Au plus fort de l'été - 3e jour de la 1ere ennéade de Karfias An 17 du XIe Cycle Entre Thaar et Geresh
Cela faisait deux ennéades que Cécilie avait quitté Frontière et le plus bel accès qu'elle ait trouvé aux savoirs magiques des drows. Ce n'était pas encore suffisamment long pour égaler certaines de ses missions, mais suffisant pour avoir l'impression qu'elle n'y retournerait plus... et contre toute attente, elle le déplorait sincèrement. Entre son vague à l'âme transformé en rancœur et la nervosité de Dante, leur périple à travers les Principautés n'avait pas été un long fleuve tranquille.
Ils parlaient peu. Dormaient peu. Par contre, le fait qu'ils soient sur les routes en des lieux ou la juridiction était particulièrement flou leur permis à plusieurs reprise de faire bombance. Le plaisir de la traque pour Dante et la profusion de cible pour sa compagne faisaient tout tout de même redescendre la pression que leurs ennemis invisibles faisaient peser sur eux.
L'un dans l'autre, la jeune femme n'en voulait pas à son Chasseur. Elle était seulement... déçue ? Pourtant, contrairement aux six ennéades qu'ils avaient passés à Thaar, elle ne se renferma pas sur elle-même et lui non plus. Malgré le mutisme occasionnel de Dante, elle lui faisait part de ce qui l'avait interloqué, ce à quoi elle avait pensé, un peu de magie qu'elle avait apprise ou un nouvel air qu'elle avait commencé. N'était pas une grande pipelette tout cela était très loin de donner un flot ininterrompu de parole, mais elle ne se retenait pas lorsqu'elle en avait envie. Elle l'interrogeait également, toujours aussi avide d'apprendre ce qu'était telle grosse bête ou tel pan de la culture Vaanie. Parfois ce n'était que pour un avis sur une réflexion qu'elle avait eu. Et c'était toujours contre lui qu'elle dormait le mieux, insomnie ou non.
Marchant tantôt de jour, tantôt de nuit lorsque le sommeil fuyait son amant, Cécilie avait aussi souvent suivi les routes qu'elle s'était perdu dans les plaines. Deux ou trois fois, elle était d'ailleurs passé à côté de grosses bêtes sauvages inconnues dont elle n'aurait pas aimé attirer l'attention... Le point positif c'est qu'elle aimait toujours autant voyager. Lorsqu'ils suivaient les routes, elle devisait avec les autres voyageurs ou profitait des convois pour se reposer les pieds.
Ils avaient zigzagué un certain temps mais cela faisait maintenant deux jours qu'ils marchaient plein Est en s'orientant au soleil et aux étoiles. Le nouvel-an, ils l'avaient passés sans prendre garde, perdant le compte de la date. Ils avaient dormis un peu en début de nuit mais le sommeil avait rapidement fuit Dante. Peu désireuse de rester à tourner sous sa couverture, sur la terre sèche des campagnes estréventines, la jeune femme s'était donc remise en marche. Elle qui avait toujours du mal à supporter les étés vaanis, la chaleur était bien plus supportable de nuit et elle trouvait à ses voyages nocturnes une certaine poésie. Hélas, la température sèche était tout de même assez haute pour lui empoisser la peau.
Avant que Dante ne disparaisse, ils s'étaient assuré de leur prochaine escale : une fois vers la côte, il descendraient au sud et s'arrêteraient dans le premier village qu'ils trouveraient.
Le bâton de la voyageuse se posait avec régularité sur le sol. A chaque pas, son ample robe de voyage noire battait ses chevilles. Sa ceinture de cuir large était d'aussi bonne facture que la robe et tout aussi fatiguée. Le genre de tenue utilisée par tous les temps, au quotidien pendant plusieurs années. Pour tout bagage, la belle portait à la hanche une sacoche de cuir bien lourde et un paquet sommairement enroulé dans un drap passé sous et noué sur le ceinturon. Sa peau d'une blancheur opaline tranchait sur ses vêtement comme un étrange fantôme. Ses courts cheveux bruns ne frôlaient qu'à peine ses épaules et paraissaient noir dans la nuit pâlissante.
Le ciel dégagé perdait ses étoiles une à une lorsque le sol changeant sous les pieds de la jeune femme. Attirée par un son familier, un sourire immense lui trancha le visage. Sous ses pieds, la terre s'était faite sable et roches. Devant elle, le ressac de l'Olienne et l'odeur iodée lui faisait autant de bien que la brise marine chargée du froid nordien. Elle prit une grande inspiration, saturant ses poumons de l'air marin.
~ Musique ~ C'était décidé. Elle allait trainer un peu sur place. Au moins pour profiter du levé de soleil.
Fébrile comme une gamine, elle pressa le pas sur la grève, plissant les yeux dans l'obscurité mourante pour trouver un coin à la fois dégagé et où aucun pêcheur ne viendrait l'enquiquiner aux aurores. Elle finit par trouver son bonheur après une bonne demie heure de recherche : un récif. Grimpant sur un rocher qui surplombait l'eau, elle retira ses soulier de cuir fin et sa belle cape noire et bleue. Puis elle s'allongea là, la tête vers l'horizon. Ses pieds nus battaient dans le vide, arrosés de temps à autre par l'écume d'une vaguelette.
Le temps passait. La palette de couleur que ses yeux flous percevait changeait doucement sans qu'elle ne perde l'ombre de sourire qui éclairait ses traits. L'éclat du jour révélait les racines rousses de sa crinière d'un marron délavé. Noir. Gris. Indigo. Azur. Turquoise. Glacier. Blanc. Du sol au ciel, tous les bleus se mélangeaient et se repoussaient. La lumière grimpait. Le soleil réchauffait l'atmosphère que seul le vent marin rendait supportable. Et toujours le flux. Le reflux. Le flux. Le reflux. Qui se mêlaient aux saccades du vent. La jeune femme regrettait de ne pas avoir sa lyre. A la place, sa voix cristalline se mit à fredonner pensivement. Détendue. Alanguit, même. Puis se tût de nouveau, laissant à la mer Olienne le monopole de la musique.
De son perchoir, profitant de l'eau et de l'aube, somnolente, elle ne faisait guère plus attention à son environnement. Elle n'entendit pas plus qu'elle ne vit la jeune femme qui s'était promis de venir chercher l'étrange objet aperçu la veille au gré de ses plongées. Et quand, dans un sursaut de surprise, elle repéra enfin l'intruse, elle était déjà bien trop proche pour à son goût...
Dante Corvac
Humain
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Ven 7 Juin 2019 - 19:52
Elle…
Après Le Voile, il a connu non stop Peur et douleur… Quand El a finit par le trouver, il n'avait plus rien du gamin qui était disparu AVANT le Voile… Le vieil assassin a dû recourir à toutes ses connaissances pour amadouer et maitriser son apprenti, mais il est toujours resté une bête sauvage depuis. Et La Bête et le vieux n'ont vraiment pas d'atomes crochus. A plusieurs reprises elle a essayé de s'en prendre à lui au fil des ans.
Elle..
Deux ans plus tard, Dante est retourné dans les profondeurs terrestres, cherchant sa propre destruction. Mais ils n'y étaient plus. Il a trouvé autre chose… Son Epreuve… Sa Peur, il l'a affrontée et l'A bouffée… l'a exorcisée par la mutilation de son propre torse malmené. Mourir, il n'a jamais eu peur. Souffrir comme Kiel? Plus maintenant…. Son sort? Ca l'indiffère royalement.
Mais Elle…
Elle qui dort contre lui en ce moment. Les yeux clos, Dante écoute les bruits nocturnes. Etrangement l'absence de menace visible ne le fait que le rendre encore plus méfiant. Réchauffant la femme qui partage son manteau, réfléchit sans cesse. Il sait qu'elle s'y plaisait à Frontière. Combien de fois l'a t'il regardée sans quelle le sache. C'était un village à lequel on savait à quoi s'en tenir. Comme la Dross… Sans hypocrisie. Sans fard. Et il ne sais pas trop ce qui s'est passé. Il a été traité de traître...
Et tu es ici à te lamenter plutôt qu'à être là bas à tous les détruire...
Dit la Bête dans sa tête. Elle enserre le cœur de l,Humain douloureusement dans ses anneaux impitoyables.
J'ai fait de toi mon Héraut ici et te voilà à fuir comme une fillette apeurée et pour quoi? Elle? Elle aussi devrait tous les bouffer... Tu me décois, vous me décevez tout les deux. Je devrais plutôt …
Une douleur intense prend le cœur de l'assassin tandis que la punition arrive. Longuement, dans son semi sommeil, il souffre de la fureur et de la frustration de son alter ego, qui prend bien soin de le menacer et de le faire morfler seulement quand Cécilie dort et est vulnérable. Parfois qu'un accès de colère pousserait Dante à commettre l'irréparable.... Oh, elle se venge bien, est discrète. Elle lui dévore l'intérieur. Attaque la forteresse toute neuve dans l'Esprit de Dante... Une forteresse mentale construite de Ténèbres et de Lamentations... Une forteresse dans laquelle La Raison de l'homme assiste au carnage du reste de son esprit, du haut des remparts entourant le puit profond dans lequel pulse sa vie... Sa putain de ligne de Vie. Il y avait quatre tours au coins de la Forteresse... Mais elles ont été pulvérisées par la Hargne de Zhak'Bar. Il ne reste que les décombres de ses filles...
Oui, pourquoi fuis tu? Pourquoi tu ne va pas tous les détruire? Ne suis tu pas tes propres préceptes? Retraiter pour mieux leur péter la gueule? Venger tes filles?
Un bruissement le tire de sa somnolence, sans y penser, sa main se referme encore dans le vide… Silencieuse n'est pas là. Une profonde inspiration, un crispement frustré de la grande main. Une sensation de manque, de vide… Elle n'est plus là. Sa Fille gagnée en Aduram, sa grande argentée, si fine et fière, efficace et discrète malgré son flamboiement. Par réflexe, il remonte la main, empoigne son arme...
La Bête remonte la main... La fine pointe Se détourne de Cécilie qui dort.... Putain, il a la dalle... Aussi délicatement que possible, Dante se dégage et quitte l'étreinte chaude de la jeune femme... Il doit chasser plus assiduement. Il doit Le satisfaire... SA punition pour sa réaction humaine... Mais La Raison ne démord pas. Il endurera chaque souffrance et douleur que le Prime Dragon lui impose dans son être.
Par contre il ne la touchera pas, jamais. Elle, la seule ancre de ce monde pourri. Il s'en veut de lui faire subir ca... Ce déracinement, la couper de quelque chose d'important pour elle... De nécessaire...
Il disparait dans les ombres nocturnes une fois de plus, écoutant, humant. Il y a du gibier à quatre pattes pas loin. Il devra faire l'affaire. Une douleur sourde lui ébranle le cœur un moment, l'obligeant à s'arrêter, à tomber à genoux, une main sur la poitrine, L'autre enfoncée dans la terre meuble.
Non, ce combat journalier, Cécilie des Lamentation n'en saura rien... Il est sien... La mettre en sûreté d'abord, ensuite se soumettre à la voix de la Destruction. Ils auront alors tout le temps.
Le sourire change, devient mauvais... Alors l'assassin se redresse t'il, la posture coulante, avant de se mettre réellement en chasse...
_______________________________
Au moment où, hors de vue de Dante, Cécilie contemple son lever de soleil et se fait interrompre, un borgne à l'œil marron remonte tranquillement la côte, admirant le même panorama d'un œil morne, terne. Les couleurs ont toutes le même voile gris qui les recouvre... Il devrait la trouver par ici, quelque part. Alors seulement le monde pourra t'il s'éveiller.
Eänwen Riba
Humain
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Ven 7 Juin 2019 - 22:21
Eänwen, comme à son habitude c'était levée bien avant l'aurore, pour faire cuire la brioche et faire chauffer l'eau pour le thé et les infusions à disposition des clients. Les discussion autour d'un bon repas la veille s'étaient un peu éternisées, ainsi elle baillait régulièrement en effectuant ses tâches quotidiennes. Dans sa tenue de pêche elle était à l'aise et n'avait pas à trop se concentrer pour bouger et répéter les activités habituelles. La voix d'Elia la fit sursauter. Ce qui continua de la réveiller.
"Bien dormi Eanwen? Difficile la vie matinale, n'est ce pas?"
"Oh et bien j'ai l'habitude de me lever tôt je pars tous les matin pêcher les poissons aiment l'aube et moi aussi. Ce sont plutôt les discussions nocturnes qui ne sont pas mon habitude haha"
en riant elle bailla une nouvelle fois un sourire sincère s’affichait en direction de la jeune noble.
"Nous sommes deux. Faut croire que les monsieur sont des lèves tard. En tout cas, l'odeur de la brioche atise mes papilles! Ca sent bon!
"Haha c'est un secret de fabrication que je tiens de ma mère qui le tiens de sa mère qui elle même le tiens de sa mère enfin je sais pas depuis quand on fait des brioches mais ça fait un moment et le secret est bien gardé. J'ai même des clients qui essaye de se lever plus tôt que moi pour me le dérober haha."
Elle riait de bon coeur elle n'arrivait pas à se méfier de cette jeune femme étonnante rencontrée la veille. Etait ce le début d'une belle amitié ? Eänwen en doutait une noble ne pouvait devenir amie avec une personne aussi insignifiante qu'elle. Ni les nobles ni le dieux ne s'interessait aux petites gens comme les Riba. Quand elle eu fini de rire elle essuya une petite larme pointant au coin de son oeuil du aux baillement et aux rires répétés. Elle avait hochée de la tête pour accepter l'aide proposée. Si ses employés la voyais ainsi entrain de rire et travailler avec une noble et non pour ils lui lanceraient des regards réprobateurs. Ils étaient tous plus vieux qu'elle et pourtant elle les menait à la baguette.
"L'eau pour les infusions est prête je vous en sert une tasse ? On a un peu de tout.... épices, fleurs, feuilles, fruits séchés ... Personnellement j'aime beaucoup faire des mélanges."
"Je suis curieuse de tout! Fais moi découvrir."
"Haha parfait !"
"Oublies mon statut. Je suis simple. Je ne suis pas une fille compliquer."
C'était sa façon à elle de faire de la magie. De la magie gustative dans des infusions improbables. Ne connaissant pas les tellement les goût d'un palais qu'elle imaginais fin elle misa sur des valeurs sûres et rassurantes. Un peu de pomme séchées du thé blanc, un peu de cannelle et un peu de vanille et le tour était joué.
"Laissez infuser 4 min et ce sera parfait. "
Eänwen affichait une mine satisfaite. Elle et sa potion magique pas magique rivalisaient donc avec les palais.
"Par Arcam, ce petit repaire est un petit paradis. C'est plaisant d'être choyer."
La rouquine rougit en entendant le compliment fait par Elia. Elle parlait de son auberge comme d'un paradis c'était un jour qui commençait magnifiquement bien. Pour cacher ses pommettes cramoisie l'Humaine parti chercher la brioche et en enfourna une deuxième.
"Je vais la laisser refroidir un peu et je vous en découperais une tranche vous m'en direz des nouvelles!"
Elle regarda la lumière au dehors et ouvrit de grands yeux paniqués. Ses employés allaient arriver d'une minute à l'autre.
"Elia je ne veux pas vous chasser, mais il serait bien plus confortable de s'installer sur la table près du feu afin de continuer notre petit déjeuner et notre conversation"
Elle avait oublié les convenance sans mettre de madame ou de nom de famille derière le prénom. Elle s'en voulait et s'en pinça les lèvres avec les dents.
La jeune humaine avait bu d'un trait son infusion et avait proposé d'attendre dehors ce qu'accepta Eänwen en hochant de la tête. Quelques instants après les premiers employés montrèrent le bout de leur nez seul le cuisinier et un commis étaient là. Elle les accueillit avec un sourire leur expliquant qu'il y avait du monde et qu'une deuxième brioche était enfournée et qu'il faudrait la sortir de la d'ici un quart d'heure. Ils connaissaient le reste et elle put rejoindre Elia. Elle avait prit deux belles tranches de brioche puis avait récupéré son âne avant de rejoindre la noble devant l'Auberge. Elle lui tendit un morceau de brioche alors que l'autre était tenu dans sa bouche. Elle l'observa arraché délicatement un morceau de brioche avant de le savourer. Elia était à cheval et Eänwen était à pied tirant son âne en direction de la mer elles en avait pour environ 1heure de marche pour atteindre la plage avec la barque de la famille Riba.
Le voyage se fit dans le silence accompagné des chants des premiers oiseaux éveillés. Il y avait des moments qui ne méritaient pas de paroles juste de l'écoute. Elles arrivaient sur la plage de galets et la rouquine dont le soleil levant se refletait dans ses cheveux lança paisiblement à la brune
"J'en ai pour une heure ou deux si vous voulez qu l'on se retrouve ici pour effectuer le chemin retour ensemble en attendant je dois partir pêcher pour le repas de midi et de ce soir"
Elle lui fit un clin d'oeuil, puis elle se dirigea vers sa barque. Elle ne fit pas la même erreur que la veille et partit d'abord récupérer l'objet brillant près des récifs. Elle passa un certain temps à jauger la profondeur puis le courant. Jugeant sa tenue de pêche trop dangereuse car étant trop lourde une fois mouillée elle risquait de la mettre en difficulté. Se pensant à l'abri des regards indiscrets, elle ôta ses vêtements et plongea entièrement nue chercher l'objet au fond de l'eau.
L'objet en question était en fait deux objets. L'un était une statuette d'un dieu qu'elle n'avait pas encore identifié et l'autre un collier avec une énorme pierre précieuse ou semi précieuse elle ne savait pas encore. Bah oui l'eau de mer sa pique. En quelques brasses elle remonta dans sa barque profitant du vent et du soleil levant pour sécher un peu. Elle fermait les yeux repensant à la veille quelle rencontre cette Elia Courevent. En voulant se rhabiller elle jeta un coup d'oeuil aux alentours et aperçut une femme sur une falaise. La rouquine poussa un petit cri étranglé mais depuis combien de temps cette femme était là ? L'avait elle vu nue ? L'avait elle vu ramasser ses trésors ? Eänwen pourpre jusqu'aux oreilles se rhabilla vitesse grand V. Partit plus loin jeter son filet Espérant que l'inconnu n'ait rien vu de son petit manège.
Elia Courevent
Humain
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Ven 7 Juin 2019 - 22:23
Le soleil ne s’était pas encore levé, pourtant, mon esprit était réveillé depuis une bonne heure. Impossible pour moi de me rendormir, laissé le soleil de caresser mon visage. Il ne fallut pas longtemps que mes réflexions fusent dans mon esprit qui donne encore moins envie de profiter mes dernières heures de sommeil. Ce n’était pas grave, sentais le feu dévorant de la vie de parcourir mon corps. J’avais envie de réveiller mon pauvre Joshua. Cependant, mon meilleur ami avait besoin de se reposer. Je préférais le regarder un moment, admirant les traits de son visage, ses muscles voilés par sa chemise. Joshua semblait dormir à point fermé. Aux vues de ses ronflement, il confirmait ma certitude. Il dormait profondément.
Délicatement, ma main caressa sa belle chevelure ébène, posant un délicat baisé sur son front pour ne pas le réveiller. Je le laissais seul avec ses rêves. Je sortais du lit, en mettant les draps sur ses épaules. De là, je tronquais ma chemise de nuit avec ma robe de voyage, le surveillant au passage. De là, je saisis un lacet de mon poignet, accrochant ma longue chevelure pour former une queue de cheval. Puis, j'enfile divers bracelets tels que la gourmette, l'emblème outremont et tous les petits bijoux auxquels je portais une affection particulière En enfilant la sandale, je sors de la chambre refermant derrière moi.
L'odeur de la brioche arrivait jusqu'à mes narines. Elle sentait bon cette brioche. Cette endroit était vraiment surprenante. L'aubergiste avait une main en or à ne pas douter. Je me dirigeais vers le rez de chaussée, me laissant guider par l'odeur. Puis, j'aperçois l'aubergiste en train de bailler. Je me mis à sourire en l'apercevant.
"Bien dormi Eanwen? Difficile la vie matinale, n'est ce pas?" disais-je en retenant un petit sourire en coin.
"Oh et bien j'ai l'habitude de me lever tôt je pars tous les matin pêcher les poissons aiment l'aube et moi aussi. Ce sont plutôt les discussions nocturnes qui ne sont pas mon habitude haha"
"Nous sommes deux. Faut croire que les monsieur sont des lèves tard. En tout cas, l'odeur de la brioche atise,mes papilles! Ca sent bon!"
"Haha c'est un secret de fabrication que je tiens de ma mère qui le tiense sa mère qui elle même le tiens de sa mère enfin je sais pas depuis quand on fait des brioches mais ça fait un moment et le secret est bien gardé. J'ai même des clients qui essaye de se lever plus tôt que moi pour me le dérober haha."
"Ha non, j'aime ne rien savoir. sinon, il n'y a pas de rareté. Puis, le secret fait marché le commerce n'est ce pas. Ecoutes, je ne supporte pas de rester sans rien faire. Je peux t'accompagner ?"
je souriai lorsque je la vois hocher la tête. Je me sentirais moins seule. Bien entendue, je n'avais pas besoin de réveiller mon pauvre Joshua. Il avait de la chance!
"L'eau pour les infusions est prête je vous en sert une tasse ? On a un peu de tout.... épices, fleurs, feuilles, fruits séchés ... Personnellement j'aime beaucoup faire des mélanges." "Je suis curieuse de tout! Fais moi découvrir." "Haha parfait !"
De nouveau, je me mis à regarder cette personne. Elle était simple, avec un habit simple. Pour les gens de la haute société, elle ne valait rien. Pourtant, elle était une petite pépite d'or qu'on ne devait pas négliger. Il y en avait beaucoup à Thaar. Silencieusement, je m'installais en face d'elle, regardant son art. Puis, je la voyais en train de réfléchir. Je l'aidais
"Oublies mon statut. Je suis simple. Je ne suis pas une fille compliquer." riais-je. "Laissez infuser 4 min et ce sera parfait.
je la voyais en train de me servir son thé. Je lui adressais un sourire ravis. Mes yeux devaient pétiller de joie. Je gardais la tasse près de moi, humant le parfum du thé. L'odeur de la canelle envahit mon nez, l'odeur était vraiment agréable.
"Par Arcam, ce petit repaire est un petit paradis. C'est plaisant d'être choyer."
Après l'infusion, j'enlevais les herbes, puis, je commençais à boire le thé appréciant le gout envahir ma bouche. Je la vois rougir de nouveau. Je me mets à rire de plus belle, mettant ma main pour couvrir les lèvres
"He bien, je suis désolée de te faire rougir plusieurs fois."
je buvais une gorgée étirant un sourire amusée. Au même moment, je la vis sortir sa brioche. Oui, cette fameuse brioche qui envahissait mon nez depuis tout à l'heure. La brioche était parfaitement gonflée et magnifiquement cuite. J'avais juste envie de le manger.
"Je vais la laisser refroidir un peu et je vous en découperais une tranche vous m'en direz des nouvelles!" puis, je la voyais en train de fixer le cadran solaire, prise par une certaine panique. "Elia je ne veux pas vous chasser, mais il serait bien plus confortable de s'installer sur la table près du feu afin de continuer notre petit déjeuner et notre conversation"
"Je vais aller me promener dehors. Je vous attends ?" terminais-je en buvant d'un trait le thé.
Je ne fis aucune remarque à sa gène, me contentant de sourire. Sans l'attendre, dans un pas léger, je sortais de l'auberge. Je regardais le ciel en train de se lever. Je profitais pour marcher tout autour de l'auberge, je me dirigeais vers les chevaux, caressant leurs crinières. Je faisais les cents pas, oubliant de ma tête les mots qui traversaient mon esprit. Je me promenais de manière oisive, observatrice. Je me laissais porter par le vent.
Eanwen arriva avec sa belle brioche, elle me tendit une pendant que l'autre était déjà dans sa bouche. J'arrache un morceau de la brioche avant de la glisser dans la bouche. A ne point douter, la brioche était très bonne. Je me mis à sourire, hochant la tête. Ne pouvant pas parler. Je faisais signe que je prenais un de mes chevaux. Gardant la brioche entre mes dents, je montais un des chevaux de ma garde personelle. J'étais prête à partir, tenant fermement les rênes tout en dégustant cette bonne brioche.
Je la suivais avec son âne , me laissant guider par la jeune femme. Je restais silencieuse pour profiter du calme et la sérénité de la nature. Je me laissais bercer par les oiseaux en train de chanter, de montrer la joie de vivre. Le vent de la mer en train de caresser ma peau. Je restais bien silencieuse, souriante en train de regarder la nature qui m'entourait. J'étais spectatrice, scrutant les secrets de cet endroit. Puis, nous arrivions devant la plage. La mer était magnifique à voir avec ce soleil levant. Puis, je glissais du cheval pour toucher de nouveau la terre ferme. De là, je caressais la crinière du cheval, guidant ce compagnon de voyage avec moi.
"J'en ai pour une heure ou deux si vous voulez qu l'on se retrouve ici pour effectuer le chemin retour ensemble en attendant je dois partir pêcher pour le repas de midi et de ce soir"
J'hochai la tête. Je lui adressais un dernier signe de main avec le sourire en guise de réponse. Puis, je marchais de nouveau seule dans un petit endroit inconnue. Je retirais mes sandales, rangeant ces derniers dans la sacoche du cheval. Puis, je laissais mes pieds s'enfonçait sur les galets mouillés. Puis, les vagues viennent conquérir mes pieds. Le vent marin souleva ma robe, caressant la moindre parcelle de ma peau. A Thaar, je serais bien gênée. Cependant, j'étais seule. La solitude était plaisante. C'était tout ce qui comptait. Je m'approchais peu à peu des vagues jusqu'à elle atteigne à la moitié de mon mollet. Le frisson me parcouru de toute part comme si une énergie mystique venait m'envahir
Dans cette solitude, je me mettais à penser à Ilan. Il me manquait, parfois, j'aimerais l'avoir au coté de moi. Mais, notre relation était étrange. Bizarrement, mon statut était plus un problème qu'une réelle liberté. Je ne pouvais pas être entièrement maîtresse de mon destin, je ne pouvais pas être avec lui. Là, à cette instant, j'avais envie de le prendre dans mes bras et de le voir sourire. Qu'est qu'il me manquait.
Puis, au loin, je vis une silhouette sur un rocher. Elle portait un habit typique de voyage. Au vue de sa elle semblait être une voyageuse ou voyageur. . Ce n'était pas Eanwen. L'étrange personne ne portait pas un habit de pécheur qui était facilement reconnaissable. Mais, elle était là en train de se suspendre sur un petit rocher en fixant la mer lointaine. Je la regardais un moment. Je marche en direction de cette étrange inconnue. Arrivée au récif, à quelque distance de cette étrange femme. J'en profitais pour récupérer quelque coquillage, le mettant dans la sacoche de mon cheval.
A haute voix, accompagnée du vent marin, je me fis entendre.
"La voix de la mer parle au souffle. Le contact de la mer est sensuel. Elle enlace le corp dans une douce et secrète étreinte." disais-je à voix haute avec l'accent de ma région. " c'est ce que je ressens en ce moment même. pas vous?
Cécilie de Missède
Humain
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Sam 8 Juin 2019 - 1:06
Son sursaut, elle le du à l'Olienne elle-même... Ou plutôt au bruit de plongeon qu'il venait d'y avoir deux ou trois mètres en dessous d'elle. Remontée immédiatement en position assise, elle avait scrutée la surface entre les rochers... Et froncé les sourcils en remarquant la barque de pêcheur munie d'un filet qui flottait jusqu'à côté.
L'oreille aux aguets, elle garda les yeux vrillés sur ce petit espace ou apparaissaient des bulles dans la lueur froide de ce matin cuisant. Quelqu'un était tombé à l'eau ? Mais comment... D'autant plus qu'il y avait des vêtements dans la barque. Alors quoi ? La curiosité de la jeune femme ouvrait toute grand son insondable bouche, prête à engloutir la mer et les poissons pour savoir ce qui se cachait dessous.
L'attente, bien qu’insupportable pour son impatience, fut moins longue qu'elle n'aurait pu le craindre. Un bras presque aussi pâle que les sien s'extirpa de l'onde suivit d'une tête... aussi rousse que sa couleur d'origine. Elle se pencha un peu plus, voyant l'apparition poser deux objets brillants dans la barque avant d'y remonter adroitement sans que l'embarcation ne verse. Là, exposée aux quatre vent, la jeune femme se laissa sécher un moment. Une belle jeune femme d'une vingtaine d'année dont les courbes graciles travaillées par les nerfs et le muscles montraient qu'elle était habituée à travailler de ses bras. Une pêcheuse des environs ? Sûrement. En tout cas, la voyeuse loin de se trouver gênée sourit du spectacle. Elle l'observa un moment, profitant de ses mouvements innocents tout en caressant pensivement la chaine d'or de son pendentif... Puis se rallongea pour profiter à nouveau du paysage. Il ne fallut pas une minute de plus pour qu'un petit cri de souris lui apprenne que la pêcheuse avait enfin remarqué sa présence. Elle sourit mais ne bougea pas, sachant que la seule chose que la jeune femme pouvait détailler de là ou elle était, c'était ses pieds pendant dans le vide. Une rencontre des plus cocasses !
Il y avait des journées comme ça qui commençaient bien.
ça lui donnait même envie de rattraper son sommeil en retard. Détendue et bénie par d'heureuses coïncidences, il fallait en profiter. Elle resta là, allongée, se laissant aller sans retenue... Mais le sommeil ne vint pas. Elle perdit seulement la notion du temps. Une heure ? Un jour ? Une minute ? Elle n'en avait pas la moindre idée, mais puisque le soleil était encore bas sur l'horizon, cela ne devait pas faire bien longtemps qu'elle avait lâché prise lorsqu'une petite voix lui parvint. Et bien... Elle avait vraiment mal choisit son rocher visiblement. Sur toute une côte il fallait que les gens viennent réciter des poèmes près d'elle... Et pire. Celle-ci s'adressait directement à elle. La façon dont elle parlait de l'Olienne lui rappelait directement le spectacle auquel elle venait d'assister.
- Véloce est le vent dont les voix dévotes dévalent les nues et délavent d'écume les viles visages des vivants vivifiés par leurs envies. Alors la mer peut bien aider un peu. " Elle ne s'était pas redressée, souriant toujours un peu, matoise, en imaginant la jeune pêcheuse prononcer les mots de la toute jeune fille qui trimbalait si fort ses rêves inavouables quelle les crachait à l'oreille de la première dormeuse venue. A moins que ce soit une prêtresse d'Arcam, ce qui n'était pas impossible, mais qui aurait largement assombrit cette journée qui commençait si bien. Elle avait un petit accent du Nord d'ailleurs. Une prêtresse Naelisienne en partance ? Roooh pourquoi fallait-il que les indices pointent vers la prêtrise encore une fois. Elle souffla longuement tandis que le monstre qui couvait en elle s'agitait et s'étirait à l'idée de cette servante divine seule sur la berge, loin de tout témoin... seule avec elle...
Cécilie se redressa. Son visage fin était identique à ce qu'il était six ans auparavant à ceci près qu'il était plus pâle et plus maigre. Ses yeux du même bleu que le ciel d'été radieux qui se déployait au-dessus de leurs têtes se posèrent avec agilité sur la silhouette juste en contre bas. Son regard étrange la transperça, semblant tout à la fois fouiller en elle et ne pas la regarder tout à fait.
- Mais puisqu'il est assez rare de rencontrer de beaux orateurs sur les routes, puis-je savoir à qui ai-je affaire ? " Elle avait revêtu son plus bel accent Naelisien. A force de le pratiqué depuis un an à Frontière et avec Shyn'tae, elle le maîtrisait comme une seconde langue natale. Se laissant aller à un sourire rayonnant d'une fausseté qu'elle seule pouvait mesurer, elle se leva, ramassa ses souliers, son bâton et sa cape et repéra des yeux le chemin le plus simple pour descendre. Il ne fut pas bien dur à trouver, mais elle ne s'aperçut pas un instant que dans son dos une autre silhouette venait dans sa direction et qu'elle devait ressembler à un flambeau noir avant de dégringoler la roche humide pour tomber les deux pieds dans le sable doux, sa robe battant pudiquement ses chevilles.
" Je m'appelle Aliénor. " La jeune femme face à elle devait aussi avoir à peine la vingtaine et sa robe confirmait plutôt bien la première théorie de la voyageuse. " Vous êtes une prêtresse d'Arcam en route vers Naelis, n'est-ce pas ? " Avenante, la voyageuse tendit sa main libre à cette alléchante rencontre.
Dante Corvac
Humain
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Sam 8 Juin 2019 - 2:23
*un peu plus loin, pendant ce temps, entre les filles et l'auberge*
Le borgne avance, le borgne écoute, le borgne regarde de son œil terne le spectacle matinal tandis que ses mains se serrent convulsivement . Le ressac de l'Olyienne près de lui, le cri des oiseaux marins. Ca fait un bail qu'il ne s'est pas lavé et malgré l'été il porte une chemise longue sous son plastron, recouvrant ses bras. L'odeur animale qui émane de lui plaît à La Bête mais non à La Raison qui se dit qu'il faut bien un minimum d'hygiène. Ca fait quoi, 14 jours qu'il ne s'est pas changé? et ses vêtements doivent être lavés. L'étendue d'eau salée devant lui a le mérite de pouvoir un peu changer l'odeur qui émane de lui.
Il vient pour prendre Berceuse, sa dague Naelisienne pour se couper de quoi faire un support, mais sa grande main se referme sur le vide... Berceuse, la belle Damassée, dague militaire dentelée faite pour le combat et pour déchiqueter les chairs, dont le côté dentelé fait une si belle scie... Un grondement féroce monte des tréfonds de son être quand il se rend compte qu'il ne pourra plus compter sur elle non plus. Il ne veut pas hurler, ni leur rage, ni leur colère. La Bête recommence à s'acharner sur sa pomme, sur con coeur. Aussi La Raison détourne t'il son attention sur quelque chose de plus constructif.
Du genre se laver. Et laver son linge. Dans l'eau salée ce n'est pas l'idéal, mais il pourra toujours les rincer et les mettre à sécher plus tard. Le borgne se met ;a la recherche de l'endroit idéal. Il est encore tôt, les voyageurs n'ont pas commencé à se promener, mais il est hors de question de faire exprès. Il finit par trouver son bonheur en bas d'une pente marquée, caché du voyageur potentiel par deux rochers et un bosquet touffu. Il est, en fait à environ 500 mètres des femmes, les rochers et la végétation les cachant les uns des autres.
Se pensant totalement seul, l'homme se met à fouiller son paquetage, sortant un minuscule bout de savon, et son linge propre.
Non mais tu va finir par la fermer ta gueule?...Non c'est assez!...
Il s'interrompt soudainement, grimaçant. Les doigts agiles délacent son plastron et tout ses trucs en cuirs, le débarasse de son bandeau, dévoilant son œil fixé sur un vert radioactif, avant que, seulement en cul de chemise, il s'immerge dans l'eau salée. On aura beau dire, mais sa baignade a au moins le don de faire taire la Bête momentanément.
Enfin la paix!!!!!
Sans attendre, l'assassin se recouvre le visage et les tempes de mousse pour pouvoir se raser, recouvrer son identité, le simili vernis qui le sépare du statut d'un simple prédateur quelconque. La dague étincelle sous le chaud soleil, envoyant des signaux lumineux intempestifs.
L'acier Noir de Sanglante ou damassé de Berceuse n'auraient JA-MAIS permis une telle chose. La bête recommence son laïus tandis que, sur la joue gauche déjà abîmée de Dante se trace un nouveau sillon sanglant, Gracieuseté de son alter ego qui ne digère pas encore la situation et qui veut le forcer ;a changer ses plans.
T'es qu'une salope.
Elia Courevent
Humain
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Sam 8 Juin 2019 - 8:11
La citation de la voyageuse envahit mon esprit pendant que je prenais mes coquillages. L’eau arrivait à mes mollets, ressentant la fraicheur matinale qui contraste à la chaleur montante de l’été. La mystique voyageuse devait être une poète. Etait-elle une érudite ? Une artiste ? Une musicienne ? Peut être que j’avais raison ou que je faisais fausse route. Je ramassais une de mes derniers coquillages avant de porter mon attention sur cette mystérieuse inconnue.
De là, le rayon de soleil illumina sa silhouette faussement maigre. Sa brune chevelure arrivait à ses épaules, encadrant son visage fin qui me paraissait familier. Elle me regarda de toute sa hauteur tels une divinité qui scruta le cœur d’un mortel. Peut être que c’était une divinité incarnée en une simple voyage, dominant l’horizon sur ce beau rocher. Je souriais à cette idée. Ca pouvait être une bonne histoire à raconter dans une taverne. Je la regardais, faisant attention à bien regarder le clair/obscure issus du levé de jour pour voir les traits précis de la demoiselle. J’avais là une magnifique composition à faire pour mes prochaines œuvres.
- Mais puisqu'il est assez rare de rencontrer de beaux orateurs sur les routes, puis-je savoir à qui ai-je affaire ? "
Je souriais à sa remarque, attrapant une nouvelle fois un autre coquillage à la forme arrondi avec une symétrie presque parfaite. Je portais un léger regarder à la voyageuse avant de retourner vers mon cheval, mettant de nouveau coquillage dans la sacoche.
« Une simple voyageuse qui profite de cette matinée pour ramasser des coquillages. » disais-je.
Je caressai la crinière du cheval avec délicatesse. Le vent frais devait lui faire du bien avant de supporter la grande chaleur de l’été. Espérons que le vent marin soit assez fort pour calmer cette chaleur. Je vis à ma gauche que la jeune femme s’approcha. Sans aucun doute, son visage était agréable a voir et familier. L’avais-je déjà vue à Thaar ? Peut-être.
" Je m'appelle Aliénor. " La mystique personne était face à moi. " Vous êtes une prêtresse d'Arcam en route vers Naelis, n'est-ce pas ? "
J’acceptai la main tendue, j’en profitais pour m’incliner avec grâce. Puis, à reculions, je me mets à rire. He bien, je ne pensais pas être une prêtresse d’Arcam. Cela me va si bien. Je pouvais en être une ? A quoi servait-il ? Je préférais être la prêtresse de moi-même dans ce cas.
« L’habit ne fait pas le prêtre. Mais, c’est un magnifique compliment que vous me faites. Les femmes d’Arcam sont mystérieuse et envoutante. » j’hochai la tête « Mais, je suis prêtresse de moi-même et c’est largement suffisant. »
Je lui adressais un sourire complice, je plongeais de nouveau les pieds dans l’eau, regardant le soleil en train de se lever. Je poussais un soupire jouasse, me rechargeant avant de reprendre la route. J’en profitai pour enlever la queue de cheval qui tirait mes cheveux laissant le vent la caresser. Je me tournai de nouveau, adoptant un pas nonchalant et léger. Je me laissais porter par le vent.
« J’aime le levé du jour, j’ai la sensation que chaque jour je vais découvrir quelque chose. Et, c’est le cas. » je lui adressais un sourire « Moi c’est Elia, ravis de te connaitre. Ta déduction est presque juste, je suis une artiste en voyage. » souriais je
Je tendis la main
« He bien, acceptiez-vous ma main pour marcher auprès de moi et de profiter ce spectacle ? »
Cécilie de Missède
Humain
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Sam 8 Juin 2019 - 12:04
Lorsque la jeune femme posa sa main sur celle de Cécilie, elle ne la laissa pas la retirer tout de suite. Sous le couvert rêveur d'une voyageuse interloquée par ce qu'elle avait sous les yeux, elle garda le contact jusqu'à ce que l'autre lui dise en toutes lettres qu'elle n'était pas une prêtresse. Mais bien qu'elle se défende d'être une prêtresse à part entière, le compliment que la jeune inconnue fit à ces chiennes d'Arcam fit changer le flux de Magie autour de l'étrangère. Un vent intangible venait de tourner soudainement pour gonfler la voile d'une fuste jusque là endormie. Aiguillonnées par sa haine, les Lamentations s'étiraient en son sein, créant d'étrange remous presque imperceptibles. Les irrégularités étaient si faibles et si loin de ce que produisait un sort construit que même un mysticiste n'aurait pas eu la certitude qu'ils viennent de cette femme et non d'une anomalie naturelle de la Toile.
La voyageuse se pourléchait déjà les babines. Elle laissa la jeune étrangère à l'éclatante robe orange reculer de quelques pas pour glisser les pieds dans l'eau. Elles étaient seules. Sur son ventre, à l'abri de sa robe, de petites tâches noire vinrent encrer sa peau. Tant pis. Apprendre qu'elle n'était pas prêtresse dans la lettre la laissait froide finalement. Elle en avait envie. Sa tenue la dénonçait comme une bourgeoise mais dans deux minutes qui s'en soucierait encore ? Elle serait emportée par la marée et personne ne saurait que ce n'était pas de noyade qu'elle était morte.
Cécilie déposa sur la berge son baton, sa cape et ses souliers avant de s'approcher de cette étrangère, relevant son lourd jupon d'un geste rompu par l'habitude. Son pied effleurait tout juste la surface et se tétanisa de surprise lorsque la jeune femme lui donna son nom. Elia... Elia ? Elle l'observa un peu plus attentivement. A son bracelet... Sa gourmette. La gourmette que son oncle lui avait faite faire pour ses quatorze ans. La gourmette d'argent portant le sceau des de Laval. Ses yeux s'arrondirent un bref instant en regardant le visage de la jeune femme à contre jour. La gamine qu'elle avait laissé à la garde de Nakor presque sept ans plus tôt... Elle était devenue une ravissante jeune femme... Et elle ne l'avait pas reconnue.
Cela ne dura qu'un instant. Un battement de cœur. Ces années de mensonges lui avaient au moins donner une capacité des plus développée à cacher ce qu'elle ressentait. C'est sur le même ton avenant et simple, le corps mobile et bourru comme celui d'une fille sans éducation, qu'elle s'arrêta au côté de la jeune fille.
- Enchantée de faire ta connaissance, Elia. "
Le souvenir de Lyarra. Des jours passés aux Espérines. Du bateaux. De l'attaque. Des funérailles à Naelis. Elle déglutit. L'eau froide massait délicatement ses chevilles. Elle du retenir de toute ses forces un sourire mauvais, sa bouche se pinçant au passage.
C'était encore mieux qu'une prêtresse...
Elle retenait à grand peine les Lamentation pour ne pas alerter cette péronnelle qu'elle savait à présent être une mage. Sa Faim venait de se décupler. Elle en finirait avec cette sale engeance avant qu'elle ne se reproduise pour une génération de plus. Malgré elle, son dos se couvrait de marques aux couleurs vives. Un effleurement. Un seul...
Et la folle lui tendit la main.
Son cœur accéléra. Elle sourit joyeusement à la gamine.
- Un plaisir de cheminer en si bonne compagnie. "
Sa main fine aux doigts rendu calleux par le luth et la harpe s'approcha de la paume tendre de l'enfant... Lorsqu'un éclat d'or à son doigt attira son regard. Sur la tranche... Elle ne voyait pas bien, mais le doute ne lui était pas permis cette fois. Elle empoigna la main de la jeune fille avec douceur et la fit pivoter pour voir ses doigts... Et la bague qui avait attiré son attention et sur laquelle était gravée la griffe de la Princesse Maralina d'Uldal'Rhiz. Ainsi la gamine s'était trouvé une mère de substitution supplémentaire ? Quand allait-elle l'abandonner, celle-ci ?
Mais quel que soit les pensées funestes qui l'habitaient... Les jeux étaient fait. Une frustration immense s'empara d'elle. La toucher était trop dangereux. Elle ne pouvait pas se permettre de se mettre à dos une Princesse Marchande. C'était trop risqué pour Lui alors qu'ils fuyaient déjà les eldéens. Une si belle occasion... elle en avait un goût de cendre dans la bouche. Pourtant son visage étonné n'en laissa rien paraitre.
- Vous êtes de la famille de la Princesse d'Uldal'Rhiz ?! Pardonnez-moi, Altesse ! " s'excusa Aliénor en retirant sa main et en baissant humblement la tête. " Je suis à votre disposition. "
Cette petite garce ne savait pas à quel point elle était chanceuse...
Eänwen Riba
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Mer 12 Juin 2019 - 16:34
Eänwen avait eu envie de partir au bout du monde pour ne revenir seulement en étant sûre que la voyeuse avait disparue. Elle n'en fit rien elle ne pouvait pas laisser un moment de gêne mettre en péril son commerce. Cependant elle avait navigué suffisamment loin pour ne pas être visible correctement depuis la côte.
Elle avait lesté puis lancé son filet sur un ban de poisson qui passait à ce moment là. La pêche était meilleure que la veille et heureusement. Elle ne voulait pas avoir à retourner la ou elle avait été exposée. La rouquine ne s'était pas encore remis entièrement de ces émotions et avait envie de passer ses nerfs sur quelques chose. Elle attrapa son Harpon guettant une bestiole digne de ce nom pour la prendre en chasse.
Rien
toujours rien.
Eänwen commençait à désespérer de pouvoir se défouler et trouver quelque chose quand elle vit quelque chose d’intéressant. Un poisson qu'elle aimait tant manger. Un thon jaune, un magnifique thon jaune adulte en pleine forme elle n'aurait qu'une seule chance pour l'avoir car ces bestioles étaient beaucoup trop rapide et elle ne maitrisait aucune magie qui pourrait le ralentir. Elle se concentrait respirait lentement affuté son regard suivant sa proie des yeux.
Fiiiou plouf.
Le harpon avait été manié avec précision et rapidité sourire satisfait l'humaine ramena à bord la belle bestiole de 30kg qui ne se débattait plus mort sur le coup. Elle replia aussi le filet. lui aussi bien lourd. Des goutte de transpiration perlaient sur son front. C'était bien plus facile quand ses frères étaient là. Mais elel se débrouillait seule et elle devait faire vite avant qu'un espadon pointe le bout de son nez. Littéralement. Et lui déchire son filet encore une fois. Elle fini par remonter le filet bien plein elle n'aurait pas à revenir pêcher avant deux jours ça lui laisserait le temps de régler des choses à l'auberge et de faire un peu d'ordre dans les comptes.
Elle reprenait son souffle alors que le soleil commençait à monter dans le ciel. Elle le regarda un instant avant de soupirer et de se mettre à ramer en direction de la plage ou elle avait laissé Brindille son âne à l'ombre d'un rocher.
Elle sifflotait en ramant ne cherchant pas à voir ou se trouvait Elia ou la voyeuse ni même si c'était un homme qu'elle voyait au loin elle était juste contente de sa pêche et avait hâte de rentrer donner ça aux cuisines.
Elle avait continué de chantonner et siffloter en remplissant les paniers de Brindille. Puis elle avait arrêté quand elle se rappela qu'elle devait prévenir Elia Courevent de son départ imminent pour l'auberge et si elle voulait effectuer le trajet retour en sa compagnie ou non.
En remplissant un panier elle fit tomber la statuette qui pesait son poids sur son pieds.
"Fils de morues pas fraîches ça fait mal ! Nom d'un Golem en terre cuite !"
Elle avait crié pour évacuer la douleur et elle s'assit dans les galets pour observer la blessures de plus prés. Elle enleva sa chaussure de cuir. Il n'y avait aucun saignement à déplorer et elle pouvait encore bouger ses oretils non sans douleurs mais ça lui était possible ce n'était donc pas cassé.
Elia Courevent
Humain
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Sam 15 Juin 2019 - 19:15
Je la voyais surprise, choquée et recula d'un pas avant de s'incliner la tête. Ainsi, la belle voyageuse se rabaissa à cause de mon statut. Moi qui voulait retrouver une vie plus simple. Je ressentais une nouvelle fois mon statut qui marqua la séparation.
"Oui, je suis sa protégée. Mais, s'il vous plait" repris-je "Par Neera, vous n'êtes pas ma servante ou mon esclave. Considérez moi juste comme une simple personne pour cette journée. Voulez-vous. " souris-je.
Je voulais la rassurer. Elle n'avait pas à se sentir gêner avec moi. Il était déplaisant de sentir une personne se contrôler à cause de mes privilèges. Je savais d'où je venais. Je savais que certains ne supportaient pas de plier l'échine. Je préférais créer une certaine égalité, du moins, essayait de briser la barrière de la hiérarchie.
"Parlez moi de vous... Je suis curieuse de savoir pourquoi vous êtes ici." Je tendis une nouvelle fois mon bras pour l'inviter à se joindre à moi.
Visiblement étonnée et un peu craintive, la jeune femme finit par accepter, laissant peser lourdement sa main sur mon bras sans grande grâce tandis que nous commencions à marcher le long de la plage.
" Oh, j'ai rendez-vous avec une connaissance. Je rentre à Thaar. ça n'a sûrement pas grand intérêt pour une femme comme vous. " Elle inclina encore une fois la tête, faisant fi de ce que je lui avait demandé un peu plus tôt. Les réflexes ont la vie dure. Un éclair d'inquiétude passa d'ailleurs dans le regard bleu de l'inconnue. " Mais n'est-ce pas dangereux de voyager seule dans votre situation ? "
Je hochais un peu la tête. Oui, je me mettais en danger de me promener seule loin de la garde. Bien entendue, je connais Mascide. Il va protesté à propos de ma petite fugue. Pourtant, la solitude était plaisante. Au loin, je cherchais du regard la belle aubergiste qui devait pêcher très loin. Qui sait, elle avait peut être trouver un merveilleux poisson pour le prochain repas.
"Oui, un tout petit peu. Ma garde n'est pas très loin. " Elle acquiesça, visiblement rassurée de savoir que j'avais effectivement des protecteurs. " La solitude est bien aussi. Je ne plains pas de ma condition, je suis très chanceuse. Mais, j'aime la solitude pour réfléchir... être libre. Et... Ce n'était pas la première fois que je me balade seule." je la regardais un moment " He bien....pour vous, vous prenez un grand risque de partir seule dans cette cité. vous n'avez pas de garde, et je ne vois pas de caravane non plus. Vous avez du cran." - Ce n'est pas comme si je représentais un grand intérêt. J'ai fait une grande partie du trajet avec un convoie d'ananas allant vers Geresh. Le reste de la route est pas bien longue et je compte bien trouver un coin sûr où dormir ce soir. - Il y a une aubergiste qui est très bien. Elle est adorable. J'ai un petit coup de coeur pour son auberge. Si vous avez un peu de patience, elle va arriver sous peu. Je l'attends en ce moment même. Pour ce soir, vous aurez un endroit pour dormir." - Vous êtes sûre ? Ce serait parfait. Et vous avez l'air d'avoir un goût sûr. " sourit-elle en retour. " Je ne savais pas que nous étions si près d'un village. J'ai du faire plus de chemin que ce que je pensais... -Mhh, oui, ce n'est vraiment pas très loin d'un village. Oui, c'est vraiment très proche. C'est un bon endroit pour se détendre. Un gout sûr....peut être. J'ai gardé les bon souvenir de mon enfance, surtout!"
nous marchions ensemble sur la plage, traversant le grand banc de galet s'approchant de plus en plus sur des tas de rocher qui emmener vers d'autre banc de la plage. - Votre enfance ? -Mh,oui, pendant mon enfance avec ma mère et ma grand mère. Je garde de bons souvenirs. C'était une époque où je voyageais beaucoup. C'était plaisant de découvrir de nouveau pays. On se rend compte que la vie est trop courte car le monde nous offre tant de chose à découvrir." hochais-je la tête.
Aliénor pencha légèrement la tête sur le côté, régulant son pas sur le mien tout en tenant toujours sa robe hors d'atteinte des projections d'écume. L'eau froide baignait nos pieds, les vaguelettes ne changeant pas tant que ça la profondeur. Après ce moment de calme plat si caractéristique du petit jour, la brise marine recommençait paisiblement à souffler, ébouriffant ses courts cheveux bruns. Du coin de l’œil, j'avais l'impression que ses racines plus claires renvoyaient des reflets rougeâtres selon les jeux du soleil blanc qui lardaient l'Olienne d'une lumière rasante. Son visage...Mais son visage me semblait familier par son trait fin et gracieux. C'était perturbant.
- Vous avez du avoir une vie bien étrange pour voyager autant et devenir la protéger d'une personne aussi respectable que la Princesse d'Uldal'Rhiz... -J'ai eu de la chance, oui. J'ai perdue deux personnes que j'ai aimé... Elle m'a sauvé d'une maltraitance de mon ancien maitre mage.. Une vie bien étrange, oui. Et vous, vous faites quoi hormis voyager? - J'aide ma sœur Nani à s'occuper des affaires familiales. Ce n'est pas drôle tous les jours, mais les poèmes et les jolies histoires rendent tout plus supportable. -c'est agréable les poèmes et les histoires. Les histoires réconforte et motive. Personnellement, la peinture ou les dessins vous y intéressez? Une image est bien plus forte que les mots.
L'inconnue à l'air amusée par l'idée mais secoue la tête en retenant un gloussement simple.
- Non. Le dessin, la peinture, c'est vraiment pas pour moi. Puis on en vois pas souvent. C'est peut-être trop... raffiné ? -Raffiner, oui. Pour la haute société,oui. Mais, peu de peintre imagine d'utiliser d'autre support. Par exemple, les murs urbains. Ou, essayez de montrer aussi l'art du peuple. Enfin, la peinture peut être aussi lié au peuple. Car, une image impacte plus que des mots. Les histoires....peu de gens savent lire. La peinture c'est du ressentis qui transperce le coeur, laissant passer un message plus facilement que des textes.
Bien qu'elle ne perde pas totalement son sourire, la mine d'Aliénor se fit un peu gênée. Elle acquiesça tout de même, lâchant un " J'entends bien. C'est louable de votre part. " un peu forcé avant de poursuivre immédiatement. " Uldal'Rhiz doit être une ville magnifique alors. "
"Oui, c'est une belle cité sauf certains endroits qui n'est réellement pas beau à voir. Mais, ça c'est un autre domaine que je ne cautionne pas vraiment." souriais-je - Que vous ne cautionnez pas ? -L'esclavage, tout simplement. Etrange paradoxe non?" souriais-je faiblement
C'était un grand paradoxe d'être la protégée de la plus grande esclavagiste de tout Miradelphia. J'étais comme Brohan, je n'étais pas prompte à avoir des esclaves. Je préférais que tout les gens soient libre, permettant d'avoir la liberté de choisir que de subir. De cette liberté, ils avaient une occasion d'améliorer leurs vie, se battre ou être riche. De là, il ne pouvait que s'en prendre à eux même. Il ne subissait une situation, mais il se le créait.
- Comment ça un paradoxe ? " s'étonna encore la jeune femme, de plus en plus surprise. -Je suis la protégée de la plus grande esclavagiste. Tout simplement. - Oui, ça oui... Enfin je veux dire pourquoi vous ne cautionnez pas l'esclavage ? C'est dans l'ordre des choses. -Pas pour moi, tout le monde est libre de choisir. Pas de subir. Etre esclave, on n'a pas l'occasion de se battre pour ce qu'on veut ou d'entreprendre. On se contente d'être un simple objet qui est fidèle à un maitre.. Je préfère une personne qui veut me suivre qu'une personne qui subit ma présence... - Parce que tu trouves que les gens du communs sont plus libres de faire leurs choix ? Quand on est employer, en quoi on choisit plus qu'un esclave ? On fait ce qu'il faut. On obéit. Chacun fait sa part. On travaille ou on meurt de faim, il y a rarement à voir plus loin... " Et soudain, son visage se couvrit de remords.[color:6af9=#66ccff " Pardon, je n'aurais pas du dire ça. "[/color] "Oui, vous n'avez pas tord. Cependant, vous obéissez car vous avez fait le choix. Mais rien ne vous empêche de travaillez pour vous même. Ma mère de sang, une femme que j'ai aimé malgré tout les défauts que je pouvais lui reprocher. Elle était libre de faire ce qu'elle voulait. Et, elle n'avait aucune richesse, juste son talent. Pourtant, dans le Nord, en Oesgard. Elle était traité comme une moins que rien, juste bonne à procréer. Elle a fait le choix d'être une guerrière, d'adopter une vie qu'elle voulait contre une société qui la rabaisser ou la mettre dans une case.. Un esclave n'a même pas le choix. il est entravé. Par une personne libre qui peut accepter d'obéir ou non. - Alors pour vous, toutes les personnes qui meurent de faim dans les bidon-ville des grandes cités le font par choix ? " osa-t-elle ajouté, quoi que sa voix fut basse et son regard fuyant. " Je trouve cela... cruel, de prétendre qu'avec de la volonté on arrive à tout. " -"Avec la volonté? Oui. Les animaux se battent pour avoir leurs pains. Une partie de ces gens se battent pour manger,il arrivent et monte. Thaar, je pense même une bonne partie du monde que j'ai pu observé se divise en deux catégories: l'actif et le passif. Riche ou pauvre, une partie se batte pour évoluer, faire quelque chose ou créer. Une partie se plaise à leur petite vie. Quand, je me promène à Thaar en me fondant dans la foule. J'ai vue des pauvres se plaire dans leur malheur, de dire que le monde est cruel.Mais, ils ne font rien pour y changer. D'autre, il mérite l'admiration même si il peut être mon ennemie. Enfin, c'est ma vision des choses. Je peux me tromper." je la regardais un moment " Je suis violente, peut être. Mais, croyez moi, les riches, je ne les portent pas dans mon estime. J'en ai vue beaucoup se plaire dans leur petite vie, ne faisant rien d'autre que de pomper l'argent de leur parent. Je ne les aime pas et ils ont aucun mérites."
La main d'Aliénor se serra sur son jupon, mais elle acquiesça une fois de plus.
- Je comprends... " Quelques instants de silence s'étirèrent avant qu'elle ne retire soudain sa main de mon bras. " Mes affaires ! Attendez-moi une seconde. Je vais les chercher. " Et sans attendre, elle fit demi-tour pour repartir en trottinant sur le sable mouillé.
Je la regardais s'éloigner. Je restais bien silencieuse. Je profitais pour caresser le cheval avec tendresse. Néanmoins, j'étais peut être un peu violente dans ma façon de penser. La jeune femme ne supporter peut être pas ma philosophie. Elle avait une philosophie tout autre. J'étais sur d'une chose, Maralina a tout construit par elle même et elle a dut lutter pour avoir ce qu'elle voulait. D'ailleurs, elle m'enseigna toujours ce principe d'aller plus loin. Plus en plus, au fond de moi, je sentais qu'il était temps pour moi d'entreprendre, oser quelque chose. Je ne souhaitais en aucun cas faire partie de ces riches enfants qui dilapider inutilement de l'argent pour le loisir.
"Il faut que j'entreprenne dans mon propre domaine..." disais-je en regardant l'étrange voyageuse.
Il lui fallut plusieurs minutes avant de reparaitre, armée de son baton et ses souliers à la main. Un franc sourire sur les lèvres, Aliénor regagna le côté de la jeune fille sans reprendre son bras, ses mains étant trop occupées à tenir tout ce qu'elle portait en plus de soulever son jupon.
- ça y est. J'ai eu de la chance ils... - Nom d'un Golem en terre cuite !" gueula soudain une voix féminine un peu plus loin sur la berge. La voyageuse sursauté, se dressant de toute sa petite taille dans la direction du cri de douleur. Je reconnue la voix de la belle aubergiste prononçant ses belles grossièreté.
Je me dirigeais en direction de la voix. Il nous fallut peu de temps pour retrouver la belle aubergiste. Je reconnue son âne. Je la vis s'asseoir sur les galets regardant sa blessure au pied. Je me mis face à elle, me mettant à la même taille que la jeune rousse. Je la regardais avec un petit sourire, restant néanmoins légèrement inquiète de sa blessure.
"Quel vulgarité! Sinon, ton pied, il va bien? Il n'est pas cassé?" demandais-je à la fin avec sérieux.
Eänwen Riba
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Sam 15 Juin 2019 - 22:47
Elle avait continué à se masser le pied en grommelant. C'était pas avec ce genre d'attaque aléatoire qu'elle allait commençait à s’intéresser sérieusement aux dieux et à leur culte, surtout si c'est pour se faire massacrer le pied à coup de statuette.
"Quel vulgarité! Sinon, ton pied, il va bien? Il n'est pas cassé?"
Eänwen sursauta et tenta de se redresser puis elle cria de douleur. C'était peut être cassé en fin de compte. Elle se rassit en tapant du poing les galets de la plage.
"Je suis désolée Madame Elia, ce n'est pas dans mes habitudes de dire de pareilles grossièretés. C'est que ça fait vraiment mal. Peut être bien que j'aurais du laisser cette fichue statuette au fond de l'eau."
Elle avait désigné la statuette de la tête celle ci était encore plein de vase qu'il était encore difficile de voir de quel dieu il s'agissait. Elle avait viré au rouge en se rendant compte qu’elle s'était montré vulgaire et rageuse devant une cliente. Décidément aujourd'hui n'était pas un jour où elle brillait de par son attitude. La gêne et le rouge de honte lui était monté déjà deux fois aux joues.
Elle tenta de se relever lentement cette fois ci. Elle ne s'appuyait pas sur son pied. L'ombre provoqué par les grande roches qui bordait la plage de galet lui permettait au moins de ne pas avoir la peau brûlée en plus d'un orteil cassé. Elle soupira en se tournant vers brindille. Elle sursauta une deuxième fois en découvrant la présence d'une voyageuse qui avait accompagné Elia. Elle faillit perdre l'équilibre une nouvelle fois. Une fois la surprise passée elle lança un grand sourire à l'étrangère qui était à proximité.
"Bonjour madame, je suis désolée de vous rencontré sans être sou mon meilleur jour mais j'espère que mes mots ne vous ont point choqué si c'est le cas j'en suis désolée."
Elle ne sentait plus le sang battre dans sa blessure et tenta de poser son pied par terre. C'était douloureux mais supportable. La fracture n'était donc pas une option et tant mieux elle avait beaucoup trop à faire pour que une fracture vienne se mêler de tout ça. Elle tenta de rester dans une posture fière en boitant jusqu'à la barque ou elle récupéra le collier qu'elle mit dans une poche dans son vêtement de pêche. pris son filet et son Harpon sur lequel elle s'appuyait maintenant pour marcher. Elle s'avança jusqu'à Elia.
"Je ne pense pas que ce soit cassé mais c'est assez douloureux je vais remettre ma chaussure et je vais partir vers l'auberge voulez vous rentrer en ma compagnie ou préférez vous rester avec votre charmante amie ? "
Elle lui souriait avec la tendresse qu'elle lui réservait jusque là. Cette jeune femme elle la trouvait attachante.
Cécilie de Missède
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Dim 16 Juin 2019 - 14:04
En suivant Elia, elle venait de découvrir une jeune femme à la peau pâle et aux cheveux roux... LA jeune femme à la peau pâle et aux cheveux roux. Pendant que la petite noblionne venait s'inquiéter de son pied, Aliénor resta en arrière, suivant la silhouette de la jeune pêcheuse d'un regard pensif... avant de se précipiter vers elle, bien inutilement, en la voyant perdre l'équilibre une seconde fois.
- Pardonnez-moi ! Je ne voulais pas vous faire peur. " Elle sourit franchement au salut sommaire de ce qu'elle identifiait comme étant l'aubergiste dont lui avait parlé la petite serramiroise. " Oh non, il en faut plus pour me choquer. " rit-elle de bon cœur avec la légèreté des campagnardes en vadrouille.
Profitant des derniers préparatifs de l'aubergiste pour remettre ses propres souliers, elle intervint cependant lorsque l'aubergiste s'adressa à Elia. Autant mettre les pieds dans le plat directement si elle voulait une chambre pas trop cher. " Et bien en fait, Dame Elia m'a dit que vous aviez une magnifique auberge et elle m'a conseillé de m'y arrêter pour ce soir... Si vous le voulez bien, évidement. Et si vous voulez que je jette un œil à votre blessure, je pourrais au moins vous dire si l'os est touché ou non. " Les leçons d'anatomies qu'elle avait suivi ces deux dernières années étaient aussi utile pour savoir quoi protéger et quoi blessé que comment soigner correctement les blessures traumatiques. Étant donné leur mode de vie, elle en avait eu besoin plus d'une fois d'ailleurs...
Dante Corvac
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Dim 16 Juin 2019 - 21:01
Finissant de laver son linge a l'eau salé, après tout, le sel permettra de désinfecter le tissus en profondeur, il ne restera qu'à rincer l'excès de calcium, Halewyn regarde l'embarcation de pêche passer au large. Essorant sa chemise, il la claque dans les airs avant de la rouler proprement et de l'enfouir dans son paquetage. Enfilant sa chemise propre, il se met à renfiler son matériel promptement.
Chemise, plastron, arc, sa cape roulée au haut de son paquetage, sagement. Ses doigts agiles tressent ses longs cheveux noirs de façon fort serrée, dévoilant ses temps parfaitement rasées, se bridant. Puis, il remet son bandeau de borgne, dissimulant son œil vert, ne laissant que l'oeil marron, couleur d'écorce terne, visible. Son ceinturon avec la dague, il prend le temps de relacer étroitement ses bottes. En prenant son temps, rien ne presse…
C'est alors qu'une voix féminine, portée par le vent, lui parvient. Se redressant d'un geste sec, il lève le nez, humant quelque odeur possible de fumée ou d'autre activité laissant deviner une présence humaine…. Mais non, rien.
Se mettant en route, le mercenaire n'a même pas le temps de rejoindre le chemin… Contournant les rochers, il voit trois silhouette au loin. Reconnaissant sans peine Aliénor avec sa lourde robe de voyage, il est trop loin pour reconnaitre les deux autres personnes avec elle. Cependant, elle ne semble pas en position de danger.
Halewyn remonte son bandeau, dévoile son œil vert avant de plisser les yeux en mettant sa main en visière. Trois femmes… Une rousse flamboyante, une créature aux cheveux foncé et un âne… Il ne se cache pas, il veut qu'Aliénor le voit. aussi, tranquillement, relaxe, il continue à marcher le long de la plage remontant la distance qui le sépare du trio qui peuvent voir un homme aux traits quelconques, armé d'un arc, vêtu de vêtements usés, une dague à la ceinture, remonter la plage vers elles, regardant le large avec un intérêt flagrant, rêveur, perdu dans ses pensées…
Elia Courevent
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Dim 16 Juin 2019 - 21:32
"Je ne pense pas que ce soit cassé mais c'est assez douloureux je vais remettre ma chaussure et je vais partir vers l'auberge voulez vous rentrer en ma compagnie ou préférez vous rester avec votre charmante amie ? "
" Et bien en fait, Dame Elia m'a dit que vous aviez une magnifique auberge et elle m'a conseillé de m'y arrêter pour ce soir... Si vous le voulez bien, évidement. Et si vous voulez que je jette un œil à votre blessure, je pourrais au moins vous dire si l'os est touché ou non. " Elle hocha la tête pour appuyer les propos de la mystérieuse Alienor. Le pied de la jeune aubergiste la préoccupa. Peut être qu’une cassure était possible. La douleur pouvait venir bien après une activité physique. Ce n’était pas la première fois qu’elle avait vu sa grand-mère soigner les paysans qui se casser les os à cause du travail ou des enfants trop perturbants dans Serramire. Alors, elle prie l’initiative d’agir.
« Avant tout, il serait judicieux de voir votre pied par mademoiselle Aliénor. La douleur peut venir bien après. J’en sais quelque chose. Il serait bon de se rasseoir. »
Puis, elle pointa du doigt son cheval. Si, la blessure était assez importante, Eanwen avait l’opportunité de monter sur son cheval, de reposer son pied. La marche ne la dérangeait pas tant que ça. Ce n’était pas la première fois qu’elle fasse des longues promenades dans la capricieuse Thaar ou dans ses campagnes. Ce n’était pas la première fois qu’elle longeait les rives de l’Oliya. Elle aimait beaucoup la marche. Ça lui vidait la tête de marcher. Parfois, c’était à travers la marche qu’elle découvrait de nouvelle source d’inspiration et le nota sur son carnet. En ce moment même, son carnet était rempli de croquis, de préparation pour ses futures peintures. Pour l’instant, elle était encore l’apprentie de Célia Valendel, la fabuleuse artiste de Thaar. Mais, elle sait que son maitre commença à donner à la jeune fille d’entreprendre, restant néanmoins guider par son professeur. Enfin…Elia se recentra sur la problématique de la jeune aubergiste.
« Si, la douleur est importante. Vous pouvez monter sur mon cheval, il n’est pas méchant et il est très calme. Cela ne me dérange pas de marcher. Ne vous en faites pas. »
Eänwen Riba
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Lun 17 Juin 2019 - 8:07
Elle leva les yeux aux ciels. Elle n'était pas en sucre si non ça serait compliqué d'exercer son métier de pêcheuse aubergiste. Elle soupira et sourit à la jeune noble qui était juste prévenante et adorable. Elle ne se rassit pas pour autant se tournant vers la voyageuse qui venait d'être rejoint par un homme avec une allure peu rassurante.
*Par Néera c'est que ça se multiple comme des petits pains les voyageurs.*
Elle sourit au nouvel arrivant. S'appuyant sur son harpon elle s'approcha de Brindille en boitant puis s'adressa à la femme aux cheveux courts.
"Madame ...Alienor Je serais ravie de vous accueillir dans mon établissement et de vous laisser observer ma blessure. Mais le plus urgent pour le moment et de ramener mon butin de pêche à mes cuisines avec de pareilles chaleur le poisson tourne vite et je m'en voudrait de perdre une telle récolte. Sans compter que mon cuisinier me passerait un savon. "
Elle avait hésité sur le nom mais ne pensait pas s'être trompé. Evidemment elle n'avait pas parler du fait que la chambre qu'il lui restait était endommagé. Elle avait bon espoir qu'une chambre proposé à Elia et sa garde rapprochée se libère pour la proposer à cette charmante voyageuse et son compagnon ? Elle posa les yeux sur l'homme et le détailla un peu avant de lui sourire il était à contre jour elle ne voyait pas en détails ses traits.
"Bonjour monsieur, vous êtes également le bienvenu également compagnon de voyage de Madame Alienor ?"
Elle avait également hésité en supposant de la relation qui liait les deux voyageurs. Elle se trompait rarement mais mieux valait la prudence face à des inconnus. Elle fit une grimace souriante à chacune des personne avant de prendre la renne de Brindille pour la faire avancer tout en s'appuyant sur son bâton de marche improvisé. Elle avança, en boitant, déterminée à se débrouiller seule.
Cécilie de Missède
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Lun 17 Juin 2019 - 11:06
Elle n'avait pas plus tôt parlé qu'une ombre approchait sur le chemin. Laissant Elia débattre avec leur prochaine hôtesse, Aliénor s'écarta de quelques pas le sentier. Elle ne s'étonnait plus de le voir apparaitre sans prévenir, même s'il venait d'une direction apparemment opposée à la sienne. Elle remarque instantanément la barbe absente et les cheveux humides... Il avait fait ce qu'elle se retenait de faire depuis le petit jour, ce tricheur.
Comme d'habitude, elle déplorait son bandeau, mais elle ne pouvait pas faire grand chose contre ça. C'était le plus sûr pour que personne ne se souvienne de son étrange regard. Là, il était un voyageur expérimenté mais rien de plus.
Ayant déjà à moitié oublié le pied de l'aubergiste, le jeune femme fit les quelques pas qui la séparaient de son compagnon et l'accueillit en l'embrassant à pleine bouche, glissant sa main sur la nuque encore humide. Hissée sur la pointe des pieds, et bien qu'elle ne s'éternise pas, elle l'embrassa d'une façon si passionnée que s'en était sans doute gênant pour les spectatrices. Elle ne se donnait pas en spectacle à chaque fois qu'elle le retrouvait, loin de là, mais si Elia était même moitié moins salope que sa mère, elle voulait que cette stupide garce soit parfaitement au courant que son Chasseur était pris et qu'il s'agissait d'une chasse gardée. Elle ne doutait pas de Dante, mais elle n'aurait pas résisté à l'envie de mettre la gamine en pièce si elle avait commencé à lui tourner autour... Et puis comme ça l'aubergiste serait prévenue aussi.
Ce fut d'ailleurs la voix de la rouquine qui la détourna pleinement de son compagnon et la fit retomber sur ses talons. Elle s'éclaircit la gorge, un sourire penaud sur le visage et les joues un peu rouge, comme si elle venait d'être prise en faute.
- Hmm... Oui. Je comprends. Je ne voudrais pas vous retarder. " Elle n'allait certainement pas se battre pour pousser une inconnu à faire attention à elle. Elle avait l'air de très bien se gérer toute seule. Elle en profita plutôt pour lancer à son compagnon " Je nous ai trouvé une auberge. " et d'ajouter un ton en-dessous " Et ce n'est pas négociable. " Leur dernière étape dans un véritable relais datait de quoi ? Trois ? Quatre jours ? Il était temps qu'elle dorme dans un vrai lit et un propre de surcroit.
Ce qu'elle n'avait pas encore remarqué par contre, c'était les regards que son compagnon posait sur Elia... Elle entreprit plutôt de se mettre en route à la suite de l'aubergiste le plus naturellement du monde, comme la roturière à l'esprit vif et au sourire facile qu'elle était depuis le levé du jour.
Dante Corvac
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Lun 17 Juin 2019 - 12:02
Quand sa moitié se sépare du roupe, l'oeil exercé d'Halewyn parcoure le panorama côtier, à la recherche d'embusqué. Quand Aliénor vient vers lui, c'est une étreinte brusque, possessive, que lui retourne le mercenaire. L'embrassant à pleine bouche, son coeur faisant un bond sauvage comme à chaque fois qu'elle le touche, la grande main remonte et empoigne les courts cheveux bruns tandis que leurs bouches et leur corps se parlent. Tirant un peu, il termine leur baiser en lui humant le cou profondément, de bas en haut, avant de replonger son œil marron dans ce bleu si bleu, un sourire pervers aux lèvres.
Il la prendrait bien tout de suite… Une voix se fait entendre, lui rappelant que non, il coupera pas aux règles de la bienséance. Une légère vibration sourde émane de sa poitrine, audible seulement d'Aliénor. L'oeil couleur de vieille écorce se pose sur les deux femmes. Une rousse, pâle et délicate lui rappelant un peu Tessa et l'autre…
Il la reconnaît. Même si elle est plus vieille, brune… un peu plus grande… Yeux gris-bleus. Ces putains de yeux qu'il a eu milles fois envie de crever pendant l'aller retour de Thaar à la Dross… Halewyn la reconnait instantanément, Elia il-a-jamais-su-son-nom-de-famille-et-il-s'en-sacre, et son œil terne passe par dessus pour s'arrêter sur celle de la rousse… Un bâton à la min, son déhanché lui indique qu'elle est handicapée ou estropiée. l'âne aux paniers lourds, exhalant le poisson… Une pêcheuse? Avec la peau si pâle? Et bien les mystères Vaanis ne cesseront jamais de se multiplier dis donc.
Bonjour monsieur, vous êtes également le bienvenu également compagnon de voyage de Madame Alienor ?
L'oeil du mercenaire se pose sur sa compagne toujours dans ses bras.
" Je nous ai trouvé une auberge. "
Et ce murmure , lui disant que de toute façon il n'a pas son mot à dire, alors qu'il trouve l'idée très bien, il pourra finir de rincer son linge et prendre un bain digne de ce nom, le sel laisse une pellicule sur la peau, l'assèche et la craquelle. C'est bon une fois, mais pas à répétition. La voix grave s'élève dans l'air, posée, pleine d'une puissance contrôlée.
M'Dame... Mamzelle… Merci…
Dit il, jouant le mercenaire timide… L'oeil se reporte sur Eänwen,
Vous êtes blessée? Laissez les rênes de votre ânesse… Jvais les prendre… Vous devriez laisser Aliénor regarder votre pied.
A vrai dire il est le mieux placé, mais sa compagne est plus engageante que lui et il le sait. Aussi lui laisse t'il le côté social de leur rencontre… Ca lui permet de se faire oublier et de pouvoir ainsi étudier en toute tranquillité les gens avec lesquels ils évoluent.
Elia Courevent
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Lun 17 Juin 2019 - 17:31
Elia ne protesta pas sur la décision de la jeune aubergiste. Elle tendait juste sa main pour aider la personne qui était face à elle. Puis, son attention se porta sur l’interaction langoureux du couple. Non, précisément, c’était un roulage de pelle entre personne. Puis, connaissant bien la mentalité des Estrenventin, le roulage de pelle vis-à-vis de deux inconnues était un message clair. Oui, oui, on sait que tu marques ton terrain. C’est bon, un simple baisé suffit…Pas besoin de prouver d’avantage, ça devient lourd. Elle se retint de faire une remarque. Avait-elle peur qu’elle aille draguer l’homme ? Franchement, elle avait son Ilan ! C’est amplement suffisant. D’ailleurs, Ilan lui manquait terriblement. Bon après, elle comprenait bien l'intention de la jeune femme. Si, une fille embrassait son Ilan.....Elle était certaine qu'elle ne resterait pas là sans réagir. Elle ne préférait pas imaginer cette perspective.
Vous êtes blessée ? Laissez les rênes de votre ânesse… Jvais les prendre… Vous devriez laisser Aliénor regarder votre pied.
Et, de monter sur le cheval.
Une nouvelle fois, Eanwen préférait marcher à pied. Elle était bien têtue cette demoiselle. Enfin, la jeune femme ne fit aucune remarque supplémentaire, se contentant d’hocher la tête.
Il ne fallut pas longtemps pour connaitre la voix de son interlocuteur. Son regard se porta sur celle d’Halewyn. Oui, c’était bien lui…Elle se souvint de cet homme qu’elle avait fait appel pour répondre à une humiliation. Elle se souvint de lui avoir demander de faire peur…Mais, la réalité lui avait bien rappelé que le monde ne marcher pas comme elle pensait. Elle se souvint que ce fameux assassin était aller trop loin, tuant le cocher et traumatisant définitivement ses rivaux. Oui, il avait « réussie » sa mission. Elle était bien tranquille et craint. Cependant…Elle se souvint très bien de sa période à la Dross. Oh oui, elle se souvenait très bien de moment-là. Elle avait tenté de le frapper, il avait failli à la défénestré. Pire, il avait trainée comme une véritable chienne. Sur le coup, elle avait de quoi en lui vouloir ! Vraiment, lui en vouloir…
Mais…. Au Dross, à cause d’une belle connerie qu’elle avait faite, ils s’étaient mis dans un bon embarras. Pour le coup, Halewyn avait fait en sorte de protéger Elia. La jeune femme avait tenté par le moyen de se protéger contre les bandits qui avait envers sa peau. Elle avait tenté de fuir, pourtant, elle avait dû se défendre contre quelque bandit. Elle avait réussi à planter un couteau dans le bide d’un des agresseurs, de blesser quelques-uns et se débattre comme une folle. Pourtant, elle était prise au piège, failli se faire violée.
Et là, à un moment opportun, il lui avait non seulement sauvé sa vie, son honneur en tant que femme et indirectement pris soins d’elle. Pour cela, Elia lui était éternellement reconnaissante. Lorsque son regard se posa de nouveau sur son sauveur. Elle lui adressa un sourire sincère avant de suivre la belle aubergiste qui sert de guide pour remonter à l’auberge.
« Halewyn…Je ne pensais pas de te revoir, ici…. » Elle se retenait de dire quelque chose. « je suis bien contente de te revoir. » Bon sang, pour le coup, elle se sentait bien mal à l’aise. Est-ce que, il va lui faire encore la misère comme la dernière fois. Par Néera, elle espérait que non !
Eänwen Riba
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Lun 17 Juin 2019 - 18:31
Et en voilant d'un troisième qui la prenait pour un sucre. Tout ceci commençait à l'agacer. L'émoi provoqué par Joshua la veille l'avait déjà beaucoup perturbé et avait remis en question sa propre idée d'indépendance. Et maintenant qu'elle s'était un peu esquinter fallait qu'elle demande ou accepte de l'aide de la terre entière. Il n'en était pas question. Dans une énéade normale un jour normal avec une fréquentation normale c'est à dire désertique de ce lieu elle aurait du se débrouiller seule avec brindille. Elle ne laissa personne entrevoir son agacement et resta douce et souriante en s'adressant à l'homme.
"Brindille est la plus têtue de toute les tête de mule la seule personne qu'elle accepte de suivre et ça depuis sa naissance même sa mère elle ne la suivait pas. Du coup si je veux pouvoir acheminer le poisson jusqu'à l'auberge nous n'avons pas le choix. Je vous invite à me suivre également biens que je sois persuadée que vous soyez moins têtu que Brindille"
Elle caressa son ânesse entre les oreilles. puis afficha un air déterminée et avança s'appuyant sur harpon n'attendant pas de savoir si on la suivait ou non. Elle était une femme forte et indépendante nom d'un chien. Et la personne qui lui enlèverai ça n'était pas né. Ou il l'était peut être mais elle ne l'avait pas encore croisé. La fatigue de la veille de l'exercice de la pêche et celui que son pied endoloris lui demandait la rouquine avait perdue son beau sourire et était concentrée sur le seul objectif d'arriver à l'auberge.
Le soleil commençait à taper comme un bourrin elle sentait le feu sur sa peau et surtout sur sa tête. Sa vision était de plus en plus trouble. Elle était à peu près à mis chemin quand elle se tournait dans la direction où elle pensait se trouver le groupe puis elle ouvrit la bouche et aucun son ne sorti de sa bouche alors que ses yeux se révulsaient que ses jambes flanchaient et que son esprit s'envolait. Elle n'eu pas le temps de toucher le seul qu'elle avait perdu connaissance.
Dante Corvac
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Lun 17 Juin 2019 - 23:18
Ca fait plaisir de te revoir…. ca fait plaisir de te revoir… Non mais sérieusement…. Pense Dante en se retenant de lever son œil visible au ciel. Putain, comment ca se fait qu'avec un cerveau pareil elle soit encore en vie celle là… Et, semble t'il que si, en plus d'être en vie, elle est en parfaite santé. Il soupire intérieurement, emboitant le pas à Eänwen et Aliénor.
- Comment va Thaar ces temps ci?
Demande t'il de sa voix grave, comme seule entrée en matière. Si elle veut l'entendre dire qu'il s'est ennuyé d'elle, elle se plante le doigt là où le soleil ne brille jamais. Elia semblait réfléchir, connaissant aussi le tempérament de Halewyn. Il n'était pas là pour savoir ce qu'elle voulait. Mais, plutôt à la situation de Thaar.
"C'est tendu. Thaar a une méfiance sur l'altitude des drow. Une partie des gens de la soierie s'inquiète de l'altitude de Puy. Ils ont la crainte de revoir la mainmise de Puy sur tout l'Ithri'Vaan."
Marchant tranquillement à l'allure des trois femmes derrière l'aubergiste et sa Maitresse, il écoute attentivement ce que la gamine a à dire. Ces deux derniers marchent côte à côte, mais il laisse une distance entre eux... Une bonne distance. Un pas en avant, avançant en regardant de temps à autre les deux autres voyageurs sans prononcer un mot, Aliénor tendait l'oreille. Ils se connaissaient... Elle n'avait pas caché sa surprise en entendant Elia le saluer un peu plus tôt, mais à présent, elle se demandait à quel point ils se connaissaient...
- Et la patronne dans tout ca? Ses affaires en souffrent pas trop? [color=#ff99ff] - Maralina ne me communique pas sur ses affaires. Elle préfère me laisser me concentrer dans ce que je souhaite faire et dans mon apprentissage. "
Il y a un moment de silence, extérieurement, Halewyn est aussi expressif qu'un mur, intérieurement par contre... Elle ne s'occupe pas de ses affaires? Elle la laisse se concentrer parce qu'elle est une tête de linotte ou parce qu'elle n'a pas les aptitudes requises ou tout simplement parce que la gamine n'a aucun intérêt dans la chose? Putain, il lui a montré ce que le monde avait de moyennement dégueulasse, il l'a fait se débrouiller seule pour sa pitance et sa survie...deux ennéades de calvaire. En revenant, elle avait semblé disposée à se mettre les pieds dans les bons souliers... Maralina a ca de bien, elle ne dorlote personne… Pas même ses propres enfants, chair de sa chair. On parle d'une princesse marchande a qui il a déposé, devant elle et son gosse, deux têtes coupées pas très fraîches avant de faire son rapport. Elle, elle sait comment élever des gosses.
Il carre brièvement la mâchoire, dubitatif, ne comprenant pas le lien entre la terrible princesse marchande et sa pupille… Ce qui amène deux autres questions très pertinentes.
- Ta quel âge déjà toi? Tu fais quoi de tes journées si tu bosse pas? "
Se servant de la légère distance entre elles, Aliénor détourna la tête pour s'intéresser fortement au paysage alentours afin de cacher le léger sourire qui lui vint naturellement aux lèvres. La désapprobabtion dans son ton froid se devinait aisément. Toujours aussi direct, son Chasseur... Mais cela signifiait aussi qu'ils se connaissaient suffisamment pour que la petite n'ait pas eu affaire qu'à un visage poudré et quelques phrases molles. C'était... inattendu.
Alerté par l'intérêt soudain d'Aliénor pourle paysage, le mercenaire plisse les yeux et fait un tour d,horizon, vigilant, attentif, pour essayer de repérer d'éventuels agresseurs… Mais non, rien. Rien que le ciel qui bleuoit et l'herbe qui ondoie, le ressac de la mer palpitante trouvant écho dans sa poitrine. Lent, régulier. La prunelle couleur de vieille écorce se ternit encore plus, ouioui, c'est possible, alors qu'il porte brièvement son attention sur la jeune fille.
"Je suis une apprentie de Célia Valendel, mon maitre d'art qui est très coté à Thaar. Je travaille pour elle et je fais mon rôle d'apprentie. Et, j'ai l'opportunité de me lancer dans mes propres travaux sous ses conseils. Et j'ai 17 ans."
En entendant la dernière question, elle se retint de ne pas faire une remarque désobligeante. Elle ne manquait de rien, oui. Mais, elle travaillait pour son maitre d'art tout en poursuivant son apprentissage. Elle percevait une petite rémunération. Mais, connaitre l'art pictural était vraiment un travail à temps plein. De là, son apprentissage en magie, passait au second plan.
Dix-sept ans... Aliénor laissait sa mémoire en lambeau pioché les quelques souvenirs qui lui restait de ce temps maudit. Elle avait bien changée l'enfant qui lisait jour et nuit dans l'encadrement d'une fenêtre. La fillette curieuse et rêveuse toujours prête à apprendre et à découvrir sous la tutelle moralisatrice d’Élisabeth s'était finalement rangé au nombre des adoratrices d'Arcam et vaque à ses plaisir sous la protection de la plus grande esclavagiste de ce coin du monde. L'argent n'a pas plus d'odeur que la liberté. Elle n'aurait pas eu le sang de Lyarra dans les veines, la naïveté d'une gamine qui à toujours tout eu et le nom d'Arcam à la bouche, elle aurait sans doute pu apprécier cette part de la jeune fille.
17 ans... dix et septs, ans... Halewyn lui demanderait bien si elle a tué, mais ca risque de heurter la sensibilité de leur hôtesse. Aussi se contente t'il d'une phrase neutre.
- T'a l'air de mener la belle vie dis donc... L'Art... à temps plein… C'est vrai qu'avec les tableaux que tu faisais…
il fait exprès de jouer à l'épais dans le plus mince. Sachant parfaitement que de la façon qu'elle parle, c'est pas d'arcanes. Ca lui rappelle la croûte qu'il lui a démoli dessus. A temps, le mercenaire garde son sourire pour lui. Elle n'apprécierait pas.
- Haha, très drôle." fit-elle captant la pensée d'Halewyn.
C'est de la gorge d'Aliénor que le gloussement s'échappe pourtant. L'air léger et curieux de la gueuse se tourne vers les deux amis.
- Cette fois plus de doute, vous vous connaissez depuis longtemps... "
Pour toute réponse, l'homme hausse les épaules.
- J'ai eu une mission avec voilà 4 ans… Le monde du mercenariat est tout petit ma belle… - Je ne pensais pas que tu avais travaillé avec des personnes si haut placé. " un plis de surprise sincère impacta son visage.
Comme réponse, il a un léger mouvement du menton vers Eänwen qui avance péniblement avec son ânesse. Signe qu'ils ne parleront pas de ca ici. Un léger pli de sourcil marquant sa perplexité devant la surprise d'Aliénor avant qu'il ne se frotte le menton légèrement, dubitatif. Elle aussi a rencontré plein de gens. Il ne s'attend pas à tous les connaitre ni qu'elle pense à lui parler de tout les gens qu'elle voit. Juste des importants en fait.
- C'est fou... " ponctue-t-elle, songeuse, plus pour elle-même que pour les compagnons de marche qu'elle laisse reprendre à leur aise. Elle ne cache pas son attention, mais son regard rêveur passent sur les alentours, son visage suivant parfois simplement le sens du vent par pur plaisir.
Halewyn, par contre, ne quitte pas la nuque de la jeune femme du regard. Il est plus sombre légèrement, dubitatif. Puis il reporte son attention sur la gamine. Elle peut lui donner des informations potables sur l'atmosphère de Thaar. La voix grave est toujours calme, posée, avec une note glaciale. Rafraichissant l'air torride de cet avant midi.
- Quelle spécialisation a tu choisi? Tu dois croiser beaucoup de gens... Quelles rumeurs as tu entendu dernièrement? -L'art pictural. Essentiellement les peintures murales sur les temples, propriétaire privés etc...Aussi sur des toiles." a propos des rumeurs. Il y en avait plein de rumeurs à Thaar. Parfois, les rumeurs étaient surtout des histoires de coucheries " Les rumeurs....rien de bien important. Toujours les mêmes .... -Elia... pour une artiste, ta mémoire est pas géniale... Tu es capable de mieux faire que ca. Les potins, les drows, les elfes, les vaanis, les nobles, la racaille... "C'est toujours pareil. Meurtre, coucherie et les rumeurs de commère. Si ça c'est intéressant..."
La voix de l'homme devient plus dure
A toujours te voiler la face, tu verra pas venir l'emmerde. Je pensais te l'avoirs appris ca. "Je ne me voile pas la face. Je fais très attention. Crois moi, je suis très méfiante. Mais, je ne vais pas te redire les même chose sur Thaar qui est juste monnaie courante. Je préfère te donner des vrais infos que des infos inutile.
Il y a un autre moment de silence où Halewyn a réellement envie de la kidnapper, de l'attacher dans un bosquet et de faire mumuse avec pour tirer, il le devine, des informations qui seront biaisées et inintéressantes au final. Une main vient cependant lui prendre le bras sans autre cérémonie. Sursautant devant ce contact non sollicité, le mercenaire s'oblige à se calmer, pour réfléchir en baissant les yeux sur la jeune femme aux yeux de glace qui marche maintenant à ses côtés. Penchant la tête de côté et regardant la côte un moment. Il écoute... Le ressac de la mer... et... autre chose. Sa compagne marche maintenant à sa droite, lui se retrouvant entre les deux. La main sur son bras l'exortant à la prudence.
- Prenons le problème autrement… Finit il par dire … Tu as eu vent de trucs exceptionnels concernant des elfes et, ou des Eldéens à Thaar? - Pour les Eldéens, toujours pareil. Ils assiègent Sol'Dorn. Les marchands en profitent pour faire des affaires à Frontières. A ce qu'il parait, ça marche très bien là bas. Certains Thaarie font fortune et souhaitent que le siège dure encore longtemps. " Aliénor aurait bien acquiescé, mais ça aurait été trop flagrant. Alors elle écoute, elle note soigneusement. Sans grande surprise, hélas. " J'ai entendue des marchands en train de préparer l'après-chute de la cité. Ils pensent qu'il pourrait avoir des contrats juteux. Quant aux elfes...Rien pour le moment. Il y a une toute petite minorité par contre qui proteste de la mentalité des Princes Marchands sur leurs inactions à cause du siège." termina-t-elle
Bon…. et bien, on progresse… Il va finir par savoir ce qu'il veut savoir. Pour les Princes Marchands, rien d'étonnant…. Ils font des affaires à prix d'or, la chair comme les armes et les produits de luxes se vendent à des prix fous. Le silence concernant leur pomme est rassurant et inquiétant à la fois. A moins qu'elle n'évolue pas dans les bonnes sphères. L'apres chute de la cité sera probablement. profitable… Jusqu'à ce qu'avec les vivres qu'ils leur ont achetés, les armes qu'ils se sont procurés auprès des Princes marchands, ils marchent sur la ville en invoquant n'importe quel prétexte bidon. Pour ce qu'il en sait, lui murmure la Bête, l'accusation de trahison sur leur pomme pourrait être une machination pour leur donner une raison de marcher sur la ville… C'est paranoïaque comme réflexion, égocentrique sûrement, mais c'est viable. Ca ne serait pas la première fois que ça arrive…
Cependant, son attention se porta sérieusement sur Eänwen en train de marcher avec moins en moins d'aisance. Elle s'approcha délicatement de la rousse. En cas où, elle était prête à agir.
"Je ne connais pas grand chose sur la politique. Mais, je suis légèrement d'avis qu'il faut se méfier du Puy. Rien ne les empêche d'imposer leur volonté sur Thaar. Il y a pas très longtemps, ils ont fait la guerre contre les elfes. Ils peuvent bien attaquer Thaar, le contrôler...Par contre, si cela arrive, je vois mal la Péninsule rester là bas sans rien faire et ne pas oser prendre le contrôle. Enfin, j'imagine trop loin. Mais, la principauté est quand même dans une mauvaise passe. Surtout, d'après mes amis dans leur discussions. Ils ont était chassé par les elfes. Peut être, pour les drow....on est juste une avant poste à controler… - Vous pensez vraiment que la péninsule pourrait se mêler de nos histoire ? Enfin je veux dire... On raconte que la Princesse d'Uldal'Rhiz et la Princesse d'Argent ont des affaires là-bas alors je ne sais pas trop... Mais quand même. Vu ce qu'on dit d'eux, il vaut mieux être sous la domination des eldéens non ? ça changerait pas trop de maintenant. " réfléchit la jeune voyageuse à haute voix. Halewyn laisse Aliénor s'animer. il engrange, les informations, les idées, les scénarios hypothétiques.
- Je préfère que cette principauté soit indépendante que sur le joug d'un autre pays. Puis, le Puy sont différent des elfes de Doeb. Mais, je ne connais pas grand chose de la Culture du Puy. - C'est pas vraiment un autre pays. Il y a dix ans, on était encore un seul empire. Les Principautés ont surtout profitées aux riches en fin de comptes." Une nouvelle fois elle s'interrompit, presque paniquée en tournant les yeux vers la jeune fille. " Pardonnez-moi... Je... je ne sais pas ce qui m'a pris... " La grande main libre du mercenaire se pose sur celle de sa compagne… Du calme... "Je ne sais pas. On le saura bien assez tot. Enfin, je me demande ce que ca va être." Faut arrêter d'attendre que quelqu'un vienne sauver les meubles et faire le ménage nous même. C'est ce que ma compagne veut illustrer. A quoi ca sert d'être indépendant si on se fie sur les autres pour sortir les ordures?
Rétorque l'homme d'un ton placide, fixant l'aubergiste... Mais il ne fait aucun geste pour arrêter la chute. Elle a voulu marcher… De son côté, Aliénor garda les lèvres closes et un sourire contrit au visage. Non... Ce n'était absolument pas ce qu'elle avait voulut dire et la naïveté passive de cette gamine la faisait rugir intérieurement. Elle n'avait pu s'empêcher d'avancer ces phrases comme de fines pics envoyées à l'esprit étroit de la jouvencelle. Ses amis disaient que les drow étaient dangereux donc ils étaient dangereux à ses yeux. Elle souhaiterait l'arrivé des péninsulaires comme d'un messis si les eldéens venaient à frapper. Une gamine qui écoutait rumeur sur lieux communs pour les recracher en suite comme d'autre avaient gobés l'histoire de l'Enchanteresse et du Kerkal. Un mouton parmis tant d'autre. Si son Chasseur n'avait pas été là... Et bien se mettre à dos une Princesse Marchande ne lui semblerait sans doute plus si crucial.
Elia, elle, s'apercevait que l'aubergiste commençait vraiment à flancher. Lorsqu'elle vit sa tête tomber vers l'avant. Elia en profita pour rattraper la chute de la jeune rouquine. Elle réussit tant bien que mal d'amortir sa chute. Tout de suite, elle sentit le stress monter d'un bond. Elle toucha le front pour sentir la fièvre. Puis, dans un ton sérieux.
- Aliénor, j'ai besoin de vous! " Mais la jeune femme ne bougea pas, perdant son sourire, les yeux rivés sur la jeune femme au sol. Le temps que la situation emplisse son esprit momentanément vide, son Chasseur s'était avancé calmement, et s'est placé entre elle et Elia. Il sait comment la jeune fille est. Lui aussi a envie de la tuer. Mais ca les priverais de belles chasses ultérieures. Et, de plus, il est certain qu'elle est immangeable. Aliénor ferait une indigestion.
D'un mouvement souple, il pose un genou en terre, penche la tête un peu de côté, écoutant, avant de poser deux doigts sur la jugulaire. Aliénor les rejoint, toujours aussi expressive, visiblement préoccupé par l'état de la jeune femme. Elle s'arrêta près de l'ânesse pour défaire le noeud qui retenait le poignet de la blessée aux rênes de l'animal pour éviter un accident plus grâve encore. Du coin de l'oeil, elle vérifie que son compagnon prend les choses en main, faisant preuve d'un calme qui dénote avec l'exclamation anxieuse qu'elle pousse un instant plus tard.
- Qu'est-ce qu'elle a ?! -Elle est tombé dans les pommes et elle a de la fièvre. " les deux jeunes femmes échangent un bref regard émotif en contrepoint à la voix neutre, presque cassante, du mercenaire. - Sa blessure et son orgueil ont fini de la déshydrater… Elle est rousse et ça plombe. Le soleil est dangereux l'été ici.
C'est pour ca qu'il ne se rase pas complètement la tête. Il est bon d'avoir un pare soleil. Interdite, Aliénor garde dans un coin de la tête qu'il faudra qu'elle se méfie du vent frais de la côte, pas vraiment certaine de mieux résister au soleil que leur hôtesse présentement à terre. Au moins, ça a le don de lui faire oublier la colère qui lui montait au nez déjà depuis un moment.
On a idée aussi d'être rousse et de se promener en Itrii'Vaan sans rien pour se couvrir la tête. L'ânesse pousse un peu Halewyn et il la repousse d'un air absent. Déposant son paquetage, il sort sa gourde d'eau et sa cape. Prenant la tête de la jeune femme sans rudesse mais sans délicatesse non plus, il laisse couler un mince filet de liquide dans la bouche, juste pour l'hydrater, avant de la couvrir de sa cape. Il sent sa compagne s'activer et n'a pas besoin de la regarder pour savoir ce qu'elle fait. Il recouvre Eänwen de son manteau avant de la prendre carrément dans ses bras. Une petite torsion du dos et elle se retrouve façon sac de pomme de terre sur l'épaule de l'homme. Elle est chanceuse, elle est légère et délicate, sans l'être autant qu'Aliénor.
Sans y penser, il prend les rênes de l'opération. Parce que si ils veulent pieuter cette nuit, ca va aller mieux avec une aubergiste vivante. L'âne bâté va suivre. Eänwen a dit qu'il suivrait. Aliénor a encore la bride en main de toute façon.
Elle constata l'action rapide de son sauveur et de la jeune voyageuse. Il était inutile d'agir pour ne pas gêner d'avantage. Au contraire, elle préférait mieux être utile à autre chose. Ainsi, avant même qu'Halewyn lui en donne l'ordre, Elia avait déjà pris le paquetage de l'homme, le mettant sur son cheval. Elle ne tarda pas, prenant l'initiative de montrer le chemin. Avant toute chose, elle scruta l'horizon. Puis, elle se rappela du chemin pour retrouver l'auberge. Pour le coup, elle était bien heureuse d'avoir appris tant de chose utile avec Lyarra. Sa promenade en forêt lui avait bien servit à ne pas sentir perdue.
- Elia… Montre nous la route. C'est encore loin? parce que si oui, trouve nous un coin d'ombre, ca urge. -Encore un petit moment. On sera bientôt à l'auberge." -combien de temps? Demande t'il, - une dizaine de minute." répondit-elle a peine la question posé.
Halewyn réfléchit. En trottant, il pourra diminuer le temps.
- Bon, Aliénor, prend mon arc et mon carquois... Suis notre piste, je vais partir au trot... - Prenez le cheval. A si petite distance, il pourra supporter votre poids à tous les trois. " en finissant sa phrase, elle se tourne vers la jeune propriétaire du dit destrier tout en s'appropriant le carquois de son compagnon. Une fois passé à l'épaule, à défaut de prendre le temps de le fixer à sa hanche, elle s'empare de l'arc et commence à installer son bâton de marche sur l'ânesse pour avoir les mains libres. La bête bornée avait arrêter de marcher de toute façon. La voyageuse aurait bien aussi déposé son sac, mais elle n'avait pas vraiment envie que ses quelques affaires sentent le poisson pour les ennéades à venir.
Le mercenaire regarde Elia, puis Aliénor… Il pourrait prendre le canasson seul. Ca voudrait dire qu'il risque d'y avoir un cadavre sur la route. Elle n'a pas proposé ça par hasard. il pourrait laisser Elia seule, mais elle trouverait le moyen de se faire buter… Alienor, il sait qu'elle est capable. Ils sont de la même espèce. Il pourrait aussi laisser les trois femmes, mais il sait qu'aucune n'a la poigne pour retenir la blessée sur le cheval. L'oeil marron rencontre le bleu, manifestement, ca ne lui plait pas, mais il sait qu'elle a raison. D'une main rageuse, il laisse glisser son paquetage au sol pour faire glisser l'inconsciente sur la selle, mais la jeune cavalière l'arrête avant qu'il n'ait le temps de faire la moindre bêtise.
- On n'est vraiment pas très loin." dit-elle.
Elia était soucieuse de l'état de la jeune femme. Cependant, elle avait bien regarder le chemin pour arriver à la plage. Elle connaissait bien le retour. Donc, elle savait qu'ils étaient très proche. Pour ainsi dire, elle ne voyait pas l'utiliter d'être angoissé. Si, c'est pour se mettre un stress inutile....
- Pas la peine de stresser. au bout de cette forêt, après se chemin, il y a la taverne. Et, ma garde... Le cheval est inutile."
Puis, elle avait déjà vue des gens avec des terribles insolation. Elia l'avait bien subit à Thaar pendant la grosse chaleur... Mais insensible à ses pensées, Halewyn relève son bandeau de borgne et la regarde de sa façon si particulière…, les deux yeux dépareillés la fixent comme s'il allait l'épingler sur place. Elle a une garde et elle l'a pas dit tout de suite.... Il va la tuer… un jour, pas si lointain, il va vraiment danser au milieu de ses entrailles. Prenant une seconde qu'il n'a pas, il inspire profondément. Elle ne le fixa même pas , trop préoccupée par l'aubergiste. elle ne se souciait pas autant de l'état de l'aubergiste que lui. Ce n'était pas la première fois qu'une insolation se produisait. Elle n'était pas vraiment inquiète. Les efforts qu'elle avait dû faire avec la pêche jouait aussi sur sa fatigue. Il la voit réfléchir, dubitative.
Le mercenaire inspire, prend la peine d'expliquer…
- Elle est blessée au pied… Elle a peut-être une hémorragie interne en plus de son coup de chaleur. Elle reprend pas connaissance c'est le plus inquiétant. ON monte à l'auberge, je t'envoie TA garde te chercher… T'aura pas la peine de stresser. En signe de bonne volonté, je te laisse mes affaires à surveiller. -Je te fais confiance sur le coup. Vas y." Une nouvelle fois elle voyait juste une fracture qu'autre chose. Si, l'hématome était là, ça serait bien plus grave. La seule chose sur laquelle elle se base, c'est la couleur de peau. généralement, une hémmoragie, le teint devenait de plus en plus pâle. Là, elle voyait une violente insolation.
Maintenant que tout est réglé, le jeu de chaise musicale pour avoir une place sur le cheval est terminé. Le mercenaire dépose l'aubergiste en travers de la selle avant de monter derrière elle et de la redresser, la ceinturant d'un bras en l'appuyant contre son torse. La posture pouvait paraitre princière mais ça leur éviterait surtout de perdre un temps précieux à l'attacher en travers de l'animal. Une fois le poids mort installé, Aliénor s'appuya souplement sur la cuisse du mercenaire pour sauter en croupe, juste derrière la selle, et passer les bras autour de lui. Sa jupe produisit un craquement de tissus malmené en remontant à moitié le long de ses jambes. Ce ne serait peut-être pas confortable, mais au moins, ils seraient à destination rapidement. Rabaissant son bandeau sur son oeil vert, Halewyn prend les rênes, il replace Eänwen en équilibre et la tient d'une poigne ferme au travers du dos. Si son état change, il veut voir si elle arrête de respirer.
Prête Aliénor?… L'intéressée prit le temps d'interroger Elia du regard pour s'assurer qu'elle était toujours d'accord et de lui sourire avant d'acquiescer. - Allons-y. "
D'un claquement de langue et d'une pression des cuisses, il pousse le cheval au limite de son pas puis le force à passer directement au galop pour éviter que le trot ne secoue de trop leur blessée. Ils s'éloignent rapidement vers l'auberge. Laissant en plan Elia, tout le matériel et l'âne buté en prime.
Elle les regards un long moment, sentant pertinemment qu'il y avait eu maldonne. On la prenait vraiment pour une quiche. Elle ne fit aucune remarque. Mais, elle était certaine d'une chose : l'assassin aimait la faire chier. Elle présumait, vu ce qu'elle avait entendu plus tôt, qu'ils voulaient une chambre pour la nuit. Elle avait une petite idée pour bien l'emmerder...Dommage que la petite amie de son sauveur doivent subir les querelles entre les deux.
Cécilie de Missède
Humain
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Mar 18 Juin 2019 - 21:52
Les genoux serrés sur les hanches de la bête, les bras autour de son compagnon et sa tête dans son dos, Aliénor se cramponnait de toutes ses ridicules forces pour ne pas tomber. Le coursier puissant de l'Altesse d'Uldal'Rhiz n'était pas la moitié d'un cheval et la jeune femme eu pensée pour Poudreuse et l'affinité équine qu'elle avait développé au contact de la jument. Heureusement que ce qui lui manquait en force et en endurance, elle l'avait en expérience. En plus de ses propres voyages et montures, elle avait été prise plus d'une fois en croupe par quelques voyageurs sur les routes d'Ithri'Vaan. Elle parvenait donc bien à prévoir et à compenser les mouvement puissants de l'animal, sans quoi les premières foulées l'auraient jeter à bas. Mais en réalité, le plus difficile fut de ne pas perdre un soulier dans la course folle.
Une grosse minutes après leur départ, elle se laissa aller à perdre le masque d'anxiété bienveillante qu'elle avait porté pour Elia et se redressa pour profiter du vent sur son visage et ses courts cheveux en lâchant un rire moqueur qui lui venait du fond du cœur. " Je ne sais pas comment tu la connais... " força-t-elle dans le tonnerre des sabots " ... mais lui voler son cheval, c'était parfait. " Elle avait beau savoir que c'était une décision purement pragmatique de la part de son compagnon, ça avait le mérite de la rafraichir un peu et de calmer ses humeurs sanguinaires. Elle avait été raisonnable en ne restant pas plus longtemps seule avec la jeune fille. Elle pouvait en être fière... Ou particulièrement irritée. ça dépendait du degré de lâcheté et de raison qu'elle se concédait. Enfin... Elle aurait un lit pour dormir ce soir, c'était au moins ça.
Cinq longues minutes s'écoulèrent ainsi avant qu'ils ne s'immobilisent à l'entrée de l'auberge. Aliénor retint l'aubergiste pendant que Halewyn sautait à terre pour la récupérer dans ses bras. Près de la porte, le regard à la fois surpris, inquiet et méfiant d'un homme leur tomba dessus comme une tonne de brique.
Pour contenir le cheval piaffant d'énervement après cette course, la jeune femme se rétablie sur la selle et attrapa les rênes en soufflant au mercenaire. " Je m'occupe d'Elia... de lui envoyer sa garde. " cru-t-elle bon d'ajouter au cas où il la pense encore sur la corde raide.
Tandis que Dante entrait, l'aubergiste toujours inconsciente dans les bras, Cécilie se tourna du côté du spectateur incongru pour éviter qu'il ne l'interrompe. Du haut de son perchoir encore frémissant, ses courts cheveux aux racines auburn ébouriffés par le vent, elle s'efforça de ne pas avoir un port trop altier du haut de sa monture et lui servit l'un des sourires inquiets qu'elle avait maîtrisé pendant des années en tant que jeune fille bienveillante.
- Pardonnez-moi. Vous travaillez dans cette auberge ? "
Joshua la regarda d'un air surpris. Qui était cette demoiselle. Peut être que c'était une nouvelle cliente ?
Indécis, il tourna un regard à l'intérieur de la taverne. Dans la grande salle où venait de pénétrer l'étrange borgne, la garde composé de quatre soldats se devinait aisément. Il y avait Mascide, le vétéran Zurthan qui avait eu une vie remplie de combat. Baal, un guerrier mystique, suivit de deux autres soldats qui était des combattants du marché. A l'extérieur, la jeune femme parvenait peu à peu à contenir la fière monture. Lorsqu'elle se contenta de frémir en gardant les quatre sabots au sol, la jeune femme se penchant sut son encolure humide pour la flatter en de longues caresses entremêlées de tapes affectueuses.
- Non, madame. - Alors tu es l'un des gardes de Dame Elia ? " Inconsciente de la vue que donnait sa posture et son col désajusté par la chevauchée, elle posa un baiser sur le cou du cheval avant de relever ses yeux bleus pour les poser sur le jeune homme. Ses cheveux bruns encadraient son visage pâle et ses jambes fuselées étaient dévoilées par la lourde robe de voyage noire remontant à ses cuisses. Le vêtement était aussi sobre que correcte, mais visiblement, il était prévu pour la marche, pas pour la monte. Il la regarda avec interrogation.Puis, il figea son attention sur la monture d'Elia. Tout de suite, il se mit à regarder avec méfiance la jeune femme. L'aubergiste était là, le cheval était là. Mais, Elia était ou? Il y avait une incohérence quelque part. Par les Dieux, il contenait sa colère intérieur de l'envie d'Elia de partir à l'improviste. Il fait signe à la jeune femme d'attendre. Il rentra à l'intérieur pendant que la voyageuse mettait pied à terre. Il avait visiblement compris.
Il fallut une à deux minutes pour voir sortir Mascide et Joshua. Tout de suite, le fier Zurthan, possédant une armure en cuir, auquel deux Shamshir accroché sur son ceinturon. Une dague était devant sa ceinture. Il avait un bel apparat mais étudier pour le combat. Il portait son turban qui recouvrait le haut de son visage. Sa longue barbe était bien taillé, par contre, son regard était stricte et neutre. Il fixa Joshua du regard avant de porter son attention sur la jeune femme. Il était sur ses gardes.
- Ou-est elle?" demanda-t-il calmement sur un ton assez sec. - A une grosse demie-heure à pied sur la route de la côte. Votre Dame nous a prêter son cheval pour que nous puissions ramener l'aubergiste. Nous lui avons promis de vous envoyer à elle aussitôt arrivé. - Vous venez avec moi, vous connaissez le chemin." répondit-il à peine la fille avait elle remonté les étriers. Il tourna son attention sur Joshua " tu viens aussi avec moi." - Une seconde... "
La jeune femme, loin de se démonter malgré le regard humble qu'elle semblait avoir du mal à tenir droit dans les yeux du vétéran, tendait les brides de la monture au plus proche des deux hommes.
- L'aubergiste à besoin de soin. Je ne peux pas repartir maintenant. Votre Dame est sur le chemin. Il n'y a pas de croisement, c'est tout droit. Je vous jure que vous n'aurez pas de mal à la trouver. "
Joshua regarda le vétéran. Bon, il n'avait rien contre cette bonne femme. Mais, il connaissait un peu le vétéran. Déjà, il est dans les nerfs car la protégée n'était pas censée de s'éloigner de la garde sans un garde du corps ou deux. Sur le coup, le vétéran était d'autant plus sur les nerfs qui tente de contrôler. Alors, en apercevant le cheval, cette étrangère et une aubergiste dans les pommes. Il était plus que méfiant. Le vieux vétéran la fixe droit dans les yeux, captant son regard pour l'empêcher de se détourner avec la facilité des meneurs de longue date. Il restait neutre. Il était sur ses gardes, de plus, derrière lui, le borgne déposait avec précotion l'aubergiste inconsciente sur la plus grande table à disposition. Il se méfiait d'autant plus.
- Je comprends madame.." disait Joshua pour tempérer la tension montante. " Mais, il serait mieux que vous montriez le chemin. Ce n'est rien contre vous. Je connais assez bien Elia pour savoir qu'elle peut faire ce genre de chose... " Il jeta un coup d'oeil entendu au vieil homme avant d'ajouter un ton en dessous. " Mais, il est très stricte... Il serait bon que vous soyez notre guide." sourit-il avec gentillesse.
La voyageuse fit tout son possible pour ne pas laisser son masque de trouble se craqueler, mais sa mâchoire se serra tout de même. Cette gamine ne lui épargnerait rien... Et ces deux là ne paieraient rien pour attendre non plus. Elle lança un regard à l'intérieur. Halewyn lui tournait le dos. Il allait être encore plus sombre que d'habitude... Mais elle délogea le carquois et l'arc qu'elle portait à l'épaule d'un mouvement souple pour les poser à côté de la porte.
- Il va falloir un deuxième cheval. Vous êtes trop lourd. " laissa-t-elle tomber, la tête encore tournée vers les affaires qui venaient juste de rejoindre le sol. - Merci, mademoiselle. " Il lui rendit un grand sourire joviale qu'elle lui retourna piteusement. Intérieurement, elle fulminait, mais rien ne devait se voir... Courage... La façon dont ils insistait sans qu'elle n'ait le droit de refuser n'était ni plus ni moins qu'une prise d'otage. Si Elia n'était pas précisément là ou elle le disait, c'était sa tête à elle qui passerait sur le fil des lames courbes du Zurthan. Son regard ne laissait aucune équivoque là dessus. Ils se pensaient tout permis et traitaient de bonnes âmes prêtes à aider comme des criminels... Si sûr qu'ils étaient de leur supériorité les armes à la main. Les lamentations s'agitèrent. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas ressentit une telle hargne contre des gens qu'elle ne connaissait pas...
Le vétéran en profita pour se diriger vers l'écurie, bridant son cheval à la robe brune en un tournemain. Pendant ce temps, la jeune femme ramassa une poignée d'herbe séchée par le soleil pour étriller l'épaule et la croupe du coursier qui venait déjà de fournir un bel effort. Joshua regarda son propre cheval et la jeune femme... Pour finalement monter sans même attendre qu'elle ait fini. Une fois installé, il tendit la main à la voyageuse qui se frottait les paumes pour en retirer les dernières traces de sueur équine, l'invitant à monter.
Durant une seconde, elle le fixa comme s'il avait été... c'était difficile à dire, mais c'était sans aucun doute quelque chose qu'elle n'aimait pas. Non mais là c'était le pompom. Non seulement ils l'obligeaient à suivre leur bon plaisir, mais il la prenait pour une paysane tout juste bonne à bouchonner son cheval. Pas un mot, pas un geste pour s'en occuper lui-même. Il montait, rien de plus. Heureusement, elle se reprit assez vite. Il fallait qu'elle se fasse une raison. Elle n'aurait même pas le loisir de monter seule...
"Donnez moi votre main, chere mademoiselle. Je m'appelle Joshua, ravis de vous rencontrer. Et, merci, de prendre soin de ma Lucia." - Merci. " sourit-elle, laissant toujours paraitre la tension qu'elle avait tout les droits de ressentir dans audieuse cette prise d'otage. " Mais vous devriez la ménager. Je vais monter avec votre maître. "
Joshua grimaça en apercevant le regard fixe du Zurthan. Il grimaça vraiment et sourit d'un air gêner à la jeune femme.
- Mh... Vous devriez plutôt monter avec moi."
Cette fois, elle se tourna directement vers le Zurthan, visiblement agacée.
- Je suis sûre que vous saurez me faire une place, puisque ma présence vous parait indispensable. " Contrairement à Elia peut-être, elle avait tout son temps... Et plus ils insistaient pour la voir venir, plus l'attitude du vieil homme la rendait peu amène.
Le Zurthan le regarda droit dans les yeux, haussant les épaules.
"Alors, tu marches." disait-il tout en restant à distance de cette femme.
Trop, s'en était trop. Elle prit le temps de defroisser sa robe et passa les doigts dans ses courts cheveux pour en défaire les rares noeuds faits par le vent avec une lenteur consommée. Puis, sans plus se préoccuper des deux hommes en selle, elle s'approcha de la porte pour entrer à l'intérieur. Juste devant la porte, un imposant cheval prune lui bara la route. Elle leva la tête, retrouvant le visage du Zurthan. Son regard était dur. Posé. Il n'était plus temps qu'une vulgaire voyageuse le fasse chier. Elle ne bougea pas. Pire... Elle pouvait accepter beaucoup, mais là était la limite du jour. Le visage de la jeune femme qui se tenait jusque là comme une fille de rien se durcit à son tour et son meintient se fit plus droit pour faire face à l'homme qui la surplombait de toute la hauteur de sa monture. Son port aletier avait changé du tout au tout. Ses yeux fuyants se vrillèrent avec intensité dans ceux de l'homme et son expression se cristalisa en un orgueil hautain d'une froideur glaciale.
- Vous avez une bien étrange façon de traiter des gens prêt à abandonner leur chemin pour aider une étrangère. "
Un vif crissement de métal. Une longue lame courbe venait d'être tirer de son fourreau.
" Tout va bien ! " cria-t-elle de suite, sachant pertinemment qu'un tel bruit n'avait pas pu échapper à Dante. " Pense à l'aubergiste et à ta patronne ! " ajouta-t-elle en espérant que cela suffirait à calmer les premiers mouvement qu'elle percevait dans la salle commune. Il était évident pour le Zurthan qu'elle ne s'adressait pas à lui malgré l'intensité du regard qu'elle venait d'ajuster sur lui. Étrangement, la jeune femme semblait tout à la fois l'écraser et le transpercer de ses prunelles céruléennes. Il était prêt à agir si la jeune femme obtempérait pas. Joshua tenta de calmer la tension.
- Arrêtez... Allons, la violence ne sert..." - Fermes là..." Dit-il sans détourner les yeux de la jeune femme. " Toi, je t'ai dis, tu marches.." - Je vais accompagner ces messieux jusqu'à Dame Elia. J'en fais mon affaire. " continua-t-elle bien fort. Puis, régalienne, elle recula de quelques pas sans le lâcher des yeux, jusqu'à être près de Joshua. Elle ne détourna finalement le regard du vieux Zurthan que pour le poser sur le jeune homme et lui tendre une main impérieuse, glaçant du même coup l'âme qu'elle semblait percevoir dans ses iris brunes. Il frémit, acceptant la main de la jeune femme d'un mouvement mécanique. Il l'aida à monter derrière sans qu'elle ne passe les bras autour de lui.
Elle aurait du s'en douter... Tous ces discours sur la liberté et l'égalité. Tu parles. Aussi débile et hypocrite que sa mère et ses grands discours sur l'oppression. Elia ne pouvait avoir qu'une garde pareille. Des gens prêts à menacer une femme désarmée et à l'obliger à venir seule, sans son compagnon, alors qu'elle a seulement demandé à pouvoir rester pour aider la femme qu'ils ont visiblement sauvé. Des gens prêts à la tuer pour obtenir ce qu'ils voulaient sous prétexte qu'elle n'était rien. Des gens qui au lieu d'aider, regardaient en chien de faïence l'homme qui était en train de soigner une inconnue. Ces hommes étaient pire qu'eux à un point tel... Elle glissa ses mains avec légèreté sur les épaules du jeune homme qui tenait les rênes. Quelques tâches d'encre maculent la peau de son dos à l'abri de sa robe pudibonde... Un pratiquant des arcane à l'intérieur de l'auberge... Et des veaux qui se prennent pour des taureaux.
S'il en a l'occasion, l'un des deux soldats faiblards qui étaient encore à l'intérieur sortirait pour voir de quoi il en retournait. De quelques mots, le chef lui ordonna de préparer un cheval de plus pour les suivre et ils se retrouvèrent à patienter encore.
Joshua était dans une étrange situation et le contact de l'étrangère ne l'aidait pas à s'éclaircir les idées. Il savait une seule chose. Il était un esclave.
Si la fille tentait la moindre chose, les autres n'hésiteraient pas à le sacrifier.
Eänwen Riba
Humain
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Mer 19 Juin 2019 - 11:00
Sa tête était lourde très lourde elle avait l'impression qu'elle ne pourrait plus jamais la bouger, son corps entier était lourd comme si une chape de plomb lui était tombée dessus. Elle avait chaud très chaud trop chaud également. Doucement les sensations lui revenaient. Elle sentait son front qui la brûlait, ses yeux qui cherchaient à s'ouvrir, sa bouche qui était sèche et pâteuse dans laquelle de petite gouttes d'eau venaient s'y glisser, son cou plus raide et chaud qu'à l'habitude ses poumons qui s'emplissait et se désemplissaient d'air lentement le fourmillement dans ses bras et ses jambes puis la douleur dans son orteil qui pulsait.
Elle fini par ouvrir les yeux, elle n'était plus dehors, elle se trouvait su une table. L'aubergiste mis du temps à reconnaître e lieux qu'elle connaissait pourtant mieux que personne.
Un homme lui faisait face son oeuil couleur d'ambre posé sur elle. Elle mit un temps à le resituer. Elle se rappela vaguement puis tout lui revint d'un coup Elle se redressa d'un coup manquant de l’assommer au passage.
"BRINDILLE ! LES POISSONS ! JE DOIS ALLER LA CHERCHER ! "
Elle se laissa glisser sur le bord de la table grimaçant de douleur. Sa tête tournait elle faillit perdre l'équilibre mais fini par tenir sur ses jambes. Elle tourna sa tête vers l'homme qui avai un sourire sur le visage et l'air sur de lui.
"Euh et bien merci beaucoup et bienvenu au crin d'écume"
Elle lui souriait. Elle entendit des éclats de voix dans l'écurie. Elle s'y dirigea en chancelant et boitillant avec le support de l'homme borgne. Sa tête en sueur dépassa de l'encadrement de la porte. Elle avait le souffle court et semblait prête à vomir. Elle observa la scène qui semblait beaucoup trop tendue.
"Vous allez récupérer Madame Elia ?! Si vous pouvez récupère le poisson et brindille au passage ce serait fort aimable à vous."
Elle se savait trop faible pour effectuer le trajet elle même elle espérait juste que cette maudite bourrique veuille bien avancer.
Dernière édition par Eänwen Riba le Mer 19 Juin 2019 - 20:09, édité 1 fois
Cécilie de Missède
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Mer 19 Juin 2019 - 15:50
Voyager à cheval lui manque… Cette saleté d'enflure de Ténèbres lui manque aussi… Il aime sentir ces muscles sous ces cuisses… Ca lui fait mal, et il aime ca. Le corp mou de l'aubergiste contre son torse, la tête soutenue par la grande main enfouie dans ses cheveux… Chaque cheveux roux qui rentre dans ses doigts, chaque soubresaut du galop la fait rebondir contre lui et le heurte… Son tribut à Kiel, il le paye royalement en cette courte chevauchée. Il n'y a que sur son côté pile qu'il ne souffre pas. L'étreinte d'Aliénor dans son dos le fait sourire… Souffrir et être réconforté… Il ne pouvait demander mieux. Le rire moqueur qui résonne dans son dos lui fait plaisir, mais un plaisir terni, ravagé par la Bête qui décide de donner des crocs juste à ce moment…
Pourquoi ne pas tuer tout le monde et profiter de l'auberge ?
Et s'il flanquait ses passagères à terre et s'en allait au galop, faisant courir le cheval jusqu'à ce qu'il en crève ?
La mâchoire se carre, l'oeil marron devient sombre.
Non, Aliénor a demandé un lit pour cette nuit. C'est la moindre des choses que de le lui donner. En plus, il veut un bain, un vrai bain. Brûlant… Avec du savon et de la mousse… Un peignage et un récurage en règle… Il veut du linge propre… Il a... ils ont… tout les quatre, besoin de se poser et de reprendre des forces, points barre. Il a besoin de se refaire des forces, des réserves.
Ils arrivent enfin à bon port, sans jeu de mots vaseux. Dans un savant jeu de bras, Halewyn glisse en bas de la monture avant de recueillir l'inconsciente dans son étreinte . Se retournant, il regarde l'homme sur le bord de la porte, le toisant d'un air méfiant. L’œil marron, terne, l'analyse en une fraction de seconde. Il reconnait le petit blondinet, le mignon d'Elia, celui qui lui a ramassé son journal en sourdine et qui la suit partout ou presque… Sans attendre parce qu'il n'est pas sa priorité, il emmène Eänwen dans la salle commune, dans l'ombre fraîche de l'établissement. Derrière lui, Aliénor le rassure en lui disant qu'elle va s'occuper d'aller faire chercher la gamine. Un regard, un léger hochement de tête et il s'engouffre dans l'établissement.
Marquant un léger temps de pause pour repérer les lieux, il remarque bien la grande table commune autour de laquelle des hommes sont regroupés. Mascide portait une protection en cuir, deux samshir sur son ceinturon, une dague à l'avant de sa ceinture. Peut être des armes dissimulées. Baal le guerrier mage portait un shamshir au côté droit, son bijoux le plus précieux dissimulé sous sa manche, au poignet. Quant aux deux autres gardes, ils portaient chacun un cimeterre, suivi d'un arc courbé à l'arrière du dos et le carquois à la ceinture.
Peut-être que certains ont vu le borgne sous son identité d'Ombre. Aussi ferme t'il sa grande gueule. La grande bouche reste neutre tandis qu'il dépose l'aubergiste sur la table. Les grandes mains s'affairent. Soutenant sa tête, Halewyn laisse tomber un mince filet d’eau dans sa bouche, activant le réflexe de déglutition. Il se passe un moment avant qu’elle ne reprenne conscience... Mais par chance pour le gus dehors, Eänwen s’énerve et descends de la table au moment où une ombre bloque la lumière de la porte et que le bruit de l’acier crissant hors du fourreau parvient à son oreille. Pris par son rôle de protecteur, Halewyn n’y réagit pas tout de suite . Le jeune femme sous sa garde est chancelante, mais elle se borne à vouloir régler ses affaires avant de se remettre. Un trait de caractère qu’il respecte.
Une grande main prend l’aubergiste par la taille tandis qu’il la soutient et l’accompagne, le temps de rejoindre les autres. Dans tout ces salamalecs, le mercenaire ne dit rien. Il interroge du regard Alienor. Elle a l'air bien trop pressée de partir. Ses yeux de glace revêtent un reflet vorace en croisant celui du borgne. Elle est fébrile et pour peut qu'on la connaisse, ça commence à se sentir. Sa fébrilité trouve un écho en son cœur, qui ralentit comme à l’annonce d’une chasse. Elle n’a qu’un signe à donner pour annoncer la chasse. Alors pose-t-il un œil pâle... très pâle, couleur de miel clair, sur Mascide. Il est détendu, zen.... son coeur bat lentement. Par sa nature, le mercenaire prend instinctivement connaissance de chaque gens, de chaque chose... mais il se contente de fixer les prunelles sombres du vétéran de son œil unique dans lequel danse une lueur indéfinissable, mystérieuse.
Mascide fixait un léger regard le fameux étranger, il sentait le danger en lui comme il sentait le danger que représetnait cette femme. Leurs regards n'étaient pas ceux de gens normaux, pensa-t-il. Le vétéran était méfiant, il était doublement méfiant de la réaction calme de ces étranges personnes. Cependant, pour l'aubergiste, il ne voyait juste une agneau. Alors, il se préparait à toute éventualité.
Baal, le guerrier mage, sentit aussi la tension augmenter et se méfiait aussi de l'étranger à son coté. Un principe de rigueur. Cependant, il ne sentait pas de réel danger. Un voyageur calme et soucieux, habitué à faire face à l'inattendu. Soucieux, la situation le justifiait. Ce n'était pas, en soi, une réelle menace. Son principal soucis était de tempérer son chef. Le second Zurthan soupira. Il aurait dû intervenir avant de laisser son chef prendre le dessus. Déjà, il avait eu une mauvaise surprise au réveil dont il aurait bien aimé se passer... Il aurait dû être là pour éviter les soucis. Du coin de l’œil, il sentit le regard de la femme qui était le sujet de toute l'attention de Mascide. Etrangement froid. En même temps, la femme semblait agacée par le comportement de son chef. Peut-être qu'elle était inquiète. Il était toujours excessif...
Ces derniers temps, il avait vraiment une humeur de chacal. Il aurait fallu que son chef prenne quelques jours de vacance... Il mettrait moins son équipe dans la merde. Une prostituée, tiens ! Ca lui ferait du bien. Au retour de thaar, ils iraient dans la meilleur maison close pour calmer son ardeur. Discret, Halewyn n’attire que peu l’attention...
"Bo'wdel Mascide..., je ne cwois pas! C'est quoi le soucis, mon pote! Tu ne c'ois pas d'allew un peu twop fowt !" s'exclama-t-il à peine sur le seuil.
De là, les deux hommes se parlèrent à leur langue maternelle que personne ne pouvait comprendre. Toujours silencieux et détendu, Halewyn porte attention à Eänwen, lui jetant un oeil concerné . Elle n'a vraiment pas l'air en grande forme. Après un moment, Baal hocha la tête, comprenant visiblement la situation. Il grimaça.
"Mon pote, tu connais la m'dmessel! Elle est comme ça!" Il regarda la fille derrière Joshua et l'homme qui soutenait toujours l'aubergiste " Bon, écoutez..." Il s'interrompit pour réfléchir un moment.
Si, Elia continuait à avancer... Avec la prise de bec qui venait d'avoir lieu... accompagnée de l'explication de son frère d'arme. La jeune femme arriverait dans peu de temps. L’archer borgne regarde de nouveau sa compagne qui faisait tout son possible pour contenir la colère qu'il voyait de plus en plus nettement, avant de refixer le Zurthan de cet air étrange
" Tu st'ess trop mon pote! Laisses, la femme twanquille. Elle soigne l'aubewgiste. On envoie Josh voiw Elia. Si elle est pwoche! Bah écoutes...Il huwle et voilà. Si, il Huwle bien comme il faut! Bah, soucis wéglew. T'en penses quoi mon pote? Elia riwque twop de pas êtwe contente....C'est bien son genwe de faiwe ces twuc pouw aidew! Sauf ton wespect, chef, tu as les couilles à l'envews mon pote! Un peu de goulou, ca va te wemettwe les esprits au claiw..."
Il posa son attention sur son confrère. Ils se regardèrent un long moment, parlant de nouveau dans leurs langues natales. Pendant que les deux imbéciles discutaient encore, Aliénor passait ses cibles en revue. L'une après l'autre, tendant l'oreille... Mais avec ce mage dans le secteur et tout le monde qui pouvait la voir, elle savait qu'elle n'avait que deux choix... De son côté, déstabilisé par le poids de l’aubergiste, le mercenaire titube un peu, se retrouvant à côté du guerrier mage avant de reprendre équilibre et pied avec la femme qu’il tient toujours par la taille. Pour l'un comme pour l'autre, l'idée est claire : déclencher un véritable combat ou se calmer. L'ombre de Mara planait au-dessus de leurs têtes.
Les secondes s'égrainaient... Ils évitaient soigneusement de se regarder dans les yeux... Et ni l'un ni l'autre ne passa à l'action.
Après, un regard musclé entre les deux zurthan. Mascide baissa sa lame, la rengaina, et descendit de sa monture par la même occasion. Halewyn le fixe toujours, silencieux.
"Damn kak, sy pis hierdie meisie!" s'exclama le vétéran, faisant sourire Baal qui porta son attention sur la jeune cavalière et le duo à coté de lui.
"Josh...Aide la à descwendwe la madame... Et va, chewche la pwotégée de la matwonne et huwle pour ta pwésence ! Va, mon p'tit ? Moi, je vais secouew la tête de mon pote. "
Le jeune homme hocha la tête. Doucement, doigt par doigt, Il sentit Aliénor lâcher ses épaules et glisser à terre sans qu'il ne puisse même se tourner pour l'aider, sous l’oeil concerné d’Halewyn.
- Prends son cheval pour ramener les poissons tant qu’a Y être. Des fois que la bourrique voudrait pas avancer. " lance soudain le borgne au dernier homme en selle avant de tourner son attention sur la femme qu’il soutient " m'dame ils vont y voir venez vous reposer et laissez Alienor vous soigner svousplait. "
Sans un regard pour personne, même pas pour son compagnon, Aliénor se dirigea de nouveau vers l'auberge. Se faufilant entre le destrier qui lui avait coupé la route et la porte, sa main tomba à toute volée. Un claquement retentissant éclata sur la croupe de la monture de Mascide avant qu'elle ne passe le seuil, laissant les gardes se débrouiller avec l'animal apeuré.
Premier signe d’émotion du mercenaire, un bref sourire satisfait devant l’acte d’éclat d’Alienor avant quil ne prenne une Eänwen tremblante dans ses bras, emboîtant le pas à sa compagne. D’un coup de pied, il claque la porte au nez des connards derrière eux. Le garde le regarde d'un air déconcerté. Il haussa les épaules, fixant la jeune femme malade droit dans les yeux. Il était calme se demandant si elle allait vraiment bien. Il aimait bien la petite aubergiste.
"Besoin d'aide?"
L'oreille d'Aliénor siffla sous la voix rapeuse. Une envie oppressante l'empêchait de penser clairement ou même de respirer. Elle voyait très clairement ce qui se passait. Elle en avait déjà la saveur dans la bouche... Mais cela voudrait dire fuir pour un jour ou deux encore et elle en avait sa claque. L'important n'était pas d'être le plus fort, mais le plus malin... Oui... C'est ça... chaque chose en son temps...
- Allez chercher de l'eau fraiche et demandez des bandages aux employés. Et dites leur que le poisson arrive. " laissa-t-elle froidement tomber malgré la vague protestation de l'aubergiste vers laquelle elle se tourna, radoucie. " Ou est votre chambre ? " Quitte à la soigner, autant qu'elle récupère dans un endroit paisible au lieu de rester au milieu de la salle la plus passante de la bâtisse.
- Ma chambre est sous l'escalier qui mène à l'étage. " murmura-t-elle, groggy de son coup de chaleur.
Les deux voyageurs trouvèrent la porte sans peine. A l'intérieur, des papies trainaient en tout sens et d'imposant coffres déroblaient leur contenu aux yeux des curieux. Fort heureusement pour eux, Aliénor était plus agacée que curieuse à l'heure actuelle et les deux voyageurs plus concentrés sur la blessée que sur la découverte ds lieux. Pendant que Halewyn installait la rouquine, la jeune femme s'assura qu'ils avaient tout ce dont ils avaient besoin et que le garde ne ferait pas le travail à moitié. Une fois équipée, elle referma la porte derrière l'homme d'arme et se pencha sur l'aubergiste pour poser un linge humide sur son front avant de lui enlever sa chaussure aussi précautionneusement qu'elle en était capable.
- Vous avez vraiment des clients dangereux... " ne put-elle s'empêcher de constater sur le ton de la conversation, quoi qu'un peu tendue. " Un peu plus et ce vieil homme me tuait sur place. "
Elia Courevent
Humain
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Mer 19 Juin 2019 - 21:21
Elia allait bientôt arrivé devant l’auberge. Elle se remit donc à marcher, se vidant la tête de cette matinée. Elle était bien inquiète pour la mademoiselle. De plus, elle s'était bien faites avoir par la femme et l'homme en question. A cette pensée, elle était déjà en colère de laisser son incrédulité prendre le dessus. Cette voyageuse semblait être aussi pourrie qu'Halewyn. Puis, elle tenta de faire bouger l'ânesse. Elle galérait de faire déplacé cette foutu bête. âne de merde pensa la jeune femme. Elle tenta de caresser la bête, tentant d'être tendre avec lui pour le faire avancer. Fruit de tout ses efforts, l'animal commenca à se mouvoir. C'était une petite réussite....mais, ce n'était pas une tâche facile.
Son lot de soucis, ne s'arrêta pas là. Elle vit Joshua sur son cheval. Il s’approcha d’Elia en descendant de la monture piaffante. Elia lui adressa un sourire amical, avant de perdre son sourire par le visage inquiet de son ami.
« Qu’est qu’il y a ? »
Joshua ne perdit pas de temps avant de lui raconter de ce qui s’était passé . Il lui raconta tout, dans le moindre détail, de chaque acteur de cette scène. Au fur et à mesure du récit, le visage d’Elia se décomposa. Son visage était marqué par l’inquiétude car elle connaissait le tempérament d’Halewyn. Oh oui, elle se rappelait l’homme en question qui avait failli la défenestrer. Plus, Joshua continuait son récit, plus Elia sentit l’angoisse la prendre aux tripes. Puis, elle vit son ami signaler sa présence haut et fort par un sifflement aigüe. Il leva la main en direction des gardes qui étaient dehors à l'extérieur de l'auberge qui se profilait à peine au détour du chemin.
Elia continua à marcher, tentant de garder son calme. Elle tenta désespérément de faire bouger cette foutu ânesse.Puis, par les couilles d'Othar, l'ânesse la mit en rogne une nouvelle fois. Joshua gardait sa monture, faisant monté Elia.
Tout de suite son esprit s’emballa. Elle regarda Joshua de manière inquiet. Mais, sa colère aussi était très expressive. Par les dieux, elle avait toujours prévenue sa garde qu’elle aimait parfois un moment de solitude…Elle comprenait que le chef était à cran, mais fallait-il se comporter avec tant d’agressivité ? De menacer la femme? Non, il était allé trop loin ! Non seulement, il avait agressé une pauvre innocente…Se doutant un peu que cette étrangère n'était pas une simple voyageuse pour être avec cet homme. Mettre en danger son meilleur ami... Mais, surtout, il provoquait un homme qu’il ne fallait pas. La jeune femme connaissait bien le mercenaire, s’étonnait même de le voir rester si calme envers quelqu’un qui avait osé toucher sa femme. Il ne fallut pas longtemps à son esprit pour sentir le danger latent qui guettait, le risque de bain de sang imminent.
Premièrement, Elle ne cautionnait pas du tout cette violence gratuite. Quand il suffisait juste de surveiller les étrangers et envoyer quelqu’un venir la chercher. Deuxièmement, Elle avait peur pour sa propre vie…Mais, elle ne voyait pas Halewyn venir se mettre à dos la Princesse Marchande.Troisièmement, elle avait peur pour Joshua qui était son véritable ami et le reste de sa garde qui était obligée de suivre l’ordre. Heureusement que Baal avait réussie à tempérer le jeu.Quatrièmement…Elle ne pouvait pas rester inactive. Elle devait agir. Elle se souvint des enseignements de Maralina d’être sévère envers ses employés, parfois même, de se débarrasser d’eux…
« Joshua, il serait bon de rentrer à Thaar… » « Pourquoi donc ?" Je n’ai pas confiance en lui. L'homme en question qui est avec la femme, je le connais. C’est l’homme qui m’avait emmené à la Dross, souviens toi. »
Joshua écarquilla de surprise se rendant compte de la situation. « Et tu as peur… » « Oui…J’ai peur....La stupidité de Mascide me met en danger..et toi aussi. Il faut vite régler cette situation au plus vite. »
Elia le regarda un moment, arrivant à l’auberge. Au loin, ils virent le chef en train de calmer le cheval paniqué. Il avait vraiment un gros soucis avec cet animal, s’exclamant de rage pour raisonner la pauvre bête. Baal s’approcha d’Elia. Le guerrier-mage expliqua la situation avant qu’Elia lui coupa court, connaissant déjà la réponse. La jeune femme donna l’ordre à Joshua de préparer le carrosse. Elle donna ensuite des directives claires à son second. Le stress l'envahissait. Baal le sentit dans son regard. Il comprenait la jeune femme et sa prise de décision. Il garderait le secret de la révélation qu’Elia lui avait faites. Il regarda son frère d’arme archer, suivit du deuxième qui sorti de la taverne.
Baal fit signe aux deux soldats de le suivre, de se mettre derrière elle.
« Baal, va suivre Joshua dans le carrosse,s’il te plait. » elle désigna la voiture pas très loin de l’écurie.
Elle en profita de s’approcher du chef,l’éloignant de quelque mètre. Elle faisait mine d'avoir la crainte dans ses yeux.
« Pourquoi tu as fais ça ? Tu pouvais juste envoyer la garde. »
Le responsable en question s’approcha alors de la jeune femme, il commença à s’emporter de nouveau, critiquant Elia et sa décision de se volatiliser, de son irresponsabilité. Elle ne répondit pas, laissant l’homme en question s’énerver. Doucement, Baal se mit derrière lui, avant de lui donner un violent coup dans la nuque du vét.ran Zurthan qui tituba avant de tomber par terre sous le violent coup. Elia regarda l’homme avec peine. Elle n’avait pas envie de faire ce genre de chose. La jeune femme aurait préféré de ne pas utiliser la violence pour résoudre le problème. Cependant, elle connaissait très bien Halewyn. Il valait mieux de prendre vite l’initiative, offrant un moyen à cet homme d’avoir son dû. Surtout, assurer la sécurité des autres personnes.
Baal fixa un moment le regard de la femme. Elle lui demanda de prendre une corde auprès de la cuisine, de profiter aussi de récupérer les poissons en questions de la pêche d'Eänwen.. Le guerrier mage pris alors les choses en mains et il en fut fait selon les ordres de la jeune fille. Il ne fallut quelque minutes aux soldats pour ligoter l'ancien chef sous le regard ahuri du cuisinier. Bientôt, tout le semployés de l'auberge se massèrent pour assister à la scène.
Elia fixa l'homme en question. Son regard était calme. Qu'allait-elle vraiment faire dans cette situation. La jeune femme ne pouvait pas rester neutre dans cette histoire. Si, ses hommes commençaient avoir la lame trop facile, qu'adviendrait-il après? Elle hésita un moment. Mais, elle repensait au mercenaire en question. Baal en profita pour le bâillonner sous l'ordre de la jeune femme.
Les hommes le tirèrent jusqu'à l’entrée du carrosse et le laissèrent à coté de la roue. Mascide ne représentait plus aucune menace, incapable de bouger. Elia continua de le regarder droit dans les yeux, son regard est remplie de froideur. Elle hésita entre plusieurs option, laisser au mercenaire sa vengeance ou appliquer elle même la punition. Elle sentit le regard des cuisiniers continuer de se poser sur elle. Franchement, elle souhaitait vraiment de ne pas se faire remarquer..
L'artiste pencha son corps en avant, fixant les yeux à peine réveillés de Mascide. Incapable de bouger, son regard était empli de haine à son égard.La jeune femme ne cligna pas des yeux, tentant de demeurer impassible
Elle ne savait pas vraiment quoi répondre a ces reproches silencieux. Elle cherchait des phrases, des raisons. Ce qu'elle sentait au fond de son coeur c'est le regret. Réellement, elle ne souhaitait pas agir ainsi...Mais, elle était obligée… Si c'était Maralina qui devait prendre une décision. Que ferait-elle? Sans hésiter, sa gorge serait tranché. Le manquement à son devoir était lourdement sanctionné. Elia était beaucoup plus tolérante...Finalement, la jeune adulte devait montrer sa sévérité.
Alors, elle dit d’un ton rempli d'amertume.
"Je t'avais prévenue que j'aime ma solitude et que je ne préviens pas. Oui, ça tu le sais. Baal le sait déjà...Enfin...je peux comprendre" elle détourna du regard. " Par contre, quand une jeune femme te parle gentiment, te faisant passer le mot. Qu'est que tu fais? Tu la prends en otage. La diplomatie et l'art de vivre est où? Je ne t'ai jamais demandé d'être agressif. Tu avais trois hommes avec toi! Tu pouvais en envoyer! Pendant que tu martyrisais cette femme! La femme de l'homme qui m'a sauvé la vie! Tu n'a pensé en aucun cas venir me chercher. Tu dégaines cette lame en plus! menaçant jusqu'à ordonner à un de tes hommes de sortir son arc. Qu'est que tu voulais? Tuer cette femme et tuer Joshua? Tu aurais dû agir avec intelligence! Envoyer un garde me chercher et c'est tout! Bref... Assez parlé .. Le mal a été fait."
Elle resta un long moment silencieuse. Baal le regarda, connaissant réellement la situation de la jeune femme. Elle fixa un moment l'homme en question. Joshua regardait la scène un moment, tout en préparant silencieusement le départ. Heureusement, il avait déjà préparer tout les affaires de la fille. Mais, Elia réfléchit un long moment sur la sanction....Dans tout les cas, elle serait obligée de le faire abattre. Mais par qui?
Eänwen Riba
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or Jeu 20 Juin 2019 - 18:07
Eanwen avait été manipulé avec précaution par les inconnus. Quand ils se retrouvèrent dans la chambre elle n'avait aucune crainte particulière les concernant.
" Vous avez vraiment des clients dangereux... Un peu plus et ce vieil homme me tuait sur place. "
La femme lui semblait un peu tendue tout comme l'entièreté des gens das la taverne à moins que ce soit encore le soleil qui lui fasse voir des choses qui n’existent pas. Elle mis un petit temps avant de répondre buvant gorgée par gorgée le gobelet d'eau qu'on lui avait apporté. quand elle eu fini le verre elle se sentait déjà un peu mieux ou du moins apte à parler.
"Je suis désolée de vous avoir mis dans une telle situation. Vous ne me connaissez pas et vous avez faillit vous faire embrocher pour moi. Pour cela merci. "
"Je vous en prie. Ce n'était pas votre faute."
Elle grimaça car l'homme avait commencé à masser l'orteil endommagé
"Vous savez ils ont été charmants hier soir je ne pouvais pas deviner qu'ils étaient si sanguins. Ils m'ont invité à partager le dîner avec eux et nous avons beaucoup ri et un peu chanter aussi mais ça c'était surement à cause du vin"
Aliénor acquiesça en souriant.
"Au moins ils sont de bonne compagnie alors... Du moment que vous savez vous défendre je suppose qu'il n'y a pas plus à demander..."
L’homme lâche l’orteil, Il se met a masser le pied proprement dit
Dans une grimace l'aubergiste propose aux voyageur de leur offrir le repas du midi et du soir pour les remercier. Le borgne, apparemment pris par sa tâche, ne répond pas, la mine sombre.
"C'est très aimable. Mais tant que vous avez de quoi nous fournir un lit et un bain chaud, nous n'en demandons pas plus. "
L'aubergiste ne lui répondit pas dans l'immédiat voulant d'abord parler avec Elia pour savoir si il était possible de récupérer une des chambres pour les nouveaux arrivants. Quand au bain elle leur laisserait accès à sa propre baignoire.
Elle se laissa aller à profiter des soin qui lui étaient donnés. Depuis la mort de ses parents elle n'avait plus eu personne pour s'occuper d'elle. Même lorsqu'elle se blessait c'était elle même qui faisait ses propres pansement. Quand la fièvre lui montait personne si ce n'est elle ne venait appliquer le linge froid sur ça tête. Le fait d'avoir de l'attention l'émouvait particulièrement surtout venant d'inconnus. Elle se trouvait au bord des larmes essayant de garder le semblant de fierté qu'elle avait encore après le désastre de la veille.
Elle étouffait un sanglot quand on frappa à la porte.
"Madame Riba vous devriez venir voir ce qu'il se passe dehors ça a l'air grave."
C'était le jeune homme de chambre qui avait frappé à la porte et avait parlé au travers d'elle. Comme sorti d'un rêve. Son statut de maîtresse des lieux lui sauta au visage.
"Un instant Anselin, j'arrive"
Elle soupira en regardant les voyageur en haussant des épaule comme pour expliquer qu'elle n'avait pas le choix. Ses yeux exprimaient toute la gratitude qu'elle avait envers eux mais aussi les excuses silencieuses qu'elle faisait de devoir, une fois de plus, aller à l'encontre de leur conseils bienveillants.
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Sujet: Re: [Chez Eänwen] Tout ce qui brille n'est pas d'or