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| J'ai tué le baron de Hautval...[Libre aux chaoteux] | |
| | Auteur | Message |
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Charles
Ancien
Nombre de messages : 663 Âge : 110 Date d'inscription : 16/10/2008
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| Sujet: J'ai tué le baron de Hautval...[Libre aux chaoteux] Sam 25 Avr 2009 - 14:07 | |
| Quelques semaines après les évènements d'Hautval...Dans la boue visqueuse et traître des marais, une créature avançait frénétiquement, courbée comme un bête en chasse. Était-ce réellement une bête ? Un tas de vêtements déchirés et couverts par la boue des marais jetés sur ce qui avait du être un humain. Une barbe broussailleuse pleine d'algues et de boue, des cheveux crasseux couvrant son visage, deux jambes, deux bras, c'était bien une créature humanoïde. Mais curieusement, devant la progression rapide, malgré les eaux fangeuses des marais, une nuée de créatures fuyaient, poissons, crapauds, insectes et sangsues, qui précédaient la course de l'homme d'une vague de vermine fuyante. Comme si ce qui était derrière eux était encore plus atroce en putrescence qu'eux. La créature se redressa, jetant ses cheveux en arrière, dévoilant son torse jusqu'ici à moitié enfoui dans la boue et les eaux sales. Horreur. Rarement tel spectacle aussi hideux et atroce que celui-ci fut offert à la vision des Dieux : ça n'était plus qu'une croûte lépreuse crevassée et suintante de pus, à la chair rosâtre, pourrie et boursouflée. Un nuage de mouches enveloppait cette abomination. Deux yeux déments, injectés de sang, fixaient devant eux le spectacle d'Abyssea. La machoîre de l'homme était à vif, découvrant les racines des dents jaunâtres et putrescentes de l'individu. Un flux pestilentiel se dégageait de cette atrocité, sentant...la mort. "-Ulgu...", marmonnait la maladie faite homme. Vent de mort en langue classique...un seul signe permettait peut être de déterminer d'où venait cette chose. L'épée qu'elle portait à son flanc lorsqu'elle se hissa sur la dalle solide signant l'entrée d'Abyssea. Le fourreau recouvert de boue avait du être rouge à une époque. Le pommeau en représentait un lion. Claquant des dents, l'inconnu tomba à genou, et se prostra devant la porte de la ville, comme un pélerin arrivé au terme de son voyage. |
| | | Arbalastre
Humain
Nombre de messages : 108 Âge : 42 Date d'inscription : 01/04/2009
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| Sujet: Re: J'ai tué le baron de Hautval...[Libre aux chaoteux] Mar 28 Avr 2009 - 16:02 | |
| Dans un fracas assourdissant les dents d'acier de la grande herse mordirent le sol, à quelques pas de la délivrance du Pelerin. Pelerin, il ne l'était que pour lui-même, car aux yeux des hommes de garde il s'agissait là d'une terrible abomination. Accroupi sur l'un des crénaux de l'une des deux tours maîtresses encadrant la Porte désormais barrée se tenait une terrible Gargouille. Recroquevillé sur lui-même à plusieurs mètres au-dessus du niveau du sol, un sombre Corbeau tentait de mesurer au mieux les tenants et aboutissants de la situation. C'est avec un mélange de stupeur et d'effroi que les gardes de la Porte - qui pourtant en avaient vu d'autres - étaient venu chercher le Haut Prêtre. Celui-ci, en tant qu'Architecte principal de la Cité, officiait au chantier de restauration des défenses de la ville, à seulement quelques dizaines de pas de là. Le Prime Architecte avait profité de l'approche de l'être pour décider d'une stratégie, communiquée par des ordres à la brièveté exemplaire aux soldats présents sur les murs, autour de lui : relacher la herse, ne pas user des carreaux d'arbalètes pour l'instant. Les yeux de l'Architecte papillonnèrent. L'état du voyageur était tel que tout accès à la ville devait lui être immédiatement interdit, afin d'éviter tout risque de contagion. Pour tout responsable de Cité, le risque sanitaire était une préoccupation majeure. Nombre de villes d'importances avaient tenu de longs sièges pour se voir mises à terre par de bénines contagions. L'exemple récent de la peste en Diantra le prouvait. Les bras ballants dans le vide, le Prime Architecte redressa son cou et observa les Marais, vide de toute vie, avant de reporter sa pleine attention auprès du proscrit. Il passa sa langue sur ses lèvres, analysant la situation sous un angle nouveau : on ne venait pas en Abyssea par hasard. De par nombre d'expériences récentes et de constatations de la chose, Arbalastre avait remarqué que chez ses Frères les déformations du corps tendaient à retranscrire les difformités de l'esprit. Hors, l'aspect externe de celui-ci laissait soupsçonner des abysses de folie non encore explorés. Il inspira puis expira lassement. Du haut de son perchoir, le Corbeau se signala, observant l'horreur geignante d'un regard sans passion. " HHmm... " laissa-t-il planer d'une voix légère, le temps de choisir ses mots. " Vous m'excuserez de vous refuser temporairement l'accès à la Cité, mais vous présentez quelques particularités dangereuses pour le commun de ses habitants " dit-il d'une voix claire. " Déposez vos armes au sol, reculez de quelques pas et installez vous à terre, le temps que nous... examinions la situation " dit-il d'une voix neutre, de celle du contremaitre n'ayant pas l'habitude d'être désavoué. |
| | | Charles
Ancien
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| Sujet: Re: J'ai tué le baron de Hautval...[Libre aux chaoteux] Jeu 21 Mai 2009 - 18:53 | |
| Ulgu se releva lentement à la fermeture de la herse. Quoi ? Que se passait-il ? Lui interdisait-on de servir son maître ? Sa main flétri se posa sur le pommeau de son épée, comme s'il allait affronter les murs et la grille de métal pour passer. Les haillons traînait au sol, répandant la boue corruptrice des marais sur les dalles. Mais maintenant qu'il était dressé sur ses deux jambes, adoptant une posture trappue, on pouvait aperçevoir la sèche musculature de l'homme. Certes il était couvert de plaques rougeâtres et de bubons. Certes il portait une barbe brousailleuse. Mais la simple vision de cette...chose, laissait voir qu'il n'était pas un combattant du commun. Le dément huma l'air, et leva son poing en signe de défi vers les hourds d'Abyssea. Sa voix rauque et déchirée s'éleva dans le ciel gris. "-Ouvrez donc ses portes ou je vous arrache la gorge de mes dents !"Et vu l'état des dents du sujet, la menace ne devait pas être prise à la légère. Même son audace apparente n'était que de la folie. Face à la hauteur des murs et à la garnison de la cité, il n'avait strictement aucune chance. Peut être se sentait-il invincible dans l'envellope de corruption qui l'habillait ? L'homme sembla prêter une oreille attentive aux paroles sortant de derrière les meurtrières. La voix froide et neutre semblait avoir effet sur lui... Ulgu poussa un grognement animal, et posa son épée au sol. Il recula ensuite, pas à pas, sans tourner le dos aux murs. Puis enfin, le dément s'assit au sol, les jambes croisées. Un grand sourire s'étala sur son visage, atroce. "-J'attendrais", répondit-il de la même voix déchirée qu'auparavant. HRP : Je sais je mérite le fouet pour le retard. Et j'ai pas d'excuse valable. Et en plus c'est court. Tape, tape donc ! T___T
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| | | Aalya
Elfe
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| Sujet: Re: J'ai tué le baron de Hautval...[Libre aux chaoteux] Dim 7 Juin 2009 - 10:20 | |
| Comment ? L'un de ses enfants perdus se retrouvait dénier par les siens ? Innaceptable...Improbable...Cruel et vorace est la colère, la déception...J'erre depuis tant d'année au service de Sa voix, je connais ses cris, ses hurlements mais aussi ses chuchotements si doux, si tranchants, lacérant ma peau jusqu'à ce que la chair soit mise a nue..Je suis cette silhouette faible et fantômatique qui s'avance...Je suis cette Voix que tous connaissent et craignent....Je suis cet Oracle intransigeant, frêle mais tout puissant car par moi s'éveillent les morts qui lui sont dédiés...
-Refuse tu l'un de tes frères, Arbalastre ?
Chuchotement venu d'un autre monde, le voile qui me pare ondoie comme le ferait l'onde ténébreuse de mon coeur, comme le firent les cris qui me hantent par leur don déchiré, arraché aux viscères des hérétiques...Je m'approche doucement, être irréel, intouchable, décharné aux yeux immondes de cette terre putride, j'approche lentement, élève mes mains couvertes d'ondes noirâtres et pourtant si douce aux joues de mes enfants. Tous sont nés de moi, comme l'hydre putrescente qui accoucha de la gloire...Ils sont tous miens, adorateurs suprêmes et cruels...Ma main caresse la joue d'un Serviteur élu et lentement, je passe les grilles qui s'ouvrent sur mon passage...Rien ne peut s'élever, rien ni personne sauf...Lui, Lui et ses crocs qui me déchire lorsque la nuit s'étend sur vos âmes en sursis...J'avance, foule la terre qui me porte en hurlant...
-Enfant maladif, toi donc la chair se détache, pourrit et tombe, viens a moi, ouvre tes bras et reçoit le baiser qui purifiera ta chair en ces lieux...En ces lieux seulement, n'oublie pas...
Mes doigts se tendent vers lui...L'ombre que je suis vacille, tremble et pourtant, jamais je n'ai été aussi puissante...Jamais, car le sang macule ma peau d'albâtre... |
| | | Charles
Ancien
Nombre de messages : 663 Âge : 110 Date d'inscription : 16/10/2008
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| Sujet: Re: J'ai tué le baron de Hautval...[Libre aux chaoteux] Dim 7 Juin 2009 - 13:33 | |
| La herse commença lentement à se soulever. Les pics de fers plantés dans la pierre montaient petit à petit vers le ciel, au rythme des efforts des soldats de la porte. Ulgu, prostré, le visage tourné vers le sol, releva alors sa face, les yeux illuminés. On lui ouvrait les portes ! Enfin ! Il allait pouvoir être avec les siens. La famille qu'on lui avait dissimulé au cours des années, en lui assénant les sermons des cinq imposteurs, en l'enfermant dans un carcan de mensonges et forfanteries. Mensonges que tout cela ! Traîtrise ! Mais Il lui avait ouvert les yeux. Et allait maintenant l'accueillir en Son domaine. Le souffle déchiré du dément s'accéléra. Il se mit à quatre pattes et esquissa un mouvement vers la herse ouverte.
Et il la vit.
Ou plutôt l'entendit. Cette voix si douce, si pure. La perception distordue des réalitées du dément rendait cette voix divine. Elle méritait d'emblée sa majuscule. Le fou, tel un gosse en adoration, écarquillant profondément ses paupières pour laisser apparaître dans sa presque totalité ses yeux injectés de sang. Sa bouche putrifiée s'écarta pour former une ovale parfaite alors qu'il inspirait de stupéfaction. La Voix. Son pélerinage touchait bien à sa fin.
Ulgu ne pensait presque plus. La Voix raisonnait en lui, ricochait pour tordre son esprit à Sa volonté, à n'importe lequel de ses ordres. Dusserait-il retourner maintenant jusqu'à Diantra, sa détermination serait-t-elle qu'il ne s'arrêterait jamais avant destination. Le dément leva une main lépreuse et flétrie vers les doigts tendus de la Voix. Lentement. Tremblotant. Comment pourrait-il, lui, le putrescent, toucher une Voix ?
Son visage semblait tordue par la crainte, la peur. Un pli anxieux barrait les crevasses purulentes de son front.
"-Je...je...," marmonna t-il béatement, n'osant toujours pas prendre la main tendue. |
| | | Aalya
Elfe
Nombre de messages : 71 Âge : 41 Date d'inscription : 27/08/2008
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| Sujet: Re: J'ai tué le baron de Hautval...[Libre aux chaoteux] Dim 7 Juin 2009 - 14:37 | |
| -Pourquoi erre tu a genoux ? Pourquoi ta tête s'abaisse-t-elle jusqu'à devenir outrage a ton propre rang ? Vois la mère qui te tends les bras...Laisse pourrir les relents nauséabonds de l'hérésie, oublie les voix honnies qui hurlent encore leur trépas futur...Ouvre les yeux, contemple ce qui t'appartient, ce qui nous appartient...Ton sang, le mien...Tous...Nul ne sera rejeté, écrasé sous le joug immonde des lois putrides de l'homme...
Etends ta grâce venimeuse sur les épaules de cet enfant, regarde ce qu'ils ont fait de lui ! Acceptes tu de voir ton autorité bafouée ? Détrutie ? Foulée aux pieds de tes frères honnit ? Donne lui le baiser qui lui ouvrir les portes de ton royaume...Demande lui les âmes éternelles, il te les offrira dans le grincements de dents de tes ennemis...Je suis...Il est...Toi...Les larmes sont de sang, l'offense est interdite en ces lieux maudits...Il a dit, il a juré...
-Tu marcheras a nos côtés lorsque l'ombre naitra des viscères de la terre...Car ainsi Il en a décidé...Lève toi...
Ce n'est qu'une note presque chanté, caverneuse et rauque, nuls ne connait mes traits, nuls ne sait la laideur inscrite dans mes chairs, seul Lui la supporte, seul Lui ne me regarde pas avec honte, et répulsion...Le voile...Mon masque éternel, ma condamnation...L'éclat de ma sombre beauté...Savoure la douceur de sa caresse sur tes lèvres...Sens mon souffle qui te purifie aujourd'hui...Devine tu la tendresse de ma bouche ? Aimes tu ce qu'elle te susurre ? Regarde ta peau...Regarde toi, jamais tu ne sera aussi beau que dans l'antre d'Abysséa...Là est ton domaine, ta vie, ta famille...Offre leur ton visage parfait...Je les protègerais de ta malédiction...Reçoit ce baiser...Reçoit les louanges et le sceau noir de ton Dieu...
-Viens... |
| | | Arbalastre
Humain
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| Sujet: Re: J'ai tué le baron de Hautval...[Libre aux chaoteux] Lun 8 Juin 2009 - 16:34 | |
| Le Prime Architecte réprima un mouvement de répulsion lorsque les pensées de la Voix s'infiltrèrent dans ses propres réflexions. La tête du Prêtre s'inclina sur le côté, comme pour recevoir des paroles directement versées au creux de son oreille. Ses yeux clignèrent plusieurs fois, lentement, trahissant l'examen qu'il faisait de la réflexion glissée à son attention par la Voix.
Il fallait reconnaitre qu'en terme de compréhension des choses de Chaos, la Voix n'avait nul égal.
Arbalastre observa l'approche de la Voix en silence, posant son regard sur le voile. Cherchant à percer l'impossible barrière, il gouta au mystère que représentait la Dame aux Murmures d'Abyssea. De folles rumeurs couraient sur l'identité secrète de cet étrange personnage hantant Abyssea. Enoncer à haute voix certaines de ces théories auraient pu conduire leurs colporteurs au Bucher, à ceci près que le Bois était une ressource naturelle totalement absente de la ville. Il aurait été fort à parier que le Prime Architecte aurait étranglé de ses mains le colporteur et l'incendiaire, faisant preuve d'une méthode simple et économique.
Certaines rumeurs faisaient preuve de la Beauté surnaturelle de la Dame, mais au vu de l'acceuil qu'elle faisait à l'horreur menaçante, le Prime Architecte aurait pu émettre une autre théorie. En silence, le Prêtre laissa l'Oracle livrer ses vérités au nouveau venu, pendant qu'il ordonnait l'ouverture des herses et des portes exterieures et intérieurs de quelques mouvements silencieux de la main.
Passant d'un créneau de la muraille à l'autre, se laissa glisser au sol d'un mouvement souple puis s'approcha de la Dame. Il rejoignit une position située juste derrière elle. Il arrivait parfois que certains "Frères", rendus fous par l'influence de Chaos, soient pris de réaction hors de toutes mesures. Il réunit ses mains dans son dos et se mit en posture d'attente derrière la Voix.
De ce point de vue, il observa de nouveau la Créature difforme, laquelle semblait soudainement prise d'hébêtement à l'écoute de la Voix, prêt à répondre à toute réaction, même les plus extrèmes, que le nouvel arrivant souhaiterait imposer à son environnement.
La Voix l'oubliait certainement mais l'être difforme menaçait des pires représailles, il y a quelques instants encore, les frères présents sur les murailles. La Voix possédait son Pouvoir, Arbalastre, un autre. Il n'était pas improbable que la Chose puisse posséder quelques dons particulièrement dangereux, comme le laissait soupsçonner sa cruelle apparence.
Arbalastre s'arqua sur ses jambes, cherchant deux points d'appuis stables puis croisa ses bras sur son torse.
Il arrivait parfois, même sans vouloir nuire, qu'un enfant cherche à prendre d'une manière violente ou sans précaution, une chose qu'il convoitait : un jouet, un livre, un bijou, une personne. Et parfois, la chose convoitée s'en retrouvait brisée.
Celà ne saurait être le cas de la Voix. |
| | | Charles
Ancien
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| Sujet: Re: J'ai tué le baron de Hautval...[Libre aux chaoteux] Mar 21 Juil 2009 - 13:47 | |
| Un feu brûlant s’empara du dément lorsqu’il sentit sur ses lèvres déchiquetées le souffle pur de sa nouvelle déesse. Ses bras tressaillèrent, son corps s’agita de soubresauts nerveux plus chaotiques les uns que les autres. Un hoquet souffreteux s’exhalait par râle de sa bouche écorchées, tandis qu’il avait l’impression qu’on lui enfonçait successivement des tisons ardents en plein poitrail, puis des blocs de la glace la plus froide. Les doigts pourris d’Ulgu se vrillèrent contre le sol, alors qu’il tremblait de toute part. Infiltrant chacune des pores de sa peau, occupant chaque espace de ses organes, le souffle de la Voix le remodelait brutalement, douloureusement, à l’image de Sa Bénédiction. Des arcs d’énergie semblait bondir d’un coin à l’autre de son corps Le fou resta à genoux, replié sur lui même un court moment, tremblant comme un pesteux dévoré par la fièvre. Les tremblements cessèrent alors. La Voix lui ordonna de se lever.
« - Oui… »
N’importe quel témoin de la scène depuis son commencement aurait eu du mal à s’empêcher de tressaillir. Ca n’était plus la voix rauque, déchirée qui sortait précédemment de l’infâme créature. La voix était là chaude, grave et caressante à la fois. La posture avait changé. La face avait changé.
Charles de Hautval était parfaitement reconnaissable. Sa peau mat, burinée, rasée de près. Son profil noble de rapace, ses yeux perçants, tout était là. L’homme se tenait droit, la tête légèrement tendue en arrière, la lèvre retroussée, méprisante. D’une détente souple, il ramassa son arme au sol pour la prendre à la main, la tenant par le fourreau. Seul les haillons déchirés que portait l’homme permettait d’accepter la métamorphose qui venait d’opérer. De reste, le dément rongé par les milles véroles avait disparu. Mais l’œil de Son nouveau serviteur avait une lueur malfaisante. Sa bouche était tordue d’un sourire mauvais. Une connaissance de l’ancien chef du Lys d’Or eut été frappée de voir pareille mine sur le baron réputé pour sa tenue glaciale, ses manières froides et neutres. Ulgu paraissait ici ardent, prêt à libérer un torrent de flammes ravageur sur Ses ennemis. Il partit donc à la suite de la Voix, qu’il fixait avec une dévotion muette. Le Prime Architecte n’était qu’une ombre pour lui.
Il passèrent sous la herse. Chaos avait un nouveau paladin dévoué à Sa cause. |
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