste champs de fleurs, de toutes les couleurs. Que c'était beau ! Mellenar avait certes déjà vu des lieux exceptionnels, mais çà, c'était vraiment magnifique ! Il y eut un puissant courant d'air, et des pétales volèrent, transporter par le vent. Cette envole de pétales de fleurs était exceptionnels. Mellenar attrapa une des pétales dans sa main, elle était rose, rose clair. Malheuresement, il fallait reprendre la route.

L'aventurier venait de dépasser la capitale Diantra, il quitta donc les plaines. Il prit une petite route qui n'avait pas l'air bien fréquentée, pour se rendre à Ydril. L'homme n'était jamais allé dans cette ville portuaire, mais celà n'allait pas tarder. Alors qu'il marchait en route, il vit une silhouette non-loin, adossée contre un arbre. Mellenar se rapprocha, et vit une jeune femme, aux cheveux blanc soyeux, à la poitrine généreuse, avec plein d'objets sur elle. d'après les traits de son visage, ce devait être une elfe, mais ses formes montrait le contraire, c'était donc une demi-elfe. L'homme se dirigea vers cette der nière, qui leva la tête à l'arrivée de l'aventurier. Mellenar déclara :

- Veuillez excusez mon dérangement, mais une si belle demoiselle ne pouvait espérer passer inaperçu dans ces lieux. Je m'appelle Mellenar Linos, aventurier et mercenaire, et vous ma cher, qui êtes-vous ?

[ Fait chier, j'avais un super long texte, mais une erreur de frappe et j'ai tout perdu T___________T ]

Tout avait commencé avec l'envie de voyager un peu sur le continent. Il y avait maintenant longtemps qu'elle n'avait pas mit les pieds sur la terre ferme plus d'une nuit et Jelana avait trouvé que cela aurait été une bonne idée. Pas qu'elle se soit lassé de la mer, mais se séparer de ce qu'on aime le plus pour revenir par la suite nous rappelle toujours pourquoi on ne peut pas s'en passer. Dans le cas présent, Jelana était partie sur un coup de tête, n'emportant que le strict minimum ainsi que ses cartes et ses osselets. Elle avait malencontreusement perdue ses dés dans un pari, mais elle s'en trouverait bien des nouveux!

Cependant, les choses ne s'étaient pas déroulé exactement comme prévus. Rien de bien grave pour elle, mais son itinéraire de voyage s'en était trouvé modifier. À Ydril, la rumeur ne circulait pas encore. Puis, sur la route, elle avait entendu quelques brides de phrase, rien d'alarmant. Diantra avait un taux de mortalité dû à la maladie un peu plus élevé cette année. Jelana n'y avait pas prit attention. Après tout, elle n'avait prévue rester dans la capitale humaine que quelques jours, histoire de gagner suffisamment d'argent pour continuer son voyage et de s'amuser un peu. De plus, elle faisait toujours quelques trouvailles intéressantes. Sa mère en était toujours heureuse.

Arrivée à destination, la demi-elfe s'était toutefois rendue compte que la maladie dont on parlait était beaucoup plus grave. La peste. Déçue, la jeune femme avait donc décidé de repartir dès le lendemain. Il était hors de question de tester son sang humain pour savoir si la maladie pour l'atteindre. De plus, l'atmosphère de la capitale était... comment dire? lugubre? La population tentait de sourire et se changer les idées, mais la pirate avait bien vu la peur au fond des yeux de beaucoup. Les tavernes étaient pleines, mais on regardait son voisin, se demandant s'il était contaminé. À certains endroits de la ville, on pouvait même entendre les râles des mourants. Rester aurait été un mauvais choix.

Ensuite, deuxième mauvaise nouvelle : la capitale elfique semblait elle aussi prise avec un maux qui décimait lentement, mais sûrement la population. On chuchotait qu'il s'agissait d'un poison ou d'une nouvelle maladie pouvant infecter le peuple immortel. Elle avait même entendu un homme déclarer que la capitale elfique était maudite! D'une façon ou d'une autre, son sang ne l'immuniserait pas contre ce mal. Elle avait donc choisis d'éviter Alëandir.

Et donc, elle se retrouvait à un quelque part entre Ydril et Diantra, sur un chemin secondaire pour éviter de croiser trop de voyageur. Ces changements au programme avait décidé la jeune femme rallonger son voyage. Il existait suffisamment de villes et villages autres que les deux capitales pour trouver une bonne auberge ou une taverne avec des joueurs d'expérience. Cela prendrait peut-être plus de temps, mais elle n'avait pas envie de rentrer les mains vides. Ce serait la bourse pleine de l'argent des perdants ou rien!
Pour l'occasion, elle avait décidé de retourner à Ydril et d'envoyer une lettre à sa mère ainsi que de donner quelques explications aux membres de l'équipage avec qui elle vogait habituellement. Ils ne seraient sûrement pas content, mais qu'à cela ne tienne, elle faisait ce qu'elle voulait! Dans le pire des cas, elle partirait, tout simplement.

Jelana aboutit finalement dans une large clairière parsemée de fleurs sauvages. L'endroit respirait le sérénité et de plus, elle commençait à se sentir fatiguée et à avoir faim. Maki Maki aussi, car elle s'était perchée sur son épaule et se reposait. La demi-elfe sortit donc un morceau de viande séchée et, tout en le mâchant, se trouva un coin pour se reposer. Sa lémurien, quant à elle, se mit à courir dans le champ de fleurs et dénicha au bout de quelques minutes un boisson de baies sauvages. Parfait, elle n'aurait pas à s'inquiéter pour elle. S'adossant à un arbre, la jeune femme se détendit.

Ce fut au bout d'une quinzaine de minutes qu'elle entendi des bas dans les herbes hautes. Relevant la tête, Jelana reconnut à son physique un humain. Qui? Aucune idée, mais il se dirigeait vers elle, c'était une certitude. Elle se leva donc, le laissant venir à elle. Lorsqu'il s'adressa à elle, la demi-elfe lui sourit et dit :

- Jelana Blackburn. Enchantée Mellenar. Je voyages, tout simplement.

Curieuse comme toujours, Maki Maki vint se percher sur son épaule droite et regarda avec attention l'inconnu.

- Voici Maki Maki.

A l'arrivée de Mellenar, la demi-elfe se releva, ne sachant que faire. Elle ne connaissait pas cette homme qui se dirigeait vers lui, l'homme comprenaitb la méfiance que pouvait avoir cette femme.

Mais à la grande surprise de mellenar, la demi-elfe n'avait pas l'ombre d'une méfiance, elle était simple, svelte, belle. Elle dit d'un ton tout naturel :

- Jelana Blackburn. Enchantée Mellenar. Je voyages, tout simplement.

Elle voyagait donc elle aussi. Elle portait des vêtements plutôt moulant, elle était armé, était-ce une guerrière ? Mellenar ne le savait pas, mais ce qu'il savait, c'est que cette Jelana devait avoir une raison de se trouver ici.

Puis l'homme remarqua une petite créature qui grimpa sur le bras de la femme. jamais l'homme n'avait vu pareil créature, elle était assez petite. cette créature observait l'aventurier dans les yeux, ce qui mit mal à l'aise ce dernier.

Jelana déclara :

- Voici Maki Maki.

Maki Maki, quel drôle de nom. Mellenar, qui aimait apprendre de nouvelles choses, ne pouvait s'empêcher d'épier cette créature qui lui était inconnue, puis demanda gentillement :

- Je n'ai jamais vu pareil créature, pourriez-vous me dire ce que c'est si celà ne vous gêne pas, ma cher ?

L'humain s'avança vers Jelana, les traits de son visage affichant une profonde surprise dès qu'il avait vu Maki Maki. Et comme à chaque fois que l'on posait des questions sur son animal de compagnie, la demi-elfe rit ouvertement, mais avec politesse. Ça lui donnait un air beaucoup plus doux, elle qui habituellement semblait vous étudiez.

- Appellez-moi simplement Jelana. Ma chère est... trop intime pour deux étrangers.

Certes, elle aimait bien être le centre de l'attention lorsqu'elle pouvait en tirer un quelconque profit et une renommée, mais se faire appeller "ma chère", ne faisait pas partit de cela, et c'était beaucoup trop intime pour elle. De toute façon, elle n'était la chère de personne, sauf d'elle même. Farouche notre Jelana pour deux mots! Cependant, elle gardait un beau sourire visant à mettre l'homme à l'aise. Après tout, il ne l'avait pas dragué, alors elle n'en ferait pas tout un plat!

- Cette créature est un lémurien maki catta. Plus exactement une lémurien maki catta, car Maki Maki est une femelle. déclara-t-elle avec un brin de fierté dans la voix. C'est une compagne fidèle et facile à vivre, au contraire de bien des gens!

La dernière phrase s'était voulu humoristique, même si Jelana le pensait réellement. La bête curieuse, sur l'épaule de sa maîtresse, regardait avec attention l'humain, sans toutefois être hostile. Elle semblait juste se demander qui était cet homme qui parlait avec sa maîtresse. La jeune femme caressa le dessus du museau de l'animal qui repartit courir un peu partout aux alentours, cherchant on ne sait quoi en poussant de petits cris.

-J'image que je ne suis pas la seule à voyager. dit-elle pour commencer une conversation. Quoiqu'il est assez rare de croiser quelqu'un dans les routes secondaires. À vrai dire, vous êtes la première personne que je croise.

Mellenar continuait de dévisager la créature avec attention. Jelana sembalit quelques peu gêner par les mots utilisés par l'aventurier, et dit :

- Appellez-moi simplement Jelana. Ma chère est... trop intime pour deux étrangers.

Mellenar avait déjà eu affaire à ce genre de remarque, mais cette fois-ci, il ne réagit pas de la même manière. Soit une femme apprécié les phrases de l'homme, soit elle était gênée. Mellenar, dans sa nature de séducteur, répondit :

- Je ne veux point vous embarrasser, mais il est normale pour un homme de tenter de séduire une femme aussi belle que vous. Vos yeux de velours, vos cheveux aussi clair que la lune, vos lèvres aussi rouge que les roses suscitent chez moi une admiration importante, alors, si mon comportement vous embarrasse, vous ne pouvez vous en prendre qu'à votre beauté exceptionnelle.

Mais Mellenar continuait d'observait la créature. Jelana remarquant l'interressement de l'homme, elle dit :

- Cette créature est un lémurien maki catta. Plus exactement une lémurien maki catta, car Maki Maki est une femelle. déclara-t-elle avec un brin de fierté dans la voix. C'est une compagne fidèle et facile à vivre, au contraire de bien des gens!

Mellenar n'avait jamais entendu parler de tel créature, mais il venait d'ajouter cette connaissance à son cerveau. Jelana, fier, et riante, dit à Mellenar :

-J'image que je ne suis pas la seule à voyager. dit-elle pour commencer une conversation. Quoiqu'il est assez rare de croiser quelqu'un dans les routes secondaires. À vrai dire, vous êtes la première personne que je croise.

Elle n'avait donc pas eu l'occasion de rencontrer beaucoup de gens. Mais l'homme lui déclara :

- J'ai l'habitude de voyager. C'est vrai que ces lieux ne sont pas très fréquentés, mais où vous rendez-vous pour emprunter ces voies ? Et que faites vous dans la vie ?

Pour la demi-elfe, se faire draguer aussi ouvertement n’était pas nouveau, il s’y prenait même plutôt bien, sans utiliser de propos gras, pour s’adresser à elle. Toutefois, elle n’aimait pas. Pourquoi? Allez voir! La jeune femme ne supportait tout simplement pas. C’était ennuyant d’avoir quelqu’un vous complimentant constamment avec exagération et ignorant vos refus. C’était même très, très énervant. Pourquoi les hommes étaient-ils donc si têtus? Oui, elle généralisait, mais Jelana n’avait que rarement vu des hommes sortant de sa vision du sexe masculin. Les seuls qui ne la draguait pas était les nains, encore heureuse! S’établir dans une cité naine? Un jour, lorsqu’elle serait fatiguée de la mer...

Pour l’instant, elle regardait Mellenar avec un sourire mi-désespéré, mi-amusé. C’était tout de même amusant de le voir faire autant d’efforts, quoique déplaisant. Néanmoins, après son ode à sa beauté, Jelana répondit par ceci :

- Je crois plutôt que vous êtes du style qui aime séduire tout ce qui est de sexe féminin et qui peut vous comprendre. J’ai rencontré bien des gens comme vous, au cours de mes voyages, et ils ne changent jamais. Toujours aussi pot de colle.

Ses dernières paroles furent lourde de sens : elle n’aimait pas sa façon de parler. Et c’était vrai. En son fort intérieur, la sang-mêlée se dit qu’il serait peut-être plus sage de partir. Seule. À savoir s’il allait la suivre ou pas. Si ce Mellenar décidait de le faire, elle pourrait toujours lui coller son poing à la figure pour lui apprendre le respect...
Elle rit intérieurement de sa réflexion.

- Je voyages, c’est tout. Sur la terre ou sur la mer, il n’y a pas de différence pour moi. J’aimes être libre de mes mouvements, alors c’est seule que j’y vais. Profiter des paysages sans avoir constamment quelqu’un vous déblatérant tout et n’importe quoi est beaucoup plus agréable. répondit-elle à la dernière question de l’humain. Et pour l’instant, je n’ai aucune destination en particulier.

Un petit mensonge par-ci, un autre par-là et personne ne s’en rendrait compte. Jelana se félicita de mentir aussi bien. De un, Mellenar n’avait pas à savoir ce qu’elle faisait dans la vie. De toute façon, très peu de personne acceptait les pirates...
Cette réflexion resta en suspend dans son esprit. La majorité des personnes qui apprenaient d’une façon ou d’une autre son « métier » finissaient habituellement par s’éclipser sans subtilité, apeurées. Si l’homme devant elle était comme les autres, alors elle tenait peut-être le moyen de s’en débarrasser au moment où il commencerait à réellement l’énerver. Parfait! Jelana sourit.

- Et vous? Où vous mènent vos pas? demanda-t-elle avec beaucoup plus d’entrain que tout à l’heure. Ydril? Meca? Un village quelconque? Vous devez bien vous rendre à quelque part?

Mellenar tentait désespéremment de séduire la demi-elfe. C'était plus fort que lui, quand il croisait la route d'une femme qui lui plaisait, il usait de son mieux de son charme pour faire chavirer son coeur. L'homme avait rencontré de nombreuses belle femme, de toutes races, et de tous caractères, toutes plus jolies que les autres.

Il savait qu'il ne lui serait pas facile de "dragué" cette femme farouche, mais il gardait espoir. Jelana failli clouer le bec de Mellenar quand elle dit :

- Je crois plutôt que vous êtes du style qui aime séduire tout ce qui est de sexe féminin et qui peut vous comprendre. J’ai rencontré bien des gens comme vous, au cours de mes voyages, et ils ne changent jamais. Toujours aussi pot de colle.

A ces mots, l'aventurier fut gêné. mais il se reprit, et annonça avec un air des plus naturel :

- Je ne suis pas pot de colle comme vous dîtes, mais je suis quelqu'un qui reste poli en présence d'une femme. Je suis certes drageur comme vous dîtes, mais je ne suis pas comme les autres hommes que vous avez pus rencontrer.

Elle semblait savoir ce qu'elle disait. Mais l'homme, têtu, ne se laisserait pas faire. Il insisterait. Elle reprit :

- Je voyages, c’est tout. Sur la terre ou sur la mer, il n’y a pas de différence pour moi. J’aimes être libre de mes mouvements, alors c’est seule que j’y vais. Profiter des paysages sans avoir constamment quelqu’un vous déblatérant tout et n’importe quoi est beaucoup plus agréable. répondit-elle à la dernière question de l’humain. Et pour l’instant, je n’ai aucune destination en particulier.

C'était une femme indépendante. Comme Mellenar ! L'homme d'ailleurs semblait être la cible de ces propos, mais il ne comptait pas poursuivre la femme. Il avait des choses importantes à accomplir, il ne pouvait se permettre de perdre du temps avec une femme. Jelana demanda ensuite à l'homme :

- Et vous? Où vous mènent vos pas? demanda-t-elle avec beaucoup plus d’entrain que tout à l’heure. Ydril? Meca? Un village quelconque? Vous devez bien vous rendre à quelque part?

Mellenar répondit :

- Je me rend à Ydril, pour affaire. Mais parlez moi un peu de votre vie.

Jelana avait bien rit intérieurement. Pendant une seconde Mellenar avait eu l'air perdu, n'ayant rien à dire pour sa défense. Néanmoins, il s'était rattrapé, même si cela avait ressemblé à une improvisation plus ou moins loupée. Peut-être qu'une autre si serait laissé avoir, mais pas la demi-elfe. Elle avait de l'expérience en la matière. Elle lui clouerait le bec tôt ou tard ; elle se le promit.

- Admettons que vos ne soyez pas pot de colle, je doutes fortement que vous soyez différent d'un autre humain. En cinquante ans, j'ai rarement vu, non, je n'ai jamais vu, la moindre différence. Vous savez, j'ai l'expérience de mon côté.

La jeune femme afficha un large sourire. Finalement, elle s’amusait bien. Ça l’agaçait encore, n’allez pas vous faire d’idée, mais discuter avec quelqu’un faisait toujours du bien, même si ce quelqu’un insistait pour tenter de vous séduire. Elle s’amusait même beaucoup, maintenant qu’elle l’avait un peu déstabilisé. Bientôt, il repartirait piteux et elle prendrait une journée de repos pour savourer sa victoire.

Du moins, c’est ce qu’elle se disait avant d’entendre la destination du l’humain ; Ydril. Intérieurement, elle eu envi de lui mettre son poing à la figure. Extérieurement, sa surprise, visible sur ses traits, en disait long. C’était une mauvaise blague ou quoi? Reprenant constance, Jelana se força à afficher une expression neutre, enfin, moins dramatique, et se passa une main dans les cheveux.

- À Ydril? J’y vais souvent. Et qu’est-ce que vous avez à faire de si important pour vous y rendre. Il n’y a rien de fabuleux là-bas : c’est un port reconnu pour sentir le poisson et avoir des tavernes bourrées de pirates.

Et non, elle ne voulait pas suivre le même chemin que l’humain, ce qui arriverait probablement s’il suivait la même route qu’elle. Jelana regretta de ne pas avoir suivit sa première idée et de louer un cheval. Avec l’animal, elle aurait pu tout simplement lui souhaité bonne route et s’en aller au triple galot. Maintenant, soit elle le laissait prendre une avance, soit elle changeait de route ou soit il lui cassait les pieds pour encore très longtemps...

Mellenar était certes gêné, mais il n'était pas du genre à deséspérer. Cette elfe était terriblement belle, et si l'on ajoute à celà son caractère farouche, Mellenar était sour le charme de cette elfe. L'aventurier avait déjà rencontré mainte femme, et avait toujours réussit à les séduire, le femme qui lui résisterait n'était pas encore née.

Jelana semblait amusée du destabilisement qu'elle avait fait apparaître chez le paladin, puis en retenant son sourire, elle dit :

- Admettons que vos ne soyez pas pot de colle, je doutes fortement que vous soyez différent d'un autre humain. En cinquante ans, j'ai rarement vu, non, je n'ai jamais vu, la moindre différence. Vous savez, j'ai l'expérience de mon côté.

C'est vrai que c'était une elfe, donc elle avait vécu longtemps. Malgré son âge, elle faisait jeune, sûrement dû au sang d'elfe dans ses veines. Si elle avait vécu longtemps, c'était sûr qu'elle avait rencontré beaucoup d'homme, donc elle savait de quoi elle parlait. mais Mellenar était bien décidé à lui prouver qu'il était un homme unique. Il annonça :

- Vous savez, je ne suis pas un homme commun, j'ai vu des choses que la plupart des hommes n'ont jamais vu, j'ai combattu des créatures dont certains n'auraient jamais soupçonné l'existence. Je connais beaucoup de choses sur ce monde, chaque homme est unique !

A la réponse de Mellenar au sujet de sa destination, Jelana sembla agaçée, pourquoi ? Mellenar devait allé à Ydril de toute urgence, mais il devait faire vite. L'aventurier savait ce qu'il avait à faire, et savait qu'il ne devait pas traîner ici en tentant de séduire une si jolie femme, mais il ne pouvait ne pas essayer de séduire cette elfe. Alors qu'il allait reprendre ses phrases dragueuses, Jelana demanda :

- À Ydril? J’y vais souvent. Et qu’est-ce que vous avez à faire de si important pour vous y rendre. Il n’y a rien de fabuleux là-bas : c’est un port reconnu pour sentir le poisson et avoir des tavernes bourrées de pirates.

Mellenar eut un léger sourire, puis expliqua :

- Vous savez, j'aurai préféré me rendre à Diantra, mais à cause de la peste, je suis contraint d'aller à Ydril. Je ne peux vous expliquer la raison qui me pousse à aller là-bas, mais je pense que vous n'aimeriez pas. Mais pourquoi cette question ? Allez-vous aussi à Ydril ? Pourquoi ,

Maintenant qu’elle connaissait la destination de l’humain, Jelana était beaucoup moins souriante. Certes, c’était amusant de lui clouer le bec, mais s’ils empruntaient le même chemin, ce le serait beaucoup moins. À l’avenir, elle s’arrangerait pour louer un cheval. Ça l’insupportait de penser qu’elle devrait le supporter encore un moment.
Toutefois, elle n’abandonnerait pas la partie avant qu’il ait définitivement renoncé.

Citation :

- Vous savez, je ne suis pas un homme commun, j'ai vu des choses que la plupart des hommes n'ont jamais vu, j'ai combattu des créatures dont certains n'auraient jamais soupçonné l'existence. Je connais beaucoup de choses sur ce monde, chaque homme est unique !

La jeune femme afficha un air moqueur, comme pour lui montrer qu’elle doutait fortement de son affirmation. Et elle doutait réellement! Il avait peut-être vu et combattu plus que la moyenne des dragueurs invétérés de son genre, mais pour elle, ils étaient tous les mêmes. Ce qu’elle lui dit sans cacher le cynisme dans sa voix :

- Unique peut-être en frais d’aventures et d’expériences multiples, mais vous restez tous les mêmes lorsque l’on passe aux paroles. Pour moi, vous êtes tous les mêmes.

Elle semblait se moquer royalement de Mellenar, ce qui était justement ce que la demi-elfe voulait. Le provoquer un peu, le tester pour savoir s’il était réellement si « différent » des autres. Malgré que la réponse soit claire dans son esprit, elle lui laissa la chance de faire quelque chose pour tenter de se rattraper. Par la suite, peut-être qu’il mettrait de côté ses belles paroles.

Citation :

- Vous savez, j'aurai préféré me rendre à Diantra, mais à cause de la peste, je suis contraint d'aller à Ydril. Je ne peux vous expliquer la raison qui me pousse à aller là-bas, mais je pense que vous n'aimeriez pas. Mais pourquoi cette question ? Allez-vous aussi à Ydril ? Pourquoi ,

Jelana soupira légèrement. Oui, elle y allait. Si son voyage se prolongeait, il valait mieux en avertir le bateau avec qui elle travaillait. Après un petit silence, elle dit :

- Disons que... je dois... passer par Ydril.

Son sourire s’était fait plus crispé. Elle ne mentait pas, mais ne disait pas toute la vérité non plus.

- Enfin, je n’ai pas envi d’entendre pourquoi vous vous y rendez, alors je crois que je vais me contenter de le savoir. J’essayerai de vous évitez.

Elle avait retrouvé se contenance. De toute façon, hors de question d’avoir l’air plus irritée que nécessaire. Leur joute verbale n’était pas fini, et elle n’arrêterait pas tant qu’elle n’aurait pas gagné.

Mhhh ! Cette femme ne voulait décidemment pas succomber au charme de Mellenar. Mais l'aventurier n'était pas du genre à laisser tomber si facilement, il était très perspicace et très têtu. Mais la demi-elfe semblait agacé de la discussion, l'humain le découvfrit bien vite et se demandait s'il n'aurait pas mieux fait de partir. Peut-être avait-elle peur de faire de la route avec le paladin ? Peut-être ! De toute façon, Mellenar ne comptait pas emmener l'elfe avec lui, sa mission était bien trop importante. La demi-elfe répondit :

- Disons que... je dois... passer par Ydril.

Quelle façon de le dire ! Elle semblait gêné de dire l'endroit où elle comptait se rendre. Soit elle était timide, ce qui semblait improbable à son caractère farouche, soit c'est qu'elle n'aurait pas voulu divulger cette information. Puis elle poursuivit :

- Enfin, je n’ai pas envi d’entendre pourquoi vous vous y rendez, alors je crois que je vais me contenter de le savoir. J’essayerai de vous évitez.

Elle semblait si gênée ! mellenar décida donc de lui poser une question qui allait certainement la mettre mal à l'aise :

- Qu'avez-vous donc Jelana ? Vous n'appréciez pas ma compagnie ? Si c'est celà, je peux vous quitter.

Mellenar prit ses affaires, et commença à s'éloigner en marchant, pour Ydril.