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 [MdO 2016] Le siège d'Amblère

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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeSam 30 Jan 2016 - 17:08

Des interventions successives, on ne se souviendrait guère que de l'envie d'en découdre. Une fois de plus, la noblesse péninsulaire, et à fortiori, celle du Nord, exhibait sa nature belliqueuse et prompte aux rodomontades. Aymeric ne pouvait les en blâmer : eut-il été lui aussi un étranger, un homme venu pour la seule gloire de ferrailler avec le drow, qu'il n'aurait pas proposé autre chose qu'un assaut franc sur les murs.

Pour beaucoup - à vrai dire, pour tous sauf lui - la bataille semblait primer en elle même sur le résultat. Cette empressement batailleur était l'inévitable produit d'une noblesse au sang trop chaud, et dont les soucis propres se situaient loin de l'Oesgardie. À l'évidence, ces hommes là étaient pressés d'en finir pour regagner leurs pénates auréolés de gloire.

Pourtant, cette perspective, aux yeux du marquis, semblait encore bien ténue, et elle s'amenuisait à mesure que l'on s'ébaudissait à l'idée d'un assaut. Personne ici n'avait jusque là éprouvé la force du drow, ni la rudesse des murs amblérois comme il l'avait fait, et à son goût, beaucoup se leurraient quant aux chances de victoire d'une attaque frontale. Cet empressement pouvait bien ruiner les trésors de patience et de minutie qu'il avait déployé jusque là.

"Les puysards n'ont de meilleur lieu pour livrer bataille que derrière leurs murs. Jusqu'à présent, ils n'ont jamais cherché à briser le siège, tout au plus à nous affaiblir, quand bien même nous leurs avons porté de rudes coups, et les avons privé de leurs vivres. Voila ce qu'il nous faut garder à l'esprit : le drow croit encore à son succès, je gage même qu'il espère et attend de nous un assaut. Que tout cela nous incite à la plus grande prudence."

S'il espérait que ses paroles tempèrent les ardeurs guerrières de ses alliés, Aymeric n'était pour autant pas dupe de leurs limites. Eut-il été maître de l'ensemble de l'ost, que le marquis aurait certainement prolongé le siège aussi longtemps que nécessaire. Hélas, cela semblait être chose compromise par l'ardeur des autres commandants. Peut-être saurait-il convaincre les seigneurs du Nord de patienter quelques énéades de plus, mais après ? Il aurait été vain de se leurrer quant à une possible reddition des puysards, et le marquis ne pouvait prendre le risque de voir un de ses alliés s'en retourner chez lui.

"Puisque le drow semble croire que sa meilleure chance de victoire est de rester derrière ses murs, et c'est sûrement la vérité, j'entends lui offrir une autre possibilité. Si nous les attaquons, les puysards, dos au mur, se défendront avec la force du désespoir : laissons les croire à une porte de sortie, où ils puissent se jeter en masse avec l'espoir de vaincre, mais où nous les écraseront une bonne fois pour toute."

À l'évidence, ce stratagème reposait sur plusieurs présomptions. Pour autant, si l'ennemi ne mordait pas à l'hameçon, cela n'aurait pas de conséquence dramatique : on reviendrait alors seulement à l'état de siège actuel. Parcourant du regard l'ensemble de la table pour y déceler des signes d'approbation, le marquis aperçut son cadet, qui d'un signe léger l'intimait détailler son plan.

"Là où nous avons été fort, faisons montre de faiblesse ; là nous avons été faibles, faisons montre de force. Voila ce que je propose : user de la brèche dans le mur Est non pas pour attaquer, mais pour permettre aux puysards de sortir. Voila des jours que l'artillerie alonnaise fait pleuvoir les rochers sur l'ennemi, et je gage que celui-ci masse ses troupes derrière le mur Est, prêt à nous repousser. Que les gens d'Alonna reculent de cent toises, derrière la ligne de crête, énonça le marquis en désignant la carte, et laissent aux puysards l'étendue pour se déployer. Alors, tandis qu'ils se rueront pour jeter à bas ces trébuchets qui leur ont causé tant de dégât, nous avanceront depuis le centre, les repousseront par le flanc, jusqu'à les noyer dans le fleuve!"

On aurait tout le loisir de peaufiner ce stratagème, et le marquis demeurerait tout ouï à l'avis de ses pairs - si tant est que ceux-ci se joignent à son avis, comme il l'espérait ardemment. "Doux amis, je vous invite à me faire confiance, comme vous les fîtes à Nebelheim."

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Duncan du Lys
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeSam 30 Jan 2016 - 20:07

Duncan écouta le plan d'Aymeric.
Pendant qu'il s'adressait aux commandants, le baron d'Alonna s'imaginait le scénario tel qu'il devait être dans la tête de son suzerain. Alors qu'il terminait son exposé, Duncan fut à vrai dire quelque peu déçu de ce que le marquis proposait. Le Lys arbora une légère moue pensive, quelque peu sceptique.


« Monseigneur, comme vous l'avez dit : la plus grande force des Sombres réside dans le fait qu'ils sont entourés de murs. Si nous en perçons un, et que nous n'usons point de cette brèche comme entrée, pourquoi voudraient-ils l'utiliser comme sortie ? Ils se savent encerclés, et en infériorité numérique. Rien ne nous dit qu'ils s'engageront à sortir, perdant ainsi le seul atout qu'ils ont en leur possession : la ville. »

Après tout, n'était-ce pas vrai ? Pourquoi les Drows oseraient-ils une sortie, alors qu'ils savaient pertinemment deux choses : qu'ils étaient en infériorité numérique flagrante, et que les murs étaient l'unique chose qui les séparaient d'un massacre. Tout ce beau monde rassemblé avait conscience qu'Amblère ne serait pas reprise sans des pertes. Aymeric lui même, mieux que personne, le savait. Deux milles âmes furent sacrifiées dans sa vaine tentative de la récupérer dans un assaut. Personne ne l'avait oublié. Si ce n'était point le cas pour Duncan, beaucoup de nobles nourrissaient le désir de rentrer chez eux. Le plan d'Aymeric, s'il échouait, retarderait ce retour fort chéri. En somme, s'il n'était pas mauvais, le piège proposé n'avait que de très faibles chances de réussir, car il partait du principe que les Noirelfes devaient être dupes. Se tournant vers le seigneur de Wenden, Duncan garda ses yeux dans les siens.

« Comme vous le soulignez, monseigneur, si la nuit devait couvrir notre assaut, elle ne nous serait nullement bénéfique. C'est pour cela que je pense que l'obscurité ne devrait que voiler le déplacement de nos troupes. Si nous lançons nos troupes à l'aube, le soleil se levant derrière nous, il aveuglera pendant un temps les archers ennemis. C'est un bien faible atout, mais il n'en demeure pas moins un. »
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Walther Hohenburg
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeDim 31 Jan 2016 - 10:11


Walther dut se l'avouer, ces grands seigneurs étaient impressionnants. Non pas pour leur charisme, mais bien pour le fait qu'ils possédaient entre leurs mains des milliers de vies. De leur conversation et de leur décision dépendraient donc sa propre vie et celle de ses hommes. De leur humeur chancelante où de leur animosité dépendrait la réussite même de cette monumentale entreprise. Alors, lorsqu'il entendit les avanies échangées entre les barons d' Etherna et d' Alonna, il eut un petit pincement au cœur et fut quelque peu sceptique rien qu'à l'idée de s'imaginer l'après combat.

Lui et le seigneur d'Outremont eurent finalement trouvé une bonne place derrière les grands capitaines et seigneurs du marquis. De là, il vit des dizaines de visages marqués par la rudesse de plusieurs mois de campagne. Si vaillants soient-ils, ces hommes aux cicatrices parfois visibles, parfois plus profondes, ne tardèrent pas à demander que l'assaut soit mené au plus vite. Le seigneur du Lys était de ces hommes-là. Étrangement, il partagea son point de vue, plus qu'il ne partagea celui du marquis. Même si l'idée d'un piège ne manqua pas d'attiser sa curiosité, il dut reconnaître que les mots de l'Alonnais faisaient sens et ne tarderaient pas à être partagé par la majorité de l'assemblée.

N'étant nullement un tacticien et un grand stratège comme pouvaient l'être ces hommes plus instruits que lui, il n'en était pas pour autant un complet néophyte et pouvait reconnaître les failles et les avantages des idées exposées. Le plan du marquis était certes astucieux, mais reposait sur une approximation trop grande. Qui plus est, les sombres rechigneraient probablement à sortir de leur tanière et il leur faudrait dès lors poursuivre le siège pendant une durée encore incertaine. De l'autre côté, les arguments du baron d'Alonna étaient bons, mais représentaient néanmoins le risque de faire le plus de victimes. Sans compter que ces abominations avaient probablement fait de la ville un piège que nul être sous cette tente ne pouvait déjà connaître.

De l'incertitude, il y en avait. Mais la guerre était telle que l'on ne pouvait triompher sans elle. Pour cette raison, Walther sentit un long frisson lui parcourir l'échine. Peu importait la décision finalement, lui et ses hommes brandiraient l'étendard de la dame sur les remparts où mourraient en essayant de le faire. Mais pour cela, fallait-il encore que ces grands seigneurs se mettent d'accord et décident enfin du sort des milliers d'hommes qu'ils avaient promis de mener à la victoire.

Mais avant, une chose lui revint en mémoire. Chose que certains seigneurs où soldats serramirois avaient peut être pu remarquer. Mais il était certain que l'envoi massif et régulier de rochers sur les remparts avait affaibli considérablement l'un des murs faisant face au campement serramirois. Ne sachant pas vraiment si le marquis était au courant où non, il prit la décision de s'avancer et de parler au moment où la conversation fut dotée d'une courte accalmie.

-Mes bons seigneurs, permettez-moi de m'exprimer pendant un court instant, ce sera bref, dit-il d'une voix assurée. J'ai pu remarquer une faiblesse sur l'un des remparts faisant face à notre campement. Je pense qu'avec un tir concentré sur celui-ci nous permettrait de créer une seconde brèche et de pouvoir opérer une entrée simultanée avec les troupes alonnaises. Si les puysards nous attendent à l'est, ils seront obligés de diviser leur force pour nous affronter en cet autre lieu.

HRP:
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Roderik de Wenden
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeDim 31 Jan 2016 - 12:16


De toute évidence, la tactique-miracle qui permettrait de remporter la place en un minimum de temps pour un minimum de pertes n'avait pas encore été évoquée au sein de ce conseil. Les avis du marquis de Serramire et du baron d'Alonna divergeaient quant à la marche à suivre ; mais Roderik se demandait si le désaccord ne résidait pas davantage dans ce qu'ils ne disaient pas. Si le fameux piège proposé par Aymeric de Brochant reposait sur un aléa important, il manifestait avant tout son intention d'éviter un bain de sang inutile, et Roderik devinait qu'il aurait préféré différer l'assaut si ses alliés voulaient bien lui laisser un peu plus de temps. Duncan du Lys, pour sa part, était de ceux qui souhaitaient mettre rapidement un terme au siège d'Amblère. Roderik préférait lui aussi une solution rapide ; mais pas à n'importe quel prix. Mieux valait qu'il regagne Arétria plus tard que prévu, si cela lui permettait de ramener plus d'hommes au pays.

Il écouta néanmoins l'idée proposée par un jeune chevalier qu'il ne connaissait pas. Cela se résumait à attaquer la ville par deux points différents ; tout comme l'idée émise par Duncan du Lys, il s'agissait d'obliger l'ennemi à diviser ses forces. Mais l'assaut n'en demeurait pas moins risqué, le drow restant maître des lieux et capable de faire payer très cher aux hommes sa défaite.

Il s'apprêtait à faire remarquer à ses camarades qu'il songeait à opter pour davantage de prudence et qu'il valait mieux temporiser, un assaut étant encore trop incertain à l'heure actuelle. Puis son regard croisa par hasard celui de Nakor, le magicien fou dont la présence au conseil l'agaçait au plus haut point.
Ainsi, ce fut lui, Roderik, l'homme qui détestait la magie, l'homme qui était sans doute le moins enclin à requérir à la sagesse du Magistère, qui finit par lui donner la parole.

- Vous demeurez bien silencieux, magicien, lança-t-il d'un ton aussi neutre que possible. Votre magie peut-elle quelque chose pour nous ?
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Nakor
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeDim 31 Jan 2016 - 22:38

Nakor suivit les échanges, tournant lentement son vieux visage vers ceux qui prirent la parole. Se passant la main sur la barbe, il croisa le regard du seigneur de Wenden. Ils s'accrochèrent tous deux et subitement, profitant du silence de l'instant, le Magistère fut interpellé. L'ensemble des hommes présents sous la tente tournèrent leurs yeux en direction du chapeau pointu. Restant extrêmement tranquille, son propre regard azur sur celui de Roderik, c'est avec un très léger sourire sur les lèvres que le vieux fou prit la parole.

"Dans un conseil des seigneurs, j'ai cru comprendre qu'il fallait attendre d'être interpellé pour prendre la parole ... je vous remercie donc de me la donner afin que la magie puisse s'exprimer."

Puis Nakor avança, faisant marteler lentement son bâton sur le sol, jusqu'à arriver au plan. Il avait tout de même souligné assez habilement qu’il était fort étrange que cela soit un tel homme qui demande une aide quelconque à un magicien. Il pointa sur la carte stratégique, le mur sous lequel les hommes du Lys avaient travaillé durement.

"Le seigneur du Lys a employé ses hommes pour creuser des galeries aptes à faire s'effondrer la grande muraille. Le procéder à mettre en oeuvre pour finaliser la sape est dangereux. Pas pour moi. Je suis un archimage élémentaire. Il me sera aisé de commander au sol et d'ouvrir encore plus grand les galeries déjà creusées ... la muraille tombera d'un seul bloc. Je peux même vous assurer une chute de la muraille vers l'arrière pour écraser les drows qui y seraient massés."

Toujours sans montrer l'ombre d'un doute, sans faire preuve d'arrogance, mais simplement montrer qu'il était là pour aider, il ajouta calmement, après avoir pointé le mur bombardé par les trébuchets.

"Ici, si vos hommes réunissent le plus gros tas de roche qu'ils peuvent, je pourrai participer à la propulsion du projectile. Vous n'êtes pas sans savoir que plus la vitesse de déplacement de l'objet est grande, plus l'impact crée des dégâts. Je peux condenser la roche pour en faire un objet d'une solidité redoutable. Je peux ensuite accélérer l'avancée de l'objet dans les airs afin de littéralement perforer les murs dans la cité et vous ouvrir un brèche bien plus grande que vous ne l'obtiendrait en continuant de bombarder encore longtemps."

Nakor se recula de quelques pas, ne souhaitant pas qu'on l'accuse de devenir éventuellement menaçant ou trop familier sous cette grande tente de commandement. Il ajouta cependant

"Voilà ce que ma magie peut faire pour nous tous. Je le ferai si l'ensemble des seigneurs décide de passer à l'action et rompre ainsi l'état de siège. Si je puis encore conserver la parole quelques instants ... j'aimerai ajouter à l'intention du seigneur du Lys que ... nos adversaires, là, derrières ces murs ... ce sont des drows. Leur vision est si affûté que là où nos yeux ne voient plus rien, ils perçoivent le moindre mouvement, la moindre nuance. Là où nos oreilles n'entendent rien, ils repèrent sans jamais se tromper. J'ai déjà vu des drows transpercer d'une flèche la gorge de guerriers à des centaines de mètres de distance, dans le noir complet, rien qu'en se basant sur la respiration apaisée des hommes en train de tenter de s'endormir. La nuit ne vous sera d'aucun secours, ni pour les duper ni pour rien."

Là aussi, pas d'arrogance, pas de tentatives de piques quelconques simplement une petite piqûre de rappel pleine d'une sagesse toute évidente. Les elfes étaient supérieurs aux humains en ce qui concerne les caractéristiques physiques, que cela plaise ou pas. Et à ce propos, Nakor était le premier à s'en plaindre mais on ne pouvait pas aller contre cette vérité. Penser donc qu'on pouvait tromper les drows par des mouvements de troupes la nuit était une rêverie dangereuse.
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Jérôme de Clairssac
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeLun 1 Fév 2016 - 9:21

Duncan sortit l'excuse de son mariage pour ne pas venir à Nebelheim, voila qui ne manquerait pas d'offusquer nombre de guerriers qui avaient combattus la-bas que d'entendre cela et encore plus ceux d'Aretria qui y avaient perdu leur comte. Puis il dit qu'il ne voulait pas mener la charge, ce qui donnait un nouveau prétexte au baron d'Etherna qui ne perdit pas son sourire

"Ah je me disais aussi..."

Puis Jérôme s'assit, attendant l'intervention d'Aymeric. En cette seule phrase, il venait de dire, soit que le baron d'Alonna était un couard qui proposait une charge mais ne voulait pas s'y mêler, soit qu'il n'était pas du tout la pour aider et qu'il ne voulait pas engager son armée pour aider la coalition comme il l'avait claironné si souvent depuis son arrivée. Jérôme venait de discréditer l'homme en cinq mots et nombres de sourcils se froncèrent en concevant cela. Le tout frais baron d'Alonna fit ensuite sa proposition qui étonna d'autant plus qu'il parlait de nouveau de charger alors qu'il venait clairement d'énoncer qu'il ne voulait pas que ses hommes la mènent. Et comme ce fut soulevé ensuite, les sombres étaient complètement nyctalopes et ils ne seraient donc pas dupes des mouvements de nuit. De plus il était évident que la cité devait regorger de pièges avec tout le temps que les drows avaient eut.

Aymeric prit ensuite la parole, expliquant le piège qu'il avait imaginé. Il était clair que le pari était osé et qu'il avait de faibles chances de réussir. Toutefois, Jérôme détestait envoyer ses hommes au massacre et il était plutôt avare dans la perte de ceux-ci. Toutes les campagnes passées avaient été une réflexion longue et usante afin de préserver la vie de ses soldats et ceux-ci, loin d'être idiot (du moins pour leurs chefs et les vétérans) lui en étaient reconnaissant. Des réponses fusèrent, d'abord par la baron d'Alonna qui écartait l'idée du marquis de Serramire pour relancer la charge qui serait très coûteuse en hommes. Ensuite, un homme que Jérôme ne connaissait pas et qui se trouvait dans les rangs des serramirois, du côté des lourmellois prit la parole. Son analyse des remparts était surprenante car seul un œil aguerrit pouvait voir cela. Une seconde brèche serait un atout certain. Ce fut alors à Roderik d'intervenir pour demander l'avis de Nakor, et ce dernier ne resta pas en reste en démontrant toute l'étendue de ses possibilités. Le baron d'Etherna, mage également bien que débutant, n'avait pas oublié les possibilités que la mage pouvait apporter mais il savait aussi qu'il y avait des arcanistes d'une puissance bien supérieure à l'intérieur et il avait préféré préserver les réserves du sage pour la bataille. D'autant plus qu'abattre des murs pouvait être fait par des machines de siège ou des sapes, comme c'était d'ailleurs le cas actuellement. Ce fut au tour de Jérôme de reprendre la parole

"J'entends tout ce qu'il se dit ici et les idées ne manquent pas. Je me demande s'il ne serait pas possible de tenter toutes les possibilités les unes à la suite des autres. En effet, donner la charge aux murs d'Amblère, même affaiblit, ne manquera pas d'être un désavantage certain pour nous. Ne serait il donc pas possible de perdre quelques jours, voir moins, afin de tout faire pour économiser nos hommes ?

Ainsi l'on pourrait commencer par intensifier le bombardement du mur indiqué par ce seigneur"
Jérôme désignait Walther mais il ne connaissait pas son nom "Cela accentuerait la haine des sombres envers les machines de sièges, disons un jour, deux maximum. Si la seconde brèche se fait, qui sera la première, l'on peut alors faire tomber le pan de mur fragilisé par les sapes. Comme l'a dit le marquis, les sombres doivent s'être massés sous les murs pilonnés et deux brèches les diviseront. Puis les alonnais reculeraient comme le marquis de Serramire le souhaite, comme si nous avions eu un dsaccord et qu'ils préféraient partir et nous abandonner. Nous verrons tout de suite si les drows sautent sur l'occasion de détruire les machines qui leur font grand tord ou s'ils ne mordent pas à l'hameçon. A ce moment la, et quelques heures suffiront à voir si le piège fonctionne, alors de la ou le plan du marquis sera mit en place, ou alors les alonnais pourraient revenir en cas d'échec et nous mettrions alors à contribution le sage Nakor qui fera tomber la muraille juste au moment ou nos troupes se porteront à portée de leurs armes. La surprise du carnage dû à la chute inattendue du mur qui sera bien garni dans l'attente de recevoir nos troupes, permettra à nos hommes d'entrer rapidement et sous couvert de la poussière que ne manquera pas de faire la chute du mur, rendant l'utilisation des arcs et arbalètes quasiment impossible."

Jérôme avait beaucoup parlé et il ne savait pas s'il avait été bien clair. Les tensions ne devaient plus être présente alors que les discussions étaient à leur paroxysme sur la tactique à adopter. Gaston se leva alors à son tour, à l'étonnement de beaucoup de monde car il n'avait quasiment pas parlé depuis le début. Le marquis d'Odélian gardait en tête certains points et il cherchait à engager les engrenages de ses idées futures. Il n'oubliait pas non plus la défaite subit à Christabel et le soutien qu'il avait promit à son vassal. Il ne voulait pas perdre trop d'hommes car il en aurait peut être besoin ultérieurement mais il préférait une sortie pacifique du conflit qui suivrait la victoire des sombres. Il cherchait à se renforcer et pas à se diminuer. il posa sa main sur l'épaule de Jérôme, le confortant sur son soutien tout en marquant sa suzeraineté sur lui et le fit s’asseoir maintenant qu'il avait terminé. Gaston misa sur la flatterie à l'encontre d'Aymeric

"La ruse du marquis de Serramire est indéniable et je pense que nous ne devrions pas nous précipiter. Il a l'expérience de par la bataille qu'il a déjà mené ici et nous devrions l'écouter. Que pensez vous de tout ce qui a été dit ? Chacun à parlé et beaucoup d'idées sont intéressante. De mon côté, je suis prêt à vous soutenir, marquis, si vos choix s'avèrent judicieux !"

Gaston ne parla pas de défaite mais bien de bataille afin de ne pas froisser Aymeric. Il parlait peu car il avait d'autres préoccupations en tête.
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Duncan du Lys
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeLun 1 Fév 2016 - 11:22

Il eut été surprenant que le plan du suzerain de Duncan ne trouve aucun support dans l'assemblée. Si les premiers individus s'étant exprimés avaient clairement montré leur préférence pour le plan du Lys, Jérôme, puis Gaston - avec un certain enthousiasme qui en surprit plus d'un, se prononcèrent en faveur du plan d'Aymeric. Chacun, à cet instant, savait pertinemment que la bataille se jouerait sous cette tente, et elle s'annonçait aussi difficile à remporter que le siège, même si, de toute façon, chacun savait qui aurait le dernier mot. Écoutant progressivement les divers interlocuteurs, on put assister à une succession d'expressions sur le visage de Duncan. D'abord de l'intérêt, puis de la curiosité. Enfin, de la surprise, du scepticisme, puis la mine complètement défaite de celui qui se trouve proche de l'abandon. « Économiser des hommes ». Cette formule arracha un sourire au Lys. Les soldats étaient-ils donc une donnée économique que l'on économisait ? La guerre n'était-elle pas un lieu où la mort des guerriers est constante ? D'ailleurs, il eut été curieux que quelqu'un fasse remarquer que celui qui prônait les sacrifices moindres était celui qui s'était engagé, par la voie des armes, à prendre ce qui n'était pas sien.

Alors le Lys écouta le vieux mage parler. Ainsi donc se trouvait là Nakor. Le Lys avait entendu bien des choses sur lui, la plupart mauvaise, mais il s'était bien gardé se faire un avis sur l'homme se prétendant âgé de plusieurs siècles. Le bougre n'avait point l'air vilain, au contraire, quelque peu différend sans doute. Mais l'intérêt que le vieil homme suscitait pour le Lys était de toute autre nature que celle de la stratégie.


« Maître Magicien, vous soulignez en effet les sens des Sombres. Mais, sauf si ma connaissance est lacunaire, ils ne peuvent voir à deux endroits en même temps. Je ne vous apprends rien, Maître Mage, mais l'intérêt d'un tour de magie est d'attirer l'attention à un endroit...» Il pointa, de sa canne, l'opposé de là où se trouvaient les forces alonnaises, à l'autre extrémité de la ville, là où se trouvaient également des trébuchets et le mur menaçant de s'effondrer. «...alors que la véritable action se déroule ailleurs. » Il replaça alors sa canne de manière à simuler le mouvement de troupes alliées en direction du camp d'Alonna. Il reprit alors toute son explication. « Abattez le mur défaillant que ce bon seigneur a mentionné à la tombée de la nuit. Des escarmouches inévitables s'en suivront, et l'attention des Noirelfes sera focalisée sur la porte, naturellement, et sur la première brèche. Pendant ce temps, nous renforcerons nos positions à la seconde brèche, celle d'Alonna. Nos ennemis ont beau être des Sombres, Maître Mage et messeigneurs, qui peut dire qu'il a vu la bannière d'un Ost ? Les rapports n'en mentionnent aucune, et pour cause, voilà ma raison : il ne s'agit pas d'un ost. Ils n'en ont pas la discipline, et ne semblent pas experts stratèges...sans quoi nous aurions eu beaucoup, beaucoup plus de mal à tenir ce siège. Nos réserves auraient été souillées dès notre arrivée, l'eau corrompue, et les pires maux se seraient effondrés sur nos soldats...s'il s'agissait d'un ost Drow comme on les décrit dans les livres d'histoire. »

Duncan se recula alors, regardant les autres seigneurs, après avoir exposé tout son plan.

« Voilà le plan d'Alonna. Nous sommes prêts à engager nos forces sur notre brèche s'il est adopté, avec le concours de ceux qui seront volontaires pour nous suivre. »
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Jindanor Numanor
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeMar 2 Fév 2016 - 13:16



On ne demanderait pas son avis. Qui demanderait l'avis d'un simple troupier ? Troupier en armure certes, disposant d'une lame aux reflets troublants, d'une taille imposante, certes...Certes. Mais il restait un homme de basse extraction, il n'avait aucune forme d'autorité, et ne représentait aucune contrée.

Il était, comme bon nombres des hommes qui combattraient encore, comme bons nombres de ceux qui tomberont, un pouilleux, un de ces hommes qui supportait les exactions des seigneurs les supplantant... C'était probablement là la raison de son vagabondage... Il ne savait que trop bien ce que vivre dans le servage sous entendait. Il connaissait bien trop d'histoire, avérées ou rumeurs.

Bons nombres l'auraient pensés incultes, inutile, bon à servir de chair à Drow. Et quand bien même serait-il de l'un de ceux qui devraient attirer l'attention de ces saloperies, il ferait en sorte de s'en sortir, il ferait en sorte de survivre à cette foutue guerre. Son esprit bouillonnait alors qu'il observait les murs qui s'étendait loin devant eux... Il pouvait observer ceux-ci avec une certaine paix. Les trébuchets s'étaient arrêtés le temps des décisions, seuls quelques arablétriers qui se trouvaient des cibles faciles tentaient le tirs... Seuls quelques flèches Drow's parvenaient à atteindre les quelques téméraires arpentant le no man's land. Ils étaient rare, il fallait l'avouer. Généralement éclaireurs, ils bougeaient de bosquets en bosquets, essayant de déterminer les attroupements Drow's...

Jindanor lui était encore à cette porte de fortune, bordée des barricades réhaussées à coups de talus de terres, bardées de murets en bois, eux même couverts d'un toit de fortune... cela n'était pas une forteresse imprenable, mais au moins ces quelques défenses permettaient de limiter les accés. Ajoutez à tout cela des lignes de pieux, qui ne faisaient que s'aggrandir, quelques tranchées ça et là et vous obteniez le camps de Serramire... Les ingénieurs s'occupaient l'esprit, ainsi que les troupiers... Travaillant afin de ne pas finir par marauder dans le camp à ne rien faire... Bien que les tâches communes occupaient la plus grande partie des hommes, certains ne trouvant pas le sommeil lors de leurs quartiers libres venaient ici.. DOnnant quelques coups de mains aux ingénieurs, portant, creusant.. Ce genre de chose.

Bien que tous savaient ce que cette réunion présageait bien peu arrêter leurs tâches... Le siège durerait probablement encore quelques jours, si ce n'est ennéade... Ils n'étaient aucunement certains que l'assaut serait donné sous peu.

-Moi.. J'utiliserais la ville contre eux... Dit calmement Jindanor à Anthoine, qui venait de le rejoindre, chargeait d'une gourde d'eau qu'il ouvrit pour en vider une gorgée.

-...Comment ça ?

-Hé bien... Ils ne sont probablement pas habitué à combattre dans ce genre de villes... Nos villes sont fortifiées outre mesure... Des générations de guerres civiles ont menés à ça... Et les rues sont agencés en ruelle de petites tailles pour la plupart, au pire des pires, nous nous retrouverions dans une grand rue qui ne dépasserait pas la dizaine d'homme de large... Utilisons les à notre avantage... Il faudrait cependant déjà traverser les lignes Drow's.. Mais si nous y parvenons, nous pourrions avancer en réalisant un mur de bouclier. Ils tenteraient de nous attaquer d'au dessus cependant... Il passa sa main sur sa barbe drue, il ne l'avait pas rasé depuis leur arrivée.. Elle lui donnait bien dix à vingt ans de plus... Le rendant aussi bien plus rustre. Hmm... Le seul moyen d'avoir l'avantage serait de les affronter dans des ruelles étroites... S'ils se battent comme le font les elfes, leurs mouvements seront acrobatiques, c'est ce qui surprend principalement. Cependant dans une ruelle étroite, nos lanciers, hallebardiers et même épéistes pourraient tirer l'avantage...

-... M'ouais... Moi j'dis que va déjà falloir les repousser jusqu'à l'intérieur de la ville.. Et quand bien même on y parviendrait, ce serait probablement un piège... Ils sont là dedans d'puis un bon moment. Et ça m'étonnerait pas qu'ils soient bien plus vicieux qu'nous. Déjà qu'ils relèvent les morts, avec le temps qu'on leur a laissés, ils vont t'avoir créé des abominations.

-... Ouais... On est pas sortis de l'auberge en tout cas... Bordel de merde. Il soupira en passant sa main en visière en direction des murs... Distinguant une forme noiraude agiter des bras dans une danse presque malsaine... Il fronça d'autant plus les sourcils qu'il ne semblait pas être seul. Hey.... Anthoine, tu vois ce que j'vois là haut ?

-D'quoi tu m'parles ? Demanda l'bougre en plissant les yeux. ... J'rêve ou il danse l'con ?

-... Va prévenir le Sir Walther... Il est à la Réunion... M'étonnerait qu'il danse... Je le sens pas cette connerie moi.

-...Euh... Ouais...Et j'y dis quoi moi ?

-.... Qu'il s'passe un truc sur la muraille la plus amochée de notre côté, et qu'ça n'dit rien qui vaille ?

-.... t'fais chier. On va encore m'prendre pour un parano...

-VAS-Y BORDEL.

Après un grognement Anthoine s'éloigna au petit trot, se dirigeant vers l'intérieur du campement, glissant entre les ruelles factices et les divers soldats qui l'observèrent passer en haussant les épaules...
Alors que son camarade s'était dirigés vers la zone de réunion, Jindanor observait les murs avec intérêt... Le gaillard qui se dandinait bizarrement ne semblait pas être un guerrier... Habillé d'une tenue plutôt frivole et légère...

-... C'troufion ressemble trop à un mage à mon goût... Toi là. Dit-il en désignant un arbalétrier qui discutait avec un autre, accoudait à la barricade.

-...Euh... Ouais ? Dit-il, avec un fort accent Lourmellois.

-Tu peux t'arranger pour toucher le Drow qui s'dandine là haut ?

-...Le drow qui s'dandine ? Il regarda dans la direction pointait par Jindanor en ricanant. Putain.. C'vrai qu'il s'dandine le con.. Ta, bouge pas, j'm'en vais t'l'embrocher c'troufion.

Alors qu'il rechargeait son arbalète, Jindanor continua de surveiller la muraille.


***********************************

Pendant c'temps là, Anthoine arrivait enfin à la réunion, Devant l'entrée des tentes des généraux, quelques gardes en armure complète lui barrèrent la route, il sursauta en levant les bras.

-Who... J'ai un message à faire passer. Au Sir Walther... On a vu un truc... Pas banale sur la muraille.

-... On laisse passer personne, c'bien trop important pour qu'un clampin puisse l'entendre.

-Bordel, j'vous dis que c'est important ! C'est la muraille juste en face du camp. Y'a un Drow, en robe ou j'sais pas trop quoi... ALLEZ BORDEL.


****************************************

Un mage... C'était forcément le cas... Jindanor observait la chose avec un certain stress, l'anxiété grimpant le long de ses veines... Les seuls personnes qu'il avait distingué se dandiner ainsi n'avaient été que quelques mages à Lourmel.. Le professeur personnel de la Dame de Laval par exemple... D'autant plus qu'un objet scintillait à la lumière du soleil.

-Bon... Ca vient c'tir ?


-Ouais ouais... Permet un peu ? C'qu'il est pas tout prêt l'bougre.... C'pas pour rien qu'on reçoit pas des volées d'flèches chaque matin...

-... B'alors Trouss, j'croyais qu't'étais l'meilleur arbalétrier d'l'armée ! Montre nous un peu c'que tu sais faire ! Ricana un de ses camarades à quelques mètres, croisant ses bras pour observer le drow...

Les mouvements du dit se faisaient.. Longs, lents... Et un mauvais sentiment embrumait lentement l'esprit de Jindanor... Il crut haluciner lorsqu'il put observer des rochers se soulever de derrière les murs... Et il n'avait pas la berlue... Le Drow n'était pas seul, une vingtaine d'entre eux gesticulaient de manière semblable...


-.... Bordel de merde qu'est-ce que... ?


Il ne fallut pas plus de temps pour que le premier roc s'envole avec violence en direction d'eux...

-C'pas possible... BARREZ-VOUS D'LA ! Hurla Jindanor, alors que le dit rocher s'écrasait en plein sur la barricade, les malheureux s'y trouvant furent emportés dans une gerbe de terre, Jindanor plongea sur le côté, la cloche retentit alors, les pas de dizaines.. De centaines d'hommes se mirent à faire trembler le sol alors que Jindanor se remettait difficilement sur ses deux jambes, observant autour de lui...

Les Drow n'avaient encore pas retournés la politesse de ces rochers dont les avaient couverts les quelques trébuchets humains... Ils la retournaient aujourd'hui, envoyant en quelques instant des dizaines de rochers, qui s'écrasaient avec une précision qui laissait cependant désirer... Mais la portée n'en restait pas moins impressionnante... Les hurlements, la surprise totale.. S'il y avait bien une chose à laquelle ne s'étaient pas attendu les humains c'était bien à une contre attaque pareille... Par chance, aucun boulet n'était encore enflammé.

Jindanor plongea sur la gauche, esquivant l'un de ces boulets qui tomba de nouveau près de la porte... Pourquoi faisaient-ils ça ? Tentaient-ils une sortie ? Non ... C'était bien trop osé, bien trop idiot... Ils ne faisaient que renvoyer la politesse ? ...

Non.. Ils avaient du remarquer les mouvements des quelques cavaliers en direction du camp... Ce serait bien trop... Une simple vengeance ? Un rappel à l'ordre ?

Tout ce que savait Jindanor était que cette pluie de roc ne semblait pas vouloir s'arrêter. Il vu quelque rocs passait loin au dessus de lui, prêts à s'écraser plus profondément dans le camp...

Par sécurité, il préféra rester à son poste, rassemblant les hommes qu'il trouvait pour tenir la barricade... Il ne faudrait pas qu'ils envoient quelques uns de leurs cadavres pour s'inviter à la fête après ce bombardement... Aussi fit-il passer les conseils aux divers capitaines rassemblant près d'un dizième des forces prêts des barricades, certains se tenant à couvert derrière des talus de terres, d'autres tentant de survivre à cette pluie en anticipant les retombées.


Le bordel qui se trouvait au pied du campement devait être un doux délire par rapport au bordel que cela allait foutre là haut... Soit les Drow's avaient bien choisi leurs moments... Soient ils étaient au courant...

Laquelle de ces deux idées est la plus terrifiante ?  

*******************************************************

Anthoine fut enfin autorisé à passer, bien qu'en réalité le Sir Walther avait finis par s'approcher, l'air quelque peu agaçé autant qu'intrigué...

-Sir... Ecouté... C'est Jindanor, on a remarqué un truc bizarre sur la muraille ...Euhm... Un Drow qui danserait sur celle-ci.. Jindanor voulait vraiment que j'vous en fasse part... Il dit qu'il le sent pas et-...

Il fut coupé par le premier rocher qui s'écrasa en bas du campement, dans un bordel monstre, suivit des autres qui commençaient à approcher dangereusement... Il se tourna en sursautant, ouvrant de grands yeux l'air inquiet.

-...Oh bordel de merde.... Il ne retint pas ses mots, filant déjà à toute allure le long de la voie pour rejoindre son ami à la barricade . J'y retournes moi ! Bordel.. Dîtes mois que ce con s'l'est pas pris dans la poire... Grommelait-il en traçant sa route au travers du bordel monstre, les troupes le bousculant.. Soit pour aller s'emparer de leurs armes, soit pour éviter un boulet...

Il échappa d'ailleurs de peu à l'un des dit boulet qui s'écrasa juste devant lui, le projetant en arrière et le couvrant à moitié de terre... Il se releva difficilement, sonné, glissant légèrement sur la terre battue...

L'ennuis était que.... Le bombardement ne semblait pas seulement partir vers le camp de Serramire.. Il y avait quelques mages dans les rangs Drow's... Et visiblement le groupe qui s'était accumulé près de la future brèche n'était qu'une petite partie d'entre eux...

Ces chiens leurs rendaient la politesse, et cela à un excellent moment.

***********************************************************

Alors qu'Anthoine peinait à rejoindre son camarade, Jindanor, organisait tant bien que mal la défense avec les divers sergents et capitaines du coin.

-Vous ! Trouvez moi le chef des ingénieurs ! Qu'ils trouvent un moyen de se débarasser de ces foutues mages ! ... Bordel de merde !... Fallait que ce soit maintenant, hein ?!

Alors que les troupes se dépatouillaient comme elles le pouvaient... Les seigneurs comprenaient seulement ce qu'il se passait.
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Nakor
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeMer 3 Fév 2016 - 19:50

Nakor écoutait avec attention après son intervention, mais surtout, il observait. Il se permettait de noter les réactions de chacun des seigneurs et des soldats présents dans la tente de commandement. Les haussements de sourcils, les yeux rétrécis, les bouches admiratives ou haineuses envers la magie, les soutiens des rares amis. Duncan du Lys revint à la charge, en précisant ses propos. Nakor avait pris un peu de recul mais restait dans le cercle des discussions. Il se passa la main sur la barbe et se permit de répondre, après Jérôme et Duncan, avec un hochement de tête.

"Les stratégies et leurs efficacités doivent être lourdement pesées mais je suis d'accord avec vous. Plus l'effet de surprise sera important moins nos pertes en hommes le seront ... je viendrai voir vos travaux de sape Seigneur Duncan, dés qu'il sera possible de le faire ainsi je ... "

Puis Nakor tourna brusquement le regard vers l'extérieur de la tente, perdant ses yeux d'azur dans un vide peut-être un brin inquiétant. De la magie était en oeuvre, pas le réservoir d'ensemble que pourrait représenter la fusion des esprits de chacun des mages drows présent en Amblère mais une partie non négligeable sans doute. Coulant un regard appuyé au prêtre d'Othar qui avait la charge de gardien personnel de Jérôme, il quitta la pièce avec force vivacité. Il parvint à pousser de sa trajectoire quelques lourds soldats en armure. Il le fit sans violence, mais tous furent étonnés de voir et de sentir autant de force dans les bras desséchés d'une vieille momie comme lui.

"Permettez ... je reviens!"

Une affaire de magicien. Il en était sur et certain il y avait des sortilèges en oeuvre. Et de la manipulation élémentaire ne pouvait échapper à l'attention du vieux Magistère du Firmament. Arrivant dehors il tourna immédiatement son visage dans la bonne direction et avança de quelques pas.

"Par tous les dieux!"

Des rochers de taille plus qu'imposante, volaient dans le ciel assiégé! Les drows avaient réunis tout ce que l'artillerie humaine avait projeté dans les murs de la cité fortifiée et renvoyaient leur cadeau aux humains. La barbe blanche devait faire quelque chose, car des hommes là, dans le camp, se battaient seuls contre de la magie. Il était là pour ça après tout. Son bâton se plantant dans le sol pour encore quelques pas, le vieillard ferma les yeux et se concentra. Tout en commençant à agiter les mains en cercle, puis en coup sec vers l'avant, sur le côté, vers lui et ainsi de suite, il éleva la voix pour interpeller le soldat le plus proche de la tente

"Soldat! Ecoute et hâte toi de transmettre mes consignes ... dés que le signal sera donné, que les archers et les arbalétriers fassent leur travail.
- Hein? Quoi? Mais quel signal vieil homme?
- Le signal bon sang!"

La voix de Nakor étant amplifiée par la magie et ses vibrations arcaniques, le soldat sursauta sur place et s'en alla transmettre l'information aux abords des bombardements inversés, sans trop comprendre pourquoi, avant de voir le ciel empli de roches. Réunissant ses forces, Nakor restait concentré au possible et augmentait son contrôle sur les éléments vent et feu qu'il connaissait si bien. D'un seul geste sec, il fit frapper ses mains, paume contre paume, l'air autour de la tente de commandement vibrant de l'énergie arcanique colossale du vieillard! Il écarta ensuite ses mains, formant un cercle où de la lumière se forma. Vibrant aux grés des ordres magiques du vieillard, l'énergie se concentra encore. Lorsqu'il fut enfin satisfait de la quantité de magie présente Nakor leva le regard vers les remparts où ces imbéciles de drows s’étaient regroupés. Il n'avait pas besoin de ses yeux pour les voir, leur magie se faisait ressentir sans aucun problème pour un vieux roublard comme lui.

"Voyons ce que vous avez dans le ventre ... un magicien est aussi ici dans la place!"

Et, propulsant d'un seul coup, la magie de l'éclair qu'il avait accumulé et crée, la foudre partit avec une grande puissance en ligne droite. Se déplaçant avec une très grande force, le rayon magique frappa de plein fouet les remparts au centre du cercle formé par les magiciens. En y ajoutant et la chaleur et la lumière et le choc de l'explosion au contact entre l'éclair et la roche, les mages ne furent pas tués, non absolument pas. Mais leur concentration fut rompue immédiatement. Les oreilles affinées des drows en prirent pour leur grade, le choc les fit tomber pour certains et les rochers tombèrent donc dans le vide laissé par l'absence de magie drow. Nakor pensait que les hommes du camp verraient en cet éclair venu de la tente de commandement le fameux signal. Se parlant à lui-même en retournant sous la tente ou tout un chacun avait dû entendre la foudre partir et sentir vibrer l'air et le sol, il dit tout haut, sans se rendre compte qu'il était de nouveau parmi les hommes

"Une petite diversion ... cela fait toujours son effet!"

Puis il releva la tête pour voir que certains le regardaient avec un drôle d'air. Non, il n'avait tué personne, il avait simplement aidé, oui des mages se mettaient en branle dans la cité, oui c'était un signal à ne pas négliger dans la stratégie à venir, non il n'avait pas que ce tour là dans la poche, mais non, personne ne lui poserait la question de toutes les manières! Comme si ce qui venait de se produire était une habitude aussi usuelle que de faire chauffer de l'eau avant de boire du thé. Il avait certes utilisé une dose d'énergie que peu de mages pouvaient convoquer si rapidement, mais il n'était pas un archimage élémentaire de pacotille!
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Altiom d'Ydril
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeDim 7 Fév 2016 - 1:05

Dieux que c'était beau. Telle vision n'avait pas frappé les yeux du suderon depuis tant d'ennéades. Encore la même rengaine, oui, mais du diable si l'occasion n'en valait pas le coup ! La face figée dans une béatitude presque délirante, comme frappé de transe devant l'apparition de la Dame-Dieu elle-même, touché par la grâce !, le luron suderon ouvrait religieusement les mains devant la sainte relique offerte en cette heure bénie. Et le tout sans exagération aucune.
- PAR TOUTES LES FORGES À COCUS MAL BAISÉES D'LA PÉNINSULE VOILÀ QUI EST FORT BEL ET BIEN BON ! se mit-il à braire comme un âne au cœur de l'assemblée. Et ni une ni deux se saisit de la gouleyante fiasque.
- Le grand Altiom d'Ydril en personne. J'ai eu grand vent de vos exploits et des contes à votre sujet. Mon cœur se réjouit à l'idée de vous savoir à nos côtés en ces heures sombres. Par les neuf enfers voilà qu'on venait le caresser dans le sens du poil en le gratouillant sous l'oreille par-dessus le marché !
- Foutredieux y a qu'ici qu'on m'réserve pareil accueil ! J'vais définitiv'ment v'nir crécher dans vos pénates si vous continuez d'la sorte, enchaîna l'animal, plus enjoué que jamais. Son éternel sourire lumineux accroché aux lèvres, il serra vigoureusement la paluche que lui tendait son camarade de boutanche, les mirettes pleines de gratitude. Peut-être pas tant pour la vinasse que le geste lui-même, d'ailleurs. Mais baste ! À peine empoignait-il l'Alonnan qu'une autre main venait le cueillir dans le bas du dos. Allons bon sa vicomtesse s'était-elle décidée à épicer un peu toute cette parlotte de quelques coquineries de son cru ?
- Mon cher petit ... toujours là où il fait dangereux d'être! Hélas non !
- Oh.. papy ! murmura ce grand garagna d'Ydrilote en lui sautant aussi sec au cou - parfaitement indifférent à toute notion de contexte ou de bienséance cela va de soi. Eh j't'apprends rien, l'danger y a rien d'mieux pour garder la forme ! Hm, sauf p't-êt' ça r'marque, badinait-il en désignant son litron du menton. Une p'tite goulée pour s'donner du cœur à l'ouvrage ? Et du cœur il lui en manquait en cet instant, cruellement. Pour révéler à Nakor son échec. Pour lui annoncer la chute du Roy, la mort de ses rêves de gloire et de grandeur. De leur rêve à tous trois. Celui d'un Nord unifié. D'un mur immuable et éternel où Cycle après Cycle seraient venues se briser les vagues noires du Puy, sans jamais plus pouvoir le percer.
Bah ! Plus tard, tout cela. On forgeait maintenant l'avenir, le passé pourrait bien attendre un peu. Ramenant toute leur attention sur l'auditoire, les deux larrons ouvrirent grand leurs oreilles, et bientôt leurs bouches. Quoique celle de l'archonte restât étrangement close, sinon pour se siffler deux-trois lampées de rouquin. Des sièges il en avait subis et repoussés, jamais menés. Et devant tant de grands stratèges et d'esprits aguerris, il jugea plus sage d'écouter et apprendre. Quelques plans fusaient de-ci de-là, pleins de promesses mais imparfaits dans leur désunion. Et puis l'on eut l'idée de tout tenter, ensemble, de ne rien laisser de côté, de submerger le noiraud sous la multitude. Magie, sape, brèches, retraite feinte, charge à la faveur de l'aube, noyer l'adversaire de pierres et de poussière ! Alors d'une ultime sentence, le Lys acheva la montée en puissance de toute cette coterie de jaspineurs indécis, que la venue de l'ennemi ancestral rappelait enfin à leur vraie nature. Ils étaient seigneurs de guerre, gardiens des Marches et dernier rempart du monde des hommes.

- Voilà le plan d'Alonna. Nous sommes prêts à engager nos forces sur notre brèche s'il est adopté, avec le concours de ceux qui seront volontaires pour nous suivre. Frappant tout soudain du poing sur son plastron, l'archonte s'était levé d'un bond, dardant sur tous ces grands hommes un regard d'une intensité saisissante. Dans ses yeux, une flamme. Dans sa voix, un tonnerre. La passion qui l'animait, la rage qui le rongeait depuis ce jour où la race honnie avait assailli sa belle cité, lui avait volé frère, sœur et mère, depuis ce jour où ce compagnon puysart l'avait trahi sous les frondaisons du Folbosc, depuis ce jour où les maraudeurs avaient saigné à blanc ces villages elfes frontaliers, depuis ce jour où il avait défait les lambeaux du Quatrième Ost aux côtés de ses frères d'Anaëh, d'Alonna, de Naelis, toute cette haine viscérale du Drow qui lui tenaillait les entrailles chaque jour passant, il ne pouvait plus les contenir en lui désormais, il ne pouvait plus les faire taire.
- Je vous suivrai Duncan ! Et vous devancerai sus à la ruine du Puy et toute son engeance. Je verrai Amblère brûler et le premier Eldan tomber, peu m'importera mon sort alors. Avant ces réjouissances tant attendues pourtant, il faudrait endurer la dernière surprise des noirelfes à leurs invités de marque. Voyant l'archimage se dresser comme une marmotte avant de filer au-dehors, Altiom n'eut que le réflexe de s'élancer à sa suite. On apprenait vite à faire confiance à l'instinct de la vieille barbe après une petite virée campagnarde dans les Terres Stériles.
- FOUTREDIEU ! cracha le loustic en s'ajassant sous un déluge de fin des temps. Des gadins de trois tonnes qui valdinguaient en tous les sens maintenant ! Bah, point d'inquiétude, c'en fut réglé d'un éclair d'un seul ! Propre et net, du Nakor tout craché. Et toujours drapé dans sa traditionnelle modestie, le vieux bonhomme se contenta d'un petit commentaire sans prétention une fois revenu parmi les grands.
- HAHAHAHAHA TORCHÉ EN PAS DEUX MINUTES, ON LES SENT LES SIX CENTS PIGES D'BOUTEILLE HEIN ?! (C'était évidemment sans compter sur son fanboy n°1).


Dernière édition par Altiom d'Ydril le Dim 7 Fév 2016 - 1:13, édité 2 fois (Raison : EAURTEAUGRAF + corrections.)
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Aymeric de Brochant
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeDim 7 Fév 2016 - 16:00

Entretenu des avis de chacun, Aymeric s’apprêtait à mettre fin à ce conseil de guerre, quand le sorcier Nakor lui grilla la politesse. On accueillit avec indifférence cette sortie, tant les manières du magistère étaient connues de par la Péninsule, comptant parmi les plus étranges qui soient. Le frère du marquis, Evrard, se hasarda à quelque boutade sur l'âge du vieux fou, de sa sénilité et de son incontinence. La chose arracha un rictus amusé au marquis, qui cependant se reprit bien vite.

Contemplant la coterie qui demeurait autour de lui, Aymeric prendrait bientôt la parole. Qui parmi ces hommes, désirait encore soutenir un long siège ? Bien peu, en vérité. Et lesquels auraient souhaité charger sus aux murs d'Amblère ? Derrière les fanfaronnades de certains, on décelait pourtant une dose de prudence - légitime. La solution d'Aymeric, si hasardeuse qu'elle put être, offrait une troisième issue. Des armées amassées ici, le marquis pouvait compter sur l'obéissance de Serramire et d'Alonna ; le Maréchal et le Marquis d'Odelian s'étaient tout deux rangés derrière lui, seul demeurait Arétria, dont le représentant, Roderik, n'avait guère pipé mot. Cela suffisant amplement pour que le marquis tente sa chance : "Doux sires! Vous me voyez tout ébaudis d'être entouré de preux tels que vous. Pas un ici ne s'est dédit, et votre ardeur à bouter le drow hors le Royaume me rend fort aise. Oncques mais! Oncques mais! répéta-t-il encore une fois, foin de rodomontades! Derrière ces murs nous guettent plus de huit mille puysards, et quel que soit notre effectif, qu'importe combien de brèches nous perçons, ils sauront nous combattre pied à pied, dans les ruelles étroites où le nombre compte pour peu, et la valeur pour beaucoup."

C'était là une chose élémentaires dans l'art de prendre des villes. S'ils se précipitaient, les seigneurs se casseraient les dents sur Amblère - ils ne seraient pas les premiers. "Bons sires, nous mèneront l'assaut dans deux jours, lança le marquis, auquel répondit une rumeur ronflante. Que nos pierriers fassent pleuvoir plus qu'ils ne l'ont jamais fait d'ici là : que l'on fasse bouillir ces puysards belliqueux. Au matin du deuxième jour, la sape s'effondrera, et avec elle le mur Est. Je veux, monsieur le baron, et monsieur de Wenden, que vous reculiez alors vos gens. Alors si le drow mord à l'hameçon, nous l'écraseront. S'il se terre derrière les murs, alors nous nous en irons l'en débusquer!" Ce plan avait le mérite d'être fort simple, et tranchait le choix qui avait occupé les seigneurs durant ce conseil : ainsi, on combattrait le drow, quel que soit le terrain.

Le jour suivant fut ainsi rythmé par les préparatifs en vue de l'assaut : on faisait feu de toute pièce sur les murs amblérois, et il ne se trouvait un instant où un homme ne fut actif à la perte des puysards. La tentative de ceux-ci avaient qui plus est échaudé les esprits, et l'on guettait, avide, les remparts en quête d'une tête noirelfique à percer d'un carreau. Observant ces ladres dévoués à la ruine de leur ennemi, le marquis fut pris d'une émotion toute paternelle. Qu'il était bon de présider cette assemblée de reîtres! Que dis-je ? De hérauts du tumulte!


3ème jour de la 4ère énéade de Verimios, 8ème année du 11ème cycle


Le jour de l'assaut vint prestement. Aymeric, levé de bonne heure, s'en vint dégourdir ses guiboles sur un des bastide du camp serramirois. Se couvrant les yeux, il observa les murs ennemis, qui ne semblaient pas plus différents que d'habitude. Le drow, comme l'avait affirmé le sorcier Nakor, se douterait-il vraiment de chacun des plans humains ? Ignorant si la légende nimbant les guerriers noirelfiques était fondée, ou pure fantasmagorie, le marquis décida d'en juger par lui même. Faisant mander quelques enseignes, ils fit passer le mot aux camps alliés que l'assaut se ferait à onze heure. On aurait chaud, certes, mais au moins le soleil n'aveuglerait alors pas les hommes.

L'heure venue, on put retrouver le marquis tout en armes, aux côtés de ses chevaliers. Il s'était placé en réserve, dominant le champ de bataille, et prêt à charger là où l'ennemi se porterait. De sa position, il pouvait voir sur sa droite les escadrons arétans, eux aussi en arrière, et sur sa gauche, les chars d'odelian. Au loin, dos à la forêt, l'armée d'etherna complétait l'effectif.

La bataille débuta dans un fracas de tonnerre, quand le mur, sous les hourras des hommes, trembla, vacilla, puis s’effondra sur lui-même. Les soldats d'Alonna amorcèrent leur retraite feinte, quand, faisant irruption des panaches de poussière, on vit émerger les puysards. Surgissant des gravats, grimpant les amas de pierre qui avait constitué auparavant le mur Est, les drows apparaissaient, désordonnés, aux abords du bourg.

Alors que les alonnais gagnaient leur position arrière, les nuages de poussière, eux, retombèrent. On pu alors mieux estimer la nature de la horde drow : près de cinq milles âmes, aux attirails étranges, et dispersés sans ordre sous la muraille. "Ceux-ci là ne sont guère des gens d'épée." lâcha sèchement le marquis. C'étaient en effet les hordes en perdition du Puy, galvanisées par leur dieu Kiel, qui avaient franchi les décombres pour attaquer l'adversaire. Au milieu de la masse, on pouvait entendre gémir comme des possédés nombre de puysards, sûrement en train d'incanter quelque sorcellerie.

S'apprêtant à faire donner la charge, le marquis s'aperçut alors des têtes présents sur le rempart amblérois. Se ravisant, il se maudit d'avoir été tant captivé par la horde dans la pleine, en oubliant le reste des puysards. Ceux-là, assurément, connaissaient un peu mieux leur affaire : si de loin, on ne pouvait que deviner leur force, leur réserve trahissait néanmoins leur prudence. Jugeant bon de les imiter, le marquis ordonna alors qu'on envoie une première salve de carreau. "Qu'on les plume, par les Enfers!" lança-t-il, tandis que plusieurs fanions se levaient. La pluie de projectile vint arroser l'armée noirelfique, sonnant le début de la bataille. "Qu'ils viennent se briser sur nos rangs, si c'est là leur souhait."

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Walther Hohenburg
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeDim 7 Fév 2016 - 18:34


Deux jours. Tel fut le délai donné par le marquis et Grand capitaine de cet ost nordique pour passer à l'action. Sans surenchère, ni discussion, les seigneurs présents eurent acquiescé sans sourciller et le campement tout entier se fit envahir par la nouvelle. Et quelle nouvelle ! Celle du combat, celle du dénouement de toute cette campagne. Allait-elle être une conclusion joyeuse ou bien amère ? Aucuns d'entre eux n'osa trop se projeter afin de crier victoire trop vite, mais pourtant, on put lire sur les visages de l'excitation propre à la veille d'une mêlée. Dans leur campement, une messe fut même célébrée. Des seigneurs et leurs gens d'armes vinrent mettre un genou à terre à leur côté, et le tout, dans la plus belle et grande solennité qui soit. De toute évidence, chaque homme présent commençait à réaliser peu à peu l'importance de l'événement qui allait suivre.

Cette nuit-là, il ne dormit que d'un œil. L'appréhension du combat si fit bien trop intense pour qu'il puisse fermer les yeux comme un enfant. Son ventre le tortura ainsi jusqu'aux premières lueurs du jour. Lorsque les premiers cors se firent entendre, il ne put que maudire ces foutus hommes à la tâche ingrate de sonner leur heure. Pourtant, comme un bon soldat discipliné, il se mit sur ses cannes et tâcha d'enfiler au plus vite ses habits et pièces d'armes. Une fois la cotte d'arme mise, il prit la direction du centre du campement de l'ordre et attendit que ses hommes se rassemblent et se mettent en bon ordre. Ces derniers semblaient avoir passé une nuit aussi courte que la sienne, mais leur fatigue s'estompa lorsque leur capitaine les passa en revue. Meinhard vint le rejoindre et se mit à ses côtés. Le géant paraissait bien calme et serein avec son espadon à la main. Devant lui, il reconnut la jeune Lyarra avec les outres d'eau et les sacoches de bandage. Elle était visiblement pressée d'en découdre. À l'image de Jindanor, qui se tenait aussi droit que possible avec son compagnon de route. C'était ce solide gaillard qui était venu les prévenir pour l'attaque puysarde. Il avait organisé, tant bien que mal, la défense et l'organisation des hommes pendant son absence. Pour cet acte, sa confiance en lui était montée d'un cran et le jeune homme s'était vu devenir sergent d'arme.

-Mes frères, dit-il d'une voix assez forte pour être entendu de tous. Que Néera veille sur vous et nous vienne en aide pour bouter ces immondices hors de ces murs. Tâchons de brandir notre bannière suffisamment haute pour leur montrer que nous serons les prochains à arpenter ces remparts !

Sur ces mots, la trentaine d'hommes poussa un « Sus aux noirauds ! », et la compagnie s'en alla rejoindre les troupes déjà en place. On les laissa passer sans trop leur causer de problèmes, sans doute grâce à leur bannière et au calice cousu dessus. Une fois de plus en première ligne, ils purent ainsi assister à l'écroulement du mur provoqué par le travail des sapes alonnaises. Ces derniers, comme ceux d'Arétria, entreprirent alors de reculer pour laisser aux sombres tout le plaisir d'abandonner leur défense. Allaient-ils sortir ? Allaient-ils rester derrière ? L'hameçon venait d'être lancé, à eux maintenant de mordre où non.

Lorsqu'on vit les premiers sombres sortir de la poussière pour venir à leur rencontre, tout le monde sut que la bataille allait enfin pouvoir commencer. Walther souffla un grand coup pour évacuer la pression et ordonna à ses hommes de monter leur bouclier. Ce qu'ils firent sans tarder. Un nuage de carreaux et de flèches vint obscurcir le ciel au-dessus de leur tête, pour venir s’aplatir contre les murailles et leurs occupants. Peu de temps après, les seigneurs ordonnèrent qu'on maintienne la position et que les hommes soient prêts à encaisser le premier choc. En jetant un oeil sur le côté, ils se mirent à guetter le moindre départ de projectiles en provenance des remparts. Ce n'était plus qu'une question de temps avant que le premier contact n'ait lieu, mais pour le moment, ils se contentèrent de rester alignés tant bien que mal, en attendant l'inéluctable corps à corps qui suivrait.

-Tenez la ligne ! gueula le capitaine d'un coup sec tandis que les sombres s'enfonçaient sur le futur "champ de bataille".

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Duncan du Lys
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeDim 7 Fév 2016 - 20:10

Le plan du bon marquis avait été adopté, mais il n'avait pas manqué de signaler que si son idée échouait, on aurait recours au second plan proposé - celui d'Alonna. Pendant les deux jours qui séparaient la réunion du jour fatidique, on s'était affairé, et autre le peu de temps qu'il avait pu passé avec son épouse, le brave baron d'Alonna avait bien œuvré : il s'était assuré que le campement était bien assez loin de là où devait se dérouler la bataille, et il l'était, à tel point que le promontoire élevé où il avait élu pratiquement domicile pouvait faire un point d'observation parfait de la joute qui allait se tenir, tout en étant parfaitement à l'abri. Duncan n'avait que peu dormi cette nuit. Il avait arpenté le campement, pratiquement seul. Il avait fumé sa pipe, en compagnie d'Hermance, avec qui il avait revu les derniers dispositifs. Puis ils s'étaient séparés, et Duncan avait passé le restant de la nuit à fixer Amblère, un étrange sentiment - la peur ? - lui montant aux tripes.

Le lendemain, c'était un spectacle fort charmant, que de voir une si grande assemblée, prête à en découdre, et à faire couler le sang. Assurément, l'aube serait rouge, et l'herbe serait gorgée de litres de sang au lendemain. Lorsque le mur s'effondra, une grande clameur s'éleva parmi les hommes, mais elle se modéra avant de disparaître, lorsque des débris et des amas de roche, on vit sortir les Sombres. Duncan, à l'arrière des siens, voyant les hordes sortir, suivit le plan. D'une voix portant jusqu'à sa première ligne, ses poumons vibrèrent lorsqu'il cria ces mots :


« Du Lys ! Du Faucon ! D'Alonna ! En arrière ! En arrière, bons hommes !»

L'armée bifurqua, et se retrouvant à la tête d'icelle, le Lys sentit son corps vibrer et une excitation parcourir ses muscles. Entouré de sa garde, suivi par Hermance et ses nobles, le Lys gagna la position arrière qu'il devait tenir coûte que coûte. Au loin, il vit la colline où se trouvait son épouse, ainsi que cinquante hommes de la garde du baron. Il attarda son regard sur la silhouette brune d'Alanya, puis un sourire se dessina. D'un geste vif, il s'empara de son heaume, et recouvrit sa tête. L'armée d'Alonna fut rapidement en place, mais les Puysards étaient encore loin. La voix d'Hermance, tandis que Duncan lui faisait un signe de tête, résonna : « Flèche de marque ! » Un archer leva son arc, bandant une flèche toute peinte, dont la couleur pourpre et blanche contrastait avec le reste de la plaine. Il la décocha, et elle se ficha dans le sol. Alors le baron talonna sa monture, et suivi de près par ses hommes, il passa, chevauchant son destrier immaculé, devant ses troupes. Il connaissait chaque bannière de bataillon, et c'est là qu'il se félicita d'avoir conversé avec ses hommes durant le trajet jusqu'à Amblère.
« Louis Bermiet ! Lève ta lance si tu es là !»
« Ici, monseigneur ! » Une lance se leva entre toutes celles qui composaient la première ligne. « Fils de Flavien ! Tu retrouveras ton fils ! Cyril Montdor ! Lève ta lance si tu es là !»
« Je suis là, monseigneur ! » « Fils de Tancrède ! Tu retrouveras ta femme ! »

Le Lys arrêta sa monture devant ses hommes. Derrière lui, les sombres, toujours hors de portée de tir, avançaient. Puis il lança son destrier au galop, devant les guerriers, non sans avoir dégainé sa propre lame.

« Du courage ! Hauts les cœurs, hommes du Nord ! A la bataille, fils d'Alonna ! A la bataille, fléau des Sombres ! Alonna ! ALONNA !»

« ALONNA ! » Tel fut le cri repris par les milliers d'hommes qui faisaient face à Duncan. Quand sa lame se leva vers les cieux, ils le reprirent à nouveau, scandant leur terre natale comme un cri de guerre, comme s'ils annonçaient d'aventure la fin de la bataille, connaissant tous son issue. La monture du baron contourna les formations, toujours secondé par les siens, puis se replaça derrière les forces alonnaises. Soudain, le ciel se couvrit d'un épais nuage noir, et l'on vit des traits s'abattre sur le flanc des Noirelfes. Le temps était venu. La flèche de marque tirée plus tôt n'était plus visible.

« ARCHERS !»
« ARCHERS ! »

On entendit les cordes se tendre sur toute la rangée, et les traits menaçants, vouant une ode au ciel, se tendirent. Puis la main du baron s'abaissa.

« DÉCOCHEZ ! » Les claquements furent secs, et les traits fendirent les cieux pour s'abattre sur les ennemis des Hommes. Hermance se retourna, relevant le bras à l'adresse des bricoles. Celles ci devaient à l'origine couvrir l'avancée des hommes en cas d'assaut : elles serviraient finalement à un tout autre dessein, bien que leur nature demeurait inviolée. Les servants tendirent les cordes, prêts à relâcher les engrenages et leurs mortels présents. « ARCHERS ! » « DÉCOCHEZ ! » Une nouvelle salve jaillit vers le soleil, déjà haut dans le ciel. Les Sombres chargèrent, sans aucune autre forme de procès, en direction de la première ligne Alonnaise. « Première ligne ! »La gestuelle était une, les soldats ne formant qu'un, dans ce qui semblait être chez eux une seconde nature. Les boucliers des lanciers de la première ligne se hissèrent, et leurs armes meurtrières se levèrent, bien droites. Ceux qui formaient la seconde ligne collèrent leur bouclier contre les dos de ceux qui se trouvaient devant eux, et tendirent leurs lances, en pliant le bras armé, et en arquant les jambes. A cet instant, Hermance donna le signal aux bricoles, et les poulies s'actionnèrent pour relâcher les gravats qui allèrent clairsemer les rangs des assaillants.

« Attendez...»

Alors que les Puysards n'étaient qu'à cent mètres, les arbalétriers, obéissant aux ordres conjoints de Duncan et d'Hermance, ajustèrent leurs armes, et visant au dessus des soldats d'Alonna, et firent pleuvoir la mort depuis les rangs humains. Même s'ils n'avaient point le temps de tirer une seconde fois avant l'impact par manque de temps, les traits ralentirent quelque peu les Sombres. « MAINTENANT ! »Alors qu'il ne restait plus que vingt mètres, un nouveau cri de guerre résonna :
« ALONNA !» D'un seul et même geste, chaque soldat de la seconde ligne, à l'aide de leurs boucliers et de toutes leurs forces, poussa la première, qui s'enfonça dans les rangs Noirelfes.

Le choc fut d'une telle violence que Duncan eut des frissons d'effroi, rien qu'à s'imaginer en première ligne. La charge des Drows fut violemment avortée par le mur de boucliers qui venait de s'enfoncer dans l'amas Noirelfe. Levant leurs boucliers bien hauts, les lanciers contenaient à présent les guerriers qui s'entassaient face à eux. Formés à cela, ils se protégeaient, tout en luttant contre toute brèche, aussi minuscule soit-elle, qui pouvait se former. La première ligne peinait à replacer leurs lances, brisées, ou enfoncées dans les rangs de leurs ennemis. Alors, rompant l'égide qui s'était établi, ils se dévoilèrent, et les Sombres, emportés par la masse et l'élan, se précipitèrent sur la seconde ligne, toutes lances tendues. Les coups furent secs, jaillissant des rangs Alonnais pour trouver une cible. La seconde ligne devint la première, qui laissa ainsi la primeur, et l'égide, durant l'infime laps de temps qui s'était écoulé suite à leur vive attaque, s'était reformée. Ainsi tenaient les premières lignes.

Sur le flanc gauche de l'armée Alonnaise, les phalangistes avaient été disposés en ligne droite. Mais dès que les Sombres reçurent les rochers, offerts par les bricoles, l'extrême gauche de la formation se recula, et adopta la formation nivelée qui leur était propre. Ils se regroupèrent en cercle, et lorsque le choc brutal eut lieu, ils encaissèrent toutefois bien moins bien le choc que leurs confrères lanciers. Un peu en retrait, voilé par la masse des soldats devants, les vougiers se tinrent prêts, et lorsque la charge des Sombres aboutit, à leur tour, ils chargèrent sur l'ennemi, entamant une mêlée où toute la rage et la haine de chaque camp étaient déchaînées. Sur le flanc droit, les bretteurs demeuraient en retrait, car les lanciers tenaient le coup. Archers et arbalétriers ajustaient désormais leurs tirs, et là où les premiers tiraient en cloche, les seconds se devaient de prendre longuement le temps de viser, ce qui réduisait leur efficacité. Pendant ce temps, les bricoles continuaient leur oeuvre. Duncan tira alors la bride de sa monture.


« Avec moi, cavaliers du Nord ! Hermance ! Que le centre tienne ! » Le sénéchal hocha la tête, et demeura où il se trouvait, avec cinquante cavaliers lourds en guise de gardes du corps. Le baron, lui, fit volte face, et suivi de près par cinquante hommes de la garde, et par les quatre cents cinquante chevaliers montés, il s'éloigna du cœur de la bataille, talonnant sa monture à lui en meurtrir le flanc.

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Louve Noire
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeDim 7 Fév 2016 - 20:52



Avant que l’aube se leva, j’étais déjà debout dans ma tente. Dans mon rituel matinal, je pratiquais avec soin le nettoyage de mon corps, j’enfilais mon armure. Pendant une bonne heure, j’étais assise, les yeux clos. Je me mis à méditer pendant une bonne heure, je canalisais toute la pression liée à la peur. Je sentis depuis plusieurs heures la peur de la mort, mon cœur se tiraillait par cette éventualité de mourir. Dans ce métier, on côtoie la mort jusqu’à elle devienne votre amie intime, elle était là à vous attendre et vous regarder. Chaque bataille était comme flirtée avec Tyra. Mon maitre m’avait toujours enseignée que la mort était inévitable, il fallait juste accepter cette vérité. Facile à dire, la pratique était totalement différente.

J’acceptais l’éventualité de mourir….

Je calmais ma crainte, je canalisais cette peur inutile par une respiration lente et soutenue.  Je me préparais une bonne heure à cette éventualité de mourir. Peu à peu, le tiraillement s’estompa, une nouvelle force naissait. La peur laissait place à la volonté.

”Je crois qu’en ma force, à ma témérité et je ne crois qu'en moi même. Les dieux ne décideront pas de ma mort car j'ai choisi de prendre la voie de l'épée. Je suis guerrière, je mourirais guerrière. Tels est la vie de nous autres guerrier.” cette phrase me galvanisa.

Quand le cor raisonna, je pris tout mon paquetage tels que les outres d’eau et une sacoche de bandage. Mon épée à deux main était derrière mon dos accompagnée d'une petite épée à la ceinture droite. On était en ordre de bataille, Walther nous regarda un à un, il me fixa du regard. Il sentait ma hargne de me battre. Puis, dans un autre ordre, il nous indiqua la marche à suivre. Nous avançions, en direction du reste de l’armée.Nous étions en première ligne. Nous marchions, nous apercevons le mur qui s’effondre par la sape d’Alonna. Le spectacle était magnifique ! J’étais derrière la troupe Néerienne en tant que soutiens. Mon but était d’assister les hommes en première lignes.Walther était aux aguets, il devait attendre un éventuel choc de la par des sombres. Personne ne se doutait de la stratégie des sombres. Néamoins on vit l’armée allonaise livrait bataille accompagnée par l'ost serraminoise, la bataille était grandiose, voir magnifique ! Othar pouvait jouir de se spectacle, le dirigeant était talentueux, il méritait mon admiration. Au plus grand jamais, je n’avais vue des hommes aussi téméraire. Par ailleurs, je regrettais de ne pas être dans ce coté là du champs de bataille.

J’attendais, je restais derrière la troupe de Néera, mon épée à deux mains restait derrière mon dos en cas de réel nécessité, je portais mon attirail de soutiens. Mon gantelet en métal saisissait la petite épée accrochée à la ceinture et je la dégainais en cas ou...


Dernière édition par Lyarra Courevent le Lun 8 Fév 2016 - 12:09, édité 2 fois
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Meinhard d'Andorf
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeDim 7 Fév 2016 - 22:45


« Chaque homme capable de porter une épée a été rassemblé dehors, aux côtés de sir Walther… »

Meinhard réajustait les courroies de son harnois. Le jeune Miracle, lui, apportait en toute hâte ses brassards au colosse olyssean. L’homme qui avait parlé, un jeune membre de la compagnie, servait d’aide de camp temporaire au chevalier. Il vérifia si ses épaulières étaient bien fixées. Meinhard, lui, fixait la bande de tissu blanche au calice, qui pendait devant lui, à l’intérieur de sa tente. Son regard était confus. L’aide de camp s’arrêta un instant.

« Monseigneur ? »

« Qui suis-je, Gamelin ? »

Le jeune homme parut étonné par la question.

« Vous êtes… un chevalier de la Dame, sir. »

Un poids sur les épaules de Meinhard sembla disparaître, lorsqu’il entendit la réponse. Néanmoins, son regard restait figé sur la bannière de fortune.

« Avez-vous confiance en votre meneur ? »

L’assistant resserra une dernière lanière de cuir, avant de se diriger vers Miracle pour récupérer les gantelets que l’immense guerrier devrait enfiler.

« Vos hommes, seigneur, vous suivront quelle que soit la fin. »


Meinhard haussa un sourcil.

« Quelle que soit la fin ? »

Il enfila ses gantelets, les ajustant à sa prise. Il était presque fin prêt pour la bataille, une bête de guerre, harnaché tel un héros de légende. Il n’en avait pourtant pas l’étoffe, selon lui.

« Où est passée la Foi des Hommes ? Où sont les prêtres qui prêchaient ? Les Sombres sont passés comme la pluie sur les montagnes… Comme un vent dans les prairies. Les jours sont descendus à l’ouest, derrière les collines, dans l’ombre… »

Il regarda Gamelin.

« Comment en est-on arrivé là ? »




Le colosse de fer avait pris place aux côtés de Walther de Hohenburg, au sein de la compagnie de combattants. Tous arboraient à présent leur tabard improvisé, avec un calice rouge sang. Vétérans et bleusailles étaient équitablement répartis dans les rangs, afin que chacun puisse apprendre de l’autre, ou permettre aux vieux de la vieille d’appuyer les non-initiés. Beaucoup n’étaient pas en paix avec eux-mêmes, et nombre de soldats tremblaient dans leurs chausses. On pouvait clairement voir quelques lances gigoter, prisonnières des mains tremblotantes des plus apeurés de tous. Personne ne pouvait les blâmer. Les Drows avaient une réputation à tenir, et ils avaient montré qu’ils en étaient capables à Nebelheim. De nombreuses rumeurs avaient parcouru le camp, s’enflammant à la vitesse de l’éclair, grossissant comme un feu de forêt.

Meinhard vit un homme quitter les rangs. Il se retourna pour le gronder, lorsqu’il vit ce dernier s’agenouiller dans les buissons pour rendre le contenu de ses tripes. Il hocha brièvement de la tête, et se concentra à nouveau sur les murailles, pendant qu’un de ses camarades relevait le soldat malade. Si le Foudreguerre avait l’air imperturbable, voire même impassible, ce n’était pas tout à fait correct. Certes, la bataille à venir ne lui faisait plus aussi peur qu’avant, car la Damedieu avait su se montrer à l’écoute de ses prières. Mais autre chose tourmentait Meinhard ; sa rédemption et sa croisade au nom de Néera. Depuis qu’il était parti en direction du Nord, il avait attendu un signe, une sorte de lumière descendant du ciel, avec des chants célestes et un ange passant dans les nuages…

Était-il sur la bonne voie ? Avait-il bien lu les signes cachés que la Damedieu avait laissé pour lui ? Durant un long moment, il avait été assailli par le doute. Était-ce réellement sa place ? A présent, il regardait autour de lui. Ce qu’il voyait le rendait fier ; des hommes, rassemblés sous une bannière divine, le regard perdu dans le ciel, à murmurer de saintes paroles. Au moment où il en vit un embrasser la bannière au calice, il sut dès lors qu’il était à sa place. Néera l’avait voulu ici. A Amblère. Pour repousser la horde des Noirelfes, corrupteurs, et engeances démoniaques. Ce sol était celui des Hommes, les enfants de la Dame. Des adeptes de dieux aussi noirs que ceux du Panthéon drow n’avaient rien à faire sur ce territoire. Ils allaient donc devoir le pacifier. La paix au prix du sang, payée en monnaie d’acier.

Les murs s’effondrèrent enfin, victimes des sapeurs du Nord. La ville était ouverte, et le piège établi par les nobles attendait son déclenchement. Dans le chaos des pierres tombées, une masse noirâtre sortit des murs, telle la descendance de l’araignée une fois qu’elle se fait écraser. Des sauvages, à l’équipement hétéroclite, et aux visages déformés par la haine et la folie, coururent vers les lignes des armées coalisées, hurlant d’immondes mantras dans leur langue barbare et incompréhensible. Un murmure parcourut les rangs de la compagnie. Sir Walther avait demandé à ce que les boucliers soient montés, et déjà une volée de flèches filait dans l’air matinal, retombant inexorablement sur les murs de la cité. Il fallait s’attendre à ce que les arbalétriers des rangs adverses usent eux-mêmes de leurs armes, mais pour l’instant, aucun carreau ne vint courir le ciel à la recherche d’une poitrine humaine.

Tous avaient plutôt les yeux rivés sur la foule de Drows massés vers les rangs alonnais. Meinhard aurait voulu se jeter à corps perdu dans la bataille, afin de venir en aide aux enfants de Néera. Cependant, Walther rapporta l’ordre qui circulait dans tout l’ost. Il fallait tenir la position. Il beugla son ordre à tous ses hommes. Certains trépignaient, il pouvait le voir. Néanmoins, il observa une partie des forces des fanatiques qui se rapprochaient des lignes serramiroises. Il planta doucement la pointe de son épée dans le sol, et se mit à genou, le temps d’une courte prière. Si certains l’imitèrent, bien d’autres étaient plus occupés à lorgner sur la progression des troupes ennemies. Meinhard se releva, posant sa main sur l’épaule d’un homme. Il sourit.

« N’aie point peur, mon ami. Car la Dame veille sur toi. Tout ce que tu as à faire, c’est tuer ceux qui s’opposent à sa volonté, et qui viennent obscurcir le destin de ses enfants… »

Il leva son épée, et dit un peu plus fort.

« Et y a qu’avec ça que t’y arriveras, crois-moi ! »

Il regarda son confrère arétan, et lui sourit à son tour.

« Sir Walther, que Néera guide votre lame. Et quoi qu’il puisse vous arriver lors de la bataille, gardez toujours la Foi. La Damedieu aime lorsque ses enfants croient en elle jusqu’au bout. »

A ses paroles, il abaissa son heaume, sentant tout à coup tout le bruit de sa respiration. Il voyait la ligne des Drows, courir dans leur direction. Il cligna des yeux, et se concentra sur son objectif. Prenant sa lame avec une main, et sa poignée de l’autre, il s’ancra bien dans le sol, prêt à combattre dans le style demi-épée. Alors que la charge des Noirelfes se rapprochait, son cœur palpitait.

Oh, il la tenait sa chance. Il la tenait, sa rédemption.
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Jérôme de Clairssac
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Fév 2016 - 12:37

La décision avait été prise et l'on attendrait comme Aymeric l'avait demandé. Le bombardement continua encore deux jours durant. Jérôme avait encore intensifié le rythme de ses entraînements avec ses hommes ainsi que ses visites aux etherniens. Il prenait moins de temps pour les décisions secondaires qu'il avait délégué à son frère Guillaume, se concentrant pleinement sur le siège en cours qui allait trouver un dénouement, une victoire ou une défaite, qui serait forcément dans le sang. Sa haine brûlait et il attendait de pouvoir frapper les sombres au détriment de sa vie, voulant honoré son vœux de faire payer l'affront fait à la dame de Montévlin en particulier. Il pria aussi longuement, que ce soit Néera pour lui pardonner la guerre, Tyra pour qu'elle accueille dans son royaume les hommes qui tomberont ou Othar afin de l'aider à remporter la victoire. Les moines-guerriers firent leurs offices également. Des incantations et autres psalmodies se faisaient entendre dans le camp. Des protections spirituels, des sacrifices, des demandes à leur dieu pour immuniser à la peur ou encore renforcer les performances, tout y était. Quinze de leurs frères avaient été détachés, répartit équitablement entre Serramire, Odélian et Aretria afin de les appuyer, cinq chacun.

Le jour J arriva et il s'habilla, non en armure de plate comme la noblesse et la chevalerie montée avait l'habitude mais avec un haubert à manche longue par dessus son jacque et un camail sur la tête. Espérance, sa flamberge, pour la première fois, n'était pas avec lui. Il n'avait pas non plus de bouclier, en effet, le baron misait sur la rapidité face à cet adversaire si agile. Une épée longue à une main dans la gauche et une hache dans la dextre afin de faire le plus de dommages possibles complétait le tout. Il n'était pas non plus sur son cheval mais bien à pied à l'étonnement de tout le monde, sa garde rapprochée, cinquante chevaliers d'élite l'accompagnant, formant une protection autour de lui. Les trente prêtres d'Othar restés dans le campement d'Etherna se trouvaient également autour de Jérôme tout comme Nakor. Le baron ne voulait pas restait en retrait comme il était coutume depuis qu'il était devenu baron ou menant la charge, il souhaitait porter sa rage au sein de l'ennemi tel qu'il l'avait dit dans la tente de commandement. De toute façon, il n'était pas celui qui décidait de la tactique pour tous et l'armée ethernienne avait été mise sous les ordres de Guillaume, son frère, qu'il laisserait donc en arrière afin de le préserver, que la famille perdure si lui même devait trépasser, rappelé par Tyra. L'ost était prêt à en découdre bien que l'action ne devait pas être de leur côté, du moins au départ. Les soldats qui se trouvaient de part et d'autre de leur seigneur ne manquaient pas de jeter des coups d'oeil, avide de le voir et fier qu'il se batte avec eux et non avec la cavalerie, entouré de la noblesse. Ils étaient encore plus galvanisé que toutes les prières des prêtres d'Othar, pressés de lutter cote à cote avec une telle légende, voulant lui démontrer leur potentiel.

Lorsque le mur tomba, tout le monde le vit car la muraille d'une forteresse n'était pas petite. La poussière soulevée suivit et l'attente arriva de savoir si l'ennemi allait mordre à l'hameçon. Les soldats d'Etherna et D'Odélian ne virent pas le retrait mais ils comprirent, au tumulte qui s'ensuivit, que le piège avait fonctionné et que les combats avaient débutés. Loin de rester en retrait sans rien faire, les derniers ordres donnés furent mis en action. Les arbalétriers, à l’abri derrière les mangonneaux avancèrent et les carreaux  ne tardèrent pas à voler dans les deux sens. A coté d'Etherna, l'ost d'Odélian était aussi prêt à en découdre. Les chars ne seraient pas d'une grande utilité pour attaquer une forteresse mais le marquis avait insisté et chacun était à son poste, attendant que l'action ne les rejoigne ou qu'il se passe quelque chose nécessitant leur intervention.
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Jindanor Numanor
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Fév 2016 - 20:17




Le visage de Jindanor gardait les traces d'une nuit bien trop courte pour sa bonne humeur. Alors que sa réaction quelques jours plus tôt lui avait octroyé une confiance un peu plus importante de la part de Walther, et Meinhard, il n'en restait pas moins la peur au ventre. La pression qu'il avait accumulé ces derniers jours l'avait partiellement empêché de se reposer, ce n'est que la fatigue poussée qui lui avait permis de fermer l'oeil suffisamment longtemps pour ne pas trop souffrir d'une nuit longue de réflexions.
Il était d'autant plus serein qu'il savait que ses mots allaient être transmis à la Dame de Laval, qu'il se trouvait aux côtés d'hommes sur lesquels il pouvait compter... Anthoine, Jean, Dargos, Konberg, tout ces gars avec qui il avait pu sympathiser depuis son arrivée avec Anthoine. Il était d'autant plus fier de sa venue ici que sa réaction quelques jours plus tôt lui avait permis d'obtenir un grade, douce petite fierté alors qu'il se retenait de se chier dans les chausses en sentant venir l'heure de l'affrontement.

Alors qu'Anthoine et lui sortaient vêtus de leurs armures respectives, les lames aux fourreaux, ils purent observer Walther se tenir devant les quelques hommes qui avaient finis de se préparer quelques temps plus tôt qu'eux même... Avançant vers la seconde ligne, à quelques pas de Lyarra, cette folle qui avait décidé de les rejoindre au front, il ne pourrait pas se l'enlever du crâne, c'était pure folie...Mais... Cela faisait toujours une lame de plus, et il ne s'en plaindrait pas.

-Mes frères, dit-il d'une voix assez forte pour être entendu de tous. Que Néera veille sur vous et nous vienne en aide pour bouter ces immondices hors de ces murs. Tâchons de brandir notre bannière suffisamment haute pour leur montrer que nous serons les prochains à arpenter ces remparts !

Walther cherchait à galvaniser les troupes, et c'était gagné, Jindanor s'était surpris à hurler de concert avec les autres hommes, "Sus aux noirauds !!!" brandissant son poing bien haut, alors que la bannière s'élevait. Le tabard qu'il revêtait avec fierté, tout comme les trentes hommes qui combattraient à ses côtés, dessinait l'avenir de chacun. Ce Calice rouge sang, dessiné sur une toile blanche.. Il avait finis par s'y attacher, presque autant qu'à sa lame. Ce sentiment d'appartenance était quelque chose de bien plus important qu'il ne l'aurait lui même cru.
Alors qu'ils faisaient marche vers les lignes de front, en une parfaite colonne qui se faufila sans trop de problèmes en première ligne.

Chaque pas qu'il faisait vers ce champ de bataille augmentait la pulsation de son cœur, à tel point qu'il crut qu'il finirait par exploser, bien qu'une inspiration longue et posée lui permettait de reprendre un semblant de calme. Il était prés, au combat, il avait prié lors de son insomnie, il avait prié le matin même, il prierait ce soir même après la victoire. (Après tout, il préférait y croire plutôt que de se saper le moral.) Ainsi, en première lignes, aux côtés de Jean, puis d'Anthoine, Jindanor sortis sa lame de son fourreau, la tenant fermement... Elle était si légère qu'une lame à une main en aurait eu le même poids, aussi s'était-il encombré d'un pavois de bois.. Afin d'éviter de se retrouver avec une flèche comme souvenir... Anthoine l'avait rapidement briefé sur l'utilisation de celui-ci et des divers technique qu'il pouvait utilisé pour le rendre utile.. Bien qu'il s'en encombrait plus pour la contre-attaque qu'autre chose.. Alors qu'ils se tenaient devant ces murs, qu'il en observait l'effondrement, véritablement tremblement de terre qui le fit frissonner.. D'autant d'ardeur que de peur, il sentit une main se poser sur son épaule... Il en avait presque oublié qu'il se trouvait aux côtés de Meinhard et du Sire Walther.

« N’aie point peur, mon ami. Car la Dame veille sur toi. Tout ce que tu as à faire, c’est tuer ceux qui s’opposent à sa volonté, et qui viennent obscurcir le destin de ses enfants… »

Il n'avait peut-être pas remarqué qui était l'ami à qui il parlait... Mais l'encouragement était bienvenu, ses tripes se pliaient et se tordaient, la pression atteignant son comble... Ce geste anodin le fit respirer plus calmement, et lui permit de se redresser plus calmement.
Alors que le géant à ses côtés levait sa lame il l'entendit prononcer quelques mots.

« Et y a qu’avec ça que t’y arriveras, crois-moi ! »

Alors il expira une énième fois, lentement, plissant les yeux vers la vague d'ennemis qui se ruait vers eux...Tout le tremblement qu'ils expiaient le fit sentir la menace imminente, son sang palpita violemment contre ses tempes, et son regard se concentra sur un canal.. Une ligne qui se dessinait devant lui... Il ne devait pas quitter cette ligne du regard, ou alors il mourrait. Il le savait... C'est ce que lui avait dis l'un des gars qui s'en était tiré de Nebelheïm.. Et maintenant il comprenait ce qu'il entendait par "Couloir"...

Il empoigna avec force son bouclier, comme la plupart des hommes à ses flancs, observant sans égards ce qui se déroulait devant lui..
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Duncan du Lys
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Fév 2016 - 22:39

Tandis que la terre martelée se retournait sous les sabots des cavaliers, Duncan se maudit. Pourquoi donc avait-il mené ses cavaliers pour contourner l'armée Sombre ? Il l'ignorait. Il avait senti les frissons de la bataille, l'appel de l'acier, la clameur de la guerre, et s'était élancé. A la tête de cinq cents cinquante cavaliers lourds, renforcés par les soixante cavaliers d'Altiom d'Ydril, il s'était élancé au sud ouest du champ de bataille. Alors qu'il harcelait le flanc de son blanc destrier, il se maudit. Ô combien il se maudit, alors qu'il sentit la peur l'envahir. Lui, le nouveau général du Nord, le nouveau baron, propulsé à la tête de cinq milliers d'hommes dans une bataille de grande importance. Et le voilà qui agissait, prenant les devants.

Il sentait sa cape pourpre claquer, et il ne put s'empêcher de regarder son armure dorée luire sous les rayons du soleil. Le Lys pouvait sentir le panache pourpre de son heaume soumis aux vents de la chevauchée, et derrière lui, flotter la bannière du Lys et d'Alonna. Il secoua sa jambe gauche, celle qui était touchée par la goutte depuis maintenant plusieurs énnéades, vérifiant qu'elle était fortement accrochée. C'était son épouse qui tenait sa canne, et il ne put s'empêcher de tourner un regard vers le promontoire d'où flottait la bannière d'Alonna. Tenant son épée de la main droite, il fit passer son bras devant son torse, dirigeant la lame vers leur gauche, afin d'orienter les cavaliers. Ils parvinrent à un poste éloigné des combats, après deux longues minutes de chevauchée. Les montures se mirent en place, sous les ordres du baron, tandis qu'il longeait ses cavaliers.


« Formez la ligne ! Formez la ligne ! Ralliez vous à mon panache rouge ! A mon panache dans la bataille, fiers fils du Nord ! »

*** *** *** ***

A la bataille, l'ensemble se déroulait comme convenu. Hermance, entre les archers et les lanciers, motivait les troupes du baron. Il se mit à courir, contournant les gens de traits qui continuaient d'entretenir une pluie de flèches et de carreaux sur l'ennemi. Il vit, au loin, la cavalerie en place, et se retourna, beuglant :

« LANCIERS ! PHALANGISTES ! VERS MOI ! VERS MOI ! »

La ligne des lanciers recula, lentement, sans pour autant se briser, elle qui, à l'instar d'un mur impénétrable, demeurait imperméable aux assauts Drows. Les phalangistes délaissèrent l'affrontement, se repliant au centre de la formation. Les vougiers eurent alors tout le loisir de réitérer une charge, pour ceux qui, tassés derrière leurs confrères, n'avaient pas encore eu l'occasion de combattre. Alors que les lanciers reculaient, le flanc gauche de l'ost Drow déborda, et se rua sur le flanc droit Alonnais.

« BRETTEURS ! EN AVANT ! »

Les corps de bretteurs, renforcés par les quatre cents reîtres d'Altiom d'Ydril avec ce dernier à leur tête, s'élancèrent dans une charge violente. Hermance jura entendre « LAISSEZ LES MOI ! LAISSEZ LES MOI ! LAISSEZ LES MOI ! » et crut reconnaître la voix d'Altiom d'Ydril. Hermance eut alors un sourire, lorsqu'il vit le nuage de poussière se former au loin, annonçant l'arrivée de la cavalerie.

« ARCHERS ! BRICOLES ! CESSEZ LE FEU ! »

*** *** *** ***

« YAAAAAAAAH ! » Ce fut le dernier cri de Duncan avant l'impact. Il ne trouva rien de plus motivant. Les chevaux s'étaient élancés. Les lances s'étaient abaissées. Les montures renâclaient, et le vent griffait les cavaliers. En une ligne de deux cents cavaliers, ils s'étaient jetés à travers la plaine, Duncan à leur tête. A sa droite et à sa gauche, cinquante hommes de sa garde, qui avaient tous pour but de le protéger. Les lances vacillèrent sous la vitesse et la pression. Avant l'impact, Duncan eut comme un flottement, où toute nuisance avait disparu. Plus aucun son n'était émis. Il eut une vision d'Amblère, belle et resplendissante comme à une époque d'or, où les bâtisses étaient de diamants, et où l'argent coulait à flot, où l'on riait et dansait.

Puis il sentit les soldats Drows se faire écraser par la déferlante. La vitesse de sa monture ne sembla pas ralentir. Il gardait ses yeux rivés droits devant lui. Les Sombres n'avaient pu parer la charge qui venait de décimer leur flanc gauche. Inexorablement, les cavaliers s'enfonçaient dans le cœur de l'ost Drow. Lorsque sa monture ralentit, il effectua des moulinets incertains avec son épée, comme s'il cherchait à ramasser quelque chose au sol avec. Finalement, sa lame trouva le chemin du visage d'un Drow, qu'il vit littéralement se faire trancher en deux par son épée. Il jeta son bras vers la gauche, et sa lame toucha à autre ennemi, de dos. Il n'eut pas le loisir de poursuivre, car déjà quarante cavaliers des siens l'encerclèrent, à ce cri :


« AU BARON ! AU BARON ! »

Alors les braves cavaliers d'élites ruèrent de coup, coupèrent, déchiquetèrent, tranchèrent ce qui n'était point Alonnan. L'épée de Duncan ne trouva que peu de cibles parmi celles qui, courageuses ou folles, s'étaient glissées entre tous les cavaliers qui encerclaient le baron. Alors vint le reste de la cavalerie Alonnaise, qui demeura compacte au sein de la mêlée Noirelfique. Duncan prit peur, soudainement. Son regard se tourna tout autour, et il ne voyait les siens que trop loin à son goût, alors qu'en réalité, ils étaient bien proches. Son souffle se fit si hâtif qu'il devint saccadé, et il sentit sa main trembler. Alors il fit ce qu'il faisait le mieux : il usa de sa langue.

« HARDI ! DU LYS ! MONTJOYE ! MONTJOYE ! »
« MONTJOYE ! » reprirent alors tous les Alonnais, d'abord les cavaliers, puis les fantassins. Ainsi la vigueur des soldats fut renouvelée, et avec plus de hargne ils luttèrent.
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Aymeric de Brochant
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeLun 8 Fév 2016 - 23:21

En retrait derrière ses lignes, Aymeric contempla les armées du Puy venir s'écraser sur les siennes. Les gens d'Alonna furent accrochés les premiers par la horde noirelfique, et bientôt, la piétaille serramiroise engagea à son tour le combat. Derrière les barricades, chacun s'efforçaient, à grand coup de vougue et de pique, de tenir en respect un ennemi féroce. De son promontoire, le marquis, distinguant sans peine ses multiples bataillons, aux bannières chatoyantes et aux ladres aguerris, se figura alors la frénésie du drow.

"Nos braves les accueillent gaillardement, commenta Nestor, le fils ainé des Versmilia, l’œil ému.
- Ils se battent avec hardiesse, c'est chose vraie.
- Voyez ce grand diable, avec son estramaçon! Comme il fend les puysards tels des fétus de paille!
- C'est là bel exploit, en effet.

On eut assurément pu apprécier le spectacle comme cela pendant de longues minutes, si un des chevaliers ne s'était alors pas exclamé, regardant du côté des alonnais :

"Sire! Le baron, il s'en va!
- Le pleutre, la vue du drow l'a acornardi, c'est certain. Montrons à ce drôle ce que c'est que d'être un brave!
- Là, mon bon neveu, tu dis vrai. Fais sonner l'oliphant, Evrard! s'écria le marquis. Heinrich, fais donner le mot aux arétans! Roland, fais donner de l'arbalestre tant que tu peux, je ne veux pplus voire une vilaine tête noiraude sur ces remparts! Avec moi, Serramire, avec moi!"

Le mouvement s'empara alors de la cohorte serramiroise, dont les cavaliers se mirent en branle à la suite de leur marquis. Ces deux mille bousiers s'en vinrent au pas former une élégante colonne, et aux son des olifant, l'escadron marcha au Nord. Bientôt, lorsqu'on vit les agrestes arétans leur emboiter le pas, Aymeric, se penchant vers Nestor, lui glissa ces quelques mots : "Va donc annoncer notre charge au Maréchal, lui qui a si soif de sang."

Remontant la ligne serramiroise au trot, cette horde funeste fit bientôt la jonction avec leurs voisins d'Etherna, mais le Maréchal, à la surprise de beaucoup, ne se trouvait pas à cheval. Un instant de flottement s'ensuivit, et le marquis s'interrogea s'il devait attendre pour faire quérir l'homme, ou charger sans lui. Le sort trancha pour à sa place, quand, tout au Sud de l'ost, on vit alors reparaître le baron d'Alonna, chargeant les puysards sur leur gauche. Le beau diable les avait contourné pour les enfoncer par le flanc. "Messieurs, la gloire n'attends pas!", lança le marquis, dont les paroles furent bientôt emportées par le flot de cris de guerre.

On retraversa, de haut en bas cette fois-ci, la plaine ambléroise, le milliers de sabots labourant la terre dans un roulement chthonien. La horde alliés s'offrit assurément ce jour là en un spectacle rare, défilant au galop devant la piétaille, leurs penons rutilants d'un soleil obscurcis par les seuls carreaux qui s'en allaient frapper le rempart. Cette parade funeste, achevée dans un fracas de tonnerre, s'en alla enfoncer le flanc du drow comme on force une ribaude.

Il n'était nul besoin d'être savant dans l'art de la guerre pour connaître l'issue de cette charge. Écrasés sur leur droite par près de dix milles chevaux, les puysards refluèrent. Ceux qui tinrent bon le choc finissaient hachés menus par les faux des chars odelians, en bout de course. Dans un chaos des plus total, la horde noirelfique se débanda, écrasée sous la force brute de cet assaut aveugle et fracassant.

Si bientôt, la piétaille elle-même rompait la ligne, pour se jeter avec hardiesse dans la sillage des cavaliers, ce n'était pas le cas des drows, qui pour la plupart prenaient leurs jambes à leur cou, tâchant de regagner la ville. "Vers le fleuve! Noyez les dans le fleuve!" hurla le marquis à l'adresse de ses hommes, dont les efforts redoublèrent pour rabattre les fanatiques vers de funestes glouglous.

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Roderik de Wenden
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeMar 9 Fév 2016 - 11:13


Il est des choses, dans la vie, qui n'arrivent jamais au bon moment. En l'occurence, alors qu'il prenait part aujourd'hui à un assaut historique avec la responsabilité de quatre mille hommes, Roderik de Wenden était tenaillé par une furieuse envie de pisser.

Elle s'était révélée avec la soudaineté d'un pet lorsque les fanatiques, se ruant hors de la muraille éventrée au niveau de la poterne sud, avaient déferlé dans la plaine pour se porter au contact des osts alonnais, arétan et serramirois. Côté arétan, on s'était préparé à les recevoir : Roderik avait commandé à une partie de sa cavalerie de laisser de côté leurs montures dans un premier temps, et avait ainsi disposé un mur de boucliers hérissé de lances. Le choc fut violent ; les hommes de l'Atral opposaient une résistance ferme, maintenant solidement les rangs ; les puysards illuminés étaient peu organisés, mais pleins de hargne. Leur apparence n'était certes pas aussi effrayante que la bande de goules qu'on avait affrontée à Nebelheim, mais ils étaient nombreux, et leur folie furieuse annihilait leur peur. Alors, commandant la cavalerie, Roderik avait mené la charge, dispersant l'ennemi, ferraillant en tous sens, coupant des têtes. Les drows avaient commencé à reculer ; les hommes à pied s'étaient empressés de regagner leur monture, tandis que les cavaliers, chevaliers et sergents montés chevauchant ensemble, pourchassaient l'ennemi.

Il serait bien hasardeux, néanmoins, de les suivre si d'aventure ils regagnaient les murs d'Amblère, là où les hommes risquaient de rencontrer forte partie. De même, Roderik ne tenait pas à exposer ses cavaliers aux tirs d'arbalètes. Là, le bon Heinrich, un fidèle du marquis de Serramire que Roderik connaissait bien, vint les informer que son maître les invitait à chevaucher avec eux. L'occasion était trop belle : on allait massacrer ces maudits puysards hors les murs, sous les yeux de leurs frères qui se tenaient, impuissants, tapis derrière les créneaux. Il ne se le fit pas dire deux fois ; oubliant un moment sa vessie, il mobilisa son courage et, levant l'épée, lança un cri furieux pour galvaniser les siens :

- Avec moi, mes frères ! Sus à l'ennemi, sus à l'ennemi ! Mort aux pourritures ! Qu'on leur découpe le gras du cul ! Qu'on les noie dans leur pisse ! Avant que je ne me noie dans la mienne...

Et, au lieu de fondre en direction des redoutables murs, on tourna l'ennemi, cherchant à leur couper la retraite ; et l'ennemi se trouva bientôt piégé entre les téméraires alonnais et l'impressionnante cavalerie du Nord. Il s'ensuivit un merdier sans nom du côté des puysards en déroute. Acculés, ceux qui ne pouvaient s'extirper de la nasse pour regagner Amblère se précipitaient vers le sud. Incapables de se coordonner, ils se piétinaient parfois entre eux, chacun cherchant à sauver sa propre peau ; mais ils ne pourraient aller plus loin que le fleuve.

- ARETRIA !!! ARETRIA !!! vociférait Roderik avec la fièvre d'un veau qu'on égorge, le vent dans les cheveux, son postérieur se balançant sur sa selle à mesure que son cheval battait la plaine de ses sabots, chaque secousse mettant davantage sa vessie au supplice. Envoyez-les tous rejoindre leur bon dieu de merde !

Roderik fut obéi ; bientôt, les premiers drows se retrouvèrent comme des cons au bord du fleuve, mais ils n'y pouvaient rien ; poussés au cul par leurs camarades à l'arrière, ils devaient avancer ou se faire piétiner. Ce qui s'ensuivit fut un mélange des deux, et l'on assista à un curieux spectacle, certains fanatiques s'écharpant entre eux au milieu, tandis qu'à l'avant, les uns tombaient dans l'eau, à l'arrière, les autres étaient embrochés par les lances, décapités par les épées, voire piétinés par les chevaux. On n'épargna rien aux méchants noirelfes ; les exactions commises ces derniers mois contre le peuple de Sgarde allaient être vengées, et les drows découvraient enfin que les hommes aussi étaient capables de s'ennivrer de colère et de sang.
Ironie du sort, certains de ces fameux bras vengeurs étaient entrés en Sgardie en tant que conquérants, et n'étaient pas innocents de tout crime à l'encontre du peuple de Sgarde. Mais qui y pensait en cet instant ?
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Walther Hohenburg
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeMar 9 Fév 2016 - 12:50

Un silence de mort régnait dans les rangs. Devant eux, les hordes de sombres fanatisés fonçaient comme de véritables furies. Ces démons, bien plus grands qu'eux, avaient quelque chose d'effrayant comme s'ils avaient été entièrement dépourvus de toute humanité. Mais n'était-ce pas le cas ? N'affrontaient-ils pas la pire engeance qui soit ? Pour plus tard ces interrogations ! Il leur fallait à présent baisser les lances et se préparer au premier choc. Sa respiration s'accéléra et il sentit son cœur s'affoler et battre la mesure comme si un fou martelait un tambour. Se mettant de profil pour encaisser les premiers arrivants, il tourna la tête brièvement pour contempler ses hommes qui étaient fins prêts à repousser l'ennemi. Que dis-je, à les anéantir !

-POUR NEERA ! Gueula-t-il si fort, que ses mots réussirent à recouvrir la véritable cacophonie qui s'avançait vers eux.

Et le choc eut lieu. Les premières lignes de la piétaille Serramiroise offrirent à l'ennemi un véritable mur de bouclier, qui fut totalement impénétrable dans les premiers instants. Derrière le sien, Walther sentit ses pieds s'enfonçaient dans la boue sous l'impact, pendant que son bouclier se fit marteler par l'une de ces immondices. Profitant ainsi du fait que ces sombres venaient de perdre l'avantage de leur charge, Walther saisit sa lance fermement et vint la planter dans le torse d'un puysard.

-PAS DE QUARTIER !

Ainsi, ses frères d'armes commencèrent à enfoncer les lignes ennemies. L'appréhension laissa place à la hargne et au goût du sang. A ses côtés, Meinhard faisait déjà tournoyer son espadon, provoquant ainsi un véritable raz-de-marée chez les puysards. Le jeune Jindanor l'imita également et ne laissa point de répit à ces fanatiques. Quant au reste des hommes, ils repoussèrent vaillamment la déferlante et se mirent même à avancer à bonne allure, tout en gardant une ligne unie et serrée. Néanmoins, Walther gardait à l'esprit que cette avancée ne pouvait continuer sans que le reste de la piétaille ne les accompagne. Lorsqu'il jeta un œil du côté du seigneur d'Outremont, il eut alors la frayeur de voir le jeune sir en difficulté et ce n'était pas en continuant de progresser de la sorte qu'ils réussiraient à lui venir en aide. De toute évidence, le seigneur d'Outremont et ses hommes avaient été confrontés à des adversaires bien plus redoutables que les leurs...

-MEINHARD ! Cria-t-il en direction du géant d'acier. CESSEZ D'AVANCER ET TENEZ LA POSITION !

Après un bref hochement de tête de la montagne Olysseane, il fit signe à ses frères de le suivre pour venir renforcer la brèche dans la ligne d'Outremont. Il lâcha sa lance et dégaina l'épée de son père qu'il vint planter aussitôt dans le flanc d'un puysard. Celui-ci s'étala de tout son long sur le sol humide et débuta sa lente agonie. Préférant mettre un terme à ce spectacle immonde, le capitaine lui administra le coup de grâce en plantant le bout de sa lame dans son gosier. Sans s'attarder sur le cadavre du drow, il poursuivit sa route et aida les hommes d'Outremont à repousser l'assaillant. De peu, ils évitèrent que les sombres s'immiscent dans le dispositif serramirois... Le combat était pourtant encore loin d'être terminé, mais lorsqu'ils virent passer des milliers de cavaliers derrière les sombres, ils comprirent dès lors que les grands seigneurs se chargeraient d'achever cette première vague.

Certains sombres, en proie au désespoir, préférèrent continuer l'assaut plutôt que de fuir, mais ils se firent de moins en moins nombreux et la panique finit par les gagner. Au point même qu'ils prirent la direction de la ville. Nulle question de les laisser faire, ils reçurent l'ordre du marquis de les pousser vers le fleuve.

-AU FLEUVE ! Hurla-t-il à l'adresse des siens et des hommes d'Outremont qui se trouvaient à ses côtés. LOIN DES REMPARTS.

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Jindanor Numanor
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeMar 9 Fév 2016 - 15:03




-POUR NEERA ! Entendit-il hurler par dessus la cacophonie qui s'avançait vers eux, il crut entendre distinctement la voix de Walther... Son sang pulsait sur ses tempes, son coeur battait à tout rompre, la sueur perlait déjà sur son front, l'anxiété s'emparant de lui juste avant l'impact.

Il hurla, beugla réellement comme un Ours alors que l'impact venait, en réponse aux hurlements de ces noirauds.

Il tenait fermement son bouclier, son estramaçon en main, le bouclier devant lui... IL sentit le choc le faire glisser sur la terre, ses pieds s'enfoncer dans celle-ci. LE craquement, le vacarme de l'acier contre le bois, les hurlements inhumains de ces démons... Il sentait les coups s'écraser sur son bouclier, ses pieds glisser de quelques pas sur la terre.. Mais la ligne tint bon, et alors que d'un côté les premiers morts se dessinaient, Jindanor repoussa son bouclier vers l'avant, avec toute la force de la piétaille se trouvant derrière lui, aux côtés de Meinhard, qui tranchait à tout vas, il abandonna le bouclier qui avait de toute manière avalé bien trop de coups pour être utile... Véritablement brisé.

-PAS DE QUARTIER !

Il élança son espadon vers l'avant, tranchant le bide d'un de ces noirauds et étalant ses entrailles sur la boue, avant de lui envoyer son genoux en plein visage, continuant d'avancer aux côtés de ses frères d'armes encore debout. Il se concentrait sur le véritable couloir se dessinnant devant lui, tournoyant son espadon sans répits, il cueillait parfois des têtes, parfois des bras, tranchant sans vergognes ses adversaires, répandant leurs sang et leurs entrailles à n'plus savoir quoi en faire. Il para une lame qui glissa sur son épaulière, manquant de l'éborgner, empoignant sa lame par la main et le manche de l'autre, il enroula la dîte, et la fit glisser vers le sol, envoyant son pommeau et la garde rencontrer la gorge du puysard fanatisé, arrachant une bonne partie de la chair sans vergogne, le bousculant par la suite pour continuer ses moulinets.. Se baissant lorsqu'il voyait la lame de Meinhard s'approchait bien vivement pour le débarasser d'un noirauds quelque peu réticents.
Il jeta un bref regard autour de lui, un court répis, avant de se faire assaillir de nouveau et d'envoyer son adversaire bouffer la terre, enfonçant sa lame dans son torse... Couvert de sang, que ce soit sur ses bras ou son visage, le jeune guerrier arracha sa lame du torse du damné pour trancher un puysard enragé de bas en haut, rencontrant une forte résistance au niveau du torse, il arracha la lame en reculant d'un pas, rejoignant les côtés de Meinhard pour lui éviter de se faire quelque peu déborder, bien qu'il ne semblait pas risquer grand chose.

-MEINHARD ! Cria-t-il en direction du géant d'acier. CESSEZ D'AVANCER ET TENEZ LA POSITION !

L'ordre venait de la gauche, le Sir Walther se ruait pour porter son aide avec quelques hommes au sieur d'Outremont...

Alors qu'ils filaient, Jindanor pu apercevoir Lyarra passer en coups de vent.

-ANTHOINE, SUIS LES ! Pas besoin d'en dire plus, l'ordre était clair, Anthoine finit d'ouvrir le bide de son assaillant, répandant ses tripes sur la bouillasse ensanglantée, avant de décamper aux côtés de Walther et de Lyarra, un homme de la piétaille venant le remplacer en première ligne.

-VOUS AVEZ ENTENDU ?! TENEZ LA LIGNE ! Répéta-t'il dans un beuglement fortement audible, en concert de la voix de Meinhard... Tout deux tenant en respect les drow's qui tentaient de s'immiscer dans la ligne... Ligne qui se redessina vaillamment face aux démons noirs.

Puis... Il ressentit un véritable tremblement de terre... Son regard se porta vers l'arrière des lignes Drow's, pouvant y déceler une véritable déferlante de plusieurs milliers de cavaliers s'écrasant sur les arrières des sombres, et sur les flancs, il recula de deux pas en observant un cavalier fendre l'ost noiraude sous la vitesse de son destrier, et se faire attraper par une lance, s'écroulant au milieux de celle-ci, faisant d'autant plus de blessés chez les noirauds...

Un spectacle horrifiant, et d'autant plus enhardissant qu'il emmenait dans sa mort la terreur des noirauds face à cette charge clairement dévastatrice... Mais il ne put contempler la chose bien longtemps avant que les Drow's ne les assaillent de nouveau, le désespoir se lisant dans leurs yeux, mêlé à la folie fanatique qu'ils connaissaient depuis le début de cette bataille...

Il élança sa lame en la tenant par la lame et le manche, la garde de celle-ci choppant la lame qui filait vers son visage pour la faire glisser vers le sol, il remonta ensuite sa lame qui vint trancher la tête de son opposant... Exténué, le corps tendu, l'adrénaline continuant de pulser..
Alors qu'il s’apprêtait à courir après les Drow's fuyant, Meinhard posa sa main sur son torse, son regard se posa sur lui un court instant avant qu'il n'observe les alentours.

Les morts parsemés la zone de conflit... Et parmis eux le calice rouge sang ressortis bien trop de fois au goûts de Jindanor... Il n'eut pas le temps de compter, annonçant une prière expéditive qu'il compléterait plus tard...


-AU FLEUVE ! Hurla-t-il à l'adresse des siens et des hommes d'Outremont qui se trouvaient à ses côtés. LOIN DES REMPARTS.

Il perçut le hurlement, en tournant le regard il voyait déjà l'armée de se resserrer sur les drow's, les enlacer et ne leurs laissait qu'une porte de sortie, bien peu intéressante... Il souffla et s'élança avec ses hommes.

-POUR NEERA ! Hurla-t'il avec véhémence, autant pour se donner du courage qu'aux hommes l'avoisinant, copiait par les quelques hommes de l'ordre encore en état de combattre qui les suivirent.. La contre-attaque avait été sonnée, et il était dorénavant l'heure du véritable bain de sang. Alors qu'ils frappaient, empalaient, bousculaient et poussaient leurs adversaires, Jindanor eut un haut le cœur qu'il eut du mal à retenir... Il sentait l'odeur des entrailles, du sang chaud et de la boue s'entremêlait.. Il ne l'avait jamais connus si prononcé. Il continua son oeuvre avec un certain dégoûts, la peur au ventre alors qu'il voyait certains noirauds résister tant bien que mal à la contre-attaque.
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeMar 9 Fév 2016 - 20:06


Pitoyables ! Faibles ! Minables ! Gueusaille à la panse pleine de mauvais vin et au cerveau aussi mou que le fessier d’une catin thaari !

L’archimage visait-il par ces invectives peu élégantes les forces humaines ou ses frères drows ? Sans doute un peu les deux, son mépris pour les guerriers et sa mégalomanie bondissante ne faisant guère cas des races ou des couleurs de peaux. Un juge impartial pouvait sans guère de difficulté trouver bien des défauts à Haldren, mais certainement pas celui d’être inéquitable : humains ou drows, cela restait à ses yeux une masse stupide en tout point inférieure à sa propre perfection. Avec une telle mentalité, il lui arrivait parfois de s’interroger sur les raisons de l’inimité qu’on pouvait lui porter… sans arriver à en identifier clairement la cause pour le moment.

La bataille devait être admirable vue du ciel, ces masses d’hommes qui se jetaient les unes contre les autres, poitrines contre poitrines, épées contre épées, corps musculeux tendus pour apporter la mort et la destruction. Le ballet sublime dansé par les nombreux bataillons pouvait enchanter l’âme d’un observateur qui aurait pu se placer au-dessus de la mêlée. Certes, vu de l’intérieur, cela ressemblait plutôt à un chaos informe et bruyant, empli d’une odeur de merde et de sang. A ses côtés, un prêtre de Kiel tomba raide mort, un ultime gargouillement s’échappant de sa gorge déchiquetée par un carreau d’arbalète.

Ton dieu t’attend, crétin, marmonna le drow sans chercher à dissimuler le mépris qu'il ressentait envers son compagnon venu du Puy pour mourir sur cette terre lointaine.

Mourir au nom d’un dieu ou d’un noble, voilà bien quelque chose qui le sidérait et l’amusait tout à la fois. Sans doute le choix n’appartenait-il pas à ces simples soldats, vulgaires pions sur le grand échiquier de la guerre. Bien qu’ayant commandé lui-même un ost drow quelques années plus tôt, et traversé plus de campagnes militaires à la tête de ses mages de guerre que tous les chefs humains réunis, Haldren ne s’intéressait que fort modérément au déroulement de la bataille. Ce combat n’était pas le sien, et peu lui importait qui vaincrait. Non loin de lui, il entendait des cris qui semblaient annoncer une contre-attaque ou à tout le moins une tentative pour prendre les forces drows à revers.

Tout autour de lui, humains et drows combattaient férocement, et peu à peu la plaine se gorgeait de sang. Lorsque les combats cesseraient, les corbeaux pourraient faire bombance et se délecter des yeux aveugles arrachés aux cadavres jusqu’à s’en faire péter la panse. Se retrouvant d’un coup sur la ligne de front, Haldren vit un humain dont il ne reconnut pas le tabard se dresser face à lui et abattre son épée sur son crâne. La lame vint se fracasser sur le bouclier magique dont le drow s’était entouré avant de quitter l’abri des remparts, explosant littéralement en de multiples fragments sous la surcharge d’énergie que le sortilège lui imposait.

L’humain n’eut pas de deuxième chance. La main d’Haldren jaillit comme l’éclair, entourée d’une aura noirâtre de mauvais augure, et plongea dans le torse en traversant mailles d’acier et chair comme le couteau fend le beurre.


Néera… murmura le moribond en fixant son bourreau d’un regard horrifié.
Oui, elle doit être très fière de toi, répondit poliment Haldren.

La folie des combats l’emplissaient d’une joie nouvelle. Lâchant un rire sardonique, il incanta rapidement et projeta une lame d’ombre sur un autre combattant dont le flanc se trouvait dangereusement exposé. Toutefois, si massacrer la piétaille de ses mains ne lui déplaisait pas et pouvait constituer un amusement provisoire, le drow n’oubliait pas la véritable raison de sa présence au plus fort des combats. Un projet grandiose commençait à naître en lui, un projet qu’il ne pourrait accomplir que bien loin à l’Est, dans la grande forêt d’Anaëh, mais qui commençait ici, sur cette terre d’Oesgard mille fois maudites par le destin.

Et tandis que la bataille continuait avec une rage sans cesse renouvellée, l’archimage regardait les forces vives des combattants non pas avec ses yeux mais à travers son art arcanique. Une masse d’énergie vitale, de magie et de chaos nimbait Amblère, le matériau idéal qu’il avait entraperçu bien des années plus tôt à Fort Ellyrion lors de l’intervention des Veilleurs. Une concentration d’âme vivantes ou mortes qu’il n’appartenait qu’à lui de modeler pour que sa grande œuvre s’accomplisse enfin. En attendant, la bataille d'Amblère lui servirait de répétition pour en saisir les lignes de force et en analyser toute la beauté.
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeMar 9 Fév 2016 - 20:37

Duncan ignorait depuis combien de temps il guerroyait !
Le champ de bataille ne se dessinait nullement dans son esprit, recouvrant la forme abstraite d'une mêlée brutale et sanglante. Sans cesse couvé par les siens, l'épée du baron n'eut que peu d'ennemis à terrasser une fois que la charge se mua en un combat de cavaliers contre l'infanterie sombre. La bataille Drow s'était fendue : leur flanc droit n'était plus qu'un subside, là où non seulement les braves cavaliers avaient chargés, mais également plus de mille reîtres. Le Lys ne supporta guère plus longtemps de s'être enfoncé en plein centre de la piétaille Noirelfe, aussi se dirigea-t-il vers ses propres fantassins, afin de briser les assaillants qui harcelaient ses lanciers.

Toutefois il n'en eut guère le loisir, car il vit, alors qu'il se dirigeait vers les siens, la grande cavalerie de ses alliés charger ses ennemis. Il eut un soupir de soulagement, sentant intérieurement qu'il s'était battu toute la journée durant, en attente de renforts. La charge fut si brutale qu'elle emporta avec elle tout le flanc gauche, ainsi qu'une bonne partie du cœur de l'armée des Puysards. Ceux qui n'étaient pas coincés ou morts fuirent, et la déroute fut totale, lorsque poussés par des milliers de cavaliers, les Noirelfes furent acculés jusqu'au fleuve, où ceux qui ne se noyèrent pas furent massacrés. Moins de trois cents Sombres, coincés entre les fantassins Alonnais et la cavalerie du même tabard restèrent, et entre la nouvelle peur qui s'emparait d'eux et la folie, ils tentèrent tant bien que mal de fuir, mais aucun n'y parvint. Lorsque les premiers fantassins de l'Alonna revirent le baron et sa cavalerie, tous eurent la même réaction : ils levèrent leurs armes, exaltant leur joie, criant leur soulagement d'être en vie, et célébrèrent la victoire en criant :


« MONTJOYE ! MONTJOYE !»

Une grande clameur s'éleva, alors que le baron descendait de son destrier et ôtait son heaume, et d'un pas légèrement claudiquant mais se voulant fier et assuré, s'avança, afin d'être bien vu de tous, et au milieu des restes des batailles Drow, planta la bannière d'Alonna qu'Hermance lui apporta d'un air cérémoniel. Lorsque le manche se ficha dans le sol, et que la lame du Lys s'étendit vers les cieux, la clameur reprit de plus belle. Au loin, les cavaliers du Nord étaient toujours près du fleuve, tandis que les forces piétonnes d'Arétria et de Serramire s'approchèrent.

« MONTJOYE ! MONTJOYE ! »
« Cette cité était autrefois le joyau de l'Oësgard, un lieu de lumière, de beauté, et de musique, et c'est ce qu'elle va redevenir ! » Une immense clameur accueillit ces premières paroles. « Bientôt, nous reprendrons cette cité ! POUR LE NORD ! »
« POUR LE NORD ! »
« POUR LE NORD ! »
« POUR LE NORD ! »

La clameur continua ainsi longuement.
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MessageSujet: Re: [MdO 2016] Le siège d'Amblère   [MdO 2016] Le siège d'Amblère - Page 2 I_icon_minitimeJeu 11 Fév 2016 - 11:14

Le silence était pesant, nous étions prêts à nous battre. A l’arrière, je voyais la horde de puy s’élançait dans les murs d’acier des hommes. On était là ! On était en train d’attendre pour livrer une longue bataille. La peur était mêlée à l’excitation accompagnée par la soif de sang de tuer le plus de noir elfe. Mon regard était rivé sur la terrible horde ! Walther se mit à crier. « POUR NEERA ! » Puis, les drows se percutaient contre l’armée des hommes. Les bruit de lames et d’armures raisonnaient dans une mélodie percutant. La hargne des hommes c’étaient exprimée par des cris de rage, de courage et de détermination. Les elfes s’exprimaient par un fanatisme à tout épreuve, ils n’avaient pas peur de la mort mais ils avaient le désir de nous tuer. Le combat était magnifique ! Les hommes avançaient lentement en repoussant les « hérétiques de Néera. ». Le sang et les morts commençaient à tapisser le sol verdoyant d’Oesgard.
« PAS DE QUARTIER »

Dans cette ligne, nous avançâmes, nous marchâmes dans les lignes adverses. Je sortis mon épée à une main, je renforçais la ligne de défense. J’avançais, je maintenais la position en les repoussant. Ma lame se logea dans la gueule d’un elfe qui brandissait sa lame dans une furie sanguinaire. Je ne sentais plus cette peur, tout était vide. Je me contentais de trancher, me protéger et contre-attaquer. Je me suis laisser par cette danse mortuaire. Le monde tournait en ralentis, j’analysais, j’intervenais. Je n’entendais presque plus les râles de douleurs. Le monde avançait, s’efforcer à s’accrocher à la vie. Moi, je me sentais vivre à cette instant.

MEINHARD ! Cria-t-il en direction du géant d'acier. CESSEZ D'AVANCER ET TENEZ LA POSITION !

Nous renforçâmes notre position. Quelques hommes étaient blessés, Les soldats de l’arrière se précipitaient. En bas, je vis un drow au sol en train d’agonir, il me fixa droit dans les yeux. JE marchais en sa direction, mon épée en main. Son regard remplie de haine se transforma dans un apeurement. Il tentait de fuir en rampant, j’écrasais mon pied sur son dos pour lui trancher le cou.

Peu de temps, les vagues de cavaliers d’Arétria,Serramirois et d’alonna emportèrent les sombres. Cette vision était magique à graver dans les annales. Imaginez la hargne des drow se faire enrayer par la puissante cavalerie humaine. Les ennemis étaient fauchés comme du blé. Les pauvres, ils ne se doutèrent pas que les humains étaient aussi efficaces qu’eux. Les hommes craignaient les drow. Aujourd’hui, la tendance s’inversait, nos ennemis avaient peur de nous.

AU FLEUVE ! LOIN DES REMPARTS !

La bataille allait se transformer en carnage, je rentrais ma lame pour sortir ma claymore, l’héritage de vieux loup. Aujourd’hui, je me laissais aller dans cette hargne sauvage de la guerre. Comme un loup avec sa meute, nous nous élancions contre le reste de l’armée ennemie. Nous les massacrions ! Un drow tenta de m’empaler, ma lame répondit en lui tranchant une partie de son crâne. Nous cueillons nos ennemis dans une belle rafle. Peu à peu, les sombres tombaient au sol. Le reste infime des noirselfes avaient pu survivre et retrouver la muraille. La bataille était terminée, j’entendis les clameurs des soldats ! Fier de leurs victoires.
Quand le corps se détendis, je sentis mes mains trembler de fatigue. Le corps était épuisé, mes jambes avec de la peine à rester debout. Je sentis tout mon corps se décontracter et s’affaisser sur elle-même. Par ma volonté, je m’efforcais à me maintenir debout.

« Lyarra ! » m'appella Anthoine


Anthoine posa ma main sur mon épaule et me fit signe de venir. Un homme était grièvement blessé, il faisait partie de l’ordre. Son corps était en piteuse état, son visage était entaillé en profondeur, son corps était empalé. Le seul moyen de le sauver, c’était de mettre fin à ses jours. Il ne fallait pas se leurrer, j’étais dans l’incapacité de le sauver. Je posais mon épée sur le sol humide, je relevais la tête de l’homme pour le poser sur ma cuisse. Je caressais son visage.

« J’ai peur. » suffoqua-t-il « je ne veux pas mourir… »


« Je ne pourrais pas te sauver…Je suis navré mon cher ami. »


« Ne me laisses pas seul… »

« Je ne te laisse pas seul, guerrier. Je comprends ta peur mais, sois fières de toi, ta bravoure était grandiose. Néera te récompensera, mon cher ami. Je t’accompagnerais jusqu’à ton dernier soupir et Tyra te guidera dans un repos éternel. »

Il lâcha quelque larme. Sa peur se ressentais à travers sa main, il était face à la mort. Le guerrier attendait que Tyra le cueillait pour l’amener dans l’autre monde. Je le souriais avec tendresse, dévoilant toute ma douceur pour ce mourant. Je voyais d’autre homme en train d’agonir sur ces plaines de cadavres éparpillé dans chaque endroit. La furie de la bataille laissait place à un calme funeste. Quelques hommes pleuraient, traumatisé par la bataille. Je vis Jindanor en train de vomir par l’odeur moribonde de la guerre. Cette odeur était insupportable, pourtant, elle m’était familière. Dans cette situation, je pouvais constater les différents caractères de chacun et de leurs expériences. Un homme vétéran serait blasé par tous ces cadavres, un novice irait vomir et pleurer. Certains, ils seront traumatisés à jamais de retirer la vie d’une personne.

Lorsque le guerrier mourut dans mes mains. Anthoine et moi transportions sont cadavre pour l’enterrer dignement avec les membres de l’ordres. Nous soignons les cinq blesser de l’ordre. Pendant le reste de la journée, je restais silencieuse en appliquant les ordres de sir Walther.
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