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| (Chez Eänwen)Chérie? (Cécilie) | |
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Auteur | Message |
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Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: (Chez Eänwen)Chérie? (Cécilie) Ven 14 Juin 2019 - 10:32 | |
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Le désir.
Contrairement à d'habitude, ils le tiennent muselé. C'est étrange. Il la parcourt, moins sauvage qu'attentif. Elle se cambre, son souffle suivant les attentions de cet amant qui n'est plus si fauve que ça. Il la serre à peine. La tient à peine. Elle aime ce qu'elle voit. Elle le suit, curieuse de son touché furtif, cette mesure qui leur ressemble si peu. Elle aime moins l'air qui s'amoncelle entre eux. Qui les sépare encore.
Le plaisir
Différent. Elle se tend rapidement, sans retenir sa voix. Elle agrippe la main qui la cherche. Mêle leurs doigts. La serre avec force. Comme si elle avait peur qu'il ne la lâche. Peur de partir en le sentant si peu contre elle. Peur de ne pas avoir assez de lui pour marquer cet acte vulgaire et destructeur qui n'avait comme raison que la manipulation et la domination de l'autre... avant qu'elle ne le trouve, Lui. Son autre main est crispée sur l'épaule solide de l'homme qui se tordait de douleur quelques minutes plus tôt. Son combat intérieur est loin d'être finit. Est-ce pour cela que la Bête se met en sourdine ? Elle devra lui laisser de la marge sur ce coup là et avoir confiance en lui. Ils sont libres. S'il a besoin de solitude, aussi risqué que ça lui paraisse à elle, elle ne l’enchaînera pas. Elle a conscience qu'il pourrait lui annoncer dès le levé du jour qu'il part pour un temps indéfini et une mission bien moins simple qu'un massacre. Elle voudrait l'oublier, mais chacun de leurs gestes mesurés le lui rappelle. Alors elle s'emplit les yeux de sa silhouette penchée sur elle, de plus en plus avide, à défaut de pouvoir s'en saturer les sens.
Jusqu'à ce que son souffle lui échappe totalement. Sa voix déraille. Par réflexe, elle se contorsionne pour échapper à ses caresses tout en redoublant ses prises sur lui. Lorsqu'elle parvient à reprendre un semblant de respiration tremblante, ce n'est que pour se redresser. Encore pantelante, elle le tire à elle, autoritaire, pour l'embrasser à pleines bouches. Leurs goûts se mêlent sur sa langue. Sa peau agonise de ne pas le sentir contre elle. La jouissance ne l'a pas calmée, bien au contraire. Dans le regard brun et vert qu'elle cherche et le souffle qu'elle partage, ses iris bleus ne cachent ni son envie, ni son trouble. Elle ne lui demanderait pas, et le lendemain, elle se rappellerait que leur liberté mutuelle comptait plus que le reste. Mais à cet instant précis, précipité dans les méandres égoïstes de ses désirs par cette certitude diffuse selon laquelle il devrait la laisser pour résoudre ses problèmes, elle ne voulait pas qu'il s'éloigne. D'aucune façon.
Fourrageant dans sa crinière d'encre, elle descend dans son cou, respire son odeur. Encore frissonnante de ses caresses, elle l'embrasse, goût le rythme de son cœur, le mordille. Elle s'en prend langoureusement à son oreille sans prononcer un mot. Les choisir serait trop compliqués. Trop risqués. Elle suit le tracé de ses muscles jusqu'à l'emplacement de sa marque à elle tout en l'invitant à se serrer toujours plus contre elle. De longues et lentes caresses dont elle contrôle à grand peine l'impulsivité remontent le long de son dos maltraité.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: (Chez Eänwen)Chérie? (Cécilie) Ven 14 Juin 2019 - 12:46 | |
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Dante aime la sentir se cambrer, il aime aussi goûter d'une nouvelle façon à son amante. Il aime moins ne pas la sentir contre lui, saturer sa peau, ses sens. Ses mains qui le lisent lui manquent, sa peau lui manque, les yeux de glace lui manque…
Le cri de jouissance que Dante lui arrache ne le satisfait aucunement. Au contraire, ca l'emplit d'une frustration immense. Il a beau partir loin, vagabonder par mont et par vaux, il ne se sent jamais bien, jamais en repos. Avant elle, il n'a jamais été intéressé par cette acte de violence et de pouvoir, de haine et de rage. Lui qui fuit le toucher des autres, n'a jamais assez de ce toucher à elle. Ce n'est pas que les sens… Ca ne le sera jamais.
Un grondement bas se profile dans la gorge tandis qu'elle le tire vers elle, la bouche humide. Les prunelles dépareillées se plongent dans la glace tandis que sa peau abîmée parcoure la peau pure de la jeune femme. Le trouble des yeux bleus touche Dante bien plus que tout les cris, tout les souliers et tout le sang versé. Il lui a fait réellement peur se rend il compte.
Ils lui ont réellement foutu la trouille, elle a un doute, un truc la perturbe… A ce trouble, le marron s'assombrit, s'affermit comme un pilier tandis que c'est au tour du vert de se ternir un brin. Les mains de l'homme perdent leur retenu, appuient un peu plus, sans délicatesse ni brusquerie, allant chercher de son toucher précis les zones que Cécilie apprécie particulièrement. Dante l'enserre de sa force bien à lui. Aussi possessif qu'elle. Maintenant qu'ils sont revenus l'un contre l'autre que la peau de son amante possède et sature les sensations de la sienne, l'homme ne veut plus être nul part ailleurs.
Les mains de Cécilies agrippent la crinière noire tandis que la grande main tient ses courts cheveux fermement. Avec un soupir d'aise, il enfouit son visage dans le cou de la jeune femme tandis qu'elle lui mordille l'oreille. Avec une satisfaction certaine, elle peut voir la chair de poule couvrir la nuque, faire dresser l'épiderme sensible.
Tandis qu'elle lui caresse le dos d'une façon légèrement différente, Dante éloigne le visage de son amante, retrouvant ce regard bleu un peu flou, embrumé. Fronçant les sourcils, il comprend. Elle n'A pas besoin de parler. Parce qu'il sait qu'elle sait qu'ils n'auront pas le choix. A plus ou moins longue échéance… Même s'il devra inévitablement s'éloigner, si nécessaire, il parcourrera tout Miradelphia pour la retrouver, peu importe où qu'elle sera.
Les caresses de l'assassin deviennent plus brusques, impatientes, possessives. Ils sont uns. Elle est Lui, son complément, son âme sœur. Il n'est même pas capable de respirer sans elle. Elle les acceptent comme ils sont. Sinon elle aurait été voir ailleurs un mec normal. Dans un grognement qui se termine en grondement, il vient toquer à la porte de l'intimité de sa maitresse…
Mais il y a des choses qui ne changent pas dans leurs ébats. Avec un respect flagrant pour sa partenaire, il attend son accord avant de s'enfoncer profondément en sa moiteur, dans cet espace qu'il sait fait pour lui, où tout prend sa place et sa signification. Ou il n'y a plus deux cœurs mais un seul qui bat en cadence, où ils deviennent quatre et deux, deux et un à la fois, où il entre en elle comme elle entre en lui.
Comme à chaque fois, Dante s'Attend à avoir mal. Comme à chaque fois, il s'émerveille de ne ressentir aucune douleur. Comme à chaque fois, il garde une immobilité absolue quelques instants, savourant le moment, cherchant un quelconque refus dans le regard bleu de glace. Gravant ce visage dans sa mémoire. Cet accord est nécessaire pour l'homme…
Alors seulement se laisse t'il aller à entamer le mouvement, la danse de leur deux corps nus. Il la cherche, il la trouve, il s'y perd, il l'embrasse, il s'y fond, il s'y fusionne. Autant par l'esprit, l'âme que le corp... Le temps et le lieu n'ont plus aucune espèce de signification.
Le vert et le marron plongés dans les profondeurs de ce bleu sans fin.
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: (Chez Eänwen)Chérie? (Cécilie) Sam 15 Juin 2019 - 1:26 | |
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Enfin, elle le sent à nouveau se presser contre sa poitrine. Leurs ventres se suivent, ces bras puissants l'étreignent. Il la tient. Il la serre. Des frissons la parcourent, bien plus délicieux qu'un simple désir charnel. La grande main empoigne ses cheveux bruns. Ses questions se calmes. Ses doutes s'apaisent... Pour un temps. Ça lui suffit. Elle le cherche de plus belle et sa peau se hérisse sous les doigts de la musicienne.
Leurs regards se retrouvent et s'enlacent dans l'obscurité montante. Un instant, les mains sur les joue satinées encadrent agréablement son visage avant qu'elles ne repartent à la conquête d'une terre qui leur est déjà acquise. Elle sait... Elle n'a rien dit et ne dira rien... Peut-être parce qu'elle ne veut pas le voir refuser de rester. Peut-être parce qu'elle ne veut pas qu'il reste seulement pour elle. Tout ce qu'il dit et ce qu'il ne lui dit pas, elle veut le croire. Cette possessivité et cette admiration qu'elle lit dans son œil, elle les prend pour argent comptant. Elle en noie son trouble et en perce son inquiétude. Elle est lui... Elles sont eux, peut-être.
D'une pression de la main au creux de ses reins, elle lui accorde son plein consentement. Un soupire à la limite du gémissement accompagne son geste. Leurs corps s'emplissent d'air dans une inspiration commune. Accrochée à son dos, elle se perd dans ses iris doubles, le trouble chassé par une indicible évidence. L'ombre d'un sourire passe sur ses traits. Il est elle, mais il est également son monde. Elle se fout de son pied douloureux et l'air marin ne lui parvient même plus, entourée par sa chaleur. Ils partagent le même cœur, le même corps, dans l'immobilité d'un instant sans fin. Un instant qu'il lui offre à chacune de leur étreinte sans qu'elle n'ait jamais eu à le demander. Un cadeau qui les met sur un pied d'égalité et qu'elle savoure toujours autant. Elle le contemple une fois de plus, dangereux et attentif... protecteur quoi qu'elle en pense ou qu'elle en dise. Elle prend tout, sans retenue ni condition. Son Chasseur n'est ni plus ni moins que lui-même, dans toute sa magnifique noirceur. C'est précisément lui qu'elle désire. Son regard le hurle une fois de plus, et ses hanches aguicheuses l’attisent d'une ondulation sensuelle.
Il se donne autant qu'il la prend. Elle se donne autant qu'elle le possède. Les mains de la jeune femme le parcourent encore et encore, le saisissant parfois dans un instant de tension. Elle accompagne ses mouvements d'instinct et gémit sous leur rythme conjoint. Ses yeux bleus ne se détournent pas. Elle ne retourne même pas vers ces lèvres tentatrices. Le plaisir n'est pas solitaire. C'est un partage absolu.
Ils bougent et vibrent à l'unisson, leurs voix valsant à faire hurler les loups. Il est là, et c'est tout ce qui importe. Deux ans et c'est toujours la même force, la même perfection. Ce soir, la jeune femme en a besoin plus qu'elle ne voudrait l'avouer. Besoin de le sentir en elle, près d'elle et avec elle. De la force de son corps. De la profondeur de son regard. Les coups et les à coups se font plus brusques. Elle plante maladroitement ses ongles dans la peau marbrée de son amant. La seule fois où elle parvint à maîtriser ses cris de plaisirs, c'est pour avoir le bonheur de murmurer le nom de Dante malgré le danger qui pourrait roder. Une fois.
Attisée par la langue de son amant, elle s'accroche malgré tout pour l'accompagné encore, mais son corps frêle se raidit peu à peu, incapable de poursuivre ses mouvements. Cramponner à lui, elle lui offre de la voix et du regard tout le bien qu'il lui fait. L'aubergiste et sa clique pourraient bien l'entendre, elle s'en fout. Son corps brûlant bat à la mesure de ce cœur qu'ils partagent. Elle guette de toute son attention les reflets précis de ses iris dichotomiques. Elle l'enserre se fond dans tout ce qu'il est, tout ce qu'ils sentent, tout ce qu'ils ressentent. Jusqu'à la fin du monde.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: (Chez Eänwen)Chérie? (Cécilie) Sam 15 Juin 2019 - 2:18 | |
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Combien de temps se passe t'il? Il s'en fout. Les oiseaux se taisent devant le hurlement des loups…. S'il y a du gibier, il décampe à toute vitesse… Probablement qu'Elia ou Eänwen prennent tranquillement l'air du dehors et entendent leur ébats portés par la brise marine…
Ou peut-être pas. Ce n'est pas important pour L'histoire.
Déstabilisés, tout les deux le sont, l'ont été. cette communion, cette danse de ces deux corps entremêlés, ces ongles plantés dans sa peau de miel et causant une délicate et exquise douleur. A cette voix charmante et puissante, il la met en valeurs par ses grondements bas et sauvages. Lumineuse est l'Enchanteresse sous la lune pleine qui illumine soudain les ténèbres, nimbant sa peau pâle d'un reflet féérique, le rendant encore plus sombre par comparaison avec sa peau mate et ses cheveux noirs, Il n'est plus lui. il n'y a plus d'identité propre et tandis que le plaisir mutuel augmente, douloureux, au creux de ses lombaires à lui, à elle, faisant accélérer leur coeur, vibrer leurs cordes vocales. Il gronde de plus en plus fort.
L'orgasme de Cécilie, ou le sien… les deux… dévastateurs, il se laisse porter dans cet endroit particulier qui existe brièvement à chacun de leur ébats, cet endroit ou plus rien d'autre que le plaisir existe, où leur esprits se perdent l'un dans l'autre… Ensembles… un…
Toute bonne chose a cependant une fin, et même un moment d'éternité ne peut être réellement éternel. Dante ralentit la cadence, répugnant à se retirer, à reprendre son identité, à se scinder en deux, en quatre… La lune se reflète sur la peau de la Belle, dans les yeux de la bête. Les éclairant d'un éclat singulier.
Le souffle court, faisant attention pour ne pas l'écraser, il place ses avant-bras de chaque coté du visage tant aimé avant de la couvrir de baisers passionné, reconnaissant, protecteur. Appuyé ainsi, il peut la couvrir et prolonger le moment sans lui faire mal.
Comme toujours, il y a ce regret dans ces yeux, regret que ca ne dure pas. Quoique, à vue de Lune… Leur danse a durée plus longuement que d'ordinaire. L'air du large s'est rafraîchit, il frissonne, le dos couvert d'une légère pellicule de sueur. Comme toujours par contre, il se sent mieux, l'esprit plus clair, plus en contrôle, après avoir communié avec SA maîtresse des Lamentations. Le temps et l'espace se sont replacés. Il a toujours voulu lui demander si c'était pareil pour elle… Mais la question n'a jamais traversée ses lèvres. Il l'a toujours posée avec ses yeux dépareillés qui plongent et qui décryptent cette mystérieuse glace comme nul autre. Il y a de ces choses qui n'ont pas besoin de mots. Juste d'être attentif.
Et, en ce moment, il se demande si tout les doute de son amante ont été balayés comme les siens. Pour elle… Avec elle… En elle…
Ici et maintenant…
Gronde t'il tout bas en attaquant encore le délicat cou de la jeune femme de baiser. Il est encore avide de caresses, de toucher. Juste… Qu'ils soient ensembles et seuls fait toute la différence. Il sent le désir monter encore, mais il se refrène un peu. Ils ont toutes la nuit pour communier sous la lune et les étoiles.
On devrait faire ca plus souvent… Prendre des vacances… Camper… tout ca… |
| | | Cécilie de Missède
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| Sujet: Re: (Chez Eänwen)Chérie? (Cécilie) Sam 15 Juin 2019 - 15:36 | |
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Tressaillant au moment ou son pied blessé retrouve le contact du sol, sa jambe vient finalement se poser sur celle de son amant. Ses mains glissent doucement le long de ses cheveux noirs et de son dos en de longues caresses. Mais qu'il tente de s'éloigner d'un souffle et il la trouvera irrémédiablement cramponnée à lui.
Elle reprend ses esprits. Elle reprend ses sens. Ils ne font toujours qu'un. Elle aimerait voir les détails de son visage mais l'ombre le nimbe sur un fond noir moucheté d'étoiles. Elle ne distingue que la différence de grisaille sur leur peaux et une infime trace de couleur à ses yeux. Alors elle le caresse et le serre avec plus d'application. Sereine, mais pas en paix. La mélodie de sa respiration poussive la transperce encore de part en part.
- Juste nous. " souffle-t-elle en réponse à la voix grave, tout sourire. Elle se sent bien. A sa place. La forme noire qui la couvre, la plaque au sol et la surplombe semble monstrueuse par les aspérités qu'elle entrevoit au gré de ses mouvements. Une créature plus qu'un homme. Mais contre sa peau, ce sont bel et bien les contours de son Chasseur.
Un léger gloussement s'élève dans l'air en l'entendant proposer quelque chose de si simple... de si normal.
- Navrée, mon Seigneur et Maître... " susurra-t-elle en glissant sa joue contre celle de Dante. Son sourire était bien présent, mais il aurait fallut bien plus de lumière pour savoir s'il était amusé ou si l'abandon de sa voix était totalement sincère. " On campe déjà beaucoup et je préfère toujours les lits... " Les bons lits auraient-elle pu ajouter, mais il avait eu l'occasion de le constater de ses yeux. A quoi bon ? Sa respiration profonde hachait ses mots à la diction lascive. " Surtout si ça dérange les moutons alentours... leur colère... leur jalousie... " Leur sens de la moral se cabrant sous la symphonie. La façon dont Dante les traitaient lorsqu'ils la regardaient, elle. Elle prit une inspiration plus profonde que les autres. Des marque abyssal marbrèrent son derme jusqu'à son visage dans une vague de frisson. " Je peux aussi t'avoir tout à moi dans une chambre... " La magie se glissa aussi doucement et délicatement que possible en lui. Avec le temps, elle en connaissait les corridors, les cul-de-sac et les passages dérobés pour ne plus brusquer cet esprit qui comptait tant. Yeux clos, les sens et la concentration entièrement dévolus à son autre moitié, elle s'y blottit jusqu'à sentir son essence pulser près de la sienne en plus de leurs corps enchainés l'un à l'autre.
Il fallait tout de même avoué qu'ici, loin de tout, c'était tout de même différent. Le bruit inlassable de la mer était la seule chose qu'elle percevait, hors de Lui. " Mais puisque nous sommes ici... " Son propre corps venait réclamer plus. Son esprit tenant fermement les Lamentations pour ne pas faire de mal à son âme sœur, prête à retraiter à la moindre défaillance. " Qu'est-ce que tu attend pour me marquer comme tienne, Chasseur ? " ça, il ne le faisait jamais de lui-même. Il fallait toujours qu'elle lui demande... qu'elle le lui réclame.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: (Chez Eänwen)Chérie? (Cécilie) Sam 15 Juin 2019 - 21:25 | |
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- Navrée, mon Seigneur et Maître... "
Si les mots sont lancés et auraient pu le faire royalement chier, la joue soyeuse contre la sienne lui donne une tout autre signification. Avec un ronronnement sourd, il appuie sa joue contre celle de la jeune femme… Il entend la douce voix, il la sent bouger comme si c'était lui qui bougeait.
" On campe déjà beaucoup et je préfère toujours les lits... "
Oui, il le sait. C'est un des rares domaines où ils ne se ressemblent pas du tout. Il n'aime pas les lits. Pas du tout. On peut le faire pioncer n'importe où par contre. Le seul moment où l'homme tolère un lit c'est quand Cécilie est dedans… Sinon un coin de plancher propre lui suffit amplement. Sinon il perche en hauteur. La respiration profonde de son amante soulève les délicates collines qui se pressent contre son torse abîmé, réveillant son désir.
" Surtout si ça dérange les moutons alentours... leur colère... leur jalousie... "
Ah oui, c'est marrant les entendre gueuler et taper sur les murs, essayant de les faire taire. Pour les faire chier, Dante et Cécilie n'en deviennent alors que plus expansifs. Ces bourges lubriques qui matent sa maitresse, outrés au dehors, bavant en sourdine comme des chiens en rut. Tant que c'est de loin ca amuse l'assassin. Mais quand ils s'approchent trop…
D'un coup de rein lent et délibéré, il s'immisce un peu plus en elle En même temps qu'elle inspire profondément, les marques tant aimée venant lui faire un petit salut.
" Je peux aussi t'avoir tout à moi dans une chambre... " A poil ou habillée… Dans une chambre, dans un pré, au marché… En plein milieu d'un palais ou dans un taudis… Sur une pile de cadavres ou en plein milieu d'une foule. Tu es tout à moi partout.
La façon dont il appuie sur le "tout à moi" en donnant un autre lent et langoureux coup de rein est grondante, bestiale… Ouvrant milles possibilités toutes plus innommables les unes que les autres.
Un frisson le traverse alors. Le frisson particulier qui accompagne la magie de Cécilie, annonciatrice des Lamentations. La peau de son dos se durcit, la nuque se hérisse de plaisir tandis qu'il les sent entrer en lui, par son bassin, pour l'emplir de la tête aux pieds. Suivi de l'essence de leur maitresse qui entre, telle une reine, dans ce corp qui lui appartient aussi. Elle s'approche de lui. Il sent sa chaleur… Avec le temps, il a appris à acceuillir ce contact, à l'apprécier, à l'aimer… Non loin d'une intrusion, il le prend comme une visite. Elle veut être avec lui de la façon la plus naturelle et simple possible.
Il la laisse entrer dans sa forteresse, se placer tout à côté du Puit où pulse sa vie, son essence. La Prime Dragon, au loin, la regarde d'un air ensommeillé avant de se coucher sur le dos, réclamant des caresses des Lamentations tel un gros fauve apprivoisé. Laissant les deux hôtes seuls.
" Mais puisque nous sommes ici... "
Dante sait parfaitement ce qu'elle va lui demander. Malgré tout, son coeur bat plus fort… Il ne le fait jamais de lui même. Parce qu'il lui a juré qu'il ne lui ferait jamais mal sans qu'elle le lui demande. Parfois ca viens d'un murmure… Mords moi… passionné pendant leurs ébats, parfois elle initie en le mordant sauvagement elle-même… Parfois c'est un regard particulier qu'elle a... Rarement formule t'elle une demande aussi claire et précise qu'aujourd'hui.
" Qu'est-ce que tu attend pour me marquer comme tienne, Chasseur ? "
Il lui répond toujours promptement. Parfois de ses mains nues. très rarement de ses lames délicates.Ce qu'il préfère, c'est de répondre à son souhait avec sa bouche, avec ses dents… Elle est en lui et il est joie… Il n'a pas de magie pour lui rendre la pareille… Il n'a que lui à offrir. Et elle à prendre. Tout passe par le sang.
Une douleur aigüe transperce l'épaule de Cécilie quand son amant la mord sauvagement, tordant un peu la tête pour agrandir la plaie. De sa langue et de ses lèvres, reprenant le va et vient en même temps, il aspire et savoure ce précieux liquide écarlate. D'autres douleurs viennent, moins aigües tandis qu'il lui fait un chapelet de suçons sur la poitrine et le cou… Pour finir avec la lèvre de la Belle qu'il mord, s'entaillant sa lèvre à lui au passage. Les faisant saigner juste assez pour qu'ls puissent échanger un baiser de sang. La main gauche de Dante trempe dans le sang de la profonde morsure, pour ensuite tracer un chemin sur la peau de sa maitresse, Eveillant les Lamentations au passage.
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: (Chez Eänwen)Chérie? (Cécilie) Sam 15 Juin 2019 - 23:41 | |
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Son rythme. lent. guerrier. C'était toujours une sensation indescriptible. Une proximité sans aucune barrière. Au delà des sentiments, des souvenirs et des habitudes. Connaitre et sentir l'être véritable de quelqu'un était une expérience mirifique. Une expérience dont elle se moquait la plupart du temps mais qui ne pouvait laisser un mage inchangé lorsqu'elle était effectuée avec une si grande attention. Deux êtres qui savaient mieux que quiconque à quel point la solitude était une part de la vie se savaient aussi plus chanceux qu'aucun autre dans une telle étreinte. Elle ne cédait pas si souvent à cette envie car la précision que cela demandait et le danger que cela représentait exigeaient toujours un contrôle parfait. Comme toute acte magique, celui-ci était instable et la concentration qu'il demandait, elle ne se sentait pas toujours capable de l'assumer, ou elle n'avait pas envie de la maintenir dans la fureur de leurs ébats. En deux ans, les tentatives étaient moins d'une vingtaine, mais chacune d'elle était d'une telle intensité... Une proximité. Une sensation de complétion et d'unité qu'elle maintenait au prix d'une partie de l'attention qu'elle portait à ses sens physiques et du contrôle de son corps. Une communion des êtres qu'elle tentait à chaque fois d'étirer vers l'apogée de leur sens...
... Sans succès.
Cette fois, elle se cambra sous sa morsure, mais n'abdique pas. Elle tient sous ses premiers assauts et sa voix rauque. Mais lorsqu'il porta de nouveau la main à son épaule et que leurs lèvres se mêlèrent au goût cuivré de leurs sang, sa raison vacilla. Sa concentration lui permis de rattraper les Lamentations au vol avant que leurs mâchoires ne claquent, et elle retrouva les limites de son propre être, dans un grondement douloureux. La séparation était toujours une déchirure. Les larmes lui montèrent aux yeux sans qu'elle ne sache si c'était sous la douleur de ses sens, le vide soudain de son esprit ou le plaisir puissant qui montait en elle. Elle embrassa son amant de plus belle, cherchant sa langue et le gout cuivré qu'ils partagent. Elle plonge dans ses yeux une fois de plus.
Les marques qu'elle ne peut cacher lorsqu'elle use de magie reviennent sous les marques sanglantes qu'il appose sur elle. Quoi qu'il demande, quoi qu'il veuille, il l'a déjà. Les questions qui la taraudaient se sont envolées il y a bien longtemps, mais s'il veut les entendre, elle ne les retiendra pas. Pourquoi cacher quoi que ce soit à cette autre qui fait partie d'elle ? A son tour, au fil de leurs danse, elle appose ses propres marques sur le corps déjà détruit du jeune homme. Moins profondes. Elle rugit sous ses caresses rudes et hurle à la lune, jusqu'à ce qu'ils soient assouvis ou jusqu'au petit jour.
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| | | Dante Corvac
Humain
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| Sujet: Re: (Chez Eänwen)Chérie? (Cécilie) Dim 16 Juin 2019 - 0:37 | |
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Etrangement, cette communion lui rappelle tout ce qu'ils partagent. Le retrait rapide de Cécile de lui le fait chanceler et rugir de colère. Colère que ca soit terminé, rage que ca l'ait à se terminer. Comme à chaque fois que ca se produit, il a l'impression qu'elle emporte une part de lui, et qu'elle laisse d'elle dans son être. Constat… Ca fait trop longtemps qu'ils n'avaient pas communiés ainsi. Aussi sûrement qu'il sait qu'il est chanceux de s'en sortir vivant à chaque fois, il lui fait totalement confiance. La même confiance que son amante a envers lui quand elle lui remet son enveloppe physique entre les mains en lui demandant de lui faire mal, de la marquer.
Le vide qui suit ce moment est en soit une ode à Kiel… Ils sont encore un par contre… Et toute la nuit, son besoin d'elle se fait sentir. Il se donne comme il est, brut et sans fard aucun. Il prend tout ce qu'elle lui donne. Librement donné, librement accepté. Sans compter.
La lune a presque fini sa course quand, épuisé, il finit par se coucher à son côté, la ramenant tout contre lui, protecteur et possessif. Il a pris la peine de la recouvrir de sa chemise, a ramené sa dernière dague près d'eux. La recouvrant à demi, il lui offre sa chaleur du devant tandis que son dos gèle.
Il y a un moment infini tandis que, els yeux ouverts et réfléchissant, il finit par se rendre compte… Enfin… où il a merdé. Il avait oublié qu'il n'était plus seul. Et il se jure de ne plus jamais oublier. La voix grave gronde d'un ton las.
Je m'excuse… Tu sauras tout. Si jme renferme, rappelle moi ma promesse de cette nuit. Tu sauras toujours toute la vérité. Maintenant, Ténébreuse, dors un peu, je veille… |
| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: (Chez Eänwen)Chérie? (Cécilie) Dim 16 Juin 2019 - 1:28 | |
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Exténuée. Aussi bien percluse que comblée. Elle le laisse ramener près du sien son frêle corps couvert de sueur et de sang. Elle respire à grands traits, la peau à vif et l'esprit dans du coton. Les marques des lamentations ne persistent plus qu'autour des tâches rouges tant elle manque d'énergie pour savoir si elles sont visibles ou non. Dommage, elle sait qu'il les aime et elle aime sa façon de la regarder quand elle se dévoile, quand elle se met vraiment à nu. Mais il le lui répète sans cesse : Il faut des réserves pour encaisser... Et elle n'en garde jamais sous le pied avec lui. La plus aveugle des confiances. Elle repousse sa chemise avant qu'il ne l'en couvre. Elle la tacherait et l'air marin lui convient. C'est la première fois qu'elle le sent de cette façon et elle l'apprécie. Mais contrairement à d'habitude, elle reprend peu à peu ses sens au lieu de se laisser aller au sommeil. Yeux clos, elle tend l'oreille. Le ressac et la respiration de Dante se font concurrence. Alors que le son régulier de l'Olienne avait toujours été signe de sécurité, de paix et de repos, elle n'arrive plus à déterminer lequel des deux est le plus apaisant. Blottit contre son Chasseur, elle perd peu à peu son sourire dans une décontraction totale et chaque son prend sa place pour former le paysage alentour. La poitrine de Dante vibre une fraction de seconde avant que sa voix ne passe ses lèvres, suivant la colonne d'air de son corps comme d'un instrument bien entretenu. Le sourire de la belle revient. Il aurait aimé être plus large, mais la barre était déjà haute. - Je m'excuse… Tu sauras tout. Si jme renferme, rappelle moi ma promesse de cette nuit. Tu sauras toujours toute la vérité. - Merci, mon Chasseur.- Maintenant, Ténébreuse, dors un peu, je veille… - Pas ce soir. " murmure-t-elle de sa voix éraillé, ses doigts dessinant une vague forme abstraite sur son pectoral. Elle ouvre les yeux, même si ça ne sert à rien dans cette obscurité. " Je veille. "Signe de la confiance qu'il lui porte, elle peut le sentir se détendre autour d'elle tandis qu'il... qu'ils remettent leur vie entre ses mains, plongeant dans ce sommeil profond et paisible qui n'est possible que quand elle est avec lui.
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