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 D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]

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Fenris Nöldorion
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeSam 7 Mar 2015 - 15:12

Les propos de Fenris n'apaisèrent pas la colère d'Halyalindë. Au contraire. Elle s'emporta d'autant plus, le décrivant comme un égoïste. Cela le surprit sur le coup mais il comprit ce qu'elle voulait dire grâce à sa phrase suivante. Il était vrai qu'il laissait un certain nombre de proches derrière lui mais n'en avait-il pas pris le risque depuis le jour où il était rentré à l'académie d'Alëandir ? Il fut quelque peu surpris lorsque le nom de Terond fut prononcé. Il était vrai que le cavalier traînait souvent autour de lui mais il n'aurait pas nécessairement songé à lui pour sa liste des personnes à prévenir en cas d'urgence. La Protectrice avait-elle vu quelque chose qui lui avait échappé ?

Mais il n'eut pas le temps de se poser la question plus longtemps. Halyalindë se défit de l'étreinte de sa main sur son bras et vint saisir son col avec fermeté. Il lâcha un gémissement en sentant la douleur se raviver et maintint les dents serrées jusqu'à ce qu'elle se décide enfin à le lâcher. Il ne chercha même pas à se défaire de son courroux, se contentant de l'accepter et d'attendre d'en voir la fin. Les seuls sons qui sortirent de sa bouche étaient involontaires et mut par la souffrance.
Retrouvant sa liberté, il conserva le silence. Il n'avait rien à répondre à ce qu'elle venait de dire. Bien sûr qu'il voulait rentrer chez lui et vivre une existence remplie et épanouie mais il ne voyait aucun moyen sûr d'y parvenir. Toute les solutions envisagées comportaient des risques, et la plupart du temps mortels pour lui.

-Ne me demandez pas de sacrifier un ami. Je n'en suis plus capable.

Cette phrase était pleine de sous-entendus. Il en comprenait une partie depuis qu'ils avaient discutés quelques jours plus tôt mais il n'avait pas connaissance de tous ceux qu'elle avait perdu au cours de sa longue vie. En fait, il n'en connaissait que deux...
Fenris était touché mais cela ne suffisait guère. Il lui répondit enfin d'un ton très posé.

-Alors vous me demandez à moi d'accepter d'associer votre sort au miens ? Quel est le plus égoïste de nous deux ?

Il lui adressa un sourire dénué non seulement de tout reproche mais aussi de joie. Le sacrifice qu'elle lui demandait était à ses yeux bien pire que le siens. Mais ce n'était pas une compétition. Ne lui laissant pas le temps de répondre, il posa à nouveau sa main sur elle et plongea son regard dans celui de son amie.

-Si les rôles étaient inversés, me demanderiez-vous sincèrement de rester en sachant que cela causerait ma perte ?

Fenris ne doutait pas de la réponse et il n'avait pas besoin de l'entendre. Visiblement, ils étaient dans une impasse. Si Halyalindë restait, elle en mourrait. Si elle partait, elle en aurait le cœur brisé. Il ignorait ce qui était le pire aux yeux de la dame... Mais il avait donné son point de vue. Peut-être en avait-elle un autre qui puisse les aider.

-Voyez-vous une solution qui nous permettrait de nous en sortir ?
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeSam 7 Mar 2015 - 16:09

Une nouvelle fois, le cavalier posa sa main sur elle en signe d'apaisement. Il ne semblait pas lui tenir rigueur, ni de son acte irréfléchi, ni de ses paroles. Il était sûr de lui. Elle ne tenta pas de le repousser. Ce n'était pas le moment d'utiliser le temps qu'ils n'avaient pas pour un débat stérile. Et l'attitude calme de Fenris rappelait à Halya la nécessité de reprendre son sang-froid, qu'elle le veuille ou non.

-Quel est le plus égoïste de nous deux ?

Halya ouvrit la bouche, puis la referma.
Ça... c'était difficile à dire... Mais si Halya avait vraiment dû trancher, elle se serait décernée la première place sans regret. Ils avaient chacun leur point de vue, mais Halya ne se voilait pas la face. Elle savait que si elle refusait de partir seule, c'était bien pour elle, non pour Fenris ou qui que ce soit d'autre. Fenris ne lui laissa pas le temps de trouver quoi répondre. Elle se contenta de détourner le regard.

Si leurs situations étaient inversées? Elle refuserait catégoriquement qu'il reste et ils seraient peut-être exactement dans la même impasse... Elle ne pouvait que trop bien comprendre pourquoi il ne voulait pas revenir sur son projet.

-Vous le savez très bien...

Les questions qu'il posait n'étaient que rhétoriques. Il faisait mouche et devait largement se douter des réponses de la dame. Il avait objectivement raison...

-Voyez-vous une solution qui nous permettrait de nous en sortir ?

Cette fois, Halya prit le temps de la réflexion. Des solutions désespérées, ils en avaient. Le problème, c'est qu'elles étaient par essence : désespérée.

-Nous ne serions pas dans notre état, nous aurons pu tenter de lancer Maëghan dans le bois pour éloigner les drows pendant que nous marchions dans le court d'eau, mais ce n'est pas viable à long terme. La fuite deviendra de toute façon impossible, même avec un monture... Je ne vois que l'affrontement.

Niveau solution désespérée, c'était peut-être la pire... Mais après tout c'était peut-être la seule façon de finir toute cette histoire...
Elle porta de nouveau son regard sur Fenris, mais ses yeux avaient perdu de leur dureté. La colère qui l'avait jusque-là empêchée de senti sa poitrine se serrer n'était plus assez forte. Elle ne savait pas s'il allait finalement accepter autre chose que son plan suicidaire. Mais elle ne pouvait déposer les armes.
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Fenris Nöldorion
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeSam 7 Mar 2015 - 17:58

Hayalindë ne validait toujours pas sa proposition mais elle s'était apaisée et avait renoncé à lui faire changer d'avis. A présent, ils s'avaient tous deux qu'ils n'étaient pas en mesure de régler ce différent. Chacun dans leur position comprenait la situation de l'autre mais ne pouvait changer d'avis. Il leur fallait trouver un compromis.
Fenris acquiesça à la dernière phrase de son amie. De toute façon, il avait bien prévu de faire face à leurs poursuivants...

-J'aurais bien une idée mais vous n'allez pas aimer...

Il n'était désormais plus question de lui demander de partir. En restant, elle pourrait l'aider et même achever son plan afin de les débarrasser totalement de la menace drow. Toutefois, cette nouvelle idée comprenait un certain risque pour lui car, dans son état, il ne pouvait prédire comment son corps allait réagir.

Une fois qu'ils furent d'accord, ils repartirent non pas en quête d'aide, de nourriture ou de cachettes mais d'un lieu propice pour une embuscade. Il fallait attirer les sombres dans l'eau... Fenris pourrait alors l'utiliser pour parvenir à ses fins. L'école de magie d'Alëandir lui avait appris ce qui était conducteur et ce qui ne l'était pas afin de savoir comment utiliser son environnement mais il n'y était resté suffisamment longtemps pour maîtriser parfaitement les effets de ses sorts. Avec l'épuisement, c'était donc encore plus délicat. Dans sa manœuvre, il devait s'assurer de ne pas blesser la Protectrice involontairement. L'eau serait un excellent moyen...

Après un moment, ils trouvèrent un endroit parfait. Le mur de roche semblait prendre fin. Un monticule de terre permettait de monter pour en atteindre le sommet et s'éloigner. Il y avait également une petite avancée de pierre juste avant qui fournirait une très bonne cachette, au moins le temps de mettre leur plan à exécution. Restait à mettre le fameux plan en place...

_________

L'excitation montait chez les drows. Les traces qu'ils trouvaient étaient de plus en plus fraîche. Les dernières ne dataient pas de plus d'une heure. Une petite heure... Voilà toute l'avance qu'ils avaient sur eux. Bientôt, ils goutteraient au sang des deux elfes et s'en délecteraient. Mais auparavant, ils devraient souffrir. Quelques entailles, quelques coups... et même plus pour la femme. Ils n'hésiteraient pas une seconde à déverser sur eux toute la cruauté dont ils étaient capables afin de se rassasier pleinement de ces longues journées de chasse et se venger de la mort de certains d'entre eux.
Mais alors qu'ils suivaient les traces qui longeaient la rivière, ils virent qu'elles disparaissaient dans l'eau... Encore ?!! Un soldat se mit à rager mais l'exclamation du pisteur l'arrêta net.

-Là !!

Un peu plus haut, sur l'autre rive, il y avait plusieurs empreintes de sabot qui s'avançaient vers la butée et s'éloignait vers le Nord. Sans même se poser de questions, ils commencèrent à traverser, plongeant bruyamment leurs bottes dans l'eau. Alors qu'ils étaient au milieu de la rivière, le Lieutenant leur fit signe de s'arrêter. L'elfe mâle aux cheveux blancs s'avançait vers eux, une arme à la main. Stupéfait, les drows le regardèrent venir se placer sur leur route pour finalement s'arrêter et leur faire face, leur barrant l'accès à l'autre rive. L'officier ne put retenir son rire devant cette pitoyable preuve de courage. Il était sale, fatigué, anémié et un de ses bras reposait sur un vieux bandage souillé. Un arbalétrier commença à préparer son arme mais son supérieur lui ordonna d'arrêter. C'était une proie si facile... Autant qu'ils s'amusent un peu avant de le capturer.
Les guerriers dégainèrent et s'avancèrent en ricanant tandis que les arbalétriers se rapprochèrent juste assez pour profiter du spectacle. L'elfe était désormais encerclé et n'avait plus aucune chance de s'échapper. Mais ça, il semblait bien qu'il l'avait compris depuis longtemps car il avait fermé les yeux et ses lèvres remuaient sans qu'aucun sombre ne puissent discerner quoi que ce soit dans ses propos. Une prière à Kÿria sans doute...

-C'est ça, prie ta déesse adorée. Ce n'est pas elle qui te sauvera aujourd'hui...

A ce moment-là, l'elfe rouvrit les yeux et fixa l'officier qui se tenait devant lui d'un regard sévère. Puis, il leva son épée et la plongea dans l'eau d'un geste ferme. Une vague électrique se diffusa alors dans la rivière et vint frapper tous les drows, sans exception car tous avaient eu l'imprudence de s'approcher trop près... Il y eut de grands cris de douleur durant plusieurs secondes. Jusqu'à ce que le sort cesse son effet... Enfin, les corps inanimés des sombres vinrent frapper la surface aqueuse dans une multitude de "plouf".

____________


Fenris se tenait au milieu d'eux. Un genou dans l'eau, il se tenait avec une certaine fermeté à la poignée de son épée. Il avait achevé sa tâche. C'était à Halylindë de jouer à présent. Mais lorsqu'elle se retournerait vers lui, il serait lui aussi étendu dans l'eau de la rivière. Il venait d'user de ses dernières forces pour invoquer et lancer ce sort.
Son corps et son esprit ne pourraient lutter face à l'appel des abîmes qui commençaient déjà à l'envelopper...
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeSam 7 Mar 2015 - 21:15

Trouver un endroit adapté à l'idée de Fenris n'avait pas été difficile. Pour éviter tout imprévu et s'économiser, Halya était montée sur Maëghan le temps qu'ils arrivent à destination. Elle avait également repris une dose d'anti-douleur. Le fait d'aggraver son état n'était plus vraiment le problème et ainsi, elle pourrait espérer battre un ou deux adversaires... Même si avec un peu de chance, elle n'en aurait pas besoin.

Une fois leur monture mise à couvert, il ne restait plus qu'à attendre. Le calme avant la bataille. Ce qu'Halya pouvait détester cela... Mais au moins elle avait eut le temps de remettre son armure et de redresser à peu près certaines parties abîmées.

Ils avaient entendu les sombres arriver et rager près de la rivière. Ils les avaient entendu se jeter sans même s'en douter dans l'unique chance de survie de leurs proies. Puis Fenris s'était approché. Halya avait retenu son souffle en voyant les arbalétriers le mettre en joue. Mais non. La cruauté des sombres les avait perdus. Ils s'étaient approchés...

Halya, les deux pieds sur la terre ferme, les avaient vu encercler le cavalier. C'était allé très vite. Ils avaient hurlé. Puis, aussi rapidement que ça avait commencé, leurs corps tendus, incapables de bouger, étaient tombés.

Comme celui de Fenris.

Le temps qu'elle arrive jusqu'au lieu du carnage, tout était redevenu silencieux. Mais avant de vérifier l'état de leurs ennemis, il fallait qu'elle s'occupe de Fenris, avachi de tout son poids dans l'eau. Le prenant comme elle pouvait pour le sortir rapidement de l'onde, elle ne pouvait prendre le temps de faire attention a ses blessures. Du coin de l'œil, elle vit un des sombres sortir la tête de l'eau en crachant, totalement déboussoler. Elle tira le cavalier jusqu'à terre et s'assura qu'il tenait correctement sur son côté indemne sans risquer de sombrer de nouveau.
Une quinte de toux réflexe le secoua légèrement pour expulser le peu d'eau de ses poumons puis il retrouva son calme. Son teint était déjà livide avant de lancer son sort, mais la différence était perceptible. Des cernes noirs lui creusaient les yeux et ses lèvres avaient perdu toute couleur. Il avait raison quand il disait que ce sort risquait de lui coûter la vie...

Halya n'eut pas le temps de se retourner, une masse la percuta de pleins fouets. Elle s'écroula sur le sol sans avoir eut le temps de dégainer ne serait-ce qu'un couteau. Le souffle coupé et des points noirs dansants devant ses yeux, elle parvint à se remettre sur le dos. L'assaillant tenait bon. Elle sentait sa propre épée coincée sous sa hanche, hors de portée. Elle griffait la terre humide sans pouvoir la dégagée. La créature l'écrasait de tout son poids et lui tenait fermement le poignet gauche au-dessus de la tête pour l'empêcher de bouger. Sa main directrice. Il avait sans doute vu la position inhabituelle de l'arme de la guerrière. Mais paradoxalement...

-Mauvaise pioche!

Halya décocha un crochet à son adversaire. Le sombre accusa le coup, juste assez pour que le couteau qu'il tenait se plante profondément dans le bras de sa proie plutôt que dans sa gorge. Mais elle avait atteint son but. Ses doigts eurent tout juste le temps de se refermer sur la dague attachée à son bras gauche.
Il y eut un tintement de métal, un hoquet de surprise, un gargouilli. Le corps du sombre s'avachit comme une poupée de chiffon.

Halya se dégagea avec un grognement dégouté. Au moins, elle pouvait être sûre d'une chose, elle n'avait pas perdu la main. Avant que d'autres adversaires ne se relèvent, elle pénetra tout de suite dans l'eau. Sans même vérifier que les elfes noirs étaient encore en vie, elle leur trancha méthodiquement la gorge. Il faudrait aussi tirer les cadavres sur la rive pour éviter de contaminer l'eau, mais elle avait encore quelque chose à faire avant.

Maintenant, elle pouvait tourner le dos aux sombres sans craindre de nouvelles attaques. Elle se laissa tomber près de Fenris. Il était glacé. Sa respiration était à peine perceptible. Son pouls excessivement lent... mais il était en vie.

Halya poussa un soupir de soulagement. Cela pouvait sembler assez paradoxal d'être soulagé de sentir une vie si ténue, mais au moins tout n'était pas perdu. Il ne restait plus qu'à prier pour que cette petite flamme ne s'éteigne pas.

Les yeux de la guerrière s'arrondirent cependant en voyant tomber quelques gouttes de sang sur l'épaule du cavalier. Le visage et le plastron d'Halya avaient été passablement arrosés dans la lutte, mais cela venait de la main qui serrait toujours sa dague. Alors qu'elle venait de la passer dans l'eau à plusieurs reprises, un filet rouge coulait le long de ses doigts.

L'ancienne militaire mit encore quelques instants avant de comprendre que cela venait de son bras. Le sombre l'avait touché plus violemment qu'elle ne l'avait cru... le produit qu'elle avait pris était efficace. Le cuir et la maille du haut de son bras avaient été percés. Impossible de savoir à quel point c'était grave, car la douleur restait très lointaine. Mais si elle n'était pas déjà morte exsangue, alors c'est qu'aucune artère principale n'avait été touchée.

Plus précautionneusement cette fois, elle sortit totalement Fenris de l'eau pour le ramener sous le couvert des arbres qui leur permettraient de s'abriter en cas de vent ou de pluie. L'étape suivante fut de ramener Maëghan près d'eux.

Halya tourna une nouvelle fois la tête vers les sombres. C'était assez difficile de prendre conscience du fait qu'elle et Fenris n'étaient plus poursuivis. La forêt était encore bouleversée par l'affrontement bref qui venait d'avoir lieu et l'elfe ne parviendrait pas à savoir si quelque chose les approchaient avant plusieurs heures, mais dans leur fuite, ils n'avaient toujours senti qu'un groupe de sombre. Ils pouvaient souffler. Enfin.

Comme la première preuve de leur délivrance, un feu commença bien vite à crépité près de Fenris, toujours léthargique. Il mettrait sans doute des heures avant de reprendre conscience. Le problème, c'est que s'il ne le faisait pas relativement vite pour pouvoir, manger et boire un peu, il continuerait à s'affaiblir, et là... Le premier soulagement passé, Halya commençait sérieusement à s'inquiéter. Heureusement, elle avait de quoi s'occuper...

Une fois les drows alignés sur la rive, il fallut les fouiller. Les armes entassées dans un coin, les sacs et sacoches dans un autre. Finalement, les drows ne devaient pas avoir tant de vivres que ça. Il ne restait que quelques morceaux plus ou moins secs de la bête qu'ils avaient chassé la veille. A part ça, rien qu de l'eau et de la liqueur. Pas d'ordre écrit ni de documents. Pas de matériel de soin non plus... pas étonnant.

Le reste de la journée passa très vite et de façon assez surréaliste. Le fait de ne plus être obligé d'avancer sans cesse et de craindre pour sa vie à chaque pose pouvait soulever un grand poids des épaules de la protectrice, mais encore fallait-il le réaliser... Et le fait de n'avoir personne avec qui partager la chose était également étrange.

Assise près du feu dans le jour déclinant, elle s'était enfin débarrassée de son armure pour examiner plus attentivement l'état de son bras. Les effets de l'anesthésiant s'affaiblissaient. Déchirant une tunique récupérée sur un drow et rapidement lavée pour s'en faire un pansement, Halya jeta un coup d'œil au visage de son ami. Elle sourit sans vraiment s'en apercevoir. Même très affaibli, il paraissait paisible. Elle avait tant bien que mal veillé sur lui espérant que cela suffirait. Grâce à lui, ils étaient toujours en vie. Ils pouvaient enfin espérer rentrer à bon port.
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Delyndil Nöldorion
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeDim 15 Mar 2015 - 2:03

Jamais Delyndil n'avait demandé à Turambar de forcé autant l'allure. Lui son plus vieil ami, le plus fidèle, de la noble race des méharas, celui-ci était de couleur ébène ou se peinait à se dissimulé ses nombreuses cicatrices de combat, car c'était bien la ce qu'était Turambar....un cheval de la Guerre. grand étalon, ses nombreuses batailles avaient taillé l'animal et faisait transparaitre une image de noblesse et de puissance brute. Son regard était sombre et froid, mais comme emplie d'une certaine....prestance imposante. Les derniers jours de pistage commencèrent enfin a se voir plus fraiche...Delyndil et ses cavaliers avaient gagner du temps, ils connaissaient bien ce coté-ci de l'Anaeh pour y être depuis le début des conflits. A mesure qu'ils s’approchaient les pistes s'entremêlaient avec celles de leur poursuivants, l'oeil vif, notre capitaine alors au galop jetait souvent un œil au sol, sautant au dessus de branches par-ci et là, se baissant souvent qu'une branche l'avait fouetté si violemment qu'elle entailla presque sa joue. Le vent frappait son visage plus fort à chaque fois qu'ils gagnait du temps.

Melendil eut un léger sourire sur le coin des lèvres, heureux en un sens de revoir ce regard qu'il avait entrainé dans cette folle charge Ellyrion, la dernière charge qui permit au dernières troupes de pouvoir regagné la forêt. C'était un soldat...un guerrier reconnu pour ses victoires où il sut en sortir avec le moins de perte possible, en effet la cavalerie était célèbre non pas pour ses attaques éclairs qui pouvait brisé des lignes, mais pour son taux faible de pertes lors des affrontements...


____________________________

Puis soudain une vive lumière bleuté se dévoila , à la fois vive et rapide, puis par petit flash, sans doute possible, les cavaliers levèrent, les yeux, ils avaient comprit, ils connaissaient Fenris, le guerrier pacifique était l'un des seul elfes de la troupe à utilisé l’élément de la foudre. Ils en avaient encore pour une bonne journée, la traversée n'étaient pas des plus aisée.

"....Fenris..."

Se dit-il pour lui-même en apercevant le phénomène, il avait dût y aller fort cette fois-ci. L'ainée priait pour que son cadet soit en vie, car il n'avait pas le droit de mourir , pas maintenant et certainement pas avant lui. Que Tyra l'entende, aussi notre avatar de la haine, lui qui n'adressait que peu de prière à la Mère et s'était tourné vers celle qui guidait sa main, celle qui prenait sans distinction....La mère du crépuscule...la déesse de la Mort, car elle seul décidait de tranché ou non le fil de vie. Espérant que ces prières furent entendues, il avait cependant en secret depuis longtemps conclut une sorte de pacte en priant la déesse de retardé son heure et celle des siens jusqu'à ce que les sombres soient vaincu, jusqu'à ce que sa soif de haine soit satisfaite...et le fait qu'il était en vie le forçait a croire que désormais Tyra veillerait sur sa vie et celle de ses frères...car il n'y avait pas de doute pour notre capitaine, que lorsque le jour viendrait pour lui de rejoindre le royaume des défunts, Tyra viendrait en personne prendre son âme...tel était sa dette, le prix de son choix, de sa vie de soldat, et quoi de plus beau que d’accueillir la mort avec le sourire.

Melendil: " Là-bas de la lumière.....un feu"


Les cavaliers se firent plus discret, et à mesure qu'il s'approchait dans la pénombre des arbres, ils aperçurent deux silhouettes. Delyndil sortit le premier des ténèbres qui avait déjà commencé son règne dans les endroits ou la lumière ne pouvait plus passée. Puis tous sortir les uns après les autres, deux cavaliers du corps des soigneurs de Calum descendirent rapidement de leur monture pour se précipité sur Fenris. La Dame louve bien que blessé semblait résolument en forme malgré leur combats. Delyndil observa son jeune frère, il semblait lessivé, mais paradoxalement l'ainée sourit...il avait agit en vrai guerrier...il n'avait pas abandonné, il avait combattu jusqu'au bout...non au contraire, il était devenu fort par l'esprit. Se penchant vers le jeune Nöldorion pendant que les soigneurs s'attachait à leur tâches, il avaient l'habitude d'agir rapidement et dans l'urgence.

"......"


Une main sur son thorax suffisait a comprendre la joie de voir son frère vivant, mais dans son regard baignait autre chose, une sorte de lueur de fierté. Le cadet venait sans le savoir d'agir en vrai guerrier, il s'était armée de la seule arme qui pouvait l'aidé...non pas la foudre, mais bien le courage....le courage de prendre l'initiative de risqué sa vie pour aller jusqu'au bout, pour protégé une tiers personne...

"....Jusqu'au bout de soi-même..."

Lui dit-il alors qu'il était encore inconscient, avant de le laissé au bon soins des soigneurs de Calum. Il se retourna vers la Protectrice d'Ardamir. Une balafre marqué par la magie, trônait désormais son minois autrefois beau, pour laissé place a un visage marqué par la guerre. Delyndil souffrait encore souvent de douleurs vives même si les soins apporté par Calum et ses guérisseurs arrivait à cicatrisé quelques partie. L'empreinte de la magie était cependant très profonde, il n'y avait d'ailleurs pas que son visage, une partie de son torse, des côtes , du dos et du haut du bras gauche avait subit le même sort sinistre, bien que la plupart du temps masqué par ses vêtements.

Notre capitaine détacha Silcrist et d'une main, il la déposa sur une des grosse pierre qui se trouvait non loin de Yasairava.


"...Dame Yasairava...excusé ma froideur....mais des soldats sont morts pour cette mission...et j'ai faillit bien perdre mon jeune frère...dans..cette..."


Il se retint de le dire, mais la Dame Louve pouvait aisément comprendre, Delyndil n'était pas réputé comme étant l'un des plus fervent admirateurs des Noss. Il avait déjà eut à les affrontés et sa lame avait fait saigné la terre, bien avant cette guerre lorsque les conflits entre les tribus Noss les plus radicaux étaient entré en conflit avec les Thaladels d'Eldarinwa. Aussi tous connaissait sa position par rapport au noss, mais malgré son ressentit, l'elfe avait la sagesse d'esprit de comprendre que c'était dans leur intérêt. Il espérait donc que cela aie porté ses fruits, cela valait-il la peine de ses morts?

"Aussi j'ose croire que vous avez su accomplir votre mission....?"

"Cela valait-il tout cela?"


Le regard de l'ainée des Nöldorion était perçant, il voulait des réponses à ses questions...Il n'avait pas spécialement peur que la protectrice le prenne mal, elle était un ancien soldat du corps des Aigles et il était légitime qu'il sache, puisqu'il était le Capitaine qui avait autorisé cette mission.
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeDim 15 Mar 2015 - 15:09

C'était la première fois que la nuit tombait sur Halya sans qu'elle n'ait à craindre qu'un groupe de chasseur drows ne la tue à la seconde même où elle sombrerait dans le sommeil. Mais étrangement, elle ne pouvait pas dormir pour l'instant.Elle écoutait la musique de la forêt reprendre doucement son calme et avait depuis quelque temps perçu une mélodie bien particulière au milieu de la symphonie. Une ligne agitée et impatiente. Mais pas suffisamment horrifier pour qu'il s'agisse de sombres. Non. Des elfes. Noss ou soldats, elle était presque certaine que c'étaient des elfes.

Mais la prudence primait. Assise entre un tronc et le feu de camp, elle avait rassemblé ses affaires et harnaché Maëghan. Elle avait remis le plastron de son armure mais ses bras n'étaient recouvert que de sa tunique, lacérée et ensanglanté sur le bras droit. L'anesthésiant avant fini de faire effet et son bras bandé la lançaient affreusement, tout comme sa jambe. Elle avait même peut-être une cote déplacée. Mais tout cela n'était qu'un moindre mal.
A porté de sa main gauche était posée son épée, tout comme deux arbalètes chargées prises sur les corps des drows. A sa droite Fenris dormait toujours. Pour lui tenir chaud elle l'avait plus ou moins enroulé dans les capes des sombres, mais même ainsi, sa peau était morbide et froide, sa respiration sifflante... et elle ne pouvait rien faire de plus.

Heureusement, l'approche des elfes l'avait distraite pendant tout le temps où elle n'avait rien à faire. Ils n'étaient plus loin à présent. Lorsque des cavaliers sortir de l'ombre, la scène parue assez irréelle à la protectrice. En une journée, ils étaient passés de proies à chasseurs et se faisaient finalement retrouver seulement quelques heures plus tard. Le fait que le capitaine Nöldorion soit présent en personne n'étonna pas Halya plus que cela. Il était reconnaissable à ses cicatrices, même si elle ne le connaissait que de loin. Elle ne pensa pas au chemin qu'il avait du parcourir pour arriver jusque-là. Elle ne savait non plus trop quoi dire face à ce débarquement impromptu. Elle se contenta donc de se redresser, incapable de se lever.

-Nous ne vous attendions pas si tôt...

Sa main quitta le pommeau de son arme et elle regarda les soigneurs se précipiter sur Fenris avec un soulagement non feint.

-Il a été touché par deux carreaux drow à droite. J'en ai retiré un mais l'autre s'est brisé sur dans son épaule. Faite attention en le retournant. Se sentit-elle obligé de préciser pour éviter une mauvaise manoeuvre.

Le capitaine s'approcha un instant de son frère pour lui murmurer quelques mots. Il avait l'air solennel... Mais voir Fenris dans cet état n'était peut-être pas des plus facile. D'autant plus qu'il avait accepté de prêter des hommes pour cette mission sans réelle conviction. Quelque chose disait à la protectrice que le plus difficile n'était peut-être pas passé finalement...

- Echec? Mission stupide?

Les paroles que Delyndil venait de lui jeter à la figure témoignaient de sa tension. Elle n'avait pourtant pas répondu agressivement, se contentant de finir la phrase qu'il semblait hésiter à terminer. Elle se doutait de ce que pouvait penser le militaire de tout cela. Elle avait déjà affronté des Noss extrémistes même si des vies perdues n'avaient pas été nombreuses. En groupe séparé, ils n'étaient pas meilleurs combattants que les soldats des cités. Perdre des hommes et prendre autant de risque pour les rallier devait lui paraitre bien sot.

"Cela valait-il tout cela?"

-Trois Noss nous enverrons leurs guerriers d'ici deux... enfin une ennéade maintenant. Une troisième à jurer sur le sol d'Anaëh de répandre notre appel par ses propres moyens. La dernière... nous nous sommes fait attaquer en pleine négociation, mais elle a eut le temps de regrouper et de sauver ceux qui ne pouvaient se défendre grâce à notre intervention. Je ne pense pas que ce geste reste dans l'ombre... Mais l'avenir nous dira à quel point cette mission a été utile.

La réponse était pragmatique. Elle ne tentait pas de cacher les failles de cette opération. Mentir lorsqu'on parlait de stratégie ne menaient qu'à la défaite. Elle soutint le regard accusateur du capitaine, retrouvant dans son visage quelques traits de celui avec qui elle venait de passer ces jours éprouvants.

-Ecoutez. Cette mission était nécessaire. Je ne reviendrai pas sur ce sujet. C'est moi qui n'ai pas été à la hauteur et des elfes en ont pati. J'ai abandonné les hommes au sergent lors du repli, ce qui vous a forcé à perdre un temps précieux à notre recherche et j'en suis désolée. Mais ne remettez pas en question ce pourquoi ces soldats ont risqué leur vie.

Mais certaines choses étaient plus pressentes que de savoir si le bilan de l'opération. Elle était fatiguée, perclut, Fenris risquait de rendre son dernier souffle à tous moment. Elle jeta un coup d'œil du côté du jeune Nöldorion.

-Votre frère à besoin de soins urgents. Il a perdu beaucoup de sang et il était déjà épuisé avant de se servir de la magie. Quelques onguents ne suffiront pas et les guérisseurs d'Eraion n'en seront que surchargé, j'en ai peur... Ardamir peut s'occuper de lui.

Elle n'avait aucun moyen de savoir que leurs errances les avaient portés bien plus au Nord que ce qu'ils avaient imaginé ni qu'Ardamir et Eraison étaient presque à égale distance. Mais elle se sentait responsable de ce qui était arrivé à Fenris et ce qu'elle disait n'était pas faux. Elle ne voulait pas que le jeune cavalier meure des suites de ses blessures par manque de soin ou de temps pour s'en remettre.

-Il m'a sauvé la vie par deux fois. Ajouta-t-elle en plantant de nouveau son regard dans celui du Capitaine. Laissez-moi rembourser ma dette, au moins en partie.
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeMer 18 Mar 2015 - 18:38

L'ombre... Fenris en était recouvert. Il n'avait plus conscience de ce qu'il se passait autour de lui. Il ne se sentit pas tomber dans la rivière, ni l'eau s'infiltrer dans ses poumons, tout comme il ne sentit pas non plus Halyalindë le tirer sur la rive la plus proche. Seul un réflexe naturel lui avait permis de recracher le liquide avalé durant sa brève plongée. Sa respiration reprit ensuite, plus lente encore qu'auparavant.
Les flammes du feu qui lui léchaient le visage ne le réchauffaient pas autant qu'il en aurait eu besoin. Sa peau restait de marbre, tant par la température que par la couleur. La douleur dans son dos ne parvenait plus à le réveiller. La magie qu'il avait utilisée l'avait vidé de toute force et il lui faudrait énormément de repos pour que son esprit soit en mesure de reprendre le dessus. Seulement, il était si faible qu'il y avait un risque... Le risque que la mort ne le prenne avant qu'il ne soit en mesure de rouvrir les yeux.

Fenris ne percevait plus non plus la symphonie, pas plus que le temps qui passait. Il ne fut pas le témoin de l'arrivée de la cavalerie ni de l'attention de son frère sur lui. Son cœur aurait sans doute ressentit une grande joie et un profond soulagement de savoir toute cette mésaventure terminée (ou presque). Plus de drows et des secours... C'était tout ce qu'ils attendaient depuis des jours.
Très vite, il fut pris en charge par deux soigneurs présents dans le groupe. Bien sûr, ils essayèrent de lui parler pour le réveiller mais ce fut en vain. Ils prirent notes des informations communiquées par la Protectrice mais ne purent leur montrer leur reconnaissance comme il se devait. Le temps pressait.

L'un demanda à ce que la tente de soin soit montée au plus vite et qu'y soit entreposées leurs affaires ainsi que plusieurs lanternes pour éclairer leur travail. Afin de gagner du temps, les soigneurs commencèrent à préparer le blessé. Saisissant une paire de ciseaux, ils découpèrent la tunique et la chemise en suivant la colonne vertébrale de Fenris. Il lui ôtèrent ensuite ses vêtement en passant par les bras. Les bandages ne tardèrent pas à les rejoindre. Puis Fenris fut installé sur le ventre et l'un des soigneurs commença à examiner les blessures. Pendant ce temps, le second alla remplir une écuelle d'eau et récupérer un linge propre pour nettoyer un peu les plaies du sang qui c'était accumulé durant les derniers jours.
De la première blessure suintait toujours quelques gouttes de sang, signe que le carreau devait maintenir une veine ouverte tout en l'obstruant en grande partie. Quant à la seconde, elle avait été refermée malhabilement et deux points avaient sautés. Toutefois, cela pouvait attendre. Le plus urgent restait de retirer le carreau...

La tente des soigneurs fut prête en quelques minutes, tout le monde avait mis la main à la patte pour faire un plus vite. Quelques soldats participèrent au transport du corps inerte de Fenris à l'intérieur. Usant de toute la délicatesse possible, ils emmenèrent le cadet, le masquant bientôt aux regards du Capitaine et de la Dame. Les soigneurs restèrent ensuite seuls avec le cavalier tandis que Terond se postait près de la tente, prétextant rester à la disposition des guérisseurs.


HRP:
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeSam 11 Avr 2015 - 13:16

-Ecoutez. Cette mission était nécessaire. Je ne reviendrai pas sur ce sujet. C'est moi qui n'ai pas été à la hauteur et des elfes en ont pâtis. J'ai abandonné les hommes au sergent lors du repli, ce qui vous a forcé à perdre un temps précieux à notre recherche et j'en suis désolée. Mais ne remettez pas en question ce pourquoi ces soldats ont risqué leur vie.

Trop longtemps la dame Louve avait quitter le maelstrom de la guerre et des batailles, elle semblait croire que ses vies perdues n'étaient pas inutile. Notre officier n'était pas du même avis, en tant que leader son rôle était de s'assurer le minimum de perte, et ce genre d'aventure venait de lui coûter des soldats valeureux. Ce n'était pas elle non plus qui devrait annoncé la mort de ses soldats tombés aux familles, ce n'est pas elle qui avait perdue la vie, elle pouvait s'estimée chanceuse...

Le ton de la voix du Capitaine se fit plus imposante et plus stricte, celle-ci était remplie de haine et de colère envers celle qu'il estimait responsable de tout cela.


"Vous êtes désolée?...Des soldats sont morts pour cette supercherie que vous essayé d'accomplir...mon jeune frère est entre la vie et la mort...et vous êtes désolée..."

La colère et la haine du Capitaine étaient forte et bouillonnait tel un volcan prêt a éclaté et pourtant sa sagesse guerrière lui fit expiré un grand coup, Fenris était la à côté souffrant.
Tous mirent la main à la patte afin d'aider au mieux les guérisseurs de Calum, mais la réalité s'imposa rapidement au Capitaine qui savait que seule la cité d'Ardamir pouvait répondre au besoin de soin urgent de son jeune frère. Son visage balafré se tourna vers la Protectrice d'Ardarmir qui voulait racheté sa dette, réparée son erreur.


-Votre frère à besoin de soins urgents. Il a perdu beaucoup de sang et il était déjà épuisé avant de se servir de la magie. Quelques onguents ne suffiront pas et les guérisseurs d'Eraion n'en seront que surchargé, j'en ai peur... Ardamir peut s'occuper de lui.


Observant la tente ou Fenris était, le regard baissé, il réfléchissait et lorsque la protectrice eut terminé, Delyndil lui répondit. Seul la partie balafré de son visage était accessible au regard de la dame Louve dans la position où il était...elle pouvait ainsi observé sous la lumière des feux, l'hideuse cicatrice qui trônait sur le visage de l'ainé des Nöldorion. le ton de sa voix était à présent calme et pourtant Halyalindë Yasairava pouvait le ressentir, l'elfe qu'elle avait en face de lui la tenait pour responsable de tout. Était-ce légitime de lui en vouloir? Sans doute, lorsque la peine couve le cœur , elle alimente la colère et la rage. Mais notre Capitaine avait lui aussi des responsabilités quant à cette mission, il était l'officier qui avait accepté et ce malgré ses réticences.


-Il m'a sauvé la vie par deux fois. Ajouta-t-elle en plantant de nouveau son regard dans celui du Capitaine. Laissez-moi rembourser ma dette, au moins en partie.

"Soit....à présent votre destin est lié au sien....Dame protectrice d'Ardamir...il meurt...et que Tyra m'en sois témoin, je viendrais personnellement m'assurer que vous payerez votre dette..."

Les dires du Capitaine Nöldorion était clair, et il sous entendait clairement que désormais la vie de Halyalindë était lié désormais au sort de son jeune frère, si il vivra, elle aussi, si il meurt, elle devrait mourir aussi.


Il tourna son regard cette fois-ci complètement vers la protectrice...il s'approcha d'elle, et l'aida a se relevé, car elle partirait avec les guérisseurs en direction d'Ardamir maintenant.


" Priez Tyra de toute vos forces et de toute votre âme...de vous laissez assez de temps pour rejoindre Ardamir..."


Delyndil ne pouvait accompagner la protectrice, il était un leader, un meneur d'homme et les meneurs font ce qu'il y a de mieux à faire...et emmené Fenris a Ardamir était ce qu'il y avait de mieux à faire, mais l'ainé ne pouvait l'accompagné, il devait rejoindre le front, tenir les distances et même si cela le peinait de devoir laisser la vie de son jeune frère entre les mains de la Protectrice, il se résigna pour le bien de ses soldats, ce n'était pas une décision facile à prendre, à peine avait-il retrouvé son frère qu'il devait le quitter pour son bien. Tel était le poids du commandement.

"Je vous joins deux cavaliers et les guérisseurs....partez maintenant..."
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeSam 11 Avr 2015 - 22:44

-Assez!

Le capitaine avait à peine essayé de congédier la Protectrice que sa voix claqua comme une voile dans la tempête.

Cette fois s'en était trop. Halya était fatiguée de fuir. Fatiguée d'avoir à gérer cent mille choses à la fois. Fatiguée d'expliquer à ceux qui ne voulaient pas comprendre que l'appui des Noss était nécessaire. Fatiguée qu'on la pointe du doigt comme un cause de troubles majeurs. Fatiguée qu'on la prenne de haut parce qu'elle n'avait plus de grade officiel. Fatiguée qu'on doute de ses capacités.

"Supercherie"?! Alors que son propre frère était presque mot pour cela?! Que des hommes et des femmes de valeur avaient rendue l'âme aux mains des drows?!

Que Delyndil s'en prenne à elle à cause de l'état de Fenris cela pouvait se comprendre. Qu'il soit furieux d'avoir perdu des hommes de valeur dans cette histoire, elle était peut-être fatiguée, mais elle pouvait l'encaisser, elle avait sa part de responsabilité. Mais il y avait des limites à ne pas dépasser.

Lorsque Delyndil essaya de lui saisir le poignet pour la lever, sans prêter la moindre attention à ses blessures, elle détourna son geste. Les doigts d'Halya se plantèrent dans le bras du Capitaine pour l'obliger à rester ou il était et à soutenir son regard. La douleur qui fusait dans sa chaire de la main jusqu'au coude ne lui arracha pas un seul frémissement.

-Faites simplement mine de lever la main sur moi ou l'un des miens et vous mourrez avant de pouvoir prononcer le nom du frère que vous semblez tant chérir.

Sa voix, d'habitude déjà assez chaude pour celle d'une elfe, était basse et vibrante. Plus d'un cavalier devait avoir entendu les paroles de leurs Capitaine et le premier éclat de voix de la Protectrice. Mais cette fois, ce n'était pas une mise en garde ni une menace qu'elle venait de proférer. C'était une promesse.
Elle avait parfaitement conscience que dans son état, elle n'aurait eu aucune chance même face à une jeune recrue. Delyndil restait une fine lame même si elle avait été en pleine possession de ses moyens. Mais elle n'était pas devenue Aigle en faisant du tricot... ni en supportant paisiblement des menaces de mort publiques.

-Si Fenris est dans cet état, c'est avant tout pour m'avoir sauvé la vie. Si vous pensez que la Vengeance est plus importante que son abnégation, essayez donc. D'autres ont déjà suivi cette voie.

Des paroles au combien assassines dans la bouche d'une elfe. Si elfes du Linoïn s'était retournés contre les leurs, c'étaient pour obtenir Vengeance. Si les drows combattaient, c'était pour obtenir Vengeance. Et c'était cette même Vengeance qu'Halyalindë venait de renvoyer au visage de Delyndil après ses odieuses menaces.
Elle avait laissé ses paroles en suspend pour qu'elles se gravent dans l'esprit de son interlocuteur. Enfin, elle le lâcha, sans pour autant le quitter des yeux. Toujours assise, sa jambe blessée allongé devant elle, elle reprit, plus haut cette fois, sans le laisser placer une phrase.

-De plus, je vous ai demandé de ne pas remettre en cause ce pourquoi ces hommes sont morts. Alors abstenez-vous. Je sais quelles sont mes erreurs et tous vos reproches n'y changeront rien. Vous avez constitué cette équipe et vous avez participé aux préparatifs. Vous avez également décidé de quitter le Front pour une simple mission de sauvetage au lieu de faire confiance à vos hommes. Rejeter les conséquences de ses actes sur quelqu'un d'autre n'est pas digne d'un officier.

On disait qu'il n'était plus le même depuis l'évènement qui avait provoqué cette cicatrice qu'il arborait comme la plus sombre des médailles. Peut-être était-ce vrai ? Elle eut une pensée pour Fenris qui aurait surement été blessé par ce qu'elle disait à présent à son frère. Mais son comportement n'était digne ni d'un Capitaine de l'armée royale, ni même d'un officier de second rang.
Le fait qu'il ait abandonné son post au Front pour se lancer en personne à la poursuite de son frère avait beau être une bénédiction pour les deux rescapés, cela n'en restait pas moins une décision très discutable. Aux yeux de celle qui avait sacrifié jusqu'à sa propre mère et la plupart de ses meilleurs amis pour le devoir qu'elle avait envers ses hommes et son peuple, ces réactions étaient autant de preuves qu'il n'était pas prêt à assumer sa charge jusqu'au bout.

Reposant son dos contre l'arbre qui lui servait de dossier, elle s'empara de son épée posée à nue près de là et la rengaina pour éviter que la lame ne s'abîme. Comme si elle et Delyndil ne venaient pas d'échanger des sentences de mort, elle jeta des regards alentour pour conter le nombre d'hommes présent. Évidemment, certains semblaient passablement choqués par l'échange plein de tendresse qui venait d'avoir lieu. Terond notamment, assis près de la tente des soigneurs, ne les quittaient pas des yeux.
Elle revint sur le Capitaine, le visage toujours aussi dur, mais sa voix ne vibraient plus de rage. Elle se contentait d'un ton de commandement.

-Votre frère ne survivra pas si nous agissons dans la précipitation. Il a besoin de soins, et d'un brancard pour le voyage. Vos hommes s'en chargeront facilement, il y a du bois à profusion aux alentours. De plus, la nuit vient de tomber, vos bêtes sont surement fatiguées et Anaëh est dangereuse. Nous partirons demain matin quand les chevaux seront reposés et vos hommes en éveil. Deux cavaliers et deux soigneurs suffiront amplement, mais il nous faudra une monture de plus.

Tout était dit. Halya n'en démordrait pas, quoi que le Capitaine décide pour sa part. Dans quelques jours, ils verraient les lumières d'Ardamir et, Delyndil ou pas, elle ferait ce qu'il fallait pour que Fenris les voit, lui aussi.
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeDim 12 Avr 2015 - 2:37

-Assez!

Le mot claqua si fort, que même Tarion s’apprêta presque à dégainé pour défendre son capitaine, son ami. Il avait entendu le Capitaine, il avait entendu ses menaces, et il savait qu'une haine noire lui couvait le cœur et tel un parasite, se nourrissant de chaque combat, de chaque bataille, de chaque sang versé. Il avait affronté tellement d'horreur, il avait parcouru Miradelphia en compagnie du dernier des Nar'phéliar dont le dernier vestige se tenait sur la selle de Turambar, une lame de manufacture humaine mais forgé par les nains pour un roi des anciens cycle, faite d'un métal d’ébonite elle survivait au temps et aux guerres, son nom était si ancien, qu'il fut oublié du cœur des derniers cycles et seuls les plus anciens pouvaient encore connaitre son nom...

Delyndil était comme cette épée...


Elle planta ses doigts pour forcé le capitaine à rester et à l'écouté, et si à cet instant il n'avait pas autant de sang froid, il aurait déjà transpercé l'elfe qui avait osé être la responsable de l'état de son jeune frère. Il fit mine a ses cavalier de rengainé leur lame et de reculé. Il écouta ses dires passivement. la dame tenta vainement a ce qui pouvait paraitre comme une menace, parlant de vengeance. Puis elle lâcha prise

-De plus, je vous ai demandé de ne pas remettre en cause ce pourquoi ces hommes sont morts. Alors abstenez-vous. Je sais quelles sont mes erreurs et tous vos reproches n'y changeront rien. Vous avez constitué cette équipe et vous avez participé aux préparatifs. Vous avez également décidé de quitter le Front pour une simple mission de sauvetage au lieu de faire confiance à vos hommes. Rejeter les conséquences de ses actes sur quelqu'un d'autre n'est pas digne d'un officier.

Melendil ne put s'empêché d'intervenir, la protectrice allait trop loin elle aussi dans ses propos. Le capitaine savait ce qu'il faisait, il connaissait les risques qu'il encourrait.


Tarion: " Dame protectrice...le capitaine n'a jamais laissé de frères et de sœurs d'armes derrière lui, si c'était mon frère il ne m'aurait pas empêché de partir le chercher...ce qu'il à fait est légitime...

Et lorsqu'elle put enfin tout lâché tel un volcan, semblant avoir gagné une quelconque victoire, un jour de repos supplémentaire sans doute? Partir au matin était risqué vu l'état de Fenris, attendre plus longtemps lui serrait fatale, et même si ce n'était pas le cas l'ainé des Nöldorion ne pouvait prendre ce risque...le temps était important désormais et plus encore qu'elle devait le penser.

-Votre frère ne survivra pas si nous agissons dans la précipitation. Il a besoin de soins, et d'un brancard pour le voyage. Vos hommes s'en chargeront facilement, il y a du bois à profusion aux alentours. De plus, la nuit vient de tomber, vos bêtes sont surement fatiguées et Anaëh est dangereuse. Nous partirons demain matin quand les chevaux seront reposés et vos hommes en éveil. Deux cavaliers et deux soigneurs suffiront amplement, mais il nous faudra une monture de plus.

"Oui j'ai fournit des soldats et j'ai accepté cette mission et je le regrette cette une décision que je n'aurais jamais du prendre, votre désir de quérir l'aide des tribus Noss est une absurdité totale...par votre faute j'ai perdu des soldats...et mon jeune frère est entre les mains de Tyra alors PARDONNER MOI...si je me permet de remettre en cause cette mission que j'ai cautionné Protectrice..."

Tarion arriva rapidement près de son Ami...

Tarion :"Delyndil...tu n'es pas seul en cause...nous nous devions d'y croire..nous aussi..."

" Vous rêvez Halyalindë si vous croyez que les noss nous rejoindrons...."

Il l'avait appelé par son prénom sur un ton plus calme mais empreint de lourdeur, comme si chaque mot avait son histoire, la raison était évidente, tout comme bon nombre de Taledhels de Malereg, il avait participé a de nombreux conflits sanglant qui éclatèrent et qui faillit bien tourné a une guerre civile contre les tribus radicales Noss, aussi l'espoir qu'il pouvait placé dans cette utopie à ses yeux était quasi inexistante, si il avait accepté c'était car en tant qu'officier, en tant que Capitaine il se devait de s'ouvrir a toute les choix qui s'offraient à lui et même les plus improbables...voir impossibles.

Delyndil: " Est-il risqué de partir cette nuit Melendil...?"

Tarion: "Le risque sera le même si nous voyageons de jour, de nuit nous somme moins visible mais aussi plus vulnérable à une attaque surprise, d'un autre côté le jour nous sommes à découvert et si nous sommes pris en embuscade nous ne pourrons avancé rapidement vu l'état de jeune Fenris..."

Tarion: "Au dernières clartés lunaire...la plupart des créatures dormiront, ce qui nous facilitera le voyage,car je t'avoue que me retrouvé nez à nez avec des Manwe Lauron comme la dernière fois ne m'enchante pas, nous pourrons ainsi parcourir une bonne distance jusqu'au première lueurs du matin..cela nous évitera surtout de perdre trop de temps vu son état et celui de la Protectrice"


little theme

La protectrice ? Elle était blessé, il ne l'avait pas remarqué, sa colère l'avait aveuglé, au point qu'il ne s'était pas aperçu de l'état de Yasairava. Il la fixa quelques instant, observant ses blessures, elle aussi avait subit.

"Bien faite déjà préparé le brancard, et préparé les chevaux...tu prendras Dénarion et Curundil avec toi..."

Tarion: " Bien sa sera fait..."


Delyndil se tourna à nouveau vers la dame louve, elle avait entendu, inutile de lui le redire, elle partirait au dernières clartés lunaire, ainsi elle n'avait que quelques heures pour se reposé. Il ordonna qu'on lui apporte de l'eau et des bandages propres. Une fois qu'il les reçu il s'approcha de la Protectrice.

Il débanda le tissu qui faisait office de garrot et qui pendait de son poids alourdit par le sang sur le bras de la Louve. D'un tissus propre qu'il humidifia d'eau, il nettoya soigneusement la plaie pour ensuite y posé le nouveau bandage. Approchant son visage de celui de la protectrice, il lui murmura quelques mots tout en faisant le nœud.

"...Comme je vous le disait votre destin est désormais lié au sien..."


Le ton était des plus calme et réfléchit et pourtant l’ancienne Aigle pouvait le ressentir, une colère , une haine lui gangrénait le cœur.
Il serra un peu plus fort pour maintenir le bandage assez serré pour qu'il ne tombe pas et qu'il ne coupe pas la circulation du sang, le nœud lui même était particulier puisque monté ainsi il permettait d'atténué l'engorgement de sang sur l'ensemble du tissu, du moins pendant un laps de temps...

Tarion vint soudain avertir son ami que les soigneurs avaient su stabilisé pendant quelques temps l'état du jeune Fenris, un sursis à la dame Louve, Tyra avait-elle décidé de tenir sa promesse....Delyndil l'espérait.


"Tyra......"


Il prononça son nom nom comme si il a connaissait personnellement, cela n'était pas un secret que le Capitaine Nöldorion s'était tourné vers Tyra ses dernières années suite à Ellyrion.
Il leva son regard vers la protectrice...et son regard semblait s'être soudainement apaisé, la nouvelle semblait avoir éteint cette fumée de colère qui lui embrumait l'esprit du moins en partie, car sa haine était plus profonde, elle était un ensemble de chose, il avait tant de souvenirs et pourtant dans ce maelstrom d'images et de sons, la plupart étaient de sangs et de cadavres, seules quelques brides de moments calmes s’éclaircissaient au loin dans sa tête. Il avait mené une vie longue en conflit aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur...son corps était marqué par la haine et la douleur. Cette balafre trônait sur son visage comme la part d'ombre qui vivait en l'ainé des Nöldorion, une colère, une haine qu'il haïssait autant qu'il la désirait pour ce qu'elle pouvait lui apporté, car elle fut celle qui avait été là pour l'aidé à survivre.


"....Je sais d'où vous venez Protectrice...et que vous avez mit beaucoup d'espoir dans cette cause...mais les guerres et les batailles ne se gagnent pas avec des rêves et des causes perdues..."

"Si ils nous avaient écoutés...nous n'en serions pas là...."


Delyndil faisait référence au avertissement et aux conseils que Aranos et lui-même avait prodigué au haut conseil et à Timerion concernant les sombres. Delyndil avait avertit que les sombres frapperaient vite et fort. Qu'il fallait réorganisé les troupes en vue d'une offensive courte dans le temps, mais ils préconisaient une guerre d'usure...c'était l'erreur.


[NB:Je sais c'est rapide, mais ton poste m'a inspiré *_*, le theme c'est surtout pour bien montrer cette colère qui lui aveugle parfois l'esprit, tu verras que Delyndil est assez sombre comme personnage, c'est un trait qui peut paraitre mauvais mais tu verras bien vite qu'il est prisonnier en quelque sorte de sa propre haine, car il la désire autant qu'il la rejette, elle lui est utile si tu veux en quelque sorte et comme j'aime faire des persos torturés :p

Si quelque chose te dérange n'hésite pas a me le dire par mp et j'éditerai au besoin Wink ]

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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeDim 12 Avr 2015 - 14:57

Peine perdue. Delyndil semblait aveugle et sourd. Perdu dans quelque chose auquel Halya avait renoncé depuis longtemps... qui n'était simplement pas dans sa nature. Elle commençait à peine à voir à quel point cet homme était prisonnier de la guerre et des combats. Et d'une façon totalement différente de celle de la Protectrice. Elle abandonnait son cœur dans la mêlée, lui ramenait la mêlé dans son cœur. Mais pour l'heure, la fatigue nerveuse et physique la rendait purement incapable de rester de marbre face à de telles tensions. Cet homme semblait plus enclin à se battre qu'à s'inquiéter de l'état de son propre sang! Elle ne regrettait pas un des mots qu'elle avait prononcé. Même si les pires d'entre eux semblaient avoir été ignorés.

-Je ne crois pas que votre Capitaine ait besoin d'être défendu, lieutenant, surtout après avoir menacé ouvertement une Protectrice. Ce qu'il a fait est compréhensible, mais pas légitime.

Et les échanges continuèrent.

" Vous rêvez Halyalindë si vous croyez que les noss nous rejoindrons...."

-Bien sûr, recruter plus d'une centaine d'hommes et tenter d'endiguer une guerre civile couvée pendant que les drows foulent notre sol est une telle hérésie!

Pourtant malgré son air vindicatif, Delyndil avait écouté ses dernières remarques. L'air de rien bien sûr... Il demanda tout de même conseil à son second. Qui confirma que partir sur l'heure n'était pas une bonne idée. Au petit matin, les bêtes dormiraient encore et ils auraient suffisamment de visibilité pour ne pas tomber dans les pièges de l'Anaëh que les elfes des cités semblaient si prompts à oublier devant la menace drow. Pour rassurer ses prochains compagnons de voyage, elle se sentit quand même obligé de faire part de ce qu'elle savait déjà.

-Il n'y a aucun drow ni aucun Noss alentours. Seule Anaëh elle-même risquera de nous ralentir.

Enfin... Il semblait s'être aperçu que l'était de la Protectrice n'était pas non plus des meilleurs. Mais quelle ne fut pas la surprise d'Halya lorsque Delyndil se pencha sur son bras pour en défaire le garrot! Elle avait fait ce qu'elle pouvait d'une main, mais le tissu était déjà lourd de sang... et cela risquait de ne pas s'améliorer si in véritable guérisseur n'y jetait pas un œil.

-Inutile. La lame à tranchée jusqu'à l'os. Vu le débit, j'ai peur qu'une artère soit touchée. Un nouveau garrot ne suffira pas.

Mais elle aurait dû s'en douter... Le geste du Capitaine n'était pas par bonté d'âme ou pour aléger le travail de ses hommes. À un souffle de l'oreille d'Halyalindë, son visage ravagé parfaitement visible, il murmura en finissant son office.

"...Comme je vous le disais votre destin est désormais lié au sien..."

-Ne me tentez pas Delyndil... Souffla-t-elle du tac au tac.

Cette phrase à peine audible pouvait sembler bien étrange. Seuls ce qui avaient eu l'occasion de combattre à ses côtés avant qu'elle ne devienne officier auraient put vraiment la comprendre. Elle pensait avoir laissé cela derrière elle. Mais le goût du sang, elle l'avait dans la bouche.

Jusque-là elle n'avait pas supporté les simagrées du Capitaine, mais elle les avait considérées comme des conséquences de son emportement. Là, c'était différent. Électrisée par la voix sombre et parfaitement maîtrisée du cavalier, elle avait l'impression de se trouver sur le champ de bataille. Et avec cette impression revenaient l'excitation. Il la traquerait pour l'abattre. Il jouait lui aussi sa vie. C'était un défi. Une chasse. Et ce plaisir était gravé dans l'âme de la guerrière depuis bien longtemps. Tout comme la sensation de se rendre maître de la vie d'autrui.

Le visage du capitaine était proche du sien. Assez pour qu'elle puisse admirer avec précision la terrible toile que formait sa cicatrice malgré l'ombre qui les entourait. Son regard froid et meurtrier brillait de haine. Depuis combien de temps ce n'avait pas été juste elle contre son adversaire. Elle et la menace sans devoir ni ordre à donner? Une décennie? Un siècle? Elle sentait la menace de mort peser sur elle avec certitude. Cet homme avait un contrat avec Tyra. Elle en avait un avec chaque aspect de Kÿria.
Mais la place de chasseuse lui allait bien mieux que celle de proie. Le risque était réel. Un instant, les doigts d'Halya se tendirent sur la garde de la longue dague posée au creux de ses reins, entre elle et le tronc qui lui servait de dossier. Le transpercer alors qu'il avait les deux mains prises serait si simple... Une simple entaille au niveau de la cuisse et il se viderait de son sang. Elle aurait le temps de le voir dans ses yeux...

-Les guérisseurs ont réussi à stabiliser l'était du jeune Fenris.

Halya frémit. Ses paupières s'égaillèrent plusieurs fois avant que son regard ne se fixe sur le visage du lieutenant. Elle lâcha son arme. Son geste n'avait pas été visible, fort heureusement. Le cœur de la guerrière battait à grand coup dans sa poitrine, lent comme mu de la plus grande concentration.
On parlait de la folie des combats... et c'était bien cela qui se gravait en ceux qui la côtoyait trop longtemps. Chacun en avait simplement ses propres séquelles. Une haine qui vous porte en avant, un détachement salvateur, un besoin d'ordre et de repère ou un instinct de tueur. Chacun avait sa façon de survivre. Pour Halya, les médecines légèrement psychotropes et la fatigue n'aidaient pas à rester maître de soi... Mais apprendre que Fenris allait survivre, même quelques heures de plus...

-Kÿria bénisse vos soigneurs...

Lorsqu'elle croisa de nouveau le regard plus calme du capitaine, la soif de sang avait déserté le sien bien qu'il reste farouche. Mais cela faisait un temps infini qu'elle n'avait pas ressenti cela avec une telle puissance... et l'adrénaline coulait toujours à flots dans ses veines. Elle avait hâte de pouvoir aller chasser avec Randil pour extérioriser tout cela...

"....Je sais d'où vous venez Protectrice...et que vous avez mis beaucoup d'espoir dans cette cause...mais les guerres et les batailles ne se gagnent pas avec des rêves et des causes perdues... S'ils nous avaient écoutés...nous n'en serions pas là...."

Pas la peine de se demander à quoi faisait référence le Capitaine. Le Conseil avait fait la sourde oreille à beaucoup de mises en garde. Il avait préféré utiliser les vieilles tactiques plutôt que de jouer avec les cartes que leur donnaient les drows. Elle venait juste d'être nommée Protectrice à l'époque et avait préféré suivre l'avis du Protecteur Adantar qui avait déjà prouvé son implication dans la situation. Cette fois, cela avait prouvé que l'expérience empêche parfois de voir les choses telles qu'elles sont vraiment.

-Parlez donc de rêves et de causes perdues à Aranos et son armée.

Revenir sur des décisions de ce genre ne servait à rien et il fallait faire avec ce qu'il avaient sous la main à présent au lieu de ressasser le passé ou de chercher des armées chimériques. Et ce qu'ils avaient, c'était quelques heures pour récupérer avant de reprendre la route.
Malheureusement, après ce qu'il s'était passé, Halya savait pertinemment qu'elle ne fermerait pas l'œil de la nuit. Décidée à mettre fin à cette conversation qui allait finir par dégénérer, elle prit appui sur l'arbre et glissa sa jambe valide sous elle pour se lever. Tout son corps n'était qu'une énorme douleur, mais la tension entre elle et Delyndil l'empêchait de se reposer totalement sur les cavaliers. Elle voulait prendre elle-même des nouvelles de Fenris avant de laisser la nuit effacer les jours difficiles qui venaient de s'écouler.
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Fenris Nöldorion
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeMar 14 Avr 2015 - 19:29

Terond avait bien entendu la dispute qui faisait rage à quelques dizaines de mètres de lui mais il n'avait pas bougé de son poste. Il n'était malheureusement pas en mesure de s'interposer entre eux, ce qui aurait pourtant été la chose à faire selon lui. Eh bien oui ! Etait-ce vraiment le moment de se quereller pour des histoires de Noss et pour savoir qui avait eu raison ou pour voir qui saurait faire la plus belle menace ? Car s'il n'avait pas entendu une partie du discours de la dame, il ne doutait pas de sa teneur... Fenris était en piteux état et pourtant ils se disputaient comme si le monde était l'enjeu de leur discorde. Delyndil était accablé et le guerrier ne doutait pas que la dame le soit aussi après les épreuves que les deux elfes avaient traversé ensemble. Ils avaient donc plus en commun que ce qu'ils ne voulaient l'accepter.
Il ne put s'empêcher de penser que si Fenris les avait entendu, il n'aurait pas hésité à se mettre en eux et appeler au calme avec toute la diplomatie dont il était capable. Mais alors que cette idée lui venait en tête, il jeta un œil en direction de la tente. Et s'il entendait vraiment ?... Être inconscient ne signifiait pas toujours que l'on était totalement étranger à ce qu'il se passe autour de nous.

"J'espère que tu n'entends pas. Ce n'est pas vraiment le moment..."

Tandis que la Protectrice approchait de la tente, les deux soigneurs en sortirent. L'un d'eux portait le fameux récipient qui avait été rempli à la rivière quelques instants plus tôt. L'eau était rougie de sang et quelques tissus tâchés s'y trouvaient encore. Le second s'essuyait encore les mains à l'aide d'un linge propre. Il s'avança vers Terond qui se leva pour entendre des nouvelles de son ami.

-Rassure-toi. Etant donné la situation, ça va. On a pu retirer le carreau qu'il restait. On a nettoyé les plaies et on a cautérisé les veines touchées par magie. Pas d'infections des blessures... Il a juste besoin de se reposer et de reprendre des forces. Il est stable mais toujours inconscient. Et je préférerais qu'il se réveil assez vite...

Le soigneur aurait voulu être plus optimiste mais il lui était difficile d'évaluer l'étendue des dégâts tant que le cavalier restait endormi. Toutefois, il savait que ça pouvait prendre du temps. Il avait écarté les risques qui étaient à sa portée, le reste dépendait du jeune Nöldorion.
Tournant son regard vers Terond et la dame qui les avait rejoint pendant qu'il résumait la situation, il poursuivit en s'adressant aux deux à la fois.

-Je vais faire mon rapport au Capitaine et demander à ce qu'on lui apporte un bouillon pour le nourrir un minimum. Vous pouvez entrer. Avertissez-moi si vous constatez une quelconque évolution de son état.

Le soigneur s'éloigna finalement. Il glissa un mot à l'un des soldats qu'il croisa avant de s'avancer vers les deux officiers pour leur répéter ce qu'il venait de dire, ajoutant plus de détails au besoin.
Dans la tente, Fenris dormait à point fermé, mais pas du sommeil du juste. C'était un sommeil vide, dépourvu de rêve et qui n'apportait pas vraiment de repos, ou en tout cas pas pour son esprit. Son corps en avait trop enduré et avait fini par dire stop. Il maintiendrait dans cet état autant de temps qu'il l'estimerait nécessaire. Le cavalier était propre mais avait une mine affreuse. Son teint était pâle et ses yeux étaient fortement cernés. Sa respiration était faible et lente et son pouls se sentait à peine. On l'avait soigneusement habillé avec un simple ensemble de tissu aux couleurs de la cavalerie avant de le recouvrir jusqu'au cou avec plusieurs couvertures afin de le garder du froid. Il semblait fragile mais paisible.
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeMar 21 Avr 2015 - 22:13

Halya retint un haut le cœur. Quelle que soit la viande que transportait les drows, son estomac n'avait pas l'air de beaucoup l'apprécier. Si seulement elle avait su qu'elle n'aurait pas encore plusieurs jours de voyage à faire seule et sans vivre...

Il ne fallut que quelques pas pour arriver près de la tente que les guérisseurs avaient montée en quatrième vitesse. Terond était toujours assis là. Elle savait parfaitement qu'il avait assisté à toute la scène entre elle et Delyndil mais la fatigue, la colère, l'agacement et l'adrénaline l'empêchaient de ressentir la moindre gêne. Au moment où elle allait l'atteindre, deux hommes sortirent de l'abri. Attendre d'avoir des nouvelles d'un blessé n'était jamais agréable, elle aurait pu se dire chanceuse, mais de toute façon, c'était comme si son système nerveux n'était plus en capacité d'être anxieux. Une chance... Peut-être.

Elle préféra ne pas arrêter son regard sur l'eau rougie que l'un des soigneurs allait vider et s'approcha clopin-clopant de celui qui parlait à Terond sans perdre une miette de ce qu'il racontait. Elle hésita à demander s'il y avait quelque chose à faire mais s'abstint finalement.

Il a juste besoin de se reposer et de reprendre des forces. Il est stable mais toujours inconscient. Et je préférerais qu'il se réveil assez vite...

Tout ce qui pouvait être fait l'avait sans doute été. Halya était bien placée pour savoir que si les blessures avaient du lui être fatales, le cavalier serait mort depuis des jours. Ce n'était pas tant son état que l'épuisement qui risquait de coûter la vie de Fenris et contre cela... Il n'y avait qu'une personne qui pouvait se battre.
Lorsque le soigneur s'excusa pour aller faire son rapport à son supérieur, elle lui adressa un sourire des plus reconnaissant. Étrangement, il la dévisagea encore une seconde avant de s'éloigner pour glisser un mot a un soldat et recommencer ses explications. Halya ne se posa même pas la question de savoir ce qui avait pu faire tiquer le guérisseur. Ne serait-ce que son visage était marqué de bleus et de coupures. Elle ne doutait pas non plus qu'un fantôme aurait eu l'air bien vivant près d'elle, après tout le sang qu'elle avait perdu depuis le matin. Le garrot que venait de lui refaire le Capitaine commençait surement déjà à se teindre de rouge.

Mais au lieu de réclamer des soins, elle échangea un rapide regard avec Terond. Le soldat répondit d'un geste à sa question silencieuse, la laissant entrer seule dans la tente de soin, ce qui lui convenait parfaitement. Pour l'heure, elle n'avait pas franchement envie de s'étendre plus avant avec un cavalier.

Plusieurs lampes avaient été disposées, de telle sorte que l'intérieur était presque aussi clair qu'en plein jour. Halya plissa les yeux, incapables de supporter le changement. Il lui fallut plusieurs secondes pour qu'elle soit capable de discerner autre chose que des ombres.

Allongé sous un monceau de couverture, seul le visage paisible de Fenris était visible. Pas un mouvement n'agitait son corps. A le voir si pâle, sous cette lumière un peu blafarde, Halya du se répéter intérieurement qu'il était encore vivant.

Delyndil, ou d'autres, ne tarderaient sans doute pas à venir prendre de ses nouvelles, mais pour l'instant, elle avait l'occasion de se rassurer. Déjà essoufflé par les quelques pas qu'elle venait de faire et marquée par la totale immobilité de son ami, la Protectrice s'assit près du blessé. La perte de sang due à son bras avait dû être plus conséquente qu'elle ne le pensait...

De là où elle était, elle pouvait distinguer le léger gonflement des couvertures, seule preuve de la respiration ténue de Fenris. Elle passa une main sur son front cireux. Sa peau était toujours aussi glaciale. Mais elle pouvait constater elle-même qu'il était bien vivant. Et en de bien meilleures mains qu'il ne l'avait été ces sept derniers jours. Maintenant, elle était sûre qu'il n'abandonnerait pas.

-Merci.

Impossible de savoir si elle s'adressait davantage aux soigneurs, à Fenris, à Kÿria ou aux Ëalas. Elle n'était même pas sûre de ce qu'elle faisait ou pourquoi elle le faisait, mais cela lui semblait important. Elle retira sa main du front de Fenris, repoussant une mèche de son visage dans le même geste.

Même avec l'adrénaline et tout en sachant qu'elle ne parviendrait pas à dormir, son esprit fatigué commençait à accuser le coup, comme si toute cette situation était de plus en plus lointaine. C'était étrange de se retrouver ainsi, à moitié prise en charge, à moitié honnie par ses sauveurs. Elle leur devait beaucoup et pourtant son honneur et son instinct, la façon dont Delyndil l'avait accueilli l'empêchait de se reposer sur eux. Du temps où elle était dans l'armée, elle avait plus souvent tiré quelqu'un de la panade qu'été secourue... et quand elle était dans la panade et que quelqu'un arrivait à la rescousse, cela enlevait un poids de ses épaules, cela n'en rajoutait pas un...

Après la nuit et la journée qui s'était écoulée, l'arrivée des Cavaliers était presque irréelle... Et elle se demandait même si elle n'avait pas préféré qu'elle le soit. Non. Fenris était entre de bonnes-mains et elle ne pourrait jamais assez les remercier. Quelques heures plus tôt, les deux rescapés se battaient contre le froid, la faim, l'angoisse et les sombres. Leur dernière conversation consistait plus en un recadrage mutuel pour savoir qui devrait sacrifier sa vie en premier. Et le voilà, enfin débarrasser du bout de métal qui avait manqué de lui coûter la vie... Et qu'il avait pris à cause de la Protectrice. Il avait une vraie chance de s'en sortir s'il le voulait.

Ils en avaient une tous les deux ?

-Fenris... Tenez le coup, d'accord?
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeMer 22 Avr 2015 - 15:42

La tension était forte, mais l'idée qu'il puisse perdre son frère cadet, dernier héritier des Nöldorion était inconcevable, il tenait la Dame Louve responsable de la mort de ses soldats et de l'état de son frère, elle avait un but noble "réunir les elfes", mais c'était là chose impossible dans l'esprit de notre Capitaine. Les Noss étaient des tribus indépendantes, elles n'avait pas dans leur culture de quoi s'opposé au sombres de quelques manières que se soit. Certes ils avaient des guerriers me direz-vous, ils connaissent la forêt, ils étaient dangereux et pouvaient se montrer tenace au combat...mais leur armes et leur connaissances souvent hautaine ne faisait que rarement le poids face au soldats taledhels et au ingénieux stratèges qui occupaient les rangs des elfes des cités et qui avaient depuis longtemps été la seule véritable défense organisé contre les sombres...

Fenris semblait stabilisé, mais pas pour autant tiré d'affaire...
La protectrice décida d'un pas sûr d'aller voir son jeune frère pour qui des liens semblaient s'être formé. Les guérisseurs de Calum avaient fait de l’excellent travail, et Delyndil remercia sa fidèle Lieutenant des archers montés et guérisseuse de formé aussi bien ses soigneurs....plus jeune que Tarion, elle n'en n'était pas moins l'une des meilleurs archère de la cavalerie, c'était une femme qui savait se montré autoritaire et souriante...véritable pilier au côté de Tarion de la cavalerie, chacun d'eux avaient le respects de leur corps et du capitaine.


-Je vais faire mon rapport au Capitaine et demander à ce qu'on lui apporte un bouillon pour le nourrir un minimum. Vous pouvez entrer. Avertissez-moi si vous constatez une quelconque évolution de son état.

.......

Dénarion: "L'état de Fenris est stabilisé...mais pour combien de temps je ne sais pas..."

"...Vous l'avez sauvé..Dénarion...Tyra veille sur lui désormais..."

Posant sa main sur l'épaule de Dénarion, il le remercia encore une fois, lui expliquant qu'il ferait partit de ceux qui devront escortés son frère et la Protectrice jusqu'à Ardamir.

Dénarion: " Vous ne venez pas Capitaine?"

"...Je le voudrais..."

Dénarion comprit parfaitement la situation dans laquelle était son Capitaine, si il le pouvait il serait venu, mais ce sauvetage lui avait fait déjà perdre du temps et surtout, il ne pouvait abandonné ces soldats au front qui continuaient de se battre, il devait avant tout "faire son devoir". Il venait déjà de faire une entorse dans ses priorités, pour une raison légitime certes...il ne pourrait malheureusement être là pour voir son frère récupéré. C'était là le lourd fardeau de ceux qui se tournait entièrement à leur devoirs, délaissant volontairement la chance de pouvoir touché un jour le repos de l'esprit et du bonheur de fondé une famille.

Tarion: "Delyndil...je sais que tu ne crois pas à l'idéal de Protectrice...mais tu as prit la bonne décision en acceptant cette mission...tu as fait ce qui devait-être fait...

"J'ai bien faillit le perdre...Tarion...je suis l'ainé...ce n'est pas à lui de partir en premier..."

Tarion: "Je te promets...qu'il rejoindrais Ardamir rapidement...il est fort, il tiendra..."

"...Merci...Tarion"


Tarion: " tu devrais aller le voir avant de partir, les éclaireurs ont confirmé les dires de la dame louve nous sommes en sécurité...tout ira bien..."

Remerciant son ami et lieutenant, il se dirigea vers la tente de Fenris, afin de lui souhaité un aurevoir fraternel. En pénétrant il aperçu la protectrice au chevet de son jeune frère, lui adressant quelques mots, elle semblait tenir beaucoup à lui. S'approchant lui aussi du cadet des Nöldorion.

-Fenris... Tenez le coup, d'accord?

"Tyra veille sur lui désormais..."

"c'est un Nöldorion...ne vous inquiétez pas"


Le fait de savoir Fenris stable et en vie avait rassuré le Capitaine, aussi il déposa sa main gauche sur le cœur de derniers né des Nöldorion , signe d'un aurevoir trop court. Il n'aurait pas la chance de le voir s'éveillé, d'observé les yeux vairons de son cadet, cette particularité qui le différenciait de ses frères ainés.

"...Je suis fier de toi..."

"Au revoir...mon frère..."


Il se leva soudainement, le devoir l'attendait, il devait repartir...il déposa la lame perdu de son cadet près des affaires personnels de ce dernier. Puis il s’apprêta a quitter la tente où dehors déjà ses cavaliers l'attendaient, près a repartir sur le front. Il ne tourna pas son regard vers Halyalindë , mais devant l'entrée la sortie de la tente, il lui adressa quelques mots.

"Je vous envoie les guérisseurs..."

"...N'oubliez pas de priez Tyra pour ceux qui sont tombés...Halyalindë...et que vos actes résonnent dans le cœurs des Noss...car bientôt nous reprendrons Eraison avec ou sans les Noss..."

"Désormais le temps n'ait plus l'allié de l'elfe..."


Sur ses dernières paroles, il sortit, envoyant les guérisseurs soigné la Protectrice. Tarion resta au campement avec Curundil et Dénarion, bientôt ils devraient partir. Le Capitaine monta sur Turambar qui secoua sa crinière d'ébène, prêt à repartir.

[je pense que c'est bon pour moi la ^^sauf si halie veut encore faire causette, sinon ben on se retrouve sur le front *_*]]
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeDim 26 Avr 2015 - 10:10

Plongé dans un état bien loin de la conscience, Fenris ne sentit pas la main d'Halie sur son front, pas plus que celle de son frère sur son cœur. Pour lui, cette nuit était un long et profond sommeil vide de tout rêve. Sans doute en était-il mieux ainsi car, après toutes les épreuves qu'il avait traversé et ignorant encore que son plan avait marché, son inconscient n'aurait rien pu donner de bon. Toutefois, son état n'avait rien de réparateur pour son esprit et, s'il se réveillait, se serait plus fatigué encore que lorqu'il avait sombré dans le néant où il flottait à présent.

Terond attendit devant la tente, laissant la Protectrice seule quelques instants avec l'elfe qui lui avait sauvé la vie. Lui qui plaisantait à peine une ennéade plus tôt quant à un possible lien entre elle et son ami ne s'attendait pas à le voir se créer de cette manière. Il n'avait d'ailleurs plus envie d'en rire pour le moment.
Lorsque le Capitaine ressortit de la tente, il fut heureux d'apprendre qu'il pouvait accompagner son ami jusqu'à Ardamir. Ainsi, il ne repartirait pas au front avec l'incertitude au ventre. Car transporter un blessé dans un état grave n'avait rien de rassurant. Le cavalier assista au départ de la troupe avant d'entrer à son tour dans la tente et découvrir son ami aussi froid et immobile qu'un mort sous sa couverture. Cette vision avait de quoi choquer...

Après avoir fait avaler un bouillon à Fenris, les soigneurs proposèrent quelques soins à la Protectrice. Pour cela, elle n'aurait même pas à sortir, la tente étant équipée de rideaux permettant de la diviser en plusieurs compartiments. Ils pouvaient même faire en sorte qu'elle puisse toujours voir le blessé en ne tirant pas le tissu jusqu'au bout.

La nuit passa sans que l'on note la moindre amélioration dans l'état du jeune Nöldorion. Les deux soigneurs, Terond et Tarion assurèrent les tours de garde. Dénarion et Curundil profitèrent dans leur pause pour dormir après s'être penché sur le corps inanimé du cavalier. Les deux autres voulurent veiller celui qu'il considérait comme une frère d'arme. Assis, ils fermèrent néanmoins les yeux, profitant des quelques instants qu'il leur restait avant leur prochain tour de garde pour prendre un peu de repos. Après tout, ils étaient l'escorte valide du groupe.
On installa une couche à l'attention de la Protectrice dans le compartiment de Fenris, lui suggérant de se reposer autant qu'elle le pouvait. Tout militaire connaissait le lien qui pouvait unir deux personnes ayant combattus aux côtés l'un de l'autre. Les quatre elfes ne pouvaient donc qu'imaginer ce que la dame devait ressentir. Elle avait passé des jours entiers à veiller sur lui, essayant de lui apporter soins, nourriture et protection... Il était clair que même l'intervention de la cavalerie n'avait pas dû faire s'éteindre cet instinct et qu'elle conservait encore cette état d'esprit.
Une certaine admiration et un profond respect se lisaient dans les regards des militaires. Ils avaient vu les corps près de la rivière et reconnu l'empreinte de la magie. Malgré son état, Fenris avait été capable de trouver la force d'user de ses pouvoirs et de terrasser ses ennemis. La dame y avait certes contribué en achevant les derniers mais l'acte du cadet Nöldorion n'en était pas moins remarquable. Nul doute que d'autres qu'eux l'avait constaté et que l'exploit ferait vite le tour de la cavalerie, si ce n'était de l'armée.

Au petit jour, le campement prit vie et commença à respirer d'un souffler nouveau. On rassemblait les affaires, préparait le petit déjeuner et rappelait les montures. Les soigneurs cherchaient un moyen sûr de transporter le cavalier. En l'absence de chariot, il leur faudrait bricoler quelque chose...
Pendant ce temps, un évènement encore invisible se préparait dans la tente. Depuis près d'une demie-heure, la respiration de Fenris était devenue légèrement plus profonde, se rapprochant de celle du sommeil. Puis, une phalange ou deux s'était mise à bouger sous le lourde couverture qui lui montait jusqu'au cou. Il avala également sa salive pour la première fois depuis presque une journée. Enfin, une inspiration plus profonde fut l'ultime signe prévenant de son éveil...

La tête de Fenris bascula sur un côté. Déjà, il sentait la douleur... Celle de son dos, bien sûr, mais aussi celle de ses os ankylosés par la nuit qu'il avait passé dans l'immobilité. Voulant bouger pour se soulager, il laissa échapper un léger gémissement. Finalement, il tenterait peut-être ça plus tard... Papillonnant des paupières, il tenta d'ouvrir les yeux. La lumière du jour qui transperçait la toile de tente suffit à l'éblouir. Il retenta l'expérience à plusieurs reprises, plissant les yeux pour essayer d'apercevoir ce qui l'entourait.
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeLun 27 Avr 2015 - 14:13

Halya sursauta presque en entendant la voix posée de Delyndil la... Rassurer? Pourtant, elle ne l'interrompit pas. Elle ne tenta même pas de lui lancer une pique. Elle n'avait pas envie de se battre encore, de sentir la tension ranimer ses anciennes valeurs. Elle ne dit rien non plus lorsqu'il lui rappela une fois encore les vies qui avaient été perdues dans l'entreprise. Durant toute la mission jusqu'à l'attaque, elle s'était sentie prise entre son rôle de diplomate et sa nature de militaire. Elle avait réussi à faire entendre raison à plusieurs Noss mais ce qui resterait serait son échec à protéger ses hommes et sa fuite avec Fenris lors du repli pour finir par un sauvetage par le Capitaine Noldorion en personne... Peut-être avait-il raison après tout... Non. Elle ne pouvait pas se permettre de douter maintenant, surtout dans son état. Pourtant, elle ne l'interrompit pas.

-Noss ou Citadins, soyez sûr que je nous obtiendrai assez de troupes.

Une fois le capitaine reparti, Terond entra. Il eut l'air de marquer un certain arrêt devant le blessé mais Halya, plongée dans ses évaluations, ne savait trop que dire. Son cerveau marchait au ralenti alors que l'adrénaline redescendait lentement, engourdissant son corps endolori sans empêcher ses pensées de tourner en boucle. Les militaires savaient tenir sur les nerfs et résister à beaucoup de choses, Fenris en avait été l'exemple parfait, mais tout le monde est rattrapé par l'effort à un moment ou à un autre.

Lorsque les soigneurs revinrent, que se soit pour s'occuper de Fenris ou d'elle, elle suivit leurs consigne à la lettre et répondit à leur question du mieux possible. Sa blessure du matin était, en effet, plus inquiétante que prévue mais prise en charge quelques heures plus tard, l'hémorragie n'était que bénine. Encore fallait-il passé par le fil et l'aiguille, ce qu'Halya supporta plutôt stoïquement... en laissant de visibles traces de dents dans un bout de cuir.
Enfin, on l'obligea à libérer sa jambe blessée pour l'examiner. D'après les experts, elle n'était pas brisée... ce qui ne l'empêchait pas d'être dans un très sale état. Le tibia fêlé et des tendons arrachés... si ce n'était un endommagement plus général du muscle. Repos complet exigé, à partir du lendemain, elle serait forcée de monter en permanence et de s'asseoir dans un coin tant qu'elle ne serait pas en selle. Une joie difficile à soutenir en somme... Elle ne put par contre rien avaler, toujours nauséeuse à cause de son dernier repas. Les prières adressées à Kÿria et à la créature tuée avaient beau la libérée de tout regret, cela n'empêchait pas la chair d'être impropre ou difficile à digérer.

Le temps passa lentement, les cavaliers lui avaient l'air de moins en moins inamicaux et elle se laissa même aller plusieurs fois à faire quelques boutades, que ce soit sur la semaine qui venait de s'écouler ou sur d'autres sujets. Lente, fatiguée, mais un peu plus détendue que lors de leur arrivé, elle obtint les noms de ceux qui allaient les accompagner, leur demanda des nouvelles de l'équipe de la mission, des pertes, notant soigneusement dans sa mémoire, chaque nom et y associant chaque visage qui ne sourirait plus. Elle se rappela l'homme qu'ils avaient trouvé, déchiqueté par le Phish Oura mais préféra taire ce détail. Peut-être que les noms et les traits des disparus seraient brouillés au levé du soleil, mais elle en doutait...

Puis vient le moment où on se réparti les tours de garde. Une nuit de sommeil... sur autre chose que des racines! Un cadeau plus qu'inespéré... mais impossible à accepter. Elle suivit pourtant le conseil de Dénarion lorsque celui-ci lui suggera de se reposer tant qu'elle le pouvait. S'allonger ne pouvait pas faire de mal et si on lui disait en plus que sa jambe lui en serait reconnaissante...

Dans une obscurité relative, puisqu'une lampe avait été laissée allumé pour que les soigneurs puissent intervenir rapidement en cas de besoin, les chuchotements des gardes en postes sonnaient comme une berceuse. Pourtant, l'esprit de la Protectrice refusait de lâcher prise. La respiration de Fenris, toujours régulière, était pourtant si ténue que même en tendant l'oreille, elle en ratait quelques passages. Refusant même de se tourner à cause des crampes, elle tentait vainement de laisser le sommeil venir à elle, sans bouger, les yeux clos. Il suffisait qu'une pensée vagabonde passe trop près et elle se retrouver à observer la lampe, la direction de la porte ou le profile livide de Fenris. Surtout le profil livide de Fenris. Si au moins il avait eu l'occasion d'apprendre que son plan avait marché au delà de ses espérances, qu'elle avait beau avoir été d'une inutilité affligeante voire un danger dans cette affaire, ils étaient bien parti pour s'en sortir tous les deux.

Trois heures... Voilà tout l'oubli que le sommeil accepta de lui offrir cette nuit là. Et ce n'était qu'un sommeil par acoup, léger au point d'avoir conscience des allées et venus autour d'elle. Aussi était-elle assez bien réveillée, quoi que plus fatiguée que jamais, lorsque la nuit tira à sa fin.

La voix du cavalier nommé Denarion glissa jusqu'à elle pour la réveiller. Puis Tarion lui demanda si elle avait vu des branches solides dans les environs pour faire un brancard de fortune. Hélas, elle ne pouvait pas vraiment leur éviter le temps de recherche. A la demande des soigneurs, elle resta assise là ou elle était, sans faire un seul mouvement de jambe. On lui apporta un petit-déjeuné qu'elle se força à avaler pour ne pas risquer l'inanition sur le chemin. Sa cuillère raclait le fond de son écuelle avait peu d'entrain lorsqu'une profonde respiration attira son attention.

La tête de Fenris tourna sur le côté.

Halya resta figée une seconde. Les yeux du cavalier semblaient lutter pour s'ouvrir doucement.

- Il reprend consience! Cria-t-elle à la cantonade en se tournant vers l'entrée, espérant qu'un soigneur débarquerait sous peu.

Un sourire de soulagement lui vint naturellement au visage alors que Fenris semblait essayer de comprendre où il était. Comme a chaque fois qu'elle était passée à deux doigts de perdre un frère d'armes, elle remercia silencieusement Kÿria au moins un millier de fois. Pourtant, elle n'avait que rarement sentit une reconnaissance aussi profonde.

-Tout va bien. Nous sommes tirés d'affaire.

Elle n'avait pas réellement bougé, se contentant de s'asseoir un peu plus droite pour observer le visage de Fenris en espérant qu'il reprenne vraiment ses esprits, même un instant.
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Fenris Nöldorion
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MessageSujet: Re: D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya]   D'une grande blessure peut naître autre chose que la mort. [PV Halya] - Page 4 I_icon_minitimeVen 8 Mai 2015 - 10:07

La première chose que Fenris vit fut une silhouette au dessus de lui. D'abord floue, il ne put la reconnaître. Puis il entendit une voix rassurante qui lui disait que tout allait bien, que tout était terminé. Tout ?... Mais quoi dont ? Le jeune elfe fronça les sourcils pour essayer d'y voir plus clair, au sens propre comme au figuré. Redressant la tête, il eut soudain une sensation vive dans l'épaule droite et lâcha un gémissement. Tout lui revint subitement en mémoire. La mission des Noss, la négociation difficile, l'attaque des drows, les deux carreaux dans le dos, la fuite éperdue dans les bois, jusqu'à l'affrontement final dans le cours d'eau. Fronçant une nouvelle fois les yeux, Fenris crut retrouver la vue. Il identifia les traits de celle qui se penchait sur lui.

-Halie ?...

Le temps resta suspendu l'espace d'un instant tandis que ses yeux se plongeait dans ceux de la Protectrice. Il ne prêtait même pas attention au fait qu'il avait été soigné, qu'il était vêtu d'une tunique de l'armée, qu'il avait sur lui d'épaisses couverture ou qu'ils se trouvaient dans une tente. Durant cet instant interminable, il était encore seul avec celle pour qui son cœur avait commencé à flancher et il semblait la regarder d'un œil nouveau.

Ce ne fut pas un soigneur qui se précipita jusqu'au chevet du frère du Capitaine mais deux, accompagnés des deux autres cavaliers. Distinguant une grande ombre sur le visage d'Halyalindë, Fenris tourna la tête pour voir une grande silhouette se pencher à son tour sur lui. Par réflexe, il eut un léger mouvement de recul, cherchant à identifier l'intrus. Dans ses derniers souvenirs, la Protectrice et lui étaient seuls au milieu des bois. Que c'était-il passé depuis qu'il avait utilisé la magie ? Il était perdu...

-Tout va bien Fenris. Tu es en sécurité.

-Tu leur as fait leur fête à ces salopards.

-Content de te voir réveillé.

Trois voix, et cinq silhouettes. Après plusieurs secondes, Fenris identifia les deux hommes proches de lui comme étant des soigneurs de la cavalerie. Il les avait déjà croisés à une ou deux reprises. Celui qui avait parlé avec un vocabulaire un peu plus cru n'était autre que Terond... Quant au dernier, il s'agissait de Tarion, Lieutenant et ami de son aîné et comme un frère d'arme pour lui-même.
D'un ton las, le cavalier chercha à s'exprimer.

-Delyndil ?

-Il était là mais il a dû repartir pour le front. Il était heureux que l'on t'ai retrouvé mais inquiet en ce qui concerne ton état.

Tarion ne parla pas de la fierté que le Capitaine avait ressenti en constatant tout ce que son cadet avait accompli. Si Fenris cherchait à se montrer à la hauteur de ses aînés, pour l'heure, il aurait surtout eu besoin de l'attention de son frère plus que de ses compliments.
Tandis qu'un soigneur l'examinait, s'assurant qu'il pouvait toujours utiliser son bras, le second alla chercher un bouillon et le lui proposa en l'amenant directement près de son visage. Il n'était de toute façon pas en état de se nourrir seul.

-Tiens, bois ça. On était sur le point de partir.

-Nous retournons au front ?

-Non.

Fenris suivit le regard de Tarion pour revenir sur Halyalindë. Il fronça légèrement les sourcils, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire.
Le temps du voyage ne suffit pas au jeune Nöldorion pour recoller tous les morceaux des évènements qu'il avait manqué. Il ignorait combien de temps il était resté inconscient et il avait encore énormément de mal à garder les yeux ouverts. Il parvenait pourtant à profiter de cette sérénité retrouvée, l'ambiance étant bien plus légère que durant les jours d'épreuve qu'il avait traversé avec la Protectrice. Son sommeil était moins trouble et les anti-douleurs étaient efficaces. Néanmoins, les chaos de la route le réveillaient parfois, rendant son repos bien moins efficace et empêchant l'amélioration de son état. Le dernier jour, juste avant d'arriver, Fenris profita d'un moment de conscience pour donner un message à Tarion à l'attention de son frère qu'il irait bien retrouver. Il lui demandait de le rassurer sur son état et de lui dire qu'il s'attende à recevoir des lettres qu'il écrirait dès qu'il serait en mesure d'en écrire.
Le lendemain, le cavalier fut installé dans l'une des plus belles chambres d'Ardamir où il goûta enfin à un sommeil réparateur comme il n'en avait pas eu depuis plus d'une ennéade.
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