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 [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé]

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Elrendil Silad
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Elrendil Silad
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MessageSujet: Re: [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé]   [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé] - Page 2 I_icon_minitimeMer 25 Mar 2015 - 14:25

Ordre de passage:


De toute évidence, la dame protectrice s’était retenue pour ne pas l’envoyer paitre. A vrai dire, il s’était attendu à bien pire et lorsque la dame lui demanda de ne plus lui faire un tel  affront, Elrendil répondit par un regard stoïque à en frustrer n’importe quel comique. Il n’était pas là pour s’excuser, pas là non plus pour raviver d’anciennes querelles digne de sa race, il n’était là que pour organiser ce qui ressemblait de plus en plus à un règlement de compte entre son peuple et celui de la forêt. Si l’arrivée du druide ramené par la dame protectrice lui avait fait grincer des dents, celle du chef d’une tribu Noss manqua une fois de plus de l’achever. Le Sylve était rentré sans prévenir, en menaçant vraisemblablement ses soldats à entendre les bruits devant la tente. L’elfe des bois semblait être en colère, et cela tombait bien puisque lui aussi l’était devenu. Exprimant du regard tout son dégoût pour cet elfe qui fit preuve d’arrogance et de médiocrité en demandant quel serait l’endroit pour la frappe, Elrendil n’eut même pas le temps d’y répondre, la dame protectrice s’en chargea elle-même, envoyant ainsi promener l’hirsute.

D’un geste de main sec, mais courtois, Elrendil l’invita à s’asseoir dans le cercle. D’autres sièges étaient encore vacants, mais petit à petit, la tente se remplissait.

-Bien, nous pouvons reprendre.

A vrai dire, ils n’eurent pas le temps de poursuivre vu qu’une bonne surprise arriva. Le lieutenant Delnwë fit son apparition en devançant quelque peu une jeune elfe qu’il avait rencontré quelques ennéades auparavant.

-Lieutenant c’est un plaisir, nous attendions votre venue. En revanche je ne m’attendais pas à vous retrouver dame...Hereon. il fut un peu perplexe en entendant le titre, surtout lorsqu’il se remémora toutes leurs discussions, mais il fit en sorte de garder une certaine distance.

Seulement, il eut pour une fois un sourire non forcé qui ne pouvait qu’exprimer sa joie de la retrouver elle, mais aussi le lieutenant avec qui il avait retrouvé le commandant Kelendil. Il les invita par la suite à venir se joindre aux places restées libres à ses côtés. Néanmoins, Elrendil devint amer lorsqu’il vit la place du commandant de l’armée du sud encore libre. Si seulement son cousin pouvait revenir à la réalité et prendre les décisions que tous attendaient ici. Comme si la dame protectrice commençait à s’impatienter, et il y avait de quoi, elle tenta de revenir dans le vif du sujet pour pouvoir enfin aborder les différents moyens de terrasser les drows. Si une méthode miracle existait, cette guerre n’aurait jamais commencé, néanmoins, il devait bien y répondre. Mais une fois de plus, il fut coupé par l’arrivée tant attendue du capitaine de la cavalerie, frère aîné du jeune Fenris qui était déjà présent. Après les excuses qu’Elrendil accepta d’un signe de tête en tant qu’officier du même rang, il attendit pour écouter la suite qui ne manqua pas de le mettre de plus mauvaise humeur. Le capitaine Aylah avait disparu…encore un coup qu’il leur faudrait encaisser. L’armée perdait chaque jour ses meilleurs éléments, à croire que Kyria elle-même souhaitait leur fin. Néanmoins, Delyndil mit son ancien compagnon archer au poste de capitaine, ce qu’Elrendil trouva logique.

-Je ne vois pas mieux que le lieutenant Delnwë pour reprendre ce poste, et je pense d’ailleurs pouvoir parler au nom du commandant Kelendil.

Kelendil aurait eu tôt ou tard son rapport sur la réunion, Elrendil préféra ainsi éviter un long moment d’attente avant d’avoir une réponse officialisant le tout. Une fois de plus, le capitaine de l’infanterie invita Delyndil à prendre place dans le cercle. Tout le monde devait être présent, même s’il eut une petite pensée pour le protecteur d’Adantar.  Ainsi, ils pourraient peut-être poursuivre sur la voie qui avait été lancé un peu plus tôt, à savoir, comment exterminer la vermine ?

-Pour revenir sur votre question dame Yasairava, il serait bon de connaître le nombre de combattants que nous pouvons réunir. Que chacun ici nous donne du concret, cela nous fera gagner un temps précieux. Ensuite, nous pourrons éventuellement parler des actions à entreprendre. Mais avant tout, Elrendil regarda le chef du noss. Rappelez-vous que nous sommes tous ici pour la même chose, à savoir, débarrasser Eraïson de la vermine. Il jeta un œil du côté de Daendor qui s’était fait plus silencieux. Si Aranos ramène une armée dans son sillage dont nul ne peut affirmer aujourd’hui d’où ils viennent, ni leur nombre, nous devons accepter l’éventualité qu’il ne s’agit ici que d’une troupe d’elfes ayant abandonné leur habitat suite au passage des drows. Dès leur arrivée, s’ils arrivent bel et bien jusqu’ici, j’établirai avec l’accord du commandant un détachement pour les accueillir et les encadrer rigoureusement. Maintenant, la présence de la reine de Naélis semble indiquer que les Hommes aient l’envie de prendre part à la lutte. Il regarda Aina avec un regard serein. Nos éclaireurs nous ont appris qu’une armée drow a franchi la frontière, pouvez-vous nous donner de nouvelles informations ? Est-ce que vos sembla…vos alliés ont fait barrage ?

A vrai dire, la situation du royaume des Hommes ne l’intéressait pas plus que ça, néanmoins, si les Hommes luttaient déjà contre les drows, il pourrait peut-être entrevoir une « coopération ». A voir ce qu’en penserait les autres membres du conseil.
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MessageSujet: Re: [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé]   [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 26 Mar 2015 - 13:51

Trop, c'était trop. On l'avait humilié en "oubliant" de l'inviter à la réunion, personne ne répondait à ses questions et maintenant les humains menaçaient de s'inviter à la fête par l'intermédiaire de cette traîtresse? Intolérable.

Mais quand il entendit ce parvenu au maintien trop fier lui parler comme à un enfant ayant commis une faute, son sang ne fit qu'un tour. A peine le rigide eût-il fini sa tirade que Voronwë frappa du poing contre la table, furieux.



-"Je refuse de me battre aux côtés des humains! C'est une race faible et impure, capable uniquement de semer la mort et la désolation où elle passe! Et vous leur proposeriez de venir en Anaëh pour nous "aider"? Autant leur tendre notre gorge et leur offrir une dague! Leur avidité est sans limite et la Mère Forêt regorge de richesses!"


Sans s'en rendre compte il s'était tourné vers Glinaina et s'en était rapproché, le visage déformé par la colère. Au fond de lui, la voix cruelle tenta une nouvelle percée. L'inquiétude du chef Noss augmenta encore, jamais jusque là le Baar'Ane n'avait été si actif, sa libération devait se rapprocher...


-"Aucun ne voit les enjeux, Voronwë. Personne ici ne te comprend. Mais je suis favorable à l'idée d'amener des hommes ici... Il y a bien longtemps que je n'ai plus dévoré d'humains."

Regardant sa main il constata la présence de grandes griffes l'ornant et d'écailles vertes qui remplaçaient sa peau. Il ferma les yeux quelques secondes pour que cette vision disparaisse... Horrible. Son emportement renforçait le contrôle de la créature sur son esprit...

-"La Symphonie est très claire: Anaëh souffre de la présence des drows! N'attendons plus, fondons sur Eraïson et exterminons les drows jusqu'aux derniers avec une telle force qu'ils n'oseront plus s'aventurer chez nous avant les trois prochains cycles!

Il est fini le temps où vous vous prélassiez dans vos demeures de pierres, à l'abri des bêtes et du danger, maintenant il va falloir se battre."


Il avait ponctué sa phrase en frappant du plat des mains sur la table, les sourcils froncés et un rictus en coin. Dehors ses dix guerriers lançaient de petites acclamations.

-"Laissons trois jours passer... Non deux... Et ma Noss ira égorger ces immondes serpents dans leur sommeil et brûler leurs réserves..."
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Ëninríl Il'Dolwen
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MessageSujet: Re: [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé]   [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé] - Page 2 I_icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 12:46

Son arrivée jeta un froid. Des regards interrogateurs et outrés brillaient tout autour de la table. Finalement, c'est l'elfe en face de lui, Elrendil Silad, qui brisa le silence :

"_ Vous êtes ce fameux druide dont la dame protectrice nous a parlé juste avant. Pouvez-vous donc nous confirmer l’existence ou non d’une armée qui se dirigerait vers notre direction ?"

Le ton de cette déclaration se voulait nonchalant, mais le capitaine de l'armée n'arrivait pas à cacher la colère qui grondait en lui, et son regard ne trompait pas le Sylvain. Le voyant réfléchir à une réponse correcte, Dame Halyalindë vint à son aide :

"_ On dit qu'un Elfe des cités avancerait vers nous avec une grande armée à sa suite. En avez-vous le moindre éch..."

La fin de sa phrase se perdit dans le fracas des armes dégainées. Instinctivement, Ëninríl se leva d'un bond et vit un autre Noss entrer dans la tente, l'air furieux. La satisfaction de voir les siens entrer dans le conflit fut éclipsée par une sensation tellement agressive qui lui coupa le souffle. Le druide, presque sonné, se rassit sur sa chaise, une main sur sa tête. Mais sa curiosité surpassa la sensation étrange et le jeune elfe se força à se décrire ce qu'il ressentait. Un mal insidieux était entré en même tant que son pair, une colère difficilement refrénée, une rage incontrôlée et involontaire. L'étourdissement passé, il tourna les yeux vers Voronwë, qui venait de se présenter comme tel.

"_ Ma question sera simple : où frappons-nous ?"

Une franchise toute Noss comme le druide en faisait preuve souvent. Le chef de la Noss Baar'Ane attaquait le vif du sujet sans concession. Cependant, le druide pensait lui-même qu'un minimum de politesse était de mise en cette occasion de réunion des peuples. Ce que faisait l'Ornedhel lui serait peut-être préjudiciable par la suite. Ëninríl se prépara à répondre, mais Halya le devança d'une phrase très juste, qui calma les ardeurs du nouveau venu. D'une froide invitation de Silad, il prit place autour de la table. Le druide reprit la parole en fixant Elrendil :

"_ Je ne puis infirmer de façon certaine qu'une armée marche à travers Anaëh. Cependant je trouve une annonce telle assez... improbable. Les rumeurs qui courent dans les rangs de vos soldats ne sont pas toujours les sources les plus fiables."

Le pan de toile de la tente se souleva une nouvelle fois et laissa entrer un elfe plus jeune que le Sylvain dans une armure souple. A sa suite se trouvait une elfe encore plus jeune, à tel point qu'on puisse douter qu'elle fut adulte. Le premier se présenta comme Delnwë Iridwen un lieutenant de l'archerie elfique. Sa "compagne" s'annonça comme la reine de Naelis. Le druide connaissait ce royaume comme faisant partie des terres humaines. Ainsi les hommes voulaient se joindre au combat ? Soit. Ëninríl se contenta d'une signe de tête poli, jugeant des débordements de manières inadaptées. Les nouveaux arrivants s'installèrent eux aussi autour de la table qui se remplissait petit à petit. Peu de temps plus tard, les pans de toile s'écartèrent de nouveau et laissèrent entrer un elfe d'un certain âge, le visage défiguré par ce qui semblait être une blessure d'origine magique. Il présenta platement ses excuses pour son retard et échangea avec les autres officiers des paroles qui ne concernaient que l'armée royale. Les attendus étaient apparemment tous arrivés, ce qui permit à Silad de reprendre la parole.

"_ Pour revenir sur votre question dame Yasairava, il serait bon de connaître le nombre de combattants que nous pouvons réunir. Que chacun ici nous donne du concret, cela nous fera gagner un temps précieux."

Ëninríl intervint une nouvelle fois :

"_ Suite à l'entrevue que j'ai eu il y a quelques ennéades avec la Dame Protectrice d'Ardamir, ici présente, j'ai pu visiter des Noss accompagné d'un ambassadeur elfe. Ceci pour motiver les sylvains à rejoindre le combat, car, si quelques-uns sont venus, ils sont encore trop peu. Encore aujourd'hui, je ne sais pas combien d'entre-eux auront répondu positivement à mes 'invitations'. Cependant, et le Gardien Voronwë pourra vous le confirmer, vous ne pourrez pas traiter les elfes des bois comme un de vos bataillons."

Silad reprit son discours, avant de se faire de nouveau interrompre par le chef de Noss, cette fois. Celui-ci, avec son tempérament fougueux et guerrier, déclara aux elfes un ultimatum de deux jours pour se décider. Le druide entreprit alors de freiner ses ardeurs, bien que son pair fut plus âgé que lui :

"_ Gardien, les humains peuvent nous être utiles. Les drows sont en supériorité numérique, nous ne pouvons pas nous permettre de refuser de l'aide. Pareillement, la précipitation ne peut que nous ... précipiter à notre perte. Organiser l'attaque est essentiel pour reprendre Eraison. De plus, vos guerriers à vous seuls ne peuvent rien face aux armées sombre qui se cachent dans la cité.
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MessageSujet: Re: [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé]   [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé] - Page 2 I_icon_minitimeDim 29 Mar 2015 - 23:11

      Daendör, l’Elfe aux habits loqueteux, bouillait de rage. On avait moqué ses espoirs et piétiné ses prédictions, on avait tourné le dos à ses appels et on avait sali le nom d’Aranos. Sur ses tempes pâles, où les veines étaient d’ordinaire effacées, on voyait palpiter à gros débit son sang fulminant. Déjà on l’avait oublié, et on ne parlait plus que de rallier les Noss, eux dont la loyauté toujours flanchait. Devant cette cacophonie tragique, Daendör s’était longtemps retenu, mais à présent il élevait la voix :
      « Abandonnez vos rêveries, cessez d’implorer les Noss ! Qu’espérez-vous de ceux-là ? Ils se terrent dans la forêt. On n’a jamais vu les Sombres être défaits par quelques chats sauvages, quelques mésanges apeurées, et une poignée de javelines en mauvais bois. »

      La voix de Daendör était traversée de hoquets fiévreux. Lui seul, parmi eux tous, avait vu Eraïson souillée par les Drows. Lui seul avait vu les crânes éclatés se putréfiant dans le vent, et les charniers grossissant partout dans la cité. Les rejetons d’Elda avaient cadenassé l’enceinte d’Eraïson, ils y avaient traqué les derniers Elfes rebelles, et ils les avaient éventrés ; à présent leurs tripes rougissaient les abords de la ville. Mais nulle part, on n’avait vu les Noss prendre les armes.
      Les yeux traversés d’éclairs, Daendör tourna le regard vers les deux sylves, Voronwë et Ëninríl. D’un ton sans appel, il les apostropha avec colère :
      « Je n’ai pas souvenir que les Sombres aient plié, pas même devant vos maîtres ! »
      Daendör avait plongé la main dans ses poches percées, et il en extirpa un caillou qu’il jeta à terre, au milieu d’eux tous. La pierre s’écrasa au sol, où elle ne rebondit même pas. Elle avait une lourdeur inattendue, pour un si petit objet. C’était un galet poli de tous côtés, parcouru de reflets bleutés. Il ne faisait aucun doute que le caillou transpirait la magie – et dans la Symphonie, à cet instant, ce devait être un martèlement horrible et effaré.
      « J’ai ramassé cette pierre à Eraïson, avant notre départ. Il y en a un plein cratère, encore fumant devant les portes de la ville. C’est là que les Sombres ont foudroyé un de vos Ëalas orgueilleux. D’Uuvanio, le titan réveillé par les Noss, il ne reste rien qu’un amas de cailloux. Qui croira encore que les Noss peuvent nous sauver ? »

      L’apparition de la pierre avait dû doucher l’agitation dans la tente, et à présent le silence devait être assourdissant. Mais Daendör, rageur, n’avait pas attendu de voir les faces des druides se décomposer de frayeur. Il avait déjà bondi hors de la tente, plantant là ce conciliabule misérable. Ceux-là, tous, étriqués dans leurs armures clinquantes, n’étaient que des faibles. Aucun n’était à la mesure du péril Sombre qui pesait sur les Elfes, et déjà subjuguait certains pans de leurs territoires. L’esprit ébouillanté de Daendör faisait galoper mille pensées. Un seul officier saurait reprendre Eraïson – et c’était à sa venue, à présent imminente, qu’il fallait travailler.
      L’Elfe bondit droit au champ de boue, là où il avait laissé les autres rescapés. C’était dans cette zone indéfinie, entre les premières tentes et la lisère menaçante, que les fuyards s’étaient ramassés. Quelques cahutes de fortune s’élevaient déjà, avec le bois de l’armée du Sud. Les Elfes ici s’étaient fait silencieux, éreintés par le voyage ; ils étaient dispersés en cercles épars, où la parole était rare, et les yeux souvent fermés. Après des ennéades à batailler dans la forêt agressive, on savourait l’air frais qui tombait d’un ciel dégagé, sans branche pour le voiler. Le calme tombait sur le campement improvisé.

      « Elfes d’Eraïson ! »
      Le rugissement de Daendör balaya en un instant la quiétude du lieu. Tous sursautèrent, tous les visages se tournèrent d’un coup. L’angoisse revenait rider ces fronts devenus gris sous l’effet du souci. Muets, vaguement effrayés, les survivants d’Eraïson regardèrent monter vers eux la silhouette furieuse de Daendör. A encore quinze pas des siens, il tonna :
      « Tous, ils nous ont trahis ! Ils abandonnent l’effort de guerre aux Noss. Mais Aranos viendra bientôt, et avec lui son armée infinie ! »
      Les Elfes se rassemblaient, hagards. La plupart tombait de fatigue, mais à leurs esprits embrumés parvenaient encore quelques mots : trahison, abandon … Eux avaient passé par les griffes hargneuses de l’Anaëh sauvage, pour trouver le salut auprès de l’armée du Sud. Qu’on leur apprenne maintenant que l’armée ployait et s’en remettait à ces Noss dépourvus d’honneur, voilà qui assommait ces Elfes et naufrageait leurs espoirs.
      Il y eut quelques murmures parmi eux, on répétait à mi-voix ces mots terribles. Mais la voix de Danedör s’éleva encore et domina l’agitation :
      « Préparons la venue d’Aranos ! Des vivres, et de la viande pour son armée ! »

      Daendör arracha une courte dague des mains d’un Elfe, sans s’arrêter de marcher. Devant lui se dressait la lisière, immense, inquiétante, avec ses frondaisons noyées dans l’ombre. On voyait  peine à quelques mètres dans les entrailles d’Anaëh, comme si c’était là un autre monde qui débutait. Mais en avant des premiers arbres, à l’orée du bois, paissaient quelques faons aux pattes graciles, sous l’œil orgueilleux d’un grand cerf. C’étaient des bêtes paisibles, qui jugeaient d’un œil indifférent l’agitation des Elfes, leurs frères. Voilà sans doute pourquoi aucun ne s’alarma tandis que Daendör montait vers la horde au pas de course, la dague serrée dans sa main droite. Cela ferait de la bonne viande pour l’armée d’Aranos.
      A trois pas des faons, l’Elfe éleva soudain le bras et brandit sa lame d’argent ; mais un sifflement le stoppa net. Des profondeurs d’Anaëh, une javeline avait jailli tout à coup, et elle visait la tête. Dandör n’eut pas la moindre chance de l’esquiver : il fut fauché sans appel, le front transpercé par l’épieu de bois. Aussitôt le cerf brama pour ameuter les siens, et tous disparurent dans les entrailles de l’Œuvre. Sans doute ils y retrouvèrent les Noss qui, depuis l’ombre, guettaient les agissements de l’armée du Sud.
      Le silence revint vite sur la lisière. Il ne restait plus que cette javeline élancée, fichée dans un corps à présent inerte. Le rouge se déversait en glougloutant sur l’herbe alentour, vite absorbé par l’humus épais, comme un ruisseau qui clapote en lisière d’une forêt.
      Ainsi mourut Daendör.


Dernière édition par Aranos le Jeu 2 Avr 2015 - 21:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé]   [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé] - Page 2 I_icon_minitimeMar 31 Mar 2015 - 2:47

Visiblement, le malaise de la jeune reine ne touchait pas grand monde. Mais de toute façon, ils n'eurent pas le temps de s'appesantir sur le sujet. En plus d'avoir une foule chose à discuter, Delyndil venait enfin d'arriver en grande pompe pour annoncer à la fois la disparition d'Aylah Elabriryn et la promotion du dénommé Delnwë Iridwen. L'annonce était abrupte, mais ils ne pouvaient se permettre de tergiverser à ce sujet et l'ex-Aigle avait déjà assister à des nominations bien plus cavalières. Au moins, Elrendil n'avait pas jugé nécessaire de répliquer à la courtoise mise en garde qu'elle avait réussi à ne pas transformer en déclaration de guerre.

Mais Halya aurait dû disposer de journées extensibles pour pouvoir se tenir informée de la réputation de tous les officiers et soldats d'importance, aussi ne connaissait-elle du tout nouveau capitaine que le nom, sa démarche décidée, sa façon très directe de parler ainsi que... l'attention totalement dénuée d'animosité qu'il semblait porter aux Noss. Une telle chose ne pouvait être qu'un avantage étant donné les difficultés qu'elle risquait d'avoir à garder le capitaine de la Cavalerie et celui de l'Infanterie à la même table que le Gardien Voronwë et Ëninril... Sans parler de la présence de la reine. Il allait peut-être enfin constituer un parti neutre, rôle qu'elle avait légèrement délaissé en se montrant aussi véhémente envers Aranos... Même si elle était totalement dans son droit.

Avec plaisir, la protectrice put constater qu'Elrendil, pour tout froid qu'il était, semblait aussi décidé à faire avancer le débat. Même si elle avait fait sa remontrance, le fait qu'un vrai officier se charge d'ouvrir réellement les hostilités n'était pas pour lui déplaire. D'autant plus qu'il n'admettait plus le fait qu'une armée providentielle arrive comme une évidence.

Par contre, la présence d'une représentante des humains et de Noss au même endroit était forcément... Explosive. En proposant une coopération, la plaie s'était largement rouverte. À dire vrai, Halya fut assez surprise de voir Ëninril prendre si facilement la défense des hommes. Être ouvert à la fédération du peuple elfe et accepter l'aide d'un peuple que beaucoup considéraient comme inférieur et destructeur était totalement différent... Mais même avec l'appuie d'un druide, dans un premier temps, garder le soutient des Noss avec l'arrivée des humains serait sans doute impossible...

-Comme le dit Ëninril, si avec les humains nous pouvons occuper les drows sur deux flancs, cela n'en sera que moins couteux en vie dans nos deux camp et nous pourrons chasser les sombres plus loin encore. Nous avons des milliers de drow en face de nous. Sacrifier vos cent guerriers ne servira a rien et nous avons besoin de vous. Mais proférer des menaces et des insultes ne fait que vous aliéner les personnes présentes et a ralentir les décisions.

Le ton était sec, mais pas agressif. Elle ne pouvait simplement pas se permettre de perdre de nouveau du temps à chaque fois qu'il viendrait l'idée au chef Noss d'interrompre les négociations... ni de risquer qu'il soit renvoyer étant donné les retombées que cela aurait sur l'opinion des Noss. Elle chercha d'ailleurs Delyndil et Elrendil du regard pour s'assurer qu'ils ne sauteraient pas sur l'occasion pour le congédier. Elle n'eut que le temps de trouver celui de Delyndil.

Quelqu'un commença une phrase dans la cohue lorsque l'émissaire fou prit de nouveau la parole. Sa voix claqua comme une voile sous la tempête. Son visage fanatique vociférait des injures et des réprimandes. Cette fois, la Protectrice n'eut même pas le cœur de le juger. Elle se contenta de parcourir l'assembler des yeux pour connaitre leur réaction face à se violent brassage de vent.
Et la chute d'une pierre figea le monde. Même petite, elle n'avait pas oscillé une fois, comme si elle était constituée du métal le plus dense. Les yeux verts de l'elfe se posèrent sur sa surface irisée, à peine consciente du grognement sourd de Randil, avant de fixer plus intensément Daendör.

Après avoir jeté ces dernières paroles, terribles comme les foudres de Calimenthar, il tourna les talons et sorti presque en courant. La destruction d'Uuvanio... Cela restait difficile à imaginer... et cela devait l'être encore bien plus pour les Noss que pour les citadins. D'un regard, elle essaya de savoir ce qu'en pensait Ëninril mais ce n'était pas sa priorité.

Avec le départ du survivant, le calme était retombé dans la tente. Même Randil avait cesser de gronder. Les dernières révélations de cet homme n'avaient pas seulement jeté un froid. Elles avaient le pouvoir d'enlever leur plus important atout : le moral.

Pour briser la glace qui semblait avoir plus ou moins pris les différents participants, elle poussa un véritable soupir avant de retrouver une prestance régalienne.

-Bien. Avant de continuer, je pense qu'il est nécessaire de rappeler que notre objectif commun est la destruction des sombres.

Elle laissa un instant la phrase en suspend pour capter l'attention, laissant clairement sentir qu'elle ne renonçait pas pour autant à la parole. Le plus simple était encore de rappeler ses positions. De ce qu'elle avait cru deviner, il y aurait au moins deux voix pour la soutenir.

-Nous ne pourrons arriver à cet objectif que si les Elfes unissent leurs efforts. Le fait d'être né dans une cité ou dans une Noss ne devrait pas compter à l'heure ou Anaëh est en danger. De plus je suis sûre qu'aucun de nous ne souhaite que l'on puisse dire un jour que les elfes ont abandonné la Première Œuvre par orgueil. D'autant plus si ceux qui nous offrent de l'aide sont sous l'égide d'un membre de notre peuple.

Cette fois, ses yeux verts passèrent de Dame Hereon à Voronwë en un seul mouvement.

-Je ne dis pas que cela sera facile et nous aurons surement à travailler plus que jamais. Mais cela ne change pas le fait que ce n'est que par un travail commun que nous pourrons faire des batailles à venir les victoires les plus éclatantes de notre histoire. Divisons-nous et c'en seront les défaites les plus honteuses. Kÿria et les Eäla nous aiderons peut-être si nous nous montrons à la hauteur mais ce ne sont de toute façon pas les dieux qui nous offriront cette victoire sur un plateau. Alors avant de nous quereller a nouveau, respectons au moins l'engagement de tous ceux qui sont venus jusqu'ici. Écoutons ce que chacun a à dire pour défaire les drows.

Elle prit garde à ne pas prêter attention aux expressions des hauts personnages qui lui faisaient face pour ne pas être déconcentrée par leurs réactions et gratifia les deux Noss d'un signe de tête, plus pour appuyer ses mots que par réelle déférence cette fois-ci. Mais lorsqu'elle parla, elle s'adressait à tous les militaires présents.

-Messieurs, je propose de revenir sur la complexe question de la puissance Noss, de leur inclusion dans l'armée et de cette pierre dans un instant. La traiter risque d'être long.

Distinctement, elle se tourna vers la reine des humains et inclina légèrement la tête comme elle l'avait fait quelques instants avant pour les deux Noss, mais avec plus de grâce.

-Je vous présente mes excuses pour les insultes dont vous avez été la cible, Dame Hereon. J'espère seulement que vous saurez comprendre les tensions qui persistent ici. Pouvez-vous répondre aux questions du capitaine Silad et nous en apprendre un peu plus sur les attentes que vous avez de cette visite imprévue dans un lieu si dangereux?

L'absence du commandant Kelendil se faisait sentir... Mais il fallait faire sans. Même si elle devait prononcer des excuses pour les actes d'un autre, elle avait été trop impliquée dans l'armée et le recrutement des clans pour s'en laver les mains. Autant éviter un incident diplomatique, qu'il concerne Naélis ou les Noss. Et avancer dans leur conseil serait encore mieux.
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Fenris Nöldorion
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MessageSujet: Re: [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé]   [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé] - Page 2 I_icon_minitimeMer 1 Avr 2015 - 19:12

Contrairement à Halyalindë et Elrendil, Fenris ne s'était pas assis à la table mais avait choisi de rester debout quelques pas plus loin. C'était sa façon de faire preuve d'humilité et de signifier qu'il avait conscience que son grade seul ne lui aurait pas permis d'être sous cette tente en d'autres circonstances. Il avait assisté à toutes les arrivées, les unes après les autres. Certaines l'avaient surpris plus que d'autres mais il fit montre d'une certaine impassibilité, à la manière des nobles, se contentant d'observer. Il salua l'entrée de Delnwë par un salut militaire peu appuyé et celle de la Reine de Naelis par une inclination du torse plus prononcée en signe de respect pour son titre. Sa réaction face aux Noss fut plus mitigée. Si le druide fut accueilli par un plaisir signe de la terre exempt de toute animosité, Voronwë n'eut droit qu'à un froncement de sourcils désapprobateur. Sa présence ne le gênait guère mais ses manières en revanche étaient celles d'un rustre. Il n'avait nul besoin de menaces pour entrer ici, une simple demande aurait suffit. Enfin, lorsque son frère arriva, il ne lui adressa qu'un hochement de tête, signe qu'ils s'étaient déjà vus, tandis qu'il serra le poignet de Tarion Melendil à la manière d'un frère d'arme.

Delyndil prit place et fit signe à son cadet d'approcher. Fenris vint se poster à un pas derrière lui. Le Capitaine n'aurait qu'un signe à faire pour qu'il se penche à son oreille. Et le conseil put enfin commencer. Plusieurs problématiques à l'ordre du jour, certaines plutôt éloignées de l'objet de leur présence. La présence des Noss et de la Reine d'un royaume humain amenèrent quelques tensions... Le conseiller d'Eraison fut de loin le plus virulent en la matière et le jeune cavalier était prêt à intervenir pour le calmer lorsque celui-ci quitta la tente. L'elfe venait de vivre une période éprouvante depuis la chute de la cité et était probablement épuisé. Le cadet était persuadé que sa réaction aurait été moins virulente dans d'autres circonstances, même si son avis n'auraient sans doute pas été différent. Toutefois, il n'aurait pas été inutile de l'isoler un moment afin de lui permettre de reprendre quelques forces avec un bon repas chaud et une couchette. Mais il n'eut pas le temps d'agir que la conseiller les avait quitté, laissant derrière lui un silence pesant. Les étrangers (conviés ou non à cette assemblée) avaient de quoi se fâcher face à cet accueil déplorable et il n'était pas dans leur intérêt de perdre des alliés. Comme cela avait déjà été fait remarquer, les elfes étaient pour l'heure inférieur en nombre et il fallait absolument ramener le calme dans l'assistance... Ce que la Protectrice d'Ardamir fit à merveille. Ses mots sonnaient à son oreille sur le même ton que dans son cœur. Lui aussi était favorable à l'union de leurs forces et y voyaient sans mal les avantages stratégiques.
Lorsque la Dame évoqua une attaque d'Eraison sur deux fronts grâce à l'armée humaine, Fenris se baissa vers son frère pour lui chuchoter quelques mots.

-Sans parler de l'élément de surprise. Les drows ne s'attendent pas à trouver Noss et humains à nos côtés.

Le chef de la Noss était assez vindicatif et son attitude très imbue de lui-même trahissait son envie de sang (drow ou citadin... c'était un peu la question mais pour l'heure il semblait davantage vouloir des sombres). Il était prêt à lancer sa Noss seule face à une armée complète dans l'instant. Même en faisant preuve de toute la discrétion possible et en connaissant les lieux, ils ne pourraient parvenir à bout de ceux qui les avaient chassés d'Eraison mais aussi d'Ellyrion si facilement. Les elfes sylvains pouvaient être des plus redoutables mais à cent contre mille, ils n'auraient guère de chance. Sans compter que...

-Détruire leurs provisions est inutile, nous n'avons pas les moyens d'empêcher leur réapprovisionnement.

Les tunnels... Non seulement ces boyaux souterrains oubliés leur avaient permis d'envahir la cité mais en plus ils s'en servaient très probablement pour convoyer soldats, armes et nourriture. Il n'y avait pas de moyen plus sécurisé pour eux d'y parvenir sans craindre une embuscade elfe. Si seulement ils avaient les moyens de repérer leurs emplacements... Ils pourraient trouver un moyen de les faire s'effondrer depuis la surface grâce à la magie. Mais ils ne pouvaient secouer les centaines de kilomètres carrés qui séparaient les deux cités assiégées dans l'espoir d'y parvenir.
Bref, la stratégie de Voronwë était mauvaise et son assurance inquiétante chez un chef. Fenris crut voir dans ses yeux une haine bien plus dévastatrice et dangereuse que celle qu'il observait régulièrement chez son frère. De plus, il avait l'assurance de pouvoir ramener Delyndil à la raison, même dans le feu de l'action. Ce qui n'était pas le cas du Noss... Il ne voulait pas se faire d'idées trop hâtives mais il avait désormais quelques réticences à son encontre.



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Delnwë Iridwen
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MessageSujet: Re: [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé]   [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé] - Page 2 I_icon_minitimeMar 7 Avr 2015 - 16:49

Sa venue était attendue. Pourtant il s'en était fallu de peu pour que ce ne soit pas le cas. Pourquoi l'avait-il fait? Avant toute chose parce qu'il voulait croire que l'Anaëh avait encore une chance de se défendre. Ensuite, parce que certains ici présents avaient son respect. Enfin, parce que d'autres avaient réussi à le convaincre. Sur l'invitation d'Elrendil, il prit donc place comme un membre du conseil qui se tenait là. Les premières remarques auxquelles il assista furent à l'encontre de Glinaina. La venue d'une représentante des humains, fut-elle elfe comme eux, ne plaisait guère. Celle que les autres nommaient Dame Yasairava accepta toutefois de l'écouter. Il n'interviendrait pas pour le moment. Quoique jeune, la "reine" savait se défendre d'elle-même. Il pensait que chercher à la défendre ne ferait qu'ajouter à son inconfort, la présentant comme faible et incapable de s'exprimer. Aussi préféra-t-il la laisser faire.

L'arrivée du capitaine Delyndil Nöldorion acheva de compléter l'effectif des officiers de l'armée royale. Ce fut chose triste que de penser cela, car il en manquait bien trop au goût de Delnwë. Outre Kelendil, commandant de l'armée, Aranos, ancien officier, eut été d'une aide précieuse. Mais depuis sa "mésaventure", il fut étonnant de le voir paraitre ici. Rude perte, mais qu'il fallait désormais accepter. Et il y avait également la capitaine Aylah, sa supérieure...
La capitaine Aylah, dont Delyndil donna rapidement des nouvelles: enlevée ou tuée suite à la chute d'Eraïson. Ce fut un coup dur pour Delnwë, pourtant ce ne fut pas le plus dur à encaisser, car s'il parvint à ne rien laisser paraitre sur cette première déclaration, la seconde le fit réagir immédiatement.

« Malgré votre confiance, capitaine Nöldorion, capitaine Silad, je souhaiterai m'exprimer sur le sujet. Vous souhaitez me nommer capitaine, même à titre temporaire, pour mener nos quingamor à la bataille. Toutefois, j'émets des réserves sur ma propre nomination. La première est que lesdites troupes que je suis censé menées me semble bien étiolées, à tel point que je me demande s'il est encore besoin d'un officier, ou si les incorporer aux autres corps n'est pas une meilleure chose. Mais quand bien même je me tromperai, ce qui est possible et que j'espère, j'émets encore un autre doute sur ma faculté à mener tout une portion de notre armée. Dois-je en déduire qu'aucun autre officier ne s'en est tiré? Si tel est le cas, j'accepterai cette nouvelle charge à une seule et unique condition. Si le capitaine Aylah devait être retrouvée saine et sauve, je demande à ce qu'elle réintègre son poste, sauf si elle-même ne le désire pas. Sans cela, je refuse de prendre sa place qui ne serait alors qu'usurpée.»

Le ton avait été posé, mais clair. Il n'acceptait aucune discussion sur la clause qu'il avait évoquée. Soit elle était acceptée, soit ils devraient trouver un autre meneur. On pouvait assimiler cela à un refus d'obéir, à un refus de suivre les ordres, mais ce n'était pas l'intention première du lieutenant.

La discussion du conseil reprit, de manière plutôt houleuse. Le capitaine Silad demanda un rapport à chacun des présents sur les troupes qu'ils avaient à leur disposition, leurs équipements, afin d'établir une stratégie adéquate. Il évoqua de nouveau l'"armée inombrable d'Aranos". A ces mots, Delnwë secoua piteusement la tête. Mais il ne put s'exprimer avant que le gardien Noss, ivre de fureur, s'en aille marteler la table de son poing. L'idée que des humains les aident le révulsait. Et l'idée d'attendre l'énervait. Il semblait croire que sa Noss allait, à elle seule, éradiquer la menace sombre, et lancait une sorte d'ultimatum au conseil. S'en suivit des réactions contrastées: le membre du conseil défunt d'Eraïson explosa, montrant l'un des restes du présumé Eäla détruit lors de la prise de la cité, avant de quitter la tente, furieux. L'autre Noss présent, manifestement un druide, tenta de modérer les propos et de calmer son homologue, et la dame s'évertua elle aussi à calmer l'humeur de chacun tout en revenant sur un sujet facheux, la gestion des Noss au sein de l'armée qui se préparait. Tant de sujets...

Poussant un soupir, Delnwë s'enfonca un peu dans son siège.

« Sauf votre respect à tous, membres de ce conseil, je crains que faire reposer un quelconque espoir sur une prétendue armée innombrable menée par Aranos est une immense bêtise. Si les fantômes et les rumeurs pouvaient se battre à notre place, nous aurions écrasés les sombres depuis des cycles.»

Il s'avanca un peu et s'adressa au capitaine Silad.

« Vous demandez l'état de nos effectifs? Ceux que j'ai pu ramener sont plus que maigres, aussi j'espère que vous disposez d'autres soldats maniant l'arc. Je ne suis venu qu'avec trente des miens, et cela représente pourtant une bonne part de ce que j'ai pu garder à mes côtés. Ils me sont fidèles et j'ai toute confiance en eux, mais trente soldats ne forment guère une armée. Aussi j'espère pouvoir compter sur une partie des troupes présentent sur le camp.»

Il reprit à l'intention de l'ensemble du conseil, mais plus particluièrement à l'attention du gardien Noss.

« Vous apparaissez tellement convaincu que vous et les vôtres allez écraser l'ennemi sans coup férir et en un délai si court. Qu'attendez-vous donc? Montrez-nous toute l'étendue de votre puissance! J'ai tout respect pour l'Anaëh, et j'ai appris à accepter les vôtres. Pourtant, malgré votre expérience, il semble que votre cadet fasse preuve de plus de sagesse que vous. Dois-je en déduire que les années vous ont enseigné l'imprudence? Charger sur les rangs ennemis sans préparation ni plan, sans organisation ni coordination reviendrait à offrir notre sang pour je ne sais quel usage à nos ennemis. Or il est hors de question qu'un seul des soldats qui seront sous mes ordres ne se sacrifie par la bêtise d'un être ayant négligé tout conseil. Car pendant que vous proférez vos menaces à l'encontre de ceux qui viennent à notre aide, que vous brandissez l'étendard de la colère, et que dépensez vainement votre énergie, d'autres sont prêts à mourir pour une terre qui n'est pas la leur. Ils sont hélas peu nombreux. Je me suis porté aux devants des humains de la péninsule, mais ceux-ci estiment avoir trop à faire pour nous secourir. Quant aux nains, ils ont refusé de nous aider, sous prétexte que nous les avions ignorés lors de leur chute. Mais s'ils avaient été là, les auriez-vous rejetés, gardien?»

Cette fois ci, le ton avait été froid. Aussi froid que celui du Noss avait été embrasé. Refutant la précipitation par l'argumentation. La bêtise faisait parfois faire bien des erreurs.

« Je ne vois aucun inconvénient à ce que les Noss se joignent à nous tout en formant une armée indépendante, si toutefois ils acceptent d'oeuvrer en coordination avec nous, comme deux alliés le feraient, s'offrant conseils et érigeant leurs plans ensembles. Mais si le gardien estime que les Noss doivent agir seul et que nous ne sommes là que pour finir leur travail, alors inutile de compter sur mon accord.»
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Glinaina
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MessageSujet: Re: [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé]   [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé] - Page 2 I_icon_minitimeMar 7 Avr 2015 - 22:16

Les choses s'enchainaient très vite et, de ce que je pouvais voir, pas dans le bon sens : à peine fus-je arrivée qu'un capitaine de l'Armée du Sud entra dans la tente, s'excusant de son retard auprès de ses frères d'arme. Pour l'instant, rien d'anormal, il avait pu être retardé dans le cadre de son travail - ce qui en temps de guerre était tout à fait compréhensible. La suite par contre... j'avais peine à voir le déroulement que devrait avoir une réunion d'état major, autant par les prises de parole successives sans tenir compte des personnes à qui l'on s'adresse que de par l'ambiance qui y régnait ; colère, haine... sans compter cette sensation étrange qui m'assaillait depuis un endroit pour l'instant caché à mes yeux, sensation de mal-être qui se répercutait autant sur moi que sur Ust'kor. Je le sentais, quelque chose n'allait pas... si d'ordinaire je ne pouvais supporter la magie, contrairement à l'autre entité en moi qui réagissait tout de même à celle-ci, là j'avais l'impression que cette magie était telle qu'elle mettait plus à mal Ust que moi-même. Cela sembla s'être vu puisque celle qui était en réalité la Dame-Protectrice d'Ardamir m'appela, peut-être pour savoir si un mal me prenait. La réponse aurait été "oui", malheureusement. Me rendant compte que mon malaise était un minimum visible je raffermi mon visage, afin de ne pas montrer une quelconque émotion, juste au moment où le chef noss frappa du poing sur la table tout en criant à l'injure que des Humains puissent ne serait-ce que pénétrer dans la Prime Forêt. Bien des hommes étaient avides, je ne pouvais le nier, et l'Anaëh renfermait de formidables richesses aux yeux des Elfes. Certes. Cela ne m'empêcha aucunement de répondre de manière très ferme à ce noss, sans hausser le ton, une fois qu'il eut fini de s'approcher et qu'il eut rouvert les yeux.

"Si les Humains étaient venus semer mort et désolation, Gardien Voronwë, il me semble que toutes les personnes ici présentes seraient déjà au courant d'une telle situation... qui vu le contexte et l'endroit où nous sommes équivaudrait à ce qu'une alliance soit passée entre Naelis et les Sombres. Si tel était le cas, pourquoi serais-je ici autour de cette table, hormis pour vous induire en erreur, tous ? Et au passage être sûre d'y passer ?

J'esquissai un sourire ironique, montrant toute la confiance que je pouvais avoir en moi malgré cette horreur magique que j'avais ressentie plus fortement lorsque Voronwë s'était rapproché de ma personne et toute la haine dont elle était pourvue. Je ne pouvais que penser à Ust'kor en même temps, je fis même attention à l'appeler rapidement pour m'assurer que cette sensation ne le perturbait pas trop. Son manque de réponse et le sentiment que je perçu en retour ne furent pas pour me plaire.

-Naelis n'aurait rien à gagner à s'allier aux Drows, d'autant plus que la haine envers eux est commune à nos deux peuples. Et concernant l'avidité de mes hommes soyez assuré qu'aucun d'entre eux ne compromettra la sécurité de la Prime Forêt.

En sous-entendu : le premier qui ferait volontairement un faux pas aura affaire à moi, non pas à un membre des noss. Que cela ait réussi un temps soit peu - mais j'en doutais fort - à rassurer le chef noss ou non, j'arrêtai pour l'instant mes dires là. Voronwë ne tarda pas à reprendre sa hargne de plus belle, lançant une sorte d'ultimatum aux elfes de pierre : deux jours pour se décider où frapper sinon il enverrait sa propre noss sur les ennemis. Idée bien plus dictée par la colère que par la réflexion, à mon avis, cependant cela ne m'étonnerait guère qu'il mette en application son idée avant même que les deux jours ne soient passés. Enfin... une personne à laquelle je ferai tout particulièrement attention, ne serait-ce que vis-à-vis de la sécurité de mes hommes ; je ne savais pas jusqu'où cet être serait capable d'aller, s'il s'en prendrait à eux. Quoi qu'il en soit, la discussion reprit sans me laisser une seule seconde le temps de répondre à Elrendil. Ce n'étaient pas mes troupes, je n'étais plus vraiment "chez moi" et la tension était telle qu'il valait mieux que je laisse les autres elfes apaiser la tension d'eux-mêmes que d'imposer ma parole. J'attendis donc, le visage toujours aussi ferme, écoutant et regardant avec attention. Celui qui, de ce que je comprenais, était un rescapé d'Eraïson n'échappa pas à mon regard et ses gestes, ses paroles ainsi que sa fièvre s'ancrèrent dans mon esprit au même titre que le reste. Lorsqu'il jeta la pierre sur le sol, cependant, cet instant me marqua plus que les autres : ayant le malheur d'être devenue sensible à la magie et donc à la Symphonie je sentis comme un cri sourd me vriller le corps, l'âme même, comme si ce petit objet était d'une extrême importance. Le malaise passa, j'appris qu'il s'agissait d'un reste d'un Eäla... cela en disait long sur la force des Sombres. J'espérais que cet Eäla n'était pas Aerlynn, même si j'en doutais pour avoir vu sa force.

Daendör partit ; cela commença à aller mieux. Je sondais une nouvelle fois mon for intérieur, là où devait se trouver Ust'kor, et l'appelais : il ne répondit pas, par contre je ressentis plus précisément son état d'esprit. J'avais l'impression qu'il "traquait" de façon bornée et avec colère. Même si je me doutais que cela n'aurait pas vraiment d'effets j'usais de paroles rassurantes et calmes à son encontre, espérant que son état ne s'aggrave pas trop. J'avais peur que ça tourne au vinaigre au sein même de mon propre corps...

Au bout d'un moment arriva la réponse de Delnwë, assis à côté de moi. Il fut plus froid que moi vis-à-vis de Voronwë et de la part d'un elfe vivant en Anaëh ce n'était peut-être pas une mauvaise chose. Plus terre-à-terre qu'auparavant il donna l'état de fait quant à ses hommes et à l'aide qu'il avait été chercher dans les pays voisins et donna son point de vue quant aux noss. Le silence tomba, enfin. Me doutant que la triste musique ne tarderait pas à repartir je repris la parole, m'adressant en premier lieu à la Dame-Protectrice, la regardant dans les yeux.

-Ce n'est pas à vous de vous excuser pour cela, Dame-Protectrice Yasairava. Je vous remercie toutefois pour votre geste.

Je lui souris afin de lui montrer que je n'étais pas en colère, ce qu'elle pouvait ne pas comprendre de la part d'une reine. En même temps, il fallait rester terre-à-terre, il y avait de quoi se douter qu'en arrivant ici qu'on ne me jetterait pas des fleurs, à moins qu'elles ne soient pourvues pour bon nombre d'épines. Et puis s'il doit y avoir un problème avec quelqu'un j'entendais bien le résoudre à la source, c'est-à-dire face à la personne concernée au lieu de passer par un intermédiaire. A savoir si le Gardien (de quoi d'ailleurs ?) aurait la franchise de réagir de la même manière. En attendant de constater quoi que ce soit, je me tournai vers le pauvre Elrendil qui devait certainement ne plus savoir où donner de la tête.

-Capitaine Silad... il est vrai qu'il y a de cela quelques temps un ost drow a franchi l'Aduram afin de se diriger vers la région située la plus a nord de la Péninsule, l'Oësgard. De ce que je puis en savoir cet ost n'aurait pas qu'un but militaire puisque leur principal dirigeant est un haut-prêtre dénommé Bol d’Jiv’elgg. Des fanatiques font également partie de cette armée.

Je fis une courte pause à l'intention d'Elrendil : je me souvenais très bien quelle avait été notre conversation lorsque nous nous étions rencontrés pour la première fois... et quel était son état suite à l'incendie de la forêt auquel ce même haut-prêtre avait participé.

-C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne suis pas venue - et ne puis aucunement en ce moment même - avec une armée : Naelis ainsi que d'autres contrées humaines marchent vers l'Oësgard afin d'éradiquer la menace sombre. Si bien que ce n'est pas par rapport au nombre que vous pourrez compter sur nous, du moins pas pour l'instant. De même que le lieutenant Iridwën, je n'ai amené que trente hommes avec moi et, même si ce sont d'excellents guerriers, ils ne feront aucunement pencher la balance dans cette guerre.

Une nouvelle qui ne devait pas être plaisante à entendre mais ainsi en était-il, je ne pouvais malheureusement rien faire de plus de ce côté-là. Ce n'était pas pour autant que je ne pouvais rien faire, entre les services d'espionnage et les aides plus ou moins administratives, politiques et officielles pour passer de l'autre côté du front... avec un peu d'imagination et en fonction des événements il devait bien y avoir quelque chose à faire de faisable, non ?

-Concernant votre armée et la question des Noss, maintenant... A condition que vous trouviez tous un terrain d'entente et êtes capables de travailler ensemble sans pour autant perdre une quelconque indépendance de l'un envers l'autre, je ne peux qu'être favorable à ce qu'ils aident l'armée, d'autant plus qu'il s'agit d’œuvrer dans un but commun qui est la protection de la Prime Forêt. Je ne sais comment vous vous êtes battus jusque là contre les Drows, peut-être toujours selon les mêmes façons plus ou moins traditionnelles, peut-être pas... quoi qu'il en soit les Noss pourraient vous apporter une autre façon de voir l'Anaëh ainsi que des façons de combattre différentes. Et quand un combat s'éternise et que les deux combattants sont de même niveau, généralement celui qui arrive à s'en sortir est celui qui utilise la ruse, quitte à changer ses propres habitudes. Un ennemi qui vous connait trop bien et qui en plus ne vous sous-estime pas est l'un des pires ennemis qu'il puisse y avoir. L'aide des Noss et leur façon de faire et de voir, bien coordonnée avec l'armée, ne pourrait qu'être positive pour les Elfes... et étonner les Sombres, peut-être à un point qui pourrait être intéressant à exploiter."

Je fis un petit haussement des épaules accompagné d'un signe de la main pour montrer que ce n'était que mon point de vue, que je ne connaissais pas quelles avaient été les manœuvres jusqu'ici et qu'il ne serait pas à moi de décider de ces choses-là. Compter sur une armée invisible ne rimait à rien. Compter sur la forêt elle-même pour qu'elle se défende de l'envahisseur n'était certainement pas ce que désirait Kÿria. Dans le fond, je n'étais qu'une jeunette parmi les Elfes, la plus jeune au sein de ce conseil. Mais j'avais connu différentes batailles, contre des adversaires différents, humains comme drows. De plus, je devais certainement faire partie de ceux qui en savaient le plus sur le peuple sombre entre la position géographique de Naelis et la découverte forcée de Sol Dorn que m'avait faite la guerrière d'Y'Shahinn. A voir ce que tout cela donnerait... En attendant, constater la division entre les Elfes et le moral plus bas que je ne l'ai jamais connu ne pouvait que me désoler.

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Delyndil Nöldorion
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MessageSujet: Re: [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé]   [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé] - Page 2 I_icon_minitimeMer 15 Avr 2015 - 22:19

Aranos était donc encore ne vie?, Du moins c'est qu'affirmait l'elfe qui se retira ensuite, sans laissé le temps à notre Capitaine de prêté attention a ses dires...mais la rumeur planait, son vieil ami était toujours en vie...Scrutant chaque interlocuteur de son œil de prusse, le taledhel qui l'était ne voyait pas d'un très bon œil la présence des noss dans cette réunion. La protectrice semblait vouloir croire qu'une alliance était possible, qu'elle croyance futile...les Noss étaient indépendantistes, même entres eux ils se tiraillaient parfois, de plus il n'était pas militairement apte et organisé pour entrer en guerre contre les ost drows...seul les armées des taledhels en avaient réellement la force et les moyens.

Retournant son attention sur la réponse que lieutenant Iridwen, celui semblait émettre quelques points avant de prendre en charge ses nouvelles fonctions. prétextant divers raisons, sûrement tous aussi valide les unes que les autres. C'était une charge lourde à porté, mais si l'elfe qu'(il était avait su se hissé jusqu'au rang de lieutenant, c'est que c'était un soldat responsable.. la voix froide du Capitaine Nöldorion était imprégné d'un calme à la fois rassurant et imposante, laissant flirté l'expérience et le poids du commandement.


« Malgré votre confiance, capitaine Nöldorion, capitaine Silad, je souhaiterai m'exprimer sur le sujet. Vous souhaitez me nommer capitaine, même à titre temporaire, pour mener nos quingamor à la bataille. Toutefois, j'émets des réserves sur ma propre nomination. La première est que lesdites troupes que je suis censé menées me semble bien étiolées, à tel point que je me demande s'il est encore besoin d'un officier, ou si les incorporer aux autres corps n'est pas une meilleure chose. Mais quand bien même je me tromperai, ce qui est possible et que j'espère, j'émets encore un autre doute sur ma faculté à mener tout une portion de notre armée. Dois-je en déduire qu'aucun autre officier ne s'en est tiré? Si tel est le cas, j'accepterai cette nouvelle charge à une seule et unique condition. Si le capitaine Aylah devait être retrouvée saine et sauve, je demande à ce qu'elle réintègre son poste, sauf si elle-même ne le désire pas. Sans cela, je refuse de prendre sa place qui ne serait alors qu'usurpée.»

"Lieutenant Iridwen, dois-je vous rappeler que lorsqu'un officier est mort, disparut ou dans l'incapacité d'assumer ses fonctions, il revient à la seconde chaine de commandement de prendre le relais...aussi je me fiche de savoir que vos soldats soient étiolés ou non, vous êtes responsable de l'ensemble de vos troupes en l'absence du Capitaine Aylah, vous allez me rassemblez vos Quigamors..."

"Je veux que les sombres craignent autant le ciel que l'acier qui viendra les pourfendre..."


Son ton était posé et sans agressivité, il fixa une dernière fois le lieutenant Iridwen, lui exprimant sa volonté de voir les Quigamors sous la tutelle d'un nouveau Capitaine.


"Puis-je comptez sur vous....Capitaine?"

"Concernant le Capitaine Aylah...je n'ai pas pour habitude de laissé des soldats derrière moi...si tenté que nous survivons à cette guerre et qu'il y ait le moindre espoir qu'elle soit toujours en vie...nous irons la récupéré..."

"Vous avez ma parole..."


Puis vint le Gardien Noss qui s'exprima sur sa hâte de partir au combat, notre taledhels pouvait ressentir cette soif guerrière jusque dans ses entrailles, de cette rage de faire coulé le sang, mais l'idée de foncé tête baissé sur les drows, n'était pas une bonne idée, si bien que même son frère cadet lui murmura une réflexion concernant les dires du gardien.

-Sans parler de l'élément de surprise. Les drows ne s'attendent pas à trouver Noss et humains à nos côtés.

"....."


-Détruire leurs provisions est inutile, nous n'avons pas les moyens d'empêcher leur réapprovisionnement.

Tournant son regard vers son cadet, puis vers Tarion, celui-ci d'ailleurs lui souri d'un air discret.
D'une voix à peine audible pendant que les autres semblait continuer a palabré sur les effectifs et une possible alliance des noss et des hommes au côté des taledhels.


"Tu as raison Fenris...cependant cela pourrait peut-être nous permettre de gagner du temps.."

Tarion: " Tu envisagerais une diversion...si je comprend bien?"

"Oui...ils nous faudrait pour ça pouvoir s'infiltrer discrètement dans la cité..."

Tarion: "..l'elfe qui parlait du Capitaine Aranos semblait venir d'Eraison...nous pourrions avoir besoin de lui..."

Cessant de parlé a ses acolytes, le Capitaine Nöldorion observa chaque convives, une elfe qui semblait être reine de Naelis était elle aussi présente, que faisait-elle ici? Le Capitaine avait entendu dire que les Hommes aussi étaient en proie contre les sombres dans le nord. Les dires de la reine Hereon venaient de confirmé ses soupçons, plus que ça elle offrit quelques précision supplémentaire. Bien il était clair qu'il était inutile d'espérer de l'aide des Hommes de Naelis. Aussi dans un ton respectueux et pourtant direct, il s'adressa à la reine de Naelis.

"-C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne suis pas venue - et ne puis aucunement en ce moment même - avec une armée : Naelis ainsi que d'autres contrées humaines marchent vers l'Oësgard afin d'éradiquer la menace sombre. Si bien que ce n'est pas par rapport au nombre que vous pourrez compter sur nous, du moins pas pour l'instant. De même que le lieutenant Iridwën, je n'ai amené que trente hommes avec moi et, même si ce sont d'excellents guerriers, ils ne feront aucunement pencher la balance dans cette guerre."

"Dame Hereon, puisque votre peuple semble déjà lui aussi en proie contre les sombres et que vous ne pouvez-nous garantir de l'aide, votre présence ici est donc superflu, je ne vous retiendrais pas plus longtemps en ce lieu..."

"A moins que vous ayez quoique se soit d’intéressant qui serait susceptible de nous aidé...?"


Le Capitaine avait annoncé tout cela sur un ton calme, posé et serein et pourtant, il lui exprimait clairement que si elle ne pouvait offrir de garantie, ou même des informations utiles pour cette guerre, elle n'était d'aucune utilité dans cette réunion.

Il était temps de mettre de l'ordre dans cette tente...Venait le tour de ceux envers qui Delyndil portait une certaine animosité....les Noss. l'un semblait plus enclin a tenté de trouvé une solution...un Clan de noss....deux...pitoyable et prévisible. L'armée entière des taledhels en compagnie des armées des protectorats était prêt a aidé dans l'effort de guerre.
La protectrice d'Ardamir semblait croire qu'une alliance était possible, que leur aides étaient indispensable, pourtant qui depuis protégeait véritablement le front sud, si ce n'était les taledhels. Les tribus Noss ne faisait pas le poids, incapable de se réunir sous une même bannière, ils était donc inutile de compté sur leur aide.


-Je ne dis pas que cela sera facile et nous aurons surement à travailler plus que jamais. Mais cela ne change pas le fait que ce n'est que par un travail commun que nous pourrons faire des batailles à venir les victoires les plus éclatantes de notre histoire. Divisons-nous et c'en seront les défaites les plus honteuses. Kÿria et les Eäla nous aiderons peut-être si nous nous montrons à la hauteur mais ce ne sont de toute façon pas les dieux qui nous offriront cette victoire sur un plateau. Alors avant de nous quereller a nouveau, respectons au moins l'engagement de tous ceux qui sont venus jusqu'ici. Écoutons ce que chacun a à dire pour défaire les drows.

..........


-Messieurs, je propose de revenir sur la complexe question de la puissance Noss, de leur inclusion dans l'armée et de cette pierre dans un instant. La traiter risque d'être long.

"Cette question sera vite réglé Protectrice...les Noss nous ont envoyé leur guerriers....deux tribus...au plus quatre...."

"Je salue ceux qui se sont présenté ici, mais comme je l'avais pressentit, leur implications pour défendre l'Anaeh....est dérisoire"


Delyndil était cruel dans ses mots et pourtant il n'affirmait la qu'une vérité déjà toute faite...les Noss impliqués n'étaient qu'une poignée en comparaison à la levée des armées taledhels.


"Aussi Protectrice...je prendrais en compte les tribus Noss quand celle-ci m’auront montrée leur implications dans l'effort de guerre..."


S'adressant au Druide Noss, Delyndil lui exprima ses souhaits, bien que le ton de sa voix laissait clairement sentir qu'il n'y croyait pas trop, même si un mince filet d'espoir pouvait filtré.


" Lorsque vous aurez réunis suffisamment de tribus prête à défendre l'Anaeh...bien que je doute sincèrement que beaucoup nous rejoignent...alors peut-être pourrons-nous parlé de ce qui est à venir..."








"
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Elrendil Silad
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MessageSujet: Re: [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé]   [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé] - Page 2 I_icon_minitimeMer 22 Avr 2015 - 17:37


Il régnait au sein de la tente de commandement une atmosphère glaciale. Toujours assit sur son fauteuil, les deux mains sur chaque rebords, Elrendil écoutait attentivement toutes les prises de parole. Puisqu’aucun d’entre eux ne semblaient s’entendre sur la poursuite des événements, le capitaine de l’infanterie préféra se figer dans un silence de plomb, attendant inexorablement le moment où une parole utile sortirait. Malheureusement, ce ne fut pas le cas pour celui qui le succéda dans la conversation. Comme la fois précédente, les propos du chef noss ne firent qu’accentuer son profond désarroi quant à l’avenir de leur race. A l’entendre parler, toutes tactiques militaire étaient désuet, il suffisait seulement de foncer dans le tas en beuglant des immondices à tout va.

S’ensuivit la prise de parole du fameux druide convoqué par la dame protectrice d’Ardamir. Le noss répondit avec la même nonchalance que la sienne un peu plus tôt. Toujours aussi statique et impassible, Elrendil laissa le noss parler et ne répondit pas, ne trouvant pas cela plus nécessaire. Néanmoins, le petit spectacle orchestré par le mystérieux Daendor le remit presque d’aplomb. Elrendil sentit tout le froid lorsque celui-ci jeta un caillou ayant vraisemblablement appartenu à Eraïson. Elrendil avait presque pitié pour cet elfe qui devait avoir tout perdu, et pour qui son seul espoir passait par Aranos. Lui aussi aurait aimé avoir le capitaine à ses côtés en cet instant précis. Il manquait tellement d’officiers qu’au final cet entrevu sensé aborder toutes les questions militaires était devenue un vulgaire exutoire où les uns et les autres s’évertuaient à se lancer des piques. Elrendil ne put retenir l’elfe d’Eraïson lorsque celui-ci décida de partir, mais lui-même en aurait fait autant s’il avait pu.

Au moins, il y en avait une qui semblait vouloir faire avancer les choses. S’il avait pu être sec avec la dame-protectrice, il reconnaissait en elle une meneuse certaine. A la rigueur, Elrendil eut presque le sentiment qu’elle parlait à sa place. Mais lorsqu’elle aborda la question de l’intégration des noss dans l’armée, Elrendil grinça quelque peu des dents. Mais après tout, que leur restaient-ils à faire si ce n’est ça ? En étaient-ils arrivés si bas qu’ils devaient à présent se battre à leur côté ? Une fois de plus, Elrendil garda le silence et attendit la suite.

Le nouveau capitaine d’archerie qu’il connaissait pour avoir déjà combattu à ses côtés lors de l’opération de sauvetage du commandant Kelendil prit à son tour la parole, ne manquant pas de s’interroger sur sa soudaine promotion et sur la véritable aide des noss. Ce sur quoi, le capitaine Delyndil ne manqua pas lui aussi de lui rappeler le pourquoi de sa promotion. Les mots du capitaine étaient aussi tranchants qu’une lame de mectaris, mais pas dénués de sens. Mais lorsque Delnwë lui demanda s’il restait des archers dans le campement, Elrendil se força pour rouvrir sa bouche, lui qui aimait tant son mutisme.

-Tout le reste de l’armée royale se trouve ici. Vous retrouverez suffisamment d’archers, capitaine. Même si je ne pense pas que « suffisamment » soit le terme le plus approprié.

Aussitôt, la mystérieuse Aina devenue reine de Naélis prit la parole et confirma ses craintes lorsqu’elle employa le nom de Bol d’jiv’elgg. Une fois de plus, Elrendil se mit à grincer des dents, même si la nouvelle n’en était finalement pas vraiment. Si seulement cette pourriture drow avait pu se trouver à Eraïson, il aurait pu lui ôter lui-même la vie, mais il avait fallu que ce grand prêtre se trouve chez les hommes. Elrendil jeta un œil sur toutes les personnes présentes, sentant qu’ils n’avanceraient à rien. Il avait envie de prendre ses armes et de réunir l’infanterie pour leur ordonner une marche sur Eraïson. Finalement, le chef noss n’avait peut-être pas tort. Au lieu de s’attarder dans des débats presque inutiles, il valait peut être mieux courir tête baissée pour enfin trouver le repos.

Les propos du capitaine Delyndil ne manquèrent pas d’enterrer une fois de plus toute possibilité d’ouverture avec les humains, et même malheureusement avec les noss. En tant qu’officier, il approuvait les propos de son compère. Il n’aurait jamais fait mieux, même s’il se serait abstenu de parler sur ce ton à la reine de Naélis. Lâchant un grand soupir de fatigue, il eut l’impression que son corps était en train de s’enraciner dans le sol.

Il était néanmoins sorti de bonnes idées, dont celle de la dame protectrice qui fit de son mieux pour clore les querelles et réclamer l’unité. Elrendil vit ainsi l’occasion de sortir de son profond mutisme en faisant une dernière intervention.

-Vos mots sont justes dame Yasairaya. Si nous persistons à garder nos rancœurs, le temps des elfes sera révolu. Il monta d’un ton. Cela me coûte de le dire, mais si nous restons divisés, nous sommes voués à une mort certaine bien que cela ne me déplaise pas de sacrifier mon existence pour sauver ce qui peut encore l’être.

Un de ses mectaris apparut derrière lui comme une ombre surgissant de nulle part.

-Le conseiller d’Eraïson a été retrouvé mort à la lisière, dit-il en chuchotant.

Elrendil se leva sans attendre.

- Pardonnez-moi je dois m’absenter. Ce ne sera pas long.

Accompagné de plusieurs de ses soldats, le capitaine sortit du campement et retrouva les quelques réfugiés qui étaient arrivés en même temps que cet étrange Daendor. On lui montra ainsi le corps transpercé par une javeline qui ne pouvait indiquer qu’une seule chose malheureusement.


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Tout semblait ralentir. L'ambiance s'alourdissait, les propos devenaient inaudibles aux oreilles du Gardien. Le temps, dans une dernière plaisanterie douteuse comme seuls les dieux savent en faire, suspendait son vol.
Et il restait là, à regarder cette pierre, ce caillou qui signifiait tant, pierre simple porteuse de la tristesse d'un peuple. Le porteur de misère, cet elfe arrogant attendant la venue d'un messie inexistant, qui était-il pour insulter ainsi les Ëalas? pour qui se prenait-il?


Les poings de Voronwë se serrèrent alors qu'une phrase partait de ses lèvres, murmurée si doucement que nul ne sût l'entendre en dehors de lui. Un extérieur aurait pu penser à un souffle gaspillé...


-"Il était puissant, tu sais?

-"Oui, il l'était. Mais je le suis davantage encore."

La réponse, plus que prévisible, était même attendue. L'âme de Voronwë s'apaisa, comme celle d'un enfant qu'un adulte venait de rassurer d'un mot réconfortant. Jamais il n'oserait se l'admettre, mais...

Les paroles de ces sales traîtres d'officiers le ramenèrent au présent. Ah, comme ça on voulait l'aide des humains? On osait lui demander s'il refuserait l'aide du peuple nain? Evidemment! Personne n'était digne de toucher le sol de l'Anaëh, même pas ces citoyens arrogants engoncés dans leurs armures! Combien d'arbres avaient-ils tranchés, combien d'animaux avaient-ils abattus sans la moindre dignité? Ils étaient comme les drows!

-"Ni nains, ni humains, ni Cités! La Grande Œuvre aux fils de Kyria!"

Dans un geste de fureur pire il se jeta sur le bras droit de cette prétendu reine, profitant de sa surprise il n'eut pas de mal à lui retourner le crâne, brisant sa nuque de ses mains puissantes. Le premier garde réagit, trop lentement. Son échec fût sans appel quand Voronwë s'empara de la dague à sa cuisse et l'égorgea, avant de le projeter dans le front de celle qui l'avait accueilli, la Dame Yasairava.
Le second garde n'eut pas plus de chance, la gorge transpercée par la pointe de la lance de son collègue et servant de bouclier au loup géant devenu furieux. Ivre de sang, le chef guerrier n'eut aucun mal à bondir sur les deux Nöldorion, plantant sa lance dans une orbite du plus âgé, trouvant le cerveau et brisant le plexus solaire du second de son talon, arrêtant son cœur.


Le fameux "chef" de tout cela, Elrendil comme il semblait s'appeler, n'eût que le temps de se retourner, pris de panique, avant d'être percé par les guerriers Noss qui attendaient dehors et qui prenaient conscience des actes de leur dirigeant avec une joie sauvage.
Le druide, quand à lui, ne para qu'un coup de son bâton avant que les doigts de Voronwë ne s'empare de sa gorge. Il gémit quelques secondes quand sa gorge, compressée, céda, laissant place au doux repos de la mort.


Ne restait que la garce vendue aux humains. Se pressant par impatience, le chasseur attrapa la dague traînant dans le front de la Dame accueillante et s'approcha de Glinaina, qu'il attrapa par les cheveux. Doucement, voluptueusement, il pressa son couteau contre sa gorge et lui dessina un immense sourire. Alors qu'elle gémissait ses dernières pensées, l'elfe des Noss découpa sa chevelure avec application. Elle était morte avant qu'il termine, c'était dommage.
Alors, fou de joie, le corps vermeil des fluides de ses ennemis, il sortit pour voir les gardes massacrés et ses hommes qui l'attendaient. Il leva le scalp en l'air et hurla:


-"La sale petite reine et son ennuyeuse assemblée ont connus la défaite qui leur était destinée! Les drows subiront le même sort!"

Il rit aux éclats et ferma les yeux, laissant le soleil sécher les croûtes qui se formaient déjà sur ses habits...

-----------------------------------------------------------

Quand il les rouvrit, il ne vit que la pierre, n'entendit que l'éternel brouhaha des discussions et une fatigue venue du fond des âges. La voix moqueuse de l'ophidien vint à lui avec une pointe d'audace.

-"Tu m'avais l'air absent Voronwë, tu pensais à quelque chose de particulier?"

La gorge nouée, les larmes aux yeux, l'elfe sortit, titubant. Renvoyant ses guerriers d'un geste de la main, il tenta de se diriger vers son camp. Dans l'hébétude il renversa un tonneau plein d'eau sur une surface meuble où, étrangement, personne n'était installé. La flaque était immense et bien visible, mais ce qu'il vit dedans le consterna.

Il était là, le Baar'Ane, en entier, muni de ses dix têtes et de son corps titanesque. L'elfe en tomba à terre, tétanisé par l'apparition qui semblait sortir de l'eau pour le surplomber de toute leur immense hauteur. Dix cous surmontés de têtes de serpents géants, garnis de leurs crocs à venins et de ces yeux... Jaunes, parcourus d'un trait noir vertical, ils étaient l'horreur absolu de cette machinerie grotesque. On y lisait toute la haine que la créature avait pour le monde et le délice qu'elle ressentait à l'idée de vous dévorer... Et ses ancêtres l'avaient affrontée? Fous qu'ils étaient!


-"A quel point as-tu pris du plaisir à sentir leur sang sur toi, Voronwë? Dis-le moi."

Dans une bravade, un ultime sursaut de courage dt d'orgueil qui étonna l'apeuré lui-même, le guerrier lança:

-"Aucun plaisir!"

-"Vraiment?"

Voronwë cracha à terre, se rassurant, ce n'était qu'une illusion, il ne pouvait rien lui faire...

-"Je ne suis pas comme toi!"

Le monstre eut un mouvement de recul et une lueur de rage impitoyable germa dans ses vingt yeux inhumains. Poussant un cri de colère incroyable, il leva une patte qui retomba avec fureur sur le torse de l'être inférieur, lui coupant la respiration et lui lacérant le torse de ses griffes, passant sans effort à travers les écailles de l'armure.
Le Gardien lui-même ne reconnut pas l'hydre quand elle parla, sa voix, ses voix, possédèrent cet écho puissant, cette brutalité qui trahit le dernier stade de la colère.


-"Tu te crois meilleur que moi, Voronwë? Tu es pire! Je lui l'incarnation de la violence, la colère pure, la puissance déchaînée! La dernière réponse d'Anaëh pour stopper votre folie et votre présence en son sein! Je détruis parce que c'est dans ma nature; vous détruisez parce que vous aimez le faire! Tu te sers juste de ma présence pour justifier tes envies de meurtre, vous vous servez des mauvais Ëalas pour ne pas assumer vos pulsions. Je ne suis pas votre ennemi Voronwë, je suis votre excuse!"

Les griffes empoisonnées s'enfoncèrent davantage dans les chairs de l'elfe, lacérant ses muscles et frôlant ses os par endroit.

Des millénaires que je suis enfermé! Des millénaires que vous auriez pu me tuer! Et vous ne l'avez jamais fait? Par peur de me libérer? Foutaises! Par peur de continuer à être ce que vous étiez, à devoir admettre que votre folie sanguinaire est votre fait et non le mien!

Tes ancêtres l'avaient compris... Pourquoi crois-tu que l'on t'appelle "le Gardien" et non pas "le Veilleur" ou "le Geôlier? Parce que tu protèges le secret le plus honteux des elfes, leur vraie nature..."


La patte se retira enfin de son torse, laissant voir ses plaies saignantes au torse et aux bras. Une gueule béante descendit pour le prendre et l'éleva aussi haut que possible, à une vingtaine de mètres du sol. Il le relâcha... Et durant sa chute, des mots parvinrent à son âme. 

-"Je vais te faire un présent Voronwë. Pour toi, à partir de cet instant, le mensonge cessera."

-----------------------------------------------------------

Il réapparut dans la tente alors qu'il ne s'était écoulé que quelques secondes. Sur ses bras et son torse, ce dernier caché, des stigmates de ce qui semblait être des trous de griffes. Le port droit, fier, impérial. Il annonça:

-"Moi Voronwë du Baar'Ane, l'Elfe Rouge. J'ai une déclaration à faire."

Un fin sourire naquit à ses lèvres alors qu'il sentait la présence du monstre derrière lui.

-"J'accepte l'aide des humains à la condition qu'ils ne pénètrent pas plus profondément dans la forêt, nos secrets ne les concernent en rien et leur survie m'indiffère."

D'un grand geste il se retourna pour sortir... Prononça fermement ses dernières paroles en tournant la terre vers la reine.

-"Mais n'oubliez pas, si Naelis tombe dans l'opprobre et le déshonneur tout comme la Péninsule..."

Son sourire se fit celui d'un prédateur devant sa proie.

-"Nous vous dévorerons."


Dernière édition par Voronwë le Mar 12 Mai 2015 - 12:11, édité 1 fois
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Halyalindë
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Au finale, Halya n'était pas celle à s'être montré la plus véhémente envers le gardien Voronwë... A croire que tous ceux présent voulaient absolument passer leur temps à remettre les autres à leur place. Elle préféra de pas relever le fait que les Nains ne serait jamais plus admis en Aneth, mais au moment même ou le nouveau capitaine des archers insultait directement le chef Noss, elle sut que rien de réellement décisif ne serait apporté par ce groupe. Pourtant, à sa grande surprise, Voronwë ne hurla pas à la trahison ou à la vengeance. Il gardait les yeux baissés sur la roche qu'avait lâché le Conseiller d'Eraison avant de quitter la tente sans un mot ni un regard pour les militaires assemblés. Il avait eu l'air... Déstabilisé.

Le deuxième à quitter la table des négociations... Prise par son observation, elle n'avait pas réellement pris part à l'échange entre Delyndil et Glinaina. Elle retint cependant un soupir et garda la tête haute comme l'exigeait sa fonction, écoutant pour la centième fois Delyndil faire état de ses doutes quant à l'implication des Noss. Elle les connaissait déjà, ces réserves, et se contenta de répondre posément avant de laisser la parole à Ëninril.

-Vous avez raison. Pour l'instant, la participation des Noss est faible, mais si nous somme l'épée et le bouclier d'Anaëh, ils sont la dague prête à se planter dans le dos de nos ennemis. Et même sans combattre : Ils connaissent les environs et pourraient nous aider à tenir toute la zone du Front, installer des pièges, tendre des embuscades ; bref, dégager nos propres effectifs pour passer à l'offensive. De plus, ils sont surement les seuls à avoir une chance de trouver les tunnels des sombres sans se faire prendre par eux. Attendre qu'ils soient plus nombreux pour les inclure serait contre productif.

Trop de personnes n'étaient pas réellement prêtes à coopérer. Même avec l'appuie d'Erlendil, qui rasséréna Halya plus qu'elle n'aurait pu le dire, ils ne parviendraient que difficilement à trouver une façon efficace, non seulement de communiquer, mais également de fonctionner ensemble.

Elle n'avait pas assez bien fait son devoir visiblement. En l'absence de roi, c'était aux Conseil des Protecteurs de représenter le Peuple et de prendre les décisions importantes. Malheureusement Wyslena se débattait avec ses propres problèmes, Eraison était tombée entrainant son Protecteur avec elle et Mera seule envoyait volontiers ses troupes sous l'influence directe d'Ardamir. Le Nord avait même du mal à se sentir concerné jusqu'à très récemment. Trop préoccupée par la mobilisation arrière, elle n'avait pas été assez présente sur le Front et payait aujourd'hui les pots cassés: une armée en faus avec elle même sous le commandement d'un fantôme. Elle avait essayé jusqu'ici de maintenir le statu quo mais la présence de plus de capitaines serait indispensable.

- Pardonnez-moi je dois m'absenter. Ce ne sera pas long.

D'autant plus maintenant...

En l'absence du conseiller d'Eraison et du Gardien, la tension semblait s'être apaisé d'un coup, laissant les paroles peut-être un peu moins agressives. Mais à peine le Capitaine avait-il franchi le seuil que Voronwë réapparaissait, étrangement calme. Il avait retrouvé tout le charisme qu'elle lui avait vu à leur première rencontre, totalement différent du Noss revanchard et emporté qu'il avait été depuis son entrée. En maître des lieux, il s'adressa à l'assemblée.

-"Moi Voronwë du Baar'Ane, l'Elfe Rouge. J'ai une déclaration à faire.
J'accepte l'aide des humains à la condition qu'ils ne pénètrent pas plus profondément dans la forêt, nos secrets ne les concernent en rien et leur survie m'indiffère."


Il n'attendit pas la moindre réaction pour faire demi-tour vers la sortie. Les derniers mots qu'il prononça tombèrent comme une sentence irrévocable. Son départ, contre toute attente, ne rassura pas vraiment la Protectrice. Il faudrait garder un œil sur cet être étrange...
Se forçant à briser le silence, elle profita cependant que ce sujet soit de nouveau au centre de l'attention pour proposer une alternative au ton sec de Delyndil.

-Et bien... Je suis contente que le Gardien soit capable d'une telle ouverture d'esprit. Mais je crois que le Capitaine Nöldorion n'a pas tort, Dame Hereon. Je m'entretiendrai avec vous, mais ce n'est pas réellement le moment. En l'absence de troupes, l'aide que vous voulez nous apporter, bien qu'appréciée, n'est pas militaire. Cela ne relève donc pas de l'armée mais du Haut Conseil. Si votre présence trouble de nouveau, cette réunion ou indispose certains d'entre nous, je vous demanderai de bien vouloir sortir. Des quartiers seront bien évidemment mis à votre disposition.

En prononçant ses dernières phrases, elle chercha le regard de chacun des membres de l'assemblée, question silencieuse pour savoir si la présence de la Reine gênait quelqu'un.

Une fois la question réglée, elle s'attaque à leur plus gros problème. Après tout, ils étaient là pour parler de stratégie.

-Revenons donc à nos préoccupations premières. Pour rappel: malgré une sensible amélioration de leur écoute depuis Eraison, j'ai encore reçu des retours peu encourageant de la part pes Protectorats intérieurs. Le fait que la hiérarchie de l'Armée Royale soit toute-puissante ne les incite pas à envoyer leurs troupes. Les officiers craignent d'être écartés des décisions et leurs hommes envoyés à la mort sans leur aval.
De plus, comme je vous l'ai annoncé dans des rapports, les deux mille soldats envoyés par les Protectorats des Terres d'Eteniril et Holimion arriveront dans l'ennéade, mais ce n'est qu'une participation symbolique sur prêt de 20 000 soldats. Ce qui signifie que nous nous battons toujours à deux contre au moins trois, si l'estimation des éclaireurs n'a pas changé.


Maintenant... l'heure de vérité était venue.

-Du côté des Noss, et pour toutes les raisons que j'ai évoquées il y a quelques instants, je voulais également proposer la création d'un Corps des Noss.
Ce sont les seuls à savoir de quoi ils sont capables, impossibles de les inclure dans les bataillons préexistant ou de prévoir combien ils seront, mais leur nombre égale déjà celui des Aigles. Il faut donc trouver un autre moyen. Ils auront leur propre hiérarchie et organisation. Leur représentant assisterait aux prises de décisions, pourra faire directement ses propositions et saura comment utiliser au mieux la force de ses hommes. Ainsi ils auraient une certaine légitimité et nous pourrons faire cohabiter des manières d'agir très différentes sans risquer inutilement des vies sur le terrain à cause d'une différence d'entraînement ou de réflexes stratégiques.


Une demande risquée, mais elle ne pouvait pas se permettre de garder cette idée sous le coude car elle mettrait sans doute du temps à être acceptée ne serait-ce comme une potentielle bonne idée. Elle aurait put créer une telle organisation dans l'armée d'Ardamir mais les retombées auraient été très différentes... et pas forcément dans le bon sens. Ce qui n'empêchait pas Halya de s'attendre à une froide tôlée du côté de Delyndil.

-J'aimerai aussi aborder le sujet du Commandant Kelendil mais le faire sérieusement en l'absence d'autan de capitaine, et surtout du capitaine Silad, serait impossible.

Comprenne qui pourrait. Mais la vacance officieuse qui existait à la tête de l'armée Royale la rendait peu crédible auprès des armées locales. De plus, c'était une fragilité que ne pouvait plus se permettre les elfes s'ils voulaient vraiment contre-attaquer.
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      Au-dehors de la tente de commandement, loin des débats hésitants et des sorties de tragédiens, se ramassait sur elle-même la troupe dépareillée des rescapés d’Eraïson. Tous, l’œil hagard, la face livide, convergeaient vers un corps percé d’un épieu, à l’orée du bois. C’était la dépouille mortelle de Daendör, foudroyé par les rejetons barbares de Kÿria. Un désespoir amer semblait faire ondoyer cette troupe disparate, déjà épuisée, apeurée, et à présent trahie. Aussi, lorsqu’Elrendil Silad parut dans la plaine, lui auréolé des atours autrefois portés par Aranos, ils n’en furent que plus abattus.
      Fous qu’ils avaient été, à la suite de Daendör, de croire qu’une armée marchait vers le Sud. A présent ils ne pouvaient plus en douter : Aranos ne viendrait pas.
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MessageSujet: Re: [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé]   [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé] - Page 2 I_icon_minitimeMer 20 Mai 2015 - 17:41

Daendör interrompit la cacophonie générale de l'assemblée en élevant la voix. Le silence lui répondit alors qu'il enrageait. Ses propos violents et très virulent à l'intention des Noss _ à son intention _ mire le druide, pourtant très pacifique, dans une rage indescriptible. Son ego reprenait le dessus sur la raison dans son esprit, et il réprimât de justesse une réplique fracassante à l'intention du conseiller. Cependant, lorsqu'un pierre noirâtre tomba sur le sol, sa colère retomba nette, et laissa place à une douleur sourde au centre de sa poitrine. Légèrement semblable au malaise qu'il avait ressenti à l'arrivée de son pair des forêts, la sensation ressemblai plus à un évènement s'étant déroulé plusieurs jours au paravent : l'apparition puis la mort d'une Ëala, Uuvanio, qui avait retenti dans la Symphonie comme un gong dans un temple Citadin de Kÿria. A plus faible échelle, le caillou fit le même son en tombant sur le sol. Ëninríl, évidemment sensible et proche des Création de la Mère, en avait été bouleversé. Parallèlement, le druide ressenti une émotion depuis longtemps réprimée : la peur. Cette apparition presque irréelle le piqua au fond de sa chaire, de ses os, de sa moelle. Il observa, demi-conscient, le conseiller sortir de la tente en soulevant un nuage de poussière quand le pan de toile se referma. Il entendit à peine les élucubrations de l'elfe devenu fou. Il ne se réveilla qu'au moment où il était trop tard, au moment où il comprit ce que Daendör voulait faire. Il n'avait pas besoin de voir de ses propres yeux pour ressentir le danger que couraient les faons sous la dague d'argent. Alors qu'Ëninríl attendait le coup fatale qui mettrait fin à la vie des créatures de la Déesse, le danger s'évanouit subitement : la Grande Œuvre avait défendu ses enfants.

L'agitation retomba comme par magie quand les officiers et les autres personnes présentes sous la tente comprirent la mort du survivant au massacre de la cité elfe. Le silence s'installa telle le manteau de l'hiver sur les clairières d'Anaëh et ce fut le soupir d'Halyalindë qui le brisa. Elle rappela l’intérêt que chacun avait dans la défense de la Forêt et les possibilités qu'offraient une alliance entre les peuples, mais le druide ne l'écouta pas. Il ne vit pas le signe de tête dont elle le gratifia, à lui et Voronwë. Son attention était encore fixée sur la pierre. Puisque personne ne semblait y accorder de l'importance, il s'avança d'un pas et saisi la pierre. Étonnamment lourde, elle tenait néanmoins dans la paume du druide. Il l'étudia quelques secondes, avant de la glisser dans une des poches vide suspendue sur son torse par une lanière de cuire et de regagner sa place.

La réunion suivit son cours, malheureusement pas comme elle devrait l'être dans l'idéal. Les officiers réglaient leurs problèmes de manques d'officiers, Sylves, Citadins et humains étaient à la limite de se sauter à la gorges. Le druide se demanda sincèrement si Halyalindë et lui-même n'étaient pas les seuls personnes censées et conscientes de cette étrange assemblée. Voronwë prit soudainement la parole alors que la Dame Protectrice allait parler :

"_ Moi Voronwë du Baar'Ane, l'Elfe Rouge. J'ai une déclaration à faire. J'accepte l'aide des humains à la condition qu'ils ne pénètrent pas plus profondément dans la forêt, nos secrets ne les concernent en rien et leur survie m'indiffère. Mais n'oubliez pas, si Naelis tombe dans l'opprobre et le déshonneur tout comme la Péninsule... Nous vous dévorerons."

La sentence était prononcée, tout le monde savait qu'on arracherait rien de plus au chef des guerriers. Le Gardien de Noss, alors pris d'un moment d'absence, sortit de la tente. Après quelques instants, la douleur ressenti auparavant en le voyant pour la première fois réapparut, mille et une fois plus puissante. Avant qu'il ait pu s'interroger sur la raison de sa présence entre deux douloureux hoquets de douleurs, la sensation disparue. Ce fut une nouvelle fois Dame Arava qui reprit la parole. Elle parla de la situation dans les Cités, un discours auquel Ëninríl ne prêta pas grande attention. Cependant, l'une de ses dernières phrase capta son intérêt :

"_ Du côté des Noss, et pour toutes les raisons que j'ai évoquées il y a quelques instants, je voulais également proposer la création d'un Corps des Noss. Ce sont les seuls à savoir de quoi ils sont capables, impossibles de les inclure dans les bataillons préexistant ou de prévoir combien ils seront, mais leur nombre égale déjà celui des Aigles. Il faut donc trouver un autre moyen. Ils auront leur propre hiérarchie et organisation. Leur représentant assisterait aux prises de décisions, pourra faire directement ses propositions et saura comment utiliser au mieux la force de ses hommes. Ainsi ils auraient une certaine légitimité et nous pourrons faire cohabiter des manières d'agir très différentes sans risquer inutilement des vies sur le terrain à cause d'une différence d'entraînement ou de réflexes stratégiques."

Il répondit du tac-au-tac :

"_ Je plussoie totalement cette proposition. C'est, je pense, je meilleur compromis entre laisser la liberté à notre peuple d'agir, et garder de la coordination avec l'Armée Royale. D'ailleurs, je propose que ce soit Voronwë, ici présent, qui prenne la tête de ce corps d'armée, si lui même accepte cette lourde responsabilité."
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MessageSujet: Re: [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé]   [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé] - Page 2 I_icon_minitimeMer 27 Mai 2015 - 13:46

C'en était beaucoup... vraiment beaucoup... voire même trop. La première réponse que reçut cet idiot de Capitaine Nöldorion, à la fois à cause de son manque de jugeote impardonnable pour quelqu'un de son rang et à la fois pour la manière hautaine avec laquelle il avait "prononcé" l'invitation de partir, fut un regard des plus noirs. Je pense que si j'avais pu tuer avec mes yeux à ce moment-là, ce Nôldorion ne serait certainement plus qu'un cadavre bon à durcir. Mais je n'étais pas l'autre qui était en moi - que je dus réfréner à ce moment-là afin qu'il ne prenne pas pleine possession de mon corps d'ailleurs - et j'avais également un certain rang à tenir. Le rang de reine, d'ambassadrice. Pas celui de jeunette ou de simple soldat comme semblait vouloir me considérer Delyndil. D'un ton froid et qui n'admettait aucune réponse "indécente", je m'occupais avant que d'autres ne prennent la parole de remettre celui qui devait avoir plusieurs centaines d'années que moi à sa place.

"Je me souvenais d'êtres sages et d'histoires où les chefs d'armées étaient prompts à réfléchir et à prendre des décisions bien plus que convenables. Mes souvenirs auraient-ils été faussés par les cris de l'Aduram ou bien l'Anaëh aurait-elle tristement changée en seulement quelques années ? Ou bien votre grade vous aurait-il monté à la tête pour que veniez à oublier toute notion d'étique ou même de politique ?

J'attaquais par la parole, oui. Et encore si j'avais voulu le toucher encore plus j'aurais pu prendre le chemin de parler de l'ancienne armée d'Eraïson, lorsque ses couleurs étaient d'une grande beauté à mes yeux et que sa présence me rassurait, moi qui avait malheureusement eu trop tôt affaire avec les Sombres. Je me souviens même que pour m'aider à m'endormir mon père me prenait dans ses bras et me racontait doucement ce qu'il se passait dans l'armée dans laquelle il était ainsi que ce qu'il entendait de celle du Sud... enfin avec du recul je me doute qu'il devait certainement inventer des histoires afin de calmer mon esprit troublé. Mais des parties étaient vraies, c'était sûr et certain. Quoi qu'il en soit, par respect envers ceux plus ou moins présents faisant partie de ce qu'il restait de cette armée, et notamment pour deux personnes que j'appréciais particulièrement, je n'allais pas plus loin. Je piquais déjà l'ego du capitaine, c'était assez... pour l'instant. Avant qu'il n'eut le temps de répondre je continuais, toujours aussi froide.

-Je peux comprendre que vous ne teniez pas les Humains en très haute estime, mais vous ne devez pas en oublier pour autant qu'un lien entre deux peuples, surtout s'ils sont différents, ne se fait pas du jour au lendemain. Mon ton se fit plus doux, ainsi que mon regard. Je suppose que si vous aviez été à ma place vous n'auriez pas vidé votre cité sans savoir quel accueil ceux que vous venez aider vous réserveraient. Mais que je réponde à votre question ! Ais-je quelque chose d'intéressant à vous apporter par rapport à cette guerre ? Peut-être bien... je vous laisse réfléchir à ce que ma présence ici implique et pour quelles raisons je n'ai pas envoyé d'ambassadeur, et une fois seulement que vous aurez réfléchi à cela nous en rediscuterons. Et cette fois-ci je vous prierai de ne pas oublier quel est le rang de la personne à qui vous viendrez vous adresser.

En somme : oui je peux toujours apporter quelque chose mais ce sera aux Elfes de faire l'effort d'aller chercher cet apport. Ce que je voyais là m'exaspérait trop pour que je désire aller plus avant niveau implication. Pour le reste, j'espère qu'il aura eu la clairvoyance de comprendre que je lui demandais de ne pas me répondre. Il avait à réfléchir, pour sûr... et sur beaucoup de choses d'ailleurs.

Le reste de la réunion se déroula plus ou moins étrangement, voyant le départ d'Elrendil et du Gardien Voronwë. La déclaration de ce dernier, qui aurait pu me faire froid dans le dos vu les propos, n'eut comme réponse qu'une paire d'yeux bleus braqués sur lui. Ce qui me dérangeait n'était pas ses paroles, c'était bien plus cette espèce d'aura qu'il avait et qui rendait fou Ust'kor. Lorsque le chef noss sortit de la tente, je pu enfin fermer les yeux d'apaisement, sentant toute la tension intérieure s'affaler, s'étioler. Je sentais Ust rager mais, au moins, il déposait l'arme qu'il portait à la main en comprenant que son ennemi était hors d'atteinte... enfin du moins était-ce ainsi que je voyais la scène dans mon esprit, peut-être aurais-je des surprises lorsque j'irai discuter avec lui. Ce fut la prise de parole de la Protectrice qui me fit tourner les yeux vers elle ; j'écoutais ce qu'elle avait à me dire et prit le temps de lui répondre que je discuterais volontiers avec elle et qu'il ne devrait pas (ou plus ?) y avoir de désagréments dus à ma présence.

Commença alors une nouvelle conversation, reprenant le sujet des noss au sein de l'armée, entre la Protectrice et le dernier noss en lice. Mes pensées étaient malheureusement ailleurs : j'avais à essayer de calmer le drow qui était en moi pour éviter que quelque chose de peu recommandable ne survienne. Lorsque Eninril proposa Voronwë comme chef du groupe noss de l'armée, je m'entendis répondre :

-Je vous le déconseille... quelque chose de bien trop grand et sombre habite en lui..."

Et à mes yeux de se tourner une nouvelle fois vers l'entrée de la tente.
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Delnwë Iridwen
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Les débats allaient bon train, et la réunion semblait davantage s'enliser dans des discussions vaines que de réellement avancer. La réponse du capitaine Delyndil à Delnwë était sans appel. S'ils feraient leur possible pour trouver Aylah, la ramener saine et sauve, c'était bien lui qui devrait assumer les responsabilités de capitaine d'archerie au sein de l'armée royale. Cela lui arracha un soupir. Il ne pouvait pas dire qu'il ne s'y était jamais préparé, c'eut été faux. Il avait gravi petit à petit les échelons de la hiérarchie, et celui de capitaine était un insigne honneur. Toutefois, il eut préféré que ce fut en d'autres circonstances. La guerre était le moyen le plus rapide d'obtenir une promotion, du fait des pertes. Mais il avait espéré que la capitaine Aylah puisse un jour se retirer en paix de sa fonction, afin qu'il en prenne les fonctions. Il n'en était pas ainsi. Il avait aussi espéré pouvoir assumer ce rôle avec l'ensemble des moyens à sa disposition. Au lieu de quoi, il disposait de peu de troupes, et il n'en connaissait qu'une infime partie. Difficile d'obtenir la confiance des siens ainsi. Enfin, son état d'esprit n'était pas à même de gérer au mieux cette situation. S'il continuait à veiller à la survie de ceux dont il était en charge, il était pourtant devenu bien différent de celui qui l'avait été autrefois. Ses soldats qui lui étaient restés fidèles le savaient. Mais qu'en serait-il des autres?

Les discussions se poursuivaient. Toujours les mêmes sujets de discordes. D'abord la présence des humains sous la direction de Glinaina. Les humains avaient certes causés de grands torts à l'Anaëh et continuaient à le faire. Toutefois, il semblait aussi pertinent de comparer ceux de Naelis aux péninsulaires que d'assimiler un elfe à un sombre. Si son peuple avait de nombreux talents et bien des vertus, ils restaient très renfermés sur les traditions et amers du passé. Il fallait pourtant aller de l'avant.
Ensuite, le sujet des Noss et leur coopération avec ceux des cités, comme ils les nommaient. Sujet épineux et pourtant inutile. En quoi les enfants de Kÿria avaient-ils besoin de se déchirer en cet instant si difficile? Les sombres devaient bien rire devant tant de bêtise. Car c'était bien là de la bêtise. Et si certains, comme la protectrice, se montraient bien plus lucides, d'autres ne bougeaient pas de leur position.

Agacé par toutes ces pertes de temps, et jugeant qu'il était temps d'y mettre un peu d'ordre, Delnwë se décida à intervenir.

« Malgré tout le respect que je peux avoir pour les membres du conseil ici présent, mon avis est que nous ressemblons à une bande d'imbécile, valant moins que des humains avides de combat, avec tout le respect que j'ai pour ceux de Naelis. Nous sommes là, à nous quereller sur des sujets futiles, alors que d'autres bien plus importants devraient être débattus avec bien plus d'urgence.»

Le ton n'avait rien d’agressif. Il était même posé, dénué d'émotion, comme faisait un constat. Comme citant l'évidence.

« Pourquoi les Noss, les fils de Kÿria, tout comme nous, devraient-ils débattre avec nous des convictions de chacun, de la légitimité de chacun auprès de la déesse? Nous sommes tous ses enfants ici, et si nous ne vivons pas de la même manière, il nous appartient à tous de prouver que malgré nos différences, c'est ensemble que nous faisons face à ceux qui veulent notre perte. Les sombres ne sont que des erreurs qu'il faut bannir. Et c'est côte à côte de nous devons le faire. Cessons de tergiverser là dessus. Les Noss auront certes leur propre troupe, que nous ne commanderons nullement. Mais rien ne nous empêche de leur faire part de nos plans et stratégies, et d'agir comme de vrais alliés. C'est même un devoir. Car alors notre mère à tous verra que ses enfants savent faire fi de leurs différences.»

Il marqua une pause, tant pour réorganiser ses idées que pour laisser ce qu'il venait de dire être assimilé par son auditoire.

« Il est ensuite question des humains de Naelis. Certes ceux ci ne sont pas les enfants de l'Anaëh, mais ils se sont portés d'eux même vers nous pour nous aider. Ils sont peu nombreux, mais doit-on pour autant les repousser aussi sèchement? En chaque peuple, je crois qu'il peut y avoir des êtres dignes de confiance, et des traitres. Seuls les sombres dérogent à cette règle, car aucun d'eux n'est digne de confiance. Mais j'ai par le passé pu constater que le peuple humain n'était pas uniquement composé de félons et de brutes. Que certains des leurs étaient en mesure de démontrer leur valeur en maintes choses. Ceux ici présents veulent défendre le peuple elfe face à la menace sombre venue du sud. Devons nous fièrement les repousser et nous montrer comme des ainés bornés et sans tolérance, ou à l'inverse leur donner leur chance? Peut être ai-je tort, peut être pas. Mais si on essaye pas, on ignore à jamais la réponse.»

Il poussa un nouveau soupir, et se carra dans son siège.

« Je ne suis qu'un membre du conseil et me plierait à sa volonté si la majorité n'est pas en accord avec moi. Mais au moins devais-je prendre soin de vous avertir de ma manière de penser. Libre à vous de l'ignorer, mais pensez au delà de nos traditions et de nos habitudes. Pensez à l'avenir, à notre survie et à nos frères et sœurs. Peut être alors cesserons nous de nous quereller inutilement sur ces vains sujets.»
Spoiler:
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Fenris Nöldorion
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Devant la problématique que rencontrait le nouveau Capitaine -qui prenait ce poste contraint et forcé-, Fenris suggéra d'un regard à son frère de rencontrer le Quigamor plus tard pour partager sur la possibilité de lui confier tout ou partie des archers montés au moins le temps de cette attaque.

Une main posée sur la table, Fenris suivit avec intérêt le bref échange entre son frère et son Lieutenant. Une diversion ? Concentrer les forces ennemies d'un côté pendant que l'autre est délaissé ? Oui, cela pourrait fonctionner, avec une peu d'aide. Delyndil n'allait pas beaucoup apprécier la proposition de son cadet mais il apportait un avantage stratégique non négligeable.

-Et qui pourrait se rendre plus discret que des Noss ? Se serait user au mieux de leurs compétences.

Un double effet de surprise en somme. Les drows attaqués par devant et infiltrés par derrière, voilà qui n'était pas dans les habitudes des elfes. De plus, leurs cousins des bois étaient mieux placés que quiconque pour parvenir à cet exploit et les sombres n'auraient sans doute pas le temps de les voir venir.
Tandis qu'ils devisaient doucement de stratégie, la Dame de Naelis prit la parole pour annoncé que l'appui qu'elle leur proposait ne se comptait pas en homme... Fenris serra les dents et se redressa pendant que son aîné prenait la parole. Cette fois, il ne pouvait lui reprocher ses paroles, bien que cinglantes. Les elfes n'avaient pas besoin d'une tape sur l'épaule mais d'un soutien armé. Quant à la signification de sa présence, que représentait-elle pour eux qui n'avaient que peu d'estime pour les humains ?... Bien peu de choses hélas. Et les mots d'Iridwen n'y changeait rien à ses yeux. Le Conseil aurait probablement finit par accepté l'aide de Naelis, s'ils avaient eu davantage à leur proposer.
Ce fut donc un regard désolé que le cavalier porta sur la souveraine, bien qu'il doute une seule seconde qu'elle puisse porter son attention sur lui et le remarquer.

Lorsque Voronwë revint et prit la parole, Fenris porta son regard sur lui et ne cacha pas son étonnement face à son ouverture d'esprit qui semblait bien soudaine. Depuis le début de cette réunion, il semblait ne vouloir qu'une seule chose : faire cavalier seul en ne demandant l'aide de personne. Et voilà qu'il changeait d'avis sans raison apparente et qu'il acceptait la présence des humains en Anaëh... Il y avait de quoi être surpris.
Mais le regard du jeune citadin se fronça lorsqu'il prononça ses derniers mots. Il porta alors une attention différente sur lui, éveillant d'autres sens jusque là endormi (comme souvent lorsqu'il était dans un environnement relativement citadin). Son don pour la Symphonie et ses capacités magiques se tournèrent vers le Noss. Un frisson lui parcourut alors la colonne vertébrale. Il y avait quelque chose... qu'il ne parvenait pas à définir. Quelque chose de terrifiant.

-Quelque chose de bien trop grand et sombre habite en lui...

Ces mots achevèrent de compléter le tableau des réflexions de Fenris et le titre de Gardien commençait à lui parler. Un être vivait en Voronwë, celui qui devait créer cette ambivalence dans ses réactions. Un être dont il devait être le Gardien, celui qui devait l'empêcher de nuire. Toutefois, le cavalier n'était pas assez puissant pour comprendre la véritable nature de cette chose et le rôle exact de l'elfe sylvain dans cette histoire. Toujours était-il que la Reine avait raison : étant donné son instabilité, mieux valait qu'il ne soit pas en charge du commandement. Il hocha donc la tête pour manifesté son accord avec les derniers mots de la souveraine des Hommes.
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Halyalindë
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Halya nota avec une agréable surprise que sa proposition de Corps d'Armée ne soulevait pas de tollé générale. Ëninril appuyait l'idée, Delyndil se gardait pour l'instant de tout commentaire et le nouveau capitaine des archer s'était tout au plus fendu d'une diatribe sur l'inutilité d'une telle décision en comparaison d'une alliance réelle entre l'armée des cités et celle des clans... Malheureusement, il ne devait pas avoir parfaitement compris que le plus grand problème dans cette histoire était le fait que les Noss n,'avaient aucun pouvoir centralisé, rendant toute stratégie commune extrêmement complexe, ce qu'Halya lui rappela d'une voix calme.

Si personne n'y était violemment opposé, elle devrait voir cela directement avec le Capitaine Silad auquel Kelendil, toujours loin au Sud, avait cédé le commandement pour la reprise d'Eraison. Il ne manquerait plus qu'un nom officiel et un chef qui puisse mettre d'accord les membres de plusieurs Noss... Une paille !

Mais pour le choix du chef, le bref échange entre Ëninril et la Dame de Naëlis fit froncer les sourcils d'Halya. Quelque chose de grand et sombre... Lors de leur première rencontre, il s'était passé quelque chose d'étrange, certes, mais il venait de montrer une ouverture d'esprit envers les humains, peu commune pour un Noss et elle avait vu de quoi il était capable en tant que commandant. Sans cette intervention, elle aurait tout de suite été du même avis que le druide... Mais la confiance et la simplicité avec laquelle la reine venait de prendre la parole étaient sans équivoque. Comment elle avait pu le déceler par contre : soit son affinité avec la Symphonie était très forte malgré ses années d'exil, soit leur petite réunion accueillait à une magicienne assez précoce. Pour Halya, la seconde solution était la plus probable.

« La désignation du chef peut attendre pour l'instant, c'est loin d'être quelque chose d'anodine, si l'idée d'un Corps des Noss est définitivement acceptée, il faudra de toute façon un temps d'adaptation. »

Elle chercha un instant le regard de la Dame puis celui d'Ënin, surprise qu'il n'ait rien descellé si vraiment le Gardien Voronwë représentait un danger. Cependant, si elle devait avoir des précisions, mieux vaudrait les demander plus tard, ou même voir avec le principal intéressé. Elle décida donc de ne as rebondir et de plutôt laisser le Capitaine Iridwen finir sans heurt.

« Capitaine, vous savez comme l'ensemble des nôtres que la dernière fois que les humains sont entrés en masse dans les frontières de l'Anaëh, le Linoïn a été perdu. Une blessure qui n'a jamais guérir et ne le pourra sans doute jamais. Certes, les humains de Naëlis m'ont toujours paru plus dignes de confiances que les Péninsulaires et encore plus que ceux de cette époque révolue, mais encore récemment des décisions humaines ont porté atteinte à l'Oeuvre. La décisions de les laisser ou non circuler pourrait être bien lourde de conséquence alors même que nous ne savons pas quelles seront les conséquences durables de cette guerre pour les terres d'Eraison. Comprenez donc que cette chance que vous demandez pour les humains est un risque inutile pour beaucoup, même si certains, comme le Gardien Voronwë, sont assez ouverts pour l'entendre. Cette question, comme celle d'une Alliance dans cette guerre ne pourra être réglée par quelques officiers au nom d'Anaëh entier. Cependant croyez bien que je ne laisserai pas cette offre sans suite. »

L'absence du Capitaine d'infanterie se faisait cependant sentir... Les événements de l'extérieur étaient sûrement plus complexes que prévus... Halya hésita un instant avant de reprendre, après tout, ils étaient là pour cela.

« Je ne sais pas si vous avez été averti de l'objet premier de cette réunion, commença-t-elle en s'adressant au jeune capitaine des archers avant de reprendre à l'intention de toute la tablée, mais si vous avez encore assez de verve et de force, nous devrions y venir. Nous devons minimiser les risques d'une attaque massive sur deux fronts de la par des drows et l'impacte de la présence sombre sur Anaëh. »

Elle échangea un regard avec le Capitaine Delyndil avant de pointer l'une des cartes qui trônait sur la table. Bien qu'elle ne soit pas toujours d'accord avec lui, elle lui faisait parfaitement confiance que cela en arrivait au commandement et à la stratégie.

« Nous devons reprendre Eraison avant la fin de l'été. »



La Carte du front:
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Ëninríl Il'Dolwen
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"_Quelque chose de bien trop grand et sombre habite en lui...
_ Oui je... je l'ai... je l'ai senti aussi. Mais ne tombons pas dans de vaines élucubration. Je verrai le Gardien en temps et en heure pour régler cette question, dit le druide en se reprenant.
La désignation du chef peut attendre pour l'instant, c'est loin d'être quelque chose d'anodine, si l'idée d'un Corps des Noss est définitivement acceptée, il faudra de toute façon un temps d'adaptation.

Ëninríl acquiesça, pour se donner un peu de contenance après qu'Halyalindë n'ait cassé sa réplique pour préparer la question qui le touchait personnellement. Mais la personne qui intervint plus tard le décontenonça. Le Capitaine fraichement nommé qu'était Delnwë déclara d'un ton parfaitement neutre et poli, que les débats dans lesquels s'étaient lancés les elfes ici présents étaient non seulement inutiles, futiles, mais il insultait presque le groupe que les officiers et leurs invités formaient. Le héraut d'Anaëh équarquilla d'abord les yeux devant tant de franchise devant un elfe qui lui avait paru en retrait, puis appuya franchement son discours lorsque celui-ci déclara que "Les enfants de Kÿria devront faire fi de leur différences". Le tout restait de façon à ce qu'on ne puisse pas lui reprocher son manque de respect envers ses confrères. Visiblement, le druide avait sous-estimé l'esprit du capitaine Iridwen.

Halyalindë prit le relai, rebondissant sur la tirade de Delnwë puis lui annonça en rappelant à tous le vrai but de cette réunion. Le druide sourit en voyant que la Protectrice reprenait la direction de cet état-major. Enfin la discussion reprenait un véritable sens qui la ferait avancer. Malgré tout, quand Arava dit qu'Eraison devait être reprise avant la fin de l'été, cette annonce jeta le glas sur l'assemblée, chacun mesurant ces propos à sa propre mesure, tout en regardant fixement la carte montrée par la Dame Protectrice sur laqquelle on pouvait voir un shéma grossier d'Anaëh colorée de deux tâches brunes symbolisant l'avancée du Front.

Le druide se leva et s'avança pour se coller à la table. Il tira la carte vers lui et posa son index à l'Est d'Eraison.

"_ La forêt devient plus éparse par ici mais est toujours là. Les Noss pourront s'y cacher aisément pendant que vous tenterez une action frontale. Je pense que rechercher une stratégie dans les tunnels est vain, sauf en un seul point : le Sombres savent pertinement que nous tenterons de la même façon qu'eux les grottes. A l'évidence, il nous y attendrons de pied ferme. C'est pour cela qu'il faudrait créer une fausse armée, constituée d'elfes ou d'illusions, qui y ferait diversion. Si ce plan marche les drows seront encerclés d'une part par les Noss, de l'autre par les véritables Taledhels. Pourquoi ne pas, en plus, envoyer des Limiers faire les éclaireurs faussement non-discret près de l'entrée des cavernes pour renforcer l'illusion d'une attaque souterraine ? Qu'en pensez-vous, messieurs Capitaine ? dit-il en interrogeant l'assemblée du regard.

Un plan très simple, somme toute, qui reposait malgré tout entièrement sur la crédibilité de leurs cousins déchus.
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MessageSujet: Re: [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé]   [Etat-major]Si vis pacem, para bellum [Officiers elfes & co][terminé] - Page 2 I_icon_minitimeSam 20 Juin 2015 - 8:52

Plus les débats avançaient, et plus les protagonistes cessaient de s'exprimer, voire en venaient à quitter le lieu de réunion. A ce rythme, ils seraient si peu qu'ils ne seraient plus en mesure de prendre la moindre décision.

La dame protectrice, écoutant patiemment le point de vue de Delnwë sur une alliance avec les humains de Naelis, fit clairement comprendre qu'elle n'y goûtait guère pour le moment. Quoique ne repoussant pas l'idée, elle rappela les tragiques événements passés avec ce peuple si disparate et prompt à l'affrontement. Elle ne manqua pas non plus de rappeler que les capitaines de l'armée n'avait théoriquement aucun pouvoir décisionnel sur ce genre de choses. C'était véridique en temps normal. Mais les temps étaient tout sauf normaux. De son ton posé et sans emportement, il entendait le faire comprendre.

« Je comprends ce que vous dites, dame Halyalindë. Toutefois, je me permettrai de nuancer un fait dans vos propos. Si cette décision est en effet très lourde de conséquence et qu'elle ne doit pas être prise à la légère, je relève le fait que vous souhaitiez que d'autres que nous s'expriment sur le sujet. Avec tout le respect que j'ai pour votre rang et votre position, pourrais-je savoir à qui vous pensez? Car vous savez ce qu'il en est du trône, et du conseil. Qui alors devrait prendre une telle décision? Vous le dites vous même, nous sommes en guerre. Je ne suis que rarement partisan des décisions hâtives, et suis prêt à attendre le temps nécessaire pour prendre celle ci. Mais je n'attendrai pas après des personnes qui prendrons la décision sans savoir ce qui se déroule ici. Je pense bien au contraire que nous sommes les plus à même de faire ce choix, en ces temps de troubles.»

Il s'arrêta là, ne souhaitant pas poursuivre le débat. La dame revint alors à l'objectif premier de cette réunion ô combien importante: la prise, ou plutôt la reconquête d'Eraïson. Elle était vitale, tant parce que ces terres ont jusqu'alors toujours été sur les terres de la belle Anäeh, mais aussi pour le moral de ses enfants, qui voyaient jusqu'alors les défaites s'accumuler et les dirigeants comme les armées s'étioler. Il fallait frapper fort et montrer que l'Anaëh était encore unie au nom de Kÿria.
Le druide Noss proposa alors un plan, simple, basé sur un principe de diversion. Des illusions et des troupes légères envoyées dans les tunnels, alors que les vraies troupes attaqueraient de toute part sur la cité. Simple... trop simple, même. Le capitaine se tourna vers le Noss et lui fit part de ses impressions. Mais là encore sans aucune animosité.

« Un plan simple en effet. Dans lequel je me permets de relever plusieurs problèmes. Le premier est sans doute en relation avec les illusions que vous évoquez. Qui sera en mesure de les créer? Car je doute que nous disposions d'une force magique suffisante pour faire apparaitre des illusions dans une partie de ces tunnels. Et je ne risquerai pas inutilement la vie de mes soldats dans ces souterrains. Les sombres auraient très bien pu les piéger et les faire s’effondrer aisément. Je sais que la guerre engendre des pertes, mais celles ci seraient des pertes inutiles. Si toutefois les troupes légères se sentent prêtes à endosser ce rôle je ne les y stopperaient pas. Le second point est que ce plan se base sur le fait que nos ennemis y croiront, or j'en sais suffisamment sur eux pour savoir que cela ne dégarnira en rien leurs défenses. Comme je l'ai évoqué ils auront probablement piégé les tunnels et conservé leurs troupes dans la cité même.
Toutefois, l'idée d'une diversion n'est pas inintéressante. De plus, la grande capacité des vôtres à se mouvoir dans la forêt pourrait nous être utile. Nous pourrions faire croire à une force plus grande qu'elle ne l'est avec des archers judicieusement placés, hors de vue mais assez proche pour tirer en groupes. Mes propres soldats pourraient en faire de même depuis des couverts au sol, et ainsi mobiliser une forte part des troupes ennemis. De même, utilisons les éclaireurs pour leurrer. Si nous parvenions à fabriquer quelques faux boucliers, nous pourrions les faire passer pour des troupes lourdement armées s’approchant de la cité, tout en les maintenant hors de portée des flèches. Cela pourrait mobiliser davantage l'ennemi sur ce flanc là... pendant que notre véritable attaque serait lancée à l'opposée de la cité. Il faudra bien sûr choisir les points judicieusement, convenir de signaux servant à synchroniser au mieux nos actions, et surtout, coopérer tous ensembles en mettant nos différents de côté. Mais si nous parvenons à les leurrer, nous pourrons créer une brèche suffisante pour les chasser définitivement de la cité.»


Il arrêta là son exposé. Il aurait pu davantage entrer dans les détails. Mais pour le moment, il attendait de connaitre l'avis de chacun sur ses propositions.
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Enfin, les délibérations étaient revenues sur le bon chemin. Après les arrivées impromptues, les paroles violentes et les actes de rejet, ils arrivaient finalement aux véritables enjeux de cette réunion : décider dans les grandes lignes de la conduite à suivre pour reprendre Eraison.

Une diversion semblait utile, certes, mais menée par quelles troupes? Noss ou Citadins? mages ou éclaireur? Peut-être seraient-ils assez fou pour faire intervenir les humains à une plus vaste échelle? Et où passer? Les tunnels, les couverts ou les airs? Combien de vies sacrifiées? Combien de mage nécessaire? Les Ëalas seraient-ils de leur côté cette fois encore? Quelles chances que cela aboutisse dans le meilleur des cas? Et dans le pire?

À chaque idée proposée, un nombre incalculable de questions devaient être posées. Un nombre encore plus grand de cas de figure, étaient à imaginé. Et tout cela était encore basé sur du vent en l'absence de certains Capitaines de l'armée royale ou Commandant d'armées locales. Sans parler de la Force de frappe Noss qui restait toujours inconnue puisqu'elle n'arriverait au mieux, que quelques ennéades plus tard.

Les discussions se finirent tard ce jour-là, car il fallait bien prendre un peu de repos, mais tous les détails étaient très loin d'être réglés. Sous la lumière des deux lunes, le camp bruissaient. Bien loin de là, sous le couvert des arbres, les Noss également avaient stoppé leur marche pour la nuit, l'oreille tendue vers les rumeurs du Sud. Mais autour d'Eraison, la Symphonie accablée de douleur et de haine ajoutait un nouvel écho à sa complexe mélodie. Les elfes commençaient à rassembler leurs forces.

Du moins, en théorie.


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