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 Lucia du Temple | En cours

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Lucia du Temple
Humain
Lucia du Temple


Nombre de messages : 18
Âge : 38
Date d'inscription : 04/05/2021

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  23 ans
Taille
:
Niveau Magique : Arcaniste.
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MessageSujet: Lucia du Temple | En cours   Lucia du Temple | En cours I_icon_minitimeMer 5 Mai 2021 - 12:54

Identité
Nom/Prénom : Lucia du Temple
Âge/Date de naissance : Environ 23 ans | Découverte le 6e jour de la 3e ennéade de Karfïas, An 2:XI
Sexe : Femme
Race : Humaine
Faction : La Péninsule
Alignement : Loyal bon
Liens notables : Aucun


Particularités

  • Une balafre au visage et une chevelure blanche qui font d'elle une personne aisément reconnaissable.
  • Intérêt particulier pour les langues et les patois des petites gens.
  • Intérêt frisant avec l'obsession pour tout ce qui a trait aux maladies et aux blessures, et à la façon de les guérir.


Métier : Prêtresse de Néera
Classe d'arme : Aucune



Possessions & Équipements :

La prêtresse ne possède pratiquement rien. Supposée orpheline, ses rares possessions sont celles qu'elle a acquises durant son séjour à Diantra et sont propres à sa situation de prêtresse Néerite.

Des vêtements : deux robes grises, une robe bleue et une sur-robe de la même couleur, une ceinture, une bonne paire de chausses pour la route, un tablier et une épaisse cape de laine.
Des objets : un pendentif de bois autour du cou qui n'est autre que son focalisateur, une besace en cuir avec quelques ustensiles pour les soins courants, une gourde d'eau, une dague et un bâton de bois de pèlerin.
Apparence

  • Taille : 1m60
  • Couleur des yeux : Verts
  • Couleur des cheveux : Blancs


Une femme sans âge, au teint frais et lisse, légèrement hâlé, dont la chevelure blanche fait d'elle une vieille femme à l'air incroyablement jeune, ou une jeune femme à l'air bien plus mâture. Dans tous les cas, Lucia y voit un avantage considérable, puisque les petites gens semblent voir en elle une certaine sagesse que les femmes de son âge n'ont pas toujours.

La jeune femme a un visage plutôt banal, marqué par deux grands yeux verts soulignés d'un trait de charbon noir. La balafre qui court de son oeil à sa pommette pour se nicher quelque part sous son oreille est souvent un prétexte à la discussion, surtout avec les enfants qui la questionnent sans retenue à ce sujet. Toujours, elle leur répond qu'elle est la marque de sa renaissance et qu'elle ne l'effacerait pour rien au monde.

Lucia a développé le corps d'une marcheuse aguerrie : plutôt fine, elle dégage une impression de calme et de sérénité profonde. Contrairement à ceux dont le travail éprouve quotidiennement le corps, la jeune prêtresse se tient droite, le regard haut et scrute le chemin qui se dresse devant elle. Parfois, lorsque la route a été éprouvante, on la voit claudiquer légèrement, trahissant ainsi une ampoule gênante qui aura disparu dès le lendemain.

La plupart du temps, elle porte les couleurs de son sacerdoce qu'elle ne retire que lorsque vient le temps d'accomplir un travail salissant. Elle se contente alors de sa robe grise et d'un tablier usé fixé à la jupe au moyen d'épingles, les mêmes que celles qui retiennent sa chevelure blanche, généralement domptée dans un chignon qui se défait à longueur de journée. Sa nature pudique la pousse à rester couverte même lors des journées chaudes.
Personnalité

S'il fallait comparer le tempérament de Lucia avec un élément, l'eau d'une rivière serait une image parfaite. En apparence calme et sereine, elle peut cacher des tourbillons d'émotion qu'elle peine parfois à maîtriser. Souvent, lorsqu'une situation catastrophique se présente à elle, elle murmure une prière pour garder un lien avec la DameDieu qui lui inspire la sérénité.

La jeune prêtresse évolue avec une certaine aisance parmi les petites gens. Elle aime la simplicité de leur vie et de leurs relations, et les considère comme des gens honnêtes et fiables. Bien qu'elle ait reçu une éducation plus poussée que la plupart des femmes, ses origines nébuleuses la poussent à rester humble face à sa condition. Elle n'a d'ailleurs aucune ambition pour améliorer son sort : tant qu'elle pourra voyager et aller à la rencontre des croyants, elle le fera. Lorsque son âge ne le lui permettra plus, elle se retirera sans doute dans un sanctuaire pour y prodiguer des soins. Accéder à des charges plus hautes n'est pas pour elle, elle en est convaincue.

Lucia est le genre de prêtresse qui parle peu et qui écoute beaucoup. On la voit souvent assise en périphérie d'un lieu particulièrement fréquenté, occupée à observer les badauds. C'est une façon pour elle d'apprivoiser son milieu de vie temporaire et, secrètement, de garder en vie cet infime espoir de retrouver sa famille.

Son amnésie et le fait que personne n'ait réussi à la retrouver ont créé un vide abyssal en elle. Malgré la vie qu'elle s'est bâtie, à Sainte Deina puis sur les routes, Lucia peine à accepter que la moitié de son existence lui soit inaccessible. En résulte un sentiment profond de solitude absolue que seule sa foi en Néera, véritable bouée de secours, peut combler. Et si on la voit fréquemment se montrer familière avec ses hôtes, personne ne peut réellement affirmer qu'il ait réussi à apprivoiser la prêtresse qui maintient inconsciemment une sorte de distance avec les gens qui croisent sa route.
Capacités magiques

La magie, pour Lucia, est avant tout un apprentissage perpétuel, voué à connaître autant d’échecs contrôlés que de réussites. Loin de la décourager, cette évidence l’a conduite, dès ses débuts aux côtés du patient père Basile, à suivre avec rigueur et discipline une hygiène de vie et d’exercices quotidiens.

Réussir à utiliser ce qui, à ses yeux, est le plus précieux des dons de Néera, résulte d’un long travail de confiance en elle-même et en sa foi, et de connaissance des soins. Ce n'est qu'une fois ses connaissances bien assises et sa foi ancrée en elle qu'elle a pu utiliser le flux magique avec succès. Pour Lucia, la magie est par conséquent un véritable cadeau de la DameDieu, et son utilisation est le fruit ses efforts. Elle s'emploie donc à s'en montrer digne en la pratiquant avec parcimonie, précision, humilité et gratitude.

Pour la prêtresse, utiliser la magie de la Vie implique d'abord de se lier à la déesse en la priant de bien vouloir l’inspirer afin de guérir une plaie que les soins traditionnels ne pourraient pas traiter rapidement. La prière s'accompagne d'une caresse du pouce sur son focaliseur, un pendentif de bois lisse en ove, avec une partie incurvée dans laquelle vient naturellement se loger un doigt. Il ne quitte jamais son cou. Ce n'est qu'une fois entrée dans un état de calme absolu qu'un picotement au bout des doigts lui indique qu'elle peut, avec précautions, utiliser l’énergie magique. On la voit alors remuer les doigts d'une main, donnant l'impression qu'elle soigne une plaie invisible tandis que sous l'autre, apposée sur la plaie, les tissus se referment.

Lucia utilise la magie pour réparer les vivants, toujours avec leur accord, sans outrepasser les limites du corps humain. Elle se fie sur ses connaissances, qui sont à parfaire, au sujet des tissus, des os et des fluides. Ayant rencontré la plupart des maladies et des blessures courantes, elle peut les traiter relativement aisément, mais une maladie nouvelle requerra toujours des recherches poussées et la consultation de ses pairs. Si sa foi en Néera est inébranlable, celle en ses connaissances peut être plus fragile, d'autant plus que la magie de la Vie nécessite une compréhension globale du fonctionnement du corps afin de le soigner correctement. Il lui arrive donc de douter de son intervention, ce qui fait nécessairement vaciller sa volonté et a pour conséquence un échec cuisant.

Histoire

Mois de Karfïas, An 2

Lorsque la jeune Lucia ouvrit les yeux pour la première fois, elle avait, du moins l'avait-on estimé quelques jours plus tard, environ sept ans. Son corps était encore celui d'une petite fille, qui semblait, du moins si l'on se fiait à ses mains déjà usées, à ses ongles sales et à son teint légèrement hâlé, issue du peuple. Allongée dans un lit qui lui paraissait d'un confort absolu, son regard se perdit un moment le long des murs qui semblaient délimiter une petite chambre dépourvue de mobilier autre que sa couche et une chaise. Elle ne savait ni où elle se trouvait ni comment elle était arrivée là. Aucun mot ne put franchir la barrière de ses lèvres sèches et craquelées. Sa voix était éteinte, son corps la faisait souffrir, elle ne bougea pas d'un millième de cheveux. Bien vite, ses paupières trop lourdes se baissèrent à nouveau, la plongeant dans une noirceur absolue. Enveloppée dans un silence à la fois rassurant et terrifiant, l'enfant perdit conscience.

Les jours passèrent, avec une lenteur infinie. L'on s'étonnait du détachement de cette gamine face à l'accident qui l'avait menée ici. Elle était tombée du ciel. Littéralement (ou presque). Et sa chute, en marge d’une petite place où se tenait un marché, n'avait échappé à personne, pas même à l'ombre qui l'avait suivie jusque sur le toit de l'auberge d'où elle avait chuté. Sa tête avait lourdement heurté le sol. On l'avait ramassée à moitié morte, le visage marqué d'une plaie béante, pour la déposer au temple voisin où un prêtre du nom de Basile avait pansé ses blessures et calmé la douleur. Depuis, l'enfant avait gardé le silence. On ne l'avait pas vue pleurer, et c'est à peine si elle émettait un grognement lorsqu'il fallait refaire les bandages couvrant la moitié de son visage et ses membres brisés. Dans ses moments d'éveil, la jeune inconnue semblait ailleurs. Elle ne parlait pas, et se contentait d'écouter distraitement, en apparence seulement, ce que l'on voulait bien lui dire, sans jamais rien répondre aux questions qu'on lui posait. Qui était-elle? D'où venait-elle? Où étaient donc ses parents, qui devaient être fous d'inquiétude? Quel était son nom?

Mois de Favriüs, An 2

Lorsque Lucia fit ses premiers pas après une convalescence qui lui avait paru durer une éternité, elle sourit. Pour la première fois depuis son arrivée, alors que ses deux petits pieds foulaient le sol froid du gigantesque sanctuaire dédié à Néera, où elle avait été transférée, la fillette semblait pour être totalement présente. Son regard allait dans tous les sens, captant le moindre détail d'une colonne torsadée, d'une voûte dont la clé portait un symbole qui lui était inconnu, de lettres gravées dans la pierre qu'elle aurait aimé frôler de ses mains. Les odeurs d'une cuisine lointaine se mêlaient à celles de l'encens qui faisait maintenant partie de son quotidien. Guidée et soutenue par le père Basile, la petite fille franchit une porte... et tomba à genoux sur le sol. Le visage baigné dans le soleil du début de l'automne, éblouie par la lumière qui inondait le cloître, le souffle coupé par la vision qui s'offrait à elle.
- Ça va, petite?
- Basile! C'est tellement beau!

Ce n'était qu'un murmure, une voix éraillée qui sortait péniblement d'un long sommeil, mais la gamine, qui vivait peut-être sa révélation, avait enfin parlé. Le cloître, réservé aux membres du culte Néerite, deviendrait bien vite son lieu de prédilection, alors que tout semblait la mener à embrasser la mission des prêtres de Néera. C'est là, dans cet endroit où l'on entendait chanter les oiseaux, les gouttes de pluie et les insectes butineurs que le père Basile comprit que la seule réponse à toutes les questions qu'il pouvait lui poser était un Je ne sais pas de plus en plus déchirant à mesure qu'elle le répétait. Cette jeune fille aux cheveux blancs comme la neige ne se souvenait ni de son nom, ni de sa famille, ni de son accident. Son premier souvenir était ici, dans le grand sanctuaire de Diantra, avec Basile veillant sur elle.
- Tu dois bien te souvenir de quelque chose. Ta famille? Tu as des frères?
- Je... ne sais pas.

Était-ce celui de trop, ou simplement une question de moment? Les yeux de l'enfant se remplir de larmes, larmes qu'elle ne put retenir alors que celles-ci s'élançaient à la conquête de son visage, marqué à vie par un accident dont elle ne se souviendrait jamais. Le père Basile accueillit ses sanglots au creux de son épaule. Elle pleura longuement, dans le calme du cloître, jusqu'à ce que, épuisée par sa première marche et les émotions de la journée, elle s'endormit.


Première ennéade du mois de Bàrkios, An 2

- Je voudrais rester, Basile. Je voudrais être comme toi. Une prêtresse.
- Est-ce que c'est parce que tu as peur de nous quitter, Lucia?

Lucia. La lumière, dans un patois du sud de la Péninsule qu'elle aimait découvrir sans réellement savoir pourquoi. Les mots, dans les oreilles de la petite fille, étaient comme une musique qu'il fallait décoder. Chaque note avait un poids, une signification, et associé à d'autres, ils créaient une symphonie qu'elle comprenait rapidement pour finalement la reproduire. Les accents des prêtres, tantôt gutturaux, tantôt chantant, souvent teintés de petits mots propres à une région de la péninsule, étaient autant de mélodies dans lesquelles elle se coulait, cherchant discrètement un indice quant à son ancienne vie. Mais aucun d'entre eux ne lui paraissait plus familier qu'un autre.

Lucia. On lui avait donné ce nom, faute de connaître celui qu'elle avait reçu lors de la cérémonie de Nomination. Lucia avait été une évidence pour le prêtre qui avait vu la petite muette reprendre vie dans le cloître lumineux de la cathédrale. Par ce nom, on se rappellerait de la renaissance de la jeune blessée du sanctuaire, dont le passé resterait peut-être scellé à jamais.

Au fil des jours et des ennéades, la petite fille aux cheveux blancs était devenue l'ombre du bienveillant père Basile. Silencieuse la plupart du temps, Lucia s'abreuvait de la connaissance de son mentor et des autres prêtres et prêtresses rencontrés quotidiennement dans le sanctuaire, se forgeant ainsi une nouvelle identité et de nouveaux souvenirs parmi les hommes et les femmes de foi. On la voyait souvent prier avec une ferveur peu commune pour les gens de son âge, particulière le jour du Silence, alors qu'elle confiait ses peines et ses peurs à la DameDieu, que l'on disait si bonne pour les hommes.

D'aucuns auraient pu être tentés de voir dans la chevelure blanche de la jeune fille un signe qu'elle était prédestinée à suivre les enseignements Néerites, tout comme Lucia aurait pu mentir et parler d'une Révélation comme d'autres l'avaient vécu, en rencontrant en songe ou en pleine conscience une femme lumineuse laissant derrière elle une plume blanche. Mais il n'en était rien. La foi s'était frayé un chemin dans le coeur de celle qui n'avait aucun souvenir de son ancienne vie. Lentement, elle y avait développé des racines solides, alors que Lucia y trouvait un socle stable et solide sur lequel bâtir sa nouvelle vie, pour finalement éclore et s'affirmer dans les mots d'une enfant.

- J'ai peur, c'est vrai. Mais je veux encore apprendre, pour raconter aux gens qui est Néera et tous les enseignements qu’il y a dans les Neufs, et apprendre aux enfants à prier comme tu me l'as appris. Je veux quitter la cathédrale pour aider les gens comme tu m'as aidée, et pour leur enseigner plein de choses.
- Tu choisis d'être prêtresse de Néera, c'est bien cela?
- Oui, je le choisis.


6e jour de la 3e ennéade de Karfïas, An 3

Un jour de Silence, comment tant d'autres depuis qu'elle était arrivée. Assise dans le cloître, la jeune fille se recueillait. Un an s'était écoulé depuis son accident, un an durant lequel elle avait fait des choix pour bâtir une nouvelle vie plutôt que de chercher à retrouver celle qu'elle avait oubliée. Aucun rêve, aucun souvenir, rien n'avait refait surface dans sa mémoire que l'on considérait comme perdue à tout jamais. Elle en avait fait le deuil, bien que croiser des familles déambulant dans les rues de la cité ravivait toujours cette envie de vivre, elle aussi, un bonheur si simple.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, le regard de Lucia se posa sur le grand père Basile qui s'était assis en silence à côté d'elle. Il lui souriait, de ce sourire rassurant, quasi paternel que lui seul était capable de lui servir. Il était devenu son mentor, son exemple, son confident, et sa figure paternelle. Souvent, elle guettait un regard approbateur de sa part, un mot, un geste qui indiquait la satisfaction de voir son élève progresser. Sans un mot, Basile lui glissa dans la main un objet emballé dans un mouchoir blanc. Elle le regarda, intriguée, et devant son hochement de tête, Lucia compris que l'objet était pour elle. Elle le déballa lentement. C'était le premier cadeau qu'elle recevait. Un vrai cadeau, pas quelque chose qu'on lui donnait parce qu'elle était une novice.

Lucia se mordit les lèvres pour ne pas crier de joie. Dans le mouchoir apparaissait un pendentif de bois attaché à un lacet de cuir. Il était simple, en apparence seulement. Sa forme d'oeuf dissimulait un creux, dans lequel son pouce irait se loger à chaque fois qu'elle paniquerait, à chaque fois qu'elle aurait peur, à chaque fois qu'elle voudrait renouer avec la sérénité que lui apportait la prière. Basile prit le pendentif et le passa autour du cou de la jeune fille dont le sourire valait tous les mercis du monde, puis il la laissa seule dans son recueillement.

Lucia avait compris. Depuis quelques mois, maintenant, Basile lui enseignait les rudiments de la magie, véritable don de la DameDieu aux hommes. Saisir la trame, comprendre la magie, capter le flux, et tout ce qu’il impliquait, interpréter la toile et l’utiliser… Cela lui prendrait des années. Au moment de choisir un focaliseur, Lucia avait réalisé qu’elle ne possédait rien qui puisse faire l’affaire, jusqu’à ce qu’elle reçoive, des mains de son mentor, son premier et unique cadeau d'anniversaire, par une belle journée de Silence.


Favriüs, An 7

Lucia avait passé les dernières années à recevoir un enseignement qui ne la comblait jamais totalement. Assoiffée de tout savoir, il n'était pas rare de voir la jeune femme plongée dans un ouvrage ou discrètement installée dans le coin d'une salle où les prêtres tentaient de parfaire leurs connaissances en débattant sur des sujets théologiques.

La magie avait commencé par lui échapper… totalement. Comme bien d’autres novices à leurs débuts, l’enfant rêvait de pouvoir accomplir des miracles grâce au don que la DameDieu avait offert aux hommes. Gonflée d’orgueil face à cette perspective séduisante, elle déploya une énergie folle à vouloir ressentir les premiers signes de l’Art, les raisonnant avec une logique pure, bien éloignée de l’aspect sensitif qu’elle devait développer. Au bout d’un mois, rien ne s’était produit. Pire, le père Basile semblait perdre patience face à l’empressement de l’enfant qui brûlait les étapes, jusqu’au soir de trop où le mentor laissa échapper un mot, un seul, qui résonna comme une claque dans le cœur de Lucia : déception. Le lendemain, jour du Silence, Lucia fut plongée dans une introspection intense. Elle avait déçu son mentor et redoutait maintenant qu’il se détourne d’elle. Or, être abandonnée par Basile était impensable pour la gamine qui avait alors huit ans. Lorsque le soleil se coucha sur le sixième jour de l’ennéade, Lucia s’endormit en ayant conscience qu’elle devait s’en remettre toute entière à son maître sans lequel elle n’arriverait à rien. On vit alors l’enfant grandir et apprendre avec une certaine humilité et une patience certaine à apprivoiser la magie pour finalement la ressentir, puis, progressivement, tenter de la plier à sa volonté.

Basile lui avait conseillé d’étudier attentivement les corps, leurs blessures et les soins qu'on pouvait leur apporter lorsqu'on ne pratiquait pas l'Art... ce que fit Lucia, avec ferveur, au point de devenir l'ombre des meilleurs soigneurs de la Cathédrale, qu'elle observait à longueur de journée. Après quelques mois, Lucia avait gagné ses galons, et était autorisée à poser quelques gestes anodins mais qui la rapprochaient chaque jour un peu plus de l'autonomie à laquelle elle aspirait. En parallèle, tout ce qui avait été écrit et théorisé au sujet de la magie lui était partagé. Pour freiner l’impatience de la fillette, Basile lui avait expliqué l’ensemble des étapes qu’il avait dû lui-même franchir pour arriver enfin à utiliser l’Art, obligeant ainsi l’enfant à réaliser que le chemin à parcourir serait long. Cinq ans plus tard, sous la supervision de son mentor, elle était enfin autorisée à tenter un soin. Évidemment, le prêtre n’avait pas manqué de lui rappeler que malgré son travail acharné, à l’image des plus grands maîtres, elle devrait patienter et persévérer pour réussir complètement l’exercice.

- Tu devrais coudre.
- Coudre? Mais ce n'est pas le mom...
- Fais le geste, dans l'air.
Lucia eut envie de grimacer mais se ravisa. Ce n'était plus le moment de douter. Les bons guérisseurs pouvaient en faire beaucoup sans l'Art, mais si elle réussissait à utiliser la magie pour guérir, alors les possibilités seraient infinies. Néera, guide-moi. Lucia ferma les yeux et posa la main sur le pendentif de bois qu'elle portait autour du cou. Lisse, en forme d'oeuf avec un creux dans lequel se glissait un pouce, parfait pour apaiser les angoisses. Elle priait avec lui depuis des mois, si bien qu'il lui suffisait de le caresser pour retrouver le calme et la sérénité qu'elle vivait lorsqu'elle priait la DameDieu. Du bout des doigts, Lucia fit mine de coudre l'air alors que tout ce qui l'entourait disparaissait de son champ de vision. Tout sauf le lièvre mort sur la table de travail, dont les bords de la plaie semblèrent se rapprocher alors que les doigts de la jeune adolescente étaient parcourus de fourmillements qui ne cessaient de l’étonner.
- Tu vois, quand tu veux.

Ce soir-là, épuisée qu'elle était par cette première manipulation relativement réussie, Lucia pleura de joie. Allongée sur sa paillasse, elle ferma les yeux et remercia la DameDieu pour la persévérance qu’elle lui avait inspirée, lui promettant d'utiliser l’Art avec sagesse pour faire le bien autour d'elle. Sa foi serait indéfectible.

Quelques ennéades plus tard, la tour de l'Arcanum explosait, emportant dans la mort le Roi, sa soeur et son régent. La ville tremblait, une fois encore, accablée par les malheurs depuis plusieurs années. Lucia assista, impuissante, aux agitations des prêtres, aux prières qui redoublèrent et aux murmures trahissant des inquiétudes, mais n'y prit pas part. Dans ce qui était devenu son refuge sacré, du haut de sa jeunesse et privée de souvenirs du passé, elle comprenait à quel point l’Art pouvait s’avérer dangereux si on ne le maîtrisait pas totalement.


6e jour de la 2e ennéade de Bàrkios, An 8

- Il y en a d'autres qui arrivent! Basile!
- Ne cède pas à tes émotions, Lucia. Ces pauvres gens ont besoin de soins, et nous allons les aider.

Lucia et ses jeunes jambes traversaient la salle dans laquelle une odeur de chairs brûlées planerait pour longtemps. La novice portait des bassines d'eau, des tissus noircis de suie et teintés de sang, des couvertures et de l'eau, toujours plus d'eau. Dehors, la cité brûlait. Le feu était parti du palais pour se propager aux bâtiments les plus proches, jusqu'à embraser plusieurs quartiers. Dans le ciel obscurci par les fumées épaisses s'envolaient les cris et les lamentations de milliers de personnes privées de toit ou de famille. En ce jour de Silence, on priait, pour une fois, à voix haute.

Une heure plus tôt, Lucia avait suivi Basile à travers les rues qui lui étaient pour la plupart étrangères, pour finalement arriver dans un sanctuaire plus modeste que la cathédrale, mais suffisamment grand que pour rassembler les blessés et leur prodiguer des soins. D'autres prêtres et d'autres initiés s'y trouvaient déjà, usant de baumes ou de magie pour tenter d'adoucir les blessures.

- Néera. Protège-moi DameDieu.
Un homme allongé sur le sol avait saisi la cheville de la jeune fille aux cheveux blancs. La respiration sifflante, son corps était couvert de brûlures. Lucia, d'abord interdite, se pencha sur le blessé pour lui murmurer qu'elle n'était pas la DameDieu mais qu'ensemble, ils pourraient la prier.
- Aide-moi. Je n'ai pas la f...
Avec toute la douceur du monde, Lucia prit les mains de l'homme pour les positionner l'une contre l'autre, de sorte qu'elles forment un calice imaginaire, puis murmura, les yeux clos Ô Grande Mère, Créatrice et Fondatrice, accorde-nous ta pitié et préserve-nous du malheur. Ô Divine Patronne, Vierge Vénérable, apaise nos cœurs et veille sur nos enfants. Quelques minutes plus tard, l'homme était mort.

Ce jour-là, dans le sanctuaire, d'autres hommes moururent... mais d'autres repartirent, leurs blessures soignées. Lucia et les autres étaient visiblement épuisés et, alors qu'elle prenait l'air assise sur les marches du temple, elle réalisa que les jardins de la cathédrale lui manquaient. Les salles d'enseignement et leur délicieuse odeur de verdure, tendre au printemps, florale en été, étaient son havre de paix. Son refuge. Elle réalisa qu'elle devrait un jour le quitter et, pour la première fois, cette idée ne lui fit pas peur. Au contraire, partir à la rencontre des autres villes, villages et petits bourgs, découvrir de nouvelles façons de vivre, de nouveaux mots et de nouvelles gens l'enthousiasmait. Et alors que l'incendie peinait à être maîtrisé, Lucia prit la grande résolution de quitter un jour cette cité pour prêcher la parole de Néera à travers toute la péninsule et pour panser les plaies de ses semblables.


Été de l'An 13

Lorsqu'on le lui permit, Lucia s'aventura avec Basile dans les rues de la cité pour partir à la rencontre des malheureux dont la foi semblait plus fragile depuis le Voile et les lumières blanches qui était apparues autour de la ville. Certains parlaient de malédiction, d'autres d'un abandon de Néera, d'autres encore d'une épreuve. Elle était de ceux-là, convaincue qu'une épreuve de foi était sans doute la meilleure chose qui pouvait arriver aux croyants. Parfois, elle réussissait à consolider des certitudes, parfois, l'apprentie qu'elle était se contentait de soigner une blessure et d'écouter les vies dramatiques qui se racontaient. Sainte Deina était un doux cocon où elle se sentait heureuse et à sa place, mais les petites gens lui avaient découvrir une autre facette de la vie : les guerres, les maladies, la misère, la précarité face aux récoltes, il suffisait d'un rien pour que les vies basculent. Et si ces premières missions l'avaient fait douter sur sa volonté de quitter la ville pour prêcher la parole Néerite partout où elle voyagerait, peu à peu, ses doutes se dissipèrent. Convaincue que c'était là la bonne chose à faire, elle avait demandé à être de ces prêtres qui mènent une vie nomade, allant de petits temples en gigantesques sanctuaires, de chapelles en villages. Son choix avait été accepté, à la condition que sa formation soit complète.

En quelques années, Lucia avait appris à apaiser ou à soigner les maux les plus courants. Il lui restait encore beaucoup à apprendre, mais ses gestes étaient sûrs, au moins autant que sa façon de décider comment traiter une maladie ou une blessure. Profondément marquée par l’explosion de la tour, et encore apprentie, elle privilégiait les soins traditionnels, pour n’utiliser l’Art que sous la supervision de Basile qui s’étonnait parfois de voir son élève si peu empressée à voler de ses propres ailes. Elle avait perdu l’impatience de son enfance et affichait maintenant une certaine gravité lorsqu’elle s’exerçait.


Printemps de l'An 14, jour du départ

- Tu es une sacrée apprentie, tu sais?
- C’est sans aucun doute parce que j’ai un bon maître.
- Je suis fier de toi, Lucia.

Lucia sourit et déposa un chaste baiser sur la joue du prêtre qui l'avait vue renaître, qui avait pris soin d'elle et qui l'avait éduquée. Elle fit un pas en arrière et, se ravisant, se jeta au cou de l'homme qui était, avec le temps, devenu à la fois un mentor et une figure paternelle.
- Je suis si heureuse que ce jour arrive! Merci pour tout, Basile!
En guise de réponse, Lucia sentit les bras de Basile se resserrer un instant sur elle, puis une petite tape dans le dos, suivie d'un grand soupir.
- Allons, ne traînons pas. Une longue route nous attend.

Une robe grise, par-dessus laquelle elle avait revêtu une robe bleue et une sur-robe de la même couleur, une ceinture, une bonne paire de chausses, une épaisse cape de laine et une dague. Quelques biscuits secs pour la route avec une pomme au fond de sa besace et finalement un bâton de bois de pèlerin, abandonné à la cathédrale quelques mois plutôt. Son bagage était sommaire, mais Lucia quittait le sanctuaire qui l'avait vue grandir avec une chose infiniment précieuse : sa foi.

On les attendait, Basile et son élève, à Ancenis, aussi prendraient-ils d’abord la Route intérieure. Ensuite, elle espérait que Basile pousserait vers le nord, en passant par Hautval et Olyssea, Etherna et finalement rallier Serramire en passant par Odelian. Basile le savait, c’était probablement son dernier grand voyage. Il était plus âgé et, après des années à Diantra, se fatiguait rapidement sur la route. Le prêtre regarda la jeune femme descendre d’un pas léger les marches du sanctuaire et fit de même, non sans jeter un dernier coup d’œil à Sainte Deina. Lucia, elle, ne se retourna pas une fois, bien trop heureuse face à la perspective de découvrir le monde.

Une heure après avoir quitté le sanctuaire, Lucia se considérait comme étant la prêtresse la plus chanceuse de la Péninsule : Basile et elle avaient rencontré un marchand qui leur avait proposé de grimper dans sa charrette pour une partie du voyage. Pour la première fois de sa vie, le cœur en liesse, la jeune prêtresse quittait la cité et partait à la conquête du monde, bien installée parmi les cages dans lesquelles des volatiles criaient plus qu'ils ne chantaient. Bien vite, un mal de tête les convaincrait de poursuivre le trajet à pied.


2e ennéade de Bàrkios, An 17

- Pourquoi t'as pas de maison?
- Parce que les sanctuaires sont les endroits où je m'arrête, entre deux voyages. Si j'avais une maison, jamais je n'aurais pu te rencontrer, toi qui vit si loin de Diantra.
La petite fille, émerveillée de savoir que la dame à côté de laquelle elle était assise ait tant de maisons à travers un royaume dont elle peinait à réaliser l'étendue, gloussa de rire.

Quatre années s'étaient écoulées. Quatre années durant lesquelles Lucia avait appris sans doute bien plus de choses sur la vie qu'à la cathédrale de Diantra. La première grande leçon de sa vie de nomade, elle l'avait reçue au deuxième jour de son voyage : les prêtres peuvent trouver refuge dans un temple, ou demander l'asile dans une ferme, mais s’ils ne pressent pas le pas, il se peut qu’ils soient contraints de somnoler adossés à un arbre... jusqu'à ce qu'un hululement leur glace le sang, et qu'ils se résignent à grimper sur une branche pour attendre le lever du soleil. Anticiper le chemin à faire était primordial pour être certaine d'arriver à temps. A ce petit jeu, Lucia était devenue particulièrement efficace, malgré le pas lent de Basile. Contrairement à son mentor, elle aimait dormir dans les fermes ou les maisons en périphérie des villes plus que dans les temples, si bien qu’au bout d’un an, Basile et elle avaient pris pour habitude de se séparer au temple, le soir, et de s’y retrouver le matin, après une bonne nuit auprès de confrères pour l’un et dans les maisons des fidèles pour l’autre. Les petites gens avaient tant de choses à apprendre à la jeune femme. Peu à peu, elle avait pris l'habitude d'insister pour rendre un service et monnayer ainsi sa nuitée. De la corvée de légumes à la traite des animaux, en passant par le nettoyage des écuries et le reprisage de vêtements, Lucia avait fait le tour d'à peu près tous les petits travaux possibles durant les deux premières années de son voyage, parfois sous le regard horrifié de ses hôtes qui priaient Néera avec une intensité remarquable. Le plus souvent, pourtant, elle se contentait de soigner des corps éprouvés par la maladie et les guerres, et d'écouter avec une attention particulière ceux qui voulaient se confier à elle. Rarement, elle formulait une opinion sur une situation, préférant conduire le fidèle à se poser les bonnes questions et à peser le pour et le contre avant de prendre une décision éclairée, le tout sous le regard approbateur d’un Basile présent, mais discret.

Lucia aimait les petites gens. Elle aimait les quitter avec le sentiment d'avoir soulagé leurs maux et leurs âmes, et appréciait reconnaître des visages, des noms, et faire des liens entre les familles au fil de ses pérégrination. Elle portait sa foi, des prières et parfois des nouvelles d'un frère croisé quelques semaines plus tôt à des lieues de là. Elle consolait les veuves et les orphelins, et pansait les plaies de ceux qui revenaient d'un combat. Elle menait une vie simple et humble, mais infiniment gratifiante malgré la dangerosité occasionnelle des routes qu'elle parcourait avec Basile. Souvent, lorsqu’ils ne portaient pas leurs robes bleues, on les prenait pour un père voyageant avec sa fille, ce qui faisait rire Lucia. Devant l'intérêt de l'apprentie pour les petits mots de patois et les accents du nord, le prêtre s'était mis en tête de lui parler en Oliyan à chaque fois qu'ils prenaient la route, pour stimuler sa propre mémoire tout en permettant à la jeune femme de se divertir en apprenant quelque chose qui, elle en était persuadée, ne lui servirait jamais.

Ils avaient passé près de trois ans dans le Nord. Alors qu’ils s'attardaient dans les environs d'Etherna, Basile avait eu vent des invasions gobelines. Lucia y avait vu le signe que rester dans le nord de la Péninsule était une bonne idée, d'autant plus que Serramire avait envoyé des troupes dans les montagnes. On devait nécessairement avoir besoin de leurs services. Trois semaines et demi plus tard, et malgré la réputation guerrière de la cité, Basile et elle faisaient leur entrée dans la cité de Serramire... où tous deux passeraient la fin l'automne, et l'hiver qui suivit avant de reprendre la route. C'était la première fois qu'ils restaient si longtemps dans une cité depuis son départ de Diantra. Pour Basile, le repos n’avait pas été de refus, mais pour Lucia, reprendre la route avait été une source de grande joie, d'autant plus que ses pas la ramenaient lentement mais surement vers Sainte Deina, là où elle était née, là où elle pourrait parfaire certains apprentissages.

Sainte-Berthilde puis Erac derrière eux, Lucia et Basile parcouraient les lieues avec l'allure de ceux qui ont marché toute leur vie… ou presque. Basile les ralentissait, ses articulations étaient douloureuses, particulièrement les jours de pluie, et il s’essoufflait plus rapidement. Ils prenaient le temps de trouver un endroit relativement confortable pour chaque soir où ils s’arrêtaient… quitte à prolonger l’arrêt pour quelques jours, en prétextant un besoin urgent de s’exercer à l’Art ou en trouvant quelques âmes en pleurs à écouter ou à guider.

Chaque arrêt était l'occasion pour Lucia d'essayer de réveiller sa mémoire perdue. Les accents, les mots, les paysages, les visages des fidèles, les saveurs des plats qu'elle goûtait, tout était une tentative de retracer sa propre histoire. La cherchait-elle trop loin, cette Lucia qui, du haut de ses à-peu-près-sept-ans, était tombée du ciel? Ou bien pas assez. Avec le temps, ses traits avaient changé et n'avaient plus rien à voir avec ceux de l'enfant qu'elle avait été. Qui pourrait la reconnaître? Jusqu'ici, personne, et alors qu'elle franchissait les murs de Diantra au printemps de l'An 15, Lucia commençait à se rendre à l'évidence : sa vie commençait avec son réveil dans les murs de Sainte Deina.

Après près de trois ans d'absence, certaines choses n'avaient pas changé. Les lumières blanches étaient toujours là, aussi intrigantes que menaçantes, aux abords de la ville, et continuaient de faire vaciller la foi des petites gens. A la cathédrale, par contre, on s'apprêtait à de grandes rénovations. Basile, quant à lui, semblait particulièrement heureux de retrouver la vie plus routinière de la cité.

Le séjour de Lucia à la Cathédrale n'avait pas duré : le temps de prendre un peu de repos, de faire état de ses pérégrinations, de préciser certains enseignements auprès des soigneurs et ils étaient repartis, cette fois vers l'est et le duché de Langehack, avant de piquer droit vers le sud. Là, Lucia et Basile avait rencontré des communautés aux traditions diamétralement opposées à celles du nord. Langehack, particulièrement, avait déplu à la jeune femme. Peut-être parce qu'elle était la première grande ville rencontrée lors d'un périple durant lequel elle serait confrontée quotidiennement à ses valeurs d'honnêteté et d'humilité, et que le choc avait été grand. Par chance, Basile ne comptait pas y rester plus que nécessaire. Lucia quitta la cité, profondément marquée par le gouffre particulièrement important qui existait entre le petit peuple et la bourgeoisie, qui, d'après ce qu'elle avait entendu dire, menait véritablement la région. A Soltariel, où Basile et elle passaient leur temps à s'égarer dans les ruelles de la ville, le prêtre eut son premier malaise, un véritable signal d’alarme qui mettait fin au second voyage et les poussait à regagner à la hâte Sainte Deina, qui restait leur port d'attache et l’endroit où Basile souhaitait finir ses jours. Tu m’écriras, petite lui avait-il murmuré à l’oreille alors qu’ils s’étreignaient pour la dernière fois.

Les Grands-Prêtres la renvoyaient dans le Nord de la Péninsule, où elle serait plus utile, à leurs yeux, si bien qu'à la fin de l'an 17, Lucia devisait avec une petite fille du nord, la seule qui, ce jour-là, avait osé déranger son observation silencieuse de la foule de badauds qui se pressaient en marge du marché.

- Eh ben moi je préfère avoir une petite maison. En plus j'aime pas marcher.
- C'est pour ça qu'on m'a envoyée à toi. Tu vois, comme promis l'écharde est partie et tu n'as rien senti.
La petite fille, ravie d'être libérée de cette douleur agaçante, colla un baiser humide sur la joue de la prêtresse.


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Dernière édition par Lucia du Temple le Jeu 17 Juin 2021 - 0:15, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: Lucia du Temple | En cours   Lucia du Temple | En cours I_icon_minitimeJeu 13 Mai 2021 - 18:38

Finito et parée pour la première correction! Lucia du Temple | En cours 717279

A toi qui va disséquer ma fiche, vas-y sans scrupules.

PS : Si tu tardes, il se peut que je rajoute 500 mots/jour pour tuer mon impatience à jouer. :mrgreen:
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MessageSujet: Re: Lucia du Temple | En cours   Lucia du Temple | En cours I_icon_minitimeLun 17 Mai 2021 - 20:24



Lucia du Temple | En cours 315816  Hello!

Alors quelques petites corrections notamment au sujet de la magie et de l'histoire.

Magie

Alors, c'est probablement la partie la plus difficile, en lisant ton histoire, on ne sait pas réellement quand es-ce qu'elle commence à percevoir la trame. Je sais qu'elle commence à apprendre la magie à l'an 8, et qu'elle réussit son premier sort, cinq ans plus tard pour ensuite guérir des gens seuls à l'an 17. Malheureusement cela est impossible, surtout que tu m'as mentionné que tu voulais un rang d'apprenti.

Pour rappel:

En soi, Lucia est trop puissante pour être apprenti, lancer des sorts toutes seules (comme recoudre le gars dans ton histoire) cela lui prendrait au moins un rang d'arcaniste. La magie - c'est dangereux - si tu ne la maîtrise ou ne la comprend pas, cela peut t'exploser à la figure assez facilement. Après seulement cinq ans d'apprentissage, tu aurais probablement tuer ton patient. C'est pour cela que ton professeur est généralement un maître, pour qu'il puisse rattraper ton sort qui part en patate.  https://7img.net/  Faut pas oublier que plus tu commences tard, et plus l'apprentissage est long. En soi, ton apprentissage durerait 12h par jours, et ton premier sort serait des étincelles du bout des doigts ^^'''

Une suggestion, c'est de peut-être commencer à l'âge de 7 ou 8 ans? Et surtout revoir les capacités magiques de Lucia, parce que pour le moment, elle a un rang d'arcaniste, et non pas d'apprenti.  Lucia du Temple | En cours 785840374

Histoire

Citation :
“Quelques jours plus tard, la tour de l'Arcanum explosait, emportant dans la mort le Roi, sa soeur et son régent.”

L’explosion a eu lieu en Barkios non en Favrius, soit quelques ennéades plus tard.  :mrgreen:

Citation :
« Lucia. La lumière, dans une langue ancienne qu'elle aimait découvrir sans réellement savoir pourquoi. »

Quelle langue ancienne? Le latin n’existe pas sur Miradelphia, chaque peuple à une langue bien différente expliquer dans ce BG

Citation :
“J'ai peur, c'est vrai. Mais je veux encore apprendre, pour raconter aux gens qui est Néera et tous les enseignements des Neufs, et apprendre aux gens à prier comme tu me l'as appris. Je veux quitter la cathédrale pour aider les gens comme tu m'as aidée, et pour leur enseigner plein de choses.”

C’est qui les neufs? Si on parle du culte pentiens il y en a quelqu’uns de trop :huhu:

Citation :
- Néera. Protège-moi DameDieu.
Un homme allongé sur le sol avait saisi la cheville de la jeune fille aux cheveux blancs. La respiration sifflante, son corps était couvert de brûlures. Lucia, d'abord interdite, se pencha sur le blessé pour lui murmurer qu'elle n'était pas la DameDieu mais qu'ensemble, ils pourraient la prier.
- Comment fait-on?

Sachant que Néera est LA déesse en péninsule, le fait que quelqu'un ne sache pas comment la prier me laisse réellement perplexe.

Citation :
La magie commença par lui échapper. Lucia était une jeune femme logique et raisonnée, qui manquait cruellement d'instinct. En vain, elle tentait de plier la magie à sa volonté, essuyant échecs après échecs, au point d'en venir à douter du don de Néera, ce qui eut une conséquence aussi immédiate que cruelle : le peu de progrès qu'elle avait réussis à faire s'envola en même temps que les doutes la submergeaient.

La magie est présente partout sur Miradelphia, donc il me semble assez impossible qu'elle comment par lui échapper. Les premières années de son apprentissage elle commençera avec la théorie et apprendra par la suite à discerner la trame.

Citation :
“Et si ces premières missions l'avaient fait douter sur sa volonté de quitter la ville pour propager la foi Néerite partout où elle voyagerait”

Au risque de me répéter, la foi Néerite est déjà partout, et bien que les événements du Voile ait fait en sorte que certains Diantrais craignent Néera, cela se limite uniquement à la capitale ainsi qu'au alentours. Donc, on parle d'une minorité de gens, et pour le reste de péninsule, il n'y a rien à propager. Par contre, tu peux prêcher la bonne parole, mais tu feras pas découvrir aux gens la foi Néerite.

Citation :
“Seule consolation, la magie y était plutôt bien accueillie, ce qui lui permit de la pratiquer plus fréquemment et sans ressentir la gêne qui s'emparait d'elle à chaque fois qu'elle demandait la permission d'en faire usage à son patient.”

Alors, même dans le Nord, la magie des prêtres est probablement la seule qui passe crème. Du coup, pas besoin de demander la permission à ton patient.

Il y a quelques détails qui nous manque sur son histoire;


  • Comment elle se fait sa balafre?
  • Quelle langue qui l'intéresse? Sait-elle parler l'oliyan(le language des Estréventins)?
  • Comment elle a eu son pendentif de bois? Cela serait intéressant de le savoir et de pourquoi elle s'en est autant attaché pour en faire son focalisateur.
  • Idéalement si on pourrait avoir un aperçu de sa vie avant son amnésie, si tu veux pas que les autres joueurs le voit, le mettre en hide :niark:




Allez courage! On est pas loin! Fête

Je reste dispo sur discord si tu as des questions!  Lucia du Temple | En cours 3538301732


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MessageSujet: Re: Lucia du Temple | En cours   Lucia du Temple | En cours I_icon_minitimeMar 18 Mai 2021 - 2:05

Bon, j'ai revu, révisé et corrigé, coupé, collé, supprimé, bref c'est impossible de faire un suivi complet des corrections. Je suis vraiment désolée de vous obliger à tout relire... mais je ne peux pas faire autrement. Si je résume la correction majeure du côté magique de la Force, c'est que Lucia gagne 5 ans d'apprentissage en étant découverte en l'An 2 et non plus en l'An 7, et qu'elle accompagne Basile dans ses pérégrinations, ce qui lui permet de continuer son apprentissage sur la route avec son mentor. J'ai donc inclus le vieux père dans la promenade de santé vers le nord de la Péninsule.

Dans les questions faciles, :


  • Comment elle se fait sa balafre?


En tombant du ciel, pardi :D J'ai modifié pour que ça soit plus évident.
Citation :
On l'avait ramassée à moitié morte, le visage marqué d'une plaie béante, pour la déposer au temple voisin (...)


  • Comment elle a eu son pendentif de bois? Cela serait intéressant de le savoir et de pourquoi elle s'en est autant attaché pour en faire son focalisateur.


J'ai ajouté un petit passage à ce sujet (et je l'ai modifié trois fois depuis).



  • Idéalement si on pourrait avoir un aperçu de sa vie avant son amnésie, si tu veux pas que les autres joueurs le voit, le mettre en hide :niark:

Idéalement je préfèrerais avoir un joyeux néant de ce côté-là, simplement pour garder une porte ouverte vers des retrouvailles épiques/pleines d'émotion/ déchirantes/ décevantes/ avec un parent qui serait un PJ. Ça peut ne jamais arriver, mais sait-on jamais :D


  • L’explosion a eu lieu en Barkios non en Favrius, soit quelques ennéades plus tard.

C'est changé :D OUPSY!


  • Le latin n’existe pas sur Miradelphia


Alors le latin n'existe plus sur ma fiche. :huhu:
Citation :
Lucia. La lumière, dans un patois du sud de la Péninsule qu'elle aimait découvrir sans réellement savoir pourquoi.


  • C’est qui les neufs? Si on parle du culte pentiens il y en a quelqu’uns de trop

Ben non, you infidel!, je parlais des neufs dogmes!
Citation :
I.4.1. Dogme
Les principes du Dogme régissent certains pans de la vie des croyants, clercs ou simples profanes. Également désignés comme les "Neuf", ils sont au cœur de l'enseignement de Néera.
Et comme c'est un vrai labyrinthe ici, voici le lien.


  • le fait que quelqu'un ne sache pas comment la prier me laisse réellement perplexe.

Moi aussi (parce que se relire est une chose trop souvent négligée...). J'ai remplacé le "Comment fait-on" par un
Citation :
Aide-moi. Je n'ai pas la fo...
(aka, le gars agonise et n'a plus la force de faire autrechose qu'agoniser.)


  • la foi Néerite est déjà partout

Je suis certaine qu'il y a bien l'un ou l'autre petit païen perdu à ramener dans le droit chemin. Ceci étant dit, j'ai modifié les deux "propager" de la fiche en "prêcher la parole de Néera".


Citation :
[*]“Seule consolation, la magie y était plutôt bien accueillie, ce qui lui permit de la pratiquer plus fréquemment et sans ressentir la gêne qui s'emparait d'elle à chaque fois qu'elle demandait la permission d'en faire usage à son patient.”

[*]
Ce passage n'existe plus :D

Il me reste à répondre à

  • Quelle langue qui l'intéresse? Sait-elle parler l'oliyan(le language des Estréventins)?




J'en profite pour vous remercier pour le décorticage de fiche! C'est long et fastidieux (pour vous), mais je suis contente de savoir qu'au terme de l'exercice j'aurai un personnage qui se tient et une bonne connaissance des choses essentielles pour le jouer correctement!

:love:
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MessageSujet: Re: Lucia du Temple | En cours   Lucia du Temple | En cours I_icon_minitimeVen 4 Juin 2021 - 1:22

Correction, phase 1, terminée :D
Je suis parée à être à nouveau auscultée :D
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MessageSujet: Re: Lucia du Temple | En cours   Lucia du Temple | En cours I_icon_minitimeJeu 17 Juin 2021 - 0:18

Auscultation phase 2 : j'ai corrigé des détails pour clarifier magie vs utilisation de la magie et pour le volet "Tombée du ciel" (aka : le toit de l'auberge).
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MessageSujet: Re: Lucia du Temple | En cours   Lucia du Temple | En cours I_icon_minitimeLun 21 Juin 2021 - 19:31


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Et une prêtresse! Que la bienvaillante guide tes pas!  Lucia du Temple | En cours 936117


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[Métier] : Prêtresse de Néera

[Sexe] : Féminin

[Classe d'arme] : Aucune

[Alignement] : Loyal bon


Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.

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